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Capter le carbone pour une transition énergétique réussie

Mercredi 20 mai (17 h 58 à 18 h 03)

Remarques de clôture de l’ambassadeur Stéphane Dion lors de l’événement virtuel « Les technologies à émissions négatives et de CUSC du Canada »

Ladies and Gentlemen, Mesdames et Messieurs, chers amis du Canada.

Devant un auditoire aussi bien informé que celui-ci, je n’aurai pas à expliquer que les tendances actuelles conduiraient à un réchauffement planétaire de 3°C au-dessus des niveaux préindustriels d’ici 2100, avec une poursuite du réchauffement par la suite : un monde que nous ne souhaitons pas pour les générations à venir.

Pour maintenir l’augmentation de la température moyenne de la planète en deçà de la limite de 2 °C sur laquelle insistent les scientifiques, le monde doit changer de voie. Il doit atteindre la cible de zéro émission nette d’ici 2070. La quasi-totalité des pays développés se sont engagés à prendre les choses en main pour y parvenir d’ici 2050. Mais 2050, cela signifie dans 29 ans à peine, un délai très court pour un objectif aussi ambitieux.

L’énergie fournie par les combustibles fossiles est de loin la principale source d’émissions de GES. Le charbon, le pétrole et le gaz naturel ont permis la révolution industrielle mondiale et, malgré tous nos efforts, ils continuent de fournir plus de 80 % de la consommation énergétique mondiale, une proportion qui n’a pas vraiment bougé depuis 1990. Le remplacement complet des combustibles fossiles par une énergie à zéro émission d’ici 2050 pour nos pays, et 2070 pour le monde, est peut-être irréaliste, mais si c’est le cas, notre objectif de zéro émission nette ne peut être atteint sans la capture du carbone.

L’Agence internationale de l’énergie estime que le captage, l’utilisation et le stockage du carbone (CUSC) permettront d’obtenir près de 15 % de la réduction cumulée des émissions nécessaire pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2070. Sur ce chemin, il faudrait passer d’un volume de stockage de dioxyde de carbone (CO2) de 40 tonnes métriques/an en 2020 à 10 400 tonnes métriques/an en 2070. Le CO2 est capté dans le secteur de l’électricité, dans l’industrie lourde et dans la production d’hydrogène, d’ammoniac et de biocarburants, en plus de l’extraction directe dans l’air (Agence internationale de l’énergie, Energy Technology Perspectives, « Special Report on Carbon Capture Utilisation and Storage: CCUS in clean energy transitions »).

Il faudra une coopération intense entre nos pays pour que cette technologie atteigne un tel déploiement à grande échelle en si peu de temps.

Après trois jours de présentations sur des projets et des technologies canadiens visant à réduire les émissions de dioxyde de carbone provenant des processus industriels et miniers, vous avez entendu de quel ordre peut être la contribution du Canada à cet égard : elle peut être très substantielle.

Je tiens à remercier l’ambassade du Canada en Suisse d’avoir organisé ce grand séminaire et tous les intervenants d’avoir expliqué clairement comment le Canada est devenu un leader mondial dans le domaine du captage, du stockage et de l’utilisation du carbone. Bien sûr, je tiens à vous remercier, vous, le public, pour votre intérêt. Je tiens à vous dire que toutes les entreprises et tous les chercheurs canadiens qui ont fait des présentations ces trois derniers jours sont ouverts à la recherche et aux affaires. Ils sont à la recherche de partenaires européens.

Nous avons vu qu’il y a déjà beaucoup de recherche et d’investissements en cours, mais il en faut beaucoup plus pour réaliser le plein potentiel des technologies de CUSC et à émissions négatives. Le gouvernement fédéral du Canada ainsi que nos gouvernements provinciaux continueront à créer le meilleur cadre réglementaire possible pour la recherche et les entreprises, et à fournir un soutien financier à l’innovation. La Stratégie canadienne pour l’hydrogène du gouvernement fédéral, récemment publiée, notre Norme sur les combustibles propres et notre politique de tarification du carbone ont créé une forte dynamique dans tous les secteurs.

Le moment est donc venu ! Il existe de nombreuses possibilités pour les Européens d’établir des partenariats fructueux avec les Canadiens – ne les ratez pas !

Comment entrer en contact ? Veuillez-vous adresser au délégué commercial du Canada dans votre pays et bénéficiez d’informations et de contacts de première main, ainsi que de conseils sur la manière dont votre organisation peut entrer en contact avec les principaux acteurs au Canada. Monsieur Hauke Harms, délégué commercial en Suisse, se fera un plaisir de vous mettre en contact avec les représentants canadiens du commerce et de l’innovation responsables de votre région.

Nous devons faire des technologies de CUSC et à émissions négatives un pilier essentiel de la réussite de la transition vers une énergie propre. Le gouvernement du Canada portera un grand intérêt à votre travail et au suivi de cette visite virtuelle 2021 sur les technologies à émissions négatives et de CUSC. Pas de pression !

Thank you, Danke schön, merci du fond du cœur.

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