Informations archivées

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Évaluation du développement de l'UNICEF

Table des matières

Liste des tableaux

Liste des figures

Remerciements

La Division de l'évaluation du développement du ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement (MAECD) souhaite remercier tous ceux et celles qui ont contribué à cet examen de l'efficacité de l'aide au développement de l'UNICEF. Le MAECD est reconnaissant pour la contribution et le soutien précieux apportés par toutes les personnes qui ont pris part à cet effort de collaboration.

Nos remerciements vont d'abord à ceux et celles qui ont collectivement facilité l'évaluation (indépendante des donateurs) de l'efficacité de l'aide au développement de l'UNICEF. L'évaluation a été dirigée par le ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas, sous le leadership de M. Ted Kliest. Une équipe d'experts-conseils de la firme Goss Gilroy Inc. – composée de messieurs Ted Freeman et Robert Barnes et de mesdames Sheila Dohoo Faure, Louise Mailloux et Tasha Truant – a réalisé l'analyse et la rédaction de cette évaluation. Le présent rapport est publié sur le site Web de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Le MAECD a rédigé le chapitre portant sur la relation du Canada avec l'UNICEF. Nous souhaitons remercier l'équipe de la Division des programmes des Nations Unies, du Commonwealth et de la Francophonie de la Direction des enjeux mondiaux et du développement du MAECD pour sa participation à cet exercice.

Nous souhaitons remercier mesdames Lamia Naji, agente d'évaluation junior, et Tricia Vanderkooy, gestionnaire de l'évaluation de la Division de l'évaluation du développement du MAECD, qui ont réalisé l'évaluation de l'engagement du Canada à l'égard de l'UNICEF. Mme Naji a rédigé le chapitre portant sur cette question, tandis que Mme Vanderkooy a apporté son aide pour la révision du chapitre. Nous voulons également remercier messieurs Andrés Velez-Guerra, chef d'équipe, et James Melanson, directeur de l'évaluation, pour avoir supervisé l'examen.

Sincères salutations,
Caroline Leclerc
Chef de la Division de l'évaluation du développement

Liste des sigles et des acronymes

ACDI
Agence canadienne de développement international
CAD
Comité d'aide au développement
CCC
Principaux engagements pour les enfants dans l'action humanitaire
EvalNet
Réseau du CAD sur l'évaluation du développement
DFID
Ministère du Développement international du Royaume-Uni
GID
Direction générale des enjeux globaux et du développement
MAECD
Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada
MOPAN
Réseau d'évaluation du rendement des organisations multilatérales
MFM
Direction générale des enjeux globaux et du développementNote de bas de page 1
MoRES
Système de suivi des résultats pour l'équité
ONU
Nations Unies
ONUSIDA
Programme conjoint des Nations Unies sur le VIH/sida
UNDAF
Plan cadre des Nations Unies pour l'aide au développement
UNEG
Groupe des Nations Unies pour l'évaluation
INUEF
Initiative des Nations Unies pour l'éducation des filles
UNICEF
Fonds des Nations Unies pour l'enfance
VISION
Système virtuel intégré d'information
WEOG
Europe de l'Ouest et autres groupes

Sommaire

Contexte

Le présent rapport fournit les résultats d'un examen de l'efficacité des programmes humanitaires et de développement du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF). Cet examen a été commissionné par le Ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas et a été préparé par une équipe de Goss Gilroy Inc. d'Ottawa, au CanadaNote de bas de page 2. En plus, une revue de l'engagement du Canada avec l'UNICEF a été entreprise par Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada (MAECD) et est présentée au chapitre 5.

La méthode et l'approche communes adoptées dans le cadre de cet examen ont été élaborées sous la direction du Réseau du CAD sur l'évaluation du développement – le CAD étant le Comité d'aide au développement de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Cet examen est basé sur le contenu de rapports d'évaluation produits et publiés par l'UNICEF ainsi que sur l'examen de documents de l'organisme lui-même, en consultation avec ses employés qui travaillent à l'administration centrale, à New York.

Les cinq domaines prioritaires de l'UNICEF

  1. Survie et développement du jeune enfant
  2. Éducation de base et égalité entre les sexes
  3. VIH/sida et enfants
  4. Protection des enfants contre la violence, l'exploitation et les abus
  5. Activités de plaidoyer et partenariats pour les droits des enfants

Plan stratégique à moyen terme, 2006-2013.

Objectif

Le présent rapport se veut une évaluation indépendante fondée sur des données probantes de l'efficacité des activités liées à l'aide humanitaire et au développement qui ont été menées par l'UNICEF (ci-après appelées « programmes »), rapport que tous les intervenants pourront utiliser. L'approche privilégiée vise à travailler en coordination avec des initiatives telles que les examens par les pairs des fonctions d'évaluation des organismes onusiens qui sont réalisés par le Réseau du CAD sur l'évaluation du développement/Groupe des Nations Unies pour l'évaluation et les évaluations réalisées par le Réseau d'évaluation du rendement des organisations multilatérales (MOPAN). Cette approche reconnaît également que les organisations multilatérales continuent de faire des progrès au chapitre de l'établissement de rapports sur l'efficacité du développement et qu'elles devraient à terme préparer elles-mêmes et de façon régulière des rapports fondés sur des données probantes et vérifiées sur le terrain.

Approche et méthodologie

L'examen, réalisé entre octobre 2012 et mai 2013, a commencé par l'étude préliminaire des documents de l'UNICEF et l'identification de la population des rapports d'évaluation de l'UNICEF se trouvant dans la base de données mondiale de l'UNICEF et les rapports produits par son système mondial de contrôle des évaluations. Des entrevues ont ensuite été réalisées auprès des employés affectés aux programmes et à l'évaluation qui travaillent à l'administration centrale de l'UNICEF, à New York. En consultation avec le personnel de l'évaluation, l'équipe chargée de l'examen a créé un échantillon de 70 rapports d'évaluation de l'UNICEF publiés entre 2009 et 2011 et qui étaient représentatifs de la programmation de l'organisme. Les évaluations ont été sélectionnées de façon à inclure des programmes humanitaires et de développement, des programmes mis en œuvre dans les divers types de pays et régions où l'UNICEF est présent et des programmes dans chacun des cinq domaines prioritaires figurant dans le plan stratégique à moyen terme de l'organisme. Il faut toutefois noter que la population des évaluations recensées à l'UNICEF sous-représentait l'action et la programmation humanitaires dans certains des pays ayant obtenu les sommes les plus importantes au chapitre du financement de l'aide humanitaire ou au développement.

La qualité de chacune des évaluations a été établie à partir des normes d'évaluation fixées par le Groupe des Nations Unies pour l'évaluation. Étant donné que l'échantillon ne contenait aucune évaluation à laquelle le système mondial de contrôle des évaluations (GEROS) de l'UNICEF aurait attribué la cote « insatisfaisante (not confident to act) », seulement quatre des évaluations ont été exclues pour des raisons liées à la qualité et quatre autres pour diverses raisons (parce que leur portée était trop étroite, parce qu'elles ne couvraient pas un nombre minimal de critères d'efficacité ou encore parce qu'elles reprenaient les résultats d'évaluation contenus dans d'autres évaluations de l'échantillon). Ainsi, 62 rapports d'évaluation ont été retenus pour faire l'objet d'une cotation systématique dans le cadre de l'examen.

Chaque évaluation a été notée à l'aide d'une échelle de cotation de quatre points allant de « Très insatisfaisant » à « Très satisfaisant », la cote étant attribuée en fonction de six critères clés d'efficacité du développement et de 19 sous critères. L'équipe chargée de l'examen a également identifié les facteurs contribuant à l'obtention de constatations à la fois positives et négatives pour chacun des six critères clés utilisés pour juger de l'efficacité de l'aide au développement, tel que rapporté dans les évaluations. Les résultats de la méta-synthèse des constatations des évaluations ont ensuite été résumés et présentés au personnel de l'UNICEF avant l'élaboration du présent rapport.

Critères d'évaluation

  1. Pertinence des interventions
  2. Atteinte des objectifs et des résultats escomptés en matière d'aide humanitaire et au développement
  3. Thèmes transversaux (durabilité de l'environnement et égalité entre les sexes)
  4. Durabilité des résultats et des bienfaits
  5. Efficience
  6. Recours à l'évaluation et au suivi pour améliorer l'efficacité de l'aide humanitaire et au développement

Couverture des critères d'évaluation dans les évaluations examinées

L'équipe chargée de l'examen a établi des balises afin de déterminer dans quelle mesure les sous-critères ont été couverts dans les 62 évaluations, et ce, en fonction du nombre d'évaluations couvrant chacun des sous-critères. La couverture pouvait être bonne, moyenne ou faible. Les résultats pour les sous-critères ayant une faible couverture n'ont pas été rapportés. La couverture a été jugée faible pour seulement deux sous-critères : la mesure dans laquelle les changements apportés par les programmes sont durables sur le plan de l'environnement, et l'efficacité des systèmes pour la gestion axée sur les résultats. Les constatations pour ces sous-critères n'ont pas été rapportées.

Limites : Le caractère rétrospectif de l'examen

La section du rapport portant sur la méthodologie utilisée explique de façon plus détaillée certaines des limites inhérentes à l'examen qui sont liées aux questions d'échantillonnage et de couverture. Il serait bon de noter ici qu'un examen de l'efficacité de l'aide au développement qui repose principalement sur des évaluations déjà publiées est par sa nature même rétrospectif plutôt que prospectif. L'UNICEF a déjà donné suite ou est en train de donner suite à certains enjeux majeurs répertoriés dans les évaluations examinées. Ainsi, les résultats d'évaluations globales récentes de l'UNICEF ont été utilisés par la Division des programmes pour préparer son prochain plan stratégique. Le présent rapport rend compte des suites données lorsque le personnel de l'UNICEF a signalé la chose à l'équipe chargée de l'examen ou encore dans le cas où les documents proposent des exemples pour illustrer les mesures prises par l'UNICEF.

Notes pour la couverture

Bonne couverture : de 45 à 62 évaluations ont tenu compte du sous-critère
Couverture moyenne : de 30 à 44 évaluations
Couverture faible : moins de 30 évaluations

Constatations de l'examen de l'efficacité de l'aide au développement

Pertinence des programmes appuyés par l'UNICEF

La question de la pertinence des programmes de l'UNICEF est bien couverte dans les évaluations, et les constatations indiquent que ceux-ci répondent très bien aux besoins des groupes cibles. La vaste majorité des évaluations ont révélé un très haut niveau de pertinence pour ce qui est des besoins des groupes cibles, de l'alignement avec les objectifs nationaux de développement et de l'efficacité des partenariats. Toutefois, la programmation dans les pays à revenu intermédiaire était un peu plus susceptible d'obtenir une cote plus élevée pour les partenariats efficaces que les pays les moins avancés.

Le principal facteur ayant contribué à la pertinence de la programmation de l'UNICEF a été l'alignement de ceux-ci sur les priorités gouvernementales, particulièrement dans la mesure où ils avaient été conçus pour appuyer la mise en œuvre de politiques publiques, soutenir la programmation et le renforcement des capacités des institutions ou des gouvernements nationaux et qu'ils étaient basés sur des partenariats avec des intervenants clés. Lorsque ces conditions n'étaient pas réunies, notamment lorsqu'il y avait des lacunes dans les partenariats créés par l'UNICEF avec le gouvernement national (souvent en raison de l'inadéquation de la prise en charge par le gouvernement) et d'autres organismes onusiens, cela avait une incidence sur la pertinence de la programmation.

Atteinte des objectifs

La question de l'atteinte des objectifs est généralement très bien couverte dans les évaluations, à l'exception des sous-critères liés à la façon d'aborder les changements dans les politiques et les programmes nationaux de développement. Les constatations sont aussi largement positives. En effet, dans les trois quarts des évaluations, les constatations relatives à la mesure dans laquelle les programmes financés par l'UNICEF atteignent les objectifs énoncés étaient positives. Des résultats encore plus intéressants ont été obtenus pour ce qui est de la capacité des programmes à avoir des retombées positives pour les populations cibles. En effet, près de neuf évaluations sur dix faisaient état de constatations satisfaisantes ou plus que satisfaisantes. Les résultats ont été un peu moins positifs pour ce qui est de l'ampleur des avantages des programmes mesurée en termes du nombre de bénéficiaires des programmes. Finalement, les trois quarts des programmes ont été noté positivement pour ce qui est de leur capacité à appuyer les changements positifs dans les politiques et les programmes nationaux.

C'est la grande qualité de la conception des programmes (au chapitre de la priorité, de l'alignement et de la mobilisation des partenaires nationaux) qui a contribué de façon positive à l'atteinte des objectifs. Le rôle joué par l'UNICEF en influençant les politiques nationales, ainsi que la pertinence de la portée des programmes et l'adéquation des ressources mobilisées, ont également contribué favorablement à l'atteinte des objectifs. Le contraire s'est également vérifié : des faiblesses dans la conception des programmes, des budgets inadéquats et des résultats insuffisants ont nui à l'atteinte des objectifs.

Égalité entre les sexes

Les évaluations ont dressé un tableau plutôt sombre de la situation au chapitre de l'efficacité en matière d'égalité entre les sexes. D'abord, la couverture de l'efficacité au chapitre de l'égalité entre les sexes n'était pas bonne. Ensuite, moins de la moitié des évaluations où la question de l'égalité entre les sexes a été abordée avaient obtenu la cote « satisfaisant » ou mieux pour ce sous-critère. Comme 20 évaluations n'ont pas abordé la question de l'égalité entre les sexes, cela veut dire qu'un tiers seulement des évaluations indiquaient que les programmes avaient abordé cette question de façon efficace. Cette constatation est surprenante dans la mesure où la prise en compte de l'égalité entre les sexes représente une « stratégie fondamentale » de la programmation de l'UNICEF. De plus, il est surprenant de constater que les évaluations des programmes mis en œuvre dans les pays les moins avancés étaient davantage susceptibles de contenir des constatations relatives à l'égalité entre les sexes que les évaluations des programmes mis en œuvre dans des pays à revenu intermédiaire.

L'UNICEF a récemment déployé des efforts pour accroître l'efficacité au chapitre de l'égalité entre les sexes. En effet, pour donner suite à l'évaluation de l'égalité entre les sexes réalisée en 2008, l'UNICEF a lancé un plan d'action stratégique pour son plan d'action en matière d'égalité entre les sexes 2010-2012 (plan d'action dans lequel huit domaines d'activité organisationnelle ont été identifiés). L'UNICEF a également signalé son intention de prendre des mesures concrètes à ce chapitre au moment d'élaborer son nouveau plan stratégique.

Comme pour d'autres sous-critères, la présence de certains facteurs précis a contribué à l'efficacité de l'égalité entre les sexes, tandis que leur absence a nui à celle-ci. Parmi les facteurs ayant eu une incidence positive sur l'égalité entre les sexes, l'inclusion d'objectifs et de cibles sexo-spécifiques est celui qui a été le plus souvent mentionné. L'absence de tout objectif précis en matière d'égalité entre les sexes ou l'absence d'une perspective sexo-spécifique au moment de la conception et de la mise en œuvre des programmes sont les facteurs qui ont le plus souvent nui à l'efficacité à ce chapitre.

Durabilité

Dans l'ensemble, les résultats en ce qui a trait à la durabilité sont mitigés. De façon générale, la couverture du sous-critère de la durabilité dans les évaluations était bonne. À peu près la moitié des évaluations avaient obtenu une cote positive pour la probabilité que les avantages se poursuivent et pour le soutien à la durabilité par le biais du développement des capacités institutionnelles et/ou des collectivités. Les évaluations ont indiqué que la programmation mise en œuvre dans des pays à revenu intermédiaire était davantage susceptible d'obtenir une cote positive au chapitre du renforcement des capacités institutionnelles et/ou des collectivités que celle mise en œuvre dans les pays les moins avancés. Les trois quarts des rapports d'évaluation étaient plus positifs pour ce qui est du renforcement d'un environnement propice au développement. Cela peut s'expliquer par le fait que les efforts nécessaires à la création d'un environnement plus porteur n'ont pas, en soi, à être des activités continues et que, par conséquent, il peut être plus facile d'obtenir des conclusions positives pour ce sous-critère que pour d'autres sous-critères pour lesquels, il faut prouver les répercussions à long terme.

La participation active des gouvernements et des collectivités a contribué de façon positive à la durabilité. Par contre, des faiblesses dans la conception et la mise en œuvre des programmes (notamment le fait de ne pas élaborer de plan pour la durabilité), des lacunes au chapitre des capacités à l'échelon des pays et le fait d'être toujours tributaire du soutien des donateurs sont autant d'éléments qui ont fait obstacle à la durabilité.

Efficience

La couverture de l'efficience a été relativement bonne dans les évaluations, mais les constatations sont toutefois mitigées et doivent être interprétées avec précaution. Le fait que les constatations relatives à l'efficacité en termes de coûts aient été positives dans deux tiers des évaluations constitue un résultat relativement bon.

Il n'en demeure pas moins qu'il est inquiétant de constater que parmi les évaluations qui ont tenu compte de ces sous-critères, la moitié contenait des constatations négatives au chapitre de la mise en œuvre en temps opportun, et les deux tiers au chapitre de l'efficience des systèmes administratifs. Il est également inquiétant de constater que la cote « très insatisfaisant » a été attribuée pour les deux sous-critères dans une évaluation sur cinq. Notons cependant qu'il est possible que les constatations aient semblé plus négatives qu'elles ne l'étaient en réalité dans la mesure où on a tendance à ne pas s'attarder à la question de la mise en œuvre en temps opportun et de l'efficience des systèmes administratifs lorsqu'il n'y a aucun problème à signaler sur le terrain.

Des systèmes de suivi efficaces, l'utilisation d'approches à faibles coûts pour la prestation des services et le recours à une solide planification financière et gestion de trésorerie sont autant de facteurs qui ont contribué à l'efficacité en termes de coûts. Par contre, l'absence de rapports réguliers et en temps opportun sur des données pertinentes relatives aux coûts a une incidence négative sur l'efficacité en termes de coûts. Certaines évaluations ont également fait état de retards dans le démarrage de programmes et la fourniture d'intrants, retards qui auraient contribué à réduire la rentabilité.

Des thèmes semblables ont également été évoqués parmi les facteurs ayant eu un impact sur le calendrier de la mise en œuvre et du suivi des programmes et sur l'efficacité des systèmes et des procédures. Les fortes capacités de programmation et de gestion des bureaux régionaux et de pays de l'UNICEF, la coordination opportune des organisations partenaires, le suivi efficace des programmes de même que la supervision régulière et la gestion efficace des flux de trésorerie sont autant de facteurs qui ont contribué de façon positive à une réponse rapide aux demandes des programmes. Par contre, certains facteurs liés aux procédures et aux systèmes administratifs de l'UNICEF ont eu un effet négatif sur le calendrier de mise en œuvre. Ainsi, des retards importants dans la passation des marchés et la lourdeur et la rigidité des procédures et des systèmes financiers utilisés pour le décaissement des fonds ont retardé la mise en œuvre des programmes.

Recours à l'évaluation et au suivi pour améliorer l'efficacité de l'aide humanitaire et au développement

La couverture des sous-critères relatifs à l'utilisation du suivi et des évaluations était très bonne, et les résultats sont plutôt positifs. Entre la moitié et les deux tiers des évaluations ont obtenu de bonnes cotes pour l'efficacité des systèmes et des processus d'évaluation, ainsi que pour le recours à des évaluations pour accroître l'efficacité. Cependant, juste un peu plus du tiers des évaluations ont obtenu une bonne cote pour l'efficacité des processus et des systèmes utilisés pour l'établissement de rapports et le suivi des résultats.

Les évaluations ont répertorié peu de facteurs ayant contribué de façon positive à l'utilisation des résultats du suivi et des évaluations pour accroître l'efficacité de l'aide au développement – au-delà du fait que faire partie d'un processus d'évaluation plus large (qu'il s'agisse des évaluations des programmes-pays réalisées par l'UNICEF ou des évaluations globales menées par les donateurs) a contribué à l'utilisation des résultats du suivi et des évaluations. D'ailleurs, l'utilisation des évaluations est d'autant plus populaire, vu la tendance croissante qui consiste à préparer des réponses de la direction aux évaluations (réponses qui comprennent des plans d'action pour la mise en œuvre des recommandations issues des évaluations). Deux facteurs ont toutefois fait obstacle à l'utilisation des résultats du suivi et des évaluations : d'abord l'absence d'un cadre de résultats clair et le caractère inadéquat ou inapproprié des indicateurs, et ensuite, l'information inadéquate des lignes de base.

Depuis 2011, l'UNICEF a fait de grands efforts pour renforcer la définition des résultats, le suivi des programmes et l'établissement de rapports en élaborant et en mettant en œuvre le système de suivi des résultats pour l'équité (MoRES). Ce système devrait faire l'objet d'une évaluation formative que le Bureau de l'évaluation de l'UNICEF devrait réaliser en 2013. De plus, l'UNICEF a récemment utilisé les rapports d'évaluation globale existants pour éclairer l'élaboration de son plan stratégique à venir. Ces initiatives semblent contribuer à combler les lacunes au chapitre du suivi et de l'évaluation qui ont été décelées dans le cadre du présent examen des évaluations.

Conclusions

  1. Les programmes appuyés par l'UNICEF sont très pertinents aux besoins des membres des groupes cibles et ils vont dans le sens des plans et des priorités de développement des pays de programmation. L'UNICEF a également noué avec succès des partenariats efficaces avec des organisations gouvernementales et non gouvernementales, particulièrement dans le cadre de ses interventions dans des situations humanitaires. La programmation de l'UNICEF a été d'autant plus pertinente que l'organisme a fait des efforts pour assurer l'alignement de ses programmes sur les principaux plans de développement et documents stratégiques nationaux.
  2. Dans l'ensemble, l'UNICEF a été efficace en atteignant les objectifs de ses programmes humanitaires et de développement, en obtenant des avantages pour les membres des groupes cibles et en appuyant des changements positifs aux politiques et aux programmes nationaux. Les programmes de l'UNICEF qui ont été couronnés de succès pour ce qui est de l'atteinte des objectifs l'ont souvent été en raison de la grande qualité de la conception des programmes et du rôle joué par l'UNICEF en vue d'influer sur les politiques sectorielles nationales. Par contre, les lacunes observées dans la conception des programmes (souvent liées au manque de limpidité des relations de cause à effet et à l'absence d'une gestion axée sur les résultats) expliquent le plus souvent pourquoi des programmes appuyés par l'UNICEF n'ont pas atteint leurs objectifs.
  3. Ces lacunes observées dans la conception des programmes ont contribué à l'atteinte de résultats mitigés pour ce qui est de la durabilité. L'UNICEF obtient des cotes plutôt bonnes pour sa contribution au renforcement d'un environnement propice au développement. Par contre, ses résultats ne sont pas aussi bons pour ce qui est de la durabilité probable de ces résultats ou encore le renforcement des capacités des institutions et des collectivités. Cela s'explique en grande partie par le fait que l'organisme ne planifie pas en vue d'assurer la durabilité et qu'il ne tient pas compte de la durabilité au moment de concevoir ses programmes.
  4. Le rendement de l'UNICEF au chapitre de l'égalité entre les sexes est une vive source de préoccupation. La couverture de cette question dans les évaluations laisse à désirer, et dans le cas où cette problématique y est abordée, les résultats sont faibles. L'absence de tout objectif précis en matière d'égalité entre les sexes ou l'absence d'une perspective sexo-spécifique au moment de la conception et de la mise en œuvre des programmes sont les principaux facteurs qui expliquent les piètres résultats obtenus à ce chapitre. Or, dans la mesure où la prise en compte de l'égalité entre les sexes une « stratégie de base » de l'UNICEF, il est étonnant que cette question ne soit abordée adéquatement que dans les deux tiers des évaluations.
  5. La couverture de la durabilité de l'environnement n'était pas suffisante pour justifier la présentation des résultats. Il semble que cette question ou celle de l'impact des programmes appuyés par l'UNICEF sur l'environnement ne soit pas abordée dans la plupart des évaluations (même si certaines évaluations d'interventions humanitaires et de programmes d'eau, d'assainissement et d'hygiène le font). Vu l'importance accrue donnée aux interventions visant à atténuer l'effet des changements climatiques dans certains programmes-pays de l'UNICEF, il est possible que la couverture de la durabilité de l'environnement s'améliore à l'avenir.
  6. Les résultats relatifs à l'efficience des programmes sont mitigés et l'interprétation des résultats est difficile dans la mesure où la question de l'efficience n'est pas abordée systématiquement dans l'ensemble des évaluations. Il est probable que les facteurs liés spécifiquement au calendrier et aux systèmes de mise en œuvre n'aient été mentionnés dans les évaluations que dans les cas où ils ont posé problème. Cela peut expliquer en partie la faiblesse dans l'atteinte des objectifs. Toutefois, le sous-critère lié à l'efficacité en termes de coûts a été couvert de façon plus systématique dans les évaluations et a montré des résultats plutôt positifs. Cela reflète toutefois les façons dont les programmes ont tenté de réduire les coûts unitaires et d'assurer une utilisation plus efficace des ressources, plutôt qu'une analyse des coûts globaux des programmes dans la mesure où ces coûts ne figurent pas dans près de la moitié des évaluations. La mise en place de systèmes de suivi efficaces pour faire le suivi des coûts et accroître l'efficacité par des coûts de prestation ou des prix unitaires plus bas et les efforts déployés pour trouver des approches de programmation à faible coût sont des facteurs qui améliorent l'efficacité par rapport aux coûts. Par contre, là où les résultats ne sont pas très positifs, le facteur posant problème est le plus souvent le manque de données pertinentes relatives aux coûts.
  7. Les évaluations reflétaient des constatations plutôt positives pour ce qui est de l'utilisation des évaluations à l'UNICEF, mais un peu moins pour ce qui est du suivi et de l'établissement de rapports. L'utilisation des évaluations s'explique par la tendance de plus en plus marquée de préparer des réponses de la direction aux évaluations ; réponses qui comprennent notamment des plans d'action. Les cotes relatives à l'utilisation des systèmes de gestion axée sur les résultats étaient insuffisantes pour rendre compte des résultats. L'absence de cadres de résultats clairs, d'indicateurs appropriés et le manque d'information sur les lignes de base sont autant de facteurs qui ont empêché l'UNICEF d'utiliser de façon efficace les systèmes de suivi et d'évaluation. La mise au point et la mise en œuvre des systèmes de suivi des résultats pour l'équité (MoRES) représentent un effort significatif pour combler ces lacunes.
  8. Bien que l'échantillon des évaluations examinées reflète assez bien la population des évaluations de l'UNICEF réalisées entre 2009 et 2011, un examen du profil, par pays et par type de programme, des évaluations réalisées semble indiquer que l'UNICEF n'a pas une couverture adéquate de la programmation dans les pays qui reçoivent les sommes les plus importantes au titre du financement de l'aide au développement et de l'aide humanitaire. Il y a une couverture nettement limitée de l'action humanitaire de l'organisme onusien.
  9. L'UNICEF déploie des efforts considérables et consacre beaucoup de temps à la mise au point d'un système de suivi des résultats dont la mise en œuvre est en cours à tous les niveaux de l'organisme et il utilise les résultats des évaluations globales pour sa planification stratégique. Ces initiatives permettent d'espérer le renforcement de l'établissement de rapports sur les résultats – ce qui pourrait, à l'avenir, rendre superflus les examens sur l'efficacité de l'aide au développement. Cela pourrait dépendre de la facilité avec laquelle la fonction d'évaluation pourrait être incorporée au système comme moyen de vérifier la contribution de l'UNICEF et de tester la validité des théories du changement.

L'UNICEF a lancé un certain nombre d'initiatives dans la période qui a suivi la publication des évaluations examinées afin de s'attaquer à certains des problèmes rapportés ici. Voici quelques exemples des principales initiatives :

Bien que ces initiatives n'aient pas été évaluées, des documents et des entrevues réalisées à l'UNICEF permettent de penser qu'elles représentent un effort majeur en vue de trouver des solutions aux enjeux recensés. Il ne fait aucun doute que leur efficacité fera l'objet d'évaluations futures.

Relations du Canada avec l'UNICEF

La dernière partie du rapport porte sur l'engagement du Canada à l'égard de l'UNICEF, y compris les résultats de la stratégie institutionnelle pour cet engagement que gère la Direction des enjeux mondiaux et du développement. Cette partie, qui porte spécifiquement sur le Canada, répond aux exigences relatives aux évaluations prévues par la politique fédérale afin de démontrer la pertinence, l'efficience et l'efficacité des dépenses en développement engagées par Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada (MAECD), et de formuler des recommandations relativement à l'engagement futur à l'égard de l'organisme onusien.

L'examen de l'engagement du Canada à l'égard de l'UNICEF a permis d'identifier les points forts suivants :

L'examen de l'engagement du Canada à l'égard de l'UNICEF a permis de cerner des domaines où des améliorations pourraient être apportées :

L'examen de l'engagement du Canada s'achève par des recommandations à prendre en considération concernant son engagement à l'égard de l'UNICEF :

  1. Le MAECD doit continuer à mettre l'accent sur l'intégration de l'égalité entre les sexes dans les programmes de l'UNICEF et doit souligner l'importance de la mesure du rendement et des rapports dans ce domaine.
  2. Le MAECD devrait élaborer un cadre de mesure du rendement pour évaluer les progrès réalisés par rapport aux objectifs stratégiques du Canada dans le cadre de sa relation avec l'UNICEF. Le MAECD devrait élaborer un cadre de mesure du rendement pour évaluer les progrès réalisés dans l'atteinte des objectifs stratégiques définis par le Canada pour sa relation avec l'UNICEF.
  3. Pendant que le Canada et les autres membres de l'Assemblée générale sont à la recherche de mécanismes pour harmoniser le système de développement des Nations Unies, le MAECD devrait continuer à travailler avec l'UNICEF pour identifier des moyens réalistes et concrets qui permettront à l'UNICEF de collaborer avec d'autres organisations des Nations Unies.
  4. Le MAECD devrait inciter l'UNICEF à améliorer sa planification de la durabilité. Les encouragements pourraient prendre la forme d'initiatives visant à renforcer les plans de conception et de mise en œuvre des programmes de l'UNICEF.
  5. Le MAECD devrait encourager l'UNICEF à améliorer ses rapports au niveau des résultats, ses analyses et ses évaluations des programmes d'aide humanitaire

Introduction

1.1 Contexte

Le présent rapport fournit les résultats d'un examen de l'efficacité des programmes humanitaires et de développement appuyés par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF). Cet examen a été commissionné par le Ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas et a été préparé par une équipe de Goss Gilroy Inc. d'Ottawa, au CanadaNote de bas de page 3. En plus, une revue de l'engagement du Canada avec l'UNICEF a été entreprise par Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada (MAECD) et est présenté au chapitre 5.

La méthodologie et l'approche communes adoptées pour ce type d'examen ont été élaborées sous la direction du Réseau sur l'évaluation du développement (EvalNet) du Comité d'aide au développement (CAD) de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Le rapport est basé sur le contenu de rapports d'évaluation produits et publiés par l'UNICEF ainsi que sur l'examen de documents de l'organisme lui-même et des consultations avec ses employés qui travaillent à l'administration centrale, à New York.

La méthode est fondée sur des critères d'évaluation communs, tirés des critères d'évaluation utilisés par le CAD (annexe 1). Elle a été mise à l'essai en 2010 dans le cadre d'études pilotes sur les rapports d'évaluation de la Banque asiatique de développement et de l'Organisation mondiale de la santé. En juin 2011, les membres du réseau EvalNet du CAD ont déterminé que l'approche et la méthode élaborées constituaient une méthode acceptable pour évaluer l'efficacité de l'aide au développement mise en œuvre par les organisations multilatérales. On a réalisé, en 2011-2012, les premiers examens complets fondés sur la méthodologie approuvée. Avec l'aide et la participation du ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas, l'Agence canadienne de développement international (ACDI)Note de bas de page 4 a dirigé l'examen du Fonds des Nations Unies pour le développement et du Programme alimentaire mondial (PAM).

