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Traiter les cas d’inconduite et d’actes répréhensibles à Affaires mondiales Canada

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Premier rapport annuel (exercice 2022-2023)

Sur cette page

Message des sous-ministres

Chères collègues, chers collègues,

Nous avons le plaisir de vous présenter le premier rapport annuel sur le traitement des cas d’inconduite et d’actes répréhensibles à Affaires mondiales Canada (AMC).

Nous sommes fiers que la plupart des gestionnaires et des employés du ministère travaillent activement à créer un milieu de travail sain et respectueux. Toutefois, lorsque des cas d’inconduite ou d’actes répréhensibles se produisent, nous nous engageons à réagir de manière ferme et efficace. 

Au fil des ans, nous avons constaté une diminution progressive de votre confiance en la capacité du ministère à promouvoir les valeurs et l’éthique, à prévenir le harcèlement en milieu de travail ainsi qu’à gérer les cas éventuels d’inconduite et d’actes répréhensibles. Nous avons également appris que les deux principales raisons pour lesquelles les employés d’Affaires mondiales Canada ne signalaient pas les mauvais comportements dont ils sont victimes ou témoins étaient la peur des représailles et la conviction qu’une plainte ne changerait rien au problème. Les résultats du Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux sont clairs à cet égard.

Dans le cadre de nos efforts pour contrer ce manque de confiance, nous avons le plaisir de vous présenter le premier de ce qui deviendra une série de rapports annuels sur le traitement des cas d’inconduite et d’actes répréhensibles à Affaires mondiales Canada. Le présent rapport vise à renforcer la confiance à l’égard de nos systèmes de reddition de comptes en augmentant la transparence du traitement de tout cas d’inconduite ou d’actes répréhensibles signalé, et de la façon dont le Ministère traite les cas fondés. Nous espérons que le présent rapport annuel contribuera à démontrer notre engagement à rétablir votre confiance dans le fait que les mesures disciplinaires nécessaires sont prises lorsque des allégations sont jugées fondées, y compris la suspension et le licenciement pur et simple des auteurs d’actes répréhensibles lorsque les circonstances le justifient. Nous espérons également qu’au fil du temps, cela se traduira par une augmentation des signalements et, en fin de compte, par une diminution des actes répréhensibles et des cas d’inconduite.

Notre principal objectif reste, cependant, de prévenir les cas d’inconduite et d’actes répréhensibles. Il faut donc s’attaquer rapidement aux causes profondes, fournir de la formation et des conseils aux employés et aux gestionnaires, et veiller à ce que des ressources soient désignées pour traiter les problèmes dès qu’ils surviennent, au moyen de mécanismes informels de résolution des conflits.

Au début de l’année, nous avons ouvert le nouveau Bureau de l’ombud du mieux-être. C’est un espace sûr, confidentiel et pratique où vous pouvez faire part de vos problèmes en milieu de travail et obtenir de l’information sur la façon de les résoudre. Nous avons alloué des ressources additionnelles importantes pour soutenir le rôle de l’ombud du mieux-être. Par exemple, nous avons augmenté le nombre de conseillers affectés au Système de gestion informelle des conflits et au Programme d’aide aux employés (PAE).

Nous avons créé une nouvelle page intranet centralisant de l’information sur les différentes procédures d’enquête relatives aux cas d’inconduite et d’actes répréhensibles, leurs fonctionnement, délais et résultats possibles. Cette page intranet sera régulièrement mise à jour, afin que les employés puissent accéder facilement à toute l’information actuelle dont ils ont besoin pour prévenir, traiter ou signaler un comportement inapproprié.

Au moment où vous lisez ces lignes, des démarches sont également en cours pour perfectionner nos procédures et notre système de gestion des cas. Nous travaillons à mener les enquêtes et à gérer les dossiers plus rapidement, et à améliorer la coordination des ressources ministérielles en vue d’assurer la prévention et le traitement des cas d’inconduite et d’actes répréhensibles. Nous avons l’intention de rendre compte de la rapidité des enquêtes dans le rapport de l’année prochaine, en tant qu’indicateur supplémentaire de notre efficacité dans la lutte contre les mauvais comportements.

Notre objectif ultime est de favoriser une culture de tolérance zéro à l’égard de tout mauvais comportement. Nous nous engageons à utiliser tous les outils à notre disposition pour promouvoir ce changement de culture.

Nous comptons sur vous pour continuer à vous investir et à nous faire part de vos commentaires à mesure que nous progressons pour faire de notre ministère un meilleur lieu de travail – à l’administration centrale, dans les bureaux régionaux et dans l’ensemble de notre réseau de missions à travers le monde.

Introduction

Affaires mondiales Canada (AMC) est une organisation vaste et complexe qui compte plus de 13 000 employés. Plus de 7 500 employés canadiens et près de 6 000 employés recrutés sur place travaillent dans 182 missions réparties dans 112 pays partout dans le monde. AMC agit également comme plateforme internationale pour 21 ministères et organismes gouvernementaux ayant une présence à l’étranger dans le cadre de ses missions, 3 sociétés d’état et 6 gouvernements provinciaux.

Dans ce contexte, le présent rapport couvre les processus d’enquête et les cas fondés d’inconduite et d’actes répréhensibles à AMC au cours de l’exercice 2022 à 2023. Les cas fondés ont eu lieu dans les missions à l’étranger, ou à l’administration centrale au Canada. Il s’agit de la première édition de ce qui deviendra une série de rapports annuels sur le sujet.

Bien qu’il s’agisse d’une première pour AMC, la publication de ce type d’informations est une pratique exemplaire bien établie au sein de plusieurs organisations multilatérales. L’Organisation des Nations Unies a publié des données sur des cas et des mesures disciplinaires dans le système des Nations Unies (en anglais). D’autres organisations, telles que le PNUD, publient leur propre rapport disciplinaire annuel (en anglais).

Tous les employés et gestionnaires du ministère contribuent à garantir un milieu de travail sain, respectueux, sûr et exempt de harcèlement et de discrimination. Il incombe également à tous de respecter les valeurs et les codes de conduite éthiques d’AMC.

Tout employé – à l’administration centrale, dans les bureaux régionaux ou dans nos missions à travers le monde, qu’il soit basé au Canada ou recruté sur place – qui est directement ou indirectement touché par un cas d’inconduite ou d’acte répréhensible peut et doit le faire savoir, quel que soit le niveau ou la profession de l’auteur de l’infraction. Personne ne devrait craindre de subir des représailles ou des sanctions pour avoir fait ce qui est juste, et chacun doit savoir que sa vie privée sera respectée et protégée.

Les employés d’Affaires mondiales Canada disposent de nombreuses options pour faire face à un cas d’inconduite ou d’acte répréhensible, réel ou perçu comme tel, dont plusieurs mécanismes informels de résolution de conflits et un éventail de mécanismes formels. Ce rapport traite des mécanismes de résolution formelle.

Dans tous les cas, le premier point de contact d’un employé doit être son gestionnaire, à moins que ce dernier ne soit à l’origine du problème. Vous trouverez à la fin du présent document un tableau énumérant les différents types d’incidents et de situations que les employés peuvent signaler, les ressources à leur disposition et les procédures à suivre dans chaque cas.

Avant tout, les employés d’Affaires mondiales Canada doivent savoir que toutes les plaintes seront prises au sérieux, évaluées de manière appropriée et, si elles s’avèrent fondées, suivies en temps utile de mesures administratives ou disciplinaires.

Vos commentaires sont importants pour améliorer les éditions suivantes de ce rapport annuel. Veuillez envoyer vos avis et suggestions à HWD@international.gc.ca.

Définitions

La section suivante fournit des définitions des principaux concepts dans ce rapport.

Tout d’abord, une inconduite est définie comme toute action par laquelle une personne contrevient délibérément, entre autres, à une loi, un règlement, une règle, un instrument de politique du ministère ou du Conseil du Trésor, une procédure approuvée, un code de conduite ministériel ou encore le Code de valeurs et d’éthique de la fonction publique. En résumé, un acte par lequel un employé contrevient à l’une des obligations qu’il a acceptées en devenant fonctionnaire.

Il peut s’agir par exemple d’un congé pris sans autorisation, d’une insubordination, ou encore d’un manque de ponctualité.

Les actes répréhensibles sont définis à l’article 8 de la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d’actes répréhensibles comme suit :

Catégories d’inconduite et d’actes répréhensibles

Dans le présent rapport, les processus d’enquête et les cas fondés d’inconduite et d’actes répréhensibles sont classifiés selon les catégories suivantes :

Traitement des cas d’inconduite et d’actes répréhensibles à AMC

Approche générale

Les employés disposent de plusieurs procédures de recours lorsqu’ils sont confrontés à des fautes de conduite ou à des actes répréhensibles réels ou apparents. Le tableau de l’Annexe détaille ces procédures, notamment qui peut avoir accès à ces recours, quels sont les problèmes traités, comment les procédures se déroulent et dans quels délais et les résultats possibles dans les cas fondés. 

Si ces procédures peuvent varier d’une à l’autre, AMC traite tous les cas présumés d’inconduite et d’actes répréhensibles selon les conseils énoncés par le gouvernement du Canada dans sa Politique sur la gestion des personnes et ses lignes directrices concernant la discipline. Cela consiste notamment à mener des enquêtes équitables, objectives et pertinentes et aussi rapidement que possible, de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger la confidentialité des informations recueillies et les renseignements personnels des personnes concernées, et de veiller à ce que la procédure soit équitable pour tous.

Déterminer le bien-fondé des allégations d’actes répréhensibles ou d’inconduite se fait à partir des faits disponibles. Lorsque les informations initialement divulguées sont insuffisantes, une procédure d’enquête est déclenchée. Cette procédure peut prendre la forme d’une enquête d’établissement des faits ou d’une enquête. Une enquête d’établissement des faits est entreprise lorsqu’une situation est relativement simple et que les faits ne nécessitent pas un niveau d’investigation important. Lorsque la situation est plus complexe et que des informations complémentaires sont nécessaires, une enquête officielle est ouverte.

Mesures prises dans les cas fondés d’inconduite et d’actes répréhensibles

À titre d’employeur, Affaires mondiales Canada a la responsabilité de veiller à ce que des mesures appropriées soient prises lorsqu’il est établi qu’une inconduite ou un acte répréhensible est fondé.

Ces mesures peuvent être de nature administrative ou disciplinaire.

Dans certains cas, une situation peut justifier la mise en place à la fois de mesures administratives et disciplinaires.

Aperçu de 2022-2023

Processus d’enquête entrepris

Au cours de l’exercice 2022-2023, 56 cas d’inconduite et d’actes répréhensibles ont été jugés fondés à des lieux de travail nationaux et internationaux d’Affaires mondiales Canada.

Ces cas concernent des employés des missions et du Canada à tous les niveaux, y compris aux échelons des cadres supérieurs et des chefs de mission. Ils présentent également des niveaux de gravité variables. Les mesures prises en réponse à ces cas dépendaient des faits liés à chacun de ceux-ci et de l’existence de circonstances aggravantes ou atténuantes. Ces mesures allaient de la réprimande écrite ou verbale à la suspension temporaire ou au licenciement. Certains cas ont donné lieu à l’ajout d’une note au dossier de sécurité de l’employéFootnote 1. D’autres cas plus graves ont entraîné la révocation de la cote de fiabilité des employés et donc leur licenciement, étant donné que l’obtention d’une habilitation de sécurité adéquate est une condition d’emploi.

Cette détermination du bien-fondé des cas a été effectuée à partir des faits disponibles, lorsque le gestionnaire délégué disposait de toutes les informations nécessaires. Lorsque ces informations n’étaient pas suffisantes pour permettre cette détermination, un processus d’enquête a été déclenché.

Le graphique ci-dessous montre le nombre total de processus d’enquête (comprenant les enquêtes d’établissement des faits et les enquêtes officielles) lancés et achevés au cours de l’exercice 2022-2023, ainsi que le nombre total de cas jugés fondés, pour chaque catégorie d’inconduite ou d’acte répréhensible.

Selon le moment où l’enquête d’établissement des faits ou l’enquête officielle est enclenchée, et la complexité d’une situation, un processus peut s’étendre sur plus d’un exercice. Il est ainsi possible que les cas répertoriés comme fondés au cours de cet exercice aient été ouverts au cours d’un exercice antérieur.

Figure 1
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Processus 2022-2023Statut du dossierNombre
Fraude et infraction financière

Lancés3

Achevés

1
Fondés1

Harcèlement et violence

Lancés2
Achevés4
Fondés3

Manquement au Code de valeurs et d’éthique du ministère

Lancés24

Achevés

24
Fondés23

Faute administrative

Lancés25
Achevés24
Fondés23

Examen de la fiabilité ou de la sécurité du personnel

Lancés13
Achevés7

Fondés

4

Violations de la Politique d’utilisation acceptable du réseau d’AMC

Lancés5

Achevés

5

Fondés

2

Le tableau ci-dessous présente un résumé des cas fondés d’inconduite ou d’actes répréhensibles au Canada et dans les missions à l’étranger, ainsi que des mesures correctives mises en œuvre dans chaque cas.

Type d’inconduite ou d’acte répréhensibleCas jugés fondésMesures correctives mises en œuvre
Fraude et infraction financière1
  • Licenciement
Harcèlement et violence3
  • Un employé ne travaille plus pour AMC.
  • Mesures prises pour rétablir un environnement de travail sain dans le groupe concerné
  • AMC a élaboré une Politique ministérielle en matière de prévention du harcèlement et de la violence sur le lieu de travail qui vise à résoudre de façon informelle les situations de harcèlement et de violence. Lorsqu’une enquête est menée, l’objectif est de déterminer les causes profondes de ces situations pour empêcher qu’elles ne se reproduisent.
Manquement au Code de valeurs et d’éthique du ministère23
  • Diverses, allaient de la réprimande écrite ou verbale à la suspension temporaire ou au licenciement
Faute administrative23
  • Diverses, allaient de la réprimande écrite ou verbale à la suspension temporaire
Examen de la cote de fiabilité ou de sécurité4
  • Deux révocations de la cote de fiabilité ayant mené au licenciement
  • Deux cas consignés dans le dossier d’habilitation de sécurité (avec avertissement écrit dans un des cas)
Violation de la Politique d’utilisation acceptable du réseau d’AMC2
  • Licenciement d’un employé
  • Un employé a quitté le ministère avant la conclusion de l’enquête.

Cas de fraude et d’infractions financières

Un processus d’enquête a eu lieu au cours de l’exercice et a conclu à une infraction financière :

Cas de harcèlement et de violence

Au cours de l’exercice, quatre enquêtes ont déterminé que trois cas de harcèlement avaient bien eu lieu :

Cas de manquement au Code de valeurs et d’éthique du ministère

Au cours de la période, 24 processus d’enquête ont été effectués et ont abouti à 23 cas de manquement aux valeurs et à l’éthique :

Cas de fautes administratives

Pendant la période concernée, 24 processus d’enquête ont été effectués et ont abouti à 23 cas de faute administrative fondés :

Examen des cas relatifs à la cote de fiabilité et à l’habilitation de sécurité du personnel

Au cours de cette période, sept enquêtes ont été effectuées. Sur ce nombre, quatre cas d’inconduite en matière de sécurité ont été jugés fondés.

Il convient de noter que le maintien d’une cote de fiabilité ou d’une habilitation de sécurité est une condition d’emploi. Leur révocation peut entraîner un congédiement.

Cas de violation de la Politique d’utilisation acceptable du réseau d’AMC

En 2022‑2023, il y a eu enquête pour cinq cas de violation de la Politique d’utilisation acceptable du réseau d’AMC et deux cas au Canada ont été jugés fondés :

En outre, plus de 150 infractions à la Politique d’utilisation acceptable du réseau d’AMC ont été commises au cours de l’exercice 2022‑2023.

L’Unité de sécurité des technologies de l’information (TI) ministérielle (CSCI) est également chargée de contribuer aux enquêtes menées par les autres organismes d’enquête mentionnés dans ce rapport. L’unité recueille et traite des renseignements électroniques en effectuant une analyse judiciaire sur mandat du dirigeant principal de la sécurité.

Enquêtes externes

D’autres entités canadiennes entreprennent également, dans le cadre de leur mandat, leurs propres enquêtes sur notre ministère ou sur des membres de notre personnel. La présente section fournit un résumé des enquêtes menées par ces entités au cours de la période et concernant des allégations d’inconduite et d’actes répréhensibles de la part d’un employé d’AMC.

En outre, la Direction de la sécurité ministérielle travaille en étroite collaboration avec la GRC et les autorités policières locales, et signale que deux enquêtes policières et procédures judiciaires sont en cours au Canada concernant des employés actuels ou anciens d’AMC.

Commissariat à l’intégrité du secteur public

En octobre 2022, le Commissariat à l’intégrité du secteur public (CISP) a publié un rapport de cas d’actes répréhensibles fondés commis par un cadre d’AMC, que le commissaire a déposé au Parlement. À la suite d’une enquête, le rapport a conclu que le cadre avait enfreint un code de conduite et qu’Affaires mondiales Canada avait commis une faute de gestion grave.

L’employé ne travaille plus à AMC et le ministère a mis en œuvre des mesures correctives, notamment une évaluation du bien-être dans la direction générale concernée et la promotion de la formation sur le Code de valeurs et d’éthique.

Commission canadienne des droits de la personne

Les plaintes déposées auprès de la Commission canadienne des droits de la personne (CCDP) sont traitées par AMC par l’intermédiaire de l’unité du Centre d’expertise des relations de travail (HWL), qui examine la plainte et coordonne la réponse du ministère à la CCDP.

En vertu de la Loi canadienne sur les droits de la personne, les plaintes relatives aux droits de la personne au Canada sont liées à tout acte ou décision qui a pour effet qu’une personne sera traitée de manière injuste ou négative en vertu des motifs de discrimination illicites, notamment les suivants :

Lorsqu’une plainte relative aux droits de la personne est déposée auprès de la CCDP, le Centre d’expertise des relations de travail (HWL) examine la plainte et coordonne la réponse du ministère à la CCDP. HWL a reçu trois plaintes lors de l’exercice 2022‑2023.

Emploi et Développement social Canada 

Les enquêtes menées par Emploi et Développement social Canada (EDSC) auprès d’AMC concernent le programme de santé et de sécurité au travail et le milieu de travail du ministère. Des enquêtes peuvent être lancées dans trois circonstances :

Dans ces circonstances, EDSC peut procéder comme suit :

Le ministère n’a commis aucune violation en vertu de la partie II du Code canadien du travail en 2022‑2023.

Qui fait quoi et points de contact

Bureau de l’ombud et de l’inspecteur général pour le bien-être

AMC a récemment créé le Bureau de l’ombud et de l’inspecteur général pour le bien‑être, qui constitue un point d’entrée informel pour aborder toutes sortes de questions personnelles ou liées au lieu de travail qui affectent le bien-être d’un employé ou d’un gestionnaire. Le bureau est un espace sûr où l’on peut parler de problèmes personnels et professionnels de manière informelle et confidentielle. Il aide également à résoudre et à gérer les conflits de manière informelle, dans l’intérêt de toutes les parties concernées, et peut formuler des recommandations concernant les pratiques de gestion à la suite d’inspections à la mission et d’inspections électroniques.

En cas d’allégation d’inconduite ou d’acte répréhensible, le bureau fournira des renseignements sur les mesures possibles et les unités avec lesquelles communiquer au sein du ministère pour résoudre le problème. De plus amples renseignements sont accessibles sur le site intranet du bureau ou en écrivant à l’adresse suivante : ombud@international.gc.ca.

Division de la prévention du harcèlement et de la violence en milieu de travail (HWP)

Il incombe à la Division de la prévention du harcèlement et de la violence en milieu de travail (HWP) de promouvoir le Code de valeurs et d’éthique de la fonction publique, le Code de valeurs et d’éthique du ministère et le Code de conduite des représentants canadiens à l’étranger. Ces codes définissent les valeurs et les comportements attendus qui doivent guider dans leurs activités professionnelles tous les employés du ministère, qu’il s’agisse d’employés basés au Canada ou recrutés localement.

Depuis l’entrée en vigueur, le 1er janvier 2021, du nouveau Règlement sur la prévention du harcèlement et de la violence en milieu de travail, HWP est également chargée de recevoir tous les rapports de harcèlement et de violence au travail et d’y répondre, comme le prévoit le Code canadien du travail. Les enquêtes du Code canadien du travail se concentrent sur le milieu de travail et ne donnent pas lieu à des mesures administratives ou disciplinaires individuelles. Toutefois, le gestionnaire délégué, en consultation avec la Direction des relations de travail (HWL) ou le Bureau du personnel recruté sur place (HLDS), peut également engager une procédure distincte pour déterminer si des mesures administratives ou disciplinaires sont justifiées. Il pourrait alors être nécessaire de mener une enquête distincte.

Depuis l’entrée en vigueur du nouveau Règlement en 2021, AMC a résolu un nombre important de plaintes de manière informelle par une résolution négociée ou une conciliation. L’unité offre également des orientations et des conseils aux superviseurs et aux employés, élabore des lignes directrices et des outils, et dispense des formations sur les initiatives de prévention.

Plus précisément, HWP est chargée de :

Pour en savoir plus, communiquez avec Harcelementviolence@international.gc.ca.

Unité des valeurs et de l’éthique (HWP)

L’Unité des valeurs et de l’éthique (HWP) a pour mission de faire connaître et de promouvoir le Code de valeurs et d’éthique du ministère (le Code), le Code de conduite des représentants canadiens à l’étranger et de fournir des orientations et des conseils sur un ensemble de sujets liés aux conflits d’intérêts, tels que l’application des restrictions relatives à l’après-emploi pour des postes désignés, l’emploi ou les activités extérieurs et les activités politiques. L’Unité mène également des enquêtes en vertu du Code.

Les enquêtes menées dans le cadre du Code commencent par une plainte concernant des manquements présumés sur des questions qui peuvent être de nature personnelle ou ministérielle. Dans ce processus, la confidentialité de l’identité du plaignant n’est pas garantie. Les conclusions d’une enquête menée en vertu du Code peuvent être fondées, infondées ou non concluantes.

Dans les cas où les allégations sont fondées, l’autorité déléguée de l’intimé est chargée de prendre les mesures de réparation appropriées, pouvant aller jusqu’au licenciement.

Pour en savoir plus, communiquez avec valuesandethics-valeursetethique@international.gc.ca.

Direction des relations de travail (HWL)

Le mandat de l’unité du Centre d’expertise en relations de travail (HWL) est de promouvoir des relations harmonieuses et productives en milieu de travail en fournissant des conseils d’experts et une assistance aux gestionnaires sur les questions de relations de travail. À cette fin, HWL fournit de nombreux services pour aider les gestionnaires et les employés à créer et à maintenir un milieu de travail propice à la réalisation des objectifs du ministère. Ces services comprennent la formation et l’élaboration de directives, de lignes directrices et d’outils visant à promouvoir de bonnes pratiques et initiatives en matière de gestion des ressources humaines.

L’un des services de HWL consiste à fournir des orientations et des conseils aux gestionnaires lorsqu’une enquête administrative ou une enquête d’établissement des faits sur des allégations d’inconduite est justifiée ou nécessaire. Il s’agit notamment de veiller à ce que les gestionnaires traitent les manquements ou les violations d’une politique ou d’un code, les actes d’insubordination, les abus de confiance ou tout autre comportement inacceptable.

À la suite d’une enquête des relations de travail, une procédure disciplinaire peut s’avérer nécessaire pour répondre aux allégations fondées. À cette fin, HWL est chargée d’aider les gestionnaires délégués à s’assurer que la procédure disciplinaire est équitable et transparente et qu’elle respecte les règles d’équité procédurale. Dans certaines circonstances, une audience disciplinaire peut être engagée sans qu’une enquête administrative soit nécessaire. C’est le cas lorsque les faits d’une affaire sont clairs et connus de toutes les parties concernées.

Pour en savoir plus, communiquez avec hwl@international.gc.ca.

Bureau du personnel recruté sur place (HLDS)

Le Bureau du personnel recruté sur place (HLDS) assiste le gouvernement du Canada dans son rôle d’employeur de personnel recruté sur place. Le bureau définit et supervise la façon dont cette main-d’œuvre est gérée, notamment en soutenant les missions en matière de relations de travail et de recours des employés, afin de soutenir efficacement les programmes et les services du gouvernement du Canada à l’étranger.

HLDS a pour mandat d’aider les missions à maintenir des relations harmonieuses et productives en milieu de travail avec les employés recrutés sur place (ERP). La division y parvient en fournissant une variété de services, notamment les suivants :

Parmi ses services, HLDS fournit une assistance et des conseils aux missions lorsqu’une enquête administrative ou une enquête d’établissement des faits concernant des allégations d’inconduite est justifiée ou nécessaire. Il s’agit notamment d’aider le personnel à faire face aux violations présumées d’une politique ou d’un code, aux actes d’insubordination, aux abus de confiance ou à tout autre comportement inacceptable.

À la suite d’une enquête, une procédure disciplinaire peut s’avérer nécessaire pour répondre aux allégations fondées. À cette fin, HLDS contribue à garantir que la procédure disciplinaire est équitable et transparente et qu’elle respecte les exigences liées aux lois locales et à l’équité des procédures. Dans certaines circonstances, une procédure disciplinaire peut être engagée sans qu’une enquête administrative soit nécessaire. C’est le cas lorsque les faits d’une affaire sont clairs et connus de toutes les parties concernées.

Pour en savoir plus, communiquez avec LES-HR-Program-Support/Soutien-RH-programme-ERP.HLDS@international.gc.ca.

Direction des enquêtes spéciales et divulgation interne (VBZ)

La Direction des enquêtes spéciales et divulgation interne (VBZ) est placée sous l’autorité du Bureau du dirigeant principal de l’audit (VBD). Le haut fonctionnaire chargé de la divulgation interne, qui est également le dirigeant principal de la Vérification, dirige le Bureau.

La Direction a deux responsabilités distinctes : enquêter sur les allégations d’actes potentiellement répréhensibles en vertu de la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d’actes répréhensibles et enquêter sur les fraudes ou les infractions financières potentielles.

Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d’actes répréhensibles

La Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d’actes répréhensibles fournit aux employés de la fonction publique fédérale et à d’autres personnes un processus sécurisé et confidentiel pour la divulgation d’actes répréhensibles graves sur le lieu de travail et la protection contre les représailles. Elle s’inscrit dans le cadre de l’engagement permanent du gouvernement du Canada à promouvoir les pratiques éthiques dans le secteur public.

Les employés peuvent faire une divulgation protégée auprès de l’agent supérieur responsable de la divulgation interne, de leur superviseur ou du Commissariat à l’intégrité du secteur public.

Le mandat de la Direction en ce qui concerne la LPFDAR est le suivant :

Pour en savoir plus, communiquez avec Disclosure-wrongdoing.Divulgation-acte-reprehensible@international.gc.ca.

Enquêtes sur des fraudes ou des infractions financières potentielles

La Direction fournit également les services de base suivants dans le cadre de ses responsabilités en matière d’enquêtes sur les fraudes et les infractions financières potentielles au sein du ministère :

Pour en savoir plus, communiquez avec SpecialInvestigations@international.gc.ca.

Direction de la sécurité ministérielle (CSC)

La Direction de la sécurité ministérielle (CSC) est placée sous l’autorité du dirigeant principal de la Sécurité (CSD) et est chargée de mener des enquêtes lorsque la cote de fiabilité ou l’habilitation de sécurité d’un employé doit être réexaminée pour un motif valable. Elle mène également des enquêtes sur les violations de la Politique d’utilisation acceptable du réseau d’AMC.

Le mandat des Services de sécurité du personnel (CSCP) consiste à mener des enquêtes de sécurité liées à la sécurité de l’information, à la sécurité nationale et aux questions de fiabilité, ainsi qu’à mener des enquêtes sur d’éventuelles menaces internes.

Pour en savoir plus, communiquez avec D‑CSCPInvestigation_Enquetes@international.gc.ca.

L’Unité de sécurité des technologies de l’information (TI) ministérielle (CSCI) a pour mandat de mener des enquêtes sur l’utilisation abusive du réseau électronique du ministère et des dispositifs associés. Elle est également chargée de contribuer aux enquêtes menées par les autres organismes d’enquête mentionnés dans ce rapport. Elle recueille et traite les informations électroniques en effectuant des analyses judiciaires sur mandat du dirigeant principal de la sécurité.

Pour en savoir plus, communiquez avec DFATD.ITSEC‑SECTI.MAECD@international.gc.ca.

Conclusion

Ce premier rapport annuel sur la lutte contre l’inconduite et les actes répréhensibles au sein d’Affaires mondiales Canada est un point de départ. Il donne un aperçu de notre ministère et de la manière dont nous traitons les cas d’inconduite et d’actes répréhensibles. C’est l’un des nombreux outils dont nous disposons pour divulguer des informations et accroître la responsabilité et la transparence.

Au fur et à mesure que nous progresserons, les rapports ultérieurs présenteront une image plus claire du bilan du ministère en matière d’identification, de traitement et de réponse aux cas d’inconduite et d’actes répréhensibles.

Votre participation et votre implication sont essentielles dans nos efforts pour faire d’AMC un lieu de travail meilleur, plus sûr, plus inclusif et exempt de harcèlement et de discrimination.

Soyez assurés que vous pouvez vous manifester en toute sécurité et en toutes circonstances, que vos préoccupations seront prises en compte et que toutes les actions et mesures nécessaires seront mises en œuvre pour y remédier.

Annexe

Le tableau ci-dessous fournit des informations sur les procédures de recours formelles dont dispose le personnel et qui sont abordées dans ce rapport.

Processus et personne-ressourceQui? Quoi? Quand? Pourquoi?

Discrimination

Commission canadienne des droits de la personne :

Les employés canadiens syndiqués contactent leur syndicat; Les employés recrutés sur place (ERP) contactent la Direction générale des employés recrutés sur place (HLDS) (LES-HR-Program-Support/Soutien-RH-programme-ERP.HLDS@international.gc.ca).

Qui peut accéder au rapport : Les employés canadiens et les employés recrutés sur place (ERP) qui sont canadiens ou qui ont un statut légal au Canada

Quoi : On entend par discrimination toute action ou décision entraînant un traitement injuste ou négatif d’une personne sur la base des motifs de distinction illicites tels que la race, l’origine nationale ou ethnique, la couleur, la religion, l’âge, le sexe, l’orientation sexuelle, l’identité ou l’expression de genre, l’état matrimonial, la situation de famille, les caractéristiques génétiques, la déficience et l’état de personne graciée (pardon ou suspension du casier judiciaire).

Processus en deux étapes : 1) Pour les employés canadiens, dépôt d’un grief auprès de leur syndicat; 2) Plainte auprès de la Commission canadienne des droits de la personne (CCDP)

Délais pour déposer un grief de discrimination : Pour les employés canadiens, prescrits dans la convention collective ou le Règlement sur les relations de travail dans le secteur public fédéral

Délais pour déposer une plainte : Un an à compter du dernier événement présumé

Temps accordé pour l’enquête : Aucun

Résultat, s’il est fondé : Dommages-intérêts ou procédure disciplinaire, le cas échéant

Fraude et infraction financière

VBZ (SpecialInvestigations@international.gc.ca)

Qui peut accéder au rapport : Tout le monde

Quoi : Perte de fonds publics ou de biens de l’État. Il peut s’agir, entre autres, de soupçons de fraude, de violence, de détournement ou de vol de biens ou de fonds du gouvernement, de fraude au contrat ou à la passation de marchés, d’inconduite de l’entrepreneur, de mauvaise gestion ou de détournement de fonds.

Délais pour déposer une plainte : Illimités

Temps accordé pour l’enquête : Aucun

Résultat, s’il est fondé : Pas de dommages-intérêts; procédure disciplinaire, le cas échéant

Harcèlement et violence en milieu de travail

HWP (Harcelementviolence@international.gc.ca)

Qui peut accéder au rapport : Tous les travailleurs occasionnels et contractuels, les étudiants, les ERP, les employés canadiens et les personnes nommées par le gouverneur en conseil. Les témoins peuvent notifier anonymement un cas de harcèlement ou de violence sur le lieu de travail, mais dans ce cas, la procédure de résolution ne sera pas poursuivie. Au lieu de cela, l’employeur et le comité local de SST (santé et sécurité au travail) sur le lieu de travail procéderont à un examen de l’évaluation du harcèlement et de la violence sur le lieu de travail.

Quoi : Le harcèlement et la violence désignent tout acte, comportement ou propos, notamment de nature sexuelle, qui pourrait vraisemblablement offenser ou humilier un employé ou lui causer toute autre blessure ou maladie, physique ou psychologique.

Délais pour déposer une plainte : Illimités

Temps accordé pour l’enquête : Un an, si aucune solution n’est trouvée

Résultat, s’il est fondé : Pas de dommages-intérêts; une procédure disciplinaire pourrait être engagée, le cas échéant.

Valeurs et éthique

HWP (valuesandethics-valeursetethique@international.gc.ca)

Qui peut accéder au rapport : Tout le monde

Quoi : Une plainte fait état d’un manquement au Code de valeurs et d’éthique ou au Code de conduite des représentants du Canada à l’étranger (code de conduite à l’étranger).

Délais pour déposer une plainte : Illimités

Temps accordé pour l’enquête : Aucun

Résultat, s’il est fondé : Pas de dommages-intérêts; procédure disciplinaire, le cas échéant

Actes répréhensibles sur le lieu de travail

VBZ (Disclosure-wrongdoing.Divulgation-acte-reprehensible@international.gc.ca)

Qui peut accéder au rapport : Tous les employés d’AMC, y compris les employés canadiens, les ERP et les employés d’autres ministères gouvernementaux à la mission

Quoi : Les actes répréhensibles tels que définis à l’article 8 de la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d’actes répréhensibles

Délais pour déposer une plainte : Illimités

Temps accordé pour l’enquête : La décision d’ouvrir une enquête est généralement prise dans les 45 jours suivant la divulgation officielle. Les enquêtes durent généralement 12 mois.

Résultat, s’il est fondé : Procédure disciplinaire, le cas échéant

Griefs

Pour les employés canadiens : HWL(hwl@international.gc.ca)

Pour les ERP : HLDS (LES-HR-Program-Support/Soutien-RH-programme-ERP.HLDS@international.gc.ca)

Qui peut accéder au rapport : Les employés canadiens et les ERP

Quoi : À quelques exceptions près, les employés canadiens peuvent déposer un grief concernant leurs conditions d’emploi, y compris un grief alléguant une violation de la clause de « non-discrimination » de la convention collective applicable.

Les ERP peuvent déposer un grief concernant leurs conditions d’emploi.

Délais pour déposer un grief : Pour les employés canadiens, 25 jours ouvrables selon la plupart des conventions collectives ou 35 jours calendaires selon le Règlement sur les relations de travail dans le secteur public fédéral. Pour les ERP, le délai établi est de 10 à 20 jours ouvrables.

Temps accordé pour l’enquête : S. O.

Résultat, s’il est fondé : Mesures correctives demandées ou autres mesures jugées appropriées

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