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Politique de vaccination obligatoire : Le Canada et le réseau des missions

Table des matières

Contexte et portée de la politique

Cette politique comporte deux chapitres qui doivent être lus conjointement.

Le chapitre 1 est la politique approuvée par le Conseil du Trésor pour l’administration publique centrale. Ce chapitre s’appliquera au personnel d’Affaires mondiales Canada, c’est-à-dire à tous les employés nommés pour une période indéterminée ou déterminée, aux employés occasionnels, aux étudiants, aux employés en détachement, aux bénévoles, aux employés participant au programme Échanges Canada qui se trouvent au Canada et aux employés d’AMC à l’étranger qui ne font pas partie du réseau des missions diplomatiques et consulaires du Canada.

Les entrepreneurs indépendants au Canada seront soumis aux directives émises par Services publics et Approvisionnement Canada selon les modalités de leur contrat.

Le chapitre 2 est la politique approuvée par la sous-ministre des Affaires étrangères, qui porte sur les domaines propres à sa responsabilité à l’égard du réseau des missions diplomatiques et consulaires du Canada.

Le chapitre 2 s’applique :

Le chapitre 2 ne s’applique pas :

Nous attendons des éclaircissements concernant l’application du chapitre 2 aux consuls honoraires et à leur personnel.

Les exigences relatives à la vaccination obligatoire des employés canadiens et des employés recrutés sur place (chapitre 1 ou 2) s’appliquent sans égard au lieu du service ou de la modalité de travail (par exemple, télétravail, travail à distance, travail en dehors des locaux de la mission).

Énoncé de politique

Toutes les personnes qui entrent dans le champ d’application du chapitre 1 et du chapitre 2 doivent être entièrement vaccinées contre le COVID-19 et maintenir ce statut.

Les gestionnaires au Canada et les chefs de mission à l’étranger doivent veiller au respect de cette politique, selon les paramètres de leurs chapitres applicables, y compris l’autorisation de toute exception pour les personnes qui ne peuvent être vaccinées. Les personnes qui ne peuvent pas être vaccinées et dont l’état a été confirmé par leurs gestionnaires au Canada ou par le chef de mission conformément aux exigences de la présente politique seront considérées comme conformes et seront soumises à un programme de dépistage rapide.

Le sous-ministre adjoint des Ressources humaines assurera le suivi de cette politique et rendra compte de son efficacité à la sous-ministre des Affaires étrangères, par l’intermédiaire du Comité des SMA sur le COVID-19.

Pouvoirs pour les missions et le réseau à l’étranger

Le ministre des Affaires étrangères détient le pouvoir législatif nécessaire à la gestion du service extérieur, à la coordination des orientations données par le gouvernement du Canada aux chefs de mission et à la gestion des missions diplomatiques et consulaires [Loi sur le ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement, alinéas 10(2)g), h) et i)]. En tant qu’adjointe du ministre, la sous-ministre des Affaires étrangères peut exercer les pouvoirs, fonctions et devoirs du ministre à cet égard.

La sous-ministre des Affaires étrangères emploie du personnel recruté sur place dans les missions à l’étranger (Règlement sur l’embauchage à l’étranger), et le Conseil du Trésor lui a délégué à des pouvoirs concernant les conditions d’emploi du personnel recruté sur place ainsi que les instruments de politique connexes (politique du CT sur le personnel recruté sur place à l’étranger, Règlement sur l’embauchage à l’étranger).

Les chefs de mission doivent gérer et diriger la mission et ses activités et superviser les activités officielles des divers ministères ou organismes du gouvernement du Canada dans le pays, la région du pays ou au sein de l’organisme international auprès duquel ils sont nommés. [Loi sur le ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement, paragraphe 15(2)].

Le Protocole d’entente sur les activités et le soutien des missions à l’étranger (avril 2021) énonce les exigences relatives à l’adhésion de toutes les organisations fédérales et provinciales faisant partie du réseau des missions diplomatiques et consulaires aux directives, normes, politiques et standards du gouvernement du Canada et d’AMC qui s’appliquent aux missions (articles 5 et 6) pour tout le personnel et les personnes à charge dans les missions.

Gouvernance :

La présente politique a été recommandée par le comité des SMA sur la COVID-19 et approuvée par la sous-ministre des Affaires étrangères. La politique doit faire l’objet d’un examen périodique en fonction de l’évolution du cadre de l’administration publique centrale et du contexte mondial.

Dates d’entrée en vigueur :

La présente politique entre en vigueur le 6 octobre 2021.   La conformité à la présente politique est obligatoire à compter du 15 novembre 2021. Remarque : l’échéancier de la mise en œuvre dans le réseau des missions et le délai de la conformité des missions dépendent de la disponibilité des vaccins et des trousses de dépistage rapide dans chaque mission.

Définitions :

Dans le cadre de la présente politique – le chapitre 2, « entièrement vacciné » fait référence aux vaccins contre la COVID-19 approuvés pour une utilisation d’urgence ou permanente par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

On considère qu’une personne est entièrement vaccinée 14 jours après la première journée où elle remplit l’une des conditions suivantes :

Les vaccins figurant sur la liste d’autorisation d’utilisation d’urgence de l’Organisation mondiale de la santé peuvent être utilisés pour remplir les critères des définitions de « non autorisé par Santé Canada » et de « entièrement vacciné » qui précèdent. https://extranet.who.int/pqweb/sites/default/files/documents/Status_COVID_VAX_19August2021.pdf

Les définitions seront modifiées au besoin lorsque le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) formulera de nouvelles recommandations.  Lorsqu’une autorité du gouvernement hôte prescrit un vaccin qui ne figure pas sur la liste de l’OMS, son inclusion peut être envisagée, à condition qu’un avis médical soit adressé à la sous-ministre des Affaires étrangères ou à son délégué.

Suivi et protection des renseignements personnels

Tout en protégeant la vie privée des personnes conformément aux cadres actuels de protection des renseignements personnels, y compris la Loi sur la protection des renseignements personnels, les agents des ressources humaines, les gestionnaires au Canada, les chefs de mission et les agents concernés à la mission doivent être informés du statut vaccinal de toutes les personnes auxquelles la présente politique s’applique.

Les gestionnaires au Canada et les chefs de mission (ou leur délégué autorisé) doivent également examiner et valider toutes les attestations de vaccination et toute demande de mesure d’adaptation (voir les chapitres 1 et 2 pour obtenir des orientations supplémentaires sur les attestations et les mesures d’adaptation).

Étant donné qu’environ 80 % des personnes présentes dans les missions ne peuvent utiliser le système standard de l’administration publique centrale (GC-VATS) pour les demandes d’attestation de vaccination et de mesures d’adaptation, toutes les personnes auxquelles s’applique le chapitre 2 devront attester de leur statut vaccinal à l’aide d’un formulaire simple hébergé sur le nuage et conçu à cette fin.

Bien qu’il puisse y avoir un léger chevauchement d’efforts pour les quelque 20 % des personnes dans les missions à l’étranger qui sont des employés fédéraux canadiens qui devront également attester leur statut dans le système GC-VATS conçu pour l’administration publique centrale, ce formulaire au niveau de la mission permettra aux chefs de mission de recevoir un rapport intégré pour toutes les personnes qui se trouvent dans leur mission auxquelles s’applique le chapitre 2. À terme, il pourrait y avoir un moyen de rapprocher automatiquement les systèmes d’attestation et les rapports, mais cela n’est pas possible dans l’immédiat.

Des informations précises sur la procédure d’attestation, les exigences en matière de rapports, l’attestation par un employé au nom d’autres employés n’ayant pas accès à Internet et les délais d’attestation et de rapports seront envoyées aux missions en temps utile.

Les missions doivent communiquer les résultats de l’attestation aux responsables des ressources humaines à l’administration centrale afin de surveiller la conformité et de mettre en évidence les cas particuliers pour lesquels des mesures de suivi sont prises en raison d’exceptions, de la prise de mesures d’adaptation ou en raison d’une non-conformité.

Chapter 1: Cadre de mise en oeuvre de la Politique sur la vaccination contre la COVID-19 applicable à l’administration publique centrale, y compris à la Gendarmerie royale du Canada

Contexte

La Politique sur la vaccination contre la COVID-19 applicable à l’administration publique centrale, y compris à la Gendarmerie royale du Canada (politique sur la vaccination) du Conseil du Trésor est entrée en vigueur le 6 octobre 2021.

Le présent cadre, se voulant un complément à la politique sur la vaccination, est un document évolutif, qui se transformera au fil de l’évolution des connaissances scientifiques et des directives de santé publique.

Délais de mise en œuvre et conformité

Le 6 octobre 2021 – Entrée en vigueur de la politique sur la vaccination

Le 6 octobre 2021 au 29 octobre 2021 – Période de présentation des attestations

Le 29 octobre 2021 au 14 novembre 2021

Le 15 novembre 2021 – Date de la mise en œuvre complète de la politique sur la vaccination, ou 2 semaines suivant « la date limite de présentation de l’attestation », tel que défini à l’annexe A de la politique sur la vaccination

Principales considérations

Attestation de vaccination nécessaire

Congés

Séance de formation obligatoire

Travailler à l’étranger

Protection des renseignements personnels

Quand elles recueillent des renseignements personnels aux fins de l’exécution du présent programme, les institutions doivent veiller à respecter les exigences juridiques et les politiques suivantes :

Collecte directe

L’article 5 de la Loi sur la protection des renseignements personnels stipule que les renseignements personnels doivent être recueillis directement auprès de l’individu autant que possible. Par conséquent, il faut obtenir le statut vaccinal des fonctionnaires auprès des employés eux-mêmes et non par l’intermédiaire des autorités provinciales ou territoriales.

Mesures de protection relatives à l’utilisation et à la communication des renseignements

Conformément aux articles 6.2.19 et 6.2.20 de la Directive sur les pratiques relatives à la protection de la vie privée, les institutions doivent « déterminer les postes ou les fonctions dans le programme ou l’activité justifiant l’accès aux renseignements personnels et leur traitement […] et « limiter l’accès aux renseignements personnels et leur utilisation par des mesures administratives, physiques et techniques ». Des mesures devraient être prises pour limiter au maximum le caractère intrusif, par exemple :

Calendriers de conservation

Conformément à l’article 4 du Règlement sur la protection des renseignements personnels, à quelques exceptions près, les renseignements personnels doivent être conservés pendant au moins 2 ans après la dernière fois où ils ont été utilisés à des fins administratives, par exemple pour définir l’accès au lieu de travail.

Avis de confidentialité

Conformément à l’article 6.2.9 de la Directive sur les pratiques relatives à la protection de la vie privée, un avis de confidentialité est nécessaire. Il doit comprendre les éléments suivants : « les fins de la collecte et en vertu de quelle autorité elle est faite; tout usage ou divulgation conforme à la fin originale; les conséquences du refus de fournir des renseignements personnels; le droit d’accéder à tout renseignement personnel recueilli et de le corriger; le droit de déposer une plainte auprès du Commissaire à la protection de la vie privée du Canada concernant le traitement des renseignements personnels […] par l’institution. »

Obligation de prendre des mesures d’adaptation (à l’endroit des employés ne pouvant être vacciné)

Rien dans le présent cadre ne remplace la Directive sur l’obligation de prendre des mesures d’adaptation. Il incombe à l’employeur de prendre des mesures d’adaptation aux besoins de l’employé quand ces derniers se rapportent à au moins un des motifs de distinction illicites en vertu de la Loi canadienne sur les droits de la personne,jusqu’au stade où les mesures constituent des contraintes excessives. Dans le cas des vaccins, cela pourrait comprendre :

Les administrateurs généraux sont responsables de :

Décider si l’obligation de prendre des mesures d’adaptation s’applique

1re étape : L’employé demande des mesures d’adaptation parce qu’il ne peut pas être entièrement vacciné
2e étape : Réunir les renseignements pertinents

Documents à l’appui :

3e étape : Prendre une décision éclairée

Mise en œuvre des mesures d’adaptation quand elles sont justifiées

Lorsque le gestionnaire est satisfait que l’obligation d’adaptation s’applique, les mesures d’adaptation doivent être prises, jusqu’à contraintes excessives. Étant donné les considérations liées à la santé publique, le choix des mesures d’adaptation doit aussi garantir la sécurité du lieu de travail et le respect des obligations liées à la protection de la vie privée.

Voici les mesures d’adaptation recommandées :

4e étape : Mise en œuvre

Les gestionnaires doivent sans tarder informer les employés de la décision, en expliquer les fondements, la mesure d’adaptation qui sera adoptée, le cas échéant, et les moyens qui seront pris pour la mettre en œuvre :

5e étape : Tenue des dossiers

Employés partiellement vaccinés

La politique sur la vaccination et le cadre offrent une certaine souplesse pour les employés qui démontrent leur volonté de se faire vacciner, et qui ont pris des mesures concrètes pour ce faire.

Employés refusant de divulguer leur statut vaccinal ou choisissant de ne pas être entièrement vaccinés

Pendant la période de conformité

Entrée en vigueur de la politique sur la vaccination (6 octobre 2021) :
1re étape : Informer les employés des conséquences auxquelles ils s’exposent s’ils ne sont pas conformes à l’obligation de se faire vacciner
Date limite d’attestation (29 octobre 2021 ou 2 semaines après la date limite de présentation de l’attestation telle que défini dans l’annexe A de la politique sur la vaccination) :
2e étape : Période d’attestation
Date de mise en œuvre complète de la politique sur la vaccination (15 novembre 2021) ou 2 semaines après la « date limite de présentation de l’attestation » telle que défini dans l’annexe A de la politique sur la vaccination :
3e étape : Le dépistage obligatoire pour ceux qui ne peuvent pas se faire vacciner et qui doivent se présenter à leur lieu de travail
4e étape : Début des conséquences

Les employés sont mis en congé sans solde, et l’employeur cesse de leur accorder des heures de travail.

Chapitre 2 : Questions complémentaires qui relèvent de la sous-ministre des Affaires étrangères dont il n’est pas question dans le chapitre 1 : cadre de vaccination obligatoire pour l’administration publique centrale

Le contexte du réseau des missions diplomatiques et consulaires

Les missions du Canada sont essentielles sur le plan opérationnel à la gestion des relations mondiales du Canada et des services aux Canadiens, y compris leur présence physique dans un pays hôte. Pendant la pandémie, les missions ont maintenu cette présence physique à des niveaux plus élevés que la plupart des ministères au Canada.

Certaines personnes à la mission pourraient ne pas être en mesure de se faire vacciner en raison de leur âge, pour des raisons médicales ou religieuses ou en raison de l’approvisionnement en vaccins. Les intervenants et les visiteurs qui se rendent à la mission pourraient également ne pas tous être vaccinés.   L’environnement de risque à l’extérieur du Canada peut changer rapidement. De nombreuses circonstances que nous tenons pour acquises au Canada, dans le contexte du réseau des missions, échappent au contrôle du gouvernement du Canada et au soutien direct des services médicaux canadiens.

Les risques associés à la COVID-19 et les risques de transmission de la COVID-19, même pour les personnes entièrement vaccinées, sont globalement trop complexes pour être gérés sans l’application complète d’exigences de vaccination obligatoire pour toutes les personnes faisant partie du réseau des missions diplomatiques et consulaires.

La capacité du Ministère et des systèmes de soins de santé provinciaux à prendre en charge directement des troubles médicaux d’urgence d’employés canadiens et de membres de leur famille à l’étranger est extrêmement limitée, surtout dans le contexte de la COVID-19. Les employés recrutés localement peuvent ne pas avoir accès à un soutien médical adéquat. Les exceptions à la vaccination obligatoire universelle pour toutes les personnes faisant partie du réseau des missions diplomatiques et consulaires à l’étranger doivent également être extrêmement limitées – afin de contribuer à la protection des personnes qui ne peuvent pas être vaccinées et de maintenir l’intégrité de nos opérations à l’étranger.

Étant donné que de nombreux facteurs échappent au contrôle du Ministère, pour garantir l’efficacité opérationnelle, les missions sont également tenues de maintenir des mesures supplémentaires de prévention des infections (conformément aux directives des autorités sanitaires) afin de contribuer à atténuer les risques.

Dans ce contexte, le régime de vaccination de base le plus large possible est nécessaire pour toutes les missions afin d’assurer la santé, la sécurité et la viabilité de base des opérations du Canada à l’étranger, compte tenu du degré de risque mondialisé et de la vitesse d’évolution de la pandémie.

De plus en plus de gouvernements exigent que les voyageurs qui souhaitent prendre l’avion ou d’autres moyens de transport public soient entièrement vaccinés, ce qui a également une incidence sur la nécessité de la vaccination obligatoire.

Par conséquent, la vaccination obligatoire fait partie des conditions d’emploi, lorsque la loi le permet, ou fait partie des conditions d’affectation à l’étranger. Les exigences en matière de vaccination obligatoire sont également soumises aux obligations applicables en matière de prise de mesures d’adaptation à l’égard des personnes qui ne peuvent pas être vaccinées.

Conséquences de la non-conformité à la présente politique

Voici les mesures à prendre en cas de non-respect de la présente politique, sous réserve des exigences applicables en matière de formation obligatoire et de notifications prescrites au chapitre 1 :

Conformité ultérieure à la présente politique

Impossibilité de se faire vacciner et mesures d’adaptation à l’étranger

Lorsqu’une personne fait valoir des objections médicales ou religieuses à la vaccination pour demander une exemption de cette politique (incapacité d’être vacciné), les chefs de mission (ou leur délégué) doivent demander à la personne de fournir une justification écrite de l’exemption et des recommandations associées de mesures d’adaptation de la part du professionnel de santé ou du conseiller religieux de l’employé. Dans le cas des employés canadiens à la mission qui sont également soumis à l’attestation dans GC-VATS, il faut plutôt utiliser cette application pour les détails de la demande d'adaptation et les autorisations.

D’autres orientations sur l’attestation des employés canadiens et la politique du Conseil du Trésor sur le processus de mesures d’adaptation et d’approbation se trouvent au chapitre 1 et dans la politique de retour au travail d’Affaires mondiales Canada.

En vertu du droit canadien, un employeur n’aurait pas l’obligation de prendre des mesures d’adaptation à l’endroit d’employés qui n’ont pas de raisons médicales ou religieuses justifiées, mais qui refusent simplement de se faire vacciner. 

Les mesures d’adaptation qu’Affaires mondiales Canada peut accorder à une personne dans une mission peuvent être plus limitées que les formes de mesures d’adaptation qui pourraient être offertes au Canada, en fonction de divers facteurs dans une mission donnée.

Pour les employés canadiens, un changement d’affectation entraînant un rapatriement au Canada pourrait alors être la mesure d’adaptation appropriée, s’il n’est pas possible de prendre d’autres mesures d’atténuation. 

Pour un employé recruté sur place, la fin de la relation de travail, si aucun autre poste d’attache ou modalité de travail convenable ne peut être trouvé localement, pourrait être appropriée, étant donné qu’il n’est pas possible d’offrir à cet employé une autre affectation ou un rapatriement.

Dans tous les cas applicables, des mesures d’adaptation doivent être envisagées. S’il n’est pas possible de prendre des mesures d’adaptation, les raisons pour lesquelles il n’est pas possible de prendre des mesures doivent être pleinement consignées avant qu’une décision ne soit prise par les autorités compétentes, conformément aux cadres d’affectation, de contrat et d’emploi existants. 

Des conseils juridiques locaux sur ces questions seront demandés conformément à l’annexe A – méthodologie pour l’application de la politique auprès des employés recrutés sur place, et seront accompagnés des orientations de la Direction générale des services aux ERP – HLDS. 

Pour les cas qui mettent en cause des employés canadiens, veuillez communiquer avec la Direction générale des relations en milieu de travail – HWL/HWH.

Méthodologie d’application de la politique sur les employés recrutés sur place, mission par mission

Alors que l’approche par défaut consistera dans presque tous les cas à appliquer la vaccination obligatoire pour tous les employés recrutés sur place de la mission, notamment par le recours à l’immunité de l’État au besoin, les questions de vaccination régulière et d’approvisionnement en tests de dépistage, les questions juridiques locales ainsi que les limites des mesures d’adaptation orienteront l’approche pratique utilisée pour chaque mission dans l’application de la vaccination obligatoire des employés recrutés sur place.

Les chefs de mission doivent suivre les orientations stratégiques de HLDS dans l’application de cette méthodologie ; voir l’annexe A plus loin.

Les chefs de mission, en partenariat avec HLDS et avec le soutien de JUS et de JLA, chercheront à obtenir des conseils juridiques locaux sur la capacité de l’employeur à demander des informations sur la vaccination des employés, les exigences locales en matière de protection des renseignements personnels, les obligations de l’employeur en matière de vaccination, les modifications des modalités d’emploi et les mesures administratives et disciplinaires en cas de non-conformité. Ces conseils, ainsi que les réalités opérationnelles, contribueront à l’analyse des risques pour orienter la mise en œuvre locale de la présente politique auprès des employés recrutés sur place en utilisant la méthodologie normalisée.

Mesures d’atténuation à l’étranger

Outre la vaccination obligatoire, les mesures d’atténuation des risques opérationnels et des risques en matière de santé et de sécurité peuvent inclure :

S’il n’y a pas de distribution ou d’approvisionnement régulier de vaccins, de trousses de dépistage et de doses de rappel autorisées pour les nouveaux arrivants et les membres de la famille admissibles et les nouveaux employés recrutés sur place

En l’absence d’approvisionnement régulier ou en cas de perturbation de la distribution des vaccins et des trousses de dépistage rapide, l’application de la politique d’obligation de vaccination complète dans les missions peut devoir être temporairement modifiée ou suspendue jusqu’à ce qu’un approvisionnement régulier soit assuré.

Cela nécessite alors de gérer un niveau exceptionnel de risque jusqu’à ce que la situation puisse revenir à la normale. La conformité est toujours exigée le plus rapidement possible. La vaccination obligatoire est au cœur de la stratégie de gestion des risques en matière de sécurité à l’étranger, combinée à d’autres mesures d’atténuation des risques qui s’ajoutent à une large base de vaccination complète.

Une fréquence de livraison de deux ou trois fois par an aux missions est prévue, sous réserve d’une confirmation de l’approvisionnement en vaccins et en trousses de dépistage. Cela signifie que pendant les intervalles entre les livraisons, certains nouveaux employés, nouveaux entrepreneurs indépendants ou personnes à charge qui ont atteint l’âge requis pour être vaccinés pourraient ne pas être vaccinés pendant plusieurs mois s’ils dépendent d’une livraison d’AMC et s’il n’y a pas d’autres stocks disponibles.

Dans de nombreux cas, la solution consistera à s’approvisionner en vaccins dans le pays ou à se rendre dans une mission voisine, mais dans certaines missions éloignées, les vaccins ne peuvent être obtenus qu’au moyen d’une livraison d’AMC.

Dans le cas où il n’y aurait pas d’approvisionnement disponible en vaccins, la présente politique prévoit une période maximale de six mois, sous réserve de la mise en place des mesures correspondantes de prévention des infections ainsi que de la preuve que tous les efforts raisonnables sont faits pour se mettre en conformité avant que d’autres conséquences de la non-conformité ne soient envisagées.

S’il n’y a pas de vaccins disponibles à la mission, il faut mettre en place les mesures maximales de prévention des infections tout en faisant preuve de flexibilité accrue pour permettre le travail en dehors des locaux de la mission. Ces mesures d’atténuation ne sont qu’une solution de gestion des risques à court terme et ne doivent pas être utilisées comme une stratégie à long terme de gestion du risque en matière de sécurité. La stratégie à long terme commence par une vaccination complète et universelle dans tout le réseau.

Enfants de moins de 12 ans à l’étranger

Les plans d’approvisionnement en vaccins du Canada incluront les enfants de moins de 12 ans lorsque les vaccins pour ce groupe d’âge seront approuvés par Santé Canada.

Documentation de certification d’une vaccination complète à l’étranger

Les attestations des employés (soumises à l’approbation de la direction, à une vérification et à des mesures administratives ou disciplinaires potentielles en cas de fausses attestations) seront acceptées dans un premier temps comme preuve du statut vaccinal complet, mais les missions peuvent également exiger des documents certifiés de la part du personnel engagé localement et des entrepreneurs indépendants étrangers (par exemple, le passeport de vaccination du gouvernement hôte) lorsqu’ils sont disponibles.

Les informations personnelles recueillies dans le cadre de cette politique resteront confidentielles et ne seront partagées que si nécessaire et en fonction du besoin de connaître, pour la mise en œuvre de cette politique, conformément aux exigences en matière de protection des renseignements personnels, y compris la Loi sur la protection des renseignements personnels, le cas échéant.

Questions et éclaircissements

Les questions ou éclaircissements relatifs à cette politique doivent être adressés à HFD, HED ou HWD pour les questions relatives aux employés canadiens, à HLD pour les questions relatives aux employés recrutés sur place et à AAO pour les questions relatives aux entrepreneurs des missions.

Annexe A : Vaccins obligatoires pour les employés recrutés sur place à la mission – matrice de décision du CDM

Version texte

Cette matrice de décision est une annexe qui suit les exigences stratégiques établies dans la politique de vaccination obligatoire d’AMC.

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