En 2012-2013, on a réalisé deux autres examens de l'efficacité de l'aide au développement. Le Canada a piloté une évaluation de la Banque africaine de développement et le ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas a piloté l'examen de l'UNICEF.

L'examen de l'UNICEF a été réalisé entre octobre 2012 et mai 2013. Il comprenait trois rondes de consultation avec l'UNICEF, dont deux jours de réunions à l'étape du lancement du projet, une présentation et un examen des constatations préliminaires en mars 2013, ainsi que la présentation et la discussion du rapport final le 6 mai 2013. Le rapport final a également été présenté et discuté lors d'une réunion des organismes donateurs de l'UNICEF, dirigée par la mission permanente des Pays-Bas auprès des Nations Unies à New York, le 7 mai 2013.

Dès le départ, on a coordonné le processus de conception et de mise en œuvre des examens de l'efficacité de l'aide au développement avec le travail du Réseau d'évaluation du rendement des organisations multilatérales (MOPAN). Dans le cadre des examens, on s'efforce de mettre l'accent sur l'efficacité de l'aide au développement et de choisir avec soin les critères d'évaluation, afin d'éviter le chevauchement avec le processus du MOPAN.

L'initiative vise à faire en sorte que les membres du réseau EvalNet participent à des examens distincts de l'aide au développement des organisations multilatérales, parallèles aux examens du MOPAN. La planification des examens devrait avoir lieu en consultation avec le bureau de l'évaluation des différentes organisations multilatérales. Les résultats des examens serviront ensuite aux organisations multilatérales et à leurs parties prenantes.

1.2  Objectif

L'objectif de l'examen est de faire une évaluation indépendante, fondée sur des données probantes, de l'efficacité des activités liées à l'aide humanitaire et au développement de l'UNICEF (ci-après désignées par « programmes ») qui sera utile à toutes les parties prenantes.

L'approche actuelle d'évaluation de l'efficacité de l'aide au développement des organisations multilatérales a été élaborée afin d'aborder les lacunes de l'information accessibles aux organisations de développement bilatérales. Le MOPAN produit régulièrement des rapports sur l'efficacité des organisations multilatérales, mais ce n'est qu'en 2012 qu'il a commencé à examiner l'efficacité de l'aide au développement et voilà pourquoi, l'examen ne permet pas encore de produire toute l'information souhaitée. D'autres approches, comme les évaluations conjointes à grande échelle financées par les donateurs et ciblant une organisation multilatérale donnée, prennent beaucoup plus de temps, coûtent plus cher et exigent énormément de gestion de la part de l'organisation visée par l'évaluation, durant et après les évaluations.

L'approche actuelle vise à collaborer de manière coordonnée avec des initiatives comme les examens par les pairs sur les fonctions d'évaluation des Nations Unies qui sont réalisés par le réseau EvalNet du CAD/Groupe des Nations Unies pour l'évaluation. En outre, elle reconnaît que les organisations multilatérales continuent de s'améliorer et de produire de meilleurs rapports sur l'efficacité de l'aide au développement. Le but ultime de l'approche est de faire en sorte que les organisations multilatérales elles-mêmes produisent des rapports à intervalles réguliers, fondés sur des données probantes vérifiées sur le terrain.

1.3   Structure du rapport

Le rapport est structuré de la façon suivante :

Encadré 1: Les cinq domaines prioritaires du programme de l'UNICEF

  1. La survie et le développement du jeune enfant
  2. L'éducation de base et l'égalité entre les sexes
  3. Le VIH/sida et les enfants
  4. La protection des enfants contre la violence, l'exploitation et les abus
  5. La politique de plaidoyer et les partenariats pour les des droits de l'enfant

Plan stratégique à moyen terme, 2006-2013.

1.4 L'UNICEF : une organisation mondiale axée sur l'équité pour les enfants

1.4.1 L'orientation stratégique de l'UNICEF et son approche axée sur l'équité

L'énoncé de mission de l'UNICEF réitère le mandat que lui ont confié les Nations Unies, à savoir « défendre les droits des enfants, aider à répondre à leurs besoins essentiels et leur donner davantage d'opportunités de s'épanouir pleinement. »Note de bas de page 5 Depuis 2006, l'UNICEF est guidé dans cette mission par un plan stratégique à moyen termeNote de bas de page 6, lequel couvrait à l'origine la période entre 2006 et 2009, mais il a été prolongé à deux reprises, raison pour laquelle on l'appelle le plan stratégique à moyen terme pour 2006-2013.

Le plan stratégique à moyen terme énonce 15 principes directeurs, cinq domaines prioritaires du programme et deux stratégies de base. Les principes directeurs établissent un lien entre la programmation de l'UNICEF et les documents normatifs, notamment la Convention relative aux droits de l'enfant, la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, la Déclaration du Millénaire et les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). En outre, ils engagent l'organisation à respecter une stratégie de développement des capacités, à œuvrer dans les limites du système des Nations Unies et à adapter les stratégies de programme aux besoins des pays visés par des programmes, entre autres choses.

Les cinq domaines prioritaires du programme sont un principe d'organisation central du plan stratégique à moyen terme (tableau 1). Ils visent à « avoir un impact décisif et durable sur la réalisation des droits des enfants et la mise en œuvre des engagements contenus dans la Déclaration et les Objectifs du Millénaire »Note de bas de page 7.

Le plan stratégique à moyen terme décrit les activités que l'UNICEF entreprendra ainsi que les programmes qu'elle appuiera dans chacun de ses cinq domaines prioritaires (tableau 1).

Tableau 1 : Activités et programmes de l'UNICEF dans les cinq domaines prioritaires du plan stratégique à moyen termeNote de bas de page 8
Domaines prioritaires de l'UNICEFContenu du programme de l'UNICEF
1. Survie et développement du jeune enfant

Fournir un appui dans les situations ordinaires, d'urgence ou de transition aux principaux programmes de santé, de nutrition, d'eau et d'assainissement, ainsi qu'aux services de soins aux jeunes enfants et aux mères, aux niveaux de la famille, de la collectivité, des fournisseurs de services et des politiques.

2. Éducation de base et égalité entre les sexes

Se concentrer sur l'amélioration du niveau de préparation à l'école; de l'accès à l'école, de la persévérance et de la réussite scolaires, en particulier pour les filles; de la qualité de l'enseignement; de l'éducation dans les situations d'urgence; et sur la direction continue de l'Initiative des Nations Unies pour l'éducation des filles (INUEF).

3. VIH/sida et enfants

Mettre l'accent sur l'amélioration des soins et des services aux enfants rendus orphelins ou vulnérables en raison du VIH/sida; promouvoir l'élargissement de l'accès au traitement pour les enfants et les femmes; prévenir les infections chez les enfants et les adolescents; et continuer de participer activement au Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).

4. Protection des enfants contre la violence, l'exploitation et les abus

Améliorer les conditions dans les pays et renforcer les capacités et les interventions des pays en vue de prévenir et de protéger les enfants contre la violence, l'exploitation, les mauvais traitements, la négligence et les effets des conflits.

5. La politique de plaidoyer et partenariats pour les droits de l'enfant

Placer les enfants au centre des mesures politiques, législatives et budgétaires en recueillant des données ventilées par sexe et en effectuant des analyses fiables; en les utilisant aux fins d'activités de plaidoyer servant au mieux les intérêts des enfants; en renforçant les capacités nationales de préparation en cas d'urgence; en mobilisant des ressources par le biais de partenariats en vue d'encourager l'investissement au profit des enfants; et en favorisant la participation des enfants et des jeunes en tant que partenaires du développement.

Outre les cinq domaines prioritaires, le plan stratégique à moyen terme réaffirme l'intention de l'UNICEF de renforcer ses capacités afin de répondre rapidement et efficacement aux urgences. Il souligne que la réponse aux crises humanitaires reste une pierre angulaire du travail de l'UNICEF.

Pour finir, le plan stratégique à moyen terme comprend un engagement important à l'égard de la poursuite des objectifs en matière d'équité, en ce sens qu'il est axé sur l'égalité entre les sexes et les droits des plus vulnérables. Il comprend une approche fondée sur les droits de la personne à l'égard de la programmation et de la promotion de l'égalité entre les sexes, qualifiées de « stratégies de base » de l'UNICEF.

Le recours à une approche fondée sur les droits de la personne et la promotion de l'égalité entre les sexes, en tant que « stratégies de base » pour le travail de l'UNICEF, amélioreront et consolideront les résultats des initiatives de développement qui visent à réduire la pauvreté et à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement en dirigeant l'attention, l'engagement à long terme, les ressources et l'aide de toutes les sources vers les groupes les plus défavorisés, vulnérables, exclus, discriminés et marginalisés.Note de bas de page 9

Les principes, les domaines prioritaires et les stratégies de base énoncés dans le plan stratégique à moyen terme de l'UNICEF ont été ratifiés par deux rapports d'examen de mi-parcours (2008 et 2010).Note de bas de page 10

Dans le dernier rapport annuel du directeur général de l'UNICEF, on insistait particulièrement sur le « regain d'attention portée à l'équité » :

Le regain d'attention portée à l'équité est riche de promesses pour les enfants, en particulier si l'on cherche à accélérer et à rendre plus économique la réalisation des OMD. L'UNICEF a mis l'accent sur cette réorientation en 2011 aux niveaux local et national, de concert avec les gouvernements, les organisations de la société civile et les partenaires des Nations Unies. La mesure des résultats pour les populations les plus défavorisées, en particulier à l'échelon local, s'est révélée d'une importance critique pour accélérer et maintenir les progrès dans la réduction des disparités.Note de bas de page 11

En conséquence, la stratégie de l'UNICEF pour la période 2006-2013 a mis considérablement l'accent sur les objectifs suivants : s'attaquer aux inégalités auxquelles sont confrontés les enfants vulnérables, au moyen d'une programmation dans les cinq domaines prioritaires; répondre efficacement aux crises humanitaires et poursuivre les stratégies de base d'une approche fondée sur les droits de la personne à l'égard de la programmation et de la promotion de l'égalité entre les sexes.

1.4.2   Dépenses de l'UNICEF liées aux activités et aux programmes

L'UNICEF est active dans plus de 190 pays et territoires dans le cadre de ses programmes et du travail de comités nationaux. En 2011, l'UNICEF avait des programmes de coopération dans 151 pays, régions et territoires : 45 en Afrique subsaharienne; 35 en Amérique latine et dans les Caraïbes; 35 en Asie; seize au Moyen-Orient et en Afrique du Nord; et 20 en Europe centrale et de l'Est et dans la Communauté des États indépendants.Note de bas de page 12

En 2011, l'UNICEF a dépensé un total de 3 472 millions de dollars pour l'aide relative aux programmes, dont plus de la moitié pour le domaine prioritaire de la survie et le développement du jeune enfant. De même, en 2011, l'UNICEF a consacré quelque 57 % de l'aide totale relative aux programmes en Afrique subsaharienne où se trouve la majorité des pays les moins avancés du monde.Note de bas de page 13

La figure 1 illustre le pourcentage des dépenses directes du programme de l'UNICEF par domaine prioritaire et pour l'action humanitaire entre 2009 et 2011.

Figure 1 : Dépenses de l'UNICEF par domaine prioritaire et pour l'action humanitaire, 2009-2011Note de bas de page 14

Figure 1 Texte alternatif

1. Survie et développement du jeune enfant 33%
2. Éducation de base et égalité entre les sexes 16%
3. VIH/sida et enfants 5 %
4. Protection des enfants 7 %
5. Activités de plaidoyer et partenariats 10 %
6. Autres 1 %
7. Urgences humanitaires 27 %

Les dépenses dans les cinq domaines prioritaires sont des dépenses de développement financées au moyen des postes a) Ressources fixes et b) Ressources fixes – Autres, en utilisant le système de l'UNICEF pour la comptabilisation des ressources. Les dépenses relatives aux crises humanitaires sont celles qui sont financées au moyen du poste c) Autres ressources - Urgences. La répartition des dépenses par type de financement entre 2009 et 2011 est illustrée à la figure 2.

Figure 2 : Dépenses de l'UNICEF, selon le type, 2009-2011Note de bas de page 15

Figure 2 Texte alternatif

Ressources courantes 24 %
Autres ressources - Courantes 49 %
Autres ressources - Urgences 27 %

1.5   Évaluation de programme à l'UNICEF

L'accès à un nombre suffisant de rapports d'évaluation de qualité raisonnable est l'une des conditions pour entreprendre un examen de l'efficacité de l'aide au développement afin de fournir un échantillon représentatif couvrant les activités et les programmes d'une organisation (annexe 2). Pour remplir cette condition, l'équipe responsable de l'examen a passé en revue les politiques et pratiques d'évaluation de programme, et a évalué la qualité des rapports produits et publiés par l'UNICEF. Il ne s'agit pas d'un examen exhaustif et cela ne constitue pas une évaluation globale de la fonction. On vise simplement à s'appuyer sur les évaluations publiées par l'UNICEF pour déterminer la faisabilité de l'examen de l'efficacité de son aide au développement.

1.5.1 Politiques et pratiques d'évaluation à l'UNICEF

La politique actuelle de l'UNICEF en matière d'évaluationNote de bas de page 16 a été préparée, du moins en partie, en réponse au rapport d'un comité d'examen par les pairs composé d'experts internationaux en évaluation, sous la direction du réseau EvalNet du CAD et du Groupe des Nations Unies sur l'évaluation en 2006. Ce rapport n'était que le deuxième d'une série continue d'examens par les pairs des fonctions d'évaluation dans le système multilatéral. Le rapport souligne la qualité du travail du Bureau de l'évaluation de l'UNICEF et rappelle que la qualité de l'évaluation et la couverture adéquate sont des défis de tous les instants dans un système décentralisé d'évaluation de programme.

L'évaluation qui se fait à l'UNICEF est très utile pour l'apprentissage et la prise de décisions et, dans une moindre mesure, pour la responsabilisation en ce qui concerne les résultats obtenus.

Le Bureau central de l'évaluation à l'UNICEF est perçu comme étant solide, indépendant et crédible. Ses leaders, composés d'évaluateurs professionnels respectés, constituent une force majeure. Le Bureau a joué un rôle important de chef de file pour promouvoir l'harmonisation au sein des Nations Unies par l'intermédiaire du Groupe des Nations Unies pour l'évaluation.

Le panel chargé de l'examen par les pairs considère que le système décentralisé d'évaluation convient bien à la nature opérationnelle de l'UNICEF. Néanmoins, il existe des écarts importants de qualité et de ressources aux niveaux régional et national qui affaiblissent la fonction d'évaluation en tant qu'outil de gestion.Note de bas de page 17

La politique d'évaluation de 2008 de l'UNICEF a conservé le système décentralisé aux termes duquel divers secteurs de l'organisation étaient responsables de différents types d'évaluations. Voici ci-dessous un aperçu des rôles et des responsabilités d'évaluation selon le contexte organisationnel de l'UNICEF, tel que décrit dans la politique.

Responsabilités organisationnelles pour l'évaluation de programme à l'UNICEFNote de bas de page 18

Contexte organisationnel

Bureaux/représentants de pays

Rôles et responsabilités en matière d'évaluation

Types d'évaluations commandées

Contexte organisationnel

Bureaux/directeurs régionaux

Rôles et responsabilités en matière d'évaluation

Axé sur la supervision et le renforcement des capacités d'évaluation des bureaux de pays :

Types d'évaluations commandées

Contexte organisationnel

Directeurs au siège de l'UNICEF

Rôles et responsabilités en matière d'évaluation

Types d'évaluations commandées

Contexte organisationnel

Bureau de l'évaluation

Rôles et responsabilités en matière d'évaluation

Types d'évaluations commandées

Contexte organisationnel

Comité d'évaluation

Rôles et responsabilités en matière d'évaluation

L'UNICEF fait rapport annuellement au conseil d'administration au sujet du rendement de la fonction d'évaluation. Ce rapport comprend à la fois le nombre et le type d'évaluations produites, ainsi que les progrès à l'égard du suivi et de l'amélioration de la qualité des évaluations produites.

Au cours des trois dernières années, on a mandaté une agence externe afin qu'elle évalue, au moyen d'une méthodologie cohérente, la qualité des évaluations de l'UNICEF produites par les bureaux régionaux et de pays. Les résultats du système mondial de contrôle des évaluations (système GEROS) sont publiés chaque année. Ces derniers sont intégrés au rapport annuel sur la fonction d'évaluation. Le tableau 2 résume les indicateurs des résultats d'évaluation publiés dans le rapport de 2012.

Tableau 2 : Indicateurs de rendement 2011 pour la fonction d'évaluation à l'UNICEFNote de bas de page 19
Indicateur de rendement pour l'évaluationRésultats pour 2011
1. Nombre d'évaluations gérées et versées à la base de données mondiale
  • 140 évaluations
  • 700 études
  • Moyenne = 1 évaluation et 7 études par bureau
2. Distribution par sujet
  • 25 % survie et développement de l'enfant
  • 15 % éducation et égalité entre les sexes
  • 10 % VIH/sida
  • 16 % protection des enfants
  • 1 % activités de plaidoyer et partenariats
  • 33 % thèmes transversaux et rendement organisationnel
3. Type d'évaluations réalisées
  • 33 % impact
  • 26 % résultats
  • 33 % extrants
4. Qualité des évaluations de l'UNICEF

Système GEROS – Notation des évaluations réalisées en 2010 et évaluées en 2011

  • 40 % satisfaisantes
  • 30 % presque satisfaisantes
  • 30 % de mauvaise qualité
5. Utilisation de l'évaluation, y compris des réponses de la direction
  • 65 % des évaluations téléchargent la réponse de la direction dans le système de contrôle
6. Évaluations au niveau institutionnel
  • 13 évaluations au niveau institutionnel (sur un total de 15 évaluations visées) réalisées ou en cours en date d'avril 2012.

Le rapport annuel du système GEROS représente un effort important de la part du Bureau de l'évaluation pour contrôler et influencer la qualité des évaluations produites par les bureaux régionaux et de pays. Cet effort est renforcé par la mise en place d'un tableau de bord pour résumer l'information sur la fonction d'évaluation décentralisée (bureau régional et de pays) qui fait partie du Système virtuel intégré d'information (VISION) de l'UNICEF, lancé en janvier 2012.

Le tableau de bord décentralisé de la fonction d'évaluation est téléchargé tous les trimestres et présente (pour chaque bureau régional de l'UNICEF) de l'information sur le nombre de rapports d'évaluation présentés; la qualité des rapports d'évaluation d'après l'évaluation réalisée au moyen du système GEROS l'année précédente; les réponses de la direction téléchargées dans le système de suivi mondial, et le taux de mise en œuvre des réponses de la direction.

Ce qui est intéressant, c'est l'absence de paramètres pour mesurer la couverture des programmes-pays dans le tableau de bord du système VISION pour l'évaluation décentralisée. L'équipe d'examen a trouvé (Section 2.0) une variation importante du nombre d'évaluations réalisées en trois ans (de 2009 à 2011) par les bureaux de pays. Il est toutefois clair que le Bureau de l'évaluation de l'UNICEF fait des efforts continus pour mettre à jour la qualité des évaluations décentralisées.

Pour finir, il faut mentionner que des évaluations mondiales récemment gérées par le Bureau de l'évaluation ont été utilisées par la Division des programmes de l'UNICEF pour orienter le processus de planification du plan stratégique à moyen terme 2014-2017.Note de bas de page 20

1.5.2   Qualité des rapports d'évaluation à l'UNICEF

Pour l'examen, les données relatives à la qualité des évaluations à l'UNICEF sont tirées de deux sources : les rapports indépendants du système GEROS de l'UNICEF et les résultats de l'évaluation de la qualité des évaluations dans l'échantillon qui a été réalisé par l'équipe d'examen.

Le dernier rapport du système GEROS a été produit en 2012 et couvre 87 rapports d'évaluation produits par l'UNICEF en 2011. On a enregistré une amélioration au cours des trois années visées, puisque 42 % des rapports répondaient aux normes d'évaluation de l'UNICEF en 2011, contre 40 % en 2010 et 36 % en 2009.Note de bas de page 21

Lors de la création de l'échantillon de l'évaluation, conformément à l'annexe 3, les responsables de l'examen ont pris en considération les notations du système GEROS. Ce dernier utilise quatre notations pour évaluer la qualité des rapports : insatisfaisante (not confident to act); passablement satisfaisante (almost confident to act); satisfaisante (confident to act); très satisfaisante (very confident to act). Lors de la création d'un échantillon raisonné des rapports d'évaluation produits entre 2009 et 2011, l'équipe d'examen a inclus uniquement les évaluations notées au minimum « passablement satisfaisante ». L'équipe d'examen a évalué la qualité de 70 évaluations et n'en a rejeté que quatre dont la qualité était insuffisante. Quatre autres ont été exclues de l'examen pour d'autres raisons (Section 2.1 et annexe 3).

1.6   Résultats du suivi et de l'établissement de rapports

1.6.1   Éléments des systèmes de suivi et d'établissement de rapports de l'UNICEF

Au cours des dernières années, l'UNICEF a déployé beaucoup d'efforts pour modifier et renforcer ses systèmes et processus de suivi et d'établissement de rapports relatifs aux résultats des programmes, et à l'allocation de ressources à des résultats précis. Actuellement, le système de suivi des résultats pour l'équité (système MoRES), VISION, ainsi que les rapports annuels du directeur général sur les réalisations et les progrès relatifs au plan stratégique à moyen terme font partie des principaux éléments du système.

Résultats de suivi pour les systèmes d'équité

Le système MoRES est l'un des éléments de base du « regain d'attention portée à l'équité » par l'UNICEF, une initiative lancée en 2010 par le directeur général. Le système de suivi des résultats pour l'équité (MoRES) est le cadre conceptuel de l'UNICEF pour la planification, la programmation, la mise en œuvre et la gestion des résultats.Note de bas de page 22 Il s'agit d'un processus intermédiaire qui répond à la nécessité de mesurer, tous les trois à cinq ans, au moyen d'indicateurs reconnus mondialement, les résultats et les processus intermédiaires entre le suivi de routine des intrants et des extrants des projets et des programmes, et le suivi des résultats de haut niveau.

Le modèle conceptuel du système MoRES comprend quatre niveaux d'activités de programmes pour les bureaux de pays. Chaque niveau est lié à des activités de planification, de suivi et d'évaluation distinctes. Le suivi de niveau trois, sur lequel se concentre le système MoRES, vise à répondre aux questions suivantes : « Allons-nous dans la bonne direction? Les goulots d'étranglement et les obstacles à l'équité évoluent-ils? »Note de bas de page 23

Pour entreprendre une surveillance de niveau trois, les bureaux de pays doivent d'abord dresser la liste d'indicateurs propres au pays qui sont liés à dix déterminants de goulots d'étranglement qui empêchent l'équité pour les enfants. Ces déterminants sont classés sous quatre en-têtes principaux : la qualité des services, la demande de services, la prestation de services et le milieu porteur.

En 2012, on a intégré le système d'indicateurs de résultats de l'aide humanitaire de l'UNICEF, le système de suivi des performances humanitaires, au système MoRES afin de créer un système unique et intégré de suivi du rendement.

Il est à noter que la fonction d'évaluation du modèle conceptuel du système MoRES permet de vérifier les impacts et les résultats finaux de la programmation au niveau pays.

L'UNICEF a adopté le plan de gestion biennal mondial du système MoRES en janvier 2012 et 27 bureaux de pays ont mis en œuvre le module de suivi du niveau trois entre mars et juin de la même annéeNote de bas de page 24. L'intégration du système MoRES dans le processus annuel d'examen a eu lieu dans la dernière moitié de 2012. Le système est un élément important du regain d'attention portée à l'équité et fera, en 2013, l'objet d'une évaluation formative gérée par le Bureau de l'évaluation.

Système virtuel intégré d'information

Le système virtuel intégré d'information (VISION), lancé en janvier 2012, permet aux bureaux de l'UNICEF, quel que soit leur niveau, de créer et de saisir des données pour divers types et niveaux de résultats. Surtout, il relie les données sur la budgétisation et les principaux résultats, de sorte que les bureaux de pays peuvent maintenant saisir leurs données budgétaires sous des catégories clés de résultats de l'UNICEF au lieu d'activités de dépenses de programme.

Le module d'évaluation des résultats est l'un des éléments clés du système VISION. Il peut être utilisé pour extraire de l'information sur les résultats prévus des programmes et les comparer aux réalisations déclarées. En 2011, les éléments de suivi de niveau trois du système MoRES ont été intégrés au système VISION.

Rapport annuel du directeur général de l'UNICEF : progrès et réalisations en regard du plan stratégique à moyen terme

Le directeur général de l'UNICEF produit un rapport annuel sur les progrès accomplis et les résultats obtenus à l'égard des principaux résultats établis dans le plan stratégique à moyen terme. Ce rapport combine les données sur les tendances mondiales des indicateurs qui se rapportent aux Objectifs du Millénaire pour le développement spécifiques aux enfants (et d'autres indicateurs mondiaux, régionaux et propres aux pays qui se rapportent au bien-être des enfants et à la disparité) avec des exemples de la contribution de l'UNICEF et les compare aux résultats dans chacun des cinq domaines prioritaires.

Le rapport annuel traite également des progrès réalisés dans la mise en œuvre des principes et stratégies de programme et des mesures internes du rendement du programme. En 2012, le rapport a mis en évidence les progrès réalisés en matière d'évaluation, l'efficience des bureaux de pays, des services partagés avec d'autres organismes des Nations Unies et des nouvelles initiatives en matière de recrutement et de gestion des ressources humaines.

Le rapport annuel s'appuie sur un volumineux rapport complémentaire de données, lequel surveille un nombre considérable d'indicateurs clés de rendement dans les cinq domaines prioritaires et pour l'action humanitaire.

1.6.2 Forces et faiblesses du système de suivi et d'établissement de rapports

La principale force de l'actuel système de suivi et d'établissement de rapports de l'UNICEF réside dans ses multiples niveaux et dans sa capacité de lier, au moyen du système VISION, des catégories normalisées de résultats aux allocations de ressources et aux budgets. L'intégration du suivi de niveau trois du système MoRES dans le système VISION devrait permettre de créer des liens étroits entre les intrants des programmes humanitaires et de développement et le niveau intermédiaire de résultats.

Le rapport annuel du directeur général et le rapport complémentaire de données n'expliquent cependant pas comment les activités de l'UNICEF et son soutien aux programmes contribuent aux résultats et répercussions de plus haut niveau rapportés. Le rapport dresse la liste des contributions et donne des exemples, mais reste flou sur la façon d'établir le lien entre la contribution de l'UNICEF et les résultats. En parallèle, il est important de reconnaître que le système MoRES – lequel met l'accent sur les déterminants de l'inégalité chez les enfants et s'attaque aux indicateurs des résultats intermédiaires des programmes appuyés par l'UNICEF – permet, dans une certaine mesure, de répondre à la question de la contribution de l'UNICEF.

Le travail récent de la Division des programmes sur les défis du prochain plan stratégique à moyen terme reconnaît le besoin de renforcer le suivi.Note de bas de page 25

Le suivi et l'obtention de résultats tangibles jouent également un rôle central dans la gestion axée sur les résultats et le rendement de l'UNICEF, et la reddition de comptes aux donateurs, surtout eu égard à la concurrence accrue pour l'obtention de fonds d'aide humanitaire et de développement. En raison de l'expansion des fonctions d'évaluation, de revue, de suivi et d'analyse dans les bureaux de pays et chez les partenaires du gouvernement, il faudra investir davantage dans le personnel, la formation et l'assistance technique. Le prochain plan stratégique à moyen terme devrait faire du suivi une fonction clé du programme et mettre en évidence les investissements nécessaires pour améliorer les fonctions de suivi sur le terrain.

Une mesure qui pourrait renforcer le lien entre les résultats de plus haut niveau et la contribution de l'UNICEF, c'est l'importance qu'accorde le système MoRES au rôle que l'évaluation peut jouer dans la vérification des résultats et des impacts de la programmation-pays. Cela dépendra, bien sûr, de l'élaboration de théories du changement crédibles pour les programmes-pays et leurs composantes. Dans une certaine mesure, le système MoRES répond à ce besoin, puisqu'il identifie des déterminants de l'équité. Toutefois, ce n'est pas encore explicite dans les rapports sur les progrès accomplis par rapport au plan stratégique à moyen terme.

En résumé, l'UNICEF investit beaucoup de temps et d'efforts dans l'élaboration de nouveaux systèmes de suivi des résultats, lesquels sont mis en œuvre à tous les niveaux de l'organisation. Ces systèmes promettent de produire de meilleurs rapports sur les résultats, ce qui pourrait éliminer le besoin de créer ce genre d'examens de l'efficacité à l'avenir. Cela dépendra de la capacité d'intégrer la fonction d'évaluation dans le système en tant qu'outil de vérification de la contribution de l'UNICEF et de tester la validité des théories du changement.

2.0 Méthodologie

Cette section décrit la méthodologie utilisée pour l'examen et définit la population, le processus d'échantillonnage, les critères d'examen, le processus d'examen et d'analyse, ainsi que d'autres méthodes de collecte de données utilisées. Elle se termine par une discussion sur les limites de l'examen.

2.1   Population et échantillon d'évaluations

Le choix de la population ciblée par les évaluations de l'UNICEF s'appuie sur deux sources :

Ces sources ont permis de dresser une liste de 341 évaluations. On a décidé, en consultation avec le Bureau de l'évaluation de l'UNICEF, que l'examen devrait se concentrer sur les évaluations effectuées depuis 2008. L'UNICEF a adopté une nouvelle politique d'évaluation cette année-là et on s'attendait à ce que les évaluations faites après 2008 reflètent cette nouvelle politique. On a également décidé que l'échantillon exclurait les évaluations de mauvaise qualité et cotées « insatisfaisantes » selon le système GEROS. L'équipe a exclu les évaluations axées sur les programmes mondiaux aux fins de l'examen quantitatif, mais les a incluses aux fins de l'examen qualitatif. En outre, certaines évaluations étaient des doublons, ne répondaient pas aux critères d'une évaluation ou ne portaient pas sur la programmation de l'UNICEF; elles ont donc été exclues de la population. Au final, la population contenait 197 évaluations duquel l'échantillon fut puisé.

Un échantillon de 70 évaluations fut puisé de la population afin de faire passer l'examen de la qualité à 60 d'entre elles et de les noter. Initialement, c'était un échantillon aléatoire, stratifié par domaine thématique du plan stratégique à moyen terme. Ensuite, l'échantillon fut ajusté manuellement afin de s'assurer d'une couverture adéquate de deux autres indicateurs : la région et le type de pays (pays les moins avancés ou pays à revenu intermédiaire). L'échantillon obtenu n'était plus aléatoire, mais un échantillon raisonné qui reflète la programmation mise en œuvre par l'UNICEF à travers un certain nombre de dimensions. On a éliminé huit évaluations de l'échantillon initial : quatre parce qu'elles n'ont pas passé l'examen de la qualité, deux parce qu'elles ne portaient pas sur la programmation de l'UNICEF ou l'efficacité des programmes, et deux parce qu'elles portaient sur des activités couvertes par d'autres évaluations. Au final, un échantillon de 62 évaluations a été noté par l'équipe (annexe 2).

Sommaire des caractéristiques clés de la population et de l'échantillon :

Se reporter à l'annexe 3 pour le détail de la comparaison de la population et de l'échantillon d'évaluations.

Il n'a pas été possible d'établir la valeur de la programmation de l'UNICEF couverte par l'échantillon d'évaluations. Bien que, aux termes du processus d'examen, les évaluateurs étaient tenus d'inclure les coûts globaux des programmes, seules 34 évaluations en faisaient état et la nature de l'information présentée variait d'une évaluation à l'autre.Note de bas de page 28

Même si elles ne couvraient pas les pays bénéficiaires des montants les plus élevés de financement ou toute l'ampleur de l'action humanitaire, les évaluations comprises dans l'échantillon reflètent, à tous les autres égards, la programmation mondiale de l'UNICEF.

