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Le commerce international du Canada: Le point sur le commerce et l'investissement – 2012

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III. La performance économique du Canada

FIGURE 3-1 - Projection du solde budgétaire du Canada, 2010-2011 à 2016-2017

Figure 3-1
Projection du solde budgétaire du Canada,
2010-2011 à 2016-2017
 Milliards $É.-U.
Données : Ministère des Finances
Source : Bureau de l’économiste en chef, MAECI
2010-11-33,4
2011-12-24,9
2012-13-21,1
2013-14-10,2
2014-15-1,3
2015-163,4
2016-177,8

Au cours de 2011, l’économie canadienne a poursuivi sur le sentier de la reprise en dépit d’une conjoncture mondiale plus difficile, la production aux États-Unis et en Union européenne n’ayant progressé que de 1,7 p. 100 et 1,6 p. 100, respectivement. L’activité économique s’est contractée au second trimestre et a été léthargique au quatrième trimestre, reflétant les chocs externes provoqués par les catastrophes naturelles au Japon, l’essoufflement de la reprise aux États-Unis et l’escalade de la crise dans la zone euro. La croissance au Canada en 2011 est essentiellement attribuable à la vitalité de certains facteurs intérieurs. L’investissement et la confiance des entreprises ont augmenté et un grand nombre de nouveaux emplois sont venus s’ajouter en cours d’année, menant l’emploi à un niveau supérieur au sommet pré-récession. Alors que le secteur manufacturier ne fonctionne encore qu’à environ les quatre cinquièmes de sa capacité, la Banque du Canada a pratiqué une politique monétaire souple qui n’a pas été gênée par des préoccupations inflationnistes. Une conséquence négative de la longue période de bas taux d’intérêts au Canada est le niveau record d’endettement des ménages; en effet, le ratio des dettes de consommation au revenu disponible dépasse maintenant 150 p. 100.

La solide performance commerciale et économique du Canada s’est traduite en une situation budgétaire plus saine. Selon le budget de 2012 récemment publié, le déficit pour l’année financière 2011-2012 devrait s’établir à 24,9 milliards de dollars — ce qui est 7,4 milliards de dollars inférieur aux prévisions publiées dans le budget de 2011 — grâce à une croissance plus forte que prévue des recettes fiscales. En dépit des déficits projetés au cours des prochaines années, le Canada garde le cap pour atteindre un budget équilibré à moyen terme. Le Canada peut se targuer d’avoir la situation budgétaire la plus robuste au sein du G-7 et, selon les projections du FMI, le ratio d’endettement net total au PIB au Canada demeurera le plus bas des pays du G-7, aux environs du tiers de la moyenne des pays du G-7 en 2016.

Le produit intérieur brut

FIGURE 3-2 - Croissance du PIB réel canadien, 2007-2011s

Le PIB réel du Canada s’est contracté de 2,8 p. 100 en 2009 sous l’effet de la récession mondiale, mais l’activité économique a rebondi en 2010 pour inscrire un taux de croissance de 3,2 p. 100 (voir la figure 3-2). En 2011, le PIB réel a poursuivi sa remontée, mais à un rythme plus lent, gagnant 2,5 p. 100 sur l’ensemble de l’année. Il y a eu contraction au second trimestre dans le contexte économique difficile en Europe, au Japon et aux États-Unis, qui a suscité une incertitude considérable. Toutefois, la croissance a repris dans la seconde moitié de l’année alors que les perspectives se sont éclaircies. La croissance a ralenti à nouveau au quatrième trimestre avec la résurgence de la crise dans la zone euro.

Figure 3-2
Croissance du PIB réel canadien, 2007-2011s
 2007200820092010201120102011
Q1Q2Q3Q4Q1Q2Q3Q4
Source : Statistique Canada
% variation2.20.7-2.83.22.51.40.60.60.80.9-0.210.4

Contributions à la croissance du PIB réel

FIGURE 3-3 - Contribution à la croissance du PIB réel, 2007-2011

L’analyse des composantes du PIB du côté des dépenses (figure 3-3) révèle que la plus grande partie de la croissance du PIB en 2011 est due à une augmentation des dépenses des entreprises, dont l’apport à l’augmentation des dépenses réelles a atteint 1,79 point de pourcentage (près des trois quarts du total). L’investissement des entreprises a progressé à un bon rythme en 2011, atteignant 10,2 p. 100 sur l’année.

Figure 3-3
Contribution à la croissance du PIB réel, 2007-2011
 20072008200920102011
Source : Statistique Canada
Dépenses des consommateurs2.5631.6240.1432.0141.288
Dépenses des entreprises0.5540.025-4.0832.0731.787
Dépenses des gouvernements0.7281.0710.9851.2220.166
Exportations nettes-1.541-2.0710.187-2.12-0.719

L’essentiel de la croissance de l’investissement des entreprises provient de la catégorie de l’investissement en machines et matériel, en hausse de 13,7 p. 100. L’expansion de l’investissement en machines industrielles a été particulièrement robuste, avec un taux de 23,4 p. 100. Il y a eu aussi une progression rapide du côté des ordinateurs et autre matériel de bureau (19,6 p. 100), des camions (19,4 p. 100) et des machines agricoles (18,7 p. 100). En revanche, l’investissement dans les meubles (5,4 p. 100), les logiciels (3,5 p. 100) et les voitures (0,7 p. 100) a crû à un rythme plus modeste.

L’investissement des entreprises en structures non résidentielles (usines de fabrication) a augmenté au même rythme que l’investissement en machines et matériel (13,7 p. 100). L’investissement en ouvrages de génie civil a soutenu cette croissance, avec un gain de 17,2 p. 100, tandis que l’investissement dans les bâtiments progressait plus lentement, à 4,6 p. 100.

L’investissement en structures résidentielles n’a augmenté que de 2,3 p. 100 en 2011, ce qui représente un ralentissement marqué par rapport au taux de croissance de 10,1 p. 100 enregistré en 2010. L’augmentation de la valeur des nouvelles constructions résidentielles (1,6 p. 100) et des rénovations (1,7 p. 100) a été inférieure à la hausse des coûts de transfert de propriété (5,5 p. 100). Les ventes de nouveaux logements (y compris les terrains), étaient en baisse de 5,4 p. 100 l’an dernier, les ventes d’habitations unifamiliales ayant reculé le plus, soit de 7,3 p. 100. Les ventes de bâtiments à logements multiples ont par ailleurs subi une contraction de 2,1 p. 100.

La reconstitution des stocks s’est poursuivie avec plus de vigueur que l’année précédente et l’investissement des entreprises à ce poste a gagné 36,2 p. 100 en 2011. L’investissement des entreprises dans les stocks non agricoles a progressé de 21,9 p. 100 par rapport à l’année précédente, pour atteindre 9,1 milliards de dollars; la plus grande partie de cette augmentation est survenue dans le secteur du commerce de gros, qui a bondi de 92,0 p. 100. Les stocks de biens durables et non-durables au niveau du gros ont bénéficié d’une expansion considérable, qui a toutefois été atténuée par la baisse des stocks de véhicules automobiles au niveau du détail. Les stocks de biens durables dans le secteur manufacturier ont progressé de 13,4 p. 100, tandis que les stocks de biens non durables dans le même secteur reculaient de 8,6 p. 100. Les stocks agricoles ont augmenté à 1,5 milliard de dollars, la croissance des stocks de grains venant en tête.

Les dépenses personnelles réelles en biens et services de consommation ont ralenti en 2011, avec une augmentation de seulement 2,2 p. 100. Cela s’est néanmoins traduit par une contribution de 1,29 p. 100 à la croissance du PIB réel, ce qui est inférieur au niveau de 2,01 points de pourcentage fourni l’année précédente. La croissance dans cette catégorie a été dominée par les dépenses consacrées aux services, en expansion de 3,0 p. 100. Cette croissance s’est traduite par une contribution de 0,98 point de pourcentage à la croissance du PIB réel, ce qui est aussi inférieur à la contribution de 1,20 point de pourcentage observée en 2010. La croissance des biens durables, des biens semi-durables et des biens non durables a été plus faible, avec des taux de 1,1 p. 100, 1,7 p. 100 et 1,0 p. 100, respectivement. Tous ces éléments ont fait une contribution à la croissance du PIB réel inférieure à celle de l’année précédente, et la contribution totale provenant des biens n’a atteint que 0,31 point de pourcentage, comparativement à 0,81 point de pourcentage en 2010.

Parmi les principaux secteurs, les dépenses réelles de consommation ont augmenté le plus dans le secteur des vêtements et chaussures en 2011, avec un gain de 4,4 p. 100, représentant 1,9 milliard de dollars. Les dépenses consacrées aux meubles, aux articles d’ameublement, ainsi qu’au matériel et à l’entretien des ménages sont celles qui ont progressé le plus lentement parmi les principaux secteurs, soit de 0,4 p. 100 seulement (0,3 milliard de dollars). Si l’on examine la progression des dépenses par sous-secteur, c’est dans celui du gaz naturel qu’elle a été la plus forte (6,2 p. 100), suivi des autres carburants (5,6 p. 100), des vêtements pour femmes et enfants (5,6 p. 100), des services de transport achetés (5,2 p. 100) et du solde net des dépenses à l’étranger (9,8 p. 100). Par contre, il y a eu diminution des dépenses consacrées aux véhicules neufs et usagés en 2011 (baisse de 0,4 p. 100), des produits du tabac (1,2 p. 100), des articles d’ameublement semidurables (0,4 p. 100), du matériel de lecture et de divertissement (2,2 p. 100), des services récréatifs (1,4 p. 100) et des effets personnels (4,3 p. 100).

La contribution du gouvernement à la croissance du PIB réel a atteint son niveau le plus bas en cinq ans, à 0,17 p. 100. Le total des dépenses et des investissements gouvernementaux n’a progressé que de 0,5 p. 100 en 2011. Une diminution de 2,9 p. 100 de l’investissement gouvernemental, qui a retranché 0,12 point de pourcentage au PIB, a été compensée par une hausse de 1,2 p. 100 des dépenses gouvernementales en biens et services, qui ont fait un apport de 0,28 point de pourcentage à la croissance du PIB réel.

Les exportations et les importations nettes de biens et services ont augmenté de 4,4 p. 100 et de 6,5 p. 100, respectivement. La croissance plus lente des exportations a ramené la contribution de ce poste au PIB à 1,33 point de pourcentage en 2011, contre 1,83 point de pourcentage en 2010. Cependant, la contribution négative des importations réelles a diminué encore plus, passant de 3,95 points de pourcentage en 2010 à 2,05 points de pourcentage en 2011. En conséquence, le commerce a agi comme un frein sur la croissance l’an dernier, mais dans une mesure beaucoup plus limitée qu’au cours de trois des quatre années précédentes : la contribution nette des exportations a été négative (0,72 p. 100) l’an dernier, mais cela représentait une amélioration par rapport à la contribution négative de 2,12 p. 100 enregistrée en 2010.

Les volumes de biens et services exportés ont augmenté de 19,4 milliards de dollars en 2011. La plus grande partie de cette hausse (plus de 96 p. 100) est attribuable à l’augmentation des exportations de biens, qui s’est répartie entre quatre grands secteurs : les machines et le matériel, les biens et matériaux industriels, les produits de l’automobile et les produits énergétiques, dans cet ordre. Les services commerciaux ont occupé une place importante dans les exportations de services, représentant plus de la moitié de l’augmentation globale de 0,9 milliard de dollars survenue à ce poste.

Les volumes de biens et services importés ont progressé de 37,1 milliards de dollars en 2011. À l’instar des exportations, la plus grande partie de la croissance est attribuable à l’augmentation des importations de biens (en hausse de 31,3 milliards de dollars, soit 84,3 p. 100 de l’augmentation totale), bien que la contribution des biens ait moins dominé que dans le cas des exportations. Les gains étaient concentrés dans le secteur des machines et du matériel (22,3 milliards de dollars, soit 71,2 p. 100 de l’augmentation totale des importations de biens). Les gains du côté des biens et matériaux industriels (5,2 milliards de dollars) et des produits de l’automobile (4,7 milliards de dollars) ont aussi été notables. Les importations de services ont augmenté de 5,7 p. 100 en termes réels, gagnant 5,8 milliards de dollars. Les services de voyage représentent la catégorie qui a contribué le plus à cette hausse, avec un apport de 2,3 milliards de dollars, tandis que les services de transport et les services commerciaux se répartissaient le reste à parts presque égales.

Le PIB par activité industrielle

Les activités industrielles ont progressé de 2,6 p. 100 en 2011 et la croissance la plus forte a été enregistrée dans la production des biens (3,5 p. 100) contre 2,2 p. 100 du côté de la production de services.

Tous les secteurs de production de biens étaient en hausse en 2011, avec en tête les services publics (gain de 4,4 p. 100). L’augmentation dans le secteur de la distribution du gaz naturel (6,5 p. 100) est celle qui a fait la plus grande contribution à la croissance des services publics, tandis que les systèmes d’eau, d’égout et autres systèmes ont progressé plus lentement (1,2 p. 100). La production d’énergie électrique était en hausse de 4,4 p. 100 en 2011.

La croissance du secteur de l’extraction minière, pétrolière et gazière (4,3 p. 100) venait derrière celle des services publics, stimulée par l’extraction pétrolière et gazière, sa principale composante, qui a progressé de 3,1 p. 100 sur l’année. La croissance plus rapide de l’extraction minière (5,2 p. 100) est attribuable à l’augmentation des activités d’extraction du cuivre, du nickel, du plomb et du zinc (17,9 p. 100) et de la potasse (13,7 p. 100). Les activités de soutien de ce secteur étaient en hausse de 15,3 p. 100 en 2011.

Le secteur de la construction a progressé de 4,1 p. 100 au cours de l’année, sous l’effet d’une augmentation de 6,9 p. 100 des activités d’ingénierie, de réparation et d’autres travaux de construction. La production du secteur de l’agriculture, de la forêt, de la pêche et de la chasse a crû de 2,0 p. 100 en 2011, le secteur de la foresterie et de l’abattage avançant de 9,2 p. 100, tandis que la production animalière régressait de 2,0 p. 100.

La demande externe pour les biens canadiens a ralenti en 2011, alors que la reprise aux États-Unis demeurait faible et que la crise européenne faisait périodiquement irruption. Le volume de la production manufacturière, qui représente un peu moins de la moitié des industries de production de biens, a progressé de 2,4 p. 100 au cours de l’année, ce qui est inférieur au taux de croissance de 5,2 p. 100 enregistré l’année précédente. Quoi qu’il en soit, la production manufacturière a diminué en termes réels dans de nombreux sous-secteurs de fabrication, dont les aliments (0,4 p. 100), les boissons et les produits du tabac (1,5 p. 100), les usines de textiles (3,9 p. 100), les vêtements (3,5 p. 100), le papier (2,2 p. 100), l’imprimerie et les activités de soutien connexes (3,0 p. 100), les produits du pétrole et du charbon (4,4 p. 100), les produits chimiques (1,4 p. 100) et les meubles et produits connexes (1,7 p. 100).

Ces pertes ont été compensées par une croissance robuste dans d’autres domaines, en particulier la fabrication de machines et de métaux. La production réelle dans le secteur des machines a progressé de 16,3 p. 100 et dépassé son niveau d’avant la récession; la fabrication d’ordinateurs et de produits électroniques a crû de 5,5 p. 100, tandis que la production de matériel, d’appareils et de composantes électriques a augmenté de 5,9 p. 100, des gains qui ont tous été supérieurs à ceux enregistrés en 2010. La fabrication de métaux primaires a avancé de 3,2 p. 100 en termes réels, tandis que la fabrication de produits en métal progressait de 5,7 p. 100. Des hausses de la production réelle ont également été observées dans les usines de textiles (4,1 p. 100), la fabrication de produits en cuir et de produits connexes (3,5 p. 100), la fabrication de produits en bois (0,9 p. 100), la fabrication de produits en plastique et en caoutchouc (4,6 p. 100), la fabrication de produits minéraux non métalliques (1,5 p. 100), la fabrication de matériel de transport (3,3 p. 100) et la fabrication de produits divers (2,6 p. 100). Au total, 12 des 21 sous-secteurs manufacturiers ont progressé tandis que 9 étaient en recul, mais les augmentations sont survenues dans des domaines à plus forte intensité de compétences et de capital, qui ont un plus haut potentiel de valeur ajoutée.

La production des services, qui est traditionnellement moins instable que celle des biens, a gagné globalement 2,2 p. 100. Les services de transport et d’entreposage étaient en hausse de 3,8 p. 100; l’immobilier, la location et la location-bail ont progressé de 3,0 p. 100, tandis que les services professionnels, scientifiques et techniques ont avancé de 2,7 p. 100. En volume, le commerce de gros et le commerce de détail ont connu une expansion de 2,8 p. 100 et de 2,1 p. 100, respectivement. Les finances et les assurances ont crû de 2,2 p. 100, et les services de soins de santé et d’aide sociale ont progressé de 2,1 p. 100. Les arts, les divertissements et les services récréatifs sont la seule catégorie importante dans le secteur des services à avoir enregistré un déclin, soit 1,2 p. 100, en 2011.

Le produit intérieur brut par province

L’augmentation de la production réelle au Canada en 2011 a profité à toutes les régions du pays : toutes les provinces et deux des trois territoires ont enregistré une croissance positive. Toutefois, les gains n’étaient pas répartis uniformément. Le Nunavut, le Yukon, l’Alberta et la Saskatchewan ont enregistré les taux de croissance les plus élevés en 2011, ce qui est attribuable à une augmentation des activités d’exploration et d’extraction minière et les activités de construction connexes. Le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse sont les provinces où la croissance a été la plus lente au pays.

FIGURE 3-4 - Croissance du PIB réel par province, 2011

Figure 3-4
Croissance du PIB réel par province, 2011
 %
Source : Statistique Canada
Canada2.6
T.-N.-L.2.8
î.-P.-É.1.1
N.-É.0.3
N.-B.0.1
Qc1.7
Ont.2
Man.1.1
Sask.4.8
Alb.5.2
C.-B.2.9
Yuk.5.6
T.-N.-O.-5.5
Nun.7.7

À Terre-Neuve-et-Labrador, la production réelle a augmenté de 2,8 p. 100 en 2011, après une progression de 5,8 p. 100 en 2010, la plus forte parmi l’ensemble des provinces cette année-là. Les gains significatifs dans la production des mines de minerais métalliques sont à l’origine de cette augmentation, de même que la production accrue du secteur de la construction non résidentielle et des ouvrages de génie civil, en lien avec les projets miniers et pétroliers. La production des industries de la pêche, de la chasse et du piégeage a aussi augmenté, comme celle de la fabrication de produits à base de fruits de mer, les deux contribuant aux gains enregistrés dans le commerce de gros. La production réelle du secteur des services a progressé de 2,4 p. 100; les gains du sous-secteur des finances, des assurances et de l’immobilier et du sous-secteur des services d’architecture et de génie et des services connexes venaient en tête de liste.

À l’île-du-Prince-Édouard, le PIB réel a crû de 1,1 p. 100 en 2011, ce qui est inférieur au taux de croissance de 2,7 p. 100 enregistré en 2010. Une augmentation de 1,7 p. 100 de la production des services a fait contrepoids au recul de 0,8 p. 100 de la production des biens. La construction résidentielle, les services publics, le commerce de détail, ainsi que les finances, les assurances et l’immobilier ont fourni l’impulsion à l’augmentation de la production des services. À l’opposé, la baisse d’activité dans le secteur des pêches et une moins bonne récolte de pommes de terre attribuable aux mauvaises conditions climatiques ont annulé la croissance de la fabrication de produits alimentaires congelés, ce qui s’est soldé par un déclin de la production de biens. Une contraction de la fabrication de matériel de transport et de produits manufacturés divers a également contribué au repli.

En Nouvelle-Écosse, le PIB réel a augmenté de 0,3 p. 100 en 2011, après avoir crû de 1,6 p. 100 en 2010. Comme à l’île-du-PrinceÉdouard, il y a eu une baisse réelle dans les industries de production de biens (4,0 p. 100). Les gains dans les secteurs de la pêche, de la fabrication d’aliments et de la fabrication de produits en caoutchouc et en plastique ont été neutralisés par des reculs de la production liée à l’extraction pétrolière et gazière, à la construction et au matériel de transport. La production des services a toutefois progressé de 1,4 p. 100, alors que la production était en hausse dans le secteur des finances, des assurances et de l’immobilier et celui des services de santé et des services sociaux.

Le Nouveau-Brunswick a enregistré la plus faible croissance du PIB parmi les provinces en 2011, à 0,1 p. 100, après une avancée de 3,0 p. 100 en 2010. La production a chuté dans la plupart des secteurs de biens : la construction, la fabrication, la foresterie et l’abattage et les services publics. La production agricole a reculé de 16,0 p. 100, entraînée par une mauvaise récolte de pommes de terre imputable aux mauvaises conditions climatiques. Dans les services, la production du commerce de gros et des services de transport a fléchi en tandem avec la baisse de la production de biens, mais globalement, la production des services a progressé de 1,2 p. 100. La hausse a été dominée par le secteur des finances, des assurances et des services immobiliers.

Au Québec, le PIB réel a crû de 1,7 p. 100 en 2011, ce qui est une baisse par rapport à la hausse de 2,5 p. 100 enregistrée en 2010. La croissance est principalement attribuable à la production des services, en hausse de 1,7 p. 100, avec en tête le commerce de gros, le transport et l’entreposage, les finances, les assurances et l’immobilier, ainsi que les services d’architecture et de génie et les services connexes. La production manufacturière a avancé légèrement, la croissance de la production du matériel de transport et des machines étant tempérée par les pertes du côté des produits chimiques (y compris les produits pharmaceutiques) et des produits du bois et du papier. L’intensification des travaux de génie minier et de construction résidentielle se sont traduits par une hausse de l’activité dans le secteur de la construction, en progression de 4,1 p. 100. Les autres secteurs de biens qui ont contribué à la croissance sont les services publics et la foresterie et l’abattage.

En Ontario, la production réelle a augmenté de 2,0 p. 100 en 2011, ce qui est inférieur au niveau de 3,2 p. 100 observé en 2010. La production manufacturière a avancé de 2,4 p. 100, la seconde année d’expansion après quatre années de repli. De nombreuses industries de fabrication lourde étaient en croissance, dont celles des machines, des métaux primaires et de la fabrication métallique, des produits en plastique ainsi que des autres matériels de transport. La production de véhicules automobiles et de pièces a fléchi, essentiellement en raison des perturbations des chaînes d’approvisionnement causées par les catastrophes survenues au Japon. Outre l’expansion de la production manufacturière, l’augmentation des activités d’extraction et d’exploration de minerais métalliques a également stimulé la croissance. La production dans le secteur de la construction a avancé de 0,9 p. 100, les gains dans la construction de bâtiments résidentiels et non résidentiels ayant comblé la baisse de la construction d’ouvrages de génie destinés à la production d’électricité. La croissance dans les secteurs des services a atteint 1,9 p. 100. Des hausses ont été observées dans les finances, les assurances et les services immobiliers, les services professionnels, scientifiques et techniques, ainsi que dans les services d’hébergement et d’alimentation. Il y a eu aussi des avancées dans le commerce de gros et les services de transport et d’entreposage, parallèlement à l’accroissement de la production de biens.

Au Manitoba, la production réelle a augmenté de 1,1 p. 100 en 2011, après un gain de 2,2 p. 100 en 2010. Le PIB provenant de la production céréalière a dégringolé (21,0 p. 100), ce qui est imputable aux fortes pluies et aux inondations. La production des industries de services a progressé plus rapidement que celle des industries de biens, avec des gains dans le commerce de détail, les finances, les assurances et l’immobilier, ainsi que les services d’hébergement et d’alimentation. Du côté des biens, la production du secteur de la construction a fléchi de 4,0 p. 100, avec l’achèvement des travaux sur certains grands projets d’ingénierie. La fabrication de biens était en léger recul (0,1 p. 100), alors que les gains enregistrés dans la fabrication des produits chimiques et du matériel agricole et minier ont été annulés par des pertes dans la production d’aliments, de métaux ouvrés et de produits imprimés.

En Saskatchewan, le PIB réel a progressé de 4,8 p. 100 en 2011, ce qui est une amélioration par rapport au taux de 4,2 p. 100 enregistré en 2010. Les industries de production de biens étaient en progression rapide, avec un taux de croissance de 5,9 p. 100, tandis que les services avançaient de 3,8 p. 100. La production céréalière a gagné 10,0 p. 100, aidée par des conditions climatiques favorables. La forte demande à l’exportation a entraîné une hausse de la production des mines de minerais non métalliques (dont la potasse) et des activités d’exploration et de construction d’ouvrages de génie. L’expansion du secteur des biens s’est accompagnée d’une croissance du commerce de gros et des services de transport et d’entreposage. La forte croissance démographique a favorisé l’expansion du secteur du commerce de détail et de celui des finances, des assurances et des services immobiliers, et l’augmentation de 21,0 p. 100 enregistrée dans la construction résidentielle.

En Alberta, la production réelle a augmenté de 5,2 p. 100 en 2011, un taux plus élevé que celui de 3,3 p. 100 enregistré en 2010. C’est aussi la meilleure performance économique parmi les provinces canadiennes. La hausse des prix de l’énergie a entraîné une augmentation des activités d’extraction et d’exploration pétrolière et gazière. La construction de projets d’ingénierie dans le secteur pétrolier et gazier a également contribué à la croissance. La production du secteur manufacturier a progressé de 10,9 p. 100, tandis que des gains importants ont été réalisés dans la production de machines, de produits métalliques, de produits chimiques et de produits en bois. La production des services a aussi progressé, soit de 4,1 p. 100, stimulée par la croissance du commerce de détail et du commerce de gros, des services de transport, des services professionnels, scientifiques et techniques, ainsi que des services d’hébergement et d’alimentation.

En Colombie-Britannique, le PIB réel s’est accru de 2,9 p. 100, après un gain de 3,2 p. en 2010. La production dans les industries de biens a mené la marche avec une hausse de 5,6 p. 100. L’augmentation de la demande mondiale pour les ressources naturelles a stimulé la croissance dans les secteurs de l’extraction pétrolière et gazière, de la construction d’ouvrages de génie et de la fabrication de machines. Les activités de soutien du secteur de l’extraction minière, pétrolière et gazière ont progressé de 24 p. 100 en raison d’un plus haut niveau d’activité d’exploration minérale et gazière. La robuste demande à l’exportation a aussi favorisé la croissance dans l’industrie de la foresterie et de l’abattage et dans celle des produits manufacturés en bois. La production des services était en hausse de 2,0 p. 100, avec notamment des gains dans les transports et l’entreposage ainsi que dans les finances, les assurances et l’immobilier.

La production des territoires est habituellement plus instable que celle des provinces en raison de la population plus restreinte et de la dépendance accrue envers des activités telles que l’exploration et l’extraction minière, où le PIB peut varier considérablement d’une année à l’autre. Dans les Territoires du Nord-Ouest, le PIB réel a fléchi de 5,5 p. 100 en 2011, après une augmentation de 1,3 p. 100 en 2010. La production du secteur de l’extraction minière, pétrolière et gazière a reculé de 13 p. 100, sous l’effet d’une chute marquée de la production des mines de diamants. En revanche, les activités de soutien liées à l’extraction minière, pétrolière et gazière ont enregistré une augmentation de 21 p. 100, attribuable aux activités d’exploration. La construction a reculé de 5,3 p. 100, ce qui s’explique par une baisse de la construction de bâtiments commerciaux et institutionnels, en dépit d’un plus haut niveau d’activité dans la construction de nouveaux sites miniers.

Au Nunavut, la production réelle s’est accrue de 7,7 p. 100 en 2011, après un gain de 11,3 p. 100 en 2010. Alors que le prix de l’or a grimpé pour une seconde année d’affilée, la production de minerais d’or et d’argent a poursuivi sa progression. Le prix élevé de l’or a aussi stimulé les activités d’exploration et de construction, avec notamment le début des travaux pour la mise en place d’une nouvelle mine. La construction non résidentielle a diminué en 2011 après deux années de croissance. Par ailleurs, le commerce de gros a fléchi en raison d’une baisse des ventes de machines et de matériel en gros.

Au Yukon, le PIB réel a progressé de 5,6 p. 100 en 2011, après un gain de 4,0 p. 100 en 2010. Les prix plus élevés des produits de base ont entraîné des hausses de la production dans les activités de soutien de l’extraction minière, pétrolière et gazière, tandis que l’exploration aurifère et argentifère a atteint des niveaux record. La production du secteur des minerais a augmenté avec l’ouverture d’une nouvelle mine d’argent. Dans le secteur de la construction, la production a progressé de 21 p. 100, alors que se poursuivaient les travaux de construction d’une nouvelle mine métallique, ce qui a aussi engendré des gains dans le commerce de gros et les services de transport. Par ailleurs, le commerce de détail a avancé de 6,6 p. 100, tandis que le secteur des finances, des assurances et de l’immobilier progressait de 4,7 p. 100.

