Déclaration du Groupe de Lima
Le 8 août 2018
(traduction non officielle)
Les gouvernements de l’Argentine, du Brésil, du Canada, de la Colombie, du Costa Rica, du Chili, du Guyana, du Guatemala, du Honduras, du Mexique, du Panama, du Paraguay et du Pérou, membres du Groupe de Lima, pressent le gouvernement de la République bolivarienne du Venezuela de mener une enquête indépendante, exhaustive, transparente et impartiale sur les événements qui ont eu lieu le 4 août, à l’occasion du 81e anniversaire de la création de la Garde nationale bolivarienne, dans le plein respect de la primauté du droit et des droits de la personne.
Compte tenu des récentes mesures de répression prises à l’encontre de membres de l’Assemblée nationale de la République bolivarienne du Venezuela, les signataires de la présente déclaration :
- désavouent toute tentative d’utilisation de l’incident du 4 août pour persécuter et réprimer les dissidents politiques;
- condamnent fermement et rejettent la violation de la procédure pénale régulière et des normes internationales en matière d’application de la loi et de respect des droits de la personne, quant à la détention arbitraire et illégale sans enquête préalable du représentant de l’Assemblée nationale Juan Carlos Requesens, et quant au mandat d’arrêt délivré contre le représentant de l’Assemblée nationale Julio Borges. Il s’agit là d’une violation flagrante de leur immunité et de leurs privilèges parlementaires garantis par la Constitution de la République bolivarienne du Venezuela (article 200), ainsi que par la Convention américaine relative aux droits de l’homme, la Déclaration américaine des droits et devoirs de l’homme et la Charte de l’Organisation des États américains, entre autres instruments internationaux applicables;
- expriment leurs vives préoccupations quant à l’utilisation de l’appareil de sécurité et de justice de l’État vénézuélien pour persécuter les opposants politiques, ce qui indique, une fois de plus, l’effondrement du régime démocratique et la violation continue de la Constitution du pays, contrairement à la volonté de la population vénézuélienne;
- réitèrent leurs profondes préoccupations quant à la situation de tous les prisonniers politiques au Venezuela et exigent leur libération immédiate, en lançant un appel urgent aux autorités vénézuéliennes pour qu’elles respectent les garanties et les libertés politiques de tous les citoyens vénézuéliens ainsi que pour qu’elles tiennent des élections libres, transparentes et démocratiques.
Les gouvernements de l’Argentine, du Brésil, du Canada, de la Colombie, du Costa Rica, du Chili, du Guyana, du Guatemala, du Honduras, du Mexique, du Panama, du Paraguay et du Pérou, réitérant que seuls les Vénézuéliens peuvent trouver une solution à la grave crise qui frappe leur pays, réaffirment leur engagement à continuer de prendre des mesures et de mettre en œuvre des initiatives visant à contribuer au rétablissement des institutions démocratiques et au respect des droits de la personne et de la primauté du droit au Venezuela.
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