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Une adolescente passionnée mène la lutte contre la MGF en Tanzanie

Haines Chacha prononçant un discours devant une assemblée au Centre de formation des enseignants de Tarime.

Les dirigeants communautaires conservent leur optimisme dans la lutte pour l’égalité des genres en Tanzanie.

Pour Haines Chacha, âgée de 19 ans, la sensibilisation et l’éducation lui ont permis d’échapper à la mutilation génitale féminine (MGF), un sort dont 38% des jeunes tanzaniennes sont victimes. Chacha a été informée des risques de la MGF au sein d’un groupe scolaire, ce qui lui a permis de trouver le courage de dire non à cette pratique considérée comme un rite de passage pour de nombreuses filles en Tanzanie.

« J’ai expliqué à mes parents que la MGF avait des répercussions sur la santé, ce qui signifiait que je pouvais mourir. Ils m’ont crue et ont accepté mon souhait de ne pas subir ce rituel. Ils m’ont également permis de poursuivre mes études », a-t-elle déclaré.

Le club scolaire de Chacha était sponsorisé par le Forum pour la dignité des enfants (Children’s Dignity Forum - CDF), un organisme à but non lucratif ayant pour mission de promouvoir les droits de l’enfant et collaborant avec des enfants et familles vulnérables ainsi que leurs communautés. Le CDF collabore avec des dirigeants politiques ainsi que des chefs traditionnels et religieux afin d’accroître la sensibilisation au sujet des répercussions de la MGF sur la santé et de changer les normes sociales.

« Connaître mes droits me donne du pouvoir, j’ai donc pu lutter contre la MGF et c’est également possible pour d’autres filles. » – Haines Chacha, bénévole du CDF

Une militante pour le changement

Aujourd’hui, Haines défend les droits des filles et travaille comme bénévole pour le CDF afin d’organiser des activités de sensibilisation au sujet de l’impact de la MGF, du mariage d’enfants et de la grossesse précoce. Elle utilise sa nouvelle tribune afin de militer pour ceux que l’on n’entend pas.

Même si la lutte contre la MGF ressemble souvent à un dur combat, l’histoire de Haines donne foi en l’avenir.

« Madame la ministre Ummy Mwalimu : je vous prie de protéger les filles des défis qu’elles ont à relever simplement parce que ce sont des filles, comme le fait d’être forcée de subir une MGF, le mariage d’enfants, le viol, les environnements dangereux sur le chemin de l’école, au sein des écoles et des foyers. Et un message aux parents : aimez et protégez vos filles. » - Haines Chacha, bénévole du CDF

Vouloir, c’est pouvoir

Partout en Tanzanie, les filles sont confrontées à d’importants obstacles sociaux, économiques et politiques. Selon la Banque mondiale, « chaque jour, les filles font face à des obstacles à l’éducation en raison de la pauvreté, des normes et pratiques culturelles, de l’insuffisance des infrastructures, de la violence et de la précarité. » Des groupes nationaux et internationaux continuent de réclamer une éducation de qualité pour les adolescentes, du fait que l’éducation constitue un élément essentiel lorsqu’il s’agit d’aborder des questions complexes telles que la pauvreté, le mariage d’enfants et la grossesse précoce.

C’est pour ces raisons que le Haut-commissariat du Canada en Tanzanie continue de soutenir le travail de Valerie Msoka en tant que championne de la lutte contre les mariages d’enfants, précoces et forcés (MEPF).

Msoka est une fervente porte-parole des jeunes filles comme Haines partout en Tanzanie et lors des célébrations 2017 de la Journée internationale de la fille, Msoka et Haines se sont réunies pour célébrer le pouvoir des filles et ont collaboré pour l’égalité des genres.

« Le Canada adopte une politique d’aide internationale féministe qui vise à éliminer la pauvreté extrême et à bâtir un monde plus pacifique, plus inclusif et plus prospère. Le Canada croit fermement que favoriser l’égalité des genres et renforcer le pouvoir des femmes et des filles est le moyen le plus efficace pour atteindre cet objectif. » - L’hon. Marie-Claude Bibeau, Ministre du Développement international et de la Francophonie

L’histoire de Haines rappelle le pouvoir de l’éducation et suscite l’optimisme dans la lutte contre la MGF et les MEPF. Les militantes pour les droits des filles, comme Msoka et Haines, continueront à lutter pour le changement car comme le veut le dicton tanzanien : « Penye Nia Pana Njia », autrement dit « vouloir, c’est pouvoir. »

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