L’emploi

La reprise de l’emploi s’est poursuivie au Canada en 2011, même si l’économie a créé de nouveaux emplois à un taux moins élevé qu’en 2010. L’emploi s’est accru de 1,1 p. 100 en cours d’année (décembre 2010 à décembre 2011), ce qui correspond à 190 000 nouveaux emplois. Sur l’ensemble de l’année, 205 000 nouveaux emplois nets à temps plein ont été créés et 15 000 emplois nets à temps partiel ont disparu. Entre le début et la fin de l’année, le taux de chômage national n’a pas baissé sensiblement, ne cédant que 0,1 p. 100 pour passer de 7,6 p. 100 en décembre 2010 à 7,5 p. 100 en décembre 2011. Toutefois, la moyenne pour l’ensemble de l’année a fléchi davantage — soit de 0,5 point de pourcentage, à 7,5 p. 100 (voir la figure 3-5).

FIGURE 3-5 - Taux de chômage au Canada, 2007-2011

Figure 3-5
Taux de chômage au Canada, 2007-2011
Taux de chômage20072008200920102011
Source : Statistique Canada
Annuel (%)6.16.28.387.5

Les gains dans l’emploi n’ont pas été répartis uniformément à travers le pays. La plupart des provinces de l’Atlantique ont fait de faibles gains au chapitre de l’emploi au cours de l’année — de 1 100 nouveaux emplois au Nouveau-Brunswick (tous à temps partiel), à 4 300 emplois à Terre-Neuve-et-Labrador (tous des emplois à temps plein). C’est la Nouvelle- Écosse qui a créé le plus grand nombre de nouveaux emplois dans cette région, soit 11 300, et son taux de chômage s’est sensiblement amélioré, passant de 10,5 p. 100 en décembre 2010 à 7,8 p. 100 en décembre 2011.

Le Québec est la seule province à avoir perdu des emplois l’an dernier, soit 55 900 postes. Le taux de chômage a ainsi augmenté de 1,3 p. 100 sur l’année, atteignant 8,7 p. 100 en décembre 2011. Le Manitoba a fait de légers gains sur le plan de l’emploi, mais le taux de chômage y est demeuré essentiellement inchangé. En Saskatchewan, le taux de chômage a reculé de 0,3 point de pourcentage, à 5,2 p. 100, à la fin de 2011, ce qui résulte d’une variation marginale de l’emploi et d’une baisse du taux de participation.

Au chapitre de l’emploi, les grands gagnants en 2011 ont été l’Alberta et l’Ontario. L’Alberta a créé plus de 100 000 nouveaux emplois à temps plein (99 300 nouveaux emplois au total) et son taux de chômage a reculé de 5,6 p. 100 en décembre 2010 à 4,9 p. 100 en décembre 2011. L’Ontario a gagné 84 500 emplois, ce qui a abaissé le taux de chômage dans cette province de 0,5 point de pourcentage, à 7,7 p. 100 en fin d’année. La Colombie-Britannique a pour sa part créé 32 600 nouveaux emplois, ce qui est un gain significatif, réduisant du même coup son taux de chômage à 7,0 p. 100 en décembre 2011, alors qu’il était de 7,6 p. 100 en décembre 2010.

L’emploi a stagné dans les secteurs de production des biens en 2011, lesquels n’ont créé que 6 800 emplois, un maigre ajout de 0,2 p. 100. Les gains d’emploi dans le secteur de la construction (35 800 postes) et dans les industries de la forêt, des pêches, des mines, des carrières et du pétrole et du gaz (25 200 postes) ont été annulés par le repli continu de l’emploi dans le secteur manufacturier (48 600 emplois, soit 2,7 p. 100) et dans les services publics (14 000 emplois, soit 9,5 p. 100).au secteur des services l’an dernier. Les industries de production de services ont ainsi gagné 183 100 emplois, ce qui correspond à 1,4 p. 100 de l’emploi total. La plupart des gains sont survenus dans les services professionnels, scientifiques et techniques (79 500 emplois, soit 6,2 p. 100), les services d’hébergement et d’alimentation (65 400 emplois, soit 6,2 p. 100) et les services de santé et d’aide sociale (56 000 emplois, soit 2,7 p. 100). Les pertes étaient largement réparties, mais moins importantes — le secteur des finances, des assurances, de l’immobilier et de la locationbail a perdu 33 500 emplois; celui des services aux entreprises, des services de gestion d’immeubles et des autres services de soutien a perdu 16 200 emplois, tandis que le secteur des services de transport et d’entreposage a vu disparaître 15 700 emplois.

À la fin de 2011, il y avait 17,35 millions d’emplois au pays, ce qui est bien au-delà du sommet d’avant la récession, soit 17,18 millions d’emplois, atteint en octobre 2008, représentant un écart de près de 180 000 nouveaux emplois. Si l’emploi a stagné au cours des deux premiers mois de 2012, la croissance a repris en mars avec la création de 82 300 emplois, ce qui a fait reculer le taux de chômage à 7,2 p. 100. Le taux de participation au Canada a subi l’effet de la récession et les pertes n’ont pas encore été effacées, mais le phénomène n’est pas aussi marqué qu’aux États-Unis. Le taux de participation est passé d’environ 67,5 p. 100 en 2007-2008 à 66,8 p. 100 en octobre 2009. Après une amélioration marginale à 67,1 p. 100 en janvier 2011, le taux de participation a fléchi à nouveau pour s’établir à 66,7 p. 100 en décembre 2011 — ce qui signifie qu’il est essentiellement inchangé par rapport à octobre 2009.

L’inflation

Les prix à la consommation ont augmenté de 2,9 p. 100 en 2011, après une augmentation de 1,8 p. 100 en 2010, selon le panier de biens et services utilisé par Statistique Canada pour calculer son indice des prix à la consommation (IPC). L’accélération de l’inflation en 2011 est essentiellement attribuable aux prix plus élevés de l’essence et des aliments. En 2011, l’augmentation a été légèrement supérieure aux taux de croissance annuels moyens observés au début des années 2000. Les prix ont monté dans les huit grandes catégories au cours de l’année, les transports et l’alimentation étant ceux où les augmentations ont été les plus fortes. Le taux d’inflation a été plus élevé que l’année précédente dans sept des huit composantes de l’IPC.

Les prix des aliments ont augmenté de 3,7 p. 100 au cours de l’année, un taux beaucoup plus élevé que celui de 2010 (1,4 p. 100). Les prix des aliments achetés en magasin ont progressé de 4,2 p. 100, ce qui est beaucoup plus élevé que la hausse de 1,0 p. 100 enregistrée l’année précédente; les légumes venaient en tête avec un gain de 7,1 p. 100. Les prix de la viande et des produits à base de viande ont progressé de 5,3 p. 100, tandis que les prix des produits de boulangerie et des céréales étaient en hausse de 5,2 p. 100. En 2011, l’augmentation des prix des aliments achetés au restaurant a été plus faible, soit 2,8 p. 100.

Les coûts d’hébergement ont progressé de 1,9 p. 100, ce qui représente une légère accélération par rapport à la hausse de 1,4 p. 100 survenue en 2010. L’augmentation est attribuable aux coûts plus élevés de l’eau, du combustible et de l’électricité, en hausse de 4,0 p. 100, qui s’expliquent principalement par l’augmentation de 25,2 p. 100 du coût du mazout et des autres combustibles. Les coûts associés au fonctionnement des ménages, aux articles d’ameublement et au matériel ont progressé de 1,9 p. 100 en 2011, principalement en raison de la hausse des coûts des services connexes, puisque les prix des services et du matériel de ménage ont, en fait, fléchi de 0,3 p. 100. Les prix de vêtements et des chaussures ont avancé marginalement l’an dernier (0,3 p. 100), interrompant la succession de déclins observés au cours des trois années précédentes. Les prix des vêtements et des chaussures ont diminué encore une fois, mais les coûts des accessoires et des services connexes ont compensé le déclin et permis une croissance dans cette catégorie.

Les coûts de transport ont dominé l’augmentation de l’IPC, les prix ayant augmenté de 6,4 p. 100 dans ce domaine. Cette hausse s’explique par le coût plus élevé de l’essence, qui a grimpé de 20,0 p. 100 sur l’année. Les prix des services de transport public étaient en hausse de 5,6 p. 100, poussés principalement par l’augmentation de 7,7 p. 100 des prix du transport interurbain.

Les prix dans le secteur de la santé et des soins personnels ont avancé de 1,7 p. 100 en 2011, après une hausse de 2,7 p. 100 en 2010. Les hausses des prix des services ont été les principaux facteurs contributifs, les services de soins de santé augmentant de 2,9 p. 100 et les services de soins personnels, de 4,0 p. 100.

Les prix du matériel de récréation, d’enseignement et de lecture ont augmenté de 1,2 p. 100 l’an dernier, ce qui est légèrement supérieur aux taux observés au cours des trois années précédentes. Les prix des biens de cette catégorie ont généralement fléchi — le matériel vidéo, de 12,0 p. 100, le matériel audio, de 5,6 p. 100, et le matériel informatique numérique, de 11,3 p. 100. Cependant, les prix associés à l’éducation (dont les droits de scolarité), ceux de divers services culturels et récréatifs et les prix du carburant pour les véhicules récréatifs se sont conjugués pour faire monter globalement les prix dans cette catégorie.

Enfin, le prix des boissons alcoolisées et des produits du tabac ont augmenté de 1,9 p. 100, ce qui correspond à l’augmentation moyenne observée ces dernières années. La plus grande partie de la hausse provient des prix plus élevés des produits du tabac (3,7 p. 100) et des prix plus élevés de la bière servie dans les établissements licenciés (2,7 p. 100); le coût des boissons alcoolisées achetées en magasin a cependant reculé de 0,5 p. 100.

Au niveau des provinces, c’est dans les provinces de l’Atlantique que l’inflation a été la plus élevée : la Nouvelle-Écosse venait en tête avec un taux d’inflation de 3,8 p. 100, suivie du Nouveau-Brunswick, à 3,5 p. 100, et de Terre-Neuve-et-Labrador, à 3,4 p. 100. Les prix ont augmenté de 3,0 p. 100 au cours de l’année au Québec et au Manitoba, tandis qu’ils étaient en hausse de 3,1 p. 100 en Ontario. L’Alberta et la Colombie-Britannique ont enregistré le plus faible taux d’inflation au pays (2,4 p. 100).

L’indice de base de la Banque du Canada1 a augmenté de 1,9 p. 100 sur l’année 2011, après une hausse de 1,5 p. 100 l’année précédente.

Le dollar canadien

FIGURE 3-6 - Taux de change $CAN-$ÉU, 2011

Après s’être apprécié de 10,9 p. 100 par rapport au dollar américain en 2010, le dollar canadien a poursuivi son ascension en 2011, quoique plus lentement. La valeur moyenne à 250 jours du dollar canadien a atteint 1,011 $É.-U. en 2011. Cela équivaut à une appréciation de 4,01 ¢É.-U. sur l’année, soit 4,1 p. 100. Par rapport aux autres grandes monnaies, la valeur moyenne annuelle du dollar canadien a fléchi de 0,8 p. 100 par rapport à l’euro et de 5,3 p. 100 par rapport au yen japonais, mais elle a augmenté de 0,4 p. 100 par rapport à la livre sterling britannique.

Figure 3-6
Taux de change $CAN-$ÉU, 2011
Date$É.U./$CAN
Source : Banque du Canada
01/04/111,0014
01/05/111,0053
01/06/111,0046
01/07/111,0066
01/10/111,0076
01/11/111,0098
01/12/111,0138
01/13/111,0134
01/14/111,0097
01/17/111,014
01/18/111,009
01/19/111,0061
01/20/110,9999
01/21/111,0055
01/24/111,0066
01/25/111,0014
01/26/111,0047
01/27/111,0059
01/28/111,001
01/31/110,9978
02/01/111,0079
02/02/111,0118
02/03/111,01
02/04/111,01
02/07/111,0115
02/08/111,0095
02/09/111,0053
02/10/111,0045
02/11/111,0098
02/14/111,0116
02/15/111,0114
02/16/111,0147
02/17/111,0164
02/18/111,0173
02/21/111,0165
02/22/111,0143
02/23/111,0077
02/24/111,0161
02/25/111,0195
02/28/111,0268
03/01/111,0264
03/02/111,0273
03/03/111,026
03/04/111,0294
03/07/111,0269
03/08/111,0295
03/09/111,0324
03/10/111,0276
03/11/111,0273
03/14/111,0247
03/15/111,0173
03/16/111,0083
03/17/111,0116
03/18/111,0158
03/21/111,0231
03/22/111,0238
03/23/111,0182
03/24/111,0259
03/25/111,0227
03/28/111,0248
03/29/111,0245
03/30/111,0294
03/31/111,029
04/01/111,0385
04/04/111,0332
04/05/111,0378
04/06/111,043
04/07/111,0424
04/08/111,0454
04/11/111,0474
04/12/111,039
04/13/111,0373
04/14/111,0389
04/15/111,04
04/18/111,0319
04/19/111,0448
04/20/111,05
04/21/111,0505
04/25/111,0481
04/26/111,0519
04/27/111,0472
04/28/111,0514
04/29/111,0542
05/02/111,0535
05/03/111,0537
05/04/111,0438
05/05/111,0342
05/06/111,0398
05/09/111,0351
05/10/111,0406
05/11/111,0436
05/12/111,0354
05/13/111,03
05/16/111,0306
05/17/111,0232
05/18/111,0285
05/19/111,0308
05/20/111,0272
05/24/111,0231
05/25/111,0241
05/26/111,0195
05/27/111,0234
05/30/111,0241
05/31/111,0322
06/01/111,0294
06/02/111,0211
06/03/111,0235
06/06/111,022
06/07/111,0262
06/08/111,0225
06/09/111,0275
06/10/111,0238
06/13/111,0226
06/14/111,0324
06/15/111,0225
06/16/111,016
06/17/111,0207
06/20/111,022
06/21/111,0284
06/22/111,0282
06/23/111,0205
06/24/111,0153
06/27/111,0141
06/28/111,0182
06/29/111,0304
06/30/111,037
07/04/111,0419
07/05/111,0408
07/06/111,0355
07/07/111,0432
07/08/111,0387
07/11/111,0346
07/12/111,0343
07/13/111,0436
07/14/111,0433
07/15/111,0487
07/18/111,04
07/19/111,052
07/20/111,055
07/21/111,0581
07/22/111,0524
07/25/111,0583
07/26/111,0583
07/27/111,0555
07/28/111,0544
07/29/111,0484
08/02/111,0438
08/03/111,038
08/04/111,0239
08/05/111,016
08/08/111,0111
08/09/111,0108
08/10/111,0091
08/11/111,0109
08/12/111,0122
08/15/111,0165
08/16/111,0186
08/17/111,0183
08/18/111,01
08/19/111,0153
08/22/111,01
08/23/111,0125
08/24/111,0121
08/25/111,016
08/26/111,0149
08/29/111,0225
08/30/111,0211
08/31/111,0221
09/01/111,0254
09/02/111,0188
09/06/111,0091
09/07/111,0118
09/08/111,0143
09/09/111,0029
09/12/111,0043
09/13/111,0099
09/14/111,0088
09/15/111,0133
09/16/111,019
09/19/111,0103
09/20/111,0077
09/21/111,0014
09/22/110,9681
09/23/110,9726
09/26/110,9672
09/27/110,9813
09/28/110,978
09/29/110,9673
09/30/110,9626
10/03/110,9579
10/04/110,943
10/05/110,957
10/06/110,9588
10/07/110,9682
10/11/110,9721
10/12/110,9839
10/13/110,9768
10/14/110,9855
10/17/110,985
10/18/110,984
10/19/110,9866
10/20/110,9787
10/21/110,991
10/24/110,9961
10/25/110,9858
10/26/110,99
10/27/111,0058
10/28/111,0043
10/31/111,0065
11/01/110,9806
11/02/110,9876
11/03/110,9875
11/04/110,9823
11/07/110,9831
11/08/110,9862
11/09/110,983
11/10/110,9814
11/14/110,9825
11/15/110,977
11/16/110,9798
11/17/110,9779
11/18/110,9745
11/21/110,9629
11/22/110,9645
11/23/110,9542
11/24/110,9552
11/25/110,9536
11/28/110,9683
11/29/110,9713
11/30/110,9807
12/01/110,9829
12/02/110,9838
12/05/110,9861
12/06/110,9884
12/07/110,9896
12/08/110,9811
12/09/110,9803
12/12/110,9732
12/13/110,9724
12/14/110,961
12/15/110,9674
12/16/110,9626
12/19/110,9649
12/20/110,9723
12/21/110,9722
12/22/110,979
12/23/110,9796
12/28/110,9771
12/29/110,9794
12/30/110,9833

Pour ce qui est de la dynamique annuelle, les mouvements du dollar canadien par rapport au dollar américain se sont maintenus dans un intervalle de 12 cents sur l’ensemble de l’année (de 0,94 $É.-U. à 1,06 $É.-U.). Le 4 janvier 2011, le dollar canadien était à parité avec le dollar américain (1,001 $É.-U.); par la suite, sa valeur a augmenté lentement pendant quatre mois pour atteindre un plafond de 1,054 $É.-U. à la fin d’avril. Après avoir retraité à 1,014 $É.-U. en juin, le dollar a repris son ascension pour toucher 1,058 $É.-U. à la fin de juillet. De là, le dollar canadien a progressivement fléchi pour revenir à la parité vers la fin de septembre, sa valeur perdant plus de 3,0 p. 100 le 22 septembre. Après avoir touché un plancher de 0,943 $É.-U. le 4 octobre, il a remonté encore une fois à la parité à la fin d’octobre; il a connu encore quelques soubresauts par la suite pour terminer l’année à 0,983 $É.-U. le 30 décembre, à la dernière séance du marché des changes pour l’année2.

Prix divergents du pétrole brut en Amérique du Nord — Les implications pour la balance commerciale du Canada

Le prix du pétrole est sujet à d’importantes fluctuations à court terme, mais affi che néanmoins une tendance haussière depuis 2002. Le Canada étant un exportateur net de pétrole, cette tendance haussière a eu un effet positif sur les termes d’échange et le revenu national, et a contribué notamment à accroître la rentabilité du développement des sables bitumineux.

FIGURE 1 - Les cours des pétroles bruts Brent et WTI

Cependant, depuis la fi n de 2010, un phénomène nouveau est observé. D’une part, alors qu’historiquement les prix du Brent et du « West Texas Intermediate » (WTI) étaient essentiellement identiques, un écart de plus en plus prononcé entre le WTI et le Brent est observé (Figure 1). Selon la Banque du Canada, cet écart s’explique principalement par un excès d’offre de pétrole brut aux États-Unis au terminal de Cushing (Oklahoma). Ce surplus découle notamment de problèmes techniques reliés au transport par pipeline et au raffinage, ainsi que de la nouvelle exploitation du pétrole de schiste, que l’on retrouve sur une bonne partie du territoire nord-américain, incluant des régions qui n’étaient pas historiquement productrices de pétrole. L’arrivée du pétrole de schiste a entraîné une plus grande diversification des sources de production et une augmentation de l’offre en Amérique du Nord. Cet excès d’offre, ainsi que la capacité de transport insuffisante, exercent une pression à la baisse sur le prix du WTI relativement au prix du Brent.

Figure 1
Les cours des pétroles bruts Brent et WTI
Prix $ É.-U./BarilWTIBrent
Source : US Energy Information Administration
janv. 200219,7219,42
juin 200225,5224,08
janv. 200332,9531,18
juin 200330,6627,65
janv. 200434,3131,28
juin 200438,0335,18
janv. 200546.8444.51
juin 200556,3554,35
janv. 200665,4962,99
juin 200670,9568,56
janv. 200754,5153,68
juin 200767,4971,05
janv. 200892,9792,18
juin 2008133,88132,32
janv. 200941,7143,44
juin 200969,6468,61
janv. 201078,3376,17
juin 201075,3474,76
janv. 201189,1796,52
juin 201196,26113,83
janv. 2012100,27110,69
FIGURE 2 - Les cours des pétroles bruts Brent, WTI et WCS

D’autre part, la différence de coût de transformation entre, d’un côté, le « Western Canadian Select » (WCS) et, de l’autre, le WTI et le Brent, explique l’écart de prix négatif qui existe sur le marché mondial entre ces produits. En effet, le WCS étant plus lourd, les coûts de production qui s’y rattachent sont plus importants et les produits qui en découlent ont généralement moins de valeur1. Toutefois, depuis le milieu de 2011, la différence de prix se creuse davantage avec le WTI (Figure 2). Selon les études économiques Scotia, la capacité pipelinière insuffi sante, ainsi que la mise hors service temporaire de raffi neries, ont joué un rôle majeur dans ce déséquilibre, tout comme la baisse de la demande américaine qui se chiffre à 1,6 p. 1002 pour l’année 2011.

Figure 2
Les cours des pétroles bruts Brent, WTI et WCS
Prix $ É.-U./BarilWTIBrentWCS
Sources : Ressources naturelles Canada, US Energy Information Administration
janv. 201078,3376,1771,50910896
mars 201081,278,8374,75790393
mai 201073,7475,9562,57090187
juill. 201076,3275,5867,71423966
sept. 201075,2477,8461,80907226
nov. 201084,2585,2873,33069443
janv. 201189,1796,5275,54994206
mars 2011102,86114,6486,74701772
mai 2011100,9114,9992,96058414
juill. 201197,3116,9787,57199559
sept. 201185,52112,8379,21772949
nov. 201197,16110,7791,00141303
janv. 2012100,27110,6990,92727196

Comme le marché du pétrole est mondial, le Canada a très peu d’influence sur le prix. La quasi-totalité des exportations du pétrole brut sont dirigées vers les États-Unis et les exportations de l’Ouest se vendent généralement au prix du WCS. La diversifi cation de nos partenaires commerciaux pourrait amener le Canada à être moins dépendant du marché américain et à tirer profit de l’accroissement de la demande des pays émergents, en particulier la Chine. C’est d’ailleurs pourquoi des projets comme « Northern Gateway pipeline », qui contribueraient notamment à accroître les capacités de transport, pourraient être bénéfi ques pour le secteur pétrolier canadien.

FIGURE 3 - Le marché canadien des exportations etdes importations de pétrole brut

Pour ce qui est des importations qui proviennent en grande partie de l’Europe et du Moyen-Orient, elles sont généralement achetées au prix du Brent. Bien que ce prix à l’importation plus élevé alourdit les coûts de production des entreprises qui utilisent le pétrole comme intrant à la production et exerce une pression à la hausse sur les prix des biens de consommation, ces effets négatifs sont habituellement compensés par la hausse des revenus des producteurs domestiques de pétrole. Conséquemment, le Canada bénéfi cie d’une certaine immunité contre la hausse du prix du pétrole.

Figure 3
Le marché canadien des exportations et des importations de pétrole brut
Prix $/BarilImportations
de l'Ouest
Importations
de l'Est
Exportations
de l'Ouest
Exportations
de l'Est
Source : Bureau de l'économiste en Chef, MAECI
janv. 201073,9040382879,1483656974,6906916380,50614121
mars 201076,5157290979,5249056375,5356346479,68761159
mai 201079,1329659276,9673864679,4421538285,65910502
juill. 201072,8171887874,3719424372,102681979,09829882
sept. 201071,5576945883,543493772,0874521677,51268901
nov. 201076,9981384675,8556204171,1162391386,07254132
janv. 201184,3128704186,0207235277,529595193,03851537
mars 201188,6201971186,4968003678,24244093109,6789748
mai 2011102,846947117,175254988,52102079118,4863237
juill. 201192,5959866595,0968165588,81731183103,4005665
sept. 201191,3341079287,1133866885,56413707114,405667
nov. 201190,43923486108,596859486,61567852115,6600768
janv. 201295,69849735108,984144994,45134928113,5248774

Ce n’était pas le cas en 2011 : la hausse du prix à l’importation n’a pas été contrebalancée par une augmentation équivalente du prix à l’exportation. Bien que les exportations de l’Est ont été généralement vendues au prix du Brent, cet écart n’est pas suffi sant pour renverser l’impact négatif des exportations de l’Ouest qui ont été vendues au prix du WCS3. Ce phénomène a contribué à réduire la balance commerciale du pétrole brut et à diminuer les termes de l’échange du Canada dans le secteur énergétique. Selon la livraison d’avril 2012 du Rapport sur la politique monétaire, cette situation a également contribué à diminuer le revenu réel des Canadiens.

FIGURE 4 - Balance commerciale du pétrole brut

Pour quantifier l’incidence de cet écart, on peut estimer quelle serait la balance commerciale si le Brent était le prix de référence à l’importation et à l’exportation. La balance commerciale est calculée à partir de données mensuelles portant sur la période de janvier 2010 à décembre 20114. Après avoir tenu compte de la différence de coût de transformation du pétrole pour les exportations de l’Ouest — en soustrayant la différence historique moyenne entre le WCS et le WTI pour la période de janvier 1998 à octobre 2007, soit 8,49 dollars, on constate que la balance commerciale mensuelle du pétrole brut aurait été plus élevée en moyenne de 891 millions de dollars au cours de 20115. En la comparant à la balance actuelle qui est de 40,27 milliards pour l’année 2011, on conclut que la perte hypothétique de revenus d’exportation associée à l’accroissement des écarts entre le Brent, le WTI et le WCS a été de 10,7 milliards de dollars6, soit la somme des écarts entre les balances commerciales hypothétique et actuelle (Figure 4). Afi n de mieux cerner l’importance relative du coût de cette perte, notons que cela représente 0,6 p. 100 du PIB nominal. Tant que ce phénomène perdurera, il exercera une pression négative sur la balance commerciale du Canada et contribuera à ralentir la croissance du revenu national.

Figure 4
Balance commerciale du pétrole brut
C$, billionsActuelleHypothétique
Sources : Ressources naturelles Canada, Bureau de l'économiste en Chef, MAECI, US Energy Information Administration et la Banque du Canada
201028.1827.05
201140.2750.96

1 Gouvernement du Canada, Ressources naturelles Canada

2 Banque Scotia, Analyse économique globale, L’indice Scotia des prix des produits de base se replie en mars, avril 2012

3 L’Ouest comprend l’Alberta, le Manitoba, la Saskatchewan et la Colombie-Britannique tandis que l’Est comprend l’Ontario, le Québec, le Nouveau-Brunswick, Terre-Neuve et l’île-du-Prince-Edward.

4 Bureau de l’économiste en Chef, MAECI

5 La balance commerciale hypothétique a été calculée en évaluant la valeur des importations et des exportations de l’Est au prix du Brent. Pour les exportations de l’Ouest, le prix utilisé pour la simulation correspond au prix du Brent ajusté à la baisse pour tenir compte de la différence de coûts de transformation, soit 8,49$.

6 Deux autres scénarios hypothétiques ont été préparés pour estimer la perte de revenus d’exportation. Le premier évalue la valeur des importations au prix du Brent, mais fait abstraction de la région exportatrice pour les exportations et ce, en prenant le prix du Brent ajusté pour tenir compte des coûts de transformation pour la région de l’Est et de l’Ouest. Selon ce scénario, la perte est évaluée à 10,2 milliards de dollars pour l’année 2011. Dans le second scénario, les exportations de la région de l’Est et de l’Ouest sont évaluées également au prix du Brent ajusté pour tenir compte des coûts de transformation, mais les prix actuels d’importation sont conservés (et non celui du Brent). D’après ce scénario, la perte est évaluée à 11,8 milliards de dollars pour l’année 2011.


1 L’indice de base de la Banque du Canada est un agrégat spécial de l’IPC qui exclut huit de ses composantes les plus instables (les fruits, les légumes, l’essence, le mazout, le gaz naturel, les intérêts hypothécaires, le transport interurbain et les produits du tabac) ainsi que l’effet des changements dans les impôts indirects sur les autres composantes. Il est utilisé par la Banque du Canada comme instrument de politique afin d’aider à dissiper la volatilité temporaire des prix en vue de maintenir l’inflation globale à l’intérieur d’une gamme cible de 1 à 3 p. 100.

2 Statistiques sur les taux de change quotidiens à midi, de la Banque du Canada, accessibles à http://www.banqueducanada.ca/taux/taux-de-change/recherche-dix-dernieres-annees/.

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