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Rapport d’étape 2019-2020 d’Affaires Mondiales Canada sur le Plan d'action national du Canada pour les femmes, la paix et la sécurité

Table des matières

Définitions

Cible : Ce que le Canada vise à accomplir d’ici la fin du cycle de vie du Plan d’action OU d’ici la date cible proposée.

Point de référence : Un « point de référence » est un point de départ clairement défini établi à des fins de comparaison.  Le point de référence peut être décrit d’une manière quantitative ou qualitative.

Activité : Il s’agit des mesures que prendra le Canada pour passer du point de référence à la cible.

Indicateurs : Ce sont les indicateurs quantitatifs ou qualitatifs permettant d’évaluer la mesure dans laquelle le Canada passe du point de référence à la cible.

Objectifs : Les cinq principaux objectifs du Plan d’action national du Canada représentent le niveau des résultats dans la théorie du changement du Plan d’action. Les progrès réalisés vers l’atteinte d’une cible spécifique contribuent à l’avancement de l’un de ces objectifs. Nous avons attribué des cibles, qui se situent généralement au niveau de l’action ou du résultat immédiat dans la théorie du changement, aux objectifs afin de faciliter la mesure et la présentation des résultats au niveau de l’ensemble des résultats.

Capacité et efficacité internes : La catégorie Capacité et efficacité internes a été ajoutée pour regrouper les cibles qui comprennent des activités visant à améliorer notre propre capacité à mettre en œuvre le plan d’action, par exemple en rendant obligatoire la formation sur l’analyse comparative entre les genres (ACG+) ou en créant des postes de conseillers en matière d’égalité des genres.

Abréviations

ACG+
Analyse comparative entre les genres plus
ADM
Armes de destruction massive
AGNU
Assemblée générale des Nations Unies
CICR
Comité international de la Croix-Rouge
EAS
Exploitation et abus sexuels
EF
Exercice financier
EG
Égalité des genres
FARC
Forces armées révolutionnaires de Colombie
FCLI
Fonds canadien d’initiatives locales
IGAD
Autorité intergouvernementale pour le développement
LCT
Lutte contre le terrorisme
LEV
Lutte contre l’extrémisme violent
LGBTI
Lesbiennes, gais, bisexuels, transgenres et intersexués
OCDE
Organisation de coopération et de développement économiques
OIF
Organisation internationale de la Francophonie
ONG
Organisation non gouvernementale
OSC
Organisations de la société civile
OSCE
Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe
OTAN
Organisation du traité de l’Atlantique Nord
P/LEV
Prévention et lutte contre l’extrémisme violent
PAC
Plan d’action du Canada
PARCA
Programme d’aide au renforcement des capacités antiterroristes
PRMA
Programme de réduction des menaces liées aux armes
PSOP
Programme pour la stabilisation et les opérations de paix
RCSNU
Résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies
RDC
République démocratique du Congo
SSSR
Services de santé sexuelle et reproductive
VEF
Violence envers les femmes
VFG
Violence fondