Rapport trimestriel sur l'économie et le commerce – T2 2022
Points saillants
- La croissance du volume du commerce mondial de marchandises a été modeste au cours du T2 (0,8 %), et l'économie mondiale a connu une légère baisse (-0,6 %). Le 2e trimestre a été marqué par la poursuite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, et par le confinement de villes importantes et d'usines en Chine. L'économie américaine a également reculé pour le deuxième trimestre consécutif, ce qui correspond à la définition d'une récession technique.
- L'augmentation des dépenses en services et des investissements dans les stocks a soutenu une croissance de 3,3 % de l'économie canadienne au T2, mais la hausse des taux d'intérêt a laissé des traces, car l'investissement résidentiel s'est considérablement contracté. Les investissements dans les stocks, les machines et le matériel ont entraîné une forte hausse des volumes des importations, entraînant un résultat négatif du commerce net en soustrayant la croissance du PIB réel.
- La valeur du commerce canadien des biens et services a connu une croissance importante au T2 (+11,2 %). Du côté des biens, les produits énergétiques ont joué un rôle majeur, car les prix ont augmenté. Du côté des services, alors que le commerce des services de voyage a poursuivi sa croissance vers les niveaux antérieurs à la pandémie, le surplus commercial des services de voyage que l'on a connu tout au long de la pandémie s'est de nouveau retrouvé en déficit.
- L'inflation mondiale plus élevée que prévu, les conditions financières plus strictes, le ralentissement plus grave que prévu en Chine et les retombées négatives de la guerre en Ukraine sont quelques-uns des obstacles que l'économie mondiale rencontrera à court terme. En ce qui concerne l'économie canadienne, la hausse des taux d'intérêt pour combattre l'inflation a déjà fait baisser l'investissement résidentiel. De plus, les prévisions concernant la faible croissance économique mondiale n'augurent rien de bon pour le commerce international; mais à court terme, les prix élevés des produits de consommation continuent de soutenir la valeur des exportations.
Tableau 1: Faits saillants – deuxième trimestre de 2022
Variation en pourcentage par rapport au T1 2022 | Variation en % depuis le début de l'année | |
---|---|---|
PIB mondial réel* | -0,6 | 3,5 |
Volume du commerce mondial de marchandises | 0,8 | 4,3 |
PIB réel du Canada* | 3,3 | 3,7 |
Exportations canadiennes (biens et services) | 11,6 | 25,1 |
Importations canadiennes (biens et services) | 10,7 | 21,2 |
Remarques : *Le PIB correspond aux variations trimestrielles à des taux annualisés. La variation en %, cumul annuel, est la variation depuis le début de l'année par rapport à la même période de l'année précédente.
Sources : Oxford Economics, Bureau néerlandais d'analyse économique, Statistique Canada.
Légère augmentation du volume du commerce mondial de marchandises au T2
Les volumes du commerce mondial de marchandises ont continué d'augmenter à un rythme modeste (0,8 %) au T2 de 2022, ce qui représente une croissance un peu plus élevée que celle enregistrée au premier trimestre (0,6 %). Le deuxième trimestre a été marqué de la poursuite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et par le confinement de villes et d'usines en Chine au début du trimestre. Par conséquent, les volumes des importations en provenance des pays émergents d'Europe de l'Est et de la Communauté des États indépendants ont diminué de 5,1 %, alors que les volumes des exportations ont diminué de 3,7 %. De plus, les volumes des exportations en provenance de la Chine ont diminué de 4,5 %, mais les volumes des exportations sont demeurés élevés, augmentant de 1,4 %.
Les volumes de production industrielle mondiale ont diminué de 1,6 % au deuxième trimestre de 2022, après avoir connu une croissance de 3,1 % au trimestre précédent. Bien que les volumes de production industrielle dans les économies avancées aient maintenu une hausse (+0,4 %), ils ont diminué de 3,4 % dans les économies émergentes, avec un déclin de 7,2 % en Chine, en partie à cause des confinements, et un déclin de 2,3 % dans les pays émergents de l'Europe de l'Est et la Communauté des pays indépendants, en partie à cause de la guerre en Europe de l'Est.
Volume du commerce mondial de marchandises et de la production industrielle
Indice (2010 = 100)
Source : Netherland Bureau for Economic Analysis, consulté le 08/26/2022.
Text version
Date | Volume du commerce mondial de marchandises | Volume de la production industrielle mondiale |
---|---|---|
sep-19 | 124.4 | 125.6 |
oct-19 | 125.2 | 125.5 |
nov-19 | 123.5 | 125.7 |
déc-19 | 123.7 | 125.9 |
jan-20 | 120.9 | 120.3 |
févr-20 | 120.9 | 120.8 |
mar-20 | 118.1 | 120.5 |
avr-20 | 104.4 | 109.9 |
mai-20 | 104.2 | 110.7 |
juin-20 | 112.0 | 116.1 |
juil-20 | 117.5 | 119.7 |
août-20 | 119.8 | 121.3 |
sep-20 | 123.2 | 123.2 |
oct-20 | 123.6 | 124.2 |
nov-20 | 125.2 | 125.4 |
déc-20 | 126.1 | 126.9 |
jan-21 | 126.9 | 128.4 |
févr-21 | 126.7 | 128.4 |
Mar-21 | 130.8 | 128.9 |
avr-21 | 130.1 | 129.5 |
mai-21 | 128.8 | 128.0 |
juin-21 | 129.7 | 129.4 |
juil-21 | 128.7 | 129.4 |
août-21 | 129.9 | 129.2 |
sep-21 | 129.6 | 128.2 |
oct-21 | 130.5 | 129.0 |
nov-21 | 133.7 | 130.8 |
déc-21 | 135.6 | 132.4 |
jan-22 | 134.3 | 134.2 |
févr-22 | 134.7 | 135.8 |
mar-22 | 133.1 | 134.3 |
avr-22 | 132.9 | 131.4 |
mai-22 | 136.3 | 132.4 |
juin-22 | 136.2 | 134.1 |
On estime que l'économie mondiale s'est contractée au T2
Après avoir connu une croissance modeste au T1, l'économie mondiale se serait contractée de 0,6 % au T2 (taux annualisés). Les économies avancées ont connu une légère hausse de 0,5 % et la croissance des marchés émergents s'est contractée de 2,2 % après avoir connu une forte croissance au premier trimestre.
Le deuxième trimestre en Chine a été marqué par le confinement d'importantes villes au début du trimestre, suivies par d'autres confinements localisés selon l'émergence des cas de COVID-19. Le ralentissement du marché immobilier a ajouté une pression supplémentaire sur l'économie chinoise, entraînant une contraction de 6,9 % (taux annualisés) d'un trimestre à l'autre.
Aux États-Unis, le PIB s'est contracté pendant deux trimestres consécutifs, plongeant l'économie dans une récession technique. La baisse de l'investissement dans les stocks a constitué la principale raison du déclin au T2. Toutefois, la production industrielle et les indicateurs d'emploi se portent bien. L'inflation, qui était de 8,5 % en juillet, demeure une préoccupation majeure, et bien que la Réserve fédérale s'engage à lutter contre l'inflation, augmenter les taux d'intérêt pourrait étouffer l'activité économique. L'investissement résidentiel a déjà été perturbé par l'augmentation des taux d'intérêt, s'effondrant de 16,2 % (taux annualisés) au T2.
L'économie de la zone euro a surpris par une hausse au T2, en raison de la réouverture de certaines activités de services et d'un début plus précoce de la saison touristique. Toutefois, l'inflation qui demeure élevée et la récente flambée des prix de l'essence continuent de peser sur le climat économique. Sur le plan positif, la perspective de rationner l'énergie dure pendant l'hiver a diminué en raison des progrès observés dans les niveaux de stockage de gaz européens, mais la possibilité que la demande diminue en raison des prix élevés de l'énergie subsiste.
Croissance du PIB réel, principales économies
(variation trimestrielle en %, taux annualisé)
Sources: Oxford Economics, Statistique Canada. Données désaisonnalisées. Consulté le 2022-09-01.
Text version
Variation trimestrielle annualisée en % du PIB réel | T1 2022 | T2 2022 |
---|---|---|
Économies avancées | 0.4 | 0.5 |
Marchés émergents | 4.1 | -2.2 |
Canada | 3.1 | 3.3 |
Chine | 2.2 | -6.9 |
France | -0.9 | 2.1 |
Allemagne | 3.2 | -0.2 |
Italie | 0.4 | 4.2 |
Japon | 0.1 | 2.2 |
Royaume-Uni | 3.1 | -0.3 |
États-Unis | -1.6 | -0.9 |
Faible croissance de l'économie mondiale attendue
Après quelques trimestres successifs de reprise économique, les perspectives liées à l'économie mondiale sont devenues plus sombres en raison des contractions du PIB au T2 dans certaines des principales économies et des multiples risques qui se profilent. Voici certains des obstacles auxquels doit faire face l'économie mondiale : l'inflation mondiale plus élevée que prévu, les conditions financières plus strictes, un ralentissement pire que prévu en Chine et les retombées négatives de la guerre en Ukraine. Le Fonds monétaire international (FMI) a réduit à plusieurs reprises ses attentes en matière de croissance économique mondiale en 2022, passant de 4,9 % selon ses prévisions d'octobre à 3,2 % selon ses prévisions de juillet.
Les obstacles aux États-Unis comprennent une inflation élevée qui persiste, un pouvoir d'achat des ménages réduit et une politique monétaire plus stricte alors que la Réserve fédérale s'engage à lutter contre l'inflation. En Chine, d'autres confinements, bien qu'étant de moindre envergure, et la crise immobilière qui empire, pèsent sur les perspectives économiques, et pourraient avoir des conséquences mondiales majeures. En Europe, les obstacles comprennent les conséquences de la guerre en Ukraine, l'inflation élevée, la politique monétaire plus stricte et la possibilité de chute de la demande en raison des prix élevés de l'énergie.
En 2023, le FMI s'attend à ce que la politique monétaire désinflationniste fasse baisser la production mondiale, réduisant la croissance à seulement 2,9 %.
Prévisions de croissance du PIB mondial
(variation annuelle en %)
Source: Perspectives de l'économie mondiale du FMI juillet 2022, consulté le 2022-08-26.
Text version
2021 | 2022 | 2023 | |
---|---|---|---|
Croissance mondiale prévue du PIB (%) | 6.1 | 3.2 | 2.9 |
La croissance économique canadienne s'est légèrement améliorée au T2
L'économie canadienne a connu une croissance de 3,3 % (taux annualisés) au T2, une légère amélioration par rapport à l'augmentation de 3,1 % au T1. La consommation a contribué à 5,0 points de pourcentage à la croissance puisque les consommateurs ont dépensé plus dans les services après le confinement hivernal lié à la pandémie. Toutefois, les stocks sont le plus important contributeur à l'augmentation de la croissance, montant de 5,9 points de pourcentage, en raison du remplacement des stocks par les sociétés.
Si l'investissement a fait perdre des points de pourcentage à la croissance (-2,2 points de pourcentage), cette baisse est entièrement attribuable à l'investissement dans les structures résidentielles qui subit les effets de la hausse des taux d'intérêt. Les investissements dans les structures non résidentielles, les machines et l'équipement, et la propriété intellectuelle ont tous contribué positivement à la croissance. Toutefois, certains investissements dans les machines et l'équipement et la reconstitution des stocks proviennent de l'étranger, entraînant une augmentation réelle des importations de 30,5 % (taux annualisés), une croissance plus rapide que celle des exportations (10,9 %). Par conséquent, le commerce net a fait perdre 5,2 points de pourcentage à la croissance.
La majeure partie de la croissance économique au T2 a été enregistrée au début du trimestre, et selon les estimations préliminaires, l'activité économique devrait connaître un recul en juillet.
Croissance du PIB canadien et contribution à la croissance
Source: Tableau 36-10-0014-01 de Statistique Canada.
Text version
T1 2021 | T2 2021 | T3 2021 | T4 2021 | T1 2022 | T2 2022 | |
---|---|---|---|---|---|---|
Croissance du PIB (%) | 4.4 | -3.1 | 5.3 | 6.6 | 3.1 | 3.3 |
Consommation (points de pourcentage) | 2.1 | 0.3 | 10.5 | 1.6 | 1.9 | 5.0 |
Investissements (points de pourcentage) | 3.9 | -0.5 | -3.2 | 2.2 | 1.5 | -2.2 |
Stocks (points de pourcentage) | -0.9 | 3.5 | -4.3 | 3.7 | 2.0 | 5.9 |
Échanges nets (points de pourcentage) | -0.9 | -6.3 | 2.4 | -0.9 | -2.6 | -5.2 |
La croissance la plus importante provient des entreprises offrant des services aux clients
Le PIB réel par industrie a progressé de 1,0 % au T2, tant dans les industries de production des biens que des services.
Lorsque les restrictions liées à la COVID-19 ont été levées dans les restaurants, les casinos et les événements sportifs dans plusieurs provinces, l'activité économique s'est redressée de 14,3 % dans le secteur de l'hébergement et des services alimentaires au T2. De même, les activités dans le secteur des arts, du divertissement et des loisirs a augmenté de 19,8 % au T2, grâce à la levée des restrictions et des diverses franchises canadiennes qui ont participé aux séries éliminatoires dans leurs ligues respectives. Le transport et l'entreposage ont augmenté de 5,3 %, le transport aérien ayant augmenté de 63,0 %, soutenu par un assouplissement des restrictions relatives aux voyages, et le transport urbain a augmenté de 26 %, soutenu par le retour au travail sur place et l'augmentation du prix de l'essence. Du côté des biens, les secteurs de l'exploitation minière et de carrières, et l'extraction du pétrole et du gaz (+4,8 %) et l'agriculture, la foresterie, la pêche et la chasse (+3,7 %) ont tous deux affiché une solide croissance, soutenue par le prix élevé des biens de base.
Le secteur des services immobiliers, de location et de location à bail a affiché une contraction de 0,8 % alors que la hausse des taux d'intérêt a réduit les activités immobilières. Cette contraction s'est répercutée sur le secteur du commerce de gros (-2,0 %) à mesure que le commerce de gros des biens et matériaux a diminué. Le recul de la valeur des biens en capital et l'inflation plus élevée que prévu ont une incidence sur la confiance des investisseurs, entraînant une contraction de 0,3 % du secteur des finances et de l'assurance.
PIB du Canada aux prix de base par industrie pour le T2
(Variation trimestrielle en %)
Sources: Tableau 36-10-0449-01 de Statistique Canada.
Text version
% de croissance trimestrielle du PIB au T2 | |
---|---|
Commerce de gros | -2.0 |
Services publics | -0.9 |
Services immobiliers et services de location | -0.8 |
Construction | -0.6 |
Finances et assurances | -0.3 |
Fabrication | 0.2 |
Soins de santé et assistance sociale | 0.5 |
Administrations publiques | 0.7 |
Services d'enseignement | 0.8 |
Industrie de l'information et industrie culturelle | 0.9 |
Toutes les Industries | 1.0 |
Commerce de détail | 1.1 |
Services administratifs, et de gestion des déchets | 1.4 |
Services professionnels et scientifiques | 1.5 |
Autres services | 2.5 |
Agriculture, forêt, chasse et pêche | 3.7 |
Extraction minière, pétrolière et gazière | 4.8 |
Transport et entreposage | 5.3 |
Hébergement et services de restauration | 14.3 |
Arts, spectacles et loisirs | 19.8 |
Les exportations stimulées par les produits énergétiques
Les exportations de biens et services ont augmenté de 11,6 % au T2 pour atteindre un sommet inégalé de 242 milliards de dollars. Les exportations de biens ont augmenté à 12,7 % pour atteindre également un sommet de 205 milliards de dollars. Les produits énergétiques ont été le plus important contributeur à la croissance de l'exportation, une hausse de 26,3 %. Toutefois, la croissance des produits énergétiques est entièrement attribuable aux prix élevés, puisqu'en réalité, les volumes ont légèrement diminué. Les produits métalliques et les produits minéraux non métalliques ont également contribué à la croissance avec une augmentation de 2,4 milliards de dollars, attribuable aux volumes élevés. Les exportations de services ont augmenté de 6,0 %, notamment grâce à une croissance de 25,4 % dans les services de voyages en raison de l'assouplissement des restrictions liées aux voyages et du doublement du nombre de visiteurs non-résidents au T2. Les services de transport ont également bénéficié des visiteurs non-résidents alors que les exportations ont augmenté de 16,0 %.
Les importations de biens et services ont augmenté de 10,7 % pour atteindre 233 milliards de dollars, en raison de la force des produits énergétiques (+31,6 %), des véhicules à moteur et des pièces (+12,8 %) et des biens de consommation (+8,3 %). Les importations de services ont augmenté 9,8 % pour atteindre 41 milliards de dollars. Le nombre de Canadiens voyageant à l'étranger a doublé par rapport au premier trimestre, entraînant une augmentation des importations des services de voyage de 56,8 %, alors que les importations de services de transport ont augmenté de 14,3 %, bien que la croissance des importations des services de transport était partiellement attribuable à la hausse des importations du transport maritime.
La balance commerciale de biens et services a affiché un surplus de 9,1 milliards de dollars au T2, un niveau qui n'avait pas été atteint depuis le T3 de 2008, lorsque le surplus commercial de biens a atteint 12,5 milliards de dollars, également le niveau le plus élevé depuis 2008. À noter que, lorsque les restrictions aux frontières sont disparues et que les voyages internationaux ont recommencé, le commerce des services de voyage a connu son premier déficit depuis le T1 de 2020. De plus, le commerce des services de voyage compte parmi les rares grandes catégories qui ne sont pas revenues aux niveaux antérieurs à la pandémie. L'exportation d'aéronefs et d'autres transports et équipements constitue une autre catégorie qui est encore en deçà des niveaux antérieurs à la pandémie.
Commerce international du Canada par produit
(T2 2022, variation trimestrielle en %)
Sources: Statistique Canada, tableau 36-10-0019-01, tableau 36-10-0021-01.
Selon la balance des paiements, données désaisonnalisées.
Text version
Croissance trimestrielle en % au T2 | Exportations | Importations |
---|---|---|
Produits énergétiques | 26.3 | 31.6 |
Services de voyage | 25.4 | 56.8 |
Minerais métalliques et minéraux non métalliques | 19.4 | 3.9 |
Services de transport | 16.0 | 14.3 |
Produits de minéraux métalliques et non métalliques | 11.9 | 12.9 |
Total des biens et services | 11.6 | 10.7 |
Aéronefs et autre matériel de transport | 11.1 | 14.6 |
Machines, matériel et pièces industriels | 8.6 | 11.5 |
Produits chimiques, de plastique et de caoutchouc | 7.8 | 9.5 |
Biens de consommation | 6.4 | 8.3 |
Équipement et pièces électroniques et électriques | 6.3 | 4.7 |
Foresterie et matériaux de construction et d'emballage | 6.0 | 9.5 |
Agriculture, pêche et alimentation intermédiaire | 4.5 | 5.5 |
Véhicules automobiles et pièces | 4.0 | 12.8 |
Services commerciaux | 0.4 | -0.5 |
Les exportations aux États-Unis stimulées par les produits énergétiques
Au T2, les exportations vers les États-Unis (+13,3 %) ont augmenté plus rapidement que les importations (+10,6 %). La croissance des exportations vers les États-Unis a été généralisée, mais ce sont les produits énergétiques qui ont le plus stimulé la croissance en raison des prix élevés. La croissance des importations provenant des États-Unis a également été généralisée, grâce à la croissance des produits énergétiques, les véhicules à moteur et les pièces. Les importations de machinerie et d'équipement industriels ont également montré de la vigueur puisque les sociétés ont augmenté leurs investissements dans la machinerie et l'équipement au T2. Le surplus commercial de biens du Canada avec les États-Unis a augmenté de 7,3 milliards de dollars pour atteindre un niveau record de 40,0 milliards de dollars.
Les importations provenant de pays autres que les États-Unis ont augmenté de 11,3 % au T2, dépassant les exportations qui ont connu une croissance de 10,6 %. La croissance du commerce avec la Chine a été plus faible que la croissance du commerce avec d'autres régions en raison des confinements dans certaines villes et certains ports chinois. Les faits saillants des exportations comprennent des exportations vers le Royaume-Uni (pétrole brut et or), les Pays-Bas (produits pharmaceutiques), l'Australie (produits pharmaceutiques). Les faits saillants des importations comprennent des importations provenant de l'Inde (divers produits), du Royaume-Uni (essence à moteur), de la Suisse (métaux non ferreux) et du Brésil (divers produits). Le déficit du commerce de marchandises avec des pays autres que les États-Unis a augmenté de 3,0 milliards de dollars.
Commerce de marchandises du Canada, par grand partenaire commercial
(T2 2022, variation trimestrielle en %)
Source: Statistique Canada, tableau 36-10-0023-01, base de la balance des paiements, données désaisonnalisées. L'Union européenne n'inclut pas le Royaume-Uni.
Text version
Croissance trimestrielle en % au T2 | Exportations | Importations |
---|---|---|
États-Unis | 13.3 | 10.6 |
Chine | 1.9 | 4.7 |
Union européenne | 8.7 | 12.0 |
Reste du monde | 13.3 | 14.3 |
Le doublement du nombre de voyageurs internationaux a soutenu la croissance des services
Les exportations de services vers les États-Unis ont augmenté de 5,4 % alors que les importations ont augmenté de 7,9 % au T2. Les services de voyage ont stimulé la croissance en raison du doublement du nombre de voyageurs entre le Canada et les États-Unis au T2, mais le nombre de voyageurs est toujours en bas des niveaux enregistrés en 2019. Le commerce des services de transport avec les États-Unis s'est amélioré et a dépassé les niveaux du T2 de 2019. Comme la croissance des exportations de services était plus lente que celle des importations, le commerce de services avec les États-Unis a connu un déficit pour la première fois depuis le T2 de 2020.
En ce qui concerne les pays autres que les États-Unis, les exportations de services ont augmenté de 6,7 %, une croissance plus lente que celle des importations qui a augmenté de 11,9 % au T2. Par conséquent, le déficit du commerce de services avec les pays autres que les États-Unis a augmenté de 3,1 milliards de dollars, le plus important déficit depuis le T1 de 2020. Le nombre de voyageurs entre le Canada et les pays autres que les États-Unis a également doublé au cours du T2, mais est encore beaucoup plus bas que les niveaux enregistrés en 2019 avant la pandémie. Par conséquent, le commerce des services de voyage avec les pays autres que les États-Unis accuse toujours un retard par rapport aux niveaux de 2019. Les exportations de services de transport vers des pays autres que les États-Unis sont toujours en deçà des niveaux antérieurs à la pandémie, mais les importations ont dépassé le montant observé au T2 de 2019, soutenu partiellement par l'augmentation des coûts du transport maritime.
Le commerce des services du Canada, par grand partenaire commercial
(T2 2022, variation trimestrielle en %)
Sources: Statistique Canada, tableau 12-10-0157-01, base de la balance des paiements, données désaisonnalisées. L'Union européenne n'inclut pas le Royaume-Uni.
Text version
Croissance trimestrielle en % au T2 | Exportations | Importations |
---|---|---|
États-Unis | 5.4 | 7.9 |
Chine | 7.4 | 19.2 |
Union européenne | 4.3 | 3.9 |
Reste du monde | 7.6 | 14.6 |
Les prix plus élevés et la hausse des taux d'intérêt devraient ralentir la croissance économique canadienne
Comme dans de nombreuses autres économies mondiales, l'inflation est élevée et généralisée au Canada, touchant un grand nombre de produits. Les facteurs mondiaux qui ont augmenté le prix de l'énergie, des aliments et des biens échangeables sont à l'origine de la très forte augmentation, mais selon la Banque du Canada, la demande excédentaire joue également un rôle. Les attentes par rapport à l'inflation peuvent également influencer l'inflation future, et les entreprises et consommateurs canadiens s'attendent de plus en plus à une inflation élevée à court terme. Heureusement, les attentes par rapport à l'inflation à long terme demeurent relativement stables. La Banque du Canada prévoit que l'inflation reviendra à son taux cible d'ici la fin de 2024.
La croissance économique canadienne devrait ralentir à court terme alors que la Banque du Canada continue de hausser les taux d'intérêt afin de lutter contre l'inflation élevée. Les prix et les taux d'intérêt élevés devraient avoir une incidence sur les dépenses des ménages et ont déjà commencé à affecter le marché immobilier, qui a connu un fort ralentissement dans les derniers mois. Les attentes relatives à l'exportation et à l'investissement des entreprises sont également plombées par les perspectives assombries concernant l'économie mondiale. Toutefois, à court terme, les prix élevés continueront à soutenir la valeur des exportations des produits de base.
La Banque du Canada prévoit une croissance de l'économie canadienne de l'ordre de 3,5 % en 2022 et de 1,8 % en 2023, une baisse par rapport à ses prévisions d'avril dernier qui étaient de 4,2 % et de 3,2 %.
Prévisions de croissance du PIB canadien
(variation annuelle en %)
Sources: Rapport sur la politique monétaire de la Banque du Canada, juillet 2022.
Text version
2021 | 2022 | 2023 | |
---|---|---|---|
Croissance prévue du PIB canadien (%) | 4.5% | 3.5% | 1.8% |
Annexe: Tableaux
Tableau 1 : Commerce canadien par secteur industriel (en millions de dollars)
Exportations | Importations | |||||
---|---|---|---|---|---|---|
T2 – 2022 | T/T % | CA % | T2 – 2022 | T/T % | CA % | |
Biens | 204 841 | 12,7 | 27,1 | 192 376 | 10,9 | 20,4 |
Produits primaires | 131 640 | 16,7 | 38,1 | 69 165 | 13,2 | 31,2 |
Produits énergétiques | 61 118 | 26,3 | 91,2 | 13 515 | 31,6 | 71,8 |
Produits non primaires | 68 244 | 6,4 | 11,7 | 115 737 | 9,5 | 15,3 |
Machines et matériel industriels | 11 180 | 8,6 | 17,4 | 21 128 | 11,5 | 20,0 |
Machines et matériel électroniques | 7 912 | 6,3 | 17,5 | 21 127 | 4,7 | 14,9 |
Véhicules automobiles et pièces | 20 190 | 4,0 | 9,7 | 27 723 | 12,8 | 13,5 |
Aéronefs et autre matériel de transport | 5 684 | 11,1 | -17,6 | 5 846 | 14,6 | 16,3 |
Biens de consommation | 23 278 | 6,4 | 18,9 | 39 913 | 8,3 | 14,4 |
Services | 37 136 | 6,0 | 15,5 | 40 536 | 9,8 | 24,7 |
Voyages | 6 575 | 25,4 | 69,9 | 6 957 | 56,8 | 326,0 |
Transports | 4 807 | 16,0 | 27,6 | 9 555 | 14,3 | 50,1 |
Commerciaux | 25 395 | 0,4 | 6,0 | 23 576 | -0,5 | 1,1 |
Gouvernement | 359 | -0,3 | 3,8 | 449 | 2,7 | 17,2 |
Total des biens et services | 241 977 | 11,6 | 25,1 | 232 912 | 10,7 | 21,2 |
Nota : T/T % est la variation depuis le trimestre précédent, CA % est la variation cumulative annuelle (du T1 au trimestre précédent) par rapport à la même période de l'année précédente.
Source : Statistique Canada, tableaux 36-10-0019-01 et 36-10-0021-01, base de la balance des paiements, désaisonnalisée.
Tableau 2 : Commerce de marchandises du Canada par partenaires commerciaux (en millions de dollars)
Exportations | Importations | |||||
---|---|---|---|---|---|---|
T2 – 2022 | T/T % | CA % | T2 – 2022 | T/T % | CA % | |
États-Unis | 158 471 | 13,3 | 32,9 | 118 504 | 10,6 | 20,2 |
Mexique | 2 386 | -2,5 | 8,3 | 5 973 | 9,6 | 21,7 |
Union européenne | 9 042 | 8,7 | 15,3 | 17 411 | 12,0 | 19,0 |
France | 984 | 11,1 | 10,3 | 1 450 | 8,1 | 8,0 |
Allemagne | 1 863 | 12,4 | 4,5 | 4 606 | 13,3 | 13,2 |
Royaume-Uni | 5 531 | 7,8 | 17,4 | 3 001 | 26,8 | 16,0 |
Inde | 1 328 | 15,5 | 94,0 | 1 684 | 34,0 | 36,7 |
Chine | 6 403 | 1,9 | -13,6 | 17 907 | 4,7 | 23,0 |
Japon | 4 858 | 6,5 | 37,4 | 2 911 | 1,5 | -1,4 |
Corée du Sud | 2 506 | 5,7 | 58,2 | 2 780 | 4,3 | 29,7 |
Reste du monde | 14 316 | 22,9 | 2,7 | 22 205 | 16,1 | 22,5 |
Commerce total de marchandises | 204 841 | 12,7 | 27,1 | 192 376 | 10,9 | 20,4 |
Nota : T/T % est la variation depuis le trimestre précédent, CA % est la variation cumulative annuelle (du T1 au trimestre précédent) par rapport à la même période de l'année précédente.
Source : Statistique Canada, tableau 36-10-0023-01. Base de la balance des paiements, désaisonnalisée.
Tableau 3 : Commerce des services canadiens par partenaires commerciaux (en millions de dollars)
Exportations | Importations | |||||
---|---|---|---|---|---|---|
T2 – 2022 | T/T % | CA % | T2 – 2022 | T/T % | CA % | |
États-Unis | 20 691 | 5,4 | 14,9 | 20 998 | 7,9 | 19,3 |
Mexique | 541 | 2,3 | 17,2 | 734 | 41,4 | 143,8 |
Union européenne | 4 368 | 4,3 | 15,5 | 5 041 | 3,9 | 14,6 |
France | 1 037 | 4,5 | 14,6 | 789 | 1,5 | 19,8 |
Allemagne | 753 | 3,6 | 18,1 | 839 | 6,5 | 20,3 |
Royaume-Uni | 1 677 | 5,2 | 14,3 | 2 126 | 2,9 | 9,3 |
Inde | 1 228 | 11,1 | 15,8 | 718 | 7,2 | 23,5 |
Chine | 1 556 | 7,4 | 23,4 | 1 151 | 19,2 | 93,9 |
Japon | 503 | 8,9 | 21,1 | 727 | 0,4 | 10,8 |
Corée du Sud | 371 | 43,2 | 40,9 | 157 | 19,8 | 50,8 |
Reste du monde | 6 201 | 6,4 | 14,2 | 8 884 | 17,9 | 43,0 |
Échanges totaux de services | 37 136 | 6,0 | 15,5 | 40 536 | 9,8 | 24,7 |
Nota : « T/T % » est la variation depuis le trimestre précédent, « CA % » est la variation cumulative annuelle (du T1 au trimestre précédent) par rapport à la même période de l'année précédente.
Source : Statistique Canada, tableau 12-10-0157-01. Données calculées sur la base de la balance des paiements et désaisonnalisées.
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