Transcription – Mini-série portant sur les Employés recrutés sur place, épisode 3 : Maxim Cambor
Bienvenue dans les dossiers d’AMC, un balado sur les personnes, les défis et les idées qui animent Affaires mondiales Canada.
Emmanuelle Tremblay : Maxim Cambor est un employé recruté sur place – ou ERP – qui travaille comme agent des services communs à l’ambassade du Canada en République tchèque, à Prague. Il a commencé à travailler à l’ambassade en 1998 et, depuis, il a exercé diverses fonctions, allant de chauffeur à comptable. Sa responsable, Lori Corriveau, a fait l’éloge de son travail et aussi de son incroyable implication dans sa communauté. Avez-vous déjà entendu parler de Jeden na Jednoho [un à un]? Vous allez en entendre parler aujourd’hui. Maxim est marié et père de trois enfants. C’est un athlète chevronné qui a une passion pour le sport.
J’ai le bonheur de m’entretenir avec lui afin de découvrir son histoire fascinante. Ici Emmanuelle Tremblay, bien heureuse de vous retrouver chers auditeurs, chères auditrices, pour un autre balado portant sur nos employés recrutés sur place ici à Affaires mondiales Canada.
Alors bienvenue Maxim, bienvenue.
Maxim Cambor : Merci beaucoup. C’est un plaisir de participer à ce balado.
Emmanuelle Tremblay : Alors avant de poursuivre j’aimerais souligner que cet épisode fait parti de notre toute première minisérie de balados sur les dossiers d’AMC qui comprend trois épisodes. Comme vous le devinez, la minisérie porte sur les employés recrutés sur place, un groupe d’employés qui, je le rappelle, représente près de la moitié de l’effectif d’Affaires mondiales Canada et les trois quarts du personnel de nos missions à l’étranger.
Finalement, pour respecter la Loi sur les langues officielles du Canada, j’invite notre invité à parler dans la langue de son choix.
Racontez-nous comment vous êtes devenu un ERP à l’ambassade du Canada à Prague.
Maxim Cambor : J’ai commencé à l’ambassade en 1998, à un moment de ma vie où je n’avais pas vraiment de succès en affaires. J’ai essayé de diriger mon entreprise privée, et malheureusement ça n’a pas marché. Un jour, j’ai vu une annonce dans le journal indiquant que l’ambassade du Canada cherchait un directeur à la résidence officielle, alors j’ai postulé, et par chance, j’ai été choisi – disons-le comme ça.
J’ai commencé à travailler là-bas. Je gérais une équipe de 4 personnes. Nous avons organisé beaucoup d’événements officiels pour l’ambassadeur et pour d’autres diplomates de l’ambassade à cette époque. C’était une période agréable, je dois dire. En fait, à ma surprise, je travaillais également comme chauffeur de l’ambassadeur, et nous avons donc effectué de nombreux voyages officiels dans le pays et en Slovaquie. C’était donc un moment très agréable. Je dirais que notre grand succès a été la réception officielle pour souligner la Fête du Canada où nous avons accueilli près de 800 invités.
Emmanuelle Tremblay : C’est intéressant parce que vous avez mentionné la résidence officielle, et il y a vraiment une grande variété de fonctions qui peuvent être accomplies par du personnel recruté sur place dans certaines résidences officielles. Par exemple, nous avons des personnes qui travaillent dans le jardin, d’autres qui gèrent les événements ou préparent la nourriture, etc. Et vous avez aussi le personnel de bureau, et je pense que vous êtes devenu, depuis, quelqu’un qui travaille maintenant dans un bureau derrière un ordinateur. Parlez-nous donc de votre fonction actuelle. Que faites-vous maintenant?
Maxim Cambor : Le comptable de l’époque a démissionné de ce poste au cours de ma première année à l’ambassade. J’ai donc postulé pour un concours interne, et là encore, j’ai réussi le concours. J’ai donc commencé à travailler en tant que comptable, puis j’ai changé un peu ma description de poste, et maintenant je travaille en tant qu’agent des services communs.
C’est très agréable parce qu’une journée je peux me concentrer, disons, sur les finances et le lendemain nous organisons le concours de recrutement, donc je dois passer à quelque chose de totalement différent. Et c’est ce que j’aime dans mon travail.
Emmanuelle Tremblay : Pouvez-vous nous dire quelques mots sur ce que cela signifie pour vous de travailler pour le Canada? Est-ce que cela revêt une importance particulière pour vous?
Maxim Cambor : Vous savez, j’ai moi-même vécu une expérience de travail à l’étranger, à l’ambassade. J’ai travaillé pour l’ambassade de Slovaquie en Égypte, au Caire, pendant quatre ans. J’avais donc une certaine connaissance de ce que cela veut dire. Mais être, disons, chez soi et travailler pour un gouvernement étranger et représenter le pays dans le pays, c’est très agréable. J’aime beaucoup ça. Cela me donne l’occasion de travailler avec des gens très différents dans des contextes très différents. Cela enrichit énormément ma vie et mon expérience professionnelle.
Emmanuelle Tremblay : Ce que votre gestionnaire, Lori Corriveau, nous a dit, c’est que non seulement vous êtes engagé dans votre vie professionnelle, mais aussi dans votre travail bénévole.
Maxim Cambor : Je suis un sportif dans l’âme. Le sport est ma passion. Le sport est mon passe-temps, le sport est ma vie. Donc un jour, on m’a demandé d’aider à l’organisation d’un événement. C’était un événement hivernal, une compétition de cross-country sur 25 km, et j’ai dit : « Non. C’est impossible. Je ne peux pas faire ça. J’ai assez de choses à gérer pour moi-même, je ne veux pas en plus être responsable de quelqu’un d’autre ».
Mais finalement, j’ai décidé que c’était une bonne idée, qu’il fallait essayer. Et nous l’avons fait. J’ai couru 25 km avec mon partenaire, qui était aveugle, totalement aveugle. Cela m’a donné l’occasion de faire ce que j’aime tant et d’aider quelqu’un d’autre à éprouver la même joie, la même passion. J’ai donc décidé avec des amis de créer une organisation qui se concentre sur le sport avec des personnes malvoyantes.
Nous essayons de le faire en tandem, avec une personne handicapée et une personne valide – un guide – et c’est aussi le nom de notre organisation – Jeden na Jednoho – qui signifie en anglais « un à un ».
Emmanuelle Tremblay : Maxim, pouvez-vous nous parler de l’un de vos moments les plus mémorables – un moment où votre travail à l’ambassade a revêtu une importance particulière pour vous?
Maxim Cambor : En fait, j’ai deux événements que je peux partager avec vous. Le premier est la visite de la gouverneure générale à Prague : Michaëlle Jean, qui était en visite officielle en République tchèque et en Slovaquie, et je dois dire que c’était absolument fantastique de voir ce grand groupe de personnes bouger, organiser ces choses. C’était donc très agréable.
La deuxième a été la rencontre avec l’équipe de hockey du Canada en 2015 pendant le Championnat du monde de hockey ici à Prague, lorsque nous avons organisé à l’ambassade une réception officielle à laquelle toute l’équipe du Canada a participé. Nous avons donc pu rencontrer, par exemple, Sidney Crosby.
Emmanuelle Tremblay : Wow, vous avez de la chance. (Rires) C’est génial. Donc toute l’équipe de hockey du Canada était là pour les championnats et a été accueillie à l’ambassade. C’est super.
Si vous deviez dire à une personne ordinaire dans la rue pourquoi c’est génial de travailler comme employé recruté sur place pour la mission canadienne, que lui diriez-vous? Que lui diriez-vous qui l’inciterait à devenir un ERP?
Maxim Cambor : Je pense qu’il y a certains aspects qui sont très importants pour moi, et l’un d’eux par exemple est la langue. Je dois parler la langue tous les jours, ce qui est la meilleure école qui soit. Le deuxième est le fait que les diplomates canadiens sont affectés pour une période limitée. Et c’est pour de 3 à 4 ans, alors tout ce cercle continue, et nous avons de nouvelles personnes ici. Nous devons nous adapter à une nouvelle personne. Donc c’est aussi très bien. Cela dépend.
Emmanuelle Tremblay : C’est assez dynamique.
Maxim Cambor : Oui, quand on a de bonnes relations avec notre directeur, et qu’il part – ou qu’elle part – alors c’est triste. Et c’est un peu stressant : qui sera le prochain? Mais oui, ce sont des choses vraiment intéressantes pour moi et attrayantes, je dirais.
Emmanuelle Tremblay : Eh bien Maxim, merci beaucoup d’avoir pris le temps avec nous de partager ton expérience, ta vie à l’ambassade de Prague. Merci beaucoup Maxim. C’était vraiment un grand plaisir de vous parler aujourd’hui.
Maxim Cambor : Merci, je vous remercie grandement.
Emmanuelle Tremblay : C’est ce qui met fin, pour le moment, à notre mini-série de balados sur les employés recrutés sur place. J’espère que vous l’avez appréciée et que d’autres épisodes verront le jour dans un avenir rapproché.
Les dossiers d’AMC sont une production d’Affaires mondiales Canada. Toutes les opinions exprimées dans ce balado sont celles des personnes concernées et pas nécessairement celles de leurs employeurs ou d’Affaires mondiales Canada. Pour plus d'informations sur les balados d’Affaires mondiales Canada, visitez le site internet www.international.gc.ca N’oubliez pas de vous abonner à notre balado et merci d’avoir écouté les dossiers d’AMC.