Yves Fortier

Yves Fortier est né à Québec en 1935. II a obtenu son B. A. à l’Université de Montréal en 1955, son B. C. L. à l’Université McGill en 1958 et son B. Litt. de l’Université d’Oxford en 1960. En 1961, il a été admis au barreau du Québec. Au cours de sa brillante carrière juridique, M. Fortier a plaidé des affaires importantes devant des tribunaux canadiens et étrangers ainsi que des groupes d’arbitrage. De 1984 à 1989, il a été membre de la Cour permanente d’arbitrage de La Haye. Il a représenté le Canada dans des différends sur les frontières maritimes avec les États-Unis (1984) et avec la France (1991). En tant que négociateur en chef du Canada, il s’est aussi occupé de la question des pêches concernant ces deux pays. Il a été l’avocat de nombreuses commissions royales et commissions d’enquête au Canada, ainsi que négociateur pour le gouvernement du Québec auprès de la nation crie.

De juillet 1988 à janvier 1992, M. Fortier a occupé le poste d’ambassadeur et de représentant permanent du Canada auprès des Nations Unies à New York. Il a été le délégué principal du Canada à quatre séances de l’Assemblée générale et le vice-président de l’une d’entre elles. En 1989 et 1990, il a représenté le Canada au Conseil de sécurité des Nations Unies. En octobre 1989, il a été nommé président du Conseil de sécurité. Les réalisations professionnelles de M. Fortier ont été consacrées par sa nomination comme conseil de la reine (en 1976) et son élection à la présidence nationale de l’Association du Barreau canadien (en 1982).

En plus de siéger au conseil d’administration de nombreuses sociétés canadiennes. M. Fortier a fait du bénévolat pour des oeuvres de bienfaisance associées à sa profession, à sa communauté, à son pays et au reste du monde. En décembre 1984, M. Fortier a été nommé Officier de l’ordre du Canada. En juillet 1991, il a reçu le titre de Compagnon, le rang le plus élevé de l’ordre. En outre, M. Fortier est président et associé principal d’Ogilvy Renault de Montréal.

Yves Fortier, ancien ambassadeur et représentant permanent du Canada à l’ONU, a prononcé la Conférence commémorative O.D. Skelton, qui s’est tenue à l’Université McGill, à Montréal, le 6 mars 1996. Le diplomate fait remarquer que le cinquantenaire l’Organisation des Nations Unies, créée en 1945, a été accueilli de façon mitigée en raison des critiques qui entourent l’ONU à l’heure actuelle.

Nombreux sont ceux qui croient qu’elle doit être restructurée et revitalisée, négligeant de mentionner ses réalisations et le travail vital qu’elle accomplit. Selon Yves Fortier, l’imperfection de l’ONU tient au fait qu’elle est une institution animée par des êtres humains. Son discours examine le passé, le présent et l’avenir des Nations Unies et mesure l’importance que l’organisation revêt pour le Canada. L’ex-ambassadeur met en relief les échecs et les réalisations passés de l’ONU et explique pourquoi le Canada y reste attaché malgré les problèmes auxquels elle fait face.

Selon Yves Fortier, la présence active du Canada aux Nations Unies a fait contrepoids à sa dépendance envers les États-Unis dans le domaine des affaires internationales. Il croit que l’ONU a favorisé les échanges commerciaux et la croissance économique du Canada, sa participation à d’autres organisations internationales et, surtout, le développement du pouvoir et de l’influence du Canada sur la scène internationale. Par ailleurs, l’apport du Canada à l’ONU a permis d’accroître l’efficacité de cette dernière. Le diplomate ajoute qu’il faut maintenir les Nations Unies, car les gouvernements n’ont plus la capacité de régler tous les problèmes qui se posent dans les affaires nationales et internationales.

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