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La sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest : un enjeu géographique

Canada au Burkino Faso
Croissance économique
14 juin 2018

Rencontre communautaire sur la fertilisation des sols de façon organique, région de Dédougou. Crédit photo : L'ŒUVRE LÉGER

Le Burkina Faso est depuis longtemps aux prises avec des problèmes d’insécurité alimentaire. Ce pays enclavé, dont le nord fait partie de la région du Sahel, est situé au sud du Mali et au nord du Ghana.


Le Sahel est une zone marquant la transition entre le désert du Sahara et la savane. La région est semi-aride et comprend une longue saison sèche et une courte saison des pluies, lors de laquelle la pluie est intense, mais extrêmement variable. Comme vous pouvez l’imaginer, cette situation peut nuire aux agriculteurs et à la productivité de l’agriculture.

Partir sur de nouvelles bases pour améliorer l’agriculture

Femme et un épi de sorgho, région de Kaya. Crédit photo : L'ŒUVRE LÉGER

Dirigé par L'ŒUVRE LÉGER, une organisation canadienne non gouvernementale établie au Québec, le projet Innovation et mobilisation pour la sécurité alimentaire (IMSA) prévoit améliorer la sécurité alimentaire et la résilience agricole pour les populations rurales dans le nord du Burkina Faso.

Le projet IMSA utilise une approche globale en partant sur de nouvelles bases pour résoudre le problème et travaille avec trois partenaires établis au Burkina Faso. Le projet a pour but de renforcer la chaîne de valeur agricole, de la production à la commercialisation.

Qu’est-ce que cela signifie? Le projet IMSA a déterminé trois mesures importantes à prendre pour atteindre ce but :

  1. augmenter de manière durable les productions agricoles dans les secteurs ciblés par des pratiques agricoles afin de les rendre plus résilients aux effets des changements climatiques;
  2. augmenter les revenus des producteurs à l’aide d’une meilleure chaîne de valeur agricole également plus efficace; et
  3. aider les organismes partenaires à mieux répondre aux besoins de leurs membres, en particulier les jeunes et les femmes.

Au lieu de faire des recommandations aux agriculteurs locaux, le projet IMSA veut créer un milieu propice pour les populations ciblées. De cette manière, les bénéficiaires, ou les agents de changement potentiels comme L'ŒUVRE LÉGER préfère les nommer, pourront accéder à l’information et aux ressources dont ils ont besoin pour prendre leurs propres décisions et améliorer leur vie et celle de leur communauté par le travail acharné, l’innovation et l’esprit entrepreneurial.

Les changements climatiques, une inquiétude grandissante

Le Sahel connaît déjà des variations climatiques intenses en temps normal. En ajoutant les changements climatiques à sa situation actuelle, la région vit une augmentation à la fois de la sécheresse et des pluies extrêmes. Les conditions climatiques sont de plus en plus imprévisibles, ce qui brouille davantage les cartes pour les agriculteurs et les producteurs qui vivent déjà l’insécurité alimentaire.

Agriculture résiliente

Champ de sorgho, région de Dédougou. Crédit photo : L'ŒUVRE LÉGER

Les cultures et les techniques agricoles résilientes aux changements climatiques se trouvent au cœur du projet IMSA. La collaboration avec les experts canadiens en agriculture a permis aux populations ciblées du Burkina Faso de recevoir de l’information extrêmement utile.

Parmi les techniques enseignées aux agriculteurs, notons :

  • conservation des eaux et des sols : cordons pierreux, demi-lune, zaï
  • l’introduction de variétés de graines améliorées
  • l’utilisation de fumure organique
  • l’utilisation de produits phytosanitaires (organiques)
  • l’utilisation de techniques de microdosage de l’engrais
  • la production d’énergie de remplacement (biodigesteurs)

Le projet cible les principales cultures, c’est pourquoi il augmente la production de doliques, sorghos, tomates et oignons et qu’il met en place l’élevage de bétail à petite échelle dans la région.

Principaux résultats

Démonstration de l’irrigation par gravité, centre de formation paysanne de Tangaye, région de Ouahigouya. Crédit photo : L'ŒUVRE LÉGER

Depuis le début du projet, les trois partenaires au Burkina Faso sont venus en aide à 24 640 agents de changement potentiels du projet.

Une réalisation importante du projet IMSA est la vente de nourriture au Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies. Deux des trois partenaires ont déjà commencé à vendre régulièrement de la nourriture au PAM à des taux concurrentiels, rapportant ainsi des revenus importants à leur communauté et à eux-mêmes.

La vente de nourriture au PAM démontre la capacité d’autosuffisance que l’IMSA a permis à ces régions d’obtenir. Cette initiative produit assez de nourriture non seulement pour nourrir la communauté, mais aussi pour en vendre à des fins lucratives.

Plus de 2 700 producteurs agricoles (61,4 p. 100 de femmes) ont participé aux nombreuses activités organisées par le programme.

De ces producteurs agricoles, 1 855 (68,5 p. cent) ont adopté des méthodes de production résilientes aux changements climatiques.

 

Entre avril et septembre 2017, les producteurs agricoles travaillant avec le partenaire régional Association formation développement ruralité (AFDR) ont réussi à :

  • augmenter la production de niébé (haricot blanc) de 21 p. 100, passant de 350 kg/ha à 425 kg/ha
  • augmenter la production de sorghos de 38 p. 100, passant de 800 kg/ha à 1 100 kg/ha

Au total, 253 agriculteurs ont produit 107 525 kg de niébé (haricot blanc) et 278 300 kg de sorgho. Ces agriculteurs avaient tous reçu de l’aide pour améliorer leurs méthodes de production.

Durabilité : assurer la sécurité alimentaire des futures générations

Au lieu de simplement fournir de la nourriture à ceux dans le besoin, l’IMSA et les autres projets qui adoptent une approche axée sur l’innovation dans le développement international garantissent que les résultats seront durables et d’une grande ampleur. Ces approches améliorées en matière d’exploitation agricole effectuée dans un climat parmi les plus variables de la planète continueront d’être utilisées et adaptées, améliorant ainsi l’agriculture dans la région aussi longtemps qu’il y aura des gens pour en bénéficier.


Ressources externes

L'ŒUVRE LÉGER

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