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Comparution de la sous-ministre des Affaires étrangères devant le Comité sénatorial permanent des affaires étrangères et du commerce international (AEFA) sur la diplomatie culturelle

Le 10 mai 2023
Publié : le 3 novembre 2023

Table des matières

Vue d’ensemble

Note de scénario

Participant accompagnateur :

Participants dans la salle :

Logistique du comité

Composition du comité et contexte

Autres domaines d’intérêt pour le comité :

Mot d’ouverture

Comité sénatorial permanent des affaires étrangères et du commerce international (AEFA)
Mot d’ouverture de David Morrison,
Sous-ministre des Affaires étrangères
Affaires mondiales Canada
Le 10 mai 2023

Je tiens à remercier le comité de m’avoir invité ici aujourd’hui, et de me donner l’occasion de rendre hommage à la sénatrice Bovey avant son départ à la retraite, pour sa défense et sa promotion des arts.

Aujourd’hui, avec ma collègue, la sous-ministre de Patrimoine canadien (PCH), j’évoquerai les efforts du Canada en matière de diplomatie culturelle. Je suppose que les membres du comité sont bien au fait de la diplomatie culturelle, en particulier ceux d’entre vous qui ont fait partie du comité responsable du rapport de 2019. Les conclusions et les recommandations de ce rapport ont orienté la mise en œuvre du programme de diplomatie culturelle du Ministère.

La diplomatie culturelle a une valeur et une pertinence particulières pour les relations internationales du Canada. Affaires mondiales Canada (AMC) et son réseau de missions à l’étranger participent régulièrement à la diplomatie culturelle afin de bâtir des ponts et de renforcer les liens entre les peuples. Soyons clairs : nous avons toujours entrepris des activités de diplomatie culturelle sous une forme ou une autre, et nous continuerons à le faire à l’avenir.

Nous savons que la diplomatie culturelle peut ouvrir un espace de dialogue et favoriser la confiance tout en soulignant les priorités de la politique étrangère du Canada. La culture et les arts canadiens peuvent également attirer des décideurs étrangers et des publics cibles tout en présentant le Canada comme un pays diversifié et innovant, comme l’a fait le haut-commissariat à Londres en 2022 en marge des Jeux du Commonwealth, alors que des artistes canadiens venant de communautés autochtones, de la communauté 2ELGBTQI+ ou appartenant à des minorités visibles ont fait participer le public au moyen d’œuvres immersives. Il est important de noter que la diplomatie culturelle crée également des débouchés à l’international pour les acteurs et les artistes du secteur culturel canadien, en leur permettant de se faire connaître à l’étranger et d’établir de nouvelles relations, en particulier dans des marchés non traditionnels.

Nous avons utilisé la diplomatie culturelle afin de promouvoir nos intérêts politiques, juridiques et économiques. Dans de nombreux cas, nous avons réussi à faire avancer plusieurs objectifs à l’aide d’une seule initiative, notamment lors d’un projet récent de notre ambassade à Djouba, au Soudan du Sud, où un artiste canado-soudanais a été invité à présenter son histoire d’ancien enfant soldat à un public attentif composé de jeunes artisans de paix et de représentants du gouvernement et de la diplomatie. En organisant cet événement, le Canada a fait la promotion du renforcement du pouvoir des jeunes, ainsi que la paix et de la sécurité.

La diplomatie culturelle a été un atout dans les pays avec lesquels le Canada entretient des relations bilatérales fortes, comme nos partenaires du G7, mais aussi dans les pays où les relations sont tendues ou fragiles. Cela montre l’intérêt d’utiliser divers leviers diplomatiques, notamment la diplomatie culturelle, pour créer des possibilités de rapprochement et de dialogue au sujet de dossiers plus difficiles.

Le Ministère a également établi des partenariats productifs avec des acteurs canadiens et internationaux afin de renforcer l’incidence de nos initiatives, comme le recommandait le rapport du comité. Certains de nos partenariats les plus fructueux ont été conclus avec PCH et les organismes de son portefeuille, notamment notre collaboration avec l’Office national du film, Radio-Canada, Téléfilm Canada et le Conseil des arts du Canada en 2019, lorsque le Canada a été l’invité d’honneur du Marché des arts du spectacle d’Abidjan.

Nous nous réjouissons de la récente décision d’étendre le soutien axé sur le commerce d’AMC au secteur de la créativité dans le cadre de la Stratégie d’exportation créative. Ces mesures continueront d’avoir des retombées économiques positives pour les exportateurs des industries créatives du Canada sur les marchés prioritaires et s’appuieront sur les réussites passées, comme l’exemple d’une maison d’édition canadienne de littérature autochtone appartenant à une femme qui a signé un contrat de licence avec une plateforme numérique américaine en 2022, après avoir reçu l’aide du Service des délégués commerciaux. Nous nous réjouissons à l’idée de poursuivre notre collaboration avec PCH dans le cadre du prochain chapitre de la Stratégie.

Comme le comité le sait peut-être, le financement réservé au Programme de diplomatie culturelle d’AMC a pris fin le 31 mars 2023. Néanmoins, la diplomatie culturelle demeurera un outil important pour la promotion des objectifs de la politique étrangère du Canada, car les initiatives de diplomatie culturelle vont au-delà d’un programme et de fonds spécialisés. Conformément à l’un des engagements pris par la ministre Joly dans sa lettre de mandat, notre ministère continue d’envisager activement l’élaboration d’une stratégie de diplomatie culturelle, en collaboration avec PCH. Nous avons notamment mobilisé des acteurs du secteur culturel pour voir comment saisir ensemble des occasions à l’étranger et contribuer à l’établissement d’une démarche future.

Quoi qu’il en soit, indépendamment d’un programme spécialisé, les missions resteront en mesure de déployer des efforts pour faire connaître notre culture, comme elles l’ont toujours fait, pour soutenir les initiatives prioritaires. Différents outils demeurent à notre disposition, y compris la possibilité d’utiliser d’autres fonds. Par exemple, la semaine dernière, en Suède, notre ambassade à Stockholm a collaboré avec le Conseil des arts du Canada pour présenter deux expositions canadiennes d’art circumpolaire autochtone au 9e Sommet mondial sur les arts et la culture. Ces efforts ont été rendus possibles grâce au financement du Ministère, notamment notre Fonds discrétionnaire de la mission, qui a permis de mettre au premier plan les perspectives autochtones et nordiques.

Dans ce contexte, l’expérience acquise au cours des dernières années continuera à profiter à nos missions à l’étranger, car nous nous appuierons sur les partenariats actuels et sur les nouveaux réseaux, et nous utiliserons les outils mis au point, notamment pour mettre en œuvre les recommandations du comité.

Bien sûr, le comité est bien conscient du travail que nous menons au sujet de l’avenir de la diplomatie, un effort de modernisation du Ministère lancé en mai dernier. Dans le cadre de celui-ci, nous continuons à chercher des moyens de nous adapter, de nous améliorer et de mettre en œuvre plus efficacement nos mandats. Notre expérience de la diplomatie culturelle et d’autres outils diplomatiques éclairera cet examen.

Merci, Monsieur le Président.

Notices biographiques des membres

Peter M. Boehm (président)
Groupe des sénateurs indépendants – Ontario 

Peter M. Boehm (président)

Nomination au sénat

Rôles politiques et parlementaires

Rôles politiques et parlementaires 

Membre de comités

Points d’intérêt récents

Ukraine : 

Maintien de la paix : ​

Intérêts liés à AMC :

Autres intérêts

Relations avec les Autochtones :

Peter Harder (vice-président)
Groupe progressiste du Sénat – Ontario

Peter Harder (vice-président)

Nomination au sénat

Rôles politiques et parlementaires

Rôles politiques et parlementaires 

Membre de comités

Points d’intérêt récents

Aide humanitaire :

Ukraine :

COVAX : 

Intérêts liés à AMC :

Gwen Boniface
Groupe des sénateurs indépendants – Ontario

Gwen Boniface

Nomination au sénat

Rôles politiques et parlementaires

Rôles politiques et parlementaires

Membre de comités

Points d’intérêt récents

Intérêts liés à AMC :

 Pratiques commerciales injustes :

Autres intérêts

Défense et sécurité :

Mary Coyle
Groupe des sénateurs indépendants – Nouvelle-Écosse (Antigonish) 

Mary Coyle

Nomination au sénat

Rôles politiques et parlementaires

Rôles politiques et parlementaires

Membre de comités

Points d’intérêt récents

Intérêts liés à AMC :

Actifs russes saisis :

Atrocités en Ukraine :

Autres intérêts

Marty Deacon
Groupe des sénateurs indépendants – Ontario (région de Waterloo)

Mary Coyle

Nomination au sénat

Rôles politiques et parlementaires

Rôles politiques et parlementaires

Membre de comités

Points d’intérêt récents

Russie : 

Intérêts liés à AMC :

Actifs russes saisis :

Autres intérêts

Afghanistan :

Mohamed-Iqbal Ravalia
Groupe des sénateurs indépendants – Terre-Neuve-et-Labrador 

Mohamed-Iqbal Ravalia

Nomination au sénat

Rôles politiques et parlementaires

Rôles politiques et parlementaires

Membre de comités

Points d’intérêt récents

Intérêts liés à AMC :

Aide humanitaire en Ukraine :

Industrie et coopération dans le domaine spatial : 

Équité vaccinale :

Yuen Pau Woo
Groupe des sénateurs indépendants – Colombie-Britannique 

Yuen Pau Woo

Nomination au sénat

Rôles politiques et parlementaires

Rôles politiques et parlementaires

Membre de comités

Points d’intérêt récents

Intérêts liés à AMC :

 Droits antidumping et compensateurs :

Invasion de l’Ukraine par la Russie :

Sanctions à l’encontre de la Russie :

Amina Gerba
Groupe progressiste du Sénat – Québec (Rigaud) 

Amina Gerba

Nomination au sénat

Rôles politiques et parlementaires

Rôles politiques et parlementaires

Membre de comités

Points d’intérêt récents

Intérêts liés à AMC :

Crise alimentaire mondiale : 

Système de recours commerciaux : PME

Projet de loi S-217 (Loi sur la réaffectation de certains biens saisis, bloqués ou mis sous séquestre) :

Stephen Greene
Groupe des sénateurs canadiens – Nouvelle-Écosse (Halifax – La Citadelle) 

Stephen Greene

Nomination au sénat

Rôles politiques et parlementaires

Rôles politiques et parlementaires

Membre de comités

Points d’intérêt récents

Intérêts liés à AMC :

Mise à jour sur les Nations Unies :

Ukraine :

Accords commerciaux :

David Richards
Groupe des sénateurs canadiens – Nouveau-Brunswick 

David Richards

Nomination au sénat

Rôles politiques et parlementaires

Rôles politiques et parlementaires

Membre de comités

Points d’intérêt récents

Afghanistan : 

Russie :

Ukraine :

Intérêts liés à AMC :

Leo Housakos
Parti conservateur du Canada – Québec (Wellington) 

Leo Housakos

Nomination au sénat

Rôles politiques et parlementaires

Rôles politiques et parlementaires

Membre de comités

Points d’intérêt récents

Intérêts liés à AMC :

Régime de sanctions :

Interférence étrangère :

Afghanistan : 

Michael L. MacDonald
Parti conservateur du Canada – Nouvelle-Écosse (Cap-Breton) 

Michael L. MacDonald

Nomination au sénat

Rôles politiques et parlementaires

Rôles politiques et parlementaires

Membre de comités

Points d’intérêt récents

Intérêts liés à AMC :

Nations Unies – Ukraine :

Chine : 

Producteurs agricoles :

Diplomatie culturelle

Rôle de la culture et des arts dans la diplomatie

Messages supplémentaires

Mesures en place depuis 2019 - Réponses au rapport du Sénat de 2019

Messages supplémentaires

Recommandation 1 : Développer et mettre en œuvre une stratégie globale de diplomatie culturelle.

Recommandation 2 : Examiner les possibilités permettant d’accroître ou d’améliorer la collaboration et la coordination avec les provinces, les territoires et les municipalités.

Recommandation 3 : Élaborer des indicateurs de mesure du rendement permettant de surveiller et d’évaluer les résultats sur le court et le long terme.

Recommandation 4 : Désigner AMC comme le principal ministère responsable de la coordination et de l’exécution de la stratégie de diplomatie culturelle du Canada.

Recommandation 5 : Fournir au Comité un rapport d’étape sur les activités de diplomatie culturelle du gouvernement du Canada.

Recommandation 6 : Renforcer les capacités des missions canadiennes à l’étranger en matière de diplomatie culturelle.

Recommandation 7 : Fournir de la formation sur la diplomatie culturelle aux employés.

Recommandation 8 : Soutenir la création d’un programme d’études canadiennes modernisé.

Mesures en place depuis 2019 - Aperçu du Fonds culturel des missions

Messages supplémentaires

Mise à jour

Le financement de la diplomatie culturelle d’AMC a pris fin le 31 mars 2023. En l’absence de fonds dédiés, le Ministère commencera à réduire les capacités actuelles. Le financement offert dans le cadre du budget de 2023 n’a pas atteint le montant nécessaire pour que le volet commercial d’AMC de la Stratégie d’exportation créative puisse poursuivre ses activités sans qu’il soit nécessaire d’ajuster la présence et les activités. En conséquence, le Ministère élabore une stratégie de communication appropriée.

Faits et chiffres à l’appui

Contexte

AMC a reçu une allocation annuelle de 6 millions de dollars dans le cadre de la Stratégie d’exportation créative :

Le FCM a été utilisé pour mettre en œuvre des initiatives ciblées visant à :

Le FCM a soutenu directement la participation d’artistes et d’organisations artistiques du Canada à divers types d’activités de diplomatie culturelle, notamment :

Les dépenses admissibles pour le FCM sont les suivantes :

Promotion des arts et de la culture à l’étranger par AMC

Messages supplémentaires

Mise à jour

Le budget de 2023 a annoncé l’octroi de 4,9 millions de dollars sur 2 ans pour la poursuite des activités de promotion commerciale du SDC dans le cadre de la Stratégie d’exportation créative. Les fonds soutiendront les activités de développement commercial en cours à l’étranger et financeront un petit nombre de postes du SDC spécialisés dans les industries créatives.

Faits et chiffres à l’appui

Contexte

Le Fonds culturel des missions (FCM) et le Fonds de promotion du commerce des industries créatives (FPCIC) d’AMC ont travaillé ensemble pour soutenir des initiatives menées par des missions qui permettent d’atteindre à la fois des objectifs commerciaux et diplomatiques, comme des occasions de développement du marché interentreprises et des présentations d’œuvres d’art.

L’interaction et la collaboration entre AMC et la Stratégie d’exportation créative dirigée par PCH feront en sorte que les partenariats suivants se poursuivront :

Annexes

Résumé du rapport du Sénat de 2019

Résumé

Les arts et la culture sont des atouts de notre politique étrangère. Or, l’intérêt du gouvernement du Canada pour la diplomatie culturelle n’a pas toujours été constant, au fil des ans : des initiatives ont été entreprises puis progressivement abandonnées. Pourtant les artistes, les écrivains et les organismes culturels n’ont jamais cessé, eux, de faire rayonner la culture et les arts de notre pays sur la scène internationale.

Ce rapport fait état des constats du comité sénatorial permanent des affaires étrangères et du commerce international sur le rôle que doivent jouer la culture et les arts canadiens dans les relations internationales du pays. La conclusion principale tirée par le comité est que la diplomatie culturelle doit être un pilier de la politique étrangère canadienne. Les pays pratiquent la diplomatie culturelle pour de nombreuses raisons. Les activités qui en découlent peuvent susciter un appui aux priorités du pays en matière de politique étrangère, accroître la compréhension mutuelle et resserrer les liens entre les peuples, établir un climat de confiance en prévision d’interactions ultérieures et faire avancer des dossiers d’intérêt national.

L’étude du comité fait ressortir qu’un éventail diversifié d’artistes canadiens obtient une reconnaissance internationale pour la qualité de ses œuvres et contribue à projeter une image positive du Canada sur la scène internationale. Toutefois, les témoignages recueillis indiquent aussi qu’en l’absence d’un soutien constant et stratégique de la part du gouvernement canadien en matière de diplomatie culturelle, d’importantes occasions ont été manquées. Cette constatation s’explique par plusieurs facteurs :

Le comité croit fermement que le gouvernement du Canada n’a pas encore exploité pleinement le potentiel de la diplomatie culturelle en tant que pilier de sa politique étrangère. Convaincu que le gouvernement du Canada doit déployer des efforts concertés à cet égard, le comité recommande :

Recommandation 1 : Que le gouvernement du Canada développe et mette en œuvre une stratégie globale de diplomatie culturelle. Cette stratégie devrait établir les objectifs de la diplomatie culturelle dans le contexte de la politique étrangère du Canada, énoncer les rôles et les responsabilités et cerner les ressources budgétaires nécessaires à la réalisation des objectifs.

Le comité conclut également que la stratégie de diplomatie culturelle du Canada devrait reposer sur des principes clairement définis. Le comité dégage six principes :

En plus de préconiser les principes exposés ci-dessus, le comité estime que les dimensions culturelles et artistiques de la politique étrangère du Canada doivent être renforcées et solidifiées par des politiques judicieuses.

Il faut que le cadre stratégique de la diplomatie culturelle du Canada. Le comité recommande donc : repose sur des buts et des objectifs clairement définis. Par la suite, des investissements ambitieux, cohérents et prévisibles devraient être associés à la réalisation de ces buts et objectifs à long terme. À ce titre, le comité estime que le gouvernement du Canada doit travailler avec les provinces, les territoires et les municipalités afin de mobiliser du financement et de maximiser l’impact du gouvernement fédéral. À cette fin, le comité recommande :

Recommandation 2 : Que le gouvernement du Canada examine les possibilités permettant d’accroître ou d’améliorer la collaboration et la coordination avec les provinces, les territoires et les municipalités en matière de diplomatie culturelle.

De plus, le comité croit fermement à l’importance de la mesure du rendement. Par conséquent, le comité recommande :

Recommandation 3 : Que les ministères et les sociétés d’État fédéraux prenant part à des activités appuyant la diplomatie culturelle élaborent des indicateurs de mesure du rendement permettant de surveiller et d’évaluer les résultats de ces activités sur le court et le long terme.

Par ailleurs, le comité a déterminé qu’il faut améliorer la coordination des mesures fédérales de promotion de la culture et des arts canadiens sur la scène internationale. Le comité réclame donc la mise en place d’un système pouvant rendre le processus décisionnel en matière de diplomatie culturelle plus uniforme et cohérent, et permettant de regrouper les ressources gouvernementales qui sont actuellement dispersées entre divers intervenants. Puisqu’Affaires mondiales Canada (AMC) a le mandat et l’expertise pour conduire les affaires internationales, le comité est d’avis que le Ministère, avec son réseau de missions étrangères, devrait jouer le rôle principal dans la mise en œuvre de la stratégie de diplomatie culturelle du Canada. Le comité recommande donc :

Recommandation 4 : Que le gouvernement du Canada désigne Affaires mondiales Canada comme le principal ministère responsable de la coordination et de l’exécution de la stratégie de diplomatie culturelle du Canada. Les rôles et les responsabilités des autres ministères et organismes fédéraux chargés de promouvoir les arts et la culture du Canada devraient être bien définis dans le cadre stratégique.

Recommandation 5 : Que, deux ans après le dépôt du présent rapport, Affaires mondiales Canada soumette au comité un rapport d’étape sur les activités de diplomatie culturelle du gouvernement du Canada, en mettant l’accent sur les activités ayant appuyé la politique étrangère du Canada. Le rapport d’étape devrait être fondé, sans toutefois s’y limiter, sur des indicateurs de mesure du rendement.

Le comité est d’avis que les missions diplomatiques du Canada à l’étranger pourraient être un outil crucial pour la réalisation de la stratégie canadienne de diplomatie culturelle. De plus, en ce qui concerne le personnel, la diplomatie culturelle devrait se refléter dans le grade, la formation et la sélection des agents du service extérieur, ainsi que dans leur évaluation du rendement, si elle devait être traitée comme une priorité du gouvernement canadien. À ces fins, le comité recommande :

Recommandation 6 : Qu’Affaires mondiales Canada renforce les capacités des missions canadiennes à l’étranger de façon à ce qu’elles aient les compétences, les connaissances et les outils nécessaires pour soutenir les initiatives de diplomatie culturelle du gouvernement fédéral.

Recommandation 7 : Qu’Affaires mondiales Canada fournisse de la formation sur la diplomatie culturelle à ses employés, et particulièrement aux employés permutants en poste à l’étranger.

Le comité estime également que la mise en valeur de la participation du Canada à divers événements internationaux et l’organisation de missions internationales visant à promouvoir des entreprises créatives du Canada figurent parmi les activités de promotion qui permettraient d’appuyer la mise en œuvre de la stratégie de diplomatie culturelle du Canada. De telles activités favorisent la « découvrabilité » et la compétitivité du secteur canadien de la création, et ouvrent des possibilités de collaboration et d’engagement avec des leaders de l’industrie et des acheteurs potentiels du monde entier.

De nombreux témoins ont décrit comment les technologies numériques et les médias sociaux ont transformé la chaîne de production culturelle et créé de nouveaux espaces de dialogue international. Le comité voit les nouvelles technologies et l’inventivité numérique comme autant d’occasions de resserrer les liens entre les peuples. Pour donner suite à cette constatation, le gouvernement canadien devra accorder une plus grande attention à l’incidence potentielle de ce secteur sur sa politique étrangère.

Enfin, des témoins ont insisté sur l’importance de l’éducation en tant qu’instrument de diplomatie culturelle et de diplomatie en général. Dans le passé, les programmes d’études canadiennes contribuaient aux efforts déployés pour faire connaître le Canada à l’étranger. Le comité considère qu’un nouveau programme modernisé permettrait de mieux faire connaître le Canada et les valeurs canadiennes dans le monde. Par conséquent, le comité recommande :

Recommandation 8 : Qu’Affaires mondiales Canada appuie la création d’un programme d’études canadiennes modernisé qui contribuerait à mieux faire connaître le Canada dans le monde.

Dans l’ensemble, le comité conclut que la diplomatie culturelle pourrait être pratiquée de manière beaucoup plus efficiente, efficace et stratégique. Les recommandations du comité visent donc à s’assurer que le gouvernement du Canada investit dans la diplomatie culturelle comme pilier durable de la politique étrangère du pays.

Exemples de diplomatie culturelle en action

Non lié au fonds culturel des missions

LE CAIRE – Perspectives autochtones à la COP27 (novembre 2022)

Qui

Quoi

Pourquoi

Moyen-Orient et Afrique du Nord (MOAN)

Résultats

Fonds

STKHM – 9e Sommet mondial sur les arts et la culture (du 3 au 5 mai 2023)

Qui

Quoi

Pourquoi

Résultats

Fonds

Environnement

BEIJING – Anthropocène (2019-2021)

Qui

Quoi

Pourquoi

Résultats

Paix et sécurité

DJOUBA – Journée internationale contre l’utilisation d’enfants soldats/Journée de la main rouge (février 2023)

Qui

Quoi

Pourquoi

Résultats

Autochtones

MXICO – Rencontres autochtones : Canada – Oaxaca (septembre-octobre 2021)

Qui

Quoi

Pourquoi

Résultats

STKHM – Dialogue sur les questions relatives aux Samis (jusqu’en 2022)

Qui

Quoi

Pourquoi

Résultats

Droits de la personne

DUBAÏ – Présentation des arts des personnes handicapées (mai 2019)

Qui

Quoi

Pourquoi

Résultats

CNGNY – « La vérité à l’ère moderne » au Carnegie Hall (avril 2022)

Qui

Quoi

Pourquoi

Résultats

Francophonie

TUNIS – Visite de Dany Laferrière (novembre 2021)

Qui

Quoi

Pourquoi

Résultats

Diversité et inclusion

BRSLA – Invité d’honneur au Festival du Cinéma de Gramado (août 2017)

Qui

Quoi

Pourquoi

Résultats

MMBAI – KASHISH, le Festival International du film Queer de Mumbai (mai 2018)

Qui

Quoi

Pourquoi

Résultats

LDN – Festival de Birmingham (mars-octobre 2022)

Qui

Quoi

Pourquoi

Résultats

Liens entre les peuples

ABDJN – Marché des arts du spectacle d’Abidjan (mars 2020)

Qui

Quoi

Pourquoi

Résultats

YUNDE – Festival Afropolitain Nomade (juin 2022)

Qui

Quoi

Pourquoi

Résultats

La diplomatie culturelle et les industries créatives se chevauchent

LDN – CanadaHub au Festival d’Édimbourg (août 2019)

Qui

Quoi

Pourquoi

Résultats

WSAW – « New Inuit Art. Contemporary Art of Kinngait Inuit » (mars-juin 2022)

Qui

Quoi

Pourquoi

Résultats

Remarque : William Huffman, directeur du marketing à la West Baffin Eskimo Cooperative, a témoigné devant AEFA le 4 mai 2023 aux côtés de la sénatrice Bovey sur le thème de la diplomatie culturelle.

DUBAÏ – Foire internationale du livre de Sharjah (novembre 2022)

Qui

Quoi

Pourquoi

Résultats

MILAN – Créateurs de mode autochtones à la Semaine de la mode de Milan (février 2023)

Qui

Quoi

Pourquoi

Résultats

Résumé de l’évaluation du Fonds culturel des missions (FCM)

Évaluation du FCM

Le Fonds culturel des missions (FCM) est un fonds opérationnel administré par l’Unité de la diplomatie culturelle à Affaires mondiales Canada. Créé en 2016, le FCM a permis au Ministère de renouveler son engagement quant à la diplomatie culturelle.

L’évaluation du FCM a porté sur la période allant de l’exercice 2016-2017 à l’exercice 2019-2020, et a apporté des données probantes quant à la pertinence, à l’efficience et au progrès accompli vers l’atteinte des résultats escomptés.

Principales constatations

Recommandations

  1. Établir une structure de gouvernance officielle pour la prise de décisions et définir clairement les rôles et les responsabilités des intervenants internes et externes qui participent à l’administration et à l’exécution du FCM à l’administration centrale et dans les missions à l’étranger.
  2. Élaborer un cadre stratégique pour le FCM harmonisé avec les priorités courantes du Ministère sur les plans régionaux et de la politique étrangère. À l’appui de ce cadre, mettre au point des lignes directrices et des outils opérationnels ainsi qu’un processus officiel d’évaluation des projets pour voir à l’affectation transparente et équitable des fonds.
  3. Adapter la théorie du changement et les indicateurs de rendement du Service de la politique étrangère et de la diplomatie (SPED) pour appuyer l’établissement de rapports sur les résultats et pour refléter les contributions des initiatives culturelles à l’atteinte des objectifs du FCM, et créer des mécanismes de surveillance pour la mise en œuvre de cette théorie et de ces indicateurs.

Résumé de la mise en œuvre de la réponse et du plan d’action de la direction (RPAD)

Recommandation 1

Recommandation 2

Recommandation 3

Données sur les initiatives et les résultats du FCM entre 2017 et 2023

Toutes les données sont tirées de Strategia, l’outil de rapport ministériel

Dépenses actuelles anuelles par rapport à l'allocation anuelle
Version texte
  • 2016-2017: +5% $1,843,193.09
  • 2017-2018: +159% $4,534,603.25
  • 2018-2019: +107% $3,628,475.79
  • 2019-2020: -15% $1,480,893.30
  • 2020-2021: -42% $1,007,265.14
  • 2021-2022: 0% $1,751,698.88
  • L'allocation: $1.75M
Total du FCM rapporté
Version texte
  • Total du FCM rapporté : $15,034,810.54
  • L'Europe (ECD, EUD): 44% $6,552,900.28
  • Amérique du Nord (NGD): 26% $3,946,715.19
  • Asie-Pacifique (OAD, OPD, OSD): 17% $2,499,073.72
  • Amérique latine (NLD): 7% $1,070,369.27
  • Moyen-Orient et Afrique du Nord (ESD, ELD): 4% $661,188.91
  • Afrique subsaharienne (WED, WWD): 3% $434,529.89
  • Caraïbes (NDD): 2% $238,148.14
Nombre total d'initiatives du FCM
Version texte
  • Nombre total d'initiatives du FCM: 2,536
  • L'Europe (ECD, EUD): 43% 1090
  • Asie-Pacifique (OAD, OPD, OSD): 21% 529
  • Amérique du Nord (NGD): 21% 520
  • Amérique latine (NLD): 9% 219
  • Moyen-Orient et Afrique du Nord (ESD, ELD): 5% 115
  • Afrique subsaharienne (WED, WWD): 3% 68
  • Caraïbes (NDD): 2% 44
Total du FCM rapportés par catégorie principale
Version texte

Total du FCM rapportés par catégorie principale

  • Image du Canada dans le monde: 64% $9,599,950.80
  • Accès au marché, Facilitation du commerce, Croissance économique: 11% $1,704,265.43
  • Droits de la personne, Liberté d'expression: 7% $1,076,137.04
  • Questions autochtones: 5% $801,411.20
  • Égalité des genres, LGBTI, Femmes: 4% $648,097.05
  • Autres: 2% $350,743.08
  • Inst. démocratique, participation & processus, Médiation et consolidation de la paix: 2% $322,633.67
  • Arctique, Climat, Environnement: 2% $322,541.78
  • Éducation: 1% $209,030.49
Nombre total d'initiatives du FCM rapportées par catégorie principale
Version texte

Nombre total d'initiatives du FCM rapportées par catégorie principale

  • Image du Canada dans le monde: 62% 1576
  • Accès au marché, Facilitation du commerce, Croissance économique: 10% 261
  • Droits de la personne, Liberté d'expression: 8% 205
  • Égalité des genres, LGBTI, Femmes: 7% 172
  • Questions autochtones: 5% 116
  • Arctique, Climat, Environnement: 3% 69
  • Éducation: 2% 52
  • Inst. démocratique, participation & processus, Médiation et consolidation de la paix: 2% 47
  • Autres: 1% 38

Résultats de la Stratégie d’exportation créative du SDC entre 2017 et 2023

Incidence sur le commerce de la Stratégie d’exportation créative

Le travail de promotion du commerce réalisé par Patrimoine canadien (PCH) et Affaires mondiales Canada (AMC) dans le cadre de la Stratégie d’exportation créative a donné d’excellents résultats pour les clients canadiens.

L’utilisation d’un multiplicateur économique simplifié, fondé sur les sections des arts, des spectacles et des loisirs, permet d’estimer que l’investissement total de 125 millions de dollars sur 5 ans a fait augmenter la production de 208 millions de dollars, et a fait croître le produit intérieur brut (intrants intermédiaires nets) de 106,1 millions de dollars. Entre 2018 et 2021, la Stratégie d’exportation créative a facilité la conclusion d’accords d’exportation d’une valeur de 196 millions de dollars, ce qui a presque permis d’atteindre les objectifs quinquennaux en seulement 3 ans. Les chiffres d’exportation des 2 dernières années de la Stratégie initiale sont encore en cours de validation.

Au cours des 5 premières années de la Stratégie, le nombre de clients créatifs du SDC a plus que triplé (+285 %), les services fournis aux clients ont augmenté de 478 %, les possibilités économiques poursuivies et les résultats économiques facilités ont augmenté de 1 300 % et 233 % respectivement (pour une augmentation combinée des succès du SDC de 562 %). Le taux moyen de satisfaction des clients est de 91,4 %.

En moyenne, les entreprises canadiennes qui utilisent les services du SDC exportent vers 24,8 % plus de marchés, exportent 11,2 % de variétés de produits en plus, et gagnent 19,8 % de plus par rapport aux entreprises qui ne sont pas clientes. Pour chaque dollar investi dans le SDC, 26 $ reviennent dans l’économie canadienne (Bureau de l’économiste en chef, AMC 2018).

Questions anticipées sur la diplomatie culturelle et réponses proposées

Diplomatie culturelle 101

Question 1

Q : En l’absence de fonds spécialisés, AMC cessera-t-elle d’utiliser la diplomatie culturelle?

R : Non. AMC et son réseau de missions à l’étranger se sont engagés dans la diplomatie culturelle afin de bâtir des ponts et de renforcer les liens entre les peuples. Comme je l’ai dit, il s’agit d’un outil que nous utilisons depuis des décennies, et nous continuerons à le faire.

Nos missions à l’étranger continueront à mener et à faire progresser la diplomatie culturelle en vue d’atteindre ces objectifs en utilisant leurs fonds opérationnels pour soutenir les initiatives prioritaires. Les missions auront également la possibilité d’utiliser d’autres fonds pour faire progresser la diplomatie culturelle, notamment le Fonds d’initiative de la mission, et de s’appuyer sur les partenariats actuels avec les intervenants culturels canadiens.

Question 2

Q : Qu’est-ce que la diplomatie culturelle? Quel est le rôle des arts et de la culture dans la diplomatie?

R : Nous définissons la diplomatie culturelle comme une approche diplomatique qui met les arts et la culture au service des priorités de la politique étrangère. Les arts et la culture dans la diplomatie peuvent accroître l’influence internationale du Canada, car elles permettent d’accéder à des publics, d’établir des relations culturelles, de jouer un rôle de chef de file et d’assurer une présence sur la scène mondiale.

Question 3

Q : Quelle est la différence entre la promotion des arts à l’étranger et la diplomatie culturelle?

R : Bien que le moyen utilisé pour projeter les arts à divers publics soit le même, les objectifs fondamentaux sont différents. La promotion internationale des arts vise à faire connaître le contenu et l’excellence artistiques à de nouveaux publics, tandis que la diplomatie culturelle vise à faire en sorte que la mobilisation des arts et de la culture permette au Canada de jouir d’une plus grande influence. Dans le cadre de la diplomatie culturelle, les arts et la culture sont spécifiquement mis à profit pour accéder à des publics cibles, présenter des aspects des valeurs canadiennes et des priorités de la politique étrangère, et établir des relations au moyen d’échanges interpersonnels. Dans la pratique, la promotion des arts est limitée aux pays où les lieux des événements et les festivals étrangers ont la capacité d’acheter.

Avant 2006, PromArt était un programme d’AMC destiné à faire la promotion des artistes canadiens à l’étranger. L’évaluation du programme en 2006 a montré que l’utilisation de PromArt était limitée, car les bénéficiaires s’aventuraient rarement en dehors des pays du G7 et du G8, dont les liens avec la diplomatie publique et la politique étrangère sont faibles. À l’époque, la conclusion était qu’AMC ne devait pas s’occuper des subventions artistiques, qui étaient trop similaires à d’autres programmes fédéraux actuels.

Diplomatie culturelle d’AMC (fin du programme)

Question 4

Q : Quel est l’état actuel du programme de diplomatie culturelle d’AMC?

R : Après avoir été en activité pendant sept ans, le Fonds culturel des missions et le volet « diplomatie culturelle » de la Stratégie d’exportation créative ont pris fin.

 Affaires mondiales Canada et son réseau de missions à l’étranger se sont engagés dans la diplomatie culturelle afin de bâtir des ponts et de renforcer les liens entre les peuples. Il s’agit d’un outil que nous utilisons depuis des décennies, et que nous continuerons à utiliser.

Les missions pourront utiliser leur budget pour saisir les occasions liées à la diplomatie culturelle pour appuyer les priorités de la politique étrangère. Dans ce contexte, nous sommes heureux que la décision ait été prise récemment d’étendre le soutien commercial d’AMC au secteur créatif dans le cadre de la Stratégie d’exportation créative.

Ce choix continuera à avoir des retombées économiques positives pour les exportateurs des industries créatives du Canada sur les marchés sectoriels prioritaires. Nous nous réjouissons à l’idée de poursuivre notre collaboration avec PCH sur le prochain chapitre de la Stratégie.

Le Service des délégués commerciaux du Canada a présenté des exportateurs créatifs à des acheteurs dans des marchés étrangers dans le cadre de la Stratégie d’exportation créative. Parmi des centaines d’exemples figurent les suivants :

Question 5

Q : Pouvez-vous nous rappeler les engagements du mandat de la ministre en matière de diplomatie culturelle? Diriez-vous que la ministre respecte ces engagements?

R : Dans sa dernière lettre de mandat, la ministre s’est engagée à « [t]ravailler avec le ministre du Patrimoine canadien pour lancer une nouvelle stratégie de diplomatie culturelle afin de tirer profit du travail des artistes et des industries culturelles du Canada dans l’avancement des objectifs diplomatiques du pays. »

Conformément à l’un des engagements de la lettre de mandat de la ministre Joly, notre ministère continue d’envisager activement l’élaboration d’une stratégie de diplomatie culturelle, en collaboration avec PCH. Nous avons notamment communiqué avec des acteurs du milieu culturel pour voir comment saisir des occasions à l’étranger de façon collaborative, et pour contribuer à définir une future démarche, notamment en élaborant des indicateurs pour la diplomatie culturelle.

Question 6

Q : Qu’adviendra-t-il des postes financés dans le cadre du programme de diplomatie culturelle?

R : Un certain nombre de postes financés dans le cadre du programme de promotion du commerce des industries créatives seront maintenus. 

Nous nous attendons cependant à ce que des postes de diplomatie culturelle dans nos missions à l’étranger et à l’administration centrale soient touchés, même si le financement demeure en place pour l’instant.

Question 7

Q : Les artistes ou les organisations culturelles ont-ils été consultés sur la décision de ne plus maintenir un Fonds culturel des missions consacré à la diplomatie culturelle?

R : Nous interagissons avec les intervenants culturels de manière continue, et ils sont généralement conscients des pressions auxquelles nous sommes confrontés, bien que nous n’ayons pas mené de consultation sur cette mesure spécifique.

Question 8

Q : Sur quels critères la décision de ne plus financer la diplomatie culturelle a-t-elle été prise?

R : Le Ministère gère un certain nombre de priorités et doit affronter des pressions fiscales en période d’instabilité mondiale et de défis économiques.

Question 9

Q : Y a-t-il d’autres pays dotés de programmes de diplomatie culturelle qui mettent également fin à leur financement?

R : De nombreux pays du G7 et du G20 disposent depuis longtemps de programmes et de fonds en matière de diplomatie culturelle. Nous ne disposons pas de renseignements sur leur statut actuel, mais nous pouvons vérifier et vous répondre par écrit.

Diplomatie culturelle d’AMC (exécution et résultats du programme)

Question 10

Q : Comment AMC sélectionne-t-elle les artistes et les organisations culturelles avec lesquels elle souhaite travailler?

R : Le rôle des missions du FCM est de proposer, de coordonner et de promouvoir des initiatives culturelles avec des partenaires canadiens et internationaux. Les tâches d’organisation telles que la direction, la création et la production dans le domaine des arts relèvent de la responsabilité des professionnels de l’art au Canada et à l’étranger. La sélection des artistes se fait entre les intervenants des arts et de la culture au Canada et à l’étranger.

Question 11

Q : AMC a-t-elle été en mesure d’exploiter les technologies numériques et les nouvelles technologies dans le cadre de la diplomatie culturelle? Dans l’affirmative, de quelle manière?

La COVID a offert une occasion malheureuse, mais unique, de mettre l’accent sur le numérique et sur les nouvelles technologies pour faire progresser la diplomatie culturelle. Des projections de films ont été organisées en ligne; en outre, des groupes d’experts et d’autres types d’occasions peuvent être organisés en ligne. Bien que nous ayons pu toucher de vastes publics, le nombre de possibilités en ligne a considérablement diminué avec la fin de la pandémie.

Question 12

Q : Le programme de diplomatie culturelle d’AMC a-t-il été évalué? Quels ont été les résultats?

Le FCM a été évalué en 2019. L’évaluation a confirmé l’utilité du FCM en tant qu’outil de diplomatie culturelle au sein d’AMC. Les initiatives culturelles ont contribué à l’obtention de multiples résultats, notamment l’augmentation des possibilités pour les artistes canadiens, et l’accès à un large éventail de décideurs et d’influenceurs pour les représentants d’AMC et les artistes canadiens. L’évaluation a déterminé des facteurs qui nuisent à la gestion des initiatives culturelles dans le cadre du Fonds, et qui sont liés à la capacité limitée de l’équipe en place, principalement sur le plan du cadre stratégique.

Question 13

Q : Quels sont les pays ou les régions ciblés? Comment AMC a-t-elle déterminé les pays ou les régions à privilégier dans le cadre de la diplomatie culturelle?

Les initiatives de diplomatie culturelle sont dirigées par les missions. Bien que nous soutenions les relations avec les pays du G7 au moyen d’initiatives de diplomatie culturelle, d’autres pays ou régions ont émergé, comme l’Indo-Pacifique, l’Afrique, ainsi que des initiatives thématiques concernant l’Arctique, la réconciliation avec les peuples autochtones, l’inclusion et la diversité, les changements climatiques, ou les droits de la personne.

Stratégie de diplomatie culturelle d’AMC (futur)

Question 14

Q : Quelles sont les raisons du retard de la stratégie de diplomatie culturelle?

Malgré des efforts soutenus, la stratégie de diplomatie culturelle ne s’est pas concrétisée, principalement en raison de priorités concurrentes et de pressions budgétaires, dans une période de profonde instabilité mondiale et de défis économiques.

Question 15

Q : Quelles sont les prochaines étapes pour le Ministère en ce qui concerne la diplomatie culturelle?

Le Ministère appuiera les initiatives de diplomatie culturelle menées par son réseau de missions, conformément aux priorités fixées par les missions en fonction de leur contexte local et des possibilités qui se présentent. La collaboration avec PCH et d’autres organismes du portefeuille se poursuivra en fonction de priorités communes (p. ex. des missions commerciales ou des événements culturels phares).

Question 16

Q : Des fonds internes pourraient-ils être utilisés pour soutenir la diplomatie culturelle par rapport à d’autres domaines d’activité? Dans l’affirmative, qu’est-ce que cela impliquerait?

Dans la mesure où des fonds internes sont disponibles, ils pourraient être acheminés au titre du crédit 1, avec un mandat adéquat. À titre d’exemple, nous savons que le Fonds d’initiative de la mission est suffisamment souple pour permettre son utilisation au titre du crédit 1. Ce fonds permet aux missions d’entreprendre des initiatives de diplomatie publique qui cadrent avec les priorités du Ministère, ce qui pourrait comprendre la diplomatie culturelle.

Les missions pourraient également soutenir la diplomatie culturelle au moyen de leurs budgets opérationnels. Cela signifierait toutefois, dans certains cas, que des fonds (limités) seraient alloués à la diplomatie culturelle au détriment des dépenses de base des missions.

Question 17

Q : Quelle sera l’incidence de la fin du programme de diplomatie culturelle sur les secteurs artistiques et culturels du Canada? Comment le programme sera-t-il repris?

Les secteurs artistiques et culturels du Canada continueront d’être soutenus par le SDC d’AMC et par le Fonds du programme commercial des industries créatives.

Les missions pourront également tirer parti d’autres sources de financement, de partenariats avec des organismes fédéraux et des provinces pour planifier et mettre en œuvre des initiatives dans lesquelles la diplomatie culturelle peut jouer un rôle important.

Partenariats et sensibilisation en matière de diplomatie culturelle

Question 18

Q : Comment AMC collabore-t-elle avec PCH pour faire progresser la diplomatie culturelle? AMC continuera-t-elle de travailler avec PCH?

R : AMC et PCH ont chacun leur domaine d’expertise, et notre collaboration a été déterminante pour le succès des activités de diplomatie culturelle, car nous combinons nos forces respectives.

Nous prévoyons de continuer à travailler en étroite collaboration avec PCH quand nous aurons des occasions d’unir nos forces, pour appuyer les industries créatives et les initiatives de diplomatie culturelle.

Question 19

Q : Comment AMC peut-elle travailler avec les groupes de la société civile, les provinces, les communautés de langue officielle en situation minoritaire et les groupes autochtones?

R : Grâce à son expérience des sept dernières années, AMC bénéficie de partenariats établis avec des provinces et des groupes de la société civile. Nous pouvons mettre en commun les ressources et les financements, les réseaux et l’expertise afin d’accroître la visibilité et l’incidence des initiatives. Cela est d’autant plus vrai si nous visons des objectifs spécifiques, notamment la réconciliation avec les peuples autochtones et les efforts qui sont menés dans le cadre de la Francophonie.

Autres points

Question 20

Q : Comment AMC gère-t-elle la révision des règlements des U.S. Citizenship and Immigration Services (USCIS) visant à augmenter les frais pour les visas de type O et de type P destinés aux artistes étrangers, et à limiter à 25 le nombre de bénéficiaires nommés par demande?

Les USCIS ont proposé de presque quadrupler certains frais de visa qui affectent les industries créatives canadiennes. Les frais pour les visas de type O passent de 460 $ à 1 655 $, et les frais pour les visas de type P passent de 460 $ à 1 615 $. Toutefois, l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) ne porte pas spécifiquement sur les artistes de spectacle.

Le SDC est mobilisé, et WSHDC continue de suivre l’évolution de la situation.

Au fond, il s’agit d’une question de relations bilatérales entre le Canada et les États-Unis qui ne relève pas du champ d’application actuel de l’ACEUM. Il est préférable d’aborder cette question dans un cadre bilatéral.

Question 21

Q : Qu’a fait AMC pour faire avancer le programme d’études canadiennes?

AMC (BIE) réévalue actuellement l’avenir du programme et mène des consultations internes afin de déterminer la meilleure façon de promouvoir l’image internationale du Canada et de favoriser l’amélioration des connaissances et de la compréhension du Canada chez les universitaires étrangers et les canadianistes.

L’objectif principal du programme d’études canadiennes d’AMC était de promouvoir l’amélioration des connaissances et de la compréhension du Canada chez les universitaires, les politiciens, les hauts fonctionnaires, les hommes d’affaires, les étudiants, les administrateurs, les représentants des maisons d’édition, les professionnels et les journalistes étrangers en soutenant l’enseignement, la recherche et la publication de documents sur le Canada à l’étranger.

Les développements antérieurs comprennent les suivants :

Question 22

Q : Qu’a fait AMC pour nouer le dialogue avec la Francophonie par l’entremise de la diplomatie culturelle?

AMC et ses missions à l’étranger se sont vouées à la diplomatie culturelle pour faire connaître la vitalité de la langue française au Canada, y compris dans les communautés linguistiques en situation minoritaire, ainsi que la richesse des cultures francophones partout au pays.

Chaque année depuis plusieurs années, l’administration centrale coordonne notamment l’achat de livres et de droits de films en langue française destinés à être utilisés par les missions à l’étranger dans le cadre d’initiatives de diplomatie culturelle à l’occasion du Mois de la Francophonie en mars. Cette initiative est devenue une activité phare de plusieurs missions à l’étranger, ce qui a conduit à des collaborations de longue date avec des partenaires locaux de la Francophonie en plus d’avoir accru la visibilité de la dualité linguistique du Canada.

Au fil des ans, cet ensemble de ressources sur la diplomatie culturelle, piloté par l’administration centrale, s’est également élargi pour inclure d’autres types de contenus qui mobilisent différents intervenants canadiens. Le meilleur exemple serait une discussion entre experts organisée en préparation du Mois de la francophonie 2023, au cours de laquelle nous avons invité des communautés artistiques et culturelles de la Francophonie à discuter des moyens de mieux tirer parti de la diplomatie culturelle en collaboration avec les collectivités de la Francophonie.

La mobilisation en faveur de la Francophonie est différente d’une mission à l’autre, en fonction des objectifs propres à chacune d’entre elles. Par exemple, nos missions à Erevan, en Arménie, et à Tunis, en Tunisie, ont réellement tenu compte des partenariats et des instruments de diplomatie culturelle dans le cadre de leurs programmes lorsque les sommets internationaux de la Francophonie se sont déroulés sur leur territoire.

La promotion de la dualité linguistique du Canada et le leadership de ce dernier au sein de la Francophonie ont également été intégrés dans les formations sur la diplomatie culturelle et dans les offres de perfectionnement professionnel menées par l’administration centrale.

Questions et réponses sur l’avenir de la diplomatie et les données relatives aux ressources humaines

L’AVENIR DE LA DIPLOMATIE : TRANSFORMATION D’AMC

1. À votre avis, quels secteurs du Ministère seront les plus touchés par l’exercice sur l’avenir de la diplomatie? Quel type d’incidence la modernisation aura-t-elle sur notre politique étrangère, notre commerce et notre aide internationale?

2. Quelles sont les premières conclusions de l’exercice en ce qui concerne les défis ou problèmes majeurs auxquels AMC est actuellement confrontée?

3. Allez-vous demander des fonds supplémentaires en provenance du cadre fiscal afin de mettre en œuvre les résultats de cet exercice?

4. Étant donné que des initiatives semblables ont eu lieu dans le passé, qu’est-ce qui rend ce processus différent? Comment allez-vous vous assurer que les résultats seront significatifs? Quelle sera la stratégie de mise en œuvre pour les recommandations?

NOTRE PERSONNEL

Dotation

5. Quelle est la répartition des employés à l’étranger par rapport à ceux à l’administration centrale?

6. Quelle est la répartition des EC à l’administration centrale et à l’étranger?

7. Combien d’EC travaillent dans des missions multilatérales?

8. Combien de missions le Canada a-t-il établies à l’étranger?

9. L’effectif d’AMC est-il vieillissant?

10. Comment AMC peut-elle adopter des mécanismes de recrutement plus systématiques pour remédier au grave problème de manque d’effectif? Comment AMC prévoit-elle remédier au sous‑recrutement et au sous-effectif dans le bassin des employés du service extérieur (FS)?

11. Le développement d’une « capacité de pointe » aiderait-il à résoudre certains des goulots d’étranglement et des obstacles opérationnels actuels?

12. Quel est le taux d’attrition des employés FS? Peut-on le ventiler par année?

13. Quelles sont les principales raisons pour lesquelles les gens quittent le service diplomatique?

14. AMC envisage-t-elle d’autres modèles pour résoudre les problèmes de ressources humaines liés aux postes permutants et au système de bassin actuellement utilisé?

15. Comment se déroulent les processus de promotion?

16. Combien d’employés du groupe FS y a-t-il? Combien d’entre eux ont été embauchés au cours des dernières années?

17. Quelle est la répartition du service extérieur par filière?

18. Combien d’EC n’appartenant pas au groupe FS sont en affectation à tout moment?

19. Combien d’employés du groupe EX y a-t-il?

20. Quel est le ratio entre les employés FS et EX?

21. Combien de postes EX se trouvent à l’étranger par rapport à ceux à l’administration centrale?

22. Quelle est la proportion de chefs de mission nommés pour des raisons politiques par rapport aux diplomates de carrière? Un plus grand nombre de chefs de mission devraient-ils être issus de la fonction publique plutôt que d’être choisis parmi les candidats externes?

23. Pourquoi y a-t-il tant de postes vacants de chefs de mission?

Employés recrutés sur place (ERP)

24. Combien y a-t-il d’ERP? Quelle est la proportion moyenne d’ERP par rapport aux EC dans les missions à l’étranger?

25. Offrons-nous des conditions d’emploi concurrentielles pour les ERP afin d’attirer les talents dont nous avons besoin? Si ce n’est pas le cas, pourquoi?

Gestion des talents et perfectionnement des compétences

26. Comment AMC bâtit-elle une expertise diplomatique et spécialisée dans certains sujets à l’aide du perfectionnement professionnel continu et du recrutement soutenu de talents possédant des ensembles de compétences de base bien adaptées au contexte mondial actuel et aux questions complexes?

27. Quelle est l’approche d’AMC pour développer et maintenir l’expertise (géographique, linguistique et fonctionnelle)?

28. AMC a-t-elle des mécanismes en place pour attirer des types d’expertise précis dans le Ministère? Existe-t-il des possibilités d’embauches en milieu de carrière afin d’attirer une expertise précise?

29. Quelle est l’importance des langues étrangères dans l’approche de gestion des talents d’AMC dans la filière FS?

30. Combien d’agents FS reçoivent une formation en langues étrangères?

31. Combien d’argent le Ministère dépense-t-il pour les formations en langues non officielles?

32. Quelle est la proportion de diplomates qui maîtrisent une troisième langue?

33. Dans quelles langues importantes devrons-nous investir davantage à l’avenir? Existe-t-il un plan à cet effet?

34. Quelles sont les possibilités de mentorat offertes aux diplomates pour les aider dans leur carrière?

Langues officielles

35. Des mesures concrètes sont-elles prises pour remédier au statu quo de « l’anglais par défaut »?

36. Comment AMC se compare-t-elle aux autres ministères sur le plan du bilinguisme?

37. Le bilinguisme intégral est-il une exigence pour entrer dans le service extérieur?

38. Quelle formation en langues officielles est disponible pour les diplomates? Existe-t-il des options à temps plein?

39. Combien d’employés FS suivent une formation en langues officielles à un moment donné dans leur carrière?

40. Combien AMC dépense-t-elle par an pour la formation linguistique?

Diversité, inclusion et égalité des genres

41. Y a-t-il une tension entre le fait d’assurer la diversité et de veiller à l’excellence?

42. Quel pourcentage de diplomates sont membres de groupes visés par l’EE, comme les femmes ou les minorités visibles?

  1. Que fait-on pour soutenir les employés LGBTQ2+?

44. Que fait AMC pour remédier à la sous-représentation des employés d’origine noire ou africaine?

45. Quelle est la proportion de femmes parmi les chefs de mission?

46. Quelle est la proportion de membres de minorités visibles occupant un poste de chefs de mission?

47. Que fait AMC pour améliorer la diversité, l’équité et l’inclusion?

Conditions du service extérieur

48. Les conditions et les exigences uniques du travail permutant sont-elles compatibles avec le modèle de ressources humaines de la fonction publique?

49. Comment AMC administre-t-elle les DSE?

DÉFENSE DES INTÉRÊTS À L’ÉCHELLE NATIONALE ET INTERNATIONALE

50. Comment le Canada défend-il ses intérêts à l’échelle internationale?

51. Comment communiquons-nous avec les Canadiens et comment les informons-nous de notre travail diplomatique et de son incidence sur leur vie?

52. Que faisons-nous pour communiquer avec les Canadiens à l’échelle nationale afin d’obtenir un soutien en faveur de notre présence à l’international?

53. Comment communiquons-nous les résultats à l’interne et au public canadien?

NOTRE PRÉSENCE MONDIALE

54. Comment nous situons-nous par rapport à nos homologues sur le plan du nombre de missions à l’étranger et du nombre d’EC à l’étranger par rapport à l’administration centrale?

55. Comment AMC contribue-t-il à élargir la présence du gouvernement du Canada à l’étranger?

Il y a environ 8 300 postes dans les missions canadiennes à l’étranger, dont 2 400 appartiennent à d’autres ministères fédéraux, à des provinces et à des sociétés d’État.

56. Combien y a-t-il de missions à l’étranger au total? Combien par région?

57. Quelles sont les 10 missions de plus grande taille?

58. Quelles sont les 10 missions les plus coûteuses? Pourquoi ces missions sont-elles si coûteuses?

59. Quel est le coût annuel total de nos missions, par région?

60. Quel est le coût moyen d’un poste d’EC à l’étranger?

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