2.2   Critères

La méthodologie ne se fonde pas sur une définition particulière de l'efficacité de l'aide au développement et de l'aide humanitaire. Comme convenu avec le groupe de gestion et l'équipe de travail auxquels le réseau EvalNet du CAD a confié le mandat de créer la méthodologie pour ces examens, la méthodologie se concentre sur quelques caractéristiques essentielles de l'efficacité de la programmation des organisations multilatérales, tirées des critères d'évaluation du CAD :

Encadré 2 : Critères d'évaluation

  1. Pertinence des interventions
  2. Atteinte des objectifs et des résultats escomptés en matière d'aide humanitaire et au développement
  3. Thèmes transversaux (durabilité de l'environnement et égalité entre les sexes)
  4. Durabilité des résultats et des bienfaits
  5. Efficience
  6. Utilisation de l'évaluation et du suivi pour améliorer l'efficacité de l'aide humanitaire et au développement

Pour cette raison, la méthodologie de l'examen comprend un examen systématique et structuré des constatations des évaluations de l'UNICEF, fondé sur six critères principaux (encadré 2) and 19 sous-critères considérés comme étant essentiels à une programmation efficace en termes de développement et d'aide humanitaire (annexe 1).

2.3   Processus d'examen et analyse des données

Chaque évaluation a été examinée par un membre d'une petite équipe d'examen composée de trois examinateurs et de deux membres seniors (y compris le chef d'équipe).Note de bas de page 29 Chaque membre de l'équipe a examiné un ensemble d'évaluations. La première tâche de l'examinateur consistait à évaluer la qualité du rapport d'évaluation, afin de s'assurer qu'il était de qualité satisfaisante pour fournir de l'information fiable sur l'efficacité de l'aide au développement et de l'aide humanitaire. Pour ce faire, une grille de pointage de la qualité (annexe 3) a été utilisée. Si l'évaluation obtenait la note minimale requise, les examinateurs passaient à l'évaluation de chaque sous-critère en s'appuyant sur l'information contenue dans les évaluations et la grille d'examen normalisée (annexe 4). Ils ont également présenté des preuves tirées des évaluations pour justifier la notation.

Tous les efforts ont été faits pour assurer une cohérence dans les notations de chaque membre de l'équipe. Les examinateurs ont été formés par les membres chevronnés de l'équipe; deux ateliers ont été organisés dans le cadre duquel tous les membres de l'équipe ont examiné et comparé les notations pour les trois mêmes évaluations; un atelier à mi-parcours a été organisé pour régler les enjeux auxquels se heurtaient les examinateurs et, au terme des examens et de la consignation des preuves qualitatives à l'appui des notations, le chef d'équipe a passé en revue toutes les notations pour s'assurer que les preuves présentées étaient suffisantes et conformes à la notation. Ensuite, les membres chevronnés de l'équipe ont examiné les preuves qualitatives pour chaque sous-critère, afin de dresser la liste des facteurs favorisant ou empêchant la réalisation des sous-critères.

2.4   Autre collecte de données

Après avoir noté les évaluations de l'échantillon, de l'information sur l'efficacité de l'UNICEF a été glané dans un examen qualitatif des évaluations mondiales réalisées entre 2009 et 2011. Ces dernières n'étaient pas incluses dans l'échantillon afin d'éviter la double comptabilisation des résultats. Comme certaines évaluations mondiales comprenaient des preuves tirées d'autres évaluations, il y avait un risque que les données évaluatives du même programme soient comptabilisées deux fois. L'examen distinct des évaluations mondiales a en outre rehaussé leur profil dans l'analyse des constatations relatives aux six critères.

L'examen des documents de l'UNICEF et les entretiens avec le personnel de l'UNICEF sont venus compléter l'examen des rapports d'évaluation. Cela visait à mettre les résultats de l'examen en contexte (une liste des évaluations mondiales et des documents consultés est fournie à l'annexe 5).

2.5   Contraintes

Comme c'est le cas avec toutes les méta-synthèses, il y a des challenges liés à la méthodologie qui limitent les constatations. Dans ce cas-ci, le biais d'échantillonnage, la difficulté d'évaluer l'efficacité de la programmation eu égard aux écarts importants dans la programmation (par exemple : évaluations qui couvrent plusieurs éléments de programmation ou seulement un thème ou un projet précis dans un domaine prioritaire), ainsi que le caractère rétrospectif de la méta-synthèse ont nui aux constatations.

Biais d'échantillonnage

L'échantillon choisi pour cet examen n'a pas été sélectionné aléatoirement. Bien qu'il s'agisse d'un échantillon raisonné, il reflète quand même la programmation appuyée par l'UNICEF. Cependant, il ne faut pas partir du principe que les constatations de cet examen s'appliquent à l'ensemble de la programmation de l'UNICEF. De plus, même si les évaluations de l'UNICEF couvrent plusieurs pays et tous les domaines prioritaires, l'échantillon contient moins d'évaluations de la programmation mise en œuvre dans les pays bénéficiaires des montants les plus élevés du financement de l'UNICEF et bénéficiant le plus de son aide humanitaire qu'on aurait pu s'y attendre. Cependant, l'examen a essayé de combler cette lacune en procédant à un sur-échantillonnage des pays bénéficiant des montants les plus élevés de financement et des pays aux prises avec une crise humanitaire. Comme on l'a déjà noté, ni la population ni l'échantillon ne comprenait pas d'évaluations de petites interventions humanitaires (niveau un) mises en œuvre par l'UNICEF.

Dans l'ensemble, la couverture du critère était adéquate. Au total, 17 des 19 sous-critères utilisés pour évaluer l'efficacité de l'aide au développement et de l'aide humanitaire sont suffisamment bien couverts dans les évaluations incluses dans ce rapport. Deux sous-critères ont obtenu une mauvaise note pour le critère « couverture » et leurs résultats ne figurent pas dans ce rapport.

Écarts dans la programmation

L'examen n'a pas permis de systématiquement faire état de l'efficacité de la programmation de l'UNICEF par domaine prioritaire ou par type de pays. Le nombre d'évaluations pour chaque domaine prioritaire ou type de pays inclus dans la méta-synthèse était insuffisant pour permettre de les analyser séparément. De plus, certaines évaluations couvrent plusieurs types de programmation dans la même évaluation. Par conséquent, il n'est pas possible de tirer des conclusions par type de programmation ou par type de pays. Même si elles ne sont pas analysées séparément, on les inclut dans le rapport, chaque fois qu'il est possible de faire des observations qualitatives au sujet du domaine prioritaire ou du type de pays. Il faut cependant faire preuve de prudence, car certaines observations sont fournies uniquement à titre d'exemple. S'il y a lieu, les constatations quantitatives de ces analyses sont consignées à l'annexe 6.

Caractère rétrospectif de la méta-synthèse

Par définition, les évaluations sont rétrospectives et une méta-synthèse l'est encore davantage, étant donné qu'elle s'appuie sur un ensemble d'évaluations portant sur des politiques et une programmation mis en œuvre des années plus tôt. Les évaluations de l'UNICEF publiées entre 2009 et 2011 couvrent les années 2000 à 2011.Note de bas de page 30 Les politiques, stratégies et approches de l'UNICEF à l'égard de la programmation ont évolué au cours de ces années, mais les changements ne sont pas reflétés dans toutes les évaluations. Par conséquent, les constatations pourraient être quelque peu désuètes. Dans la mesure du possible, l'examen a remédié à ce problème au moyen d'observations glanées dans des entretiens récents avec le personnel de l'UNICEF et l'examen de documents de l'UNICEF.

3.0 Constatations sur l'efficacité de l'aide au développement de l'UNICEF

Dans cette section, on présente les résultats de l'examen des six critères principaux et de leurs sous-critères. Pour chaque critère, on explique d'abord la portée de l'examen du sous-critère dans les rapports d'évaluation (couverture). Ensuite, on présente les résultats (constatations), y compris les constatations quantitatives pour chaque sous-critère ainsi que les résultats de l'analyse qualitative des facteurs favorisant ou empêchant la réalisation du sous-critère. Cette section comprend également des preuves tirées d'évaluations mondiales exclues de l'examen quantitatif.

Dans les rapports portant sur les facteurs, on utilise les termes « plupart », « beaucoup », « quelques » et « peu » pour décrire la fréquence des observations, en tant que pourcentage du nombre d'évaluations pour lesquelles le sous-critère a été évalué (encadré 3). En outre, l'ordre dans lequel les facteurs sont présentés reflète généralement la fréquence à laquelle ils ont été mentionnés.

Encadré 3 : Fréquence des observations

Le tableau 3 présente le résumé des constatations relatives à la couverture (représentées par la lettre n), de l'évaluation de l'équipe (solide, moyenne ou faible) et les notes attribuées par l'équipe d'examen (satisfaisant ou insatisfaisant) pour chacun des six critères principaux et leurs sous-critères.

Tableau 3 : Couverture et résumé des résultats pour chaque sous-critère Footnote 31
Critère et sous-critèresn*Couverture Level**Note satisfaisante (%) ***Note insatisfaisante
(%)***
Pertinence
1.1 Les programmes et les projets répondent aux besoins des membres du groupe cible ou cadrent avec leurs priorités.60Bonne90 %10 %
1.2 Les programmes et les projets cadrent avec les objectifs nationaux en matière d'aide humanitaire et au développement.61Bonne98 %2 %
1.3 Partenariats efficaces avec les gouvernements, les organismes de développement et d'aide humanitaire bilatéraux et multilatéraux, ainsi que les ONG, pour la planification, la coordination et la mise en œuvre du soutien destiné au développement ou à la préparation aux catastrophes, aux secours humanitaires et aux efforts de relèvement.56Bonne88 %13 %
Atteinte des objectifs
2.1 Les programmes et les projets atteignent leurs objectifs en matière de développement et d'aide humanitaire et atteignent les résultats escomptés.61Bonne77 %23 %
2.2 Les programmes et les projets ont eu des effets positifs sur les membres du groupe cible.62Bonne85 %15 %
2.3 Les programmes et les projets ont changé le cours des choses pour un nombre appréciable de bénéficiaires et, s'il y a lieu, ont contribué aux objectifs nationaux en matière d'aide humanitaire et au développement.61Bonne72 %28 %
2.4 Les programmes ont contribué à apporter des changements significatifs aux politiques et aux programmes nationaux en matière d'aide humanitaire et au développement (y compris la préparation aux catastrophes, l'intervention d'urgence et la réhabilitation) (répercussions sur les politiques) ou aux réformes du système qui étaient nécessaires.43Moyenne77 %23 %
Thèmes transversaux – Aide humanitaire et au développement inclusive et durable
3.1 Mesure dans laquelle l'organisation multilatérale a soutenu des activités qui abordent efficacement l'enjeu transversal de l'égalité entre les sexes.42Moyenne48 %52 %
3.2 Mesure dans laquelle les changements sont viables pour l'environnement.15Faible
Durabilité des résultats et des bienfaits
4.1 Les bienfaits se maintiennent, ou se maintiendront probablement après la fin du programme ou du projet, ou on a mis en place des mesures efficaces pour relier les opérations d'aide humanitaire, la réhabilitation, la reconstruction et, finalement, produire des résultats à plus long terme en matière d'aide humanitaire et au développement.59Bonne51 %49 %
4.2 Les projets et les programmes sont considérés comme étant durables en ce qui concerne les capacités institutionnelles ou communautaires.59Bonne47 %53 %
4.3 Les programmes contribuent à renforcer l'environnement favorable à l'aide humanitaire et au développement.40Bonne70 %30 %
Efficiency
5.1 Les activités de programme sont efficientes par rapport aux coûts.48Bonne63 %38 %
5.2 Les programmes sont mis en œuvre et les objectifs sont réalisés à temps (selon le contexte, dans le cas d'une programmation humanitaire).39Moyenne51 %49 %
5.3 Les systèmes et les procédures utilisés pour la mise en œuvre des projets et des programmes et le suivi sont efficients (notamment les systèmes employés pour l'embauche du personnel, la fourniture des intrants du projet, le versement des fonds, les dispositions logistiques, etc.).35Moyenne37 %63 %
Recours à l'évaluation et au suivi pour améliorer l'efficacité de l'aide humanitaire et au développement
6.1 Les systèmes et les processus d'évaluation sont efficaces.42Moyenne64 %36 %
6.2 Les systèmes et les processus de suivi des résultats et d'établissement des rapports sont efficaces.59Bonne39 %61 %
6.3 Les systèmes de gestion axée sur les résultats sont efficaces.24Faible
6.4 L'évaluation est utilisée pour améliorer l'efficacité de l'aide humanitaire et au développement.61Bonne57 %43 %

* n = nombre d'évaluations abordant le sous-critère
** Bonne: n=45–62; Moyenne: n=30–44; Faible: n=moins de 30
*** La note « satisfaisante » comprend la note « satisfaisante » et « très satisfaisante »; la note « insatisfaisante » comprend la note « insatisfaisante » et « très insatisfaisante ».

3.1   Pertinence

3.1.1   Couverture – Pertinence

La pertinence est très bien couverte pour tous les sous-critères (figure 3). Le sous-critère 1.1. « Les programmes répondent aux besoins des membres du groupe cible » et le sous-critère 1.2 « Les programmes et les projets s'alignent avec les objectifs nationaux en matière de développement » étaient couverts dans presque toutes les évaluations. Le sous-critère 1.3, relatif à « l'efficacité des partenariats », était couvert dans un peu moins d'évaluations.

Figure 3 : Nombre d'évaluations qui abordent les sous-critères relatifs à la pertinence

Figure 3 Texte alternatif
Nombre d'évaluations qui abordent les sous-critères relatifs à la pertinence
Sous-critères Non AbordéAbordé
1.1 Les programmes répondent aux besoins du groupe cible260
1.2 Les programmes s'alignent avec les objectifs nationaux en matière de développement161
1.3 Partenariats efficaces656

3.1.2 Principales constatations – Pertinence

Il ressort des constatations que la programmation de l'UNICEF répond très bien aux besoins des groupes cibles (figure 4). En effet, il ressort d'au moins 90 % des évaluations que la programmation répond au moins de manière satisfaisante aux besoins du groupe cible et qu'elle cadre avec les objectifs nationaux de développement. De plus, il ressort de 88 % des évaluations que les partenariats sont au minimum satisfaisants. Dans les évaluations de la programmation mise en œuvre dans les pays à revenu intermédiaire, l'efficacité des partenariats est plus susceptible d'être cotée « satisfaisante » que dans les pays les moins avancés (annexe 6). Même si la programmation de l'UNICEF est, dans l'ensemble, très pertinente, le sous-critère 1.1 « Les programmes répondent aux besoins du groupe cible » et le sous-critère 1.2 « Les programmes cadrent avec les objectifs nationaux en matière de développement » sont moins bien cotés dans le domaine de la protection de l'enfant. Cela illustre que, contrairement à d'autres secteurs de la programmation de l'UNICEF, la protection de l'enfant n'est pas aussi bien reconnue ou reflétée dans les politiques et priorités nationales.

Figure 4 : Constatations relatives à la pertinence

Figure 4 Texte alternatif
Constatations relatives à la pertinence
(4) Très satisfaisant(3) Satisfaisant(2) Insatisfaisant(1) Très insatisfaisant
1.3 Partenariats efficaces (n=56)30 %57 %7 %5 %
1.2 Les programmes cadrent avec les objectifs nationaux en matière de développement (n=61)43 %56 %2 %0 %
1.1 Les programmes répondent aux besoins du groupe cible et cadrent avec ses priorités (n=60)32 %58 %5 %5 %

Les évaluations de l'aide humanitaire ont révélé une note plus faible quant à la conformité des programmes avec les besoins des groupes cibles; cela s'explique peut-être par la difficulté de bien évaluer les besoins. Dans une évaluation relative à une intervention humanitaire d'envergure en 2010, on avait constaté qu'il n'y avait presque aucune évaluation systématique des besoins qui aurait pu servir de base à la coordination de groupes ou à la conception de programmes ultérieurs, qui aurait pu aider la gestion à surveiller les progrès de l'UNICEF ou qui aurait pu tenir les parties prenantes au courant des développements au moyen de données précises et fiables sur la situation des femmes et des enfants sur le terrain.Note de bas de page 32 Cependant, dans la même évaluation, il est écrit que les principaux engagements pour les enfants dans l'action humanitaire de l'UNICEF, adoptés plus tard en 2010, constituent un engagement à veiller à ce que des données d'évaluation soient disponibles à l'avenir.Note de bas de page 33

Même s'il était moins probable qu'elles répondent aux besoins des groupes cibles, les évaluations de l'aide humanitaire étaient généralement mieux cotées pour le critère de l'efficacité des partenariats, probablement parce que l'UNICEF assurait la prestation de l'aide humanitaire par l'intermédiaire d'organisations non gouvernementales. En outre, les évaluations de l'aide humanitaire étaient tout aussi susceptibles de cadrer avec les objectifs nationaux que la programmation dans les autres domaines prioritaires du plan stratégique à moyen terme. Il ressort de l'évaluation globale de la programmation en éducation de l'UNICEF liés aux urgences que ces derniers sont pertinents et on insiste sur le chevauchement entre les pays dans lesquels l'UNICEF met en œuvre sa programmation et les listes de pays fragiles et touchés par les conflits développés par d'autres organisations. On note que la grande importance accordée au renforcement des capacités du personnel gouvernemental et l'investissement massif de fonds et de ressources dans la fourniture de matériel d'apprentissage témoignent de la pertinence au niveau national et local.Note de bas de page 34

L'efficacité des partenariats était un sous-critère pour évaluer la pertinence de la programmation appuyée par l'UNICEF et il ressort des évaluations qu'un grand nombre de partenaires participent à la mise en œuvre de la programmation, entre autres :

Dans certaines évaluations, on présente les bienfaits des partenariats. Entre autres, ils permettent :

Encadré 4 : Partage du fardeau par les partenaires de l'UNICEF

« [La campagne] était efficace, car on avait mis sur pied des comités de mobilisation sociale, composés de représentants du secteur de la santé et d'autres secteurs gouvernementaux [entre autres, douze ministères et institutions, y compris des universités et des établissements de formation, etc.], d'organisations non gouvernementales et de partenaires [dix-neuf partenaires nationaux et internationaux]. La contribution des représentants de ces secteurs a renforcé la campagne de mobilisation sociale. Différents acteurs proposent des activités, lesquelles seront mises en œuvre durant la campagne ou font une contribution matérielle pour faciliter la campagne. » [Traduction]

Evaluation of the Social Mobilization Activities and Communication for the Maternal and Child Health Week (2006-2011), 2012, p. 24

Exemples précis de pertinence tirés des rapports d'évaluation :

3.1.3   Facteurs déterminants – Pertinence

On a dressé une liste de plusieurs facteurs qui améliorent la pertinence de la programmation appuyée par l'UNICEF.Note de bas de page 35 Il ressort de la plupart des évaluations que cette programmation cadre avec les priorités nationales répertoriées dans les plans nationaux, les cadres juridiques, les cadres de développement, ainsi que les programmes, les politiques et les plans d'action nationaux. En plus de l'alignement aux priorités gouvernementales, la programmation de l'UNICEF a été conçue pour appuyer la mise en œuvre de politiques publiques et d'activités de programmation et de renforcement de la capacité dans les institutions ou les gouvernements nationaux (encadré 5). La plupart des évaluations apprécient la mesure dans laquelle les partenariats contribuent à la pertinence.

Encadré 5 : Alignement de la programmation appuyée par l'UNICEF

« Les objectifs du Programme d'éducation de l'UNICEF cadrent parfaitement avec les priorités internationales. La programmation en éducation que l'UNICEF met en œuvre au Bangladesh reflète les principes de la Convention relative aux droits de l'enfant. De plus, il cadre avec les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) qui sont d'assurer l'éducation primaire pour tous et de promouvoir l'égalité des sexes, ainsi qu'avec l'article 10 de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. Le programme reflète les objectifs du mouvement Éducation pour tous et du Cadre d'action de Dakar. Il cadre parfaitement avec les priorités nationales exprimées par le gouvernement du Bangladesh, ainsi qu'avec ses politiques, ses lois et ses stratégies. L'UNICEF répond rapidement aux besoins du pays, grâce à la relation étroite qu'il entretient avec le gouvernement et grâce à ses approches participatives et à ses consultations populaires. Le programme répond parfaitement aux priorités corporatives de l'UNICEF en matière d'éducation. Ses objectifs sont tout à fait conformes aux principaux secteurs de résultats du domaine prioritaire 2 du plan stratégique à moyen terme 2006-2013 (éducation de base et égalité entre les sexes) et aux aspects précis des principaux secteurs de résultats du domaine prioritaire 1 (la survie et le développement du jeune enfant) et du domaine prioritaire 3 (le VIH/sida et les enfants). » [Traduction]

Evaluation of UNICEF Bangladesh Education and Child Protection Programmes: Final Report, décembre 2011, p. 33-34

Constatations tirées de quelques évaluations :

Même si la programmation appuyée par l'UNICEF est considérée très pertinente, plusieurs facteurs minent sa pertinence. Il s'agit surtout de faiblesses dans les mêmes domaines que les facteurs d'amélioration. Certaines évaluations soulignent des lacunes dans les partenariats de l'UNICEF, notamment avec le gouvernement national (souvent parce que le gouvernement n'assume pas toutes ses responsabilités) et d'autres organismes des Nations Unies (encadré 6).

Encadré 6 : Aspects positifs et négatifs liés aux partenariats et à la coordination

« En collaboration étroite avec le coordonnateur résident/le coordonnateur de l'aide humanitaire, l'UNICEF a coordonné son intervention, y compris les évaluations des besoins et la communication externe, avec l'équipe-pays des Nations Unies. En Géorgie, d'autres facteurs ont eu une incidence sur la coordination, notamment l'arrivée de nombreuses organisations non gouvernementales externes et de partenaires gérés par les donateurs qui n'étaient jamais intervenus en Géorgie ou n'avaient jamais collaboré avec des partenaires humanitaires existants, ainsi que le gouvernement et l'équipe-pays des Nations Unies qui n'avaient jamais utilisé l'approche plurisectorielle, le nouveau mécanisme de coordination de l'aide humanitaire. En outre, tant les donateurs que les organisations gouvernementales ont exercé plusieurs pressions concurrentielles afin de faire adopter certaines approches à l'égard des opérations de secours et d'autres interventions qui n'avaient pas été adoptées par tous les acteurs actuels.

Dans le secteur de l'eau, de l'assainissement et de l'hygiène, la coordination était surtout axée sur les aspects opérationnels de la mise en place d'installations d'eau, d'assainissement et d'hygiène dans les centres et les tentes d'hébergement collectif. Le groupe sectoriel a trouvé difficile la collaboration avec le gouvernement, les donateurs et le groupe sectoriel sur les abris d'urgence pour s'assurer que les normes minimales soient respectées dans la construction de colonies. Par conséquent, beaucoup de colonies mises en place par le gouvernement ne sont même pas équipées de l'infrastructure minimale en ce qui a trait à l'eau, à l'assainissement et à l'hygiène ». [Traduction]

UNICEF's Response to the Georgia Crisis: Real Time Evaluation, mars 2009, p. 30-31

Constatations tirées de peu d'évaluations :

3.2   Atteinte des objectifs

3.2.1   Couverture – Atteinte des objectifs

Dans l'ensemble, les sous-critères concernant l'atteinte des objectifs sont bien couverts dans les évaluations (figure 5). C'est le cas de l'atteinte des objectifs (2.1), des bienfaits pour les membres du groupe cible (2.2) et des résultats de programme qui touchent un grand nombre de bénéficiaires (2.3). La couverture est moyenne seulement pour le sous-critère des changements positifs dans les politiques et programmes nationaux (2.4), avec seulement 43 % des évaluations qui contiennent des constatations pertinentes.

La plupart des évaluations portant sur la programmation dans le secteur de l'éducation de base et de l'égalité entre les sexes (10 évaluations sur 11), dans le secteur de la protection des enfants (5 évaluations sur 6), ainsi que les évaluations des programmes humanitaires (10 évaluations sur 13) ont tendance à examiner les facteurs ayant permis à l'UNICEF d'influencer les politiques et les programmes nationaux. Seulement deux évaluations sur sept de l'échantillon tiré du domaine prioritaire « Activités de plaidoyer et partenariats pour les droits de l'enfant » contenaient des constatations au sujet du sous-critère 2.4.

La relation étroite entre l'UNICEF et les décideurs nationaux dans certains pays – qui s'étend sur plusieurs cycles d'élaboration de politiques – pourrait expliquer pourquoi l'influence que les programmes ont sur les changements apportés aux politiques nationales n'a presque pas été évaluée. Au moment des évaluations, la différence entre les priorités de l'UNICEF et les politiques nationales était peut-être minime, raison pour laquelle l'UNICEF n'a peut-être pas jugé nécessaire d'influencer les changements ou de les évaluer.

3.2.2   Principales constatations – Atteinte des objectifs

Dans une large mesure, les constatations dégagées de l'examen sont positives (figure 6). Dans pas moins de 77 % des évaluations examinées, la mesure dans laquelle les programmes appuyés par l'UNICEF atteignent les objectifs établis a été jugée satisfaisante ou très satisfaisante (2.1). Cela ne signifie pas que les programmes de l'UNICEF ont atteint 77 % des résultats visés dans tous les domaines prioritaires. Cela signifie plutôt que les programmes de l'UNICEF ont atteint plus que la moitié de leurs objectifs (y compris les plus importants) dans 77 % des évaluations examinées.

Les résultats obtenus étaient encore meilleurs en ce qui concerne la capacité des programmes d'apporter des bienfaits à la population cible (2.2), avec 86 % des résultats des évaluations jugés satisfaisants ou très satisfaisants. Les résultats étaient un peu moins bons quant à la portée des bienfaits, c'est-à-dire au nombre de bénéficiaires du programme (2.3), avec 72 % des résultats des évaluations jugés satisfaisants ou très satisfaisants.

Pour finir, la capacité des programmes d'amener des changements positifs dans les politiques et les programmes nationaux a été jugée satisfaisante ou très satisfaisante (2.4) dans 77 % des évaluations dans lesquelles ce sous-critère a été examiné.

Figure 5 : Nombre d'évaluations qui abordent les sous-critères relatifs à l'atteinte des objectifs

Figure 5 Texte alternatif
Nombre d'évaluations qui abordent les sous-critères relatifs à l'atteinte des objectifs
Sous-critèresNon AbordéAbordé
2.1 Les programmes et les projets atteignent les objectifs établis161
2.2 Les programmes ont eu des effets positifs sur les membres du groupe cible062
2.3 Les programmes ont changé le cours des choses pour un nombre appréciable de bénéficiaires / ont contribué aux objectifs nationaux de développement161
2.4 Les programmes ont contribué à apporter des changements significatifs aux politiques ou programmes nationaux de développement1943

Figure 6 : Constatations relatives à l'atteinte des objectifs

Figure 6 Texte alternatif
Constatations relatives à l'atteinte des objectifs
Sub-criterion(4) Très satisfaisant(3) Satisfaisant(2) Insatisfaisant(1) Très insatisfaisant
2.4 Changements aux politiques ou programmes nationaux (n=43)37 %40 %12 %12 %
2.3 Nombre appréciable de bénéficiaires (n=61)31 %41 %23 %5 %
2.2 Effets positifs sur les membres du groupe cible (n=62)21 %65 %11 %3 %
2.1 Les programmes atteignent les objectifs établis (n=61)16 %61 %16 %7 %

Sur les quatre sous-critères concernant l'atteinte des objectifs, les trois derniers ne montrent aucune différence importante dans les constatations lorsqu'on a comparé les évaluations des programmes mis en œuvre dans les pays les moins avancés à celles mis en œuvre dans les pays à revenu intermédiaire.

D'un autre côté, en ce qui concerne le sous-critère visant à déterminer si les programmes atteignent leurs objectifs (2.1), les résultats des évaluations des programmes mis en œuvre dans les pays à revenu intermédiaire étaient un peu plus souvent satisfaisants ou très satisfaisants que ceux des programmes mis en œuvre dans les pays les moins avancés (annexe 6).

Cela ne semble pas paradoxal, étant donné que les organismes partenaires de l'UNICEF dans les pays à revenu intermédiaire pourraient avoir une meilleure capacité de mise en œuvre des programmes que ceux dans les pays les moins avancés. Cependant, ce n'est pas à l'égard de tous les critères que les programmes mis en œuvre dans les pays à revenu intermédiaire affichent de meilleurs résultats, comme le montrent les résultats portant sur l'égalité entre les sexes (Section 3.3).

Types d'objectifs atteints selon le programme appuyé par l'UNICEF

Il est intéressant de passer en revue, eu égard aux évaluations, quels objectifs ont été atteints par les programmes appuyés par l'UNICEF. Il ressort clairement de la tendance de la programmation, reflétée dans les domaines prioritaires et les sous-secteurs du plan stratégique à moyen terme de l'UNICEF, que les objectifs de la programmation de l'UNICEF comprennent un vaste éventail d'extrants et de résultats de programmes.

Le présent examen ne vise pas à dresser un portrait exhaustif des réalisations positives accomplies au moyen des programmes appuyés par l'UNICEF ou à déterminer comment ils contribuent à atteindre les objectifs du plan stratégique à moyen terme. À la place, cette section présente plutôt un petit échantillon des réalisations spécifiques tirées des évaluations. Ces objectifs ont été atteints en partenariat avec les gouvernements, les organisations non gouvernementales et les membres de la collectivité locale. Les évaluations ne visent pas à attribuer tout le mérite de l'atteinte des résultats au soutien de l'UNICEF. Les réalisations tirées des évaluations incluent :

Encadré 7 : Améliorations apportées aux services de police en Indonésie

« La police nationale a accepté de créer, avant 2007, des bureaux spécialisés dans le traitement des enfants dans tous les districts de l'Indonésie. Le gouvernement a également intégré les procédures adaptées aux enfants dans son programme de formation de la police. En 2008, 22 bureaux spécialisés dans le traitement des enfants avaient été rétablis dans tous les districts de NAD; un tribunal pour enfants a été créé dans le district de Banda Aceh; des directives sur l'orientation [des jeunes vers le système de justice réparatrice] a été adoptées par la police; des procédures et lignes directrices normalisées pour la justice réparatrice destinées aux agents de police a été élaborées ; une base de données pour la gestion de cas était en cours d'élaboration ». [Traduction]

2009: Children and the 2004 Indian Ocean Tsunami: UNICEF's response in Indonesia (2005-2008: Child Protection, p. 21-22

Encadré 8 : Contribuer à l'amélioration de l'assainissement et de l'hygiène en Éthiopie

« Il ressort des résultats du sondage que 93 % des ménages interrogés ont accès à une source d'eau potable améliorée, pourcentage supérieur au niveau de rendement énoncé, alors qu'un peu moins, soit 74 % des ménages, ont accès à des latrines. L'amélioration dans les niveaux de service dans les woredas [districts administratifs en Éthiopie gérés par des gouvernements locaux] ciblés est l'une des mesures de l'incidence du projet. De plus, selon le personnel des woredas, le changement réel au niveau de l'attitude et de l'engagement de la collectivité est la preuve que le projet porte ses fruits. Le rôle des comités de l'eau, de l'assainissement et de l'hygiène (WASH) dans le bon fonctionnement de l'approvisionnement en eau et la surveillance des conditions d'hygiène dans leurs villages est également jugé important. Dans l'ensemble, le projet a pu compter sur beaucoup de soutien anecdotique pour minimiser la prédisposition de la collectivité aux maladies découlant de mauvaises conditions d'hygiène et d'assainissement ». [Traduction]

Ethiopia: Mid-Term Evaluation of EU/UNICEF Supported WASH Programme, 2010, p. 21 et 32

3.2.3   Facteurs déterminants – Atteinte des objectifs

Dans cette sous-section, les facteurs ayant contribué à l'atteinte des objectifs des programmes sont présentés.

Beaucoup d'évaluations font état des facteurs suivants :

Quelques évaluations font état des facteurs positifs suivants :

Encadré 9 : Renforcement de la programmation grâce à des processus participatifs : l'Initiative des Nations Unies pour l'éducation des filles en Ouganda

« L'Initiative des Nations Unies pour l'éducation des filles en Ouganda est un modèle de prise en charge et de gestion par de multiples parties prenantes de l'éducation des filles où le milieu scolaire est « aux commandes ». On consulte le milieu scolaire pour des questions relatives à ses besoins prioritaires et sa perception de la qualité de la prestation des services d'éducation. On tient compte des constatations tirées de ces efforts de consultation dans les plans de travail et on les utilise pour guider les décisions relatives à l'allocation des ressources. En conséquence, on accorde davantage la priorité aux interventions dans le milieu scolaire et la population est plus consciente ». [Traduction]

Formative Evaluation of the UNGEI Country Report: Uganda, 2011. p. 66

Peu d'évaluations font état des facteurs déterminants positifs suivants :

Dans les évaluations mondiales, on retrouve certains des mêmes facteurs de succès garants de résultats positifs et de l'atteinte des objectifs. Par exemple, il ressort du rapport de synthèse sur la protection des enfants contre la violence que le plaidoyer et l'intégration de la protection des enfants dans les processus de planification nationaux et décentralisés sont essentiels au renforcement des systèmes de protection des enfants.Note de bas de page 36

Les évaluations ont également permis de dresser une liste sommaire de facteurs qui minent la capacité des programmes appuyés par l'UNICEF d'atteindre leurs objectifs énoncés.

Il ressort de beaucoup de rapports d'évaluation que des lacunes dans la conception des programmes sont le facteur déterminant de l'échec des programmes. Entre autres, on a relevé : l'absence d'orientation axée sur les résultats; l'absence de liens ou l'absence totale d'enchaînement causal; des objectifs de programme trop ambitieux; une programmation mal ciblée; l'échec d'aborder les droits des membres du groupe cible; une approche trop fragmentée à l'égard de l'exécution du programme; une mauvaise conception technique des intrants du programme. La mauvaise conception du programme est un facteur plus souvent relevé dans les évaluations de la programmation mise en œuvre dans les pays les moins avancés que dans celles de la programmation mise en œuvre dans les pays à revenu intermédiaire.

Il ressort de certaines évaluations que les budgets de programme sont inadéquats et que les résultats ne suffisent pas pour régler le problème identifié et atteindre les cibles en matière de couverture établies pour le programme.

Peu d'évaluations font état des facteurs négatifs suivants qui minent l'atteinte des résultats :

3.3   Thèmes transversaux

 3.3.1  Couverture – Thèmes transversaux

Comparativement à la pertinence et à l'atteinte des objectifs, le sous-critère des thèmes transversaux présente un tableau très différent en matière de couverture dans les évaluations de l'UNICEF (figure 7). La couverture du sous-critère portant sur la mesure dans laquelle l'UNICEF a soutenu les activités qui abordent efficacement l'égalité entre les sexes était moyenne, puisque 42 des 62 évaluations contenaient des constatations pertinentes. La couverture du sous-critère relatif à la durabilité de l'environnement des changements résultant des programmes appuyés par l'UNICEF était faible, puisqu'il est abordé dans seulement 15 rapports d'évaluation.

Figure 7 : Nombre d'évaluations qui abordent les sous-critères relatifs aux thèmes transversaux

Figure 7 Texte alternatif
Nombre d'évaluations qui abordent les sous-critères relatifs aux thèmes transversaux
Sous-critèresNon AbordéAbordé
3.1 Les activités abordent efficacement l'égalité entre les sexes2042
3.2 Les changements sont durables en matière d'environnement4715
Égalité entre les sexes

Il est remarquable que près d'un tiers des évaluations dans l'échantillon n'aient pas abordé la question de l'égalité entre les sexes. Il est important de noter que, pour qu'il soit possible de noter ce sous-critère dans l'examen, les évaluations devaient mettre en évidence la mesure dans laquelle le programme ou le projet en question avait intégré les objectifs en matière d'égalité entre les sexes et déterminer si ces derniers avaient été atteints. L'égalité entre les sexes pouvait également être abordée dans un rapport d'évaluation si ce dernier visait à évaluer la capacité du programme d'intégrer l'égalité entre les sexes. D'un autre côté, si une évaluation mentionnait simplement le nombre de filles ou de femmes qui profitent des bienfaits comparativement aux garçons ou aux hommes, le critère n'était pas noté, car il était impossible de savoir si le programme avait réussi à aborder l'égalité entre les sexes.

Il est également intéressant d'examiner quels rapports d'évaluation dans l'échantillon abordaient davantage l'égalité entre les sexes. En ce qui concerne les évaluations portant sur le soutien de l'UNICEF aux programmes du domaine prioritaire de l'éducation de base et de l'égalité entre les sexes du plan stratégique à moyen terme, dix rapports sur onze ont abordé la question. Dans le même ordre d'idées, l'égalité entre les sexes a été adéquatement abordée dans 11 des 13 évaluations de l'aide humanitaire.

On a constaté que le niveau de couverture était inférieur dans les évaluations de la programmation du domaine prioritaire de la survie et du développement du jeune enfant, puisque seulement 13 des 21 évaluations abordent le sujet adéquatement. Cela pourrait s'expliquer par la nature opérationnelle de la plupart de la programmation mis en œuvre dans ce domaine, lequel comprend le soutien aux programmes d'eau, d'assainissement et d'hygiène. D'un autre côté, il est possible qu'il y ait une différence au niveau de l'accessibilité des garçons et des filles aux programmes axés sur la santé des enfants.

Pour finir, il ressort de certains rapports d'évaluation que le personnel de l'UNICEF et des partenaires estimait que l'égalité entre les sexes était implicite dans les programmes mettant en œuvre une approche axée sur les résultats ou axée sur la protection ou les droits des enfants.

Selon l'évaluation mondiale récente du recours à l'approche axée sur les droits de la personne dans la programmation, l'UNICEF a répondu à une évaluation mondiale antérieure de sa politique en matière d'égalité entre les sexes en renforçant son engagement organisationnel :

L'évaluation a conclu que les stratégies préconisées par la politique d'origine [intégration et activités de programmation sexo-spécifiques] restaient acceptables et elles ont été maintenues. Toutefois, elle a indiqué que la politique devait être mise à jour, afin de répondre aux nouvelles priorités du programme, notamment l'engagement à travailler de manière plus explicite avec les hommes et les garçons, en leur qualité d'agents et de bénéficiaires de l'égalité des sexes, et afin d'améliorer la priorité et les ressources accordées à la programmation de l'UNICEF sur l'égalité des sexes, et le fondement de ses actions dans la Convention relative aux droits de l'enfant et la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes.Note de bas de page 37

Compte tenu de la solidité de l'engagement stratégique de l'UNICEF à l'égard de l'égalité entre les sexes et de la priorité qu'il y accorde dans sa politique de 2010,Note de bas de page 38 il est surprenant qu'un tiers des évaluations examinées n'abordaient pas l'égalité entre les sexes.

Durabilité de l'environnement

Compte tenu du très faible niveau de couverture de la durabilité de l'environnement – seulement 15 évaluations abordent le sous-critère – l'examen ne peut faire rapport sur l'efficacité des programmes appuyés par l'UNICEF dans ce domaine.

Il convient de souligner que, dans certains cas, les évaluations de la programmation du domaine prioritaire de la survie et du développement du jeune enfant abordent la durabilité de l'environnement (8 évaluations sur 21). C'est en grande partie en raison de la présence des programmes d'eau, d'assainissement et d'hygiène dans ce domaine prioritaire et de l'attention accordée aux effets environnementaux des investissements dans l'infrastructure d'approvisionnement en eau et d'assainissement.

Dans le même ordre d'idées, les évaluations de l'action humanitaire ont parfois abordé la durabilité de l'environnement (6 évaluations sur 13). Ce n'est pas surprenant, puisque les programmes d'urgence comprennent souvent un élément axé sur la remise en état des infrastructures d'approvisionnement en eau, d'assainissement, d'éducation et de santé.

La Division des programmes de l'UNICEF rapporte que depuis 2012, la programmation – surtout dans le domaine de l'eau, de l'assainissement et de l'hygiène – porte une plus grande attention aux changements climatiques. Compte tenu de cette tendance et de la création (en 2012) d'un groupe de travail inter-divisions sur l'adaptation aux changements climatiques, il serait raisonnable de s'attendre à ce que les évaluations réalisées par l'UNICEF à l'avenir prêtent davantage attention aux questions de durabilité de l'environnement.

3.3.2   Principales constatations à l'égard de l'égalité entre les sexes

Les évaluations présentent un portrait complexe de la capacité des programmes appuyés par l'UNICEF d'aborder l'égalité entre les sexes. En effet, moins de la moitié (47 %) des 42 évaluations abordant l'égalité entre les sexes contenaient des constatations satisfaisantes ou très satisfaisantes pour ce sous-critère (figure 8).

Étant donné que 22 évaluations n'ont pas abordé l'égalité entre les sexes, une autre façon d'exprimer les résultats serait de noter que seulement un tiers (32 %) des 62 évaluations examinées ont été en mesure de démontrer que les programmes appuyés par l'UNICEF abordent efficacement l'égalité entre les sexes.

Figure 8 : Constatations relatives au soutien efficace de l'égalité entre les sexes

Figure 8 Texte alternatif
Nombre d'évaluations qui abordent les sous-critères relatifs aux thèmes transversaux
>Sous-critères(4) Très satisfaisant(3) Satisfaisant(2) Insatisfaisant(1) Très insatisfaisant
3.1 Abordent efficacement l'égalité entre les sexes (n=42)7 %40 %38 %14 %

Étonnamment peut-être, les résultats relatifs à la capacité de l'UNICEF de soutenir efficacement l'égalité entre les sexes étaient un peu plus positifs dans les évaluations de programmes mis en œuvre dans les pays les moins avancés que celles des programmes mis en œuvre dans les pays à revenu intermédiaire (annexe 6).

En parallèle, les résultats du sous-critère 3.1 étaient considérablement plus négatifs pour l'action humanitaire que pour l'ensemble des échantillons d'évaluation (annexe 6). Par conséquent, même si les évaluations de l'action humanitaire étaient plus portées à aborder l'égalité entre les sexes, leurs constatations étaient plus négatives que celles d'autres évaluations.

Les évaluations soulignent néanmoins que l'UNICEF a réussi à appuyer quelques programmes qui abordent efficacement l'égalité entre les sexes. Il ressort que les programmes efficaces permettent d'atteindre divers résultats fructueux dans le domaine de l'égalité entre les sexes. Par exemple :

Encadré 10 : Projet de sensibilisation à l'égalité entre les sexes et de police conviviale (GSPP) au Karnataka

« On a observé des changements concrets dans le traitement réservé aux femmes et aux enfants dans tous les postes de police visités. On a également observé ces changements lors d'interactions entre les femmes et la police au poste. En outre, les organisations non gouvernementales ainsi que les membres de la collectivité avec lesquels nous avons discuté abondent dans le même sens. La formation de GSPP est un élément clé de la concrétisation de ces changements. C'est ce qui ressort de discussions et de l'enquête par questionnaire ». [Traduction]

Evaluation of the Gender Sensitization and People Friendly Police Initiative: Karnataka, 2011, p. 45

Les évaluations mondiales revues de manière qualitatives atteignent aussi divers résultats positifs au chapitre de l'égalité entre les sexes pour les programmes appuyés par l'UNICEF. Voici par exemple ce qui ressort de l'évaluation mondiale de la programmation mise en œuvre dans le cadre du projet Écoles amies des enfants :

La plupart des élèves ont l'impression que, dans leur école, les garçons et les filles bénéficient de chances égales. En effet, dans tous les pays, les trois quarts ou plus d'élèves ont répondu « généralement vrai » ou « très vrai » à l'énoncé suivant : les garçons et les filles ont des chances égales de réussir dans cette école.Note de bas de page 39

Il est à noter que l'UNICEF a reconnu les enjeux liés à l'égalité entre les sexes et a déployé des efforts pour améliorer l'efficacité dans ce domaine. En réponse à l'évaluation de l'égalité entre les sexes réalisée en 2008, l'UNICEF a lancé le Plan d'action stratégique prioritaire en faveur de l'égalité des sexes : 2010-2012 dans lequel elle a dressé une liste de huit domaines dans lesquels des changements s'imposaient. Dans son nouveau plan stratégique, l'UNICEF s'engage également à prendre des mesures concrètes à l'égard de l'égalité entre les sexes.

3.3.3   Facteurs déterminants – Égalité entre les sexes

Étant donné que, dans l'ensemble, les constatations relatives à l'égalité entre les sexes sont négatives, il n'est pas surprenant que les examinateurs aient relevé davantage de facteurs déterminants négatifs que positifs. Néanmoins, les évaluations ont présenté plusieurs facteurs déterminants positifs.

Le facteur le plus souvent identifié comme contribuant à des résultats positifs en égalité entre les sexes est l'inclusion d'objectifs et de cibles sexo-spécifiques – y compris l'accent mis sur les droits des femmes et (dans quelques évaluations) l'intégration efficace de l'égalité entre les sexes dans plus d'un domaine thématique (comme la protection des enfants).

Quelques évaluations font état de la promotion active des femmes en tant que chefs de file et de membres des comités de gestion de l'eau, entre autres, ainsi que de la nomination de femmes à des postes décisionnels clé au niveau national.

Dans quelques évaluations, les facteurs suivants ont contribué à l'atteinte de résultats positifs dans le domaine de l'égalité entre les sexes :

Les évaluations examinées contenaient un vaste éventail de facteurs qui minent l'atteinte de résultats dans le domaine de l'égalité entre les sexes.

Il ressort de la plupart des évaluations que les programmes n'énonçaient aucun objectif précis quant à l'égalité entre les sexes ou qu'on en faisait tout simplement abstraction lors de la conception et de la mise en œuvre. Pour quelques évaluations, l'égalité entre les sexes était un enjeu totalement « neutre » et on n'y faisait aucune distinction entre les garçons et les filles ou les hommes et les femmes.

Quelques évaluations ont souligné :

Facteurs négatifs répertoriés dans peu d'évaluations :

Encadré 11 : La violence sexiste et la réponse au tremblement de terre en Haïti

« Dans les premiers mois de l'intervention, l'UNICEF n'avait qu'un seul point focal en matière de violence sexiste (l'UNICEF a mis un mois à déployer un spécialiste de la violence sexiste) et, à ce jour, il n'est toujours pas clair si la protection des enfants en fait partie. Pourtant, l'émergence des viols dans les camps posait problème avant la fin de janvier 2010. Le personnel de l'UNICEF a rapporté que l'installation de l'éclairage, au moyen de matériaux fournis par le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), près des toilettes avait pris près de quatre mois dans certains camps. C'est une précaution clé en matière de sécurité qui aurait pu contribuer à lutter contre la violence sexuelle ». [Traduction]

Independent Review of UNICEF's Operational Response to the January 2010 Earthquake in Haiti, 2011, p. 15

Quelques évaluations mondiales ont fait état de problèmes similaires empêchant l'UNICEF d'aborder efficacement les problèmes liés à l'égalité entre les sexes. Le rapport de synthèse sur la protection des enfants contre la violence, par exemple, a fait état de plusieurs défis, contraintes et lacunes auxquels se heurte l'UNICEF. Les deux premiers concordent avec les facteurs énoncés ci-haut.

Lacunes : Dans certains programmes, les évaluateurs ont constaté que les enjeux liés à l'égalité entre les sexes ne sont pas abordées adéquatement à l'étape de la planification et de la mise en œuvre (Bosnie-Herzégovine, Thaïlande). On a constaté, dans certaines évaluations, que les programmes n'utilisaient pas leurs programmes pour sensibiliser la population à l'égalité entre les sexes ou encourager la discussion à ce sujet, ce qui a soulevé des préoccupations (Inde).

Gestion des connaissances : En raison de l'absence d'analyse en profondeur des enjeux liés à l'égalité entre les sexes d'entrée de jeu, l'égalité entre les sexes n'occupait pas une place de choix dans les programmes (Népal, Maldives).Note de bas de page 40

L'évaluation mondiale de l'approche axée sur les droits de la personne à l'égard de la programmation de l'UNICEF revoit cette approche sous cinq principes clés. Même si les cinq principes sont pertinents sur le plan de l'égalité entre les sexes, le plus central est probablement celui de la non-discrimination. Il ressort également de l'évaluation mondiale que la ventilation des données et les lacunes en matière d'établissement de rapports sont des facteurs qui limitent la capacité d'appliquer le principe de la non-discrimination à la programmation mise en œuvre par les bureaux de pays de l'UNICEF.

L'opérationnalisation de ce principe dans le travail de l'UNICEF dépend largement de la ventilation adéquate des données par niveau de vulnérabilité, ce qui permet d'élaborer des programmes ciblés ou universels.

La notation de la non-discrimination dans l'évaluation du bureau de pays allait de « satisfaisante » à « faible », ce qui laisse penser que son application donne des résultats mitigés. Plus particulièrement, pour ce qui est de ce principe, l'évaluation des bureaux de pays a accordé la note « faible » à plus d'un tiers des bureaux (15). Souvent, l'analyse de la situation permettait de recenser les exclus de la société et les groupes marginalisés, entre autres. Toutefois, les analyses de la situation utilisent souvent des descriptions génériques pour dresser la liste des personnes les plus vulnérables, et les documents de la programmation ainsi que les rapports annuels ne contiennent pas suffisamment de données détaillées sur les efforts déployés par les bureaux de pays pour réussir à rejoindre les personnes les plus vulnérables ou marginalisées. Qui plus est, dans bien des cas, le manque d'information fourni dans les documents ne permettait pas de déterminer si les personnes les plus vulnérables avaient pu être rejointes.Note de bas de page 41

3.4   Durabilité

3.4.1 Couverture – Durabilité

La couverture pour deux des trois sous-critères liés à la durabilité étaient efficacement abordés (figure 9). Les deux sous-critères 4.1 « Les bienfaits se maintiennent après la fin du programme » et 4.2 « Capacité institutionnelle ou communautaire d'assurer la durabilité » étaient abordés dans 59 évaluations. La couverture était moyennement bien abordée au sous-critère 4.3 « La programmation contribue à renforcer l'environnement favorable » puisqu'il était abordé dans 40 évaluations.

Figure 9 : Nombre d'évaluations qui abordent les sous-critères relatifs à la durabilité

Figure 9 Texte alternatif
Nombre d'évaluations qui abordent les sous critères relatifs à la durabilité
Sous-critèresNon AbordéAbordé
4.1 Les bienfaits se maintiennent ou se maintiendront probablement359
4.2 Les programmes appuient la durabilité grâce à la capacité institutionnelle et communautaire359
4.3 Les programmes renforcent l'environnement favorable au développement 2240

3.4.2 Principales constatations - Durabilité

Dans l'ensemble, les résultats concernant la durabilité sont partagés (figure 10). Dans environ la moitié des évaluations, la notation à l'égard de deux sous-critères - 4.1 « Les bienfaits se maintiennent ou se maintiendront probablement » (51 %) et 4.2 « Les programmes appuient la durabilité grâce à la capacité institutionnelle ou communautaire » (48 %) – était satisfaisante ou très satisfaisante. Les évaluations relatives à la programmation mise en œuvre dans les pays à revenu intermédiaire semble un peu plus susceptible d'obtenir une note satisfaisante ou très satisfaisante à l'égard de la durabilité grâce à la capacité institutionnelle ou communautaire » que celle mise en œuvre dans les pays les moins avancés (annexe 6). Les rapports d'évaluation étaient plus positifs pour le sous-critère 4.3 « Les programmes renforcent l'environnement favorable au développement », puisque 71 % d'entre eux y ont attribué la note satisfaisante ou très satisfaisante aux constatations.

Figure 10 : Constatations relatives à la durabilité

Figure 10 Texte alternatif
Constatations relatives à la durabilité
Sous-critères(4) Très satisfaisant(3) Satisfaisant(2) Insatisfaisant(1) Très insatisfaisant
4.3 Environnement favorable au développement (n=40)8 %63 %20 %10 %
4.2 Capacité institutionnelle et communautaire (n=59)12 %36 %36 %17 %
4.1 Les bienfaits se maintiennent après la fin du programme (n=59)7 %44 %37 %12 %

Liste sommaire des activités communément associées au renforcement de l'environnement pour assurer la durabilité :

Encadré 12 : Activités de plaidoyer et dialogue politique avec le gouvernement

« Ayant établi un solide rôle de plaidoyer auprès du gouvernement du Sri Lanka, l'UNICEF est parvenue à influencer les changements stratégiques sur le plan de la surveillance de la qualité de l'eau et des subventions relatives à l'approvisionnement en eau [dans le secteur de l'eau, de l'assainissement et de l'hygiène]. [Sur le plan de la protection des enfants], l'UNICEF a réussi à faire en sorte que les enfants soient confiés à des gardiens légaux au lieu d'être placés dans des institutions. Il serait malhonnête d'attribuer tout le mérite des changements à un seul organisme, mais l'UNICEF a fait maintes interventions au cours de ces quatre années et s'est efforcé de tirer des leçons de ces interventions, ce qui lui a permis de conseiller et d'influencer les gouvernements national et infranationaux ». [Traduction]

Children and the 2004 Indian Ocean Tsunami: Evaluation of UNICEF's Response in Sri Lanka (2005-2008), p. 57-58

Exemples concrets tirés des évaluations :

On a constaté que les résultats pour le sous-critère 4.3 sont plus susceptibles d'être positifs que ceux des autres sous-critères et on s'est rendu compte qu'il n'est pas nécessaire que les efforts visant à améliorer l'environnement favorable soient des activités continues. Par exemple, l'aide à l'élaboration de lois ou de politiques nationales est une activité à durée limitée qui devrait avoir une incidence à long terme sur le secteur. Par conséquent, il pourrait être plus facile de tirer des constatations satisfaisantes pour ce sous-critère que pour les autres, étant donné qu'il faut démontrer que ces derniers ont une incidence à long terme. Cela se reflète dans certaines réalisations relatives au renforcement de l'environnement favorable :

3.4.3 Facteurs déterminants – Durabilité

Plusieurs facteurs recensés dans les évaluations étaient liés à l'amélioration de la durabilité de la programmation de l'UNICEF. Constatations tirées de certaines évaluations :

Quelques évaluations notent que :

L'incapacité de maîtriser les facteurs permettant d'améliorer la durabilité est le principal facteur qui nuit à la durabilité. Quelques évaluations notent :

Encadré 13 : Absence de stratégie à l'égard de la durabilité

« On n'accordait pas suffisamment d'attention à la durabilité des résultats des programmes-pays de l'UNICEF pour les enfants (programmes 5 et 6). Même si le renforcement des capacités était un pilier des deux programmes, l'absence de compréhension commune, de stratégie claire et d'approche systématique à l'égard du renforcement des capacités dans le bureau de pays de l'UNICEF aux Philippines a contribué à miner la capacité de maintenir les résultats relatifs au renforcement de la durabilité ». [Traduction]

UNICEF Philippines Country Program Evaluation: Final Report, 2012, p. iii

En outre, il ressort de quelques évaluations que, malgré les efforts déployés pour renforcer les capacités, l'un des obstacles à la durabilité est la perte de capacités antérieures – par exemple, l'engagement chancelant des intervenants, la dissolution de comités communautaires et le départ de personnel formé.

Il ressort de quelques évaluations de l'action humanitaire que les faiblesses dans la conception du programme ont miné la durabilité, en raison du peu de liens entre les secours et le développement (encadré 14). L'UNICEF s'attaque à l'établissement d'un lien entre les secours et le développement dans son nouveau plan stratégique qu'elle publiera sous peu. Ce dernier mettra l'accent sur les engagements de l'UNICEF à renforcer la résilience et à lutter contre la vulnérabilité et la fragilité au moyen de sa programmation de développement.Note de bas de page 42

Encadré 14 : Absence de liens entre les opérations de secours et les activités de développement

« L'étape de l'intervention d'urgence dans le secteur de la santé avait été couronnée de succès, mais l'étape du rétablissement ne s'appuyait pas sur une planification stratégique pluriannuelle. Il aurait fallu prêter plus d'attention au développement de la capacité de planification et d'administration des districts et des provinces. Les faiblesses structurales du gouvernement, apparentes avant le tsunami, persistent. L'UNICEF était préoccupé par les briques et le mortier, raison pour laquelle elle n'y a pas accordé l'attention nécessaire. Néanmoins, l'UNICEF a contribué au renforcement de la capacité institutionnelle en formant des travailleurs de la santé, des travailleurs sociaux et des volontaires ». [Traduction]

Children and the 2004 Indian Ocean Tsunami: Evaluation of UNICEF's Response in Indonesia (2005-2008) Country Synthesis Report, 2009, p. 63

3.5   Efficience

 3.5.1  Couverture - Efficience

La couverture pour les trois sous-critères portant sur l'efficience varie de « bonne » pour le sous-critère 5.1 sur l'efficience de la programmation par rapport aux coûts et aux ressources à « moyenne » pour les sous-critères 5.2 et 5.3 (figure 11). Ces deux derniers critères portent sur la rapidité d'exécution des programmes et l'effet des procédures et des systèmes administratifs de l'UNICEF sur l'efficience de la prestation des programmes.

Il importe de mentionner que le niveau de couverture relativement bonne de l'efficacité par rapport aux coûts (5.1) ne signifie pas que les évaluations de l'UNICEF mesurent régulièrement l'efficacité des programmes par rapport aux coûts. En fait, 28 évaluations de l'échantillon n'ont fourni aucune information sur le coût global du programmeNote de bas de page 43. Ce que la couverture de l'efficacité par rapport aux coûts et aux ressources signifie, c'est que les évaluations ont porté un certain jugement sur les efforts déployés par les programmes pour contrôler les besoins en ressources ou le coût unitaire des intrants ou des extrants des programmes. Néanmoins, ce qu'il faut garder à l'esprit, c'est que 48 évaluations sur les 62 évaluations que compte l'échantillon (77 %) ont cherché à évaluer l'efficacité par rapport aux coûts des programmes faisant l'objet de l'examen.

Figure 11 : Nombre d'évaluations qui abordent les sous-critères relatifs à l'efficience

Figure 11 Texte alternatif
Nombre d'évaluations qui abordent les sous-critères relatifs à l'efficience
Sous-critèresNon AbordéAbordé
5.1 Les activités de programme sont efficientes1448
5.2 La mise en œuvre et les objectifs sont réalisés à temps2349
5.3 Les procédures et les systèmes sont efficients2735

Le niveau moyen de couverture des sous-critères sur les délais d'exécution (5.2) et les procédures et les systèmes administratifs (5.3) est révélateur. L'équipe d'examen suppose que ces deux critères ont tendance à ne pas être abordés couramment dans les évaluations ou à ne pas être systématiquement incorporés aux cadres de référence des évaluations. Ils sont plus susceptibles d'être incorporés aux rapports d'évaluation lorsque des problèmes dans l'exécution en temps voulu des intrants du programme ou des problèmes dans les procédures et les systèmes administratifs ont été décelés lors d'évaluations sur le terrain. L'information peut alors être présentée pour expliquer les obstacles qui ont nui à la réalisation des objectifs du programme.

Pour le sous-critère 5.1 sur l'efficacité par rapport aux coûts et aux ressources, on n'observe pas de tendance particulière, à savoir quels domaines prioritaires du plan stratégique à moyen terme ont eu tendance à traiter de cet enjeu. Les évaluations dans l'ensemble des domaines prioritaires (ainsi que les évaluations des programmes humanitaires) ont examiné l'efficacité par rapport aux coûts dans environ les trois quarts des évaluations de l'échantillon.

La tendance est semblable pour l'exécution des programmes dans les délais prévus (5.2), mis à part le fait que seulement une évaluation sur six dans le domaine de la protection des enfants a traité de ce sous-critère. En ce qui concerne le sous-critère 5.3 sur l'efficience des procédures et des systèmes de mise en œuvre, les niveaux de couverture sont faibles dans l'ensemble des domaines prioritaires, sauf dans la survie et le développement du jeune enfant (traité dans 14 évaluations sur 21) et l'action humanitaire (traité dans 9 évaluations sur 13).

Dans ces deux domaines prioritaires, la livraison et l'installation d'éléments d'infrastructure dans les délais prévus sont souvent essentielles à la réalisation des objectifs du programme. Par conséquent, les évaluations contiennent souvent des constatations sur l'efficacité des systèmes de mise en œuvre des programmes, notamment les systèmes de passation des marchés et d'approvisionnement.

3.5.2   Principales constatations - Efficience

Les constatations sur l'efficience sont partagées et doivent être interprétées avec prudence. Le fait que 62 % des évaluations aient fait état de constatations satisfaisantes ou mieux sur l'efficacité des programmes par rapport aux coûts représente un résultat raisonnablement favorable pour le sous-critère 5.1 (figure 12). Autre fait à noter, aucune évaluation n'a fait état de résultats très insatisfaisants sur l'efficacité par rapport aux coûts.

Comme nous l'avons souligné antérieurement, il peut y avoir une tendance à sous-déclarer les constatations sur la rapidité d'exécution et l'efficience des systèmes administratifs lorsqu'aucun problème n'a été constaté sur le terrain. Néanmoins, nous demeurons préoccupés par le fait que 49 % des évaluations qui ont abordé les délais d'exécution ont fait état de constatations insatisfaisantes ou plus faibles. Un autre aspect préoccupant réside dans le fait que 18 % ont révélé des constatations très insatisfaisantes.

Dans le même ordre d'idées, les constatations pour le sous-critère 5.3 sur l'efficience des procédures et des systèmes administratifs sont en grande partie défavorables, car 63 % ont obtenu la note « Insatisfaisante » ou plus faible et 17 % la note « Très insatisfaisante ».

Figure 12 : Constatations relatives à l'efficience

Figure 12 Texte alternatif
Constatations relatives à l'efficience
Sous-critères(4) Très satisfaisant(3) Satisfaisant(2) Insatisfaisant(1) Très insatisfaisant
5.3 Les systèmes utilisés pour la mise en œuvre et le suivi des programmes sont efficients (n=35)3 %34 %46 %17 %
5.2 La mise en œuvre et les objectifs sont réalisés en temps (n=39)5 %46 %31 %18 %
5.1 Les activités de programme sont efficientes par rapport aux coûts et aux ressources (n=48)8 %54 %38 %0 %

Fait intéressant, il s'agit d'un aspect dans lequel les résultats des évaluations des programmes dans les pays les moins avancés sont un peu plus favorables que dans les pays à revenu intermédiaire. Plus précisément, les résultats sur la rapidité de mise en œuvre des programmes sont nettement plus favorables lorsqu'il s'agit de programmes exécutés dans les pays les moins avancés (annexe 6).

Les rapports d'évaluation contiennent des exemples intéressants de moyens utilisés par les programmes appuyés par l'UNICEF pour tenter de réduire les coûts unitaires des programmes et d'accroître l'efficacité de l'utilisation des ressources :

3.5.3   Facteurs déterminants - Efficience

Étant donné que des facteurs très différents contribuent à l'obtention de résultats concernant l'efficacité par rapport aux coûts, la rapidité d'exécution et l'efficience des systèmes administratifs sont abordées séparément dans la présente section.

Efficacité par rapport aux coûts et aux ressources

Les facteurs qui influent favorablement sur l'efficacité des programmes par rapport aux coûts sont les suivants :

Quelques évaluations ont révélé ce qui suit :

Encadré 15 : Appel d'offres ouvert pour le forage de puits en Éthiopie

« Parmi les programmes WASH [eau, assainissement et hygiène] financés par les donateurs, seul le programme de l'UNICEF permet aux entreprises publiques, aux organisations non gouvernementales et aux entrepreneurs privés de participer à part égale au processus d'appel d'offres. Plus précisément, dans la région des nations, des nationalités et des peuples du Sud, des organismes confessionnels et d'autres organisations non gouvernementales ont obtenus des contrats pour forer des puits financés par l'UNICEF. Le bureau régional des ressources en eau possède également un appareil de forage donné par l'UNICEF qui est principalement utilisé pour forer des puits financés par l'UNICEF. Ces pratiques ont contribué à diminuer les coûts de forage ». [Traduction]

Mid-Term Evaluation of EU/UNICEF Supported WASH Program, Ethiopia, 2010. p. 14

Des facteurs défavorables qui contribuent à la diminution de l'efficacité par rapport aux coûts et aux ressources pour les programmes appuyés par l'UNICEF ont également été recensés dans l'examen des évaluations :

D'autres facteurs qui ont une influence défavorable sur l'efficacité par rapport aux coûts ont été recensés et communiqués dans quelques évaluations. Ce sont entre autres :

Encadré 16 : Systèmes d'assainissement complexes et coûteux aux Maldives

« Le coût potentiel pour exploiter ces systèmes dans l'archipel est élevé, tandis que la capacité humaine et institutionnelle pour gérer ces systèmes complexes est faible; les principaux cadres stratégiques demeurent en voie d'élaboration. Les systèmes d'assainissement construits après le tsunami sont des merveilles d'ingénierie, mais trop complexes et trop coûteux. Ces nouvelles méthodes exigent une gestion coopérative et un redressement financier, qui ne sont pas encore présents dans l'archipel ». [Traduction]

Children and the 2004 Indian Ocean Tsunami: Evaluation of UNICEF's Response in Maldives, 2009,
p. 20

Mise en œuvre des programmes dans les délais prévus et procédures et systèmes efficaces pour la mise en œuvre et le suivi des programmes

Selon les évaluations, il existait un lien très étroit entre l'exécution en temps voulu des programmes appuyés par l'UNICEF et l'efficience des procédures et des systèmes de l'UNICEF pour la mise en œuvre des programmes. Par conséquent, les facteurs qui favorisaient ou entravaient l'obtention de résultats favorables pour ces deux sous-critères avaient tendance à être identiques. Ils sont donc abordés ensemble dans la présente section.

Les facteurs favorables pour les sous-critères 5.2 et 5.3 mentionnés dans quelques évaluations sont les suivants :

Les évaluations ont également recensé des facteurs défavorables qui ont eu tendance à limiter le caractère opportun des programmes appuyés par l'UNICEF. Ces facteurs étaient souvent liés aux procédures et aux systèmes administratifs. Quelques évaluations ont relevé les facteurs suivants :

Encadré 17 : Après un début rapide, des retards sont survenus dans l'intervention d'urgence au Yémen

« Malgré un manque général de préparation aux situations d'urgence et son orientation principalement axée sur le développement, le bureau de l'UNICEF au Yémen a agi assez rapidement en 2009 pour mobiliser le personnel existant et utiliser les fournitures qu'il avait déjà pour l'intervention d'urgence. Un prêt de deux millions de dollars américains en provenance du mécanisme interne de financement d'urgence de l'UNICEF, le Fonds de programmation pour les secours d'urgence, en septembre 2009, a permis cette intervention rapide. Toutefois, par la suite, le bureau a connu des retards souvent importants dans l'achat ou l'acheminement de fournitures supplémentaires ou dans l'exécution d'activités. Ces retards sont principalement attribuables au fait que le bureau de pays agit dans le cadre de structures et de processus de développement, lesquelles accordent peu d'autonomie au personnel local et sont dotés de procédures de passation des marchés et d'approvisionnement qui sont lentes (voir la section 3.6). Ces retards nuisent à la crédibilité de l'UNICEF auprès de ses partenaires et de ses bénéficiaires. Par conséquent, les bénéficiaires semblent moins enclins à accepter des interventions « relationnelles » importantes de la part de l'UNICEF et de ses partenaires de mise en œuvre, telles que l'éducation sur l'hygiène ou des activités de sensibilisation aux enjeux de protection des enfants ». [Traduction]

Real-Time Evaluation of UNICEF's Response to the Sa'ada Conflict in Northern Yemen, 2010, p.23

Quelques évaluations ont recensé ce qui suit :

Les évaluations mondiales de l'action humanitaire ont également relevé des points forts et des points faibles semblables dans les procédures internes de l'UNICEF (administration, finances et passation des marchés). Selon l'évaluation des programmes d'éducation de l'UNICEF dans les situations d'urgence, la mesure dans laquelle l'évaluation pouvait évaluer l'efficience était limitée parce que le programme n'avait pas réussi à produire des extrants importants ou parce que les données étaient manquantes. Toutefois, on a constaté qu'une utilisation efficiente des ressources était traduite par la capacité à mobiliser des ressources supplémentaires pour l'intervention humanitaire. D'autre part, des retards se sont produits dans le décaissement des fonds au cours des deux premières années, ce qui a mené à la réaffectation des sommes non dépensées provenant de programmes-pays au rendement déficient vers des programmes-pays qui obtenaient un meilleur rendementNote de bas de page 44.

Dans le même ordre d'idées, l'évaluation récente en temps réel des interventions au Sahel ne contenait pas d'information sur l'efficacité par rapport aux coûts, mais a révélé que des retards se sont produits tant dans le déploiement du personnel que dans le décaissement des fonds. Dans le cas du décaissement des fonds, l'évaluation attribue les retards au manque de stratégie claire pour intégrer les autres secteurs (par exemple l'eau, l'assainissement et l'hygiène, l'éducation, la protection des enfants) à l'intervention en matière de nutrition au SahelNote de bas de page 45. L'évaluation du programme conjoint du DFID et de l'UNICEF pour renforcer la capacité en matière d'aide humanitaire de l'UNICEF a fait état de constatations favorables en ce qui concerne l'efficience du programme conjoint. Toutefois, on a également mentionné que « l'administration centrale a tenté de rationaliser et de clarifier les systèmes financiers et administratifs pour les situations d'urgence. Cependant, au niveau opérationnel, ces efforts n'ont pas encore porté fruit et les retards dans le déblocage des fonds, les accords de coopération de programme et l'acheminement des fournitures demeurent fréquents, sauf dans quelques paysNote de bas de page 46 » [Traduction]. Le personnel de l'UNICEF signale que ces enjeux sont en voie d'être résolus au moyen de révisions des procédures opérationnelles normalisées pour des divers niveaux d'urgence. Un certain nombre de changements apportés récemment sont décrits dans l'Action humanitaire pour les enfants Note de bas de page 47, publié en 2012.

3.6   Suivi et évaluation

3.6.1 Couverture - Suivi et évaluation

La couverture de deux des quatre sous-critères portant sur le suivi et l'évaluation est bonne : le sous-critère 6.2, « Les systèmes et les processus de suivi des résultats et d'établissement de rapports sont efficaces » (59 évaluations), et le sous-critère 6.4, « Les résultats de l'évaluation sont utilisés pour améliorer l'efficacité » (61 évaluations) (figure 13). La couverture pour le sous-critère 6.1, « Les systèmes et les processus d'évaluation sont efficaces », est moyenne. Toutefois, la couverture pour le sous-critère 6.3, « Les systèmes de gestion axée sur les résultats sont efficaces », est faible et c'est pourquoi les constatations à cet égard ne seront pas intégrées au présent rapport. Lorsqu'elle évaluait ce sous-critère, l'équipe d'évaluation cherchait des preuves qui démontraient une insistance sur les résultats et l'intégration du suivi des résultats à la prise de décision par la direction. Cette insistance sur une interprétation assez littérale du terme « gestion axée sur les résultats » avait été retenue afin que les analystes puissent établir une nette distinction entre les constatations sur le suivi des résultats et celles qui portaient sur la présence d'un système plus développé de gestion en fonction des résultats. Cette distinction peut avoir mené l'équipe à conclure que certaines évaluations n'avaient pas traité du sujet, même si certains éléments d'un système de gestion axée sur les résultats avaient été abordés dans le rapport d'évaluation.

Cette constatation n'a pas été observée dans un nombre suffisant d'évaluations, malgré l'insistance de l'UNICEF sur la programmation axée sur les résultats.

Figure 13 : Nombre d'évaluations qui abordent les sous-critères relatifs à l'utilisation des résultats de l'évaluation et du suivi

Figure 13 Texte alternatif
Nombre d'évaluations qui abordent les sous-critères relatifs à l'utilisation des résultats de l'évaluation et du suivi
Sous-critèresNon AbordéAbordé
6.1 Les systèmes et les processus d'évaluation sont efficaces2042
6.2 Les systèmes et les processus de suivi des résultats et d'établissements de rapports sont efficaces359
6.3 Les systèmes de GAR sont efficaces3824
6.4 Les résultats de l'évaluation sont utilisés pour améliorer l'efficacité161

3.6.2 Principales constatations - Suivi et évaluation

Les résultats pour deux sous-critères sont plutôt favorables (figure 14). Les constatations pour le sous-critère 6.1, « Les systèmes et les processus d'évaluation sont efficaces », et le sous-critère 6.4, « Les résultats de l'évaluation sont utilisés pour améliorer l'efficacité », démontrent que plus de la moitié des évaluations ont obtenu la note « Satisfaisante » ou mieux, soit 64 % et 57 % respectivement. Toutefois, les constatations pour le sous-critère 6.2, « Les systèmes et les processus de suivi des résultats et d'établissement de rapports sont efficaces », sont beaucoup moins favorables. Seulement 39 % des évaluations ont obtenu la note « Satisfaisante » ou mieux dans ce sous-critère. Comme nous le verrons plus loin, il s'agit d'un des facteurs qui compromet l'utilisation du suivi et de l'évaluation.

Comme nous l'avons souligné à la section 1.6, depuis 2011, l'UNICEF a déployé des efforts considérables pour renforcer la définition de résultats, le suivi, ainsi que l'établissement de rapports à cet égard, grâce à l'élaboration et à la mise en œuvre du système de suivi des résultats pour l'équité (MoRES). L'effet de ce système sur le renforcement du suivi à l'UNICEF sera mieux connu lorsque l'évaluation formative prévue du système MoRES sera terminée en 2013.

Figure 14 : Constatations relatives à l'utilisation des résultats de l'évaluation et du suivi

Figure 14 Texte alternatif
Constatations relatives à l'utilisation des résultats de l'évaluation et du suivi
Sous-critères(4) Très satisfaisant(3) Satisfaisant(2) Insatisfaisant(1) Très insatisfaisant
6.4 Les résultats de l'évaluation sont utilisés pour améliorer l'efficacité (n= 61)36 %21 %5 %38 %
6.3 Les systèmes en GAR sont efficaces (n=24)8 %25 %50 %17 %
6.2 Les systèmes et les processus de suivi des résultats et d'établissement de rapports sont efficaces (n=59)12 %27 %49 %12 %
6.1 Les systèmes et les processus d'évaluation sont efficaces (n=42)19 %45 %31 %5 %
Systèmes et processus d'évaluation efficaces et systèmes de suivi et d'établissement de rapports efficaces

Les constatations pour le sous-critère 6.2, « Les systèmes et les processus de suivi des résultats et d'établissement de rapports sont efficaces », avaient tendance à être relativement plus favorables pour la programmation du domaine prioritaire Survie et développement du jeune enfant dans le plan stratégique à moyen terme. Cela pourrait s'expliquer par le fait que bon nombre de ces activités ont tendance à être plus opérationnelles et sont des activités de longue date de l'UNICEF, qui sont plus faciles à suivre que d'autres domaines. Par contre, les constatations pour le sous-critère 6.1, « Les systèmes et les processus d'évaluation sont efficaces », dans le domaine de la protection des enfants avaient tendance à être moins favorables que dans d'autres domaines prioritaires. Ce résultat pourrait être un reflet des défis d'assurer le suivi et l'évaluation dans un domaine qui est moins opérationnel.

Les évaluations font état d'une gamme d'outils de suivi et d'évaluation à l'UNICEF, comme les études de base, les évaluations à mi-parcours ou formatives, les évaluations ordinaires et d'autres études apparentées à l'évaluation, comme les études d'établissement des coûts et la participation aux exercices de leçons apprises et aux évaluations conjointes. Bien que certaines évaluations aient fait mention de réalisations sur le plan du suivi et de l'évaluation (par exemple les outils de suivi et d'évaluation étaient solidement implantés et utilisés régulièrement et des rapports de bonne qualité étaient rédigés) (encadré 18), d'autres ont signalé des lacunes :

Encadré 18 : Évaluation et application des leçons apprises

« À la fin de 2005, l'UNICEF a effectué une évaluation d'envergure de l'intervention d'urgence et de la phase initiale de réhabilitation (les six premiers mois après le tsunami) au Sri Lanka, en Indonésie et aux Maldives. 31. L'UNICEF a également pris une part active à la Coalition d'évaluation du tsunami, qui a rédigé une série d'évaluations et de rapports portant sur cinq thèmes : la coordination; l'évaluation des besoins; l'incidence de l'intervention internationale sur les capacités locales et nationales; les liens entre les secours, la réhabilitation et le développement; le financement. De plus, des consultations régionales ont été tenues, ainsi que des exercices sur les « leçons apprises », qui ont saisi quelques-unes des principales constatations. 32. Les recommandations et les leçons tirées de ces évaluations ont influé sur les modifications apportées à la conception et à la gestion des programmes, ainsi que sur la formulation des politiques et sur les capacités de l'UNICEF en matière d'intervention d'urgence et de premières activités de rétablissement. Plus récemment (fin de 2008), une étude de suivi sur les liens entre les secours, la réhabilitation et le développement a été entreprise par la Coalition d'évaluation du tsunami ». [Traduction]

Children and the 2004 Indian Ocean Tsunami : Evaluation of UNICEF's Response in Sri Lanka (2005-2008), novembre 2009, p. 5

On retrouve des constatations semblables dans Children and the 2004 Indian Ocean Tsunami: Evaluation of UNICEF's Response in Indonesia (2005-2008): Country Synthesis Report, novembre 2009, p. 7

Quelques exemples précis provenant des évaluations :

Quelques évaluations ont précisément indiqué qu'en raison des lacunes constatées, l'UNICEF ne pouvait pas mesurer l'impact de sa programmation et que l'organisme avait tendance à se concentrer sur les réalisations à court terme. Cette observation a été reprise dans l'évaluation formative mondiale de l'Initiative des Nations Unies en faveur de l'éducation des filles : « L'évaluation des effets du partenariat dans ses secteurs de résultats est ardue, en partie à cause des échéanciers relativement courts pour bon nombre d'initiatives, mais aussi à cause de l'absence de systèmes pour suivre les effets, ou de l'absence de cibles explicites pour définir ce que les diverses initiatives cherchent à accomplirNote de bas de page 48 ». [Traduction]

Utilisation des évaluations afin d'améliorer l'efficacité

Les résultats pour le sous-critère 6.4 illustrent la mesure dans laquelle l'UNICEF élabore des réponses de la direction pour ses évaluations et si ces dernières contiennent des réponses adéquates aux recommandations, notamment un plan d'action et des responsabilités claires pour sa mise en œuvre. En 2008, le conseil d'administration a demandé au directeur général de faire en sorte que chacun des rapports d'évaluation contienne des réponses de la directionNote de bas de page 49 et cette exigence a graduellement été mise en œuvre au cours des dernières années. Par conséquent, les évaluations qui obtiennent une note « Satisfaisante » ou mieux pour ce sous-critère sont beaucoup plus susceptibles d'avoir été publiées en 2010 et en 2011 qu'en 2009. Les données laissent également entendre que des réponses de la direction adéquates sont plus susceptibles de se trouver dans les évaluations de la programmation des pays à revenu intermédiaire.

3.6.3 Facteurs déterminants - Suivi et évaluation

Les examens ont recensé très peu de facteurs qui ont contribué favorablement au suivi et à l'évaluation. Il existait une ou deux références au fait que les évaluations faisaient partie d'un processus d'évaluation élargi, soit en tant que partie de l'évaluation des programmes-pays de l'UNICEF ou d'une évaluation mondiale dirigée par les donateurs. Dans un cas, on a signalé que des autoévaluations avaient été menées en prévision d'une évaluation externe. Dans quelques évaluations, on a remarqué que l'élaboration d'un système de suivi a été motivée par la nécessité d'obtenir des données pour la gestion des programmes.

Toutefois, les évaluations ont recensé une gamme de facteurs qui nuisent à la capacité de l'UNICEF à suivre et à évaluer adéquatement sa programmation. Quelques évaluations reflètent que :

Encadré 19 : Le manque d'attention portée aux résultats

« La gestion axée sur les résultats demeure un défi de taille. On observe un engagement croissant en faveur du suivi des processus et des extrants dans l'éducation des filles, mais on accorde moins d'attention aux résultats et aux retombées qui peuvent être directement attribuables à l'Initiative des Nations Unies en faveur de l'éducation des filles. Les résultats continuent d'être présentés en termes : i) d'engagement des parties prenantes; ii) de processus comme la participation de la collectivité au stade de l'investissement; iii) d'extrants directs de projet comme l'accès des filles et des garçons à l'école et le taux de persévérance scolaire. On a témoigné moins d'intérêt envers des résultats comme : a) la participation de la collectivité au stade de la mise en œuvre du projet et b) les effets de la formation sur les pratiques actuelles d'enseignement et la manière dont les filles vivent l'expérience de l'école autrement à la suite de la formation des enseignants. Ainsi, les fortes convictions en faveur de l'efficacité de l'Initiative ne sont pas toujours appuyées par des preuves objectives solides. » [Traduction]

Formative Evaluation of the United Nations Girls' Education Initiative: Country Report – Uganda : Final Report, août 2011, p.70

Encadré 20 : Les défis des données des lignes de base et indicateurs

« La mesure des résultats des interventions est difficile à cause de l'absence de lignes de base et de plus, les énoncés des buts et des objectifs des quatre projets auraient pu être davantage axés sur les résultats et formulés d'une manière « SMART » ». [Traduction]

Evaluation of Adolescent and Youth Participation in UNICEF Cambodia, 2011, [sans numéro de page]

Pour quelques évaluations, on a observé ce qui suit :

Des facteurs qui n'ont été constatés que dans une ou deux évaluations sont les suivants :

4.0 Conclusions

  1. Les programmes appuyés par l'UNICEF sont très bien adaptés aux besoins des membres des groupes cibles et appuient les plans de développement et les priorités des pays bénéficiaires (la note « Satisfaisante » ou mieux dans presque toutes les évaluations). L'UNICEF a également réussi à établir des partenariats efficaces avec des organisations gouvernementales et non gouvernementales, particulièrement lors des interventions humanitaires, ce qui a contribué à la pertinence des programmes. La pertinence de la programmation de l'UNICEF a également été renforcée par les efforts déployés pour assurer la conformité aux principaux plans de développement et documents stratégiques nationaux. Les programmes ont pu compter sur l'utilisation judicieuse de la recherche sur les conditions dans les pays et les besoins précis des membres des groupes cibles.
  2. L'UNICEF a en grande partie atteint les objectifs des programmes de développement et des programmes humanitaires qu'il appuie, car les trois quarts des évaluations ont obtenu la note « Satisfaisante » ou mieux. Les programmes appuyés par l'UNICEF ont également réussi à procurer des avantages aux membres des groupes cibles et à apporter des changements favorables aux politiques et aux programmes nationaux. Lorsque les programmes de l'UNICEF ont atteint leurs objectifs, ils se sont souvent appuyés sur une conception de programme de qualité supérieure, assortie d'objectifs clairs qui ont été intégrés aux programmes nationaux. Ils ont également pu compter sur le rôle actif que jouait l'UNICEF pour influer sur les politiques sectorielles nationales. Par contre, lorsque les programmes appuyés par l'UNICEF n'ont pas atteint leurs objectifs, le problème était souvent attribuable aux lacunes dans la conception des projets, souvent liées à des liens de cause à effet imprécis et au manque d'orientation axée sur les résultats.
  3. Ces lacunes dans la conception des projets sont des facteurs déterminants qui ont contribué aux résultats mitigés en ce qui concerne la durabilité. L'UNICEF a obtenu des résultats assez favorables (plus des deux tiers des évaluations ont obtenu la note « Satisfaisante » ou mieux) pour son appui au renforcement de l'environnement favorable au service du développement. Toutefois, les résultats sur la probabilité que les résultats soient durables ou sur le développement des capacités institutionnelles et communautaires ne sont pas aussi reluisants. Moins de la moitié des évaluations ont obtenu la note « Satisfaisante » ou mieux pour ces deux sous-critères. Un facteur clé pour expliquer ces résultats est l'absence de planification en fonction de la durabilité, et d'intégration de la durabilité à la conception des programmes.
  4. Le rendement de l'UNICEF sur le plan de l'égalité entre les sexes est préoccupant. Environ le tiers des évaluations n'ont pas abordé l'égalité entre les sexes et, lorsqu'elles l'ont fait, les résultats ont été faibles. Par conséquent, seulement le tiers des évaluations ont été en mesure de démontrer que les programmes appuyés par l'UNICEF ont traité efficacement de l'égalité entre les sexes. Le principal facteur qui a contribué à ces résultats médiocres est le manque d'objectifs portant précisément sur l'égalité entre les sexes ou le manque de points de vue tenant compte des sexo-spécificités dans la conception et la mise en œuvre des programmes. Étant donné que l'égalité entre les sexes a été retenue comme stratégie de base, il est surprenant qu'elle n'ait été convenablement abordée que dans les deux tiers des évaluations examinées.
  5. La couverture de la durabilité de l'environnement n'était pas assez suffisante pour justifier la présentation de résultats à cet égard. Il semble que la durabilité de l'environnement ou l'impact des programmes appuyés par l'UNICEF sur l'environnement ne soit pas abordée dans la majorité des évaluations, bien que certaines évaluations de l'action humanitaire et de programmes dans les domaines de l'eau, de l'assainissement et de l'hygiène aient traité de cette question. Étant donné l'insistance accrue sur les programmes pour atténuer les effets des changements climatiques dans certains programmes-pays de l'UNICEF, la couverture de la durabilité de l'environnement devrait s'améliorer dans les évaluations à venir.
  6. Les résultats sur l'efficience de la programmation sont mitigés et l'interprétation de ceux-ci est difficile parce que les sous-critères rattachés à l'efficience ne sont pas systématiquement abordés dans toutes les évaluations. Il est possible que les facteurs liés précisément à la rapidité d'exécution et aux systèmes de mise en œuvre ne soient abordés dans les évaluations que si des problèmes ont été constatés, ce qui peut expliquer les lacunes dans l'atteinte des objectifs. Toutefois, le sous-critère lié à l'efficacité par rapport aux coûts était plus susceptible d'être abordé dans les évaluations. Il a obtenu des résultats plutôt favorables, car près des deux tiers des évaluations ont obtenu la note « Satisfaisante » ou mieux. Toutefois, ce résultat correspond aux moyens utilisés par les programmes pour tenter de réduire les coûts unitaires et d'accroître l'efficience dans l'utilisation des ressources plutôt qu'à une analyse des coûts globaux des programmes, car ces coûts n'ont pas été précisés dans près de la moitié des évaluations. Les facteurs qui renforcent l'efficacité par rapport aux coûts sont la mise sur pied de systèmes de suivi efficaces pour suivre les coûts et améliorer l'efficience en diminuant les coûts d'exécution ou les coûts unitaires et les efforts déployés pour identifier des approches à faibles coûts pour la programmation. Toutefois, lorsque les résultats ne sont pas aussi favorables, le facteur négatif est souvent le manque de données appropriées sur les coûts.
  7. Les évaluations ont fait état de constatations plutôt favorables en ce qui concerne l'utilisation de l'évaluation à l'UNICEF, mais moins favorables en ce qui concerne le suivi et l'établissement de rapports. Près des deux tiers des évaluations ont obtenu la note « Satisfaisante » ou mieux par rapport aux systèmes et aux processus d'évaluation de l'UNICEF, mais seulement les deux cinquièmes ont obtenu la même note par rapport au suivi de l'efficacité et à l'établissement de rapports à cet égard. L'utilisation des évaluations est accompagnée d'une tendance croissante à rédiger des réponses de la direction pour les évaluations, qui intègrent des plans d'action pour la mise en œuvre des recommandations issues des évaluations. Les notes sur l'utilisation des systèmes de gestion axée sur les résultats pour établir des rapports sur les résultats n'étaient pas assez nombreuses pour se prononcer. Le manque de cadre de résultats bien définis, d'indicateurs et de lignes de base appropriés a été un facteur qui a nui à l'utilisation efficace des systèmes de suivi et d'évaluation par l'UNICEF. L'élaboration et la mise en œuvre actuelles du système de suivi des résultats pour l'équité (MoRES) représentent une volonté importante de traiter de cet enjeu.
  8. Bien que l'échantillon d'évaluations examinées corresponde raisonnablement à la population d'évaluations de l'UNICEF entre 2009 et 2011, un examen du profil par pays et par type de programmation laisse entendre que l'UNICEF n'a pas une couverture suffisante de sa programmation dans les pays qui ont reçu les fonds les plus importants, tant pour l'aide humanitaire que l'aide au développement. L'action humanitaire de l'UNICEF se démarque par sa couverture limitée.
  9. L'UNICEF consacre beaucoup de temps et d'efforts à l'élaboration de nouveaux systèmes de suivi des résultats qui sont mis en œuvre à tous les échelons de l'organisme, et à l'utilisation des résultats des évaluations mondiales à des fins de planification stratégique. Ces initiatives promettent de renforcer l'établissement de rapports sur les résultats, ce qui pourrait éliminer la nécessité de mener des examens de l'efficacité de l'aide au développement comme celui-ci à l'avenir. Cette possibilité dépendrait de la mesure dans laquelle la fonction d'évaluation est intégrée au système en tant que moyen de vérifier la contribution de l'UNICEF et de vérifier la validité des théories du changement.

Comme nous l'avons souligné à la section 3.0, l'UNICEF a entrepris diverses initiatives au cours de la période qui a suivi la publication des évaluations faisant l'objet de l'examen, afin de traiter de quelques-uns des enjeux discutés dans le présent rapport. Voici des exemples des principales initiatives :

Bien que l'équipe d'examen n'ait pas évalué les résultats escomptés de ces initiatives, elle a été en mesure de vérifier, à partir des documents consultés et des entrevues réalisées, qu'elles représentent une volonté appréciable de traiter des enjeux recensés. Leur efficacité fera assurément l'objet d'évaluations dans l'avenir.

5.0 Relations du Canada avec l'UNICEF

Le présent chapitre donne un aperçu des relations entre le Canada et l'UNICEF, en portant une attention particulière aux priorités du Canada en matière de développement international et à aux objectifs stratégiques de sa collaboration avec l'UNICEF. Le présent chapitre a pour objet de respecter les exigences de la Politique sur l'évaluation du gouvernement du Canada en présentant des preuves de la pertinence, de l'efficience et de l'efficacité de la collaboration du Canada avec l'UNICEF, ainsi que de fournir au MAECD une orientation fondée sur des données probantes pour ses engagements futurs avec l'institution.

5.1   Introduction

En mai 2009, la ministre de la Coopération internationale a annoncé que l'ACDI axerait son aide au développement sur trois priorités thématiques : accroître la sécurité alimentaire, favoriser une croissance économique durable et assurer l'avenir des enfants et des jeunes. Le présent chapitre porte sur la mesure dans laquelle l'UNICEF contribue à ces priorités. Il commence par une description de l'appui financier du Canada à l'UNICEF et de la collaboration entre le Canada et l'UNICEFNote de bas de page 50. Il évalue ensuite la pertinence, l'efficacité et l'efficience de cette collaboration. Le chapitre conclut par la présentation de conclusions et de recommandations pour la collaboration future du MAECD avec l'UNICEF.

Les priorités thématiques du Canada pour l'aide au développement

MAECD, Thèmes prioritaires (2011)Note de bas de page 51

5.1.1   Méthodologie

La présente évaluation s'appuie sur des données de sources multiples, dont l'examen de documents et les entrevues réalisées avec le personnel du MAECD, de l'UNICEF et d'autres donateurs. Parmi les documents examinés, on trouve des descriptions des objectifs généraux du Canada en matière de politique étrangère et de développement, l'évaluation de la diligence raisonnable effectuée par le Canada, et les documents utilisés pendant les réunions du conseil d'administration de l'UNICEF. L'examen a aussi incorporé les observations fournies par le MAECD à l'UNICEF sur ses documents stratégiques, notamment son ébauche de plan stratégique pour 2014-2017 et le rapport annuel du directeur généralNote de bas de page 52.

Des entrevues ont été réalisées avec des employés du MAECD (7) provenant de la Direction générale des enjeux mondiaux et du développement, dont les agents de projet chargés des liens institutionnels avec l'UNICEF et des projets thématiques particuliers. Des employés de l'UNICEF et deux membres du conseil d'administration de l'UNICEF en provenance de deux pays ont également été interrogésNote de bas de page 53.

5.1.2   Appui du Canada à l'UNICEF

Le Canada appuie l'UNICEF depuis la fondation de cet organisme en 1946Note de bas de page 54. Le tableau 4 résume le financement, accordé par le Canada à l'UNICEF entre 2008-2009 et 2012-2013, qui totalise 772,25 millions de dollars.

En 2011-2012, l'UNICEF a été le deuxième bénéficiaire en importance de l'aide internationale de l'ACDI versée à des organisations multilatéralesNote de bas de page 55, qui se classait au cinquième rang des donateurs au budget total de l'UNICEFNote de bas de page 56.

Tableau 4 : Aide canadienne au développement à l'UNICEF : 2008-2009 à 2012-2013 (en millions de dollars)
Source et type de financement2008-20092009-20102010-20112011-20122012-2013Total
Programmation multilatérale71,1892,8170,70101,6691,80428,15
Soutien institutionnel à long terme-18,0018,0036,0017,1089,10
Aide humanitaire internationale19,7025,656,7542,4536,10130,65
Financement propre à une initiative51,4849,1645,9523,2138,60208,40
Programmation bilatérale53,9865,2579,6873,8271,37344,10
Total125,16158,06150,38175,49163,17772,25

Direction générale du dirigeant principal des finances, MAECD (2013).

5.1.3   Relations du Canada avec l'UNICEF

La collaboration du Canada avec l'UNICEF passe par la Direction générale des enjeux mondiaux et du développement, qui est chargé de gérer la relation institutionnelle. D'autres directions générales du MAECD, comme les directions générales des programmes géographiques et les directions thématiques, collaborent également avec l'UNICEF à titre de partenaire de mise en œuvre d'initiatives particulières.

Dans l'ensemble, la collaboration du Canada avec l'UNICEF repose sur cinq objectifs stratégiquesNote de bas de page 57 :

Le Canada vise à atteindre ces objectifs au moyen de mécanismes officiels et non officiels et au niveau des projets.

Mécanismes officiels

Le MAECD participe directement aux réunions du conseil d'administration de l'UNICEF, qui ont lieu trois fois par année. Selon ses contributions annuelles courantes, le Canada siège au conseil huit années sur quinze, en fonction d'un cycle de rotation convenu par les parties. Le Canada a été membre du conseil en 2013 et le sera à nouveau en 2015 et en 2017Note de bas de page 58. Pour se préparer aux réunions du conseil, la Direction générale des enjeux mondiaux et du développement demande une rétroaction aux agents de projet dans les programmes géographiques qui travaillent avec l'UNICEF à titre de partenaire de mise en œuvre et l'incorpore à ses commentaires.

Mécanismes non officiels

Le Canada collabore avec l'UNICEF lors de réunions informelles sur des points précis à l'ordre du jour qui précèdent les réunions du conseil d'administration. La Direction générale des enjeux mondiaux et du développement nomme un agent à l'administration centrale à titre de responsable des relations institutionnelles avec l'UNICEFNote de bas de page 59. Un engagement à un niveau sénior est également entrepris avec l'UNICEF par la gestion de la Direction générale. En outre, par l'intermédiaire de la Mission permanente du Canada auprès de l'Organisation des Nations Unies à New York, un engagement continu avec les autres donateurs et le personnel de l'UNICEF est maintenu à l'extérieur des réunions du conseil d'administration. Ces réunions informelles facilitent la collaboration entre les donateurs, particulièrement avec le Groupe des États d'Europe occidentale et des autres États, afin d'influer sur les décisions du conseil d'administration et de contribuer à l'adoption de politiques appropriées et de changements institutionnels.

Au niveau des projets

Les programmes-pays et les directions thématiques du MAECD collaborent avec l'UNICEF à la gestion des projets en cours ; des projets appuyés par le Canada. La collaboration avec l'UNICEF dans ces situations a lieu entre les bureaux du MAECD à l'étranger et les bureaux de pays ou les bureaux régionaux de l'UNICEF ainsi qu'entre les administrations centrales de chacun des deux organismes en Amérique du Nord.

5.2   L'UNICEF et les priorités du Canada en matière de développement international

5.2.1   Pertinence de l'UNICEF avec les priorités du Canada

Les travaux de l'UNICEF correspondent étroitement à deux des trois priorités du Canada en matière de développement international, à savoir accroître la sécurité alimentaire et assurer l'avenir des enfants et des jeunes. Les initiatives dans ces secteurs peuvent contribuer à la croissance économique durable.

Les programmes de l'UNICEF contribuent à améliorer la sécurité alimentaire

La Stratégie du Canada sur la sécurité alimentaire reconnaît l'aide alimentaire et la programmation sur la nutrition comme des interventions essentielles pour lutter contre l'insécurité alimentaire et la malnutritionNote de bas de page 60. L'UNICEF met en œuvre la programmation sur la santé et la nutrition par l'intermédiaire de son domaine prioritaire Survie et développement du jeune enfant. Un tiers (33 %) des dépenses de l'UNICEF entre 2009 et 2011 ont été affectées à ce domaine prioritaireNote de bas de page 61. L'UNICEF est l'un des principaux intervenants dans le Cadre global d'action sur la crise alimentaire mondiale adopté par les Nations Unies, qui vise à élaborer une approche globale en matière de sécurité alimentaire et de nutritionNote de bas de page 62.

Les initiatives de l'UNICEF dans le secteur de la santé et de la nutrition comprennent des efforts axés sur la collaboration pour améliorer les résultats nutritionnels et l'accès à l'eau et à l'assainissement. De plus, l'UNICEF renforce les systèmes intégrés de soins de santé primaires pour les femmes et les hommes dans les collectivités. Ces efforts ont contribué à la réduction de la mortalité chez les enfants de moins de cinq ans dans le mondeNote de bas de page 63. Les progrès ont été accélérés grâce à l'élargissement des interventions de base en santé des enfants et de l'alimentation thérapeutique pour traiter la malnutrition aiguë sévère. En outre, l'UNICEF est le responsable sectoriel mondial pour le groupe sectoriel sur la nutrition, qui s'emploie à améliorer l'état nutritionnel des populations touchées par une urgence, en assurant une réponse coordonnée et appropriée qui est prévisible, rapide, efficace et proportionnelle aux besoinsNote de bas de page 64.

Par ces initiatives, l'UNICEF contribue directement aux engagements du Canada à améliorer la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants Note de bas de page 65. L'UNICEF met actuellement en œuvre un certain nombre de projets financés par le Canada qui favorisent l'obtention de résultats dans ce domaine. Par exemple, un projet au Malawi, au Mozambique et au Zimbabwe vise à réduire la vulnérabilité des enfants à la sous-nutrition et au VIH/sidaNote de bas de page 66. L'aide canadienne au développement finance également un projet de l'UNICEF au Nigéria qui vise à réduire la mortalité chez les mères, les nouveau-nés et les enfants.

Le mandat et la raison d'être de l'UNICEF visent à assurer l'avenir des enfants et des jeunes

L'Assemblée générale des Nations Unies a confié à l'UNICEF le mandat de défendre la protection des droits des enfants, de contribuer à combler les besoins fondamentaux des enfants et d'accroître leurs possibilités à atteindre leur plein potentielNote de bas de page 67. À ce titre, la programmation de l'UNICEF a un lien direct avec la priorité du Canada en matière de développement international qui concerne la protection des enfants et l'éducation. Entre 2009 et 2011, l'UNICEF a dirigé 7 % de ses dépenses vers des initiatives de protection des enfantsNote de bas de page 68. Ces initiatives ont porté entre autres sur l'amélioration des systèmes de justice et la lutte contre le travail des enfants et le recrutement et l'utilisation d'enfants dans les conflits armés. Par exemple, en 2011, l'UNICEF a appuyé la réinsertion dans la collectivité de plus de 11 600 enfants qui avaient auparavant été recrutés par des forces armées ou des groupes armésNote de bas de page 69.

En plus de la protection, l'UNICEF vise à favoriser une éducation de base de qualité pour les garçons et les filles, y compris dans les situations humanitaires. Entre 2009 et 2011, 16 % des dépenses de l'UNICEF ont été affectées à l'éducation et à l'égalité entre les sexesNote de bas de page 70. L'UNICEF favorise particulièrement l'éducation des filles afin d'améliorer la parité entre les sexes dans l'enseignement primaire et secondaireNote de bas de page 71. Il s'emploie également à faire en sorte que les cadres stratégiques nationaux intègrent les politiques, les lois et les affectations budgétaires nécessaires pour assurer la préparation à l'école pour tousNote de bas de page 72.

L'UNICEF établit les fondements de la croissance économique durable

L'UNICEF contribue à établir les fondements nécessaires au développement économique à long terme, grâce à ses interventions en sécurité alimentaire, en santé et en éducationNote de bas de page 73. Toutefois, l'apport direct de l'UNICEF à la croissance économique durable est limité. Les partenariats de l'UNICEF avec les gouvernements, les organismes du secteur privé et la société civile contribuent toutefois à la viabilité économique à long terme en améliorant la gouvernance et en renforçant la planification et les résultats en faveur du développement.

L'apport de l'UNICEF à l'égalité entre les sexes, à la durabilité de l'environnement et à l'amélioration de la gouvernance

L'UNICEF s'est engagé à intégrer l'égalité entre les sexes et la durabilité de l'environnement à tous les niveaux. Néanmoins, il démontre des lacunes dans l'intégration de l'égalité entre les sexes et de la durabilité de l'environnement dans sa planification et sa programmation. Il s'agit d'un aspect très préoccupant, car le tiers (32 %) des évaluations de l'UNICEF retenues dans l'échantillon du présent examen n'ont pas tenu compte de l'égalité entre les sexesNote de bas de page 74. Il demeure nécessaire de définir des objectifs qui tiennent compte des sexo-spécificités dans l'ensemble de la programmation de l'UNICEF, de recueillir des données ventilées par sexe et d'établir des rapports sur les résultats qui tiennent compte des sexo-spécificitésNote de bas de page 75.

Malgré le fait que l'UNICEF possède une politique en matière d'environnement et des pratiques d'évaluation environnementale, il n'a pas été possible de se prononcer sur l'efficacité des programmes de l'UNICEF à cet égard. Par conséquent, faute de données probantes disponibles, l'équipe n'a pas pu évaluer le rendement de l'UNICEF sur la durabilité de l'environnement. L'examen laisse supposer que la durabilité de l'environnement fait l'objet d'une attention accrue à l'UNICEF, comme en témoigne la création d'un groupe de travail sur les changements climatiques et la programmation dans les domaines de l'eau, de l'assainissement et de l'hygiène Note de bas de page 76. Ces facteurs donnent à penser que les futures évaluations de l'UNICEF porteront une attention accrue aux questions de durabilité de l'environnement.

La méthodologie du présent examen ne prévoyait pas de critère pour évaluer la gouvernanceNote de bas de page 77. Bon nombre d'activités de programme de l'UNICEF concordent avec la bonne gouvernance, comme le renforcement des capacités dans les questions politiques, législatives et budgétaires. Toutefois, les constatations sur la gouvernance dépassent le champ d'application du présent exercice.

5.2.2   Efficacité : Atteinte des objectifs stratégiques du Canada

La présente section du rapport examine les progrès réalisés par le Canada en vue d'atteindre ses cinq objectifs stratégiques pour sa collaboration avec l'UNICEF. La Direction générale des enjeux mondiaux et du développement n'a pas élaboré de cadre de résultats officiel, néanmoins, la présente section examinera les progrès réalisés en vue de les atteindre.

Élargir le champ d'action de l'UNICEF pour rejoindre les groupes les plus vulnérables et ceux qui ont le plus besoin d'aide

Afin de rejoindre les groupes cibles les plus vulnérables, dont les jeunes filles, le Canada exhorte l'UNICEF à étendre la portée des initiatives fructueuses et à utiliser une programmation fondée sur des données probantes, et à mettre l'accent sur la collecte de données ventilées par sexe. L'UNICEF présente des lacunes dans la planification et l'établissement de rapports sur les résultats qui tiennent compte des sexo-spécificités. Par exemple, le rapport annuel du directeur général pour 2013 ne contenait pas d'analyse comparative entre les sexes, malgré la disponibilité de données ventilées par sexeNote de bas de page 78. L'élaboration du plan d'action stratégique prioritaire de l'UNICEF en faveur de l'égalité des sexes (2010-2013) démontre certains progrès vers la planification qui tient compte des sexo-spécificités et constitue un outil important pour améliorer l'intégration de l'égalité entre les sexes dans les programmes de l'UNICEF. Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour veiller à ce que l'égalité entre les sexes soit intégrée à l'ensemble de la programmation de l'UNICEFNote de bas de page 79.

L'UNICEF est fortement axé sur l'équité, comme en témoignent entre autres les initiatives inclusives qui appuient les enfants handicapés et les enfants qui ne fréquentent pas l'écoleNote de bas de page 80. L'UNICEF a pris des mesures pour déceler les lacunes dans l'équité au moyen de son Cadre stratégique de protection sociale global, qui prévoit des vérifications de la durabilité et la budgétisation sociale.

Appuyer les efforts de l'UNICEF à travailler plus efficacement avec ses partenaires et les autres organismes des Nations Unies

Le Canada a encouragé l'UNICEF à renforcer sa collaboration avec ses partenaires afin de favoriser un niveau plus élevé d'efficacité. Les évaluations de l'UNICEF démontrent que les partenariats sont un élément important de la pertinence de la programmation de l'UNICEF, car des partenariats plus solides favorisent un degré accru d'efficacité et de durabilitéNote de bas de page 81. Les lacunes dans les partenariats (qui arrivent plus souvent dans les pays les moins avancés que dans les pays à revenu intermédiaire) peuvent survenir à cause de la faiblesse de la coordination et de l'utilisation de données médiocres, de l'instabilité des partenariats durant la durée de la programmation et de changements fréquents de personnel.

L'UNICEF collabore de plus en plus avec les organisations non gouvernementales, les gouvernements nationaux et le secteur privé pour élaborer et exécuter une programmation qui renforce la durabilité à long terme des résultatsNote de bas de page 82. L'UNICEF aligne sa programmation sur les priorités nationales et travaille avec les gouvernements pour renforcer les capacités et mettre en œuvre les politiques publiques. En outre, l'UNICEF établit de plus en plus de partenariats avec d'autres organismes des Nations Unies pour optimiser les retombées sur le développement et réduire les dédoublementsNote de bas de page 83. Des partenariats tels que l'Alliance GAVI, l'initiative Renforcement de la nutrition et l'initiative en faveur de l'éducation mondiale favorisent des systèmes nationaux de santé, d'éducation et de protection plus solidesNote de bas de page 84. Toutefois, l'UNICEF a parfois démontré des lacunes dans l'échange d'information et l'harmonisation de ses activités d'aide avec d'autres organismes des Nations UniesNote de bas de page 85.

Renforcer les moyens dont dispose l'UNICEF lors de crises humanitaires

L'UNICEF est un intervenant de premier plan dans la prestation d'aide humanitaire et axe son attention sur la protection des enfants, la nutrition et les besoins en eau et en assainissement. Son mandat consiste à répondre aux besoins des personnes les plus vulnérables, de sauver des vies et de protéger les droits, tels qu'ils sont définis dans les Principaux engagements pour les enfants dans l'action humanitaireNote de bas de page 86. L'UNICEF joue un rôle crucial dans le système des groupes sectoriels, qui désigne les organismes responsables chargés de coordonner les secteurs particuliers d'une intervention d'urgence avec les organismes des Nations Unies et d'autres organisations humanitaires. L'UNICEF dirige actuellement le groupe sectoriel sur la nutrition et celui sur l'eau, l'assainissement et l'hygiène et codirige, avec Aide à l'enfance, le groupe sectoriel sur l'éducation. En outre, l'UNICEF assume les responsabilités liées à la protection des enfants et à la prévention de la violence fondée sur le sexe à l'intérieur du groupe sectoriel sur la protection.

L'UNICEF réalise de plus en plus de progrès dans le secteur de l'aide humanitaire. Par exemple, le Canada et d'autres donateurs ont insisté sur l'importance d'intégrer l'aide humanitaire dans les plans stratégiques de l'UNICEF, étant donné que cette aide représente le quart de son budget. Par conséquent, le plan stratégique de l'UNICEF 2014-2017 intégrera l'aide humanitaire pendant toute la durée du plan. Le Canada et d'autres donateurs continuent d'encourager un leadership sectoriel solide sur le terrain et une coordination entre les groupes sectoriels pour assurer une intervention humanitaire efficace. Les initiatives qui témoignent d'une action dans ce domaine sont la stratégie d'intervention de l'UNICEF dans les urgences complexes (de niveau trois), comme en Haïti et au PakistanNote de bas de page 87, et sa première évaluation mondiale de la protection des enfants dans les situations d'urgence en 2012Note de bas de page 88.

Pour que l'UNICEF continue d'améliorer sa capacité à intervenir lors de crises humanitaires, le Canada a incité l'UNICEF à renforcer le suivi du rendement et l'établissement de rapports dans les situations d'urgence, à mieux doter les postes de coordonnateurs des affaires humanitaires pour les groupes sectoriels dirigés par l'UNICEF et à renforcer la planification et l'établissement de rapports sur l'évaluation et l'atténuation des risques.Note de bas de page 89

Travailler de concert avec d'autres donateurs pour encourager l'UNICEF à jouer un rôle plus actif dans la réforme des Nations Unies

Le Canada et d'autres membres de l'Assemblée générale des Nations Unies prennent des mesures pour améliorer l'efficacité et la pertinence du système des Nations Unies pour le développement au moyen de l'examen quadriennal complet des activités opérationnelles de développement des Nations Unies (aussi appelé l'examen quadriennal complet), qui vise à renforcer la coordination au sein du système des Nations Unies. L'examen quadriennal complet exige que les États membres prennent part au partage des coûts du coordonnateur résidentNote de bas de page 90 et assurent des messages cohérents dans l'ensemble des conseils d'administration et des organes de gouvernance chargés des finances, des programmes et des organismes spécialisésNote de bas de page 91. L'UNICEF reconnaît la participation active du Canada au Groupe Utstein, une initiative qui vise à rendre le système des Nations Unies plus efficaceNote de bas de page 92. L'UNICEF considère également le Canada comme un chef de file dans les bonnes pratiques des donateurs, telles que la réduction du fardeau imposé aux institutions internationalesNote de bas de page 93.

Dans le cadre de ces efforts, le Canada invite l'UNICEF à mieux collaborer à l'intérieur du système élargi des Nations Unies pour le développement. Toutefois, la tâche s'est révélée difficile, car l'UNICEF possède une identité distincte solide et d'importantes sources de financement à l'extérieur du processus d'affectation de fonds des Nations UniesNote de bas de page 94. L'UNICEF a parfois hésité à participer au programme d'action élargi sur la réforme des Nations UniesNote de bas de page 95. Le Canada a encouragé l'UNICEF à améliorer sa collaboration avec d'autres organismes des Nations Unies, mais cet aspect reste à améliorer.

Promouvoir les objectifs de l'approche institutionnelle conjointe, en mettant l'accent sur l'égalité entre les sexes et la gestion axée sur les résultats

En 2006, le Canada, la Suède et le Royaume-Uni ont mis en place l'approche institutionnelle conjointe dans une volonté d'aider l'UNICEF à mettre en œuvre son plan stratégique à moyen terme pour 2006-2013Note de bas de page 96. Cette approche a servi de cadre de partenariat, qui avait comme but de conseiller les trois donateurs afin de travailler de façon plus cohérente et plus efficace avec l'UNICEF dans l'esprit des bonnes pratiques des donateursNote de bas de page 97. Les sept secteurs d'activité de l'approche institutionnelle conjointe étaient les suivants : les approches fondées sur les droits de la personne; l'égalité entre les sexes; la capacité humanitaire; la gestion axée sur les résultats; l'évaluation; la réforme des Nations Unies, et les ressources humaines.

Bien que l'approche institutionnelle conjointe ne soit plus en vigueur, le Canada continue de collaborer avec les donateurs dans le Groupe des États d'Europe occidentale et des autres États pour défendre des objectifs semblables à ceux de l'approche institutionnelle conjointe, notamment en ce qui concerne l'intégration et l'application de la gestion axée sur les résultats et de l'égalité entre les sexes. Les entrevues avec les autres donateurs démontrent que le Canada joue un rôle de chef de file dans la promotion de ces deux secteurs. Plus précisément, les autres donateurs ont souligné les efforts constants déployés par le Canada pour convaincre d'autres États membres pendant les réunions du conseil d'administration, dans les comités thématiques et lors de l'examen par les pairs créé pour fournir des commentaires au plan stratégique à moyen terme de l'UNICEF 2014-2017. Les autres donateurs confirment également l'approche transparente et axée sur la collaboration qu'utilise le Canada lorsqu'il fournit une rétroaction à l'UNICEF.

Le Canada et d'autres donateurs collaborent avec l'UNICEF pour choisir et mettre au point des indicateurs appropriés et des résultats mesurables au niveau institutionnel. Le but de ces efforts est de faire en sorte que l'UNICEF communique davantage tant les résultats que sa « fiche de rendement »Note de bas de page 98. À cet égard, le Canada incite l'UNICEF à recueillir des données ventilées par sexe. Le Canada cherche également à s'assurer que les données ventilées par sexe sont incorporées aux rapports établis par l'UNICEFNote de bas de page 99. Le Canada a incité l'UNICEF à intégrer des renseignements qui tiennent compte des sexo-spécificités et plus précisément, des indicateurs sexo-spécifiques, dans les sept domaines prioritaires du plan stratégique de l'UNICEF 2014-2017Note de bas de page 100.

Le Canada continue d'axer son attention sur l'égalité entre les sexes et la gestion axée sur les résultats dans sa volonté d'influer sur le renforcement institutionnel de l'UNICEF. Grâce à son rôle de chef de file dans les réunions officielles et officieuses, le Canada souligne les améliorations apportées par l'UNICEF, notamment les progrès réalisés dans le secteur de l'égalité entre les sexes, tout en continuant de fournir une rétroaction constructive. L'UNICEF décrit la collaboration actuelle du Canada comme « très bonne, fructueuse et fluideNote de bas de page 101 ».

Occasions à envisager

Plusieurs années se sont écoulées depuis que le Canada a élaboré ses objectifs institutionnels pour la collaboration avec l'UNICEF. Une mise à jour de ces objectifs pourrait s'imposer, particulièrement dans les secteurs qui ont été recensés dans le présent examen comme pouvant faire l'objet d'une attention accrue à l'avenir.
Un secteur cité dans le présent examen et qui n'a pas été retenu comme priorité dans les objectifs actuels du Canada pour sa relation avec l'UNICEF est la durabilité de la programmation. Malgré les progrès réalisés dans l'égalité entre les sexes et l'équité, certains programmes de l'UNICEF comportent des lacunes dans la continuité et la durabilité. Ces difficultés découlent du manque de planification et de l'absence de stratégies de retrait. Une attention accrue portée à la durabilité pendant la conception et la mise en œuvre des programmes sera cruciale pour que les programmes de l'UNICEF apportent le plus de retombées possible aux personnes les plus vulnérables et qui ont le plus besoin d'aideNote de bas de page 102. La section 3.4 de l'examen donne des précisions sur cette constatation.

Selon l'examen, un deuxième aspect que l'UNICEF doit améliorer est l'établissement de rapports sur l'action humanitaire. Bien que la programmation humanitaire ait représenté plus du quart des dépenses de l'UNICEF entre 2009 et 2011, peu de programmes humanitaires ont été évalués pendant cette périodeNote de bas de page 103. Les évaluations de la programmation dans le secteur humanitaire qui étaient disponibles ont traité d'une gamme restreinte de la programmation; à titre d'exemple, cinq évaluations de l'action humanitaire retenues dans l'échantillon pour le présent examen ont traité de la même crise, soit le tsunami de 2004 dans l'océan IndienNote de bas de page 104. Les évaluations portant précisément sur l'aide humanitaire se limitent principalement aux activités à l'échelon de l'administration centraleNote de bas de page 105.

Les activités de plaidoyer du Canada concernant l'aide humanitaire contribuent activement au renforcement des capacités au sein de l'UNICEF. Toutefois, les objectifs stratégiques actuels du Canada ne mentionnent pas précisément l'établissement de rapports sur les résultats lors de crises humanitaires.

5.2.3   Pratiques de gestion : Évaluer l'efficience de la collaboration du Canada avec l'UNICEF

Le Canada compte sur un responsable des relations institutionnelles à l'administration centrale du MAECD et sur le premier secrétaire au développement à New York pour gérer sa relation institutionnelle avec l'UNICEF. Les personnes interrogées qui ne faisaient pas partie du MAECD ont souligné l'efficience de cette affectation de personnel. La présence d'employés expérimentés, tant à New York qu'à Ottawa, contribue maintenant à une collaboration durable avec l'UNICEF, un élément crucial selon l'organisationNote de bas de page 106. L'intervention du responsable des relations institutionnelles auprès des agents de projet au MAECD se révèle efficace pendant les préparatifs des réunions du conseil d'administration, qui exigent la collaboration de nombreux employés et une bonne coordination dans l'ensemble du MAECD. Toutefois, la rétroaction fournie à l'UNICEF peut être retardée à cause des processus internes du MAECD. Par exemple, l'UNICEF subit des retards dans les communications du MAECD au sujet de l'état du financement. Les communications du MAECD à l'UNICEF en temps opportun concernant l'état du financement sont un aspect à améliorer.

La collaboration entre le MAECD et l'UNICEF peut être complexe, étant donné les structures de gestion différentes. Le MAECD a des mécanismes de financement distincts pour les programmes de développement et les programmes humanitaires, tandis que l'UNICEF met en œuvre une programmation multidimensionnelle, y compris dans des domaines dans lesquels la programmation humanitaire et la programmation de développement sont fusionnées, comme c'est le cas en SyrieNote de bas de page 107. Ainsi, le personnel de l'UNICEF peut faire affaire à la fois avec les mécanismes de financement du MAECD pour le développement et l'aide humanitaire afin de réunir les fonds nécessaires à des initiatives transversales. On a observé le besoin, dans certaines circonstances, de coordonner les messages entre les mécanismes de financement pour le développement et l'aide humanitaire au sein du MAECD afin d'assurer des communications externes cohérentes avec l'UNICEF.

5.3   Conclusions

À la lumière des constatations précédentes, le présent chapitre conclut ce qui suit :

  1. Les efforts de l'UNICEF sont grandement pertinents envers deux des trois priorités du Canada en matière de développement international : accroître la sécurité alimentaire et assurer l'avenir des enfants et des jeunes. En outre, les programmes de l'UNICEF dans les domaines de la santé et de l'éducation contribuent indirectement à la troisième priorité de développement du Canada, à savoir favoriser une croissance économique durable.
  2. L'UNICEF a réalisé des progrès dans l'intégration de l'égalité entre les sexes à la programmation, mais continue de présenter des lacunes dans la mesure du rendement et l'établissement de rapports à cet égard. L'apport de l'UNICEF à la durabilité de l'environnement et à la gouvernance n'a pu être évalué dans le présent examen.
  3. L'UNICEF a réalisé des progrès en vue d'atteindre les objectifs stratégiques définis par le Canada pour sa collaboration avec cet organisme. Toutefois, le MAECD n'a pas élaboré d'outils de mesure du rendement pour suivre et évaluer le rendement de l'UNICEF dans la réalisation de ces objectifs.
  4. L'UNICEF établit de plus en plus de partenariats avec la société civile, les gouvernements nationaux et les autres organismes des Nations Unies, ce qui contribue à l'efficacité de ses programmes. Malgré ces partenariats, l'UNICEF a parfois hésité à participer au plan d'action élargi sur la réforme des Nations Unies, un projet que le Canada et d'autres donateurs défendent activement.
  5. Dans sa collaboration avec l'UNICEF, le Canada n'a pas mis l'accent sur la durabilité de la programmation, un aspect que les propres évaluations de l'UNICEF ont signalé comme devant faire l'objet d'une amélioration.
  6. Le Canada joue un rôle influent dans la promotion du renforcement de la capacité humanitaire au sein de l'UNICEF. Par contre, le suivi du rendement et l'établissement de rapports sur les résultats de l'action humanitaire demeurent un défi.
  7. Le Canada utilise efficacement ses ressources humaines et financières dans sa collaboration avec l'UNICEF, une conclusion corroborée tant par les autres donateurs que l'UNICEF.

5.4   Recommandations pour le Canada

La présente section contient des recommandations présentées au MAECD à partir des conclusions tirées de l'évaluation de la collaboration du Canada avec l'UNICEF. Le Canada n'étant que l'un des nombreux donateurs à l'UNICEF, il ne peut, à lui seul, contribuer à accroître l'efficacité de l'aide au développement de l'organisme. Par conséquent, le MAECD devrait continuer de collaborer avec d'autres donateurs pour plaider en faveur de ces améliorations.

  1. Le MAECD doit continuer à mettre l'accent sur l'intégration de l'égalité entre les sexes dans les programmes de l'UNICEF et doit souligner l'importance de la mesure du rendement et des rapports dans ce domaine.
  2. Le MAECD devrait élaborer un cadre de mesure du rendement pour évaluer les progrès réalisés par rapport aux objectifs stratégiques du Canada dans le cadre de sa relation avec l'UNICEF. Le MAECD devrait élaborer un cadre de mesure du rendement pour évaluer les progrès réalisés dans l'atteinte des objectifs stratégiques définis par le Canada pour sa relation avec l'UNICEF.
  3. Pendant que le Canada et les autres membres de l'Assemblée générale sont à la recherche de mécanismes pour harmoniser le système de développement des Nations Unies, le MAECD devrait continuer à travailler avec l'UNICEF pour identifier des moyens réalistes et concrets qui permettront à l'UNICEF de collaborer avec d'autres organisations des Nations Unies.
  4. Le MAECD devrait inciter l'UNICEF à améliorer sa planification de la durabilité. Les encouragements pourraient prendre la forme d'initiatives visant à renforcer les plans de conception et de mise en œuvre des programmes de l'UNICEF.
  5. Le MAECD devrait encourager l'UNICEF à améliorer ses rapports au niveau des résultats, ses analyses et ses évaluations des programmes d'aide humanitaire.

Annexe 1 : Critères d'efficacité

Pertinence

Atteinte des objectifs en matière d'aide humanitaire et au développement et des résultats escomptés

Thèmes transversaux – Aide humanitaire et au développement inclusive et durable (égalité entre les sexes et durabilité de l'environnement)

Durabilité

Efficience

Recours à l'évaluation et au suivi pour améliorer l'efficacité de l'aide humanitaire et au développement

Annexe 2 : Échantillon d'évaluations

  1. 2009 Maldives: Children and the 2004 Indian Ocean Tsunami: Evaluation of UNICEF's Response in Maldives (2005-2008) Country Synthesis Report
  2. 2009 Sri-Lanka: Children and the 2004 Indian Ocean Tsunami: Evaluation of UNICEF's Response in Sri Lanka (2005-2008) Country Synthesis Report 2009 Thailand: Children and the 2004 Indian Ocean Tsunami - Evaluation of UNICEF's Response in Thailand (2005-2008)
  3. 2009 Thailand: Children and the 2004 Indian Ocean Tsunami - Evaluation of UNICEF's Response in Thailand (2005-2008)
  4. 2009 Indonesia: Children and the 2004 Indian Ocean Tsunami: Evaluation of UNICEF's Response in Indonesia (2005-2008) Country Synthesis Report
  5. 2011 Global: Independent Review of UNICEF's Operational Response to the January 2010 Earthquake in Haiti
  6. 2009 Indonesia: Children and the 2004 Indian Ocean Tsunami: UNICEF's Response in Indonesia (2005-2008) Child Protection
  7. 2009 Colombia: Educación en el Riesgo de Minas (ERM) y Asistencia a Víctimas en los departamentos de Cauca, Chocó, Nariño y la región de La Mojana /Sur de Bolívar
  8. Evaluación Del Programa "Escuela Busca al Niño"
  9. Rapport de l'évaluation externe de la phase pilote du projet de prise en charge des orphelins et autres enfants vulnérables en République de Djibouti
  10. Évaluation des résultats des 12 Associations de services financiers (ASF) pour le développement communautaire dans la zone de Kissidougou
  11. Evaluation of the actions to attend to the water sanitation and hygiene sector among populations affected by Hurricane Felix
  12. Évaluation de la couverture de la campagne nationale de distribution des moustiquaires imprégnées en 2008 et de l'impact des interventions de lutte contre le paludisme au Togo
  13. Evaluation of the UNICEF-DIPECHO programme “Supporting Disaster Risk Reduction Amongst Vulnerable Communities and Institutions in Central Asia and South Caucasus”
  14. Évaluation de l'impact des innovations éducatives (Centres d'encadrement intégré de la petite enfance [Bisongo], École Satellite [ES], Centres d'éducation de base non formelle [CEBNF]) sur le développement du système éducatif au Burkina Faso
  15. Monitoring & Evaluation of Child Health Days in Madagascar
  16. Mid-term Evaluation of project of Basic Education in Eastern DRC (BEED)
  17. Recovery Action and Rehabilitation Project (RARP) Evaluation
  18. Evaluation of the National Plan for the Eradication of Child Labour 2000-2010
  19. Évaluation des Campagnes de supplémentation en vitamine A et de déparasitage (2002-2006) et des Semaines de la santé de la mère et de l'enfant (2006-2011) à Madagascar
  20. 2010 Ethiopia: Mid-Term Evaluation of EU/UNICEF Supported WASH Programme
  21. Assistance aux personnes expulsées de la Tanzanie et appui à la réintégration des personnes rapatriées, expulsées et déplacées (2006-2009)
  22. Evaluation, consolidation and strengthening of the “I'm a Person, Too” programme for optimum psychosocial development of children under six in the Department of Huila, Colombia - Evaluación del PROGRAMA “TAMBIÉN SOY PERSONA”
  23. Evaluation of the YCSD programme
  24. Evaluation of community-led total sanitation (CLTS)
  25. Evaluation of the community- based rehabilitation project for disabled children in 4 municipalities of Oaxaca
  26. Impact du changement de normes sociales sur les comportements en milieu rural au Sénégal
  27. 2011 Ghana: Evaluation of UNICEF's Early Childhood Development Programme with Focus on Government of Netherlands Funding (2008-2010)
  28. 2009 Georgia: UNICEF's Response to Georgia Crisis: Real Time Evaluation
  29. 2010 Kenya: Cash Transfer Programme for Orphans and Vulnerable Children (CT-OVC), Kenya: Operational and Impact Evaluation, 2007-2009
  30. 2009 Cambodia: Evaluation of Community-Led Total Sanitation
  31. Community Radio Listening Groups Project
  32. Evaluation of the EthioInfo Utilization in Ethiopia
  33. Evaluation of PHAST tool for the promotion hygiene Sanitation in the GOK/UNICEF Programme of cooperation
  34. 2010 Ghana: Review of Second Performance Monitoring of the IWASH Project
  35. Evaluation of Integrated Management of Childhood Illnesses Initiative in the Republic of Moldova Years 2000-2010
  36. Evaluation of Adolescent and Youth Participation in UNICEF Cambodia
  37. Evaluation of Child and Youth Participation Initiatives in UNICEF Mozambique
  38. Evaluation of the UNICEF/UNFPA Joint Programme “Support to Ghana's National HIV AND AIDS Response: Scaling up Best Practices on Prevention, Care and Support Interventions for Young People”
  39. Emergency Water Supply to un-served/underserved/ Vulnerable Areas in Baghdad and the IDPs
  40. Evaluation of UNICEF Nepal Mine Action Activities: Victim-Activated Explosion Injury Surveillance and Mine Risk Education
  41. 2009 Uganda: Final Review of UNICEF-supported Programmes for Children Affected by Conflict in Kitgum, Northern Uganda
  42. Supporting Sustainable water management and governance for the poor in drought and flood prone areas in Kenya
  43. 2010 WCARO Regional: Roll Out Evaluation of Community Led Total Sanitation in West & Central
  44. Evaluation of Gender Sensitisation and People Friendly Police Initiative in Karnataka
  45. 2010 Iraq: Evaluation of Water Quality Control and Surveillance in Iraq
  46. ZIMWASH Project End-Term Evaluation Report: ACP EU Water Facility Project - 2006-2011 - Addressing water and sanitation needs of the rural poor in the context of HIV and AIDS in Zimbabwe
  47. 2010 Sudan: Go To School Evaluation
  48. Evaluation of UNICEF Bangladesh Education and Child Protection Programmes
  49. Evaluation of Social Work Coaching
  50. Evaluation of Sustained Outreach Services (SOS) for immunization/ Vitamin A (Indonesia)
  51. 2010 Zimbabwe: Evaluation of Programme of Support for National Action Plan for Orphans and Vulnerable Children Impact/Outcome Assessment
  52. 2010 Myanmar: Evaluation of UNICEF Education Programme - Improving Access to Quality Basic Education in Myanmar (2006-2010)
  53. Évaluation de la stratégie de mentorat « Fille pour fille », Madagascar, 2010
  54. Summary Report and Evaluation: Child Injury Prevention Project (2005-2010)
  55. Evaluation of Netherlands-UNICEF Water Initiative (NUWI)
  56. Real-Time Evaluation of UNICEF's Response to the Sa'ada Conflict in Northern Yemen
  57. 2011 Tanzania: Evaluation of UNICEF's Early Childhood Development Programme with Focus on Government of Netherlands Funding (2008-2010)
  58. Formative Evaluation of the United Nations Girls Education Initiative (UNGEI)
  59. 2011 Mozambique: Impact evaluation of drinking water supply and sanitation interventions in rural Mozambique: More than Water
  60. Assessing of WASH package interventions in 5 counties of Liberia
  61. 2010 Niger: Evaluation of Cash Transfer for Protection of Blanket Feeding: UNICEF Emergency Project Niger
  62. 2010 Philippines: UNICEF Philippines Country Program Evaluation

Annexe 3 : Méthodologie

La présente annexe explique de façon plus détaillée les méthodes de définition de la population et la méthodologie d'échantillonnage qui ont été utilisées pour l'examen de l'efficacité de l'aide au développement et de l'aide humanitaire de l'UNICEF. Elle établit également une comparaison entre l'échantillon et la population d'évaluations et entre le financement de l'UNICEF et le financement mondial pour la période s'échelonnant entre 2009 et 2011.

Population d'évaluations de l'UNICEF

Les évaluations de l'UNICEF ont été choisies à partir de deux sources :

La population comprend des évaluations effectuées ou commandées par le Bureau de l'évaluation central, ainsi que des évaluations effectuées de façon décentralisée par les bureaux de pays ou les bureaux régionaux de l'UNICEF.

Ces sources ont permis de constituer une population de 341 évaluations. Il a été décidé, en consultation avec le Bureau de l'évaluation de l'UNICEF, que l'examen devrait porter sur les évaluations effectuées depuis 2008. L'UNICEF a adopté une nouvelle politique sur l'évaluation en 2008 et les évaluations effectuées après cette date tiendraient probablement compte de la nouvelle politique. Par conséquent, le champ de l'examen n'inclurait que des évaluations effectuées en 2009, 2010 et 2011Note de bas de page 108. Il a également été convenu que l'examen ne devrait pas comprendre les évaluations que le système GEROS a cotées comme étant de mauvaise qualité et ayant un « faible niveau de confiance ». Enfin, les évaluations qui portaient sur la programmation mondiale ont été exclues de la population d'évaluations à partir de laquelle établir l'échantillon pour l'examen qualitatif. Ces évaluations mondiales n'ont pas été comprises dans l'échantillon, mais ont plutôt fait l'objet d'un examen qualitatif par les membres séniors de l'équipe. En outre, certaines évaluations dans la population étaient des doubles, ou n'étaient pas considérées comme de véritables évaluations ou ne portaient pas sur la programmation de l'UNICEF et ont donc été exclues de la population. Le résultat est une population de 197 évaluations à partir de laquelle l'échantillon a été établi (tableau 5).

Tableau 5: Développement de la population d'évaluations de l'UNICEF

Échantillon d'évaluations

Un échantillon de 70 évaluations a été choisi parmi la population, afin qu'après l'examen de la qualité, il reste 60 évaluations pour l'examen. Initialement, l'échantillon était aléatoire, stratifié par thème du plan stratégique à moyen terme. Par la suite, l'échantillon a été rajusté manuellement pour assurer une couverture suffisante de deux autres dimensions : la région et le type de pays (pays à faible revenu ou pays à revenu intermédiaire). L'échantillon qui a suivi n'était plus aléatoire, mais plutôt raisonné et indicatif de la programmation de l'UNICEF selon un certain nombre de dimensions : année, bureau qui a commandé l'évaluation, région, type de pays, pays et domaines prioritaires du plan stratégique à moyen terme.

Examen de la qualité

La première tâche de chaque membre de l'équipe était d'examiner la qualité de l'évaluation en utilisant une grille d'examen normalisée (tableau 6). La grille tient compte des critères notés et définit comment le nombre maximum de points est attribué à chaque critère.

Le but de l'examen était double :

Tableau 6 : Grille d'examen de la qualité
NoPoints par critère cotéNombre maximal de pointsNote
A

But de l'évaluation

  • la raison de l'évaluation (1)
  • l'élément déclencheur de l'évaluation (y compris le moment choisi dans le cycle du projet ou du programme) (1)
  • les fins auxquelles l'évaluation doit être utilisée (1)
3 
B

Objectifs de l'évaluation

  • les objectifs de l'évaluation sont clairement énoncés (1)
  • les objectifs découlent logiquement du but (1)
2 
C

Organisation de l'évaluation

  • l'évaluation est organisée selon une structure logique (1)
  • l'évaluation est bien rédigée (1)
  • on fait une distinction claire entre les données probantes, les constatations, les conclusions et les recommandations (1)
3 
DLe sujet évalué est clairement décrit

Dans l'évaluation, on décrit :

  • l'activité ou le programme visé par l'évaluation (1)
  • les réalisations escomptées du programme (dans le cas de l'aide humanitaire : la détermination des besoins de la population cible et le rôle distinct que jouera l'organisation pour répondre à ces besoins) (1)
  • la façon dont le problème de développement sera abordée par le programme (1)
  • les modalités de mise en œuvre (1)
4 
EChamp de l'évaluation

Dans l'évaluation, on définit les limites de l'évaluation en ce qui concerne :

  • la période couverte (1)
  • la phase de mise en œuvre à l'étude (1)
  • la région géographique (1)
  • les aspects relatifs à l'engagement des parties prenantes concernées (1)
4 
FCritères d'évaluation
Voici les critères d'évaluation :
  • l'atteinte des objectifs de développement et des résultats escomptés (y compris les impacts) (1)
  • les thèmes transversaux : développement inclusif qui tient compte des sexo-spécificités et de la durabilité de l'environnement (1)
  • la durabilité des bienfaits et des résultats positifs atteints (1)
  • la pertinence des activités de l'organisation multilatérale ainsi que des projets et des programmes soutenus (1)
  • l'efficience des activités de l'organisation multilatérale à l'appui des projets et des programmes (1)
5 
GSources de données probantes multiples
  • un (1) point pour chacune des sources de données prévues (études de cas, sondages, visites sur les lieux et entrevues, etc.), pour un maximum de quatre points (4)
4 
H

Conception de l'évaluation

Éléments d'une bonne conception :

  • une théorie explicite sur la façon dont les objectifs et les résultats devaient être atteints (1)
  • une indication du niveau de résultats atteints (extrant, effet, impact) (1)
  • des lignes de base (quantitatives ou qualitatives) sur les conditions qui existaient avant la mise en œuvre du programme (1)
  • une comparaison des conditions avant et après la mise en œuvre du programme (1)
  • une comparaison qualitative ou quantitative des conditions chez les participants au programme et chez un groupe témoin (ne s'applique pas à l'évaluation de l'aide humanitaire, attribuer 1 point) (1)
5 
ILes constatations et les conclusions de l'évaluation sont pertinentes et fondées sur des données probantes

Le rapport d'évaluation contient :

  • des constatations qui correspondent aux critères d'évaluation (1)
  • des constatations qui sont soutenues par la méthodologie choisie (1)
  • un lien logique clair entre les données probantes et la constatation (1)
  • les conclusions qui sont liées aux constatations (1)
4 
JLimites relatives à l'évaluation
  • l'énoncé des limites de la méthodologie (1)
  • les impacts des limites sur l'évaluation (1)les solutions pour remédier aux limites (1)
3 
KRecommandations tirées des évaluations
  • l'évaluation comporte des recommandations qui découlent des constatations et des conclusions (1)
  • les recommandations s'adressent à une organisation ou plus (1)
  • les recommandations visent à améliorer l'efficacité de l'aide au développement (1)
3 
 Total (minimum requis de 25 points) 40 
 Total pour les critères G, H et I (minimum requis de 9 points)13 

Toute évaluation qui ne satisfaisait pas à une de ces conditions était éliminée de l'échantillon. L'échantillon initial d'évaluations comprenait 70 évaluations. Sur ce nombre, quatre ont été éliminées pour les raisons suivantes :

Sur les 66 évaluations qui restaient, toutes ont obtenu suffisamment de points dans l'évaluation générale de la qualité, mais quatre n'ont pas obtenu un nombre suffisant de points dans les trois critères spécifiques qui mesuraient l'efficacité et ont donc été éliminées de l'échantillon (tableau 7).

Tableau 7 : Résultats des notes de l'examen de la qualité
Notes globales pour la qualité des évaluationsPrincipaux critères liés à l'efficacité de l'aide au développement
Maximum de points = 40
(minimum requis = 25)
Nombre d'évaluations% d'évaluationsMaximum de points = 13
(minimum requis = 9)
Nombre d'évaluations% d'évaluations
36 - 401522,7130 
31 - 353654,51269.1
26 - 301522,7112436.4
21 - 25102537,9
16 - 209710,.6
11 - 15823,0
6 - 10711,5
0 - 56 0,0
511,5
Total66100,0Total66100,0

Comparaison entre la population et l'échantillon d'évaluations

La présente section fournit un profil de la population et de l'échantillon d'évaluations et commente la mesure dans laquelle l'échantillon est indicatif de la population d'évaluations et de la programmation de l'UNICEF pour la période se situant entre 2009 et 2011.

Années d'évaluation et de programmation

L'échantillon s'échelonne sur trois ans : 2009, 2010 et 2011 (tableau 8). La répartition par année correspond à celle de la population d'évaluations.

Tableau 8 : Profil de la population et de l'échantillon d'évaluations, selon l'année
AnnéePopulationÉchantillon
Nombre%Nombre%
20097538%2235%
20106131%2337%
20116131%1727%
Total197100%62100%

Toutefois, la programmation visée par ces évaluations s'est étendue de 2000 à 2010. Un peu plus du tiers des évaluations ont traité de programmes d'une durée de trois ans et un autre 40 % ont traité de programmes de quatre à cinq ans (tableau 9)Note de bas de page 110. Toutefois, quelques-unes (16 %) ont traité de programmes qui ont duré entre six et onze ans.

Tableau 9 : Profil de l'échantillon d'évaluations, selon le nombre d'années visées
Nombre d'années visées par les évaluationsNombre d'évaluations%
1 - 3 ans2337.1%
4 - 5 ans2540.3%
6 - 8 ans69.7%
9 - 11 ans58.1%
Non précisé34.8%
 Total62100.0%

Cela représente une limite des méta-synthèses d'évaluations. Les évaluations sont, par définition, rétrospectives et une méta-synthèse est encore plus rétrospective, puisqu'elle est fondée sur un ensemble d'évaluations effectuées beaucoup plus tôt. Les politiques, les stratégies et les méthodes de programmation de l'UNICEF ont évolué au cours de ces années, mais ces changements n'ont pas été intégrés dans toutes les évaluations. C'est pourquoi les constatations peuvent être quelque peu dépassées. Dans toute la mesure du possible, l'examen tient compte de cette situation en complétant les évaluations par des observations tirées d'entrevues récentes avec le personnel de l'UNICEF et un examen des documents de l'UNICEF.

Bureau qui a commandé l'évaluation

Un cinquième des évaluations comprises dans l'échantillon ont été commandées par le Bureau de l'évaluation central (tableau 10). L'équipe d'examen n'a pu déterminer le bureau qui a commandé l'évaluation dans le tiers des évaluations (information non disponible). Près de la moitié des évaluations (46 %) ont été commandées par des bureaux de pays ou des bureaux régionaux de l'UNICEF.

Tableau 10 : Profil de l'échantillon d'évaluations, selon le bureau qui a commandé l'évaluation
Bureau qui a commandé l'évaluationNombre%
Bureau de l'évaluation central1219,4%
Bureau de pays2743,5%
Bureau régional23,2%
Non disponible2133,9%
Total62100,0%

Régions et types de pays

L'échantillon a englobé l'ensemble des régions et des types de pays dans lesquels l'UNICEF met en œuvre une programmation (tableaux 11 et 12).

Tableau 11 : Profil de la population et de l'échantillon d'évaluations, selon la région
RégionPopulationÉchantillon
Nombre%Nombre%
Moyen-Orient et Afrique du Nord189711
Afrique centrale et de l'Ouest24121118
Afrique australe et de l'Est44221626
Amérique latine et Caraïbes2211711
Europe centrale et orientale (ECO)/Communauté des États indépendants (CEI)281423
Asie du Sud189610
Asie de l'Est et Pacifique2915915
Régions multiples14746
Total 19710062100

*Nota : La classification régionale est fondée sur l'information fournie dans le rapport La Situation des enfants dans le monde 2012 : les enfants dans un monde urbain, UNICEF, 2012, p. 124

Tableau 12 : Profil de la population et de l'échantillon d'évaluations, selon la classification des paysNote de bas de page 111
Classification des paysPopulationÉchantillon
Nombre%Nombre%
Pays les moins avancés76393455
Pays à revenu intermédiaire90462642
Programme régional ou multinational12623
Non précisé1910
Total19710062100

L'échantillon comprend un nombre légèrement plus élevé d'évaluations en provenance d'Afrique centrale et de l'Ouest et un nombre légèrement moins élevé d'évaluations en provenance d'Europe centrale et orientale (ECO) et de la Communauté des États indépendants (CEI) par rapport à ce que la population d'évaluations aurait laissé supposer. Par conséquent, l'échantillon comprend un nombre légèrement plus élevé d'évaluations en provenance des pays les moins avancés par rapport à ce que la population d'évaluations aurait laissé supposer.

Pays

Ce suréchantillonnage des pays les moins avancés d'Afrique centrale et de l'Ouest s'est produit parce que l'examen devait suréchantillonner les pays qui reçoivent le plus de financement de la part de l'UNICEF. Le tableau 13 illustre les pays qui étaient les principaux bénéficiaires de financement pour la programmation de développement entre 2007 et 2011. Dix-neuf évaluations (7 % des évaluations de la population) et neuf évaluations de l'échantillon (18 %) provenaient des principaux pays bénéficiaires de financement pendant la période de cinq ans s'échelonnant entre 2007 et 2011. Cela laisse entendre que l'UNICEF n'obtient pas une bonne couverture des évaluations dans les pays qui reçoivent le plus de financement en matière de développement. L'équipe a surreprésenté les principaux pays bénéficiaires de financement pour accroître la couverture des pays qui ont reçu le plus de financement en matière de développement de la part de l'UNICEF.

Tableau 13 : Profil de la population et de l'échantillon d'évaluations dans le domaine de l'aide au développement, selon le financement et le pays, 2007-2011Note de bas de page 112
PaysNombre d'années pendant lesquelles le pays a fait partie des pays recevant le plus de financement pour l'aide au développement*
(maximum de 5 ans)
Évaluations retenues
(2009 – 2011)
Population
(182 évaluations)
Échantillon
(49 évaluations)
Inde531
Nigéria510
Éthiopie533
Afghanistan511
Pakistan500
Bangladesh521
Mozambique531
Malawi500
Soudan du Sud532
Somalie530
Total  199
En pourcentage du total des évaluations de la population ou de l'échantillon6,6%18,4%

* Ressources ordinaires ou autres ressources – courantes

On observe une tendance semblable en ce qui concerne l'action humanitaire. Le tableau 14 illustre les pays qui étaient parmi les principaux pays bénéficiaires de financement pour l'action humanitaire entre 2007 et 2011. Sept évaluations de la population (47 %) et trois évaluations de l'échantillon (23 %) provenaient de pays qui avaient obtenu le plus de fonds pour l'aide humanitaire entre 2007 et 2011. La couverture des principaux pays bénéficiaires de financement est meilleure pour l'action humanitaire que pour la programmation de développement, parce que la population d'évaluations a intégré les évaluations du Comité directeur inter-organisations, qui ne portent pas précisément sur la programmation de l'UNICEF. Toutefois, cela laisse entendre qu'à l'instar des évaluations de l'aide au développement, l'UNICEF n'obtient pas une bonne couverture de l'évaluation de sa programmation dans les pays qui reçoivent le plus de financement humanitaire. L'équipe a suréchantillonné les principaux pays bénéficiaires afin d'accroître la couverture des pays qui ont reçu le plus de financement humanitaire de l'UNICEF.

Tableau 14 : Profil de la population et de l'échantillon d'évaluations dans le domaine de l'aide humanitaire, selon le financement et le pays, 2007-2011 Note de bas de page 113
PaysNombre d'années pendant lesquelles le pays a fait partie des pays recevant le plus de financement pour l'aide humanitaire*
(maximum de 5 ans)
Évaluations retenues
(2009 – 2011)
Population
(15 évaluations)
Échantillon
(13 évaluations)
Somalie000
Pakistan**220
Soudan du Nord000
Éthiopie000
Zimbabwe000
Soudan du Sud100
Sri Lanka221
Indonésie532
Total73
En pourcentage du total des évaluations de la population ou de l'échantillon46,7%23,1%

* Financement d'autres ressources – aide d'urgence
** Les évaluations en provenance du Pakistan n'ont pas été retenues dans l'échantillon parce qu'elles ne traitaient pas de la programmation de l'UNICEF.

Domaines prioritaires du plan stratégique à moyen terme

Les évaluations dans l'échantillon ont englobé l'ensemble des secteurs prioritaires de la programmation de l'UNICEF, dont l'ensemble des thèmes du plan stratégique à moyen terme et l'action humanitaire (voir le tableau 15). Toutefois, les types de programmation de l'UNICEF n'ont pas tous été étudiés uniformément dans les évaluations. Seules quinze évaluations de la population (8 %) et treize (19 %) de l'échantillon ont porté sur l'action humanitaire alors que la programmation dans ce domaine représentait un peu plus du quart des dépenses de l'UNICEF entre 2008 et 2011. Il y a proportionnellement moins de couverture de l'action humanitaire dans les évaluations de l'UNICEF que de la programmation dans le domaine du développement. Il importe de mentionner que cinq des évaluations de l'action humanitaire retenues dans l'échantillon, bien qu'elles ne concernent pas la programmation dans le même pays, ont toutes porté sur la même crise humanitaire, soit le tsunami de 2004 dans l'océan Indien. Parmi les pays les plus durement touchés par la catastrophe qui ont reçu des fonds à la suite du tsunami, un seul pays figurait sur la liste de ceux qui ont reçu le plus d'aide humanitaire en 2009-2011. Cela signifie que bien que les évaluations aient été publiées pendant les années comprises dans l'échantillon, le financement avait été accordé quelques années plus tôt.

Tableau 15 : Profil de la population et de l'échantillon d'évaluations, selon le domaine prioritaire du plan stratégique à moyen terme, et l'action humanitaire Note de bas de page 114
Domaines prioritaires du plan stratégique à moyen terme/action humanitaire% de dépenses (2009 – 2011)*PopulationÉchantillon
Nombre%Nombre%
Développement (ressources ordinaires et autres ressources – programmation courante)     
1. Survie et développement du jeune enfant33,4043222235
2. Éducation de base et égalité entre les sexes16,4065331118
3. VIH/sida et enfants5,2011635
4. Protection des enfants contre la violence, l'exploitation et les abus7,403518610
5. Politique de plaidoyer et partenariats9,80179711
Total partiel73,40    
Action humanitaire (autres ressources - urgences)26,601581219
Total 100,00 94  
Autres (programmes-pays, autres, non précisé) 11612
Total, évaluations 19710062100

Mis à part le fait que les évaluations n'englobent pas les pays qui reçoivent les plus grandes quantités de fonds, ou l'éventail complet de l'action humanitaire, les évaluations retenues dans l'échantillon sont, à tous autres égards, indicatives de la programmation mondiale de l'UNICEF.

Annexe 4 : Guide à l'intention de l'équipe d'examen pour la classification des constatations des évaluations

Critères d'évaluation communs pour les évaluations de l'aide humanitaire et de l'aide au développement
Critère(1) Très insatisfaisant(2) Insatisfaisant(3) Satisfaisant(4) Très satisfaisant
1. Pertinence
1.1 Les programmes et les projets appuyés par l'organisation multilatérale répondent aux besoins et aux priorités des membres du groupe cible.Selon l'évaluation, des éléments importants des activités de programmes et projets et des extrants ne répondaient pas aux besoins ni aux priorités du groupe cible.Selon l'évaluation, il n'y a eu aucune analyse systématique des besoins du groupe cible et des priorités lors de l'étape de la conception de la programmation de développement ou de secours et de réhabilitation, ou bien il est indiqué dans l'évaluation qu'il y a un manque de concordance évident entre les activités des programmes et des projets, les extrants et les besoins et priorités du groupe cible.Selon l'évaluation, l'activité, le programme ou le projet soutenu par l'organisation multilatérale est conçu de manière à tenir compte des besoins du groupe cible, cernés au moyen d'un processus d'analyse de la situation ou des problèmes (dont l'évaluation des besoins pour les opérations de secours), et les activités qui en découlent sont conçues de manière à répondre aux besoins du groupe cible.L'évaluation fait état de l'utilisation de méthodes dans le programme et le projet d'aide humanitaire et au développement (dont l'évaluation des besoins pour les opérations de secours) pour cerner les besoins et les priorités du groupe cible (notamment les consultations auprès des membres du groupe cible) et constate que le projet et le programme tiennent compte de ces besoins et sont conçus de manière à répondre à ces besoins et priorités (qu'ils atteignent leur but ou non).
1.2 Les programmes et les projets d'aide humanitaire et au développement appuyés par l'organisation multilatérale s'alignent sur les objectifs nationaux en matière d'aide humanitaire et au développement.Selon l'évaluation, des éléments significatifs des activités de programmes et de projets d'aide humanitaire et au développement soutenues par l'organisation multilatérale vont à l'encontre des priorités nationales en matière d'aide humanitaire et au développement, ce qui entraîne une diminution de l'efficacité.Selon l'évaluation, une part significative (le quart ou plus) des programmes et des projets d'aide humanitaire et au développement soutenus par l'organisation multilatérale faisant l'objet de l'évaluation ne concordent pas avec les priorités et les plans nationaux, mais il n'existe pas de preuve qu'ils vont à l'encontre de ces priorités.Selon l'évaluation, la plupart des programmes et des projets d'aide humanitaire et au développement soutenus par l'organisation multilatérale s'alignent sur les priorités et les plans nationaux, comme cela a été exprimé dans les priorités et plans nationaux relatifs à l'éradication de la pauvreté et à certains secteurs et priorités. Lorsqu'il est indiqué dans l'évaluation que les programmes et les projets soutenus par l'organisation multilatérale ne soutiennent pas directement les priorités et les plans nationaux, ces programmes et projets ne vont toutefois pas à leur encontre.Selon l'évaluation, la totalité des programmes et des projets d'aide humanitaire et au développement soutenus par l'organisation multilatérale faisant l'objet de l'évaluation concordent avec les objectifs nationaux en matière d'aide humanitaire et aux objectifs de développement décrits dans les priorités et les plans nationaux et sectoriels, en particulier en ce qui a trait à la stratégie nationale d'éradication de la pauvreté et aux priorités stratégiques sectorielles.
1.3 L'organisation multilatérale a établi un partenariat efficace avec les gouvernements, les organismes de développement et d'aide humanitaire bilatéraux et multilatéraux et les ONG, pour la planification, la coordination et la mise en œuvre du financement destiné au développement ou à la préparation aux catastrophes, aux secours humanitaires et aux efforts de réhabilitation.Selon l'évaluation, l'organisation multilatérale affiche une divergence significative entre ses priorités et celles de ses partenaires (gouvernement, ONG ou donateur) et elle ne dispose pas d'une stratégie ou d'un plan destiné à remédier à cette divergence et qui favoriserait le renforcement du partenariat avec le temps.Selon l'évaluation, l'organisation multilatérale a éprouvé des difficultés importantes à établir un partenariat efficace avec ses partenaires et il existe une divergence significative entre les priorités de l'organisation multilatérale et celles de ses partenaires.Selon l'évaluation, l'organisation multilatérale a amélioré avec le temps l'efficacité de sa relation de partenariat avec ses partenaires au cours de la période d'évaluation et son partenariat était efficace au moment de l'évaluation ou affichait une amélioration manifeste.Selon l'évaluation, l'organisation multilatérale a systématiquement atteint un degré élevé de partenariat au cours de la période d'évaluation.
2. Atteinte des objectifs en matière d'aide humanitaire et au développement et des résultats escomptés
2.1 Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale atteignent les objectifs établis en matière d'aide humanitaire et au développement et les résultats escomptés.Moins de la moitié des objectifs établis en matière d'extrants et de résultats ont été atteints, y compris un ou plusieurs objectifs très importants en matière d'extrants ou de résultats.La moitié ou moins de la moitié des objectifs établis en matière d'extrants et de résultats sont atteints.Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale ont atteint au moins une majorité des objectifs établis en matière d'extrants et de résultats (plus de 50 % s'ils étaient établis), ou les objectifs établis les plus importants en matière d'extrants et de résultats ont été atteints.Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale ont atteint la totalité ou la majorité des objectifs humanitaires ou de développement en matière d'extrants et de résultats.
2.2 Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale procurent des bienfaits aux membres du groupe cible.En raison de problèmes dans la conception ou la mise en œuvre d'activités financées par l'organisation multilatérale, il n'y a pas eu de bienfaits positifs pour les membres du groupe cible ou il est peu probable qu'il y en aura.Les projets et les programmes financés par l'organisation multilatérale entraînent peu ou pas de changements positifs pour les membres du groupe cible. Entre autres bienfaits possibles, mentionnons le fait d'éviter ou d'atténuer les effets néfastes d'une situation d'urgence soudaine ou prolongée.Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale ont entraîné des changements positifs pour les membres du groupe cible (pour les individus, les ménages ou les collectivités). Entre autres bienfaits possibles, mentionnons le fait d'éviter ou d'atténuer les effets néfastes d'une situation d'urgence soudaine ou prolongée.Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale ont entraîné des changements positifs généralisés et importants pour les membres du groupe cible, changements mesurés au moyen de méthodes quantitatives ou qualitatives (qui peuvent englober une comparaison des retombées pour les non-participants aux programmes). Entre autres bienfaits possibles, mentionnons le fait d'éviter ou d'atténuer les effets néfastes d'une situation d'urgence soudaine ou prolongée.
2.3 Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale améliorent la situation d'un nombre considérable de bénéficiaires et, s'il y a lieu, contribuent aux objectifs nationaux en matière de développement.Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale n'ont pas entraîné de changements positifs dans la vie des bénéficiaires, selon les mesures quantitatives ou qualitatives.Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale ont entraîné des changements positifs dans la vie d'un petit nombre de bénéficiaires seulement (par rapport aux cibles des programmes ou des projets et aux objectifs locaux ou nationaux, s'ils étaient établis).Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale ont entraîné des changements positifs dans la vie d'un grand nombre de bénéficiaires, changements mesurés quantitativement ou qualitativement. Ces changements peuvent découler d'activités de développement ou de secours, ou d'activités prolongées de secours et de réhabilitation, et peuvent comprendre le fait d'éviter les effets néfastes de situations d'urgence.Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale ont entraîné des changements positifs dans la vie d'un grand nombre de bénéficiaires. En outre, ils ont contribué à l'atteinte d'objectifs de développement nationaux précis ou à l'atteinte des objectifs d'aide humanitaire convenus avec le gouvernement national ou les organismes de développement ou de secours nationaux et internationaux.
2.4 Les activités de l'organisation multilatérale ont contribué à des changements importants dans les politiques et les programmes nationaux en matière de développement (y compris en ce qui touche la prévention des catastrophes, les interventions en cas d'urgence et la réhabilitation) (répercussions sur les politiques) ou à des réformes du système nécessaires.Les politiques et les programmes nationaux dans un secteur ou un domaine de développement donné (y compris la prévention des catastrophes, les interventions en cas d'urgence et la réhabilitation) étaient déficients et nécessitaient un renforcement, mais les activités soutenues par l'organisation multilatérale n'ont pas traité de ces lacunes.Les activités de l'organisation multilatérale n'ont pas contribué de façon significative à l'élaboration de politiques ou de programmes nationaux dans un secteur de développement donné, p. ex. la prévention des catastrophes, les interventions en cas d'urgence ou la réhabilitation. (Les changements d'orientation dans les situations humanitaires peuvent comprendre le fait d'accorder l'accès aux populations touchées.)Les activités de l'organisation multilatérale ont grandement contribué à réorienter ou à maintenir des politiques et des programmes nationaux efficaces dans un secteur de développement donné, p. ex. la prévention des catastrophes, les interventions en cas d'urgence ou la réhabilitation.Les activités de l'organisation multilatérale ont grandement contribué à réorienter ou à maintenir des politiques et des programmes nationaux efficaces dans un secteur de développement donné, p. ex. la prévention des catastrophes, les interventions en cas d'urgence ou la réhabilitation. De plus, les modalités de mise en œuvre des politiques et des programmes ont entraîné une amélioration des retombées positives pour les membres du groupe cible.
3. Thèmes transversaux – Aide humanitaire et au développement inclusive et durable
3.1 La mesure dans laquelle les activités soutenues par l'organisation multilatérale tiennent compte efficacement du thème transversal de l'égalité entre les sexes.Il est peu probable que les activités soutenues par l'organisation multilatérale contribuent à l'égalité entre les sexes ou elles peuvent en fait provoquer une augmentation des inégalités entre les hommes et les femmes.Les activités soutenues par l'organisation multilatérale ne possèdent pas d'objectifs relatifs à l'égalité entre les sexes ou bien atteignent moins de la moitié de leurs objectifs établis en matière d'égalité entre les sexes. (Nota : dans le cas d'une activité ou d'un programme visiblement axé sur l'égalité entre les sexes, comme les programmes consacrés à la santé maternelle, l'atteinte de plus de la moitié des objectifs prévus justifie une note « satisfaisante »).Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale atteignent la majorité (plus de 50 %) de leurs objectifs établis en matière d'égalité entre les sexes.Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale atteignent la totalité ou presque de leurs objectifs établis en matière d'égalité entre les sexes.
3.2 La mesure dans laquelle les changements sont durables en matière d'environnement.Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale ne prévoient pas d'activités ou de critères de conception de projet visant à promouvoir la durabilité de l'environnement. De plus, les changements découlant des programmes et des projets de l'organisation multilatérale ne sont pas durables sur le plan de l'environnement.Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale ne prévoient pas d'activités ou de critères de conception de projet visant à promouvoir la durabilité de l'environnement. Il n'existe toutefois aucune indication directe que les résultats des programmes ou des projets ne sont pas durables sur le plan de l'environnement. OU Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale ont prévu des activités ou des critères de conception de projet visant à promouvoir la durabilité de l'environnement, mais ceux-ci n'ont pas donné les résultats voulus.Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale prévoient certaines activités ou certains critères de conception de projet visant à promouvoir la durabilité de l'environnement. Ces activités sont mises en œuvre avec succès et les résultats sont durables sur le plan de l'environnement.Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale sont précisément conçus pour être durables sur le plan de l'environnement et prévoient de nombreuses activités ou de nombreux critères de conception de projet visant à promouvoir la durabilité de l'environnement. Ces activités sont mises en œuvre avec succès et les résultats sont durables sur le plan de l'environnement.
4. Durabilité
4.1 Les bienfaits découlant d'un projet ou d'un programme se maintiendront ou devraient se maintenir après la fin du projet ou du programme, ou des mesures efficaces sont prises pour lier les opérations de secours aux activités de réhabilitation, de reconstruction et ultérieurement aux résultats de développement à plus long terme.Il est très peu probable que les bienfaits prévus du programme ou du projet se maintiendront après la fin du projet pour le groupe cible. Dans le cas des opérations de secours humanitaires, l'évaluation ne constate aucune mesure stratégique ou opérationnelle pour lier les opérations de secours aux activités de réhabilitation, de reconstruction et ultérieurement aux résultats de développement.Il est peu probable que les bienfaits prévus du programme ou du projet se maintiendront après la fin du projet pour le groupe cible. Dans le cas des opérations de secours humanitaires, les efforts faits pour lier les opérations de secours aux activités de relèvement, de reconstruction et ultérieurement aux résultats de développement sont inadéquats. (Nota : Dans certains cas, il peut être impossible de faire un tel lien en raison du contexte de la situation d'urgence. S'il existe un énoncé à cet égard dans l'évaluation, une note « satisfaisante » peut être attribuée.Il est probable que les bienfaits du programme ou du projet se maintiendront après la fin du projet pour le groupe cible. Dans le cas des opérations de secours humanitaires, les mesures stratégiques et opérationnelles prises pour lier les opérations de secours aux activités de réhabilitation, de reconstruction et ultérieurement aux résultats de développement sont crédibles.La probabilité est très forte que les bienfaits prévus du programme ou du projet se maintiendront après la fin du projet pour le groupe cible. Dans le cas des opérations de secours humanitaires, les mesures stratégiques et opérationnelles prises pour lier les opérations de secours aux activités de réhabilitation, de reconstruction et ultérieurement aux résultats de développement sont crédibles. De plus, il est très probable qu'elles parviendront à assurer la poursuite des bienfaits pour les membres du groupe cible.
4.2 La mesure dans laquelle les projets et les programmes soutenus par l'organisation multilatérale sont décrits comme durables sur le plan de la capacité institutionnelle ou communautaire.La conception des programmes et des projets soutenus par l'organisation multilatérale n'a pas permis de répondre à la nécessité de renforcer les capacités institutionnelles ou communautaires selon les besoins. Dans le cas des opérations de secours humanitaires, la conception des programmes et des projets n'a pas réussi à tenir compte des besoins cernés pour le renforcement des capacités locales relatives à l'exécution des opérations de secours ou à la gestion de la transition vers les activités de réhabilitation ou de développement.Il se peut que les programmes et les projets soutenus par l'organisation multilatérale n'aient pas réussi à contribuer au renforcement des capacités institutionnelles ou communautaires, ou, le cas échéant, à renforcer les capacités locales relatives à l'exécution des opérations de secours ou à la gestion de la transition vers les activités de relèvement ou de développement.Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale ont contribué à renforcer les capacités des institutions ou des collectivités, mais avec un succès mitigé.Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale ont soit considérablement contribué à renforcer la capacité des institutions ou des collectivités ou bien les partenaires institutionnels et les collectivités possédaient déjà les capacités nécessaires pour maintenir les résultats du programme.
4.3 La mesure dans laquelle la programmation en développement de l'organisation multilatérale contribue au renforcement de l'environnement favorable au développement.Dans le cas des programmes de développement, l'environnement favorable comportait d'importantes lacunes (le cadre et les processus globaux pour la planification nationale du développement; les systèmes et les processus de consultation publique et de participation de la société civile à la planification du développement; les structures de gouvernance et la primauté du droit; les mécanismes nationaux et locaux de reddition de comptes à l'égard des dépenses publiques, de la prestation et de la qualité des services; les améliorations nécessaires aux structures de soutien comme les marchés de capitaux et de main-d'œuvre). De plus, les activités de l'organisation multilatérale et le soutien accordé aux programmes et aux projets n'ont pas permis de corriger les lacunes recensées, limitant ainsi les résultats du programme.Les activités de développement de l'organisation multilatérale ou les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale n'ont pas contribué de façon marquée aux changements dans l'environnement favorable au développement.Les activités de développement de l'organisation multilatérale ou les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale ont contribué de façon importante aux changements dans l'environnement favorable au développement, y compris à un ou à plus d'un élément suivant : le cadre et les processus globaux pour la planification nationale du développement; les systèmes et les processus de consultation publique et de participation de la société civile à la planification du développement; les structures de gouvernance et la primauté du droit; les mécanismes nationaux et locaux de reddition de comptes à l'égard des dépenses publiques, de la prestation et de la qualité des services; les améliorations nécessaires aux structures de soutien comme les marchés de capitaux et de main-d'œuvre.Les activités de développement de l'organisation multilatérale ou les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale ont contribué de façon remarquable aux changements dans l'environnement favorable au développement, y compris à un ou à plus d'un élément suivant : le cadre et les processus globaux pour la planification nationale du développement; les systèmes et les processus de consultation publique et de participation de la société civile à la planification du développement; les structures de gouvernance et la primauté du droit; les mécanismes nationaux et locaux de reddition de comptes à l'égard des dépenses publiques, de la prestation et de la qualité des services; les améliorations nécessaires aux structures de soutien comme les marchés de capitaux et de main-d'œuvre. De plus, ces améliorations à l'environnement favorable mènent à des améliorations aux résultats de développement.
5. Efficience
5.1 Les activités du programme sont efficaces par rapport aux coûts et aux ressources.Selon l'évaluation, des renseignements fiables laissent entendre que les programmes et les projets soutenus par l'organisation multilatérale (développement, prévention des catastrophes, opérations de secours et réhabilitation) ne sont pas efficaces par rapport aux coûts et aux ressources.Les programmes et les projets soutenus par l'organisation multilatérale faisant l'objet de l'évaluation (développement, prévention des catastrophes, opérations de secours et réhabilitation) ne présentent de renseignements fiables quant aux coûts des activités et des intrants. Il n'a donc pas été possible dans l'évaluation d'aborder le thème de l'efficacité en matière de coûts et de ressources. OULe niveau d'extrants obtenus (développement, prévention des catastrophes, opérations de secours et réhabilitation), par rapport aux coûts des activités et des intrants des programmes, est approprié, même si le processus de conception des programmes n'a pas tenu directement compte d'autres méthodes de prestation des programmes et de leurs coûts associés.Les programmes et les projets financés par l'organisation multilatérale (développement, prévention des catastrophes, opérations de secours et réhabilitation) sont conçus pour inclure des activités et des intrants qui produisent des extrants de la façon la plus efficace par rapport aux coûts et aux ressources disponibles à ce moment.
5.2 L'évaluation indique que la mise en œuvre et les objectifs sont réalisés dans les délais prévus (compte tenu du contexte, dans le cas des programmes d'aide humanitaire).Selon le rapport d'évaluation, moins de la moitié des objectifs établis à l'égard des extrants et des résultats des programmes et des projets financés par l'organisation multilatérale sont atteints dans les délais prévus et il n'existe pas de plan sérieux ou d'explication valable qui laisserait présager une amélioration importante dans l'atteinte des objectifs en temps voulu.Selon le rapport d'évaluation, moins de la moitié des objectifs établis à l'égard des extrants et des résultats des programmes et des projets financés par l'organisation multilatérale sont atteints dans les délais prévus, mais la conception du programme ou du projet a été modifiée pour tenir compte des problèmes survenus, ce qui devrait permettre d'atteindre les objectifs plus rapidement à l'avenir. Dans le cas des programmes d'aide humanitaire, il y avait une explication valable pour les retards.Selon le rapport d'évaluation, plus de la moitié des objectifs établis à l'égard des extrants et des résultats des programmes et des projets financés par l'organisation multilatérale sont atteints dans les délais prévus. Ce niveau est approprié, compte tenu du contexte dans lequel les programmes sont mis en œuvre, plus particulièrement les programmes d'aide humanitaire.Selon le rapport d'évaluation, presque tous les objectifs établis à l'égard des extrants et des résultats des programmes et des projets financés par l'organisation multilatérale sont atteints dans les délais prévus ou, dans le cas des programmes d'aide humanitaire, une explication valable des retards dans l'atteinte de certains extrants et résultats est fournie.
5.3 L'évaluation indique que les systèmes et les procédures de l'organisation multilatérale pour la mise en œuvre et le suivi des projets et des programmes sont efficients (notamment les systèmes employés pour l'embauche du personnel, la fourniture des intrants du projet, le versement des fonds, les dispositions logistiques, etc.).Il existe de graves lacunes dans les systèmes et les procédures de mise en œuvre des programmes ou des projets de l'organisation multilatérale, lacunes qui causent d'importants retards dans le démarrage des projets, leur mise en œuvre ou leur achèvement, ou une forte augmentation des coûts.Il existe certaines lacunes dans les systèmes et les procédures de mise en œuvre des programmes ou des projets de l'organisation multilatérale, mais rien n'indique qu'elles ont causé des retards dans l'atteinte des objectifs des programmes ou des projets.Les systèmes et les procédures de mise en œuvre des projets de l'organisation multilatérale sont raisonnablement efficients et n'ont pas causé de retards importants ou une forte augmentation des coûts.L'efficience des systèmes et des procédures de l'organisation multilatérale pour la mise en œuvre des projets constitue une force organisationnelle importante pour la mise en œuvre du programme visé par l'évaluation.  
6. Recours à l'évaluation et au suivi pour améliorer l'efficacité de l'aide humanitaire et de l'aide au développement
6.1 Les systèmes et les processus d'évaluation sont efficaces.Les méthodes d'évaluation utilisées pour les programmes et les projets de ce genre (développement, prévention des catastrophes, opérations de secours et réhabilitation) sont grandement insuffisantes.Rien n'indique que les programmes et les projets de ce genre (développement, prévention des catastrophes, opérations de secours humanitaires et réhabilitation) font l'objet d'évaluations systématiques et périodiques.Le programme évalué fait l'objet d'évaluations systématiques et périodiques, ou il existe des signes évidents de l'utilisation d'une telle pratique. Il n'y a aucune mention de politiques et de pratiques visant des programmes ou des projets semblables. Il peut s'agir de méthodes et d'approches d'évaluation spécialisées pour des programmes de prévention des catastrophes, de secours humanitaires et de réhabilitation.Le programme évalué (et d'autres programmes et projets semblables) fait l'objet d'évaluations systématiques périodiques, ou il existe des signes évidents de l'utilisation d'une telle pratique.
6.2 Les systèmes et les processus de suivi des résultats et d'établissement de rapports sont efficaces.Il n'existe pas de systèmes de suivi et d'établissement de rapports pour les programmes de développement et d'aide humanitaire. Entre autres, il n'existe pas de suivi adéquat des extrants pendant la mise en œuvre des programmes d'aide humanitaire.Bien qu'il existe des systèmes de suivi et d'établissement de rapports pour les programmes de développement et d'aide humanitaire, ils ne permettent pas la présentation périodique de rapports, ou les rapports ne conviennent pas du point de vue de la fréquence, de la portée ou de la fiabilité.Les systèmes de suivi et d'établissement de rapports pour la programmation de développement et d'aide humanitaire, selon le cas, sont bien établis et permettent la présentation de rapports périodiques.Les systèmes de suivi et d'établissement de rapports sur les résultats pour le programme sont bien établis et permettent la présentation de rapports périodiques. Selon l'évaluation, les rapports périodiques sont de qualité supérieure et il semble que les résultats soient utilisés pour gérer le programme.
6.3 Les systèmes de gestion axée sur les résultats sont efficaces.Il n'existe aucune preuve de l'existence d'un système de gestion axée sur les résultats pour le programme et aucun système n'est en cours d'élaboration.Bien qu'un système de gestion axée sur les résultats soit en place, ou en cours d'élaboration, il n'est pas fiable et n'établit pas de rapports périodiques sur le rendement du programme.Un système de gestion axée sur les résultats est en place et établit des rapports périodiques sur le rendement du programme.Un système de gestion axée sur les résultats est en place pour le programme et l'évaluation dispose de preuves indiquant que le système est utilisé pour apporter des modifications au programme en vue d'en améliorer l'efficacité.
6.4 L'organisation multilatérale se sert des évaluations pour accroître l'efficacité de l'aide humanitaire ou de l'aide au développement.Le rapport d'évaluation ne contient pas de réponse de la direction et aucune réponse n'est jointe ou rattachée au document. Il n'existe aucune indication par rapport à la façon dont les résultats de l'évaluation seront utilisés. Il n'existe aucune indication à savoir si des évaluations semblables ont été utilisées pour améliorer l'efficacité du programme par le passé.Le rapport d'évaluation comporte une réponse de la direction (ou bien une réponse est jointe ou rattachée au document) mais on n'y indique pas quelles recommandations ont été acceptées.
OU
Il existe une indication imprécise concernant le fait que des évaluations semblables ont été utilisées pour améliorer l'efficacité du programme par le passé.
Le rapport d'évaluation comporte une réponse de la direction (ou bien une réponse est jointe ou rattachée au document) qui indique quelles recommandations ont été acceptées.
OU
Il existe une indication précise établissant que des évaluations semblables ont été utilisées par le passé pour apporter des améliorations clairement établies à l'efficacité du programme.
Le rapport d'évaluation comporte une réponse de la direction (ou bien une réponse est jointe ou rattachée au document) qui décrit une réponse convenable pour chaque recommandation principale et il est très probable que leur application occasionnera les changements organisationnels et de programmation nécessaires pour atteindre les objectifs.

Annexe 5 : Évaluations globales et documents de l'UNICEF

Évaluations mondiales de l'UNICEF

Autres documents

Documents de stratégie et d'orientation de l'UNICEF

Rapports de l'UNICEF

Documents de suivi et d'évaluation de l'UNICEF

Autres documents de l'UNICEF

Documents du système mondial de contrôle des évaluations (GEROS)

Documents provenant de d'autres organisations

Annexe 6 : Résultats sélectionnés pour la comparaison entre les pays les moins avancés et les pays à revenu intermédiaire, ainsi que par domaine prioritaire, y compris l'action humanitaire

Comparaison entre les pays les moins avancés et les pays à revenu intermédiaire

1.3 Partenariats efficaces
Type de pays(4)
Très satisfaisant
(3)
Satisfaisant
(2) Insatisfaisant(1)
Très insatisfaisant
TotalCas validesNote moyenneTotal des casSatisfaisant ou mieux
Pays les moins avancés28,1%53,1%9,4%9,4%100,0%323,003481%
Pays à revenu intermédiaire27,3%68,2%4,5%0,0%100,0%223,232695%

entre les pays les moins avancés et les pays à revenu intermédiaire

2.1 Les programmes atteignent les objectifs établis
Type de pays(4)
Très satisfaisant
(3)
Satisfaisant
(2) Insatisfaisant(1)
Très insatisfaisant
TotalCas validesNote moyenneTotal des casSatisfaisant ou mieux
Pays les moins avancés15,2%51,5%27,3%6,1%100,0%332,7634,0067%
Pays à revenu intermédiaire19,2%69,2%3,8%7,7%100,0%26326,0088%

3.1 Les programmes tiennent compte efficacement de la question de l'égalité entre les sexes
Type de pays(4)
Très satisfaisant
(3)
Satisfaisant
(2) Insatisfaisant(1)
Très insatisfaisant
TotalCas validesNote moyenneTotal des casSatisfaisant ou mieux
Pays les moins avancés8,0%48,0%32,0%12,0%100,0%252,523456%
Pays à revenu intermédiaire6,7%33,3%53,3%6,7%100,0%152,402640%

4.2 Les programmes appuient les capacités institutionnelles et communautaires
Type de pays(4)
Très satisfaisant
(3)
Satisfaisant
(2) Insatisfaisant(1)
Très insatisfaisant
TotalCas validesNote moyenneTotal des casSatisfaisant ou mieux
Pays les moins avancés9,1%39,4%33,3%18,2%100,0%332,283448%
Pays à revenu intermédiaire16,0%40,0%40,0%4,0%100,0%252,682656%

5.1 Les programmes sont efficaces par rapport aux coûts et aux ressources
Type de pays(4)
Très satisfaisant
(3)
Satisfaisant
(2) Insatisfaisant(1)
Très insatisfaisant
TotalCas validesNote moyenneTotal des casSatisfaisant ou mieux
Pays les moins avancés12,0%56,0%32,0%0,0%100,0%252,803468%
Pays à revenu intermédiaire4,5%54,5%40,9%0,0%100,0%222,642659%

5.2 Les programmes sont mis en œuvre et les objectifs sont réalisés à temps
Type de pays(4)
Très satisfaisant
(3)
Satisfaisant
(2) Insatisfaisant(1)
Très insatisfaisant
TotalCas validesNote moyenneTotal des casSatisfaisant ou mieux
Pays les moins avancés10,0%50,0%20,0%20,0%100,0%202,503460%
Pays à revenu intermédiaire0,0%41,2%41,2%17,6%100,0%172,242641%

6.4 Les résultats de l'évaluation et du suivi sont utilisés pour améliorer l'efficacité
Type de pays(4)
Très satisfaisant
(3)
Satisfaisant
(2) Insatisfaisant(1)
Très insatisfaisant
TotalCas validesNote moyenneTotal des casSatisfaisant ou mieux
Pays les moins avancés32,4%17,6%8,8%41,2%100,0%342,413450%
Pays à revenu intermédiaire38,5%26,9%0,0%34,6%100,0%262,692665%

Comparaison par domaine prioritaire, y compris l'action humanitaire

Critère 1.1 Les programmes répondent aux besoins des membres du groupe cible
Domaine prioritaireTrès insatisfaisantInsatisfaisantSatisfaisantTrès satisfaisantNon abordéTotalAbordé
1. Survie et développement du jeune enfant1011812120
2. Éducation de base et égalité entre les sexes008211110
3. VIH/sida et enfants0012033
4. Protection des enfants contre la violence, l'exploitation et les abus0042066
5. Politique de plaidoyer et partenariats0043077
6. Action humanitaire125501313
7. Programmes-pays0100011
Total23332226260
Pourcentage de tous les cas valides, en excluant ceux qui n'ont pas traité de ce critère3 %5 %55 %37 % 100 % 

Critère 1.2 Les programmes s'alignent sur les objectifs nationaux en matière de développement
Secteur d'intérêtTrès insatisfaisantInsatisfaisantSatisfaisantTrès satisfaisantNon abordéTotalAbordé
1. Survie et développement du jeune enfant0013802121
2. Éducation de base et égalité entre les sexes016401111
3. VIH/sida et enfants00 3033
4. Protection des enfants contre la violence, l'exploitation et les abus0213066
5. Politique de plaidoyer et partenariats0043077
6. Action humanitaire006611312
7. Programmes-pays0010011
Total03312716261
Pourcentage de tous les cas valides, en excluant ceux qui n'ont pas traité de ce critère0 %5 %51 %44 % 100 % 

Critère 1.3 Partenariats efficaces
Secteur d'intérêtTrès insatisfaisantInsatisfaisantSatisfaisantTrès satisfaisantNon abordéTotalAbordé
1. Survie et développement du jeune enfant109832118
2. Éducation de base et égalité entre les sexes126111110
3. VIH/sida et enfants0021033
4. Protection des enfants contre la violence, l'exploitation et les abus0213066
5. Politique de plaidoyer et partenariats0041275
6. Action humanitaire109301313
7. Programmes-pays0 10011
Total34321766256
Pourcentage de tous les cas valides, en excluant ceux qui n'ont pas traité de ce critère5 %7 %57 %30 % 100 % 
Critère 3.1 Les programmes tiennent compte efficacement de la question de l'égalité entre les sexes
Secteur d'intérêtTrès insatisfaisantInsatisfaisantSatisfaisantTrès satisfaisantNon abordéTotalAbordé
1. Survie et développement du jeune enfant066182113
2. Éducation de base et égalité entre les sexes036111110
3. VIH/sida et enfants0020132
4. Protection des enfants contre la violence, l'exploitation et les abus2001363
5. Politique de plaidoyer et partenariats0120473
6. Action humanitaire461021311
7. Programmes-pays0 00110
Total616173206242
 % of Total of All Valid Cases Excluding Non abordé14 %38 %40 %7 % 100 % 

Critère 6.1 Les systèmes d'évaluation sont efficaces
Secteur d'intérêtTrès insatisfaisantInsatisfaisantSatisfaisantTrès satisfaisantNon abordéTotalAbordé
1. Survie et développement du jeune enfant155462115
2. Éducation de base et égalité entre les sexes00515116
3. VIH/sida et enfants0020132
4. Protection des enfants contre la violence, l'exploitation et les abus1210264
5. Politique de plaidoyer et partenariats0240176
6. Action humanitaire03235138
7. Programmes-pays01 0011
Total213198206242
Pourcentage de tous les cas valides, en excluant ceux qui n'ont pas traité de ce critère5 %31 %45 %19 % 100 % 

Critère 6.2 Les systèmes de suivi des résultats et d'établissement de rapports sont efficaces
Secteur d'intérêtTrès insatisfaisantInsatisfaisantSatisfaisantTrès satisfaisantNon abordéTotalAbordé
1. Survie et développement du jeune enfant348512120
2. Éducation de base et égalité entre les sexes262101111
3. VIH/sida et enfants0210033
4. Protection des enfants contre la violence, l'exploitation et les abus1410066
5. Politique de plaidoyer et partenariats1411077
6. Action humanitaire083021311
7. Programmes-pays01 0011
Total72916736259
Pourcentage de tous les cas valides, en excluant ceux qui n'ont pas traité de ce critère12 %49 %27 %12 % 100 % 

Annexe 7 : Personnes interrogées à l'UNICEF
(Examen de l'efficacité de l'aide au développement)

Bureau de l'évaluation

Division de la gestion financière et administrative

Division de la gouvernance, des Nations Unies et des affaires multilatérales

Division des politiques et des stratégies

Bureau des programmes d'urgence

Division des programmes

Bureau des alliances avec le secteur public et de la mobilisation des fonds publics

Annexe 8 : Sources des données pour la section 5.0
(Relations entre le Canada et l'UNICEF)

Documents consultés

Personnes interrogées au MAECD

Personnes interrogées à l'UNICEF

Autres personnes interrogées

Annexe 9 : Réponse de la Direction générale du Secteur des enjeux mondiaux et du développement du MAECD

Le chapitre canadien de l'Examen de l'efficacité de l'aide au développement du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), préparé par la Division de l'évaluation d'Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada (MAECD) donne un aperçu de la relation du Canada avec l'UNICEF. Il met l'accent sur les priorités du Canada en matière de développement international et sur ses objectifs stratégiques liés à son engagement auprès de l'institution. Il présente des preuves de la pertinence, de l'efficience et de l'efficacité de cette relation, ainsi que des directives fondées sur des données probantes quant à l'engagement futur du Canada auprès de cette institution.

L'UNICEF œuvre dans plus de 190 pays dans le cadre de programmes-pays et de comités nationaux, y compris dans l'ensemble des pays ciblés par le MAECD. L'institution participe à la réalisation de plusieurs priorités canadiennes en matière de développement, dont accroître la sécurité alimentaire : Stratégie du Canada sur la sécurité alimentaire; assurer l'avenir des enfants et des jeunes etl'Initiative de Muskoka pour la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants. L'UNICEF est également un partenaire clé dans l'atteinte des objectifs du Canada en matière de paix et de sécurité, d'aide humanitaire, et dans la promotion des valeurs canadiennes en matière de droits de la personne.

La Direction des enjeux mondiaux et du développement du MAECD souscrit à la majorité des recommandations formulées par la Division de l'évaluation dans son examen de l'engagement du Canada auprès de l'UNICEF, à savoir : continuer à mettre l'accent sur l'intégration de l'égalité entre les sexes au sein de l'UNICEF à tous les niveaux et sur l'importance de la mesure du rendement et de l'établissement de rapports dans ce domaine; continuer à travailler avec l'UNICEF pour favoriser la collaboration avec d'autres organisations des Nations Unies; encourager l'UNICEF à améliorer la durabilité de sa programmation et encourager l'UNICEF à améliorer l'évaluation de ses programmes d'aide humanitaire. Toutefois, en ce qui concerne la recommandation relative à l'élaboration d'un cadre de mesure du rendement, on estime que cette recommandation devrait préconiser une approche multi-donateurs, conformément aux principes d'efficacité de l'aide. En ce sens, le MAECD accueille favorablement le fait que la Division reconnaisse que le Canada est l'un des nombreux donateurs travaillant avec l'UNICEF au niveau institutionnel et qu'il est limité dans la mesure où il peut influencer l'amélioration de l'efficacité de l'aide au développement de l'institution. En tant que tel, le MAECD continuera à travailler avec les autres donateurs pour préconiser des améliorations au sein de l'UNICEF.

La Direction des enjeux mondiaux et du développement prendra des mesures concrètes, comme indiqué dans le tableau ci-dessous, pour répondre aux recommandations du chapitre canadien. Il exploitera les possibilités offertes par son travail en tant que membre du Conseil d'administration de l'UNICEF et par son dialogue permanent avec l'institution. Il communiquera également avec d'autres parties du MAECD dans le but d'assurer la cohérence des interactions du Ministère avec l'UNICEF sur ces enjeux, tant dans les administrations centrales, sur le terrain qu'à la mission permanente du Canada à New York.

Management Response
RecommandationsEngagements/mesuresResponsableDate d'achèvementÉtat

1. Le MAECD doit continuer à mettre l'accent sur l'intégration de l'égalité entre les sexes dans les programmes de l'UNICEF et doit souligner l'importance de la mesure du rendement et des rapports dans ce domaine.

Acceptée. Le MAECD a accordé la priorité à l'intégration de l'égalité entre les sexes dans son engagement auprès de l'UNICEF. Plus récemment, le Canada a plaidé pour l'inclusion de résultats sur l'égalité entre les sexes à tous les domaines d'intervention et à tous les niveaux dans le Plan stratégique 2014-2017 de l'UNICEF. Cependant, malgré les efforts déployés par le Canada et d'autres donateurs, l'égalité entre les sexes n'a pas été intégrée de manière adéquate.
En conséquence, le Canada et d'autres donateurs au Conseil d'administration de l'UNICEF ont demandé que le prochain Plan d'action en matière d'égalité entre les sexes de 2014-2017 traite des lacunes du plan stratégique

1.1. Le Canada continuera à travailler avec d'autres donateurs et à collaborer avec l'UNICEF tout au long de l'élaboration de son Plan d'action en matière d'égalité entre les sexes de 2014-2017 pour recommander que les coûts soient établis avec des ressources dédiées, que le plan contienne une analyse complète de l'égalité entre les sexes, qu'il soit aligné avec les efforts d'intégration des sexes au niveau du système et qu'il comporte un cadre de mesure du rendement.

1.1 MFM/Direction générale des institutions mondiales

1.1 Juin 2014

1.2 Le Canada assurera le suivi des futurs rapports sur le Plan stratégique 2014-2017, le budget intégré 2014-2017 et le Plan d'action en matière d'égalité entre les sexes 2014-2017 de l'UNICEF, avec une attention particulière portée sur le premier rapport d'étape de chaque document. Le Canada fera des propositions concrètes relativement aux améliorations des modèles de rapports pour chaque document et ce, par l'intermédiaire de déclarations nationales et communes, de réunions bilatérales et d'interventions supplémentaires au Conseil d'administration.

1.2 MFM/Direction générale des institutions mondiales

1.2 Juin 2015

2. Le MAECD devrait élaborer un cadre de mesure du rendement pour évaluer les progrès réalisés par rapport aux objectifs stratégiques du Canada dans le cadre de sa relation avec l'UNICEF.

Partiellement acceptée. Dans le contexte des principes d'efficacité de l'aide, il serait plus efficace d'élaborer un cadre de mesure du rendement commun pour tous les donateurs que de se concentrer sur l'engagement bilatéral du Canada.

2.1. Le programme collaborera avec d'autres donateurs pour revoir les objectifs stratégiques communs de l'engagement avec l'UNICEF et pour travailler à la définition des résultats attendus pour l'avenir.

2.1. MFM/Direction générale des institutions mondiales

2.1  Décembre 2015

3. Pendant que le Canada et les autres membres de l'Assemblée générale sont à la recherche de mécanismes pour harmoniser le système de développement des Nations Unies, le MAECD devrait continuer à travailler avec l'UNICEF pour identifier des moyens réalistes et concrets qui permettront à l'UNICEF de collaborer avec d'autres organisations des Nations Unies.

 Acceptée. Cette recommandation est conforme avec les travaux déjà entrepris par l'UNICEF, avec la participation du MAECD et d'autres donateurs, pour améliorer l'harmonisation et la collaboration entre les fonds et les programmes des Nations Unies.

3.1 Le Canada poursuivra ses efforts visant à encourager l'UNICEF à identifier des moyens réalistes et concrets de collaborer avec d'autres organisations des Nations Unies. Ceci incluera notamment de travailler avec d'autres donateurs et mettra un accent particulier sur les points suivants :

  • une plus grande efficience au sein du système des Nations Unies dans son ensemble;
  • faire le suivi de la mise en œuvre des orientations stratégiques de l'Examen quadriennal complet à l'intérieur du système de développement des Nations Unies par notre participation aux processus de l'ECOSOC et de l'AG;
  • faire le suivi de la mise en œuvre des procédures opérationnelles permanentes pour l'approche « Unis dans l'action » dans les opérations des Nations Unies, notamment avec des documents sur les programmes-pays harmonisés au niveau du pays.

3.1 MFM/Direction générale des institutions mondiales

3.1. Aucune date d'achèvement, car ce sont des responsabilités nécessaires à la gestion continue de la relation institutionnelle entre le Canada et l'UNICEF.

4. Le MAECD devrait inciter l'UNICEF à améliorer sa planification de la durabilité. Les encouragements pourraient prendre la forme d'initiatives visant à renforcer les plans de conception et de mise en œuvre des programmes de l'UNICEF.

Acceptée. Le MAECD reconnaît la complexité des facteurs impliqués dans la promotion du développement durable et la nécessité de faire participer différentes parties prenantes.

4.1. Le point d'entrée clé qui permettra au Canada d'encourager l'UNICEF à continuer à améliorer la durabilité de sa programmation au niveau institutionnel réside dans notre participation au Conseil d'administration de l'UNICEF. Le MAECD se chargera de :

  • examiner le Cadre des résultats du Plan stratégique de l'UNICEF dans une perspective de durabilité (juin 2014);
  • suivre de près la mise en œuvre des engagements de l'UNICEF dans le rapport annuel remis au Conseil d'administration; et
  • participer à la supervision des pratiques de gestion des risques de l'institution et examiner les sources de risques propres aux programmes.

4.1. MFM/Direction générale des institutions mondiales

4.1. Aucune date d'achèvement, car ce sont des responsabilités nécessaires à la gestion continue de la relation institutionnelle entre le Canada et l'UNICEF.

5. Le MAECD devrait encourager l'UNICEF à améliorer ses rapports au niveau des résultats, ses analyses et ses évaluations des programmes d'aide humanitaire.

Acceptée. Le Canada reconnaît que le Plan stratégique 2014-2017 de l'UNICEF tient compte de l'intention qu'a l'institution de mieux intégrer sa programmation d'aide humanitaire à l'intérieur de son processus de planification stratégique institutionnelle. Cette recommandation reflète une étape naturelle dans le processus. Le MAECD se chargera de :

5.1. Collaborer avec le Bureau des programmes d'urgence de l'UNICEF afin de mieux comprendre et de favoriser davantage des analyses et des rapports au niveau des résultats.

5.1 MFM/ Direction générale de l'aide humanitaire internationale

5.1. Juin 2015

5.2. Renforcer l'importance du rôle de l'UNICEF dans l'aide humanitaire en plaidant pour une plus grande couverture aux réunions du Conseil d'administration, et en augmentant le nombre d'évaluations de la programmation d'aide humanitaire.

5.2. MFM/Direction générale des institutions mondiales

5.2. Aucune date d'achèvement, car ce sont des responsabilités nécessaires à la gestion continue de la relation institutionnelle entre le Canada et l'UNICEF.

Date de modification: