Sélection de la langue

Recherche

Consultations sur l’engagement international du Canada en matière de financement du climat et de la nature après 2025–2026

Sur cette page

Contexte mondial

Selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, les changements climatiques constituent l'un des plus grands défis auxquels l'humanité est confrontée aujourd'hui. Il touche tous les pays. Il a déjà des effets dévastateurs sur les populations, les écosystèmes et les économies dans le monde entier. Ses effets catastrophiques se manifestent déjà par de graves inondations, des sécheresses, des ouragans et d'autres phénomènes météorologiques extrêmes. Les habitants des pays en développement qui ont le moins contribué au problème sont souvent les plus vulnérables à ses effets. De plus, la biodiversité, qui est le fondement de toute vie sur terre, s’appauvrit à un rythme plus rapide que jamais dans l'histoire de l'humanité.

En raison des niveaux d'endettement plus élevés et des effets persistants de la pandémie, il est plus difficile pour les gouvernements et les ménages des pays en développement de réaliser les investissements nécessaires à la transition vers l'énergie propre ou de réaliser les investissements nécessaires pour s'adapter aux effets des changements climatiques.

Le financement requis pour soutenir les actions essentielles pour le climat et la nature dans les pays en développement est immense. Les estimations suggèrent que jusqu'à 6,3 billions de dollars américains par an sont nécessaires pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris (Initiative stratégique sur le climat, 2023 (en anglais seulement)). Le déficit de financement de l'adaptation se situe à lui seul entre 194 et 366 millions de dollars par an (Programme des Nations Unies pour l'environnement, Rapport sur le déficit de l'adaptation au climat, 2023). En 2021, les besoins de financement définis dans les contributions déterminées au niveau national de 78 pays s'élèvent à environ 5,8 billions de dollars américains jusqu'en 2030, soit environ 600 milliards de dollars américains par an, selon une analyse de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (en anglais seulement). En ce qui concerne la biodiversité, le déficit de financement actuel pour atteindre les objectifs du Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal est estimé à 700 milliards de dollars américains par an.

Les fonds publics ne suffisent pas à eux seuls à répondre aux exigences mondiales en matière de lutte contre les changements climatiques et la perte de biodiversité. Selon le dernier rapport d'évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, les flux financiers actuels destinés à l'atténuation des changements climatiques doivent être multipliés par trois à six pour répondre aux besoins annuels moyens entre 2020 et 2030, si nous voulons limiter le réchauffement de la planète à 2 °C ou moins. Ceci est la raison pour laquelle le Canada a eu recours à des stratégies de financement innovantes telles que le financement mixte. Ce type de financement permet de réduire le risque d'investissement, ce qui incite les acteurs privés à contribuer au financement des solutions climatiques. 

Dans ce contexte, nous avons besoin d'un éventail complet de solutions pour limiter les changements climatiques à venir et faire face aux conséquences des changements déjà en cours. Trouver des réponses cohérentes et efficaces pour limiter le réchauffement de la planète à 2 °C ou moins et éviter les effets les plus catastrophiques des changements climatiques nécessitera la contribution de tous : gouvernements, entreprises, organisations philanthropiques et communautés. Nous devons également aider les pays et les communautés les plus vulnérables aux changements climatiques à s'adapter à ses effets.

En 2015, le Canada et 194 autres pays ont adopté l'Accord de Paris pour renforcer la réponse mondiale aux changements climatiques. L'Accord de Paris s'engage à ce que les pays développés dirigent la mobilisation du financement climatique pour les pays en développement. Les pays développés se sont réunis pour fournir 100 milliards de dollars américains par an en financement climatique de 2020 à 2025. Ce financement provient de diverses sources, notamment publiques et privées. Le Canada, avec l'Allemagne, a joué un rôle de premier plan dans la mobilisation des contributeurs au financement climatique en vue d'atteindre l'objectif de 100 milliards de dollars américains, ce qui a conduit à reconnaître lors de la COP28 en novembre 2023 que l'objectif a probablement été atteint en 2022.

Lors de la 15e Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique qui s'est tenue en décembre 2022 à Montréal, le Canada a travaillé en étroite collaboration avec 195 parties et d'autres partenaires pour adopter le Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal, conçu pour définir un programme mondial visant à transformer la relation de l'humanité avec la nature d'ici 2030 et à concrétiser la vision commune de vivre en harmonie avec la nature d'ici 2050. Pour ce faire, il faudra notamment conserver 30 % des terres, des eaux et des océans de la planète d'ici à 2030, tout en veillant à ce qu'au moins 30 % des écosystèmes dégradés soient en cours de restauration.

Renseignements généraux sur le financement du climat et de la nature du Canada

Pour la période 2021-2026, le Canada a doublé son engagement antérieur en matière de financement international du climat, le portant à 5,3 milliards de dollars sur cinq ans. Ce financement aide les pays en développement du monde entier à lutter contre les changements climatiques et la perte de biodiversité. Le Canada avait déjà fourni 1,2 milliard de dollars de 2010 à 2013 et 2,65 milliards de dollars de 2015 à 2021.

L'engagement actuel du Canada en matière de financement international du climat, d'un montant de 5,3 milliards de dollars, se concentre sur quatre domaines :

  1. transition vers une énergie propre et l'élimination progressive du charbon
  2. agriculture et systèmes alimentaires adaptés au climat
  3. solutions fondées sur la nature et biodiversité
  4. gouvernance climatique

Au sein de cet engagement, le Canada a augmenté la proportion des subventions de 30 % à 40 % en réponse aux demandes des pays en développement de fournir un financement plus concessionnel, notamment en raison des préoccupations croissantes concernant l'endettement des pays, et de financer une plus grande programmation par les organisations de la société civile. Nous avons également augmenté la proportion de financement pour l'adaptation à un minimum de 40 % afin d’aider les pays en développement à renforcer leur résistance aux effets des changements climatiques. Des études récentes montrent que les investissements dans l'adaptation au climat peuvent produire des résultats qui dépassent largement les coûts initiaux. Une étude de la Commission mondiale sur l'adaptation a montré que chaque dollar investi dans cinq domaines clés de l'adaptation pourrait rapporter de 2 à 10 dollars en bénéfices nets totaux (en anglais seulement).

Au moins 20 % de nos financements pour le climat sont ciblés pour des projets qui proposent des solutions climatiques fondées sur la nature (comme la plantation d'arbres et la restauration des zones humides) et à des projets qui apportent des avantages connexes en matière de biodiversité.  En outre, pour démontrer son engagement à mettre en œuvre le Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal, le Canada a annoncé une enveloppe supplémentaire de 350 millions de dollars pour aider les pays en développement à mettre en œuvre cet accord historique. Ce nouveau programme s'attaque aux facteurs de la perte de biodiversité autres que le changement climatique (par exemple, le changement d’utilisation des terres et des mers, la surexploitation des espèces, les espèces exotiques envahissantes et la pollution). Pour continuer à contribuer à la lutte contre les changements climatiques et la perte de biodiversité, le Canada a accueilli la septième assemblée du Fonds pour l'environnement mondial en août 2023. Avec nos partenaires, nous avons lancé le Fonds-cadre mondial pour la biodiversité (en anglais seulement).

Conformément à la politique d'aide internationale féministe du Canada, au moins 80 % des projets de financement du climat intègrent des considérations d'égalité entre des genres. Cela reflète la réalité selon laquelle, si les femmes et les filles sont plus vulnérables aux impacts climatiques, elles sont également de puissants agents de changement.

Le Canada est fier d'être en bonne voie pour atteindre ces objectifs.

À l’image des processus de réconciliation du Canada et de la réalité vécue par les peuples autochtones du monde entier, le Canada reconnaît le rôle essentiel du leadership et des connaissances des peuples autochtones dans la lutte contre les changements climatiques. Jusqu'à 15 millions de dollars de l'engagement actuel sont réservés pour soutenir les partenariats entre les peuples autochtones au Canada et dans les pays en développement. Ensemble, ils feront progresser l'action climatique des peuples autochtones à l'étranger.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les engagements du Canada en matière de financement du climat pour 2015-2021 et 2021-2026, et sur le Programme international pour la biodiversité 2023-2026 du Canada, consultez les pages Financement international de la lutte contre les changements climatiques par le Canada et Programme international en faveur de la biodiversité.

Objet

Les changements climatiques et la perte de biodiversité ne connaissent pas de frontières. Non seulement ils représentent des menaces existentielles en soi, mais ils sont aussi des catalyseurs d'instabilité, de conflits, d'insécurité alimentaire et de pandémies. Les pays en développement, en particulier les plus pauvres et les plus vulnérables, sont les plus durement touchés et les moins à même de faire face aux conséquences de ces crises. Des investissements financiers transformateurs sont nécessaires pour aider les communautés du monde entier à mieux faire face aux changements climatiques et à la perte de biodiversité et à s'adapter à leurs conséquences néfastes. Le financement international de la lutte contre les changements climatiques joue un rôle clé à cet égard. Les commentaires reçus dans le cadre de ce processus de consultation inclusif serviront de base au prochain engagement du gouvernement du Canada en matière de financement international pour le climat et la nature. Ce processus sera ouvert du 10 mai au 30 juin 2024.

Qui peut participer?

Tout le monde est invité à participer à ce processus.

Le gouvernement du Canada s'engage à la réconciliation en vertu de la Loi sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Nous reconnaissons que les valeurs, les connaissances et l'expérience des Autochtones sont très importantes. C'est la raison pour laquelle nous dialoguerons et coopèrerons avec les représentants autochtones.

Nous dialoguerons également avec les représentants des provinces et des territoires, ainsi qu'avec d'autres parties prenantes.

Comment participer?

Communiquez avec nous

Pour obtenir de plus amples renseignements, ou si vous avez des questions, veuillez envoyer un courrier électronique à ClimateActionClimatique@international.gc.ca.

Liens connexes

Date de modification: