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Déclaration de la Coalition pour la liberté des médias sur la Journée internationale des femmes 2022

Le 8 mars, 2022 – Ottawa Ontario – Affaires mondiales Canada

Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée internationale des femmes 2022, nous, les membres soussignés de la Coalition pour la liberté des médias, attirons l’attention sur la sécurité des femmes journalistes et des travailleuses des médias. Les femmes journalistes sont visées de manière disproportionnée par le harcèlement, les menaces, les discours de haine fondée sur le genre, le trollage et la violence. De nombreuses femmes journalistes font face à des formes multiples et croisées de discrimination et de violence fondée sur le genre en raison d’autres caractéristiques, y compris la race, la religion, l’origine ethnique, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre. Une étude récente de l’UNESCO montre que près de 75 % des femmes journalistes dans le monde ont subi des violences fondées sur le genre en ligne.

Les attaques contre les femmes journalistes dénaturent le paysage médiatique en menaçant la diversité et en perpétuant les inégalités. En outre, cette escalade de la violence et du harcèlement sexuels et fondés sur le genre est une préoccupation urgente et constitue une menace sérieuse à la promotion d’un paysage médiatique inclusif et diversifié. Elle constitue aussi un risque pour le pluralisme des médias et la démocratie dans son ensemble. Les menaces auxquelles sont confrontées les femmes journalistes et les travailleuses des médias tendent à les réduire au silence et à limiter leur capacité à exercer leur liberté d’expression. Les femmes devraient toujours pouvoir s’exprimer sans crainte de harcèlement, de discrimination ou de violence. Il existe également dans de nombreux pays un climat d’impunité entourant les attaques en ligne contre les femmes journalistes et les travailleuses des médias, ce qui perpétue le cycle de la violence fondée sur le genre.

Il est essentiel d’établir un équilibre entre les genres dans les postes de direction et de propriété des médias, pour que le journalisme indépendant soit en mesure de servir efficacement l’intérêt public dans l’exercice de ses fonctions de collecte et de diffusion de l’information dans la société. Un manque d’équilibre entre les genres à la tête des médias entraîne des lacunes, des reportages partiaux et des stéréotypes de genre. Malheureusement, les femmes occupent souvent des postes subalternes et leur accès aux postes de direction demeure limité. Les voix des femmes ne sont donc pas entendues et leurs histoires ne sont pas racontées, ce qui les empêche de faire tomber les barrières.

Aujourd’hui, nous appelons tous les États à combattre la violence sexuelle et fondée sur le genre, à protéger les femmes journalistes et les travailleuses des médias, en ligne et hors ligne, et à défendre leur capacité à pratiquer le journalisme librement et en toute sécurité.

Argentine, Australie, Autriche, Belize, Botswana, Bulgarie, Canada, Chili, Costa Rica, Croatie, Chypre, République tchèque, Danemark, Estonie, Finlande, France, Allemagne, Ghana, Grèce, Guyane, Honduras, Islande, Irlande, Italie, Japon, Kosovo, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Maldives, Monténégro, Nouvelle-Zélande, Macédoine du Nord, Norvège, Pays-Bas, Portugal, République de Corée, Serbie, Seychelles, Sierra Leone, Slovaquie, Slovénie, Espagne, Suède, Suisse, Ukraine, Royaume-Uni, Uruguay, États-Unis.

Personnes-ressources

Maéva Proteau
Directrice des communications
Cabinet de la ministre des Affaires étrangères

Service des relations avec les médias
Affaires mondiales Canada
media@international.gc.ca
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