Faits saillants de la performance du commerce des marchandises du Canada en 2018
Kevin Jiang
Bureau de l’économiste en chef
25 juin 2019
Table of Contents
Résumé
Le commerce total de marchandises du Canada a atteint un sommet de près de 1,18 billion de dollars en 2018Note de bas de page 1. Les exportations ont augmenté pour la deuxième année consécutive en 2018, atteignant un sommet historique de 584,2 milliards de dollars, principalement en raison de la hausse des prix moyens du pétrole brutNote de bas de page 2 qui a fait augmenter les exportations totales d’énergie aux États-Unis. Proportionnellement, bien que les États-Unis demeurent de loin la principale destination des exportations du Canada, la lente tendance à se diversifier par rapport aux États-Unis a continué en 2018, la part de celui-ci dans les exportations canadiennes passant de 75,9 % en 2017 à 75,0 % en 2018. Les importations ont également augmenté pour la deuxième année consécutive en 2018, atteignant un niveau historique de 595,9 milliards de dollars. Cette hausse est principalement attribuable aux importations de produits énergétiques, principalement du pétrole raffiné en provenance des États-Unis.
Figure 1 : Commerce de marchandises par principaux partenaires, 2018
Données : Statistique Canada
Source : Bureau de l’économiste en chef, Affaires mondiales Canada
Équivalent textuel pour Figure 1
Exportations | Valeur (en milliards de dollars) | Proportion (%) |
---|---|---|
États-Unis | 438,3 | 75,0 |
Chine | 27,7 | 4,7 |
Royaume-Uni | 16,3 | 2,8 |
Japon | 13,0 | 2,2 |
Mexique | 8,2 | 1,4 |
RdM | 80,7 | 13,8 |
Monde | 584,2 | 100,0 |
Importations | Valeur (en milliards de dollars) | Proportion (%) |
États-Unis | 304,7 | 51,1 |
Chine | 75,6 | 12,7 |
Mexique | 36,8 | 6,2 |
Allemagne | 19,1 | 3,2 |
Japon | 16,8 | 2,8 |
RdM | 143,0 | 24,0 |
Monde | 595,9 | 100,0 |
Par marchandise, la hausse des prix moyens du pétrole brut a été à l’origine de la hausse notable des exportations de produits énergétiques, qui ont représenté près de la moitié de la croissance des exportations de marchandises du Canada en 2018. D’autres croissances notables ont eu lieu dans les secteurs des machines, des produits pharmaceutiques et de la pâte de bois. Inversement, les exportations de produits de l’automobile et de pierres et de métaux précieux ont connu de fortes baisses. Du côté des importations, les produits énergétiques ont mené la croissance, suivis des machines et de l’équipement électronique.
Les exportations ont surpassé les importations en 2018, de sorte que le déficit commercial des marchandises du Canada avec le monde a diminué, passant de 15,2 milliards de dollars en 2017 à 11,8 milliards en 2018. Le commerce des marchandises liées aux ressources naturelles comme l’énergie et les produits du bois a continué d’être le moteur des exportations du Canada, tandis que le ralentissement du commerce des produits transformés comme les machines et l’équipement électronique ont eu un effet négatif sur la balance commerciale totale du pays.
Aperçu du commerce
En 2018, les exportations de marchandises ont augmenté de 6,9 % pour atteindre un sommet de 584,2 milliards de dollars, soit 37,9 milliards de dollars de plus que le niveau de 2017. En comparaison, les exportations de marchandises ont augmenté à un taux de croissance annuel composé de 2,6 % entre 2014 et 2018. Parallèlement, en 2018, les importations de marchandises ont augmenté de 6,1 % ou 34,5 milliards de dollars par rapport à l’année précédente pour atteindre un sommet de 595,9 milliards de dollars. Entre 2014 et 2018, les importations ont enregistré un taux de croissance annuel composé de 3,9 %.
Comme les exportations et les importations de marchandises ont atteint des niveaux record, le commerce total de marchandises du Canada a également atteint un sommet sans précédent de 1 179 milliards de dollars. En 2018, étant donné que le rythme et la valeur des exportations ont augmenté davantage que ceux associés aux importations, le déficit commercial du Canada s’est réduit de 3,4 milliards de dollars pour s’établir à 11,8 milliards. Si l’on examine la décennie qui a suivi la Grande Récession (2009-2018), le Canada a affiché des déficits du commerce de marchandises pour la plupart des années.
Figure 2 : Commerce de marchandises canadiennes, 2009-2018
Données : Statistique Canada
Source : Bureau de l’économiste en chef, Affaires mondiales Canada
Équivalent textuel pour Figure 2
Type de commerce | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2014-18 (%) | 2009-18 (%) |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Exportations (en milliards de dollars) | 359,8 | 398,9 | 446,7 | 455,2 | 471,9 | 526,8 | 524,1 | 516,8 | 546,2 | 584,2 | 10,9 | 62,4 |
Importations (en milliards de dollars) | 365,4 | 403,7 | 446,7 | 462,1 | 475,7 | 512,2 | 536,2 | 533,3 | 561,4 | 595,9 | 16,3 | 63,1 |
Balance commerciale (en milliards de dollars) | -5,6 | -4,8 | 0,0 | -6,9 | -3,7 | 14,6 | -12,1 | -16,5 | -15,2 | -11,8 | - | - |
Échanges commerciaux par pays
Exportations
Les exportations de marchandises du Canada vers les États-Unis se sont accrues pour la deuxième année consécutive en 2018, augmentant de 5,8 % pour atteindre un sommet de 438,3 milliards de dollars. Toutefois, les exportations de marchandises destinées à des pays autres que les États-Unis ont affiché des résultats encore meilleurs, avec une croissance de 10,6 % pour atteindre 145,9 milliards de dollars. Par conséquent, les exportations canadiennes ont continué de se diversifier par rapport à celles des États-Unis, la part des États-Unis dans les exportations canadiennes de marchandises chutant pour la quatrième année consécutive pour s’établir à 75 % en 2018, haussant la part des exportations de marchandises canadiennes à des pays non américains à 25 %.
Figure 3 : Part des É.-U. dans les exportations canadiennes de marchandises, 1995-2018
Données : Statistique Canada
Source : Bureau de l’économiste en chef, Affaires mondiales Canada
Équivalent textuel pour Figure 3
Année | Part des exportations canadiennes vers les États-Unis (%) |
---|---|
1995 | 79,2 |
1996 | 80,9 |
1997 | 81,8 |
1998 | 84,8 |
1999 | 86,7 |
2000 | 86,9 |
2001 | 87,0 |
2002 | 87,1 |
2003 | 85,7 |
2004 | 84,4 |
2005 | 83,8 |
2006 | 81,6 |
2007 | 79,0 |
2008 | 77,7 |
2009 | 75,1 |
2010 | 74,9 |
2011 | 73,6 |
2012 | 74,5 |
2013 | 75,8 |
2014 | 76,8 |
2015 | 76,7 |
2016 | 76,3 |
2017 | 75,9 |
2018 | 75,0 |
Tout comme en 2017, les exportations vers les États-Unis ont été stimulées par la croissance des exportations de produits énergétiques en 2018, qui ont augmenté de 15,2 % pour atteindre 115 milliards de dollars. La principale composante des exportations d’énergie, le pétrole brut, a contribué à la quasi-totalité de la hausse, augmentant de 20,1 %, ou 13,9 milliards de dollars, pour atteindre 82,9 milliards de dollars (surtout en raison d’une hausse de 16 % du prix moyen du pétrole brut). Par conséquent, la part du pétrole brut dans les exportations totales d’énergie vers les États-Unis a atteint un sommet de 72,1 %, dépassant le sommet précédent de 70,5 % atteint en 2014. La croissance des exportations de produits non énergétiques vers les États-Unis a rebondi, en hausse de 2,8 % en 2018, comparativement à une baisse de 1,1 % l’année précédente, avec en tête les machines (+7,8 %), les produits pharmaceutiques (+27,1 %), les plastiques (+7,4 %), les produits chimiques organiques (+22,4 %). D’autre part, les produits de l’automobile (-5,0 %), le deuxième plus important produit d’exportation vers les États-Unis, ont connu la plus forte baisse, suivis des pierres et des métaux précieux (-14,9 %).
Pris dans son ensemble, l’Union européenne (UE) représente le deuxième marché d’exportation du Canada. La mise en œuvre de l’Accord économique et commercial global (AECG) ayant servi de catalyseur, les exportations de marchandises canadiennes vers les membres de l’UE ont augmenté de 7,0 % pour atteindre 44,5 milliards de dollars en 2018, principalement en raison de la hausse des exportations de produits énergétiques (+83,9 %) et de produits automobiles (+89,3 %). Parmi les principaux marchés d’exportation européens du Canada, les exportations vers l’Allemagne et les Pays-Bas ont enregistré une croissance à deux chiffres de 16,8 % et de 51,1 % respectivement. Toutefois, les exportations vers le Royaume-Uni ont diminué de 7,7 %, surtout en raison d’une baisse de 1,9 milliard de dollars des exportations d’or.
La croissance des exportations vers les principaux partenaires asiatiques s’est poursuivie en 2018, en hausse de 17,1 % ou 4,0 milliards de dollars, alors que les exportations à destination de la Chine se sont accélérées au rythme le plus rapide enregistré depuis 2012. La croissance de l’an dernier a été alimentée par les exportations de produits agricoles (+32,0 % ou 2,5 milliards de dollars, principalement des oléagineux, des céréales et des graisses et huiles), de minerais (+35,7 %) et de pâte de bois (+12,9 %). Les exportations vers le Japon et la Corée du Sud ont également continué de croître en 2018, tandis que celles vers l’Inde ont reculé. Plus particulièrement, les exportations de marchandises vers Hong Kong ont enregistré de loin la croissance la plus rapide parmi les principaux partenaires commerciaux du Canada, bondissant de 74,6 % ou 1,7 milliard de dollars. Cette forte hausse est presqu’entièrement attribuable à la hausse des exportations d’or et de produits énergétiques (pétrole brut et charbon).
En ce qui concerne les exportations, les dix principaux marchés d’exportation du Canada représentaient 90,2 % du total des exportations de marchandises canadiennes en 2018, en baisse par rapport à 90,5 % en 2017. Au classement, l’Allemagne (7e) et les Pays-Bas (8e) ont dépassé l’Inde qui est descendue à la 9e place, et Hong Kong est passé à la 10e place, gagnant trois rangs. Du fait de ces changements, la Belgique et la France ne figurent plus au tableau des 10 principaux marchés d’exportation de marchandises en 2018.
Pays | Exportations (en milliards de $, 2018) | Croissance par rapport à l’année précédente | Changement par rapport à l’année précédente (en milliards de $) | Part 2018 |
---|---|---|---|---|
Monde | 584,2 | 6,9 % | 37,9 | 100,0 % |
États-Unis | 438,3 | 5,8 % | 23,9 | 75,0 % |
Chine | 27,7 | 17,1 % | 4,0 | 4,7 % |
Royaume-Uni | 16,3 | -7,7 % | -1,4 | 2,8 % |
Japon | 13,0 | 9,5 % | 1,1 | 2,2 % |
Mexique | 8,2 | 4,7 % | 0,4 | 1,4 % |
Corée du Sud | 5,9 | 10,6 % | 0,6 | 1,0 % |
Allemagne | 4,8 | 16,8 % | 0,7 | 0,8 % |
Pays-Bas | 4,7 | 51,1 % | 1,6 | 0,8 % |
Inde | 4,3 | 0,4 % | 0,0 | 0,7 % |
Hong Kong | 3,9 | 74,6 % | 1,7 | 0,7 % |
10 principaux partenaires | 527,1 | 6,6 % | 32,7 | 90,2 % |
Tous les autres pays | 57,1 | 10,1 % | 5,2 | 9,8 % |
Importations
Les importations en provenance des États-Unis se sont accélérées en 2018, en hausse de 5,7 % pour atteindre 304,6 milliards de dollars, quoique légèrement plus lentement que la croissance des importations globales du Canada. Par conséquent, la part américaine des importations canadiennes a légèrement diminué, passant de 51,4 % l’année précédente à 51,1 %. Plus de la moitié de l’augmentation de 16,3 milliards de dollars des importations des États-Unis provient des produits énergétiques (+34,7 % ou 8,6 milliards de dollars, principalement le pétrole raffiné et le pétrole brut). Une autre part importante de l’augmentation est attribuable à la croissance des importations de machines (+6,4 % ou 2,6 milliards de dollars), principalement des béliers mécaniques et des turboréacteurs. Les autres principales catégories d’importations sont les pierres et les métaux précieux (+30,7 %), les plastiques (+5,0 %) et les aéronefs et leurs pièces (+12,1 %). Aucune importation de produits de base n’a enregistré une baisse dans les deux chiffres en 2018; la diminution des importations de fer et d’acier (-8,1 % ou 0,5 milliard de dollars) étant la plus importante.
Après une croissance à deux chiffres en 2017, les importations en provenance de la Chine ont ralenti en 2018, n’augmentant que de 6,5 % ou 4,6 milliards de dollars pour atteindre 75,6 milliards de dollars. Cette croissance a été menée par les équipements électroniques (+8,5 %) et les machines (+7,0 %). Les importations en provenance de l’Union européenne ont augmenté de 10,8 %, ou 7,2 milliards de dollars, en raison de la hausse des importations en provenance de la Belgique (+40,2 %, principalement des produits chimiques organiques, des produits automobiles et des produits pharmaceutiques), de l’Allemagne (+6,3 %, principalement des machines) et de la France (+16,0 %, principalement des machines et des aéronefs et leurs pièces). Parmi les autres principales sources d’importation, les importations en provenance du Mexique, de la Corée du Sud et de Taïwan ont augmenté considérablement, tandis que celles en provenance du Japon ont diminué.
En 2018, les dix principaux pays sources étaient responsables de 82,8 % des importations totales de marchandises canadiennes, en baisse par rapport à 83,3 % l’année précédente. Pour ce qui est du classement, à l’exception de la Corée du Sud qui surpasse le Royaume-Uni, les dix premiers pays sources sont demeurés les mêmes.
Pays | Importations (en milliards de $, 2018) | Croissance par rapport à l’année précédente | Changement par rapport à l’année précédente (en milliards de $) | Part 2018 |
---|---|---|---|---|
Monde | 595,9 | 6,1 % | 34,5 | 100,0 % |
États-Unis | 304,7 | 5,7 % | 16,3 | 51,1 % |
Chine | 75,6 | 6,5 % | 4,6 | 12,7 % |
Mexique | 36,8 | 3,7 % | 1,3 | 6,2 % |
Allemagne | 19,1 | 6,3 % | 1,1 | 3,2 % |
Japon | 16,8 | -3,9 % | -0,7 | 2,8 % |
Corée du Sud | 9,5 | 9,9 % | 0,9 | 1,6 % |
Royaume-Uni | 9,2 | 3,4 % | 0,3 | 1,5 % |
Italie | 9,0 | 10,4 % | 0,8 | 1,5 % |
France | 7,2 | 16,0 % | 1,0 | 1,2 % |
Taïwan | 5,9 | 8,1 % | 0,4 | 1,0 % |
10 principaux partenaires | 493,7 | 5,6 % | 26,2 | 82,8 % |
Tous les autres pays | 102,3 | 8,8 % | 8,3 | 17,2 % |
Commerce par produit
Exportations
En 2018, les produits énergétiques ont renforcé leur position en tant que principal produit d’exportation du Canada avec une croissance de 17,2 %, atteignant plus de 128,6 milliards de dollars en exportations, soit 22,0 % des exportations totales de marchandises canadiennes. Près de 90 % de la croissance est attribuable à l’augmentation de 23,6 % ou 16,5 milliards de dollars des exportations de pétrole brut (+6,0 % en volume et +16,6 % en prix moyen), le reste provenant des exportations de pétrole raffiné et de charbon. La croissance des exportations vers les pays autres que les États-Unis étant beaucoup plus élevée (37,3 % contre 15,2 % pour les États-Unis), la part des produits énergétiques destinée aux États-Unis a chuté à 89,4 %, en baisse de 1,5 point de pourcentage par rapport à celle de 2017. En particulier, les membres de l’UE ont augmenté leur part totale de 1,3 point de pourcentage, les exportations de produits énergétiques ayant plus que doublé vers les Pays-Bas (pétrole brut et pétrole raffiné), augmenté de 155 % vers le Royaume-Uni (pétrole brut et charbon), et triplé vers l’Espagne (pétrole brut).
Si l’on exclut les exportations de produits énergétiques, les exportations de marchandises canadiennes ont augmenté de 4,4 %, soit beaucoup plus que l’augmentation de 0,5 % enregistrée en 2017. Les exportations de machines ont mené le bal, puisqu’elles sont demeurées le troisième produit d’exportation en importance en 2018, représentant 7,7 % du total des exportations canadiennes. Après une croissance de 5,7 % un an plus tôt, les exportations de machines ont augmenté de 6,8 % en 2018, suivant la croissance des exportations de turboréacteurs (+12,2 % ou 0,9 milliard de dollars). Après une forte baisse en 2017, les exportations de produits pharmaceutiques ont augmenté de 25,5 % en 2018, soit 2,1 milliards de dollars, grâce à une hausse des exportations d’antibiotiques et de médicaments. La pâte de bois (+17,5 %), les plastiques (+8,1 %) et les engrais (+21,1 %) ont également contribué de façon importante à la croissance.
Par contre, les exportations de produits automobiles, le deuxième produit d’exportation en importance au Canada, ont connu la plus forte baisse, en valeur, soit 2,5 milliards de dollars ou 3,1 %. La diminution des exportations de véhicules de tourisme vers les États-Unis a été la principale cause de cette baisse, qui a été en partie compensée par la hausse des exportations de camions et de pièces automobiles. Les exportations de produits automobiles vers le Mexique ont légèrement augmenté, tandis que celles vers la Chine ont diminué de près de 15 % (principalement les véhicules de tourisme). Les exportations de produits automobiles vers l’UE ont augmenté de 89,3 %, en particulier vers l’Allemagne (+87,6 %), la Belgique (+317,6 %), l’Italie (+295,7 %) et l’Espagne (+255,0 %).
Type de marchandise | Exportations (en milliards de $, 2018) | Croissance par rapport à l’année précédente | Changement par rapport à l’année précédente (en milliards de $) | Part 2018 |
---|---|---|---|---|
Tous les produits | 584,2 | 6,9 % | 37,9 | 100,0 % |
Produits énergétiques | 128,6 | 17,2 % | 18,9 | 22,0 % |
Produits automobiles | 78,4 | -3,1 % | -2,5 | 13,4 % |
Machines | 44,7 | 6,8 % | 2,8 | 7,7 % |
Pierres et métaux précieux | 23,7 | -3,2 % | -0,8 | 4,1 % |
Bois | 18,5 | 1,3 % | 0,2 | 3,2 % |
Plastiques | 17,6 | 8,1 % | 1,3 | 3,0 % |
Équipement électronique | 17,4 | 3,7 % | 0,6 | 3,0 % |
Aéronefs et pièces | 13,8 | 7,1 % | 0,9 | 2,4 % |
Aluminium | 13,0 | 1,8 % | 0,2 | 2,2 % |
Papiers et cartons | 10,4 | 10,9 % | 1,0 | 1,8 % |
10 principaux produits | 366,1 | 6,6 % | 22,8 | 62,7 % |
Tous les autres produits | 218,1 | 7,5 % | 15,2 | 37,3 % |
Importations
En 2018, les principaux produits d’importation sont demeurés en grande partie inchangés par rapport à l’année précédente. Les produits automobiles ont maintenu leur position de premier produit d’importation en augmentant de 1,4 % ou 1,4 milliard de dollars pour atteindre 97,7 milliards de dollars, grâce aux importations de véhicules de tourisme (+4,5 %, principalement en provenance du Mexique et du Japon) et de tracteurs (+26,2 %, principalement en provenance des États-Unis et du Mexique), tandis que les importations de camions ont enregistré une baisse importante de 11,6 % ou 2,4 milliards de dollars (principalement en provenance des États-Unis et du Mexique). Étant donné que la croissance des importations d’automobiles a été lente comparativement à la croissance globale des importations canadiennes, sa part dans la composition totale des importations canadiennes est passée de 17,2 % en 2017 à 16,4 % en 2018.
Les produits énergétiques ont été le principal moteur de la croissance des importations, progressant de 23,5 % ou 9,1 milliards de dollars, en raison de la hausse des importations de pétrole raffiné (+37,0 %, principalement en provenance des États-Unis) et de pétrole brut (+16,7 %, principalement en provenance des États-Unis et de l’Arabie saoudite). Les importations de machines, le deuxième plus important produit d’importation, ont connu une hausse considérable de 8,5 %, soit 7,0 milliards de dollars. Par conséquent, sa part du total des importations canadiennes a augmenté de 0,3 point de pourcentage pour atteindre 15 %. La croissance dans cette catégorie a surtout touché les importations de turboréacteurs (+21,7 %), d’ordinateurs (+8,8 %) et de bulldozers (+22,8 %). Occupant la troisième place, les importations d’équipement électronique ont aussi contribué à la croissance, en hausse de 4,7 % ou 2,6 milliards de dollars, principalement en raison de l’augmentation de 1,2 milliard de dollars des importations de téléphones cellulaires (surtout en provenance de la Chine et de la Corée du Sud). Parmi les autres produits les plus importants qui méritent d’être soulignés : les articles en fer et en acier (+10,1 %), les pierres et les métaux précieux (-9,8 %, principalement l’or du Japon), les produits chimiques organiques (+14,5 %).
Type de marchandise | Importations (en milliards de $, 2018) | Croissance par rapport à l’année précédente | Changement par rapport à l’année précédente (en milliards de $) | Part 2018 |
---|---|---|---|---|
Tous les produits | 595,9 | 6,1 & | 34,5 | 100,0 & |
Produits automobiles | 97,7 | 1,4 & | 1,4 | 16,4 & |
Machines | 89,3 | 8,5 & | 7,0 | 15,0 & |
Équipement électronique | 58,2 | 4,7 & | 2,6 | 9,8 & |
Produits énergétiques | 47,7 | 23,5 & | 9,1 | 8,0 & |
Plastiques | 22,0 | 5,9 & | 1,2 | 3,7 & |
Instruments scientifiques | 16,3 | 2,2 & | 0,4 | 2,7 & |
Produits pharmaceutiques | 16,2 | 6,6 & | 1,0 | 2,7 & |
Articles en fer et en acier | 14,0 | 10,1 & | 1,3 | 2,4 & |
Meubles | 12,1 | 0,7 & | 0,1 | 2,0 & |
Pierres et métaux précieux | 11,4 | -9,8 & | -1,2 | 1,9 & |
10 principaux produits | 385,0 | 6,3 & | 22,8 | 64,6 & |
Tous les autres produits | 210,9 | 5,9 & | 11,7 | 35,4 & |
Balance commerciale
Comme le rythme et la valeur des exportations du Canada ont augmenté davantage que ceux associés aux importations, le déficit commercial global de marchandises a diminué de 3,4 milliards de dollars, passant de 15,2 milliards de dollars en 2017 à 11,8 milliards de dollars en 2018. La balance commerciale du Canada s’est nettement améliorée, notamment avec les États-Unis (+7,6 milliards de dollars), le Japon (+1,8 milliard de dollars), Hong Kong (+1,7 milliard de dollars), les Pays-Bas (+1,1 milliard de dollars) et le Nigéria (+0,6 milliard de dollars). Inversement, les balances commerciales se sont détériorées entre autres avec le Royaume-Uni (‑1,7 milliard de dollars), la Belgique (-1,0 milliard de dollars), la France, le Mexique et l’Inde (près de -1,0 milliard de dollars chacun).
Par marchandise, le Canada continue d’afficher un avantage comparatif dans les catégories liées aux ressources naturelles, puisque les cinq excédents commerciaux les plus importants étaient tous liés aux exportations de ressources naturelles. Plus précisément, le pétrole brut a dominé tous les produits avec un excédent commercial s’élevant à 67,3 milliards de dollars, soit 13,8 milliards de plus qu’en 2017. En revanche, quatre des cinq plus grands déficits commerciaux concernent les produits transformés. Ces produits restent en grande partie les mêmes qu’en 2017, à la seule exception près que les articles en fer et en acier ont remplacé les produits pharmaceutiques comme cinquième plus grand déficit commercial en 2018. Il convient de noter que même si la balance commerciale des véhicules de tourisme demeure positive, son excédent commercial a diminué de 8,9 milliards de dollars pour s’établir à 14,3 milliards en 2018.
Type de marchandise | Exportations de 2018, en milliards de $ (croissance, %) | Part (%) | Importations de 2018, en milliards de $ (croissance, %) | Part (%) | Balance commerciale de 2018, en milliards de $ |
---|---|---|---|---|---|
Tous les produits | 584,2 (6,9) | 100,0 | 595,9 (6,1) | 100,0 | -11,8 |
Produits énergétiques | 128,6 (17,2) | 22,0 | 47,7 (23,5) | 8,0 | 80,9 |
Bois | 18,5 (1,3) | 3,2 | 4,0 (2,7) | 0,7 | 14,5 |
Pierres et métaux précieux | 23,7 (-3,2) | 4,1 | 11,4 (-9,8) | 1,9 | 12,3 |
Pâte de bois | 9,7 (17,5) | 1,7 | 0,5 (13,4) | 0,1 | 9,2 |
Oléagineux | 9,8 (-4,2) | 1,7 | 1,4 (20,5) | 0,2 | 8,3 |
Articles en fer et en acier | 7,1 (9,9) | 1,2 | 14,0 (10,1) | 2,4 | -7,0 |
Instruments scientifiques | 9,1 (5,4) | 1,6 | 16,3 (2,2) | 2,7 | -7,2 |
Produits automobiles | 78,4 (-3,1) | 13,4 | 97,7 (1,4) | 16,4 | -19,3 |
Équipement électronique | 17,4 (3,7) | 3,0 | 58,2 (4,7) | 9,8 | -40,8 |
Machines | 44,7 (6,8) | 7,7 | 89,3 (8,5) | 15,0 | -44,6 |