Réunion du Conseil ministériel de l’OSCE 2017
Déclaration de l’honorable Chrystia Freeland
7 décembre 2017, à Vienne
(La version prononcée fait foi)
(en anglais)
Merci beaucoup.
Je veux commencer par féliciter notre hôte, le chancelier-élu Sebastian Kurz, et l’équipe autrichienne pour l’excellent travail accompli au cours d’une année éprouvante et pour l’accueil qu’ils nous ont réservé dans cette magnifique ville de Vienne. Nous avons pris notes de votre travail remarquable en vue de notre présidence du G7 l’an prochain. Merci beaucoup.
En 1975, peu de temps avant la signature de l’Acte final d’Helsinki, le premier ministre à l’époque, Pierre Trudeau, avait fait remarquer que les difficultés semblaient si insurmontables et que les progrès étaient si lents que l’on aurait pu croire que nous portions le monde entier sur nos épaules. C’était il y a longtemps, mais il me désole de devoir admettre que ses mots sont de nouveau pertinents aujourd’hui. Je m’associe à nos alliés de l’Union européenne et des États-Unis pour désigner l’invasion de l’Ukraine par la Russie et l’annexion du territoire ukrainien comme une violation particulièrement flagrante du droit international et une menace à la sécurité collective. Le Canada soutient l’Ukraine et sa souveraineté, son indépendance et son intégrité territoriale et nous condamnons les actions de la Russie en Crimée et dans la région du Donbass.
Comme le ministre des Affaires étrangères de l’Estonie, j’ai commencé ma journée en participant à un déjeuner organisé en appuie aux Tatares de Crimée. J’aimerais profiter de l’occasion pour souligner l’oppression dont fait l’objet ce groupe de personnes courageuses et leur offrir le soutien du Canada. Le Canada soutient également la Géorgie et la Moldavie qui demandent que leur souveraineté et l’intégrité de leur territoire soient respectées.
J’aimerais aussi féliciter la Mission spéciale d’observation de l’OSCE en Ukraine pour son travail courageux et assidu, et reconnaître le sacrifice de l’ambulancier paramédical américain Joseph Stone. Nous lui rendons hommage, car il est important de le faire. La Mission de l’OSCE fait l’objet de menaces et de restrictions d’accès inacceptables. Elle doit recevoir des garanties de sécurité et avoir un libre accès à tout le territoire ukrainien situé à l’intérieur des frontières reconnues par la communauté internationale.
(en français)
Monsieur le Président,
Avancer l’égalité des genres, l’inclusion des femmes et des filles, la protection des droits de la personne en temps de paix, aux conflits et après les conflits sont grandes priorités pour l’OSCE. Nous savons que les conflits affectent de manière disproportionnée les femmes et les filles, incluant à travers la violence sexuelle. Et même si elles sont cruciales dans les efforts humanitaires et le maintien de la paix, les femmes demeurent souvent exclues de ces processus. Cela doit changer. Le deuxième Plan du Canada pour les femmes, la paix et la sécurité a comme objectif d’inclure la considération des genres dans notre approche pour la sécurité. Nous applaudissons le travail de l’OSCE, en particulier de la conseillère principale pour les genres et son équipe, en supportant les États qui développent leurs propres plans et en offrant de la formation spécialisée pour amener la question des genres dans tous les aspects de l’OSCE. Le Canada continuera de promouvoir ces efforts; le défi est grand mais le potentiel pour la sécurité est encore plus grand.
(en anglais)
Les tentatives, par certains pays de l’OSCE, de supprimer des principes démocratiques et la primauté du droit, notamment en limitant la liberté des médias et en faisant pression sur les organisations de la société civile, sapent la démocratie et nuisent à tous et plus particulièrement aux groupes vulnérables comme les migrants, les femmes et les filles, les membres de la communauté LGBTQ et les personnes de confessions différentes.
Tous les gouvernements – y compris le mien – sont confrontés à des difficultés lorsqu’ils s’adaptent au monde et aux menaces visant la sécurité. En remédiant à ces problèmes, nous ne devons pas perdre de vue que nos engagements à l’égard de l’OSCE, ainsi que nos obligations internationales, garantissent l’universalité des droits de la personne et des libertés fondamentales. Ces droits et ces libertés ne varient pas en fonction de la culture, du contexte social ou de l’époque. Ils s’appliquent de la même manière aux citoyens, aux résidents, et aux migrants, et nous, Canadiens, croyons que notre gouvernement doit rendre des comptes. C’est pour cela que le mois dernier mon premier ministre, Justin Trudeau, a présenté des excuses officielles aux membres de la communauté LGBTQ2 canadienne pour la discrimination que le gouvernement de notre pays leur a fait subir par le passé, tout simplement en raison de leur identité ou de leurs relations amoureuses.
(en italien)
Pour terminer, je souhaite dire à nos amis italiens et au ministre Alfano que nous avons hâte de travailler avec vous pendant la présidence de l’Italie l’an prochain. Merci beaucoup.
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