Rapport d’activité : « Analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) : négociations d’un ALE entre le Canada et le Mercosur »

Le 17 juillet 2020, le Canada et le Chili ont organisé une vidéoconférence pour permettre au Canada de faire part au Chili de ses connaissances et ses meilleures pratiques en matière d’analyse comparative entre les sexes (ACS+) dans le cadre des négociations de l’ALE Canada-Mercosur. Cette séance faisait partie des activités de coopération au titre du chapitre portant sur le commerce et le genre de l’Accord de libre-échange Canada-Chili, qui prévoit pour le Canada et le Chili d’échanger leurs politiques et leurs meilleures pratiques en vue de faire progresser l’égalité des genres et d’encourager la participation des femmes aux économies nationales et internationales.

Le Canada, qui a dirigé cette activité, était représenté par des fonctionnaires d’Affaires mondiales Canada : Georgina Wainwright Kemdirim, conseillère spéciale, ACS+ et commerce et genre, et Shenjie Chen, directeur de la Direction de la recherche et de la modélisation économiques, Bureau de l’économiste en chef. Le Chili était représenté par Angélica Romero, directrice par intérim des Affaires économiques multilatérales, et Ignacia Simonetti, cheffe du département de l’Égalité des genres du Sous-secrétariat des affaires économiques internationales.

Plus de quarante personnes ont participé au webinaire, dont des décideurs politiques gouvernementaux, des chercheurs et des négociateurs en libre-échange des deux parties. Les participants ont eu l’occasion d’acquérir une connaissance approfondie du processus de réalisation d’une ACS+ à l’égard d’accords commerciaux, en se concentrant particulièrement sur les conclusions provisoires et les meilleures pratiques découlant de l’exercice d’ACS+ ex ante dans le contexte des négociations de l’ALE Canada-Mercosur.

Avant de donner la parole au Canada, Angélica Romero a prononcé un mot d’ouverture, célébrant les relations bilatérales fructueuses des deux pays et réaffirmant l’intérêt du Chili à continuer à apprendre de l’expérience du Canada dans l’application des ACS+, ainsi que l’importance d’un tel webinaire pour ce processus.

Georgina Wainwright Kemdirim a commencé sa présentation par une introduction à l’ACS+, en se concentrant sur l’analyse qualitative effectuée par le Canada à l’égard de chaque chapitre dans le cadre des négociations de l’ALE Canada-Mercosur. Elle a souligné les avantages et les défis que présente l’analyse, ainsi qu’une série de meilleures pratiques pour mener l’ACS+ à l’égard des ALE, telles que les suivantes :

• Veiller à l’intégration précoce et continue de l’ACS+ tout au long du processus de négociation (plutôt que seulement à la fin des négociations) afin de s’assurer que les considérations liées à l’égalité des genres et autres éclairent la stratégie de négociation et sont mieux reflétées dans les résultats éventuels;
• Aider les autres parties à comprendre l’importance et la valeur de l’analyse comparative entre les sexes en faisant part de leurs expériences.  

Mme Wainwright Kemdirim a également donné un aperçu des prochaines étapes potentielles pour améliorer et renforcer l’analyse. La présentation a été suivie d’une ronde de questions des négociateurs du Chili.

Par la suite, Shenjie Chen a présenté un examen complet de l’analyse quantitative développée par le Canada, en exposant en détail le module sur le marché du travail du Bureau de l’économiste en chef. Il s’agit d’une approche novatrice davantage centrée sur les personnes et visant à saisir les résultats économiques par sexe, profession et groupe d’âge. M. Chen a souligné les avantages de la collecte de données ventilées par sexe dès le départ et de l’élaboration d’un plan pour mesurer les répercussions socio-économiques de l’éventuel ALE, précisant qu’il s’agissait d’une meilleure pratique afin de montrer aux citoyens à quel point le commerce pouvait profiter à tous.

La présentation a été suivie d’une autre ronde de questions-réponses. La séance a été clôturée par des remarques des deux parties, qui ont reconnu l’importance de maintenir l’élan et de travailler en étroite collaboration pour continuer à évaluer les répercussions des questions liées au commerce et au genre en vue de faciliter une plus grande participation des femmes et des groupes traditionnellement sous-représentés, tels que les PME et les populations autochtones, dans le commerce international.