Résumé de l’ACS Plus préliminaire pour les négociations de l’accord de libre-échange Canada-Équateur
Table des matières
- Introduction
- Contexte
- Processus
- Consultations auprès des intervenants : Ce que nous avons entendu
- Sources de données pour l’ACS Plus préliminaire
- Évaluation de l’impact économique
- ACS Plus chapitre par chapitre
- Lois, politiques et programmes nationaux
- Programmes d’autonomisation économique des femmes au Canada
- Conclusion
- Prochaines étapes
- Annexe A – Contexte de l’ACS Plus
- Annexe B – Contexte de l’approche inclusive du Canada en matière de commerce
- Annexe C – Liste des autres ministères, organismes ou sociétés d’État qui dirigent, codirigent ou appuient Affaires mondiales Canada dans les négociations de l’ALE avec l’Équateur
- Annexe D – Questions pour guider l’ACS Plus dans les négociations commerciales
- Annexe E – Contexte du marché des partenaires de l’ALE pour les produits, les services et les investissements canadiens
- Annexe F – Contexte des chapitres de l’ALE
- Annexe G – Contexte du lien entre le commerce et le genre
Introduction
Le gouvernement du Canada s’est engagé à promouvoir une approche inclusive du commerce, qui vise à garantir que les avantages et les possibilités résultant des accords de libre-échange (ALE) soient plus largement partagés, y compris parmi les groupes sous-représentés dans l’économie et le commerce canadiens, tels que les femmes, les petites et moyennes entreprises (PME) et les peuples autochtones. Le 13 décembre 2023, le gouvernement du Canada a déposé au Parlement sa notification d’intention d’entamer des négociations en vue d’un éventuel accord de libre-échange entre le Canada et l’Équateur (ALE Canada-Équateur). Les négociations intègrent l’analyse comparative entre les sexes Plus (ACS Plus), un outil analytique utilisé pour soutenir l’élaboration de politiques, de programmes et d’autres initiatives adaptés et inclusifs. L’ACS Plus est un processus qui permet de comprendre qui est concerné par les questions ou les possibilités générées par une initiative; de déterminer comment l’initiative pourrait être adaptée pour répondre aux divers besoins des personnes les plus concernées; et d’anticiper et d’atténuer tout obstacle à l’accès à l’initiative ou au bénéfice de celle-ci. L’ACS Plus est une analyse intersectionnelle qui va au-delà des différences biologiques (sexe) et socioculturelles (genre) pour prendre en compte d’autres facteurs, tels que l’âge, le handicap, l’éducation, l’ethnicité, le statut économique, la géographie (y compris la ruralité), la langue, la race, la religion et l’orientation sexuelle. En appliquant ce principe à la politique commerciale, l’ACS Plus examine les répercussions des politiques et, dans le cas présent, les résultats possibles des négociations, et adapte les initiatives aux divers besoins, en particulier ceux des personnes les plus touchées, en anticipant et en éliminant les obstacles potentiels à l’accès aux actions du gouvernement ou aux avantages qu’elles procurent. L’ACS Plus guide la réflexion et l’action en fournissant des indications sur la manière dont les différents facteurs identitaires se conjuguent et s’entrecroisent avec les systèmes et les structures de pouvoir pour façonner les expériences et les résultats des personnes. Le gouvernement s’est engagé à mener un processus quantitatif et qualitatif d’ACS Plus, chapitre par chapitre, afin d’éclairer les négociations de l’ALE entre le Canada et l’ÉquateurNote de bas de page 1.
Ce document constitue un résumé de l’ACS Plus préliminaire menée au sujet des négociations d’un ALE bilatéral avec l’Équateur. Il est publié afin de recueillir les commentaires des parties prenantes sur les effets différenciés des dispositions anticipées sur les hommes et les femmes au Canada, et sur tout autre facteur identitaire croisé. Entre-temps, l’ACS Plus contribue à une meilleure compréhension des effets potentiels et des possibilités d’un éventuel accord de libre-échange pour toutes les personnes au Canada –, travailleurs, producteurs, propriétaires d’entreprises, entrepreneurs et, dans la mesure du possible, avec les PME et les peuples autochtones en tant que considérations prioritaires.
Cette première ACS Plus complète et fait progresser la politique étrangère féministe et la Politique d’aide internationale féministe du Canada. Elle contribue également à la réalisation de l’objectif 6 du Cadre des résultats relatifs aux genres du gouvernement – Égalité des genres dans le monde – afin de parvenir à un monde plus pacifique, plus inclusif, plus réglementé et plus prospère en adoptant une approche internationale féministe pour toutes les politiques et tous les programmes, y compris le commerce.
Contexte
Le 19 mars 2024, le Canada a présenté des objectifs de négociation pour un éventuel accord de libre-échange (ALE) avec l’Équateur. Auparavant, le Canada a organisé des consultations publiques en janvier/février 2023 afin de recueillir l’avis des Canadiens sur un éventuel ALE entre le Canada et l’Équateur. Affaires mondiales Canada a reçu un total de 38 soumissions écrites de la part de multiples parties prenantes, y compris les provinces et territoires, la société civile et les groupes agricoles. La majorité des contributions ont été positives; toutefois, certaines parties prenantes ont exprimé des préoccupations concernant des questions particulières. Un rapport résumant les résultats des consultations publiques a ensuite été publié en ligne.
Le gouvernement du Canada s’est engagé à négocier un ALE ambitieux, moderne et complet qui reflète au mieux l’approche inclusive du Canada en matière de commerce et les relations commerciales bilatérales entre le Canada et l’Équateur. Le gouvernement du Canada s’est engagé à promouvoir une approche inclusive du commerce par le biais d’un éventuel accord, en reconnaissant que les politiques commerciales doivent répondre et contribuer de manière concrète aux priorités globales de la politique économique, sociale et environnementale nationale.
Processus
En janvier 2018, le Secteur de la politique et des négociations commerciales d’Affaires mondiales Canada a nommé une unité de coordination de l’ACS Plus et établi un plan d’action sur l’ACS Plus, dont la mise en œuvre a permis au Ministère de se positionner pour concrétiser l’approche inclusive du Canada en matière de commerce et d’autres priorités du gouvernement.
L’ACS Plus préliminaire pour les négociations de l’ALE entre le Canada et l’Équateur a été initiée à l’aide d’un questionnaire d’orientation personnaliséNote de bas de page 2 et d’autres documents d’appui qui ont guidé les négociateurs principaux pour chaque chapitre dans leur analyse. Les consultations publiques sur le nouvel accord potentiel ont été lancées le 6 janvier 2023, suivies par l’avis d’intention de mener des études d’impact, qui ont été lancées le 27 avril 2024. Un groupe consultatif spécialisé, soit le Groupe consultatif sur l’égalité des genres et le commerce, a également été consulté. En outre, l’ACS Plus a été mise à jour et révisée sur la base des commentaires reçus des experts en matière d’égalité des genres et du réseau d’unités de coordination de l’ACS Plus du gouvernement du Canada dans les ministères concernés. Ce résumé se fonde sur l’ACS Plus préliminaire entièrement révisée.
Consultations auprès des intervenants : Ce que nous avons entendu
Du 7 janvier au 21 février 2023, Affaires mondiales Canada a tenu des consultations publiques afin de recueillir l’avis des Canadiens sur un éventuel ALE entre le Canada et l’Équateur. Affaires mondiales Canada a reçu 38 soumissions écrites provenant de tout le pays et couvrant un large éventail de secteurs : provinces et territoires, entreprises, organisations syndicales et de défense des droits de la personne, industrie agricole, organisations de la société civile, industrie minière, industrie manufacturière et agroalimentaire, particuliers et universitaires.
Dans l’ensemble, les intervenants se sont montrés très favorables à un éventuel ALE entre le Canada et l’Équateur, en soulignant les avantages d’un accroissement des échanges avec l’Équateur et des possibilités offertes par ce marché. Les parties prenantes considèrent généralement la négociation d’un ALE avec l’Équateur comme une occasion de renforcer les relations économiques. Toutefois, certaines parties prenantes ont souligné des préoccupations telles que l’importance de protéger les peuples autochtones au Canada et en Équateur, de veiller à ce que des dispositions commerciales inclusives soient mises en place au profit des femmes et des organisations 2SLGBTQI+, de protéger les droits des travailleurs, de sauvegarder les pratiques environnementales et de recourir au règlement des différends entre investisseurs et États.
Sources de données pour l’ACS Plus préliminaire
L’analyse de l’ACS Plus pour chaque chapitre s’est appuyée sur une variété de données et de sources de recherche, y compris les publications de données suivantes de Statistique Canada :
- Femmes au Canada : rapport statistique fondé sur le sexe (2017)
- Enquête sur la population active, 2023
- Recensement de 2016 et Recensement de 2021
- Enquête nationale auprès des ménages (2017)
- Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises, 2017
- Blogue de recherche : Entreprises appartenant à des femmes au Canada (2019)
- Registre des entreprises (décembre 2019)
- Commerce des biens selon les caractéristiques des exportateurs, selon le niveau d’emploi et l’industrie de l’entreprise
Voici d’autres sources :
- Affaires mondiales Canada, PME appartenant à des femmes et obstacles au commerce
- Affaires mondiales Canada, Les petites et moyennes entreprises exportatrices appartenant à des Autochtones au Canada
- Conseil canadien des normes, Stratégie de normalisation adaptée aux genres 2019-2025
- La Banque mondiale, Les Femmes, l’Entreprise et le Droit
- La Banque mondiale, Gender Data Portal (en anglais seulement)
Évaluation de l’impact économique
La prospérité et la croissance économique du Canada dépendent d’un commerce ouvert et fondé sur des règles, de chaînes d’approvisionnement diversifiées et d’un accès sûr aux marchés. La négociation d’accords de libre-échange complets qui reflètent l’approche inclusive du Canada en matière de commerce soutient l’objectif du gouvernement du Canada de garantir un accès préférentiel aux marchés pour les entreprises canadiennes, grandes et petites, de diversifier les partenaires commerciaux de faire du Canada une destination attrayante pour les investissements étrangers et de promouvoir les intérêts du Canada à l’étranger.
Le commerce bilatéral de marchandises entre le Canada et l'Équateur a augmenté de façon constante au cours des dernières années, à un taux annuel moyen de 8,4 %, pour atteindre près de 1,4 milliard de dollars en 2023, avec une croissance significative, en particulier dans le domaine des produits agricoles. Cette croissance exceptionnelle dépasse la croissance des échanges commerciaux du Canada avec toutes les autres grandes économies sud-américaines. Le Canada est le plus grand investisseur étranger en Équateur avec des investissements direct en Équateur totalisant 4,4 milliards de dollars en 2023et ce, après avoir quadruplé depuis 2015.
Bien que la croissance des échanges soit impressionnante, 40,5 % des exportations du Canada vers l’Équateur et 88,5 % des importations du Canada en provenance de l’Équateur sont déjà exemptées de droits de douane, ce qui pourrait limiter les avantages des réductions tarifaires dans le cadre d’un ALE. Néanmoins, une relation commerciale plus étroite avec l’Équateur pourrait générer encore plus de possibilités commerciales pour les deux pays et contribuer aux objectifs de diversification commerciale du Canada.
ACS Plus chapitre par chapitre
L’ACS Plus préliminaire comprend également une analyse chapitre par chapitre de 27 domaines (chapitres ou dispositions) qui seront abordés lors des négociations de l’ALE entre le Canada et l’Équateur. Pour les besoins du présent rapport, l’analyse est divisée en quatre groupes de chapitres connexes, comme indiqué ci-dessous :
- Biens
- Services, investissements et marchés publics
- Commerce inclusif
- Institution et règlement des différends
Groupe 1 : Biens
Les chapitres du premier groupe concernent les biens et comprennent le traitement national et l’accès au marché pour les produits, les règles d’origine, les procédures d’origine, les douanes et la facilitation des échanges, les mesures sanitaires et phytosanitaires, les obstacles techniques au commerce, les bonnes pratiques réglementaires et les recours commerciaux. Pour de plus amples renseignements sur l’objectif de chacun de ces chapitres, voir l’annexe F.
L’objectif des chapitres relatifs aux marchandises consiste à améliorer l’accès au marché pour les exportateurs, les producteurs et les consommateurs canadiens en éliminant les restrictions commerciales et en établissant des règles commerciales claires et prévisibles. Ces chapitres visent à faciliter les échanges de biens et couvrent des domaines tels que les barrières tarifaires et non tarifaires et les mesures de facilitation du commerce. Selon l’évaluation de l’impact économique préliminaire, environ 40,5 % des exportations du Canada vers l’Équateur entre 2020 et 2022 étaient déjà exemptes de droits de douane en raison de la clause de la nation la plus favorisée (NPF), la majorité des autres marchandises passibles de droits de douane étant soumises à des droits de douane inférieurs à 10 %. L’Équateur utilise le système andin de fourchettes de prix (SAFP) pour certains produits agricoles afin de stabiliser leur prix à l’importation, ce qui a une incidence sur les exportations canadiennes de blé vers l’Équateur, qui représentent 83,9 % des exportations canadiennes passibles de droits de douane vers l’Équateur. Environ 88,5 % des importations canadiennes en provenance de l’Équateur sont entrées et exemptes de droits de douane en raison de la clause de la NPF de 2020 à 2022, tandis que 11,5 % ont été soumises à des droits de douane supérieurs à 5 %.Note de bas de page 3
L’ACS Plus indique également qu’il existe des possibilités de rechercher une disposition commerciale inclusive et sensible au genre dans au moins un chapitre de ce groupe. Le Canada et l’Équateur sont tous deux signataires de la Déclaration sur les normes et l’élaboration des normes tenant compte des questions de genre de l’UNECE, ce qui témoigne d’une compréhension commune de la nécessité de prendre en compte la dimension de genre dans la normalisation.
En résumé, les chapitres du groupe 1 pourraient avoir des effets positifs pour les femmes, les peuples autochtones et d’autres groupes sous-représentés dans l’économie canadienne, en tant que travailleurs, propriétaires d’entreprises, producteurs et consommateurs.
Groupe 2 : Services, investissements et marchés publics
Le deuxième groupe de secteurs comprend le commerce transfrontalier des services, l’élaboration et l’administration des mesures, l’admission temporaire des gens d’affaires, les télécommunications, le commerce numérique, les services financiers, l’investissement, les entreprises appartenant à l’État, la politique de concurrence, la propriété intellectuelle et les marchés publics.
D’une manière générale, l’objectif de ces domaines du groupe 2 consiste à aider les fournisseurs, les prestataires de services et les investisseurs canadiens à obtenir un accès au marché et à veiller à ce que les systèmes réglementaires des parties soient prévisibles et transparents. Ces secteurs, en particulier ceux liés à la propriété intellectuelle, au commerce transfrontalier des services et à l’admission temporaire des gens d’affaires, servent également à faire progresser l’économie de la connaissance, qui dépend des services, en particulier des services techniques, et d’autres services professionnels. En outre, le chapitre sur les marchés publics cherche à garantir un accès préférentiel aux marchés publics d’un partenaire commercial tout en conservant la marge de manœuvre politique nationale nécessaire pour atteindre les objectifs environnementaux et socio-économiques. Pour de plus amples renseignements sur l’objectif de chacun de ces secteurs, voir l’annexe F.
D’une manière générale, ces chapitres devraient être bénéfiques pour les PME et les propriétaires d’entreprises appartenant à des groupes sous-représentés, car ils améliorent la prévisibilité et la sécurité de l’accès au marché équatorien, qu’il s’agisse d’un accès existant ou d’un nouvel accès potentiel. En outre, ces chapitres devraient prévoir un meilleur accès à l’information pour les entreprises qui exercent des activités transfrontalières, ce qui est particulièrement utile pour les PME, y compris celles détenues par des femmes et d’autres groupes sous-représentés, qui peuvent être limitées dans leur capacité à rassembler les renseignements dont elles ont besoin pour développer leurs activités à l’échelle internationale.
Les conclusions de l’ACS Plus préliminaire menée sur ce groupe ont révélé des possibilités de mettre en œuvre des dispositions tenant compte des genres et de l’inclusion, dans l’attente d’un partenaire désireux de garantir ces résultats négociés. Par exemple :
- Chapitre sur le commerce transfrontalier des services : Le chapitre sur le commerce transfrontalier des services vise à promouvoir le commerce des services entre le Canada et l’Équateur tout en soutenant l’évolution des deux parties vers des économies fondées sur la connaissance et des emplois rémunérateurs de haute qualité pour les fournisseurs de services. Le Canada recherche un résultat ambitieux avec des engagements dans un large éventail de secteurs de services, en particulier dans ceux où les femmes et les populations autochtones ont des niveaux de participation relativement plus élevés (c’est-à-dire, l’enseignement privé, les entreprises et d’autres services de soutien) ou dans les secteurs où une participation accrue est souhaitée (par exemple, les services professionnels, scientifiques et techniques). Le Canada veillera également à ce qu’une exception générale pour les droits des peuples autochtones soit incluse dans la liste des mesures non conformes du Canada.
- Chapitre sur l’élaboration et l’administration des mesures : Le chapitre sur l’élaboration et l’administration des mesures comprend une disposition visant particulièrement à accroître le niveau d’ambition des parties dans la recherche d’une égalité générale dans le commerce des services. Dans le cadre du chapitre sur l’élaboration et l’administration des mesures, au titre de l’article relatif à l’élaboration d’exigences et de procédures en matière d’agréments professionnels, le Canada proposera une formulation contraignante visant à garantir que les parties n’exercent pas de discrimination à l’encontre des personnes physiques sur la base du sexe pour toute mesure couverte par le chapitre. Si elle est acceptée par l’Équateur, cette disposition contribuera positivement à l’égalité des genres et à l’inclusion et encouragera une plus grande parité entre les genres pour les professionnels qui nécessitent une autorisation pour fournir un service (c’est-à-dire, les ingénieurs, les architectes et les arpenteurs).
- Chapitre sur l’admission temporaire des gens d’affaires : Le chapitre sur l’admission temporaire des gens d’affaires soutient l’admission transfrontalière temporaire des gens d’affaires souhaitant participer au commerce international. Le chapitre vise à atteindre cet objectif en incluant des dispositions visant à améliorer la certitude et la transparence concernant les exigences et les procédures d’entrée aux frontières. Le cas échéant, le chapitre cherche également à supprimer les barrières potentielles à l’entrée, telles que les tests sur le marché du travail. Les Canadiens, y compris les groupes sous-représentés, et les entreprises canadiennes, y compris les PME, peuvent bénéficier de ces engagements et les utiliser pour explorer les possibilités commerciales et soutenir l’expansion sur les marchés internationaux. Dans le cadre de sa promotion d’une participation inclusive au commerce, le Canada cherche à obtenir des engagements correspondants non sexistes à l’égard des conjoints afin de soutenir l’entrée temporaire du partenaire ou du conjoint ayant la capacité de travailler de gens d’affaires. Cela peut avoir une influence positive sur les normes sociales et l’égalité des genres en favorisant l’émancipation économique et les possibilités, en particulier pour les partenaires ou les conjoints qui pourraient autrement ne pas être en mesure de travailler ou de faire progresser leur carrière en accompagnant le demandeur principal pendant une période prolongée.
- Chapitre sur les télécommunications : Le chapitre bilatéral du Canada sur les télécommunications ne contient actuellement aucune disposition précise visant à faire progresser les résultats en matière de genre ou d’inclusion. À ce jour, il est peu probable qu’un éventuel chapitre sur les télécommunications dans le cadre d’un accord commercial bilatéral entre le Canada et l’Équateur contienne de telles dispositions. Il est reconnu qu’il existe un écart entre les genres dans l’industrie des télécommunications au Canada, où environ 35 % des employés du secteur sont des femmes. Dans le secteur des télécommunications, les femmes gagnent généralement entre 25 et 30 % de moins que les hommes. En termes de diversité, les populations autochtones occupent environ 2 % des emplois dans le secteur des services de télécommunications au Canada. Une croissance des services de télécommunications canadiens peut avoir une incidence positive sur la participation des populations autochtones aux activités économiques de différents secteurs. Ainsi, le Canada devrait évaluer les avantages de l’élaboration de nouvelles dispositions tenant compte de la dimension de genre pour combler les lacunes susmentionnées.
- Chapitre sur le commerce numérique : Le Canada a l’intention d’inclure un engagement sur la protection des renseignements personnels et l’obligation principale de cet article engage chaque partie à s’assurer qu’elle maintient un cadre juridique national qui prévoit la protection des renseignements personnels de ceux qui participent au commerce numérique. Cela est d’autant plus important que les demandes gouvernementales adressées aux entreprises privées pour obtenir des données personnelles sur leurs utilisateurs n’ont cessé d’augmenter au cours de la dernière décennie, suscitant des craintes quant à l’utilisation de ces renseignements à l’encontre de ces personnes, y compris au sein de la communauté 2SLGBTQI+. En résumé, cet article contribue à promouvoir la confiance dans l’économie numérique, ce qui favorise la croissance d’une économie numérique diversifiée et inclusive qui peut profiter à tous. Des dispositions supplémentaires, telles que des obligations de sécurisation concernant la circulation et le stockage des renseignements et le traitement du code source des logiciels, peuvent servir d’outil pour faire progresser l’égalité des genres et réduire la fracture numérique en facilitant l’accès aux marchés internationaux pour les petites et moyennes entreprises détenues par des femmes et des Autochtones.
- Chapitre sur les services financiers : Les engagements en matière de services financiers entre le Canada et l’Équateur peuvent constituer une incitation supplémentaire à investir dans des institutions financières entre nos deux pays, contribuant ainsi à une plus grande diversité de fournisseurs de services financiers. Ces changements pourraient permettre aux personnes non bancarisées, aux femmes et aux Autochtones d’accéder plus facilement au crédit et à d’autres services financiers en modifiant les mécanismes d’accès aux services financiers. Au-delà de ses engagements habituels, le Canada s’efforcera d’inclure des considérations de genre et d’inclusivité dans un chapitre sur les services financiers similaire à ceux inclus dans les chapitres sur le commerce transfrontalier des services et l’investissement, comme une disposition exigeant la représentation des femmes dans les conseils d’administration des institutions financières (étant donné que les femmes n’occupent qu’environ 20 % de ces postes).
- Chapitre sur les investissements : L’objectif d’un chapitre sur l’investissement dans un ALE consiste à établir un cadre qui offre aux investisseurs un climat d’investissement prévisible, stable, transparent et fondé sur des règles. Il vise à garantir que les investisseurs canadiens sont traités de manière équitable et qu’ils ont des chances égales d’être compétitifs à l’étranger. La rédaction minutieuse des obligations garantit que les parties conservent leur droit de réglementer pour atteindre des objectifs politiques légitimes, notamment dans le domaine des droits des peuples autochtones, de la sécurité, de la santé, de l’environnement, de l’égalité des genres, de la protection sociale et des consommateurs, ainsi que de la diversité culturelle. Les réserves et les exceptions permettent à une partie de conserver une certaine flexibilité politique dans des domaines sensibles. Parmi les autres dispositions relatives à l’inclusivité figurent le droit de réglementer, la non-dérogation, les dirigeants et les conseils d’administration, la conduite responsable des entreprises, la réserve de l’annexe II pour les affaires autochtones et la réserve de l’annexe II pour les affaires concernant les minorités. Nombre de ces dispositions visent directement à maintenir un juste équilibre entre les droits des investisseurs et la flexibilité politique des parties dans des domaines importants, tels que l’égalité des genres et les droits des peuples autochtones. D’autres dispositions visent à garantir que tous les Canadiens, tels que les femmes et les peuples autochtones, puissent bénéficier pleinement du chapitre sur l’investissement.
- Chapitre sur les entreprises appartenant à l’État : Le modèle canadien de chapitre sur les entreprises appartenant à l’État ne contient aucune disposition précise tenant compte des genres. Néanmoins, certains aspects du chapitre contribuent positivement aux objectifs du Canada en matière d’égalité des genres et d’inclusion. Ce chapitre garantit également que les règles de non-discrimination ne portent pas atteinte aux réserves en matière de services et d’investissements que le Canada émet dans le cadre d’autres chapitres, notamment ceux relatifs aux services sociaux, à l’éducation publique, aux affaires autochtones et aux affaires concernant les minorités. Cela peut avoir des effets positifs pour les femmes, les populations autochtones et d’autres groupes sous-représentés, qui sont plus susceptibles d’être employés dans ces secteurs ou d’avoir davantage recours à ces services. Le chapitre ne s’appliquerait pas aux sociétés d’État qui servent principalement un intérêt public, telles que les autorités de santé publique ou les musées, même si elles font payer l’accès à certains de leurs services. Cela pourrait avoir des retombées positives pour les femmes, qui représentent la majorité des travailleurs employés dans les secteurs de la culture et des services publics. Le chapitre préserve la marge de manœuvre politique des sociétés d’État du Canada pour qu’elles puissent remplir leurs mandats envers les Canadiens, y compris en ce qui concerne les objectifs d’égalité des genres ou d’inclusion.
- Chapitre sur la politique de concurrence : Les discussions sur le genre et l’inclusivité dans le cadre de la politique de concurrence et de son application sont relativement récentes. Il est donc possible qu’un chapitre sur la politique de concurrence ait des effets inattendus sur des personnes de genre différent et des personnes présentant un certain nombre de facteurs identitaires croisés qui vont au-delà de l’objectif du chapitre de promotion des marchés ouverts et concurrentiels. Davantage de données sont nécessaires pour comprendre pleinement les effets du droit et de la politique de la concurrence sur divers groupes de personnes et de PME. Les premières recherches indiquent qu’une application et une politique ciblées de la concurrence peuvent réduire les inégalités et améliorer la participation au marché du travail. Le Bureau de la concurrence part du principe que des marchés ouverts et concurrentiels et des politiques favorables à la concurrence soutiennent la participation des PME à l’économie. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre si la concurrence a des effets différents sur les PME dirigées par des femmes et sur celles dirigées par des hommes. Un document de l’OCDE, publié en 2018, indique qu’une politique de concurrence ciblée et son application peuvent améliorer la capacité des femmes à trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie privée et à participer au marché du travail. Le document de l’OCDE suggère que la politique de concurrence peut contribuer à mettre les femmes sur un pied d’égalité dans l’économie formelle.
- Propriété intellectuelle : Les PME et les groupes sous-représentés (tels que les femmes, les personnes handicapées, les groupes racisés et autres groupes des deux sexes, et les peuples autochtones) ont tendance à moins s’engager dans le système de propriété intellectuelle que les grandes entreprises et les hommes, respectivement. Conformément à la portée des relations bilatérales en matière de propriété intellectuelle, le Canada et l’Équateur ont convenu d’explorer les activités de coopération en matière de propriété intellectuelle, notamment dans les domaines susceptibles de mieux faire connaître et comprendre leurs régimes respectifs. À cet égard, les initiatives entre le Canada et l’Équateur pourraient se concentrer sur la promotion de la coopération entre les parties en ce qui concerne les programmes d’éducation et de sensibilisation du public à la propriété intellectuelle, en particulier en ce qui concerne les groupes sous-représentés tels que les peuples autochtones, les femmes et les autres genres sous-représentés, ainsi que les jeunes.
- Chapitre sur les marchés publics : Dans ce chapitre, le Canada cherche à obtenir des dérogations dans sa liste d’engagements en matière d’accès aux marchés afin de permettre l’élaboration de politiques nationales en matière de marchés publics qui profitent aux groupes traditionnellement sous-représentés. Par exemple, le Canada cherche à exclure de la portée du chapitre toute mesure adoptée ou maintenue à l’égard des peuples autochtones. Ces dérogations offrent au Canada la souplesse nécessaire pour mettre en œuvre des programmes de marchés réservés, tels que la stratégie d’approvisionnement visant les entreprises autochtones, et pour remplir ses obligations constitutionnelles dans le cadre des ententes sur les revendications territoriales globales. Le Canada cherche également à exclure de la portée du chapitre toute forme de préférence, y compris les marchés réservés, au profit des MPME (micro, petites et moyennes entreprises) canadiennes – y compris les MPME détenues par des femmes – au cas où le Canada souhaiterait développer et mettre en œuvre de tels programmes à l’avenir. Dans le cadre des négociations de l’accord commercial bilatéral entre le Canada et l’Équateur, le Canada cherchera à obtenir des dispositions précisant que les parties, y compris les entités adjudicatrices, ne sont pas empêchées d’entreprendre des politiques et des programmes nationaux qui soutiennent l’utilisation des marchés publics sociaux, à condition qu’ils soient conformes à quatre principes fondamentaux : le traitement national, l’équité, la transparence et l’obligation de rendre compte. Les marchés publics sociaux consistent à intégrer des considérations socio-économiques dans le processus de passation des marchés afin de promouvoir les possibilités de développement socio-économique pour les personnes socialement ou économiquement défavorisées, telles que les personnes handicapées ou les groupes sous-représentés. Comme indiqué ci-dessus, le Canada cherchera à obtenir des exclusions ciblées dans sa liste d’engagements en matière d’accès aux marchés pour les mesures de passation de marchés qui profitent aux groupes traditionnellement sous-représentés, y compris les entreprises autochtones et les MPME.
Groupe 3 : Environnement, travail et commerce inclusif
Le troisième groupe de chapitres ou de dispositions comprend : Environnement; Travail; Commerce et genre; Commerce et peuples autochtones; et Commerce et petites et moyennes entreprises (PME). Pour de plus amples renseignements sur l’objectif de chacun de ces chapitres, voir l’annexe F.
Les chapitres de ce groupe sont censés intégrer des dispositions tenant compte des genres et de l’inclusion, qui sont conçues pour bénéficier aux groupes sous-représentés en particulier.
- Chapitre sur l’environnement : Le Canada a adopté une approche inclusive du commerce qui vise à garantir que les intérêts des femmes, des peuples autochtones et des PMEs soient pris en compte et qu’ils puissent bénéficier des avantages de l’ALE. Le Canada veillera à ce que le chapitre sur l’environnement reflète les récents accords conclus par le Canada en ce qui concerne les dispositions relatives à l’ACS Plus, afin de reconnaître que des résultats environnementaux positifs pour les groupes sous-représentés, tels que les femmes et les peuples autochtones, sont essentiels pour garantir la durabilité, l’égalité et des niveaux élevés de protection de l’environnement. Les négociateurs canadiens chercheront à évaluer l’intérêt de l’Équateur à refléter les dispositions de l’ACS Plus dans le chapitre sur l’environnement, conformément aux autres négociations récentes et en cours de l’ALE du Canada et en tenant compte des liens avec les engagements existants des deux parties en matière d’environnement (par exemple, la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, les objectifs de développement durable de l’ONU). Il pourrait s’agir de dispositions pertinentes dans des domaines tels que la coopération, la biodiversité, la gestion durable des forêts, la gestion durable de la pêche, les changements climatiques et les biens et services environnementaux.
- Chapitre sur le travail : Les résultats de l’analyse de l’ACS Plus révèlent que les femmes et d’autres groupes vulnérables sur le lieu de travail – notamment les travailleurs migrants, les personnes racisées, les Autochtones et les personnes 2SLGBTQI+ – ont rencontré des difficultés liées à l’écart salarial entre les genres, à la discrimination fondée sur l’identité et l’expression de genre, à l’orientation sexuelle et au harcèlement, à l’intimidation et à la violence fondés sur le genre. Les chapitres sur le travail de l’ALE du Canada contiennent généralement des engagements complets, notamment l’élimination de la discrimination fondée sur le genre, des dispositions contre le travail forcé ou obligatoire, des dispositions visant à lutter contre la violence à l’égard des travailleurs et des protections pour les travailleurs migrants. En ce qui concerne le travail, le Canada a l’intention de rechercher des dispositions susceptibles d’avoir une incidence positive sur l’égalité des genres et l’inclusion. Le chapitre pourrait également inclure des engagements plus explicites pour éliminer le travail forcé ou obligatoire, qui affecte différemment les femmes et les enfants, et pour protéger les travailleurs migrants, ce qui pourrait contribuer à réduire les inégalités liées au statut de citoyen.
Les chapitres modèles du Canada sur le commerce et le genre, le commerce et les petites et moyennes entreprises, et le commerce et les peuples autochtones sont fondés sur la coopération et ont tous pour objectif de promouvoir l’égalité des genres, l’autonomisation économique des femmes et l’inclusion. Ces chapitres sont conformes à l’approche inclusive du Canada en matière de commerce, qui vise à garantir que les avantages et les possibilités découlant du commerce sont plus largement partagés, y compris par les groupes traditionnellement sous-représentés dans l’économie et le commerce, tels que les femmes, les PME et les peuples autochtones, et d’autres groupes tels que les personnes handicapées, les jeunes et les personnes 2SLGBTQI+, et ils la font progresser.
Chapitre sur le commerce et le genre : Le Canada a déjà obtenu des chapitres sur le commerce et le genre avec le Chili, Israël et l’Ukraine, ainsi qu’une recommandation sur le commerce et le genre avec l’Union européenne (UE) dans le cadre de l’Accord économique commercial global. Le chapitre sur le commerce et le genre entre le Canada et l’Équateur visera à atteindre un grand nombre des mêmes objectifs que ceux qui ont été atteints dans ces chapitres.
L’ACS Plus menée sur ce chapitre a relevé de nombreux obstacles que les femmes rencontrent lorsqu’elles cherchent à partager les avantages et les possibilités du commerce, notamment : un accès plus limité au financement; une responsabilité inégale pour les soins non rémunérés; un accès limité aux réseaux, aux mentors et aux chaînes de valeur mondiales; une sensibilisation réduite aux possibilités offertes par les accords commerciaux et une discrimination explicite, ainsi qu’implicite. Les chapitres du Canada consacrés au commerce et au genre ont pour objectif de réduire et d’éliminer ces obstacles en offrant aux femmes et aux entreprises dirigées par des femmes un meilleur accès aux avantages et aux possibilités créés par les accords de libre-échange. Les chapitres visent à atteindre cet objectif par les moyens suivants :
- reconnaître l’importance d’intégrer une perspective de genre dans les questions économiques et commerciales;
- réaffirmer l’engagement des parties à l’égard des accords internationaux sur la qualité de l’égalité des genres et les droits des femmes;
- fournir un cadre permettant aux parties à l’accord d’entreprendre des activités de coopération sur des questions liées au commerce et au genre;
- créer un comité chargé de superviser ces activités de coopération et d’examiner le fonctionnement du chapitre;
- démontrer l’engagement des parties à rendre l’accord plus inclusif et équitable.
Chapitre sur le commerce et les petites et moyennes entreprises (PME) : Les récentes conclusions de l’évaluation de l’ACS Plus soulignent la possibilité d’augmenter la proportion de PME détenues ou exploitées par des femmes, ainsi que d’autres groupes sous-représentés tels que les peuples autochtones, qui participent au commerce international. Par exemple, en 2020, 10,4 % des PME détenues par des femmes ont exporté, contre 12,4 % pour les PME détenues par des hommes et à parts égales. Outre l’intégration des dispositions relatives aux PME dans l’ensemble de l’accord, le Canada cherche, dans ce chapitre, à :
- inclure une formulation de mise en scène (un article sur les principes généraux) sur l’importance des PME, l’importance de la coopération sur les questions liées aux PME, le rôle du secteur privé dans cette coopération et l’affirmation des engagements pris par les parties dans le cadre d’accords internationaux relatifs aux PME;
- prévoir des dispositions relatives à l’échange de renseignements sur les sites Web des parties concernant le texte de l’ALE, ainsi que les lois et réglementations applicables en matière de commerce avec les parties à l’ALE, afin de rendre l’information plus facilement accessible aux PME et de faciliter les échanges;
- mettre en évidence une liste illustrative détaillée d’activités de coopération liées aux PME que les parties peuvent entreprendre;
- créer un comité de PME qui se réunira régulièrement pour traiter les questions commerciales propres aux PME (qui seront relevées par le comité).
Les activités de coopération et les responsabilités du comité de PME contribueront au succès du chapitre sur les PME, notamment en aidant les PME appartenant à des groupes sous-représentés tels que les femmes, les populations autochtones, les personnes racisées, les jeunes, les personnes handicapées et les 2SLGBTQI+ à tirer parti de cet accord de libre-échange.
Chapitre sur le commerce et les peuples autochtones Conformément à son approche inclusive du commerce, le Canada cherchera à obtenir un chapitre sur le commerce et les peuples autochtones dans un accord de libre-échange avec l’Équateur. Les dispositions relatives au commerce et aux peuples autochtones ne cherchent pas à créer de nouveaux droits pour les peuples autochtones, mais plutôt à reconnaître les obstacles et les défis uniques auxquels les peuples autochtones sont confrontés lorsqu’ils cherchent à participer au commerce international ou à en tirer profit. L’évaluation de ce chapitre dans le cadre de l’ACS Plus a reconnu qu’il existe des possibilités d’atténuer les obstacles potentiels qui empêchent les peuples autochtones de bénéficier de l’ALE, tels que la situation géographique, le statut socio-économique et la diversité des genres. En outre, les travailleurs autochtones employés dans des secteurs dont les exportations vers l’Équateur sont plus importantes, comme l’agriculture, pourraient bénéficier de l’accord de libre-échange. Afin de s’assurer que les effets négatifs potentiels sur les peuples autochtones sont pris en compte et d’encourager la participation des peuples autochtones au commerce, le Canada cherche à obtenir un chapitre sur le commerce et les peuples autochtones qui :
- reconnaît qu’il est important de renforcer la capacité des peuples autochtones dans toute leur diversité et des entreprises autochtones à tirer parti des possibilités créées par le commerce et l’investissement internationaux;
- reconnaît le droit des peuples autochtones à maintenir et à poursuivre leur développement économique et à s’engager dans des activités économiques traditionnelles et autres, conformément à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones;
- reconnaît l’importance de respecter, de préserver et de maintenir les connaissances et les pratiques des peuples autochtones qui contribuent à la conservation de l’environnement;
- facilite les activités de coopération entre les parties, y compris l’échange de renseignements et la création d’un site Web dédié contenant de l’information sur l’accord qui sont utiles aux entrepreneurs et aux entreprises autochtones;
- établit un comité dans le cadre de l’accord pour déterminer et faciliter les activités de coopération entre les parties afin de soutenir les intérêts et les objectifs des peuples autochtones en matière de commerce. Des représentants autochtones peuvent siéger au comité.
En résumé, les chapitres ou dispositions du groupe 3 devraient améliorer la participation à l’économie et l’accès aux avantages du commerce pour les femmes, les peuples autochtones, les PME et d’autres groupes sous-représentés dans l’économie canadienne.
Groupe 4 : Chapitres sur les institutions et le règlement des différends
Les chapitres inclus dans le quatrième groupe sont le préambule, les quatre chapitres institutionnels (dispositions initiales et définitions générales; dispositions institutionnelles et administratives; exceptions et dispositions générales; dispositions finales), la transparence, la lutte contre la corruption, la responsabilité sociale des entreprises et la conduite responsable des entreprises, ainsi que le chapitre sur le règlement des différends. Pour de plus amples renseignements sur l’objectif de chacun de ces chapitres, voir l’annexe F.
- Chapitre sur le règlement des différends : Le manque de parité et de diversité entre les sexes parmi les membres des groupes spéciaux dans les procédures de règlement des différends internationaux. Conformément à son approche inclusive du commerce, le Canada s’efforce de remédier au manque de parité hommes-femmes et de diversité parmi les membres des groupes d’experts dans les procédures de règlement des différends internationaux. À l’OMC, le Canada propose une politique de sélection des femmes membres des groupes spéciaux afin de garantir qu’au moins une femme soit sélectionnée comme membre du groupe spécial dans les litiges de l’OMC impliquant le Canada, afin d’améliorer l’équilibre des genres au sein des groupes spéciaux chargés de statuer sur ces litiges. L’intention du Canada est que cette politique s’applique également aux procédures de règlement des différends entre États dans le cadre des accords de libre-échange du Canada. C’est pourquoi, dans le cadre des négociations de l’ALE entre le Canada et l’Équateur, le Canada proposera une disposition relative à l’inclusivité et à l’égalité des genres qui exigerait des deux parties qu’elles s’efforcent d’accroître la diversité dans les nominations aux groupes d’experts en général et, plus particulièrement, en augmentant la représentation des femmes. La promotion d’une plus grande diversité au sein des groupes d’experts ne prendrait pas seulement en compte la diversité en matière de genre, mais également la diversité en matière d’ethnicité, de race, d’âge et de représentation géographique, par exemple. L’inclusion d’une telle disposition dans le chapitre sur le règlement des différends aurait pour effet d’accroître, au fil du temps, la diversité du groupe d’experts expérimentés et qualifiés disponibles pour les litiges futurs.
- Chapitres sur les institutions : Le préambule représenterait l’occasion de refléter une compréhension commune des effets indirects et directs, ainsi que des possibilités, qu’un accord de libre-échange peut avoir sur les femmes, les peuples autochtones et d’autres groupes divers, et d’inclure des termes relatifs à l’engagement des parties à faire progresser ces questions. Le Canada propose que le préambule contienne des déclarations particulières visant à promouvoir des objectifs inclusifs, tels que la garantie que les groupes sous-représentés, y compris les femmes, les PME et les peuples autochtones, puissent accéder aux avantages et aux possibilités associés à l’augmentation du commerce et de l’investissement. Par le biais du chapitre sur la transparence et la lutte contre la corruption, le Canada espère promouvoir une base plus équitable et plus transparente pour le commerce et les investissements internationaux. Cela devrait avoir un effet positif sur l’inclusion dans le commerce et l’investissement en garantissant des conditions égales pour tous les participants, indépendamment du sexe, de l’âge ou de la situation socio-économique. Le Canada proposerait également des dispositions fondées sur la coopération qui encourageraient les interactions entre gouvernements afin d’inciter les entreprises à intégrer la conduite responsable des entreprises dans leurs pratiques commerciales, qu’elles exercent leurs activités dans le pays ou à l’étranger. Les normes, directives et principes de la conduite responsable des entreprises traitent de questions telles que le travail, l’environnement, l’égalité des genres et les droits de la personne.
En résumé, les chapitres du groupe 4 offrent des possibilités d’améliorer et de renforcer leur sensibilité au genre et leur inclusivité. Par conséquent, le Canada cherchera à obtenir des dispositions à cette fin et travaillera avec l’Équateur pour articuler la valeur de ces dispositions et chercher à les inclure dans l'accord de libre-échange.
Lois, politiques et programmes nationaux
Le Canada reconnaît que les lois nationales et les politiques commerciales doivent être uniformes et complémentaires. Le Canada dispose déjà d’un grand nombre de lois, de politiques et de programmes nationaux visant à soutenir l’égalité des genres et l’autonomisation économique des groupes traditionnellement sous-représentés. Ces lois, politiques et programmes serviront à atténuer les effets négatifs potentiels des ALE, y compris d’un éventuel ALE entre le Canada et l’Équateur. De même, les possibilités positives offertes par les ALE peuvent être exploitées par ces politiques et programmes existants. De plus amples renseignements sur les lois nationales du Canada en matière d’égalité des genres sont disponibles sur le lien suivant : Lois fédérales sur l’égalité des genres au Canada.
Programmes d’autonomisation économique des femmes au Canada
Le Service des délégués commerciaux du Canada (SDC), qui fait partie d’Affaires mondiales Canada, organise et met en œuvre des délégations d’entreprises et des missions commerciales axées sur les femmes vers de nouveaux marchés, ainsi que des salons et des événements commerciaux mondiaux de premier plan, y compris ceux qui visent à offrir des possibilités aux entreprises dirigées par des femmes par le biais de programmes de diversité des fournisseurs.
La Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat du gouvernement du Canada est un investissement de plus de 6 milliards de dollars visant à améliorer l’accès des entreprises dirigées par des femmes au financement, aux talents, aux réseaux et à l’expertise dont elles ont besoin pour démarrer, s’agrandir et atteindre de nouveaux marchés. Dans le cadre de la Stratégie et de son initiative Femmes d’affaires en commerce international, qui est vieille de plus de 20 ans, le SDC a reçu 2 millions de dollars supplémentaires par an pour améliorer les services d’aide à l’exportation destinés aux entrepreneures. Ce financement a permis de mettre en place, dans les bureaux régionaux du SDC, un cadre d’agents dont le rôle consiste à soutenir les entreprises appartenant à des femmes ou dirigées par des femmes.
Le réseau du SDC, qui compte plus de 160 bureaux dans le monde et six bureaux régionaux au Canada, aide les entreprises canadiennes, y compris les groupes sous-représentés (femmes, peuples autochtones, minorités visibles, jeunes et membres de la communauté 2SLGBTQI+), à naviguer dans les complexités des marchés internationaux et à prendre de meilleures décisions commerciales pour leur expansion à l’étranger.
Le programme CanExport du SDC offre un soutien financier aux PME, aux innovateurs, aux associations et aux collectivités du Canada pour les aider à diversifier leurs exportations et à étendre leur présence internationale. Conformément à la Stratégie de diversification des exportations du Canada, le programme CanExport vise non seulement à diversifier les domaines dans lesquels le Canada exporte, mais aussi à réaliser des échanges commerciaux plus inclusifs pour tous les Canadiens. À cette fin, le nouveau service de conciergerie de CanExport destiné aux femmes et aux entrepreneurs autochtones encourage les candidats de ces groupes sous-représentés dans le commerce international à accéder à son financement. Les bureaux régionaux du SDC assurent le service de conciergerie en fournissant des conseils sur les demandes afin de rendre le programme CanExport plus accessible. CanExport accorde également une attention particulière, lors de l’évaluation des propositions, aux candidats issus de groupes sous-représentés dans le commerce international (femmes, peuples autochtones, minorités visibles, 2SLGBTQI+ et jeunes).
Les entreprises canadiennes qui travaillent avec le SDC gagnent 19,8 % de plus en valeur, exportent vers 24,8 % de marchés supplémentaires et exportent 11,2 % de variétés de produits en plus que les entreprises qui ne travaillent pas avec le SDC.
Le SDC s’engage à offrir des possibilités commerciales aux exportateurs sous-représentés, y compris les entrepreneures, par le biais de programmes de financement et de soutien qui favorisent leur croissance sur les marchés mondiaux, et notamment grâce à l’ensemble des 15 accords de libre-échange ratifiés par le Canada avec 49 pays. Les ALE ratifiés par le Canada mettent les entreprises canadiennes en contact avec 1,5 milliard de clients dans le monde entier et leur offrent un accès privilégié à divers marchés dans le monde entier.
Conclusion
Le gouvernement du Canada a fait de la réalisation de l’égalité des genres et du soutien à l’autonomisation des femmes et des filles une priorité de ses politiques nationales et internationales, y compris de ses politiques commerciales. En outre, le gouvernement du Canada s’est engagé à promouvoir une approche inclusive du commerce, qui vise à garantir que les avantages et les possibilités résultant des ALE soient plus largement partagés, y compris parmi les PME et les groupes sous-représentés dans l’économie et le commerce du Canada, tels que les femmes, les peuples autochtones, les minorités visibles, les 2SLGBTQI+ et les jeunes. La réalisation d’une ACS Plus de toutes les politiques et de tous les programmes est un outil important pour atteindre ces objectifs. Il est toutefois important de reconnaître que tous les ALE sont des résultats négociés et que le Canada pourrait ne pas atteindre tous ses objectifs lors de la négociation d’un ALE avec l’Équateur, y compris les objectifs qui profitent aux femmes et aux diverses populations du Canada.
L’ACS Plus préliminaire montre que si tous les chapitres d’un ALE entre le Canada et l’Équateur n’ont pas d’incidence directe sur l’amélioration des résultats en matière d’inclusion, d’autres domaines de l’accord offrent des possibilités évidentes d’accroître les avantages liés à l’égalité des genres. Par exemple, les résultats recherchés dans les chapitres sur l’environnement et le travail et l’ajout de chapitres et d’obligations sur le commerce et le genre, les PME et le commerce et les peuples autochtones pourraient améliorer le niveau de participation au commerce et les conditions d’emploi des femmes, des peuples autochtones et d’autres groupes traditionnellement sous-représentés. Pour atteindre ces résultats, il sera important que les activités de coopération visant à promouvoir l’égalité des genres, l’autonomisation économique des femmes et l’inclusion soient mises en œuvre de manière efficace, avec une valeur ajoutée démontrée et des résultats positifs au fil du temps.
Il est également important de reconnaître les limites de l’application de l’ACS Plus au négociation de l’ALE. Par exemple, la politique commerciale n’est peut-être pas la solution à toutes les conclusions de l’ACS Plus. Dans certains cas, les lacunes et les obstacles relevés par l’ACS Plus sont liés aux politiques et aux réglementations nationales qui doivent être traitées par d’autres mécanismes gouvernementaux.
L’application du processus d’ACS Plus aux négociations d’un ALE offre la possibilité de réfléchir aux pratiques antérieures et de relever les domaines dans lesquels une optique plus inclusive peut être appliquée à des mesures et à des dispositions particulières. L’exercice de l’ACS Plus est un outil qui permet d’obtenir un accord plus respectueux de l’égalité des genres et plus inclusif.
Prochaines étapes
À la suite de la publication du résumé de l’ACS préliminaire Plus pour les négociations en vue d’un accord de libre-échange avec l’Équateur, Affaires mondiales Canada entreprendra les prochaines étapes :
- Publier le résumé de l’ACS Plus préliminaire pour les consultations auprès des parties prenantes par le biais d’un avis dans la Gazette du Canada. Les parties prenantes peuvent faire part de leurs commentaires sur les questions ci-dessous ou sur tout autre sujet. Les parties prenantes sont invitées à soumettre leurs commentaires en ligne par courrier électronique à l’adresse consultations@international.gc.ca.
- Publier un rapport sur ce que nous avons entendu lors des consultations des parties prenantes sur le présent résumé de l’ACS Plus préliminaire menée au sujet des négociations de l’ALE entre le Canada et l’Équateur.
- Informer les négociateurs commerciaux des commentaires reçus et les intégrer dans l’ACS Plus afin d’éclairer les négociations commerciales en cours.
- Les agents continueront à mettre à jour et à renouveler l’ACS Plus de chaque chapitre au fur et à mesure que les négociations progresseront et que de nouvelles données et de nouveaux éléments probants apparaîtront.
Une fois les négociations de l’ALE terminées et l’ALE Canada-Équateur signé, Affaires mondiales Canada procédera à l’ACS Plus finale sur l’accord et publiera un résumé en ligne afin d’informer sur la manière dont les risques ou les possibilités seront traités dans les réponses politiques nationales ou les activités mises en œuvre par les comités établis dans le cadre de l’accord commercial.
Questions aux parties prenantes
- Sur la base du résumé de l’ACS Plus préliminaire, quelles lacunes constatez-vous dans l’analyse et quels risques cela représente-t-il?
- Quelles autres dispositions pourraient être incluses dans un accord de libre-échange avec l’Équateur afin de faire progresser les questions liées au genre et à la diversité?
- De votre point de vue, quels sont les effets et les possibilités de l’accord proposé pour les groupes sous-représentés au Canada?
- Y a-t-il des effets négatifs imprévus du commerce résultant d’un accord de libre-échange avec l’Équateur sur les femmes ou d’autres groupes vulnérables que vous souhaiteriez mettre en évidence? Selon vous, que peut-on faire pour promouvoir d’autres effets positifs et que peut-on faire pour atténuer les effets négatifs?
Annexe A – Contexte de l’ACS Plus
L’ACS Plus est un processus analytique utilisé par le gouvernement du Canada pour soutenir le développement d’initiatives réactives et inclusives. Elle fournit un processus systématique permettant de comprendre qui est touché par les questions que nous cherchons à traiter et sert à informer les actions gouvernementales, de sorte qu’elles répondent mieux aux divers besoins et contribuent à éliminer les obstacles qui limitent les avantages tirés des initiatives. L’ACS Plus repose sur l’idée qu’une plus grande égalité est un objectif à atteindre dans le processus décisionnel et les actions des pouvoirs publics. Elle implique la prise en compte de facteurs biologiques (sexe) et socioculturels (genre) en plus d’autres facteurs liés à l’âge, au handicap, à l’éducation, à l’ethnicité, au statut économique, à la géographie, à la langue, à la race, à la religion, à l’orientation sexuelle, etc. Elle permet de mieux comprendre comment les facteurs identitaires se recoupent entre eux et avec les différents systèmes d’inégalité et de discrimination.
L’ACS Plus permet de remettre en question les idées reçues et de placer les expériences vécues par les différents peuples au premier plan de la prise de décision. Pour ce faire, elle suscite une réflexion sur les répercussions ou les obstacles différents potentiels et informe la conception et la mise en œuvre des initiatives de manière à ce qu’elles s’attaquent aux inégalités. L’ACS Plus consiste à placer les personnes au cœur du processus décisionnel et à veiller à ce que les mesures du gouvernement n’exacerbent pas ou ne perpétuent pas les inégalités.
Pour en savoir plus sur l’ACS Plus, le ministère des Femmes et de l’Égalité des genres et de la Jeunesse propose un cours en ligne gratuit et plusieurs courtes vidéos.
ACS Plus dans les accords commerciaux
Lorsque l’ACS Plus est appliquée aux accords commerciaux, elle fournit des preuves et des renseignements qui peuvent aider à informer les négociateurs et les décideurs politiques sur les meilleurs moyens de prendre en compte les considérations de genre et d’inclusion, ce qui peut contribuer à la détermination des risques et des possibilités créées par l’application d’un ALE. L’objectif final consiste à atténuer les effets potentiellement négatifs, à renforcer les possibilités positives et à veiller à ce que tous les Canadiens bénéficient du commerce. Essentiellement, l’ACS Plus contribue à l’élaboration de politiques commerciales et de mesures connexes plus respectueuses de l’égalité des genres et de l’inclusion. L’ACS Plus modifie la façon dont nous menons la politique commerciale au Canada.
La collecte et l’évaluation de données désagrégées constituent un facteur essentiel pour la réalisation d’une ACS Plus de qualité. Ces données permettent de comprendre les effets des politiques, y compris des politiques commerciales, sur les groupes de population. Pour le Canada, les données proviennent du recensement de Statistique Canada, de l’enquête sur la population active et d’autres enquêtes telles que Femmes au Canada, ainsi que des consultations avec les parties prenantes. Le Bureau de l’économiste en chef d’Affaires mondiales Canada utilise ces données pour des modèles économiques qui aident à mettre en évidence les effets des ALE sur le genre et d’autres sous-groupes de la population.
L’ACS Plus attire l’attention sur la diversité et la multiplicité des facteurs identitaires et sociaux qui se croisent et contribuent à façonner l’incidence des initiatives gouvernementales, y compris des accords commerciaux, sur les divers groupes de Canadiens. L’ACS Plus place les citoyens au cœur de l’élaboration des politiques et contribue à l’innovation en encourageant les fonctionnaires à sortir des sentiers battus. L’ACS Plus contribuera à faire en sorte que les accords de libre-échange du Canada tiennent davantage compte de la dimension de genre et soient plus inclusifs, afin que tous les membres de la société canadienne puissent bénéficier des avantages du libre-échange et d’une croissance économique continue.
L’ACS Plus aidera également le Canada à réaliser le Programme 2030 des Nations Unies pour les objectifs de développement durable, y compris l’objectif 5 sur l’égalité entre les sexes.
Annexe B – Contexte de l’approche inclusive du Canada en matière de commerce
Dans le cadre de la stratégie de diversification des échanges du gouvernement du Canada, nous poursuivons une approche inclusive du commerce qui vise à garantir qu’un plus grand nombre de Canadiens aient accès aux avantages et aux possibilités qui découlent du commerce et de l’investissement internationaux. Il s’agit notamment des Canadiens traditionnellement sous-représentés dans le commerce et l’investissement internationaux, tels que les femmes, les petites et moyennes entreprises (PME) et les peuples autochtones. Cela signifie qu’il faut chercher à établir des politiques commerciales durables, transparentes et inclusives.
Pourquoi une approche inclusive du commerce est-elle importante?
Le gouvernement du Canada s'est engagé auprès d'un large éventail de Canadiens pour connaître leur point de vue sur le commerce.
Bien que, dans l’ensemble, les Canadiens soient favorables au commerce, beaucoup ont également exprimé des inquiétudes. En voici quelques-unes :
- un manque perçu de transparence dans les négociations des accords commerciaux;
- la perception que les grandes entreprises bénéficient de droits et de privilèges particuliers;
- une perception des effets négatifs ou divergents des accords commerciaux sur certaines populations, en particulier les membres de la classe moyenne et les travailleurs des industries traditionnelles;
- les menaces perçues pour l’environnement, la santé, la sécurité et les normes de consommation, ainsi que le droit des gouvernements à réglementer.
En réponse aux préoccupations mondiales, ainsi qu’aux commentaires reçus des Canadiens dans le cadre de nos consultations, nous continuons à travailler pour rendre le commerce accessible et bénéfique à un plus grand nombre de Canadiens. Notre approche reflète et promeut les priorités politiques nationales et internationales qui soutiennent une croissance économique profitant à tous et qui maintiennent la confiance dans un système commercial ouvert et fondé sur des règles.
Comment nous assurons-nous que nos accords en matière de commerce et d’investissement profitent à tous?
Les efforts du gouvernement à ce jour peuvent être divisés en trois domaines :
1) Placer davantage de Canadiens au cœur de notre programme d’élaboration de la politique commerciale
Afin de mieux aligner les priorités de la politique commerciale canadienne sur les intérêts de tous les Canadiens, nous :
- veillons à ce que nos positions en matière de politique commerciale soient étayées, avant et pendant les négociations, par des consultations approfondies et un dialogue permanent, notamment avec les groupes traditionnellement sous-représentés, tels que les femmes, par l’intermédiaire du Groupe consultatif sur l’égalité des genres et le commerce, les PME et les populations autochtones par l’intermédiaire du Groupe de travail autochtone sur le commerce;
- améliorons la transparence tout au long des processus de négociation et des activités connexes;
- communiquons les avantages du commerce et de l’investissement, notamment par le biais d’événements publics au Canada;
- renforçons les liens, le cas échéant, entre le commerce et les objectifs de politique socio-économique nationale qui soutiennent la création d’emplois pour les classes moyennes et une croissance qui profite à tous.
2) Accroître l’accès d’un plus grand nombre de Canadiens aux avantages du commerce grâce à un contenu commercial inclusif dans les accords commerciaux
À ce jour, nous :
- nous appuyons sur les réalisations passées du Canada, notamment en améliorant les protections du travail et de l’environnement grâce à des dispositions novatrices. Par exemple :
- l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne (UE) protège la capacité du Canada à réglementer et à légiférer pour atteindre des objectifs légitimes de politique publique dans les domaines de la santé publique, des services sociaux, de l’éducation publique, de l’environnement, de la sécurité et de la protection de la vie privée,
- L’Accord Canada–États‑Unis–Mexique (ACEUM) et l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP) comprennent des chapitres sur le travail et l’environnement qui font l’objet d’un règlement des différends.
- de nouveaux éléments avancés dans les chapitres « traditionnels » des accords commerciaux, tels que ceux sur les marchés publics, l’investissement et le commerce des services, qui rendraient les avantages de ces chapitres plus accessibles à un plus grand nombre de Canadiens;
- élaborons de nouveaux chapitres, axés sur la coopération et l’échange de renseignements, destinés à améliorer la capacité et les conditions permettant aux groupes sous-représentés, en particulier les femmes, les PME et les peuples autochtones, pour accéder aux possibilités créées par les accords commerciaux et en tirer profit.
- Les chapitres sur le commerce et le genre dans les accords de libre-échange modernisés entre le Canada et le Chili, entre le Canada et Israël et entre le Canada et l’Ukraine établissent des comités sur le commerce et le genre afin de faciliter les activités de coopération visant à éliminer les obstacles à la participation des femmes au commerce et à mettre en commun les expériences en matière de conception de programmes qui encouragent la participation des femmes aux économies nationales et internationales.
- Si les précédents ALE du Canada ont reconnu l’importance des PME pour l’économie canadienne, le PTPGP (entré en vigueur le 30 décembre 2018) a été le premier ALE du Canada à inclure un chapitre autonome sur les PME. Le Canada a depuis conclu trois autres ALE qui comprennent des chapitres consacrés aux PME : l’ALE modernisé entre le Canada et Israël (entré en vigueur le 1er septembre 2019), l’ACEUM (entré en vigueur le 1er juillet 2020) et l’ALE modernisé entre le Canada et l’Ukraine (entré en vigueur le 11 juillet 2024).
- Lors de sa première réunion du Comité mixte en septembre 2018, le Canada, et l’Union européenne (UE) se sont mis d’accord sur trois recommandations dans le cadre de l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’UE sur le commerce et le genre, les PME, et le commerce et les changements climatiques.
- Le Canada fait progresser son approche inclusive du commerce dans ses négociations en cours avec l’Indonésie et l’ANASE, notamment en préconisant des chapitres et des dispositions particulières sur l’égalité des genres, les PME et les peuples autochtones.
- Le Canada, la Nouvelle-Zélande et le Chili ont lancé le Groupe d’action pour le commerce inclusif (GACI) à l’APEC en 2018, qui reflète un engagement commun à réaliser la croissance économique tout en faisant progresser des objectifs sociaux et environnementaux élargis et en veillant à ce que les avantages du commerce soient plus largement partagés. Depuis la signature initiale du GACI, le Mexique, l’Australie, le Costa Rica et l’Équateur sont devenus membres. Le GACI a également élaboré un programme de travail évolutif qui comprend des priorités canadiennes, telles que la signature de l’Arrangement mondial sur le commerce et le genre (AMCG) en août 2020, qui compte désormais 11 pays membres.
- Le GACI a approuvé l’Arrangement de coopération économique et commerciale avec les peuples autochtones (ACECPA) en 2021, reconnaissant l’importance de renforcer la capacité des peuples et des entreprises autochtones à profiter des possibilités créées par le commerce et l’investissement internationaux.
3) Travailler avec nos partenaires internationaux :
- Dans les forums économiques internationaux, tels que l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le G7 et le G20, l’Organisation de coopération et de développement économiques et l’Organisation de coopération économique Asie-Pacifique, sur le renforcement de la mobilisation et de la participation aux niveaux bilatéral et multilatéral.
- Par exemple, plus de 120 membres et observateurs de l’OMC ont approuvé, lors de la conférence ministérielle de l’organisation qui s’est tenue à Buenos Aires en décembre 2017, la Déclaration conjointe sur le commerce et l’autonomisation économique des femmes, que le Canada a piloté; en mars 2018, à Genève (Suisse), le Canada a accueilli le premier séminaire organisé dans le cadre de cette déclaration, qui portait sur les données ventilées selon le genre et l’analyse comparative entre les sexes. Six séminaires sur des thèmes clés établis dans la déclaration ont eu lieu à ce jour, et 20 examens de la politique commerciale à l’OMC ont directement soulevé des questions relatives au commerce et au genre.
- Sur la base de la Déclaration, ses signataires ont convenu d’établir en septembre 2020 un « Groupe de travail informel sur le commerce et l’autonomisation économique des femmes » afin de travailler ensemble à l’OMC pour éliminer les obstacles à la participation des femmes au commerce. Le plan de travail que le Canada a élaboré et dont il s’est fait le champion en obtenant un consensus pour la mise en œuvre tient compte de la pertinence accrue de l’avancement des travaux à l’OMC sur les politiques commerciales inclusives et sensibles au genre à la lumière de la pandémie de COVID-19.
- Cela a conduit à la Déclaration ministérielle conjointe de l’OMC de novembre 2021 sur la promotion de l’égalité des genres et de l’autonomisation économique des femmes dans le cadre du commerce, approuvée par plus de 120 membres de l’OMC à ce jour, dont le Canada et le Royaume-Uni.
Annexe C – Liste des autres ministères, organismes ou sociétés d’État qui dirigent, codirigent ou appuient Affaires mondiales Canada dans les négociations de l’ALE avec l’Équateur
- Affaires mondiales Canada
Avec le soutien de :
- Agriculture et Agroalimentaire Canada
- Agence des services frontaliers du Canada
- Agence canadienne d’inspection des aliments
- Patrimoine canadien
- Bureau de la concurrence Canada
- Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada
- Ministère des Finances Canada
- Emploi et Développement social Canada
- Environnement et Changement climatique Canada
- Pêche et Océans Canada
- Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada
- Services aux Autochtones Canada
- Innovation, Sciences et Développement économique Canada
- Ressources naturelles Canada
- Services publics et Approvisionnement Canada
- Conseil canadien des normes
- Statistique Canada
- Transports Canada
- Secrétariat du Conseil du Trésor
- Femmes et Égalité des genres Canada
Annexe D – Questions pour guider l’ACS Plus dans les négociations commerciales
Vous trouverez ci-dessous une liste de questions destinées à aider les négociateurs commerciaux à mener l’ACS Plus afin d’évaluer les effets et les possibilités des négociations commerciales de l’ALE entre le Canada et l’Équateur sur la population canadienne tout au long du processus de négociation.
Une première étape clé de l’analyse consiste à examiner les hypothèses susceptibles d’influencer l’analyse. Par exemple, les hypothèses selon lesquelles un chapitre sur le commerce est aveugle ou neutre du point de vue du genre, que tous sont affectés de la même manière par les dispositions du chapitre, que diverses personnes et différents groupes de femmes, d’hommes et de personnes de diverses identités de genre du point de vue du genre ont un accès égal aux avantages de ce chapitre. Une première étape clé de l’ACS Plus consiste à faire preuve d’ouverture d’esprit et à reconnaître les hypothèses qui peuvent entraver une analyse efficace, car il est généralement admis qu’aucune politique ni aucun programme n’est absolument neutre en termes de répercussions sur le genre et la diversité.
Questions :
- Quel est l’objectif de ce chapitre? Quels sont les effets escomptés?
- Existe-t-il des preuves de discrimination explicite ou implicite à l’encontre de certains groupes de personnes dans le chapitre?
- Y a-t-il des lacunes dans les données concernant la détermination des différences et des inégalités?
- Le chapitre contient-il des dispositions susceptibles d’avoir une incidence sur le genre ou l’inclusion d’une manière positive/intentionnelle ou négative/non intentionnelle?
- Quels sont les principaux secteurs/industries/biens/services susceptibles d’être affectés par le chapitre?
- Quel est le niveau de participation des femmes et des hommes ou de la diversité dans ces secteurs au Canada en termes d’emplois, de propriété d’entreprise, de consommation? (Fournissez des données ou des preuves à l’appui de votre analyse)
- Quels sont les risques en termes d’effets sur l’égalité des genres ou l’inclusion? Comment pouvez-vous les atténuer dans une disposition de politique commerciale du chapitre?
- Quels sont les possibilités potentielles ou les effets positifs du chapitre en termes de genre ou d’inclusion? Comment pourriez-vous concrétiser cette possibilité en améliorant les dispositions du chapitre?
- Comment intégrez-vous les considérations relatives au genre et à l’inclusion dans les dispositions du chapitre? Tenir compte à la fois des répercussions directes (p. ex., l’industrie primaire ou les régions touchées) et des répercussions indirectes (par exemple, les industries secondaires ou les régions touchées).
- Le chapitre comprend-il/prévoyez-vous d’inclure des dispositions particulières en matière d’égalité des genres ou d’inclusion? Si oui, quelles sont-elles? Si ce n’est pas le cas, pourriez-vous envisager d’élaborer une nouvelle disposition innovante, inclusive ou sensible au genre, afin de répondre à un problème ou à un risque que vous prévoyez?
- Quelles sont les options/recommandations politiques que vous pouvez élaborer pour faire progresser les résultats en matière d’égalité des genres et d’inclusion dans le chapitre et l’ALE? Recommanderiez-vous des mesures nationales telles que l’élaboration ou la refonte d’une politique ou d’un programme susceptible d’être mené par un autre ministère du gouvernement? Quelles sont les lacunes que vous avez rencontrées en matière de données?
Systèmes au sein d’Affaires mondiales Canada pour aider les négociateurs commerciaux à mener l’ACS Plus des ALE :
Pour aider les négociateurs commerciaux à effectuer l’ACS Plus des chapitres des accords commerciaux, le Secteur des négociations commerciales d’Affaires mondiales Canada s’est doté d’un ensemble de mécanismes :
- Une directrice générale a été désignée comme championne de l’ACS Plus pour le Secteur de la politique et des négociations commerciales.
- Une haute responsable du Secteur remplit le rôle de point de contact pour l’égalité des genres. À ce titre, elle guide et oriente le travail de réalisation de l’ACS Plus dans le cadre des négociations commerciales, fournit un encadrement individuel et donne dans les directions des présentations personnalisées par thème de chapitre sur le commerce.
- Le Secteur de la politique et des négociations commerciales compte un réseau de conseillers en matière d’ACS Plus, incluant un représentant de chaque direction, qui soutient les négociateurs principaux dans leur analyse de chaque chapitre.
- Un wiki interne sur l’ACS Plus et la politique commerciale fournit des ressources et des outils pour soutenir l’ACS Plus dans le cadre des ALE.
- Tous les négociateurs commerciaux et les autres membres du personnel du Secteur de la politique et des négociations commerciales doivent obligatoirement suivre le cours en ligne sur l’ACS Plus de FEGC.
- Une formation sur l’ACS Plus adaptée pour les agents commerciaux, avec des études de cas personnalisées disponibles à l’Institut canadien du service extérieur.
- Un engagement du Secteur en faveur de l’égalité des genres a été pris à l’occasion de la Journée internationale des femmes de 2019.
Annexe E – Contexte du marché des partenaires de l’ALE pour les produits, les services et les investissements Canadiens
Le renforcement du commerce et de l’investissement avec les marchés importants est essentiel pour garantir une prospérité économique durable aux entreprises, aux travailleurs et aux familles du Canada. En poursuivant les négociations de libre-échange avec l’Équateur, le gouvernement du Canada élargira et renforcera les liens avec l’un des pays d’Amérique du Sud dont la croissance commerciale est la plus rapide.
Le commerce bilatéral de marchandises entre le Canada et l'Équateur a augmenté de façon constante au cours des dernières années, à un taux annuel moyen de 8,4 %, pour atteindre près de 1,4 milliard de dollars en 2023, avec une croissance significative, en particulier dans le domaine des produits agricoles. Cette croissance exceptionnelle dépasse la croissance des échanges commerciaux du Canada avec toutes les autres grandes économies sud-américaines. Le Canada est le plus grand investisseur étranger en Équateur avec des investissements direct en Équateur totalisant 4,4 milliards de dollars en 2023et ce, après avoir quadruplé depuis 2015.
Malgré la croissance impressionnante des échanges, 40,5 % des exportations du Canada vers l’Équateur et 88,5 % des importations du Canada en provenance de l’Équateur sont déjà exemptées de droits de douane, ce qui pourrait limiter les avantages des réductions tarifaires dans le cadre d’un accord de libre-échange. Malgré cela, le développement d’une relation commerciale plus étroite avec l’Équateur pourrait générer des possibilités commerciales supplémentaires pour les deux pays, contribuant ainsi aux objectifs de diversification commerciale du Canada.
Annexe F – Contexte des chapitres de l’ALE
Les accords de libre-échange (ALE) sont des traités contraignants entre pays qui ouvrent les marchés aux entreprises en supprimant les barrières commerciales, telles que les droits de douane et les barrières non tarifaires. Ces accords :
- offrent aux Canadiens un accès préférentiel à un plus large éventail de possibilités d’exportation et d’investissement international;
- fournissent aux entreprises canadiennes des intrants à moindre coût et un meilleur accès à divers fournisseurs d’intrants importants pour les produits fabriqués au Canada;
- créent des conditions plus prévisibles et plus transparentes pour les entreprises opérant dans les pays étrangers;
- fournissent aux Canadiens une gamme plus diversifiée de produits de consommation à des prix plus bas.
Le terme « ALE » peut sembler impliquer un libre-échange total entre les pays concernés par l’accord; cependant, les ALE n’éliminent pas automatiquement tous les droits de douane (droits de douane imposés sur les marchandises importées) et autres obstacles au commerce. Par exemple, certains produits peuvent être exempts de droits de douane et de quotas, mais d’autres ne le seront pas. Les droits de douane peuvent également être éliminés sur une certaine période. Au-delà des droits de douane, les ALE cherchent à prévenir et à traiter les obstacles non tarifaires, tels que ceux découlant des réglementations en matière de santé, de sécurité et d’environnement, tout en préservant le droit de réglementer dans l’intérêt public.
De nombreux accords de libre-échange conclus par le Canada vont au-delà du commerce des marchandises et couvrent également les services. Le secteur des services représente 75 % des emplois canadiens et 78 % du PIB du pays. En outre, plus de 18 % du total des échanges commerciaux du Canada concernent les services, y compris :
- l’ingénierie;
- l’architecture;
- la comptabilité;
- le droit;
- la technologie de l’information;
- les services financiers;
- la protection et la surveillance de l’environnement;
- le développement minier et énergétique.
Liste des chapitres de l’ALE
Traitement national et accès aux marchés pour les produits – Un chapitre sur le traitement national et l’accès au marché pour les produits établit des règles claires et prévisibles sur une série de questions affectant le commerce des marchandises, telles que l’élimination des droits de douane et des restrictions à l’importation et à l’exportation, entre autres. Le chapitre consacre également les principes fondamentaux du « traitement national » de l’Organisation mondiale du commerce, qui garantit qu’un pays ne traite pas les marchandises importées moins favorablement que les marchandises produites localement. Les listes tarifaires, qui sont souvent des annexes au chapitre sur le traitement national et l’accès au marché pour les produits, définissent les obligations de chaque pays en matière d’élimination des droits de douane (c’est-à-dire, des tarifs) dans des délais précis. Les accords de libre-échange conclus par le Canada prévoient généralement l’élimination de tous les droits de douane, sauf pour un nombre limité de produits très sensibles.
Recours commerciaux – Les dispositions relatives aux recours commerciaux visent à réaffirmer les droits et obligations de l’OMC en matière de mesures antidumping, de mesures compensatoires et de mesures de sauvegarde globales dans le cadre des accords de l’OMC pertinents.
Règles d’origine – Les dispositions relatives aux règles d’origine énoncent les conditions générales dans lesquelles une marchandise peut être considérée comme originaire du territoire des parties à l’accord et donc susceptible de bénéficier d’un traitement tarifaire préférentiel. Ces dispositions sont destinées à profiter aux importateurs, aux exportateurs, aux producteurs et aux consommateurs canadiens en établissant un environnement prévisible et fondé sur des règles pour le commerce des produits. L’incidence économique de ces dispositions dépend de la mesure dans laquelle l’accès au marché augmente à la suite de la réduction des droits de douane.
Procédures d’origine – Les dispositions relatives aux procédures d’origine établissent les procédures utilisées pour gérer les règles d’origine et définissent les obligations des importateurs, des exportateurs et des autorités douanières. Les procédures clarifient les processus et les obligations requis pour que les importateurs et les exportateurs puissent bénéficier des taux de droits réduits ou libres et fournissent aux autorités douanières une méthodologie applicable afin de garantir que seuls les produits admissibles bénéficient d’un traitement tarifaire préférentiel dans le cadre de l’accord de libre-échange. En outre, l’un des principaux objectifs du Canada consiste à veiller à ce que les règles d’origine soient gérées de manière équitable et transparente par les administrations douanières et fournissent à la collectivité commerciale un moyen de tirer parti du traitement tarifaire préférentiel accordé dans le cadre de l’accord de libre-échange.
Douanes et facilitation des échanges – Le chapitre sur les douanes et la facilitation des échanges vise à faciliter le mouvement des exportations canadiennes vers les marchés des partenaires de l’ALE en établissant des obligations qui visent à moderniser, à simplifier et à normaliser les procédures douanières liées au commerce, tout en préservant et en garantissant la capacité du Canada à administrer ou à introduire de nouvelles mesures qui garantissent ou améliorent le respect par les négociants des lois, des règlements ou des exigences procédurales du Canada en matière de commerce. Ces mesures comprennent celles qui visent à assurer la sécurité du Canada et de ses citoyens par le biais de la déclaration et de la comptabilisation correctes des produits et du paiement des droits, des taxes, des redevances et des charges par les négociants.
Mesures sanitaires et phytosanitaires – Les dispositions relatives aux mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) préservent le droit de chaque partie à prendre les mesures nécessaires pour se protéger contre les risques pour la sécurité alimentaire, la vie ou la santé humaine, animale ou végétale, tout en veillant à ce que ces mesures reposent sur des bases scientifiques, soient transparentes et ne créent pas de restrictions commerciales SPS inutiles et injustifiables.
Obstacles techniques au commerce – Le chapitre sur les obstacles techniques au commerce préserve le droit de chaque partie à réglementer dans l’intérêt public pour atteindre des objectifs légitimes de politique publique tout en veillant à ce que les règlements techniques, les normes et les procédures d’évaluation de la conformité ne créent pas d’obstacles inutiles au commerce. Ce chapitre s’appuie sur les dispositions existantes de l’accord OTC de l’OMC l’accord sur les Obstacles Techniques au Commerce de l’OMC, notamment dans les domaines de la transparence, de l’évaluation de la conformité et de la coopération conjointe.
Bonnes pratiques réglementaires – Ce chapitre encourage une plus grande transparence et de bonnes pratiques réglementaires, afin d’améliorer la gouvernance et la prévisibilité tout en tenant compte des objectifs politiques légitimes de chaque pays. Le chapitre comprend des engagements sur les mécanismes visant à faciliter la coordination entre les agences, des obligations concernant la mise en œuvre de bonnes pratiques réglementaires et des obligations concernant la coopération avec d’autres parties et les personnes intéressées d’autres parties.
Investissement – Les dispositions relatives à l’investissement protègent les investisseurs contre tout traitement discriminatoire ou arbitraire dans leur pays d’accueil.
Commerce transfrontalier des services – Les dispositions relatives au commerce transfrontalier des services fixent les règles concernant le traitement des fournisseurs de services dans les pays partenaires.
Élaboration et administration des mesures – S’appuie sur l’Initiative de déclaration conjointe de l’Organisation Mondiale du Commerce sur la réglementation intérieure dans le domaine des services, récemment conclue, et définit des disciplines sur les mesures liées à l’autorisation de fournir un service.
Services financiers – Le chapitre sur les services financiers prévoit des protections pour les investissements dans les institutions financières, établit un cadre pour la transparence réglementaire et comprend un cadre de règlement des différends adapté au secteur financier. La portée du chapitre sur les services financiers ne concerne que les mesures relatives aux institutions financières, aux investisseurs et aux investissements dans les institutions financières, ainsi qu’aux échanges transfrontaliers de services financiers.
Admission temporaire des gens d’affaires – Le chapitre sur l’admission temporaire des gens d’affaires couvre les dispositions axées sur la mobilité de la main-d’œuvre qui soutiennent le mouvement temporaire des gens d’affaires et des professionnels hautement qualifiés entre les pays partenaires. Ces dispositions favorisent une plus grande transparence et prévisibilité des conditions d’entrée et des procédures de demande et suppriment certains obstacles potentiels, tels que les tests sur le marché du travail.
Télécommunications – Les dispositions relatives aux télécommunications renforcent la sécurité réglementaire pour les fournisseurs de services de télécommunications.
Commerce numérique – Ces dispositions facilitent l’utilisation du commerce électronique par les consommateurs et les entreprises, compte tenu de la numérisation croissante du commerce et de son incidence sur l’économie.
Propriété intellectuelle – Les dispositions relatives à la propriété intellectuelle comprennent des normes pour la protection et l’application des droits de propriété intellectuelle auxquelles les lois nationales de chaque partie doivent se conformer.
Marchés publics – Les dispositions relatives aux marchés publics permettent de garantir que les fournisseurs de produits, de services et de services de construction sont traités de manière ouverte, transparente et non discriminatoire lorsqu’ils sont en concurrence pour des marchés publics sur les marchés partenaires.
Politique de la concurrence – L’objectif du chapitre sur la politique de la concurrence consiste à promouvoir des marchés ouverts et concurrentiels et à veiller à ce que les avantages de la libéralisation des échanges ne soient pas annulés par des pratiques commerciales anticoncurrentielles. Les dispositions proposées en matière de politique de concurrence exigent que les parties adoptent ou maintiennent des mesures visant à proscrire les comportements commerciaux anticoncurrentiels et comprennent des engagements précis en matière de transparence et d’équité procédurale.
Entreprises appartenant à l’État – Ces dispositions visent à garantir que les entreprises privées puissent concurrencer équitablement les entreprises détenues ou contrôlées par un gouvernement. Ces dispositions garantissent que les entreprises appartenant à l’État agissent conformément à des considérations commerciales, sauf lorsqu’elles exécutent un mandat public.
Travail – Les dispositions relatives au travail engagent les parties à appliquer effectivement leur loi nationale en matière de travail, qui devrait à son tour incorporer et protéger les droits et principes du travail internationalement reconnus, y compris ceux énoncés dans les conventions fondamentales de l’Organisation internationale du travail (OIT).
Environnement – Les dispositions relatives à l’environnement garantissent que les parties appliquent effectivement leurs lois en matière d’environnement et n’abaissent pas les normes environnementales pour promouvoir le commerce ou attirer les investissements. Elles comprennent également des engagements qui soutiennent les efforts visant à relever les défis environnementaux mondiaux, tels que les changements climatiques, la conservation de la diversité biologique, le commerce et la pêche illicites d’espèces sauvages, les espèces exotiques envahissantes et la promotion du commerce de biens et de services environnementaux.
Commerce et petites et moyennes entreprises – Les dispositions relatives aux petites et moyennes entreprises soutiennent la croissance et le développement des micro, petites et moyennes entreprises en renforçant leur capacité à participer aux possibilités créées par un ALE et à en tirer profit, en définissant et en supprimant les obstacles à la participation et en facilitant les activités de coopération et l’échange de renseignements.
Commerce et genre – Le principal objectif du chapitre sur le commerce et le genre consiste à promouvoir l’émancipation économique des femmes et l’égalité entre les genres en supprimant les obstacles à la participation au commerce. Il facilite également les activités de coopération et l’échange de renseignements.
Commerce et peuples autochtones – Les dispositions relatives au commerce et aux peuples autochtones visent à supprimer les obstacles à la participation au commerce et à renforcer la capacité des peuples et des entreprises autochtones à profiter des possibilités créées par un ALE. Le chapitre facilite également les activités de coopération et l’échange de renseignements.
Règlement des différends – Le règlement des différends prévoit des moyens équitables, transparents, efficaces et effectifs de résoudre les différends relatifs à l’accord qui surviennent entre les parties, y compris des consultations et un règlement obligatoire et contraignant des différends.
Chapitres institutionnels
- Préambule – Le préambule n’est pas un chapitre, mais une introduction sur l’objectif de l’accord de libre-échange (ALE). Le préambule reflète les intentions des parties et la portée de l’ALE et a une valeur interprétative en cas de litige.
- Dispositions initiales et définitions générales – La première partie du chapitre sur les dispositions initiales et les définitions générales explique comment l’ALE respecte les engagements de l’OMC et comment il s’articule avec les accords existants. La deuxième partie comprend les définitions des termes utilisés dans plusieurs chapitres.
- Transparence et lutte contre la corruption – Faciliter un environnement transparent et prévisible pour le commerce et l’investissement en faisant la promotion de la transparence et de la lutte contre la corruption.
- Conduite responsable des entreprises – comprend des dispositions précises pour encourager les parties à encourager les entreprises à adopter et à mettre en œuvre la conduite responsable des entreprises dans leurs pratiques commerciales, en s’inspirant des normes mondiales existantes en matière de CRE et en les complétant.
- Dispositions administratives et institutionnelles – Ce chapitre établit la structure des organes qui seront chargés de la gouvernance et de la mise en œuvre de l’ALE.
- Exceptions et dispositions générales – Le chapitre sur les exceptions et les dispositions générales comprend des exceptions dont certaines peuvent s’appliquer à l’ensemble de l’accord tandis que d’autres ne s’appliquent qu’à certains chapitres. Les exceptions sont conçues pour garantir que les parties conservent le droit de prendre des mesures dans l’intérêt public.
- Dispositions finales – Ce chapitre fournit le langage juridique nécessaire à l’entrée en vigueur de l’ALE. Il comprend également des dispositions relatives aux modifications du texte et à la procédure de résiliation, si l’une des parties souhaite se retirer de l’accord.
Annexe G – Contexte du lien entre le commerce et le genre
La libéralisation des échanges a fortement stimulé la croissance économique et la prospérité dans le monde entier, y compris au Canada. Cependant, le commerce affecte les gens différemment, en fonction d’un large éventail de facteurs, y compris le genre. Dans ce contexte, le lien entre le commerce et le genre est une question importante que les responsables de la politique commerciale doivent prendre en compte lorsqu’ils négocient des accords de libre-échange (ALE).
L’intégration de la dimension de genre dans la politique macroéconomique, y compris la politique commerciale, est essentielle à la poursuite d’un développement économique inclusif et durable et à l’obtention de résultats plus équitables et plus bénéfiques pour tous. Des études ont montré que les entreprises détenues par des femmes contribuent à hauteur de 150 milliards de dollars à l’économie canadienne et emploient plus de 1,5 million de personnesNote de bas de page 4. La promotion de l’égalité des femmes au Canada pourrait ajouter 150 milliards de dollars au PIB d’ici 2026Note de bas de page 5. Pour que les avantages du libre-échange puissent être maximisés et largement partagés, il est donc important que le Canada prenne en compte les questions de genre lors de l’élaboration de la politique commerciale et de la négociation des accords de libre-échange.
L’approche du Canada en matière de commerce et de genre est également cohérente avec l’engagement élargi du gouvernement du Canada à promouvoir l’égalité des genres et l’autonomisation économique des femmes et complète ses efforts pour faire progresser l’égalité des genres tant au niveau national qu’à l’étranger.
Commerce et genre et répercussions sur les travailleurs
Le commerce peut avoir une incidence différente sur les femmes et les hommes, que ce soit en tant que travailleurs ou entrepreneurs ou, plus généralement, en tant que membres de la société.
Par exemple, au Canada, les femmes sont surreprésentées dans les secteurs à faible croissance et à bas salaires, tels que le commerce de détail, et dans les services non marchands, tels que l’hébergement et la restauration. En comparaison, les hommes dominent les secteurs à forte intensité commerciale, tels que l’industrie manufacturière et l’extraction des ressources.
En revanche, les femmes représentent une part plus importante de la main-d’œuvre dans les secteurs des services et de la connaissance, tels que les services financiers, le commerce électronique et les télécommunications, qui sont en expansion et dans lesquels le Canada dispose d’un avantage comparatif.
Par conséquent, les politiques commerciales peuvent avoir des effets différents sur les femmes et les hommes en tant que travailleurs, selon le secteur dans lequel ils sont employés et selon que ce secteur est susceptible de prendre de l’ampleur ou de se contracter à la suite d’un ALE. C’est pourquoi les politiques commerciales doivent tenir compte des facteurs liés au genre lors de l’évaluation et de la négociation des ALE, afin de comprendre les risques et les possibilités pour des groupes démographiques particuliers dans l’économie.
Commerce et genre et incidence sur les chefs d’entreprise
En termes de représentation dans le commerce international, les femmes canadiennes sont sous-représentées : en 2019, les PME appartenant à des femmes représentaient moins d’une entreprise sur six (16 %) et seulement 11 % des PME exportatrices. Si les entrepreneures sont généralement plus instruites que leurs homologues masculins, les entreprises détenues par des femmes sont généralement plus petites que celles détenues par des hommes et opèrent dans des secteurs à faible intensité d’exportation. Bien que la différence varie en fonction du secteur, selon la Banque de développement du Canada (BDC), les PME détenues par des femmes participent moins aux industries à forte intensité d’exportation, même si elles ont plus d’expérience en matière de gestion que les PME détenues par des hommes.
Les recherches ont permis de relever les principaux facteurs susceptibles d’expliquer la sous-participation des femmes à l’exportation :
- Taille de l’entreprise : Les petites entreprises sont moins susceptibles de participer au commerce, et les PME détenues par des femmes ont tendance à être beaucoup plus petites, en moyenne, et à enregistrer une croissance du chiffre d’affaires plus faible que celles qui sont détenues majoritairement par des hommes. Les PME détenues par des femmes ont tendance à être des entreprises axées sur la survie plutôt que sur l’accumulation de richesses et à considérer l’investissement comme un objectif à long terme.
- Concentration sectorielle : Les PME dirigées par des femmes sont plus susceptibles d’exercer des activités de services dont les coûts de démarrage sont moins élevés et sont moins susceptibles d’exporter. En outre, les entreprises détenues par des femmes ont tendance à se situer dans des secteurs et des industries qui ne sont pas à forte croissance et qui sont donc admissibles à moins d’aides gouvernementales. En outre, les entrepreneures sont sous-représentées dans les secteurs manufacturiers de haute technologie et les secteurs à forte intensité de connaissances, et sont concentrées de manière disproportionnée dans les services à faible valeur ajoutée.
- Accès : Les femmes peuvent manquer d’accès aux réseaux et aux mentors, à l’information et aux renseignements sur les marchés, aux chaînes de valeur nationales et mondiales, aux marchés publics et aux marchés des entreprises, à la formation et au perfectionnement des compétences, notamment en matière de connaissances financières, au commerce électronique et aux paiements numériques, ainsi qu’au financement, y compris au financement du commerce. En outre, les PME détenues par des femmes canadiennes sont moins susceptibles, par rapport à celles détenues par des hommes canadiens, de solliciter des prêts et des investissements extérieurs, et plus susceptibles de voir leurs demandes de prêt rejetées pour cause de garanties insuffisantes.
- Entreprises à faible valeur ajoutée : Les entrepreneures canadiennes sont moins susceptibles que leurs homologues masculins de diriger des entreprises à forte valeur ajoutée et orientées vers la croissance. Les travailleuses indépendantes sont beaucoup moins nombreuses que les hommes à constituer leur entreprise en société.
- Contraintes de temps : De nombreuses femmes doivent concilier leur entreprise et leurs responsabilités familiales, ce qui limite le temps qu’elles consacrent à leur entreprise et à leur capacité à la développer.
- Discrimination : Les PME détenues par des femmes peuvent être confrontées à une discrimination implicite et explicite qui limite leur potentiel de croissance.
- Violence et harcèlement : Les femmes peuvent être confrontées à la violence et au harcèlement lorsqu’elles voyagent à l’extérieur du pays, en particulier au passage des frontières. Cela peut affecter leur capacité et leur volonté de participer au commerce et aux investissements internationaux.
L’augmentation du nombre d’entreprises exportatrices détenues par des femmes est importante pour diverses raisons. Il est prouvé que les PME qui exportent, comparées à celles qui ne le font pas, présentent les caractéristiques importantes suivantes :
- Elles sont plus grandes, plus productives et plus innovantes.
- Elles ont une croissance et des revenus plus élevés.
- Elles sont plus résistantes aux chocs du marché.
- Elles embauchent davantage de travailleurs, y compris des femmes et d’autres groupes de population diversifiés.
- Elles paient des salaires plus élevés.
- Elles investissent davantage dans la recherche et le développement, les technologies de l’information et de la communication, les machines et les équipements.
- Elles investissent davantage dans la formation des employés.
Par conséquent, l’augmentation du nombre de PME détenues par des femmes qui exportent présente des avantages socio-économiques importants pour la société en général et pour les entreprises elles-mêmes.
Commerce et genre et incidence au-delà des travailleurs et des entreprises
Outre ses effets sur les femmes en tant que travailleuses et propriétaires d’entreprises, le libre-échange peut avoir des répercussions sur les femmes d’autres manières, en tant que membres de la société.
Par exemple, le commerce peut avoir une incidence différente sur les femmes et les hommes en tant que consommateurs, notamment en ce qui concerne les changements de prix des biens importés. Comme les femmes gagnent généralement moins que les hommes, la réduction des prix des biens pourrait avoir, en termes relatifs, une incidence plus positive sur leur vie que sur celle des hommes dans des circonstances équivalentes, en libérant un pourcentage plus élevé de leur revenu disponible.
Étant donné que les ALE réduisent les droits de douane sur les produits importés, les recettes publiques peuvent être affectées, ce qui pourrait entraîner une réduction des services et des programmes financés par le gouvernement. C’est particulièrement le cas dans les marchés émergents, où la part des recettes publiques provenant des droits de douane peut être plus importante que dans les économies plus ouvertes et pourrait affecter davantage les femmes que les hommes, car il est prouvé que les femmes bénéficient davantage de ces services.
Dans le même temps, les ALE augmentent la prospérité économique et le PIB grâce au développement et à l’expansion des entreprises, à la création d’emplois et à l’augmentation des exportations. Par conséquent, ce que les gouvernements perdent en recettes à la suite des réductions tarifaires de l’ALE peut être compensé par des augmentations des recettes fiscales.
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