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Mise en œuvre du Plan d'action national du Canada pour les femmes, la paix et la sécurité – Gendarmerie Royale du Canada

La Gendarmerie royale du Canada et l’initiative sur les femmes, la paix et la sécurité

À l’aide du Plan d’action du Canada (PAC) renouvelé sur les femmes, la paix et la sécurité, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) réaffirme et resserre son engagement à faire avancer l’égalité des genres ainsi que la participation, l’autonomisation et la protection des femmes et des filles en quête de paix se trouvant dans des situations de fragilité ou de conflit.

Le Plan d’action reconnaît le rôle du Canada pour ce qui est de faire en sorte que ses politiques, ses programmes et ses initiatives à l’étranger aient des incidences positives sur les groupes diversifiés de femmes et de filles qui vivent dans des environnements non protégés. Dans le même ordre d’idées, par sa contribution au Plan d’action 2017-2022, la GRC reconnaît que la sécurité des femmes et des filles est étroitement liée à l’ensemble de la sécurité internationale, et à ce titre, que les femmes et les filles doivent être prises en considération et habilitées dans l’établissement de la paix et de la sécurité à l’échelle mondiale.

Programme canadien des missions internationales des policiers affectés au maintien de la paix

En vertu de l’Arrangement sur la police au Canada (APC), un partenariat qui a été conclu entre la GRC, Sécurité publique du Canada et Affaires mondiales Canada, la GRC gère le Programme de missions de paix internationales des policiers (PMPIP). Plus particulièrement, la GRC est responsable du recrutement, de la présélection, de la sélection, de la formation et du déploiement des responsables canadiens de l’application de la loi pour les opérations de paix internationales et bilatérales ainsi que pour les autres missions. Cela inclut la planification des missions ou des déploiements ainsi que les évaluations et les rapports. La GRC est également chargée d’offrir un soutien relatif à l’obligation de diligence aux membres du personnel canadien de l’application de la loi pendant les missions et durant leur réintégration au pays.

Jusqu’à présent, le programme a appuyé le déploiement de plus de 4000 policiers canadiens à différentes missions de paix menées par les Nations Unies, l’Union européenne et d’autres organisations multilatérales ainsi que des affectations dans différents pays selon une formule bilatérale pour soutenir le développement des forces policières ainsi que d’autres réformes du secteur de la sécurité. À l’heure actuelle, des policiers canadiens sont affectés à des missions au Mali, en Haïti, en Iraq, en Ukraine et en Cisjordanie, et d’autres déploiements sont à venir. En outre, un agent de police supérieur de la GRC est déployé dans la Mission permanente du Canada auprès de l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour collaborer avec des organismes de l’ONU, les États membres et d’autres partenaires, représenter la police canadienne, faire avancer la participation de la police du Canada dans les opérations de paix des Nations Unies et donner des conseils à ce sujet, incluant la mise en œuvre du plan d’action en faveur des femmes, de la paix et de la sécurité.

Ce programme puise sa force, en grande partie, dans la représentation importante des services de police municipaux, régionaux et provinciaux parmi les agents de police canadiens déployés à l’étranger. À l’heure actuelle, environ 28 services de police canadiens font partie de l’APC.Note de bas de page 1

Grâce au PMPIP, la police canadienne a soutenu directement les principes relatifs aux femmes, à la paix et à la sécurité (FPS) tout en servant dans le cadre d’opérations ou de missions de paix internationales, en participant notamment aux mesures de prévention ou d’intervention en matière de violence sexuelle et fondée sur le genre, de même qu’à la promotion de l’égalité des genres. Voici des exemples de réussites importantes obtenues dans le cadre du premier PAC :

Engagement à l’égard de l’égalité des genres et de l’inclusion à la GRC

Encourager l’égalité des sexes et accroître la diversité à tous les niveaux demeure une priorité clé pour la GRC. Les initiatives de la GRC à ce chapitre s’inscrivent dans le contexte de l’engagement du gouvernement du Canada à mettre en œuvre l’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) autour de laquelle s’articule l’approche pangouvernementale d’intégration des questions d’égalité des genres. L’ACS+ sert à faire en sorte que les politiques, les programmes et les autres initiatives soient élaborés en tenant compte du genre et des autres facteurs liés à la diversité.

L’unité de l’action, de l’innovation et de la modernisation (AIM) dirige la mise en œuvre de l’ACS+ au sein de la GRC. En outre, chaque secteur d’activité et division de la GRC est chargé de s’assurer que l’ACS+ est incluse dans ses travaux.

La GRC a également désigné un champion de l’ACS+. Le champion est un membre de l’État-major supérieur de la GRC qui veille à l’adhésion au sein de l’organisation et assure un leadership pour s’assurer que les considérations de l’ACS+ sont intégrées aux processus de prise de décisions à tous les niveaux de l’organisation.

La GRC compte actuellement cinq comités consultatifs nationaux pour l’équité en matière d’emploi :

Ces comités formulent des recommandations importantes par l’entremise de leurs champions principaux respectifs sur les moyens à prendre pour résoudre les problèmes d’inéquité en matière d’emploi et pour défendre les intérêts des employés au niveau national et à l’échelle divisionnaire de la GRC. En 2019-2020, le Conseil national sur la diversité et l’inclusion (CNDI) a contribué de manière importante à l’élaboration de la stratégie. En octobre 2019, les membres du conseil ont travaillé avec l’unité de l’équité, la diversité et l’inclusion (EDI) pour rédiger un énoncé d’orientation servant de fondement d’un modèle logique définissant les résultats clés pour l’organisation. La stratégie considère aussi certains éléments d’examens importants de la culture de la GRC, comme la Commission civile d’examen et de traitement des plaintes (CCETP) et l’examen par Fraser du harcèlement dans la GRC, afin d’orienter les futurs travaux visant à déterminer des initiatives et des objectifs concrets. Enfin, la GRC a examiné ses écarts en matière d’équité en emploi pour comprendre dans quels secteurs de l’organisation il faut chercher des améliorations.

Secteurs d’intervention prioritaires du programme des femmes, de la paix et de la sécurité dans le Plan d’action national renouvelé

Conformément au PAC renouvelé, la GRC demeure engagée à améliorer la participation, l’autonomisation et la protection des femmes et des filles dans les États fragiles et touchés par des conflits en adoptant une approche plus sensible au genre. Plus particulièrement, la GRC se concentrera sur quatre grands secteurs d’intervention prioritaires : 1) une gouvernance et une reddition de compte améliorées au pays et à l’étranger; 2) une capacité accrue de mise en œuvre du programme pour les femmes, la paix et la sécurité et de réalisation d’ACS+ afin de concevoir et de planifier des programmes sensibles à la spécificité des genres; 3) des éléments de spécificité des genres valorisés dans les programmes d’opérations policières de maintien de la paix dans les États fragiles et touchés par des conflits, y compris la prévention et le règlement des cas d’exploitation et d’abus sexuels; 4) des efforts continus afin d’affecter plus de policières à des missions ou opérations de paix internationales, plus particulièrement dans des postes de niveau supérieur ou d’influence.

La GRC entreprendra des activités clés dans chaque secteur prioritaire, comme il est décrit plus bas. Ces activités seront mises à jour et modifiées au besoin tout au long de la mise en œuvre du Plan d’action.

Conclusion

La GRC est résolue à poursuivre le dialogue avec les divers partenaires et intervenants sur les questions qui concernent les femmes, la paix et la sécurité afin de guider et de soutenir les activités menées conformément au Plan d’action 2017-2022. Elle entend participer aux différentes réunions et discussions interministérielles avec la société civile, notamment avec le groupe consultatif sur le Plan d’action et le conseil consultatif sur le Programme pour la stabilisation et les opérations de paix (PSOP), afin de faciliter l’élaboration et l’intégration de programmes axés sur la spécificité des genres et la mise en commun d’enseignements et de pratiques.

De plus, la GRC et ses partenaires de l’APC participeront davantage aux activités de l’ONU et d’autres organisations multilatérales ainsi qu’à des missions bilatérales afin de montrer la voie à suivre ou d’exercer de l’influence en ce qui concerne les politiques, les programmes et les initiatives pour les femmes, la paix et la sécurité. Cela pourrait consister notamment à offrir un encadrement, à partager les leçons tirées et les pratiques exemplaires et à aider les autres acteurs à exécuter des programmes sensibles au genre.

L’égalité des genres, la diversité et l’inclusion sont importantes et sont des objectifs du programme pour les femmes, la paix et la sécurité. Les opérations de maintien de la paix sont de plus en plus complexes et un acteur ne peut pas obtenir de progrès durables à lui seul. Il est reconnu qu’une approche multidisciplinaire et multilatérale globale s’avère nécessaire pour créer collectivement des sociétés plus inclusives, plus équitables et plus stables dans lesquelles les femmes et les filles ont une voix au chapitre permanente et importante.

Vous trouverez, ci-dessous, la liste complète des engagements de la GRC avec les cibles, données de base, activités et indicateurs pour mesurer les progrès de la mise en œuvre.

La GRC et le programme des missions internationales des policiers affectés au maintien de la paix

Contexte :  L’arrangement sur la police au Canada (APC), un partenariat entre la GRC, Affaires mondiales Canada et Sécurité publique Canada, vise à faire avancer la politique étrangère canadienne et les priorités et les objectifs liés à la sécurité et au développement au niveau international. Plus particulièrement, il comprend le soutien des engagements du Canada à s’investir à nouveau avec les Nations Unies et d’autres partenaires internationaux, et à créer un monde plus sûr en fournissant les capacités et l’expertise précieuses du Canada en matière d’action policière lors du déploiement d’agents de police et d’experts civils canadiens à l’étranger.

Il incombe à la GRC de gérer le processus de déploiement de l’APC, qui se traduit par le Programme de missions de paix internationales des policiers (PMPIP). Les principales activités de ce programme sont le recrutement, la présélection, la sélection, la préparation, la formation, le déploiement, le soutien et la réintégration du personnel canadien de l’application de la loi déployé en vertu de l’APC, de même que la planification des affectations et les évaluations et rapports connexes. La GRC est également chargée d’offrir un soutien à l’obligation de diligence aux membres du personnel canadien d’application de la loi pendant qu’ils sont en mission et durant leur réintégration au pays.

Le PMPIP appuie et fait progresser un vaste éventail de projets pour les femmes, la paix et la sécurité, notamment l’augmentation du nombre de policières canadiennes affectées à des missions de paix, la formation de policières d’autres pays qui aimeraient travailler à des missions de l’ONU, la sensibilisation au problème de la violence sexuelle et fondée sur le genre et les enquêtes à cet égard, et la participation aux initiatives stratégiques portant sur les questions de genre aux Nations Unies et sur d’autres tribunes multilatérales.

La société civile a également un rôle important à jouer dans le Plan d’action renouvelé. L’APC et le PMPIP continueront d’échanger avec la société civile par divers moyens tout au long de la mise en œuvre du plan.

Priorités

Améliorer la gouvernance et la reddition de comptes

1.1 Cible : 100 % des outils de production de rapports et d’évaluation (p. ex. missions d’évaluation des besoins, concepts des opérations, missions de reconnaissance, rapports mensuels) incluent les principes du programme des femmes, de la paix et de la sécurité et les questions d’égalité des genres.

Données de référence : Au cours de l’exercice 2016-2017, de la sensibilisation aux questions liées aux femmes, à la paix et à la sécurité ainsi qu’à l’analyse comparative entre les genres est faite à la GRC, y compris au sein du PMIPMP. Des mesures concrètes ont été prises pour intégrer ces questions dans le programme, notamment l’ajout d’une séance sur les principes du programme des femmes, de la paix et de la sécurité dans la formation préparatoire à l’intention des policiers canadiens et des mises à jour au processus de recrutement et de sélection visant à encourager les policières à poser leur candidature en vue de participer à une mission de paix.

Activité :

1.1.1 Aider le nouveau champion des questions relatives aux femmes, à la paix et à la sécurité de la GRC à assurer la direction et la promotion des principes du Programme des femmes, de la paix et de la sécurité et à mettre en œuvre le Plan d’action dans le programme international, en collaboration avec le champion de l’égalité des genres et de la diversité de la GRC et d’autres champions du gouvernement.

1.1.2 D’ici la fin de l’exercice 2018-2019, prendre en considération les principes concernant les femmes, la paix et la sécurité ainsi que les perspectives relatives à l’égalité des genres dans les outils d’évaluation et de rapport et les autres processus liés au programme.

1.1.3 D’ici la fin de l’exercice 2017-2018, effectuer un sondage auprès des policières de la GRC et d’autres policières canadiennes afin de définir les possibilités de participation des femmes à des opérations et à des missions de paix, et les éléments qui font obstacle à leur participation.

1.1.4 D’ici la fin de l’exercice financier 2018-2019, élaborer un plan d’action pour réduire et/ou éliminer les obstacles cernés dans le sondage.

1.1.5 Faire un bilan de la situation de l’égalité des genres relativement au PMIPMP d’ici la fin de l’exercice 2018-2019 pour guider l’élaboration d’un plan d’ici la fin de l’exercice 2019-2020 afin d’intégrer davantage l’analyse comparative entre les genres et les principes relatifs aux femmes, à la paix et à la sécurité dans le PMIPMP.

Indicateur :

1.1.1 Nombre d’activités et d’initiatives portant sur les femmes, la paix et la sécurité appuyées par le champion des questions relatives aux femmes, à la paix et la sécurité de la GRC, et nature de ces activités et initiatives, y compris la réalisation du bilan de la situation de l’égalité des genres, la révision de la formation et l’élaboration d’un plan d’intégration.

1.1.2 Pourcentage des outils d’évaluation et de production de rapports (missions d’évaluation des besoins, concepts des opérations, missions de reconnaissance, rapports mensuels) du PMIPMP qui intègrent les principes et les perspectives relatifs aux femmes, à la paix et à la sécurité.

1.2 Cible : Mise en œuvre d’initiatives stratégiques liées à la diversité et à l’inclusion dans l’ensemble de la GRC.

Données de référence : L’amélioration de l’égalité des genres et de la diversité à tous les niveaux est une priorité importante de la GRC. Les récentes initiatives se rapportant à l’égalité des genres et au respect comprennent la nomination d’un champion de l’égalité des genres et de la diversité de la GRC et les efforts déployés pour faire mieux connaître et mettre en œuvre l’analyse comparative entre les genres au sein de la GRC. D’autres activités seront déterminées d’ici la fin de l’exercice 2018-2019.

Activité :

1.2.1 Renouveler le plan national sur la diversité et l’équité en matière d’emploi de la GRC d’ici la fin de l’exercice 2017-2018.

1.2.2 D’ici la fin de l’exercice 2018-2019, mettre sur pied un nouveau Conseil de la diversité à la GRC, lequel établira une orientation stratégique en ce qui concerne la diversité et l’inclusion à la GRC.

Indicateur :

1.2.1 État du plan national renouvelé de la GRC sur la diversité et l’équité en matière d’emploi.

1.2.2 État du nouveau Conseil de la diversité de la GRC.

Accroître la capacité pour la mise en œuvre du Programme pour les femmes, la paix et la sécurité et la réalisation d’analyses comparatives afin de concevoir et de planifier des programmes sensibles au genre

2.1 Cible : Dans les trois suivant l’engagement, tous les membres du personnel du PMIPMP ont suivi la formation requise sur l’analyse comparative entre les genres, conformément aux exigences opérationnelles.

Données de référence : La formation en ligne sur l’analyse comparative entre les genres de Condition féminine Canada est une exigence que doivent obligatoirement remplir les membres de la direction du PMIPMP. Les employés du programme sont également encouragés à suivre cette formation. Même s’il existe une conscience générale des objectifs liés aux femmes, à la paix et à la sécurité au sein du programme, il y a peu de ressources concernant la façon dont les principes de l’initiative sur les femmes, la paix et la sécurité et les questions liées à l’égalité des genres seront pris en considération au moment de la conception et de la planification des programmes.

Activité :

2.1.1 Exiger que tout le personnel du PMIPMP suive la formation en ligne sur l’analyse comparative entre les genres de Condition féminine Canada d’ici la fin de l’exercice 2017-2018.

2.1.2 D’ici la fin de l’exercice 2018-2019, trouver des ressources ou de la formation supplémentaire sur les questions relatives aux femmes, à la paix et à la sécurité ainsi qu’à l’analyse comparative entre les genres à l’intention du personnel du PMIPMP afin d’appuyer d’autres analyses comparatives entre les genres dans le contexte des États fragilisés et touchés par des conflits.

Indicateur :

2.1.1 Pourcentage du personnel du PMIPMP ayant suivi la formation sur l’analyse comparative entre les genres ainsi que d’autres formations dans les trois mois suivant l’engagement.

Valoriser des éléments de spécificité des genres dans les opérations de paix, y compris la prévention et le règlement des cas d’exploitation et d’abus sexuels perpétrés par des gardiens de la paix des Nations Unies

3.1 Cible : Améliorer la capacité des policiers canadiens affectés à des missions de paix à mettre en œuvre des programmes favorisant l’égalité des genres dans les États fragilisés et touchés par des conflits

Données de référence : La GRC offre une formation préparatoire aux policiers canadiens qui doivent être affectés à mission de paix afin qu’ils puissent mettre en œuvre ou organiser des programmes visant l’égalité des genres dans des États fragiles et touchés par des conflits. Les modules de cette formation portent notamment sur les principes de l’initiative sur les femmes, la paix et la sécurité, les codes de déontologie, la prévention et le règlement des cas d’exploitation et d’abus sexuels et la sensibilisation aux différences culturelles. Dans le PMIPMP, on travaille encore à trouver des façons d’améliorer cette formation. On pourrait également accroître la capacité des policiers canadiens déployés à entreprendre des initiatives axées sur l’égalité des genres en leur offrant un plus grand soutien technique pendant leur affectation et en favorisant des rapports plus étroits avec les organismes ou les ministères concernés ou touchés par les questions liées à l’égalité des genres.

Activité :

3.1.1 Continuer d’offrir la formation préparatoire aux policiers canadiens qui doivent être affectés à des missions de paix, notamment sur les questions liées aux femmes, à la paix et à la sécurité ainsi qu’à l’exploitation et aux abus sexuels.

3.1.2 Opter pour des déploiements ciblés au cours desquels l’une des fonctions principales concerne les questions liées à l’égalité des genres.

3.1.3 D’ici la fin de l’exercice 2018-2019, mettre au point un processus qui permettrait de fournir un soutien technique et une expertise sur les questions d’égalité des genres et les programmes sensibles à la spécificité des genres à l’intention des policiers canadiens affectés à une mission de paix.

3.1.4 D’ici la fin de l’exercice 2019-2020, passer en revue la formation sur les questions liées aux femmes, à la paix et à la sécurité et sur l’analyse comparative entre les genres donnée avant le déploiement afin d’amener les policiers canadiens à approfondir leurs connaissances et leurs aptitudes pour les aider à entreprendre des programmes sensibles à la spécificité des genres dans le cadre de missions à l’étranger.

3.1.5 D’ici la fin de l’exercice 2019-2020, mettre au point un processus qui permettrait de mobiliser des organisations civiles ou gouvernementales dans des États fragiles et touchés par des conflits afin de faciliter l’exécution de programmes sensibles à la spécificité des genres.

Indicateur :

3.1.1 Nombre et pourcentage de policiers canadiens affectés à des missions de paix qui reçoivent une formation préparatoire sur les questions liées aux femmes, à la paix et à la sécurité.

3.1.2 Nombre de déploiements organisés par le PMIPMP dont l’une des fonctions principales concerne des questions liées à l’égalité des genres, et la nature de ces déploiements.

3.1.3 Mesure dans laquelle un processus de soutien technique et spécialisé sur les programmes sensibles à la spécificité des genres est offert aux policiers canadiens affectés à des missions de paix.

3.1.4 Mesure dans laquelle un processus de mobilisation d’organisations civiles et gouvernementales est en place.

3.2 Cible : Continuer de collaborer avec les partenaires de l’APC afin de mettre en œuvre la politique de tolérance zéro en matière d’exploitation et d’abus sexuels dans les missions de paix des Nations Unies de sorte qu’il n’y ait plus d’exploitation et d’abus sexuels perpétrés par des gardiens de la paix.

Données de référence : La GRC et les partenaires de l’APC appuient fortement la politique de tolérance zéro des Nations Unies en matière d’exploitation et d’abus sexuels et prennent au sérieux toutes les allégations d’exploitation et d’abus sexuels ou d’autres actes répréhensibles perpétrés durant les missions de paix. La GRC a également une politique de tolérance zéro en matière d’exploitation et d’abus sexuels impliquant des policiers canadiens en mission, et elle participe activement à la prévention de tels actes et à la prise de mesures d’intervention à la suite d’allégations d’inconduite sexuelle. Les mesures que la GRC prend pour prévenir l’exploitation et les abus sexuels sont notamment les suivantes : renseigner les policiers canadiens sur sa politique de tolérance zéro avant et pendant la formation préparatoire donnée au Canada, obliger les policiers à signer, avant leur affectation, une lettre dans laquelle ils s’engagent à respecter la politique pendant la mission, imposer l’obligation de signaler tout cas d’exploitation ou d’abus sexuels et donner de la formation sur la conduite, les mesures disciplinaires en présence de cas d’exploitation ou d’abus sexuels et d’autres questions connexes.

Activité :

3.2.1 Contribuer à l’élaboration et à la mise en œuvre de la Stratégie et du Plan d’action du Canada afin de prévenir l’exploitation et les abus sexuels dans le cadre de missions de paix des Nations Unies.

3.2.2 Dénoncer les cas d’exploitation et d’abus sexuels qui auraient été perpétrés par des policiers canadiens dans le cadre pendant des missions de paix, en se fondant sur les définitions d’exploitation et d’abus sexuels des Nations Unies.

Indicateur :

3.2.1 Nombre de signalements de cas d’exploitation ou d’agression sexuelle pendant des missions de paix et dont les auteurs auraient été des policiers canadiens, conformément aux définitions des Nations Unies et non du Code criminel du Canada

Maintenir les efforts visant à affecter plus de policières à des missions de paix internationales

4.1 Cible : Veiller à ce qu’au moins 20 % de l’effectif policier canadien affecté à des missions de paix du PMIPMP soit des femmes, y compris dans des postes de niveau supérieur ou d’influence.

Données de référence : La GRC reconnaît que la participation des policières canadiennes est essentielle à la réussite des missions de paix internationales. Le PMIPMP a pour objectif d’atteindre ou de dépasser la cible des Nations Unies qui est de faire en sorte qu’au moins 20 % de l’effectif policier affecté à des missions soit des femmes. On travaille actuellement à la création d’un sondage visant à déterminer des possibilités de missions et à repérer des obstacles à la participation des femmes aux missions. Les résultats de ce sondage guideront l’élaboration d’un plan d’action visant à cerner et à éliminer les obstacles à la participation active et significative des femmes aux missions de paix internationales.

Activité :

4.1.1 Veiller à ce que 20 % de l’effectif policier canadien affecté à des missions de paix du PMIPMP soit des femmes.

4.1.2 Déployer des efforts pour que des postes de haut niveau ou d’influence au sein des Nations Unies, d’autres organismes multilatéraux et de missions soient occupés par des policières canadiennes.

Indicateur :

4.1.1 Pourcentage de policières canadiennes affectées à des missions de paix dans du PMIPMP.

4.1.2 Nombre de postes de niveau supérieur et d’influence occupés par des policières canadiennes, et nature de ces postes.

4.2 Cible : Poursuivre une collaboration constante avec les Nations Unies, les pays qui fournissent des policiers et d’autres partenaires pour favoriser la participation des femmes aux opérations et aux missions de paix.

Données de référence : Par divers moyens, le PMIPMP aide les Nations Unies et d’autres partenaires à accroître le nombre de policières affectées à des missions à l’étranger. Par exemple, depuis 2014, le Canada a affecté des instructeurs policiers canadiens à des projets de formation de l’Équipe d’assistance pour l’évaluation et la sélection de policières de l’ONU au Bénin, en Guinée, au Niger, au Togo, au Rwanda, au Burkina Faso et au Cameroun, de même qu’à un projet de formation semblable à l’intention d’hommes et de femmes en Colombie. Ces projets visent à aider à augmenter dans ces pays le nombre de policières qui sont sélectionnées pour participer à des missions de paix des Nations Unies en préparant les candidates à répondre aux exigences des examens des Nations Unies. D’autres activités seront déterminées d’ici la fin de l’exercice 2018-2019.

Activité :

4.2.1 Continuer de soutenir activement les efforts des Nations Unies afin de recruter et de sélectionner un plus grand nombre de policières en vue de leur affectation à des missions de paix, y compris en affectant des instructeurs canadiens à des projets de formation de l’Équipe d’assistance pour l’évaluation et la sélection de policières de l’ONU, à des projets d’élaboration de programmes de formation et à d’autres initiatives.

Indicateur :

4.2.1 Nombre d’initiatives visant à former ou à aider des femmes d’autres pays en vue de leur participation à des missions de paix internationales, et nature de ces initiatives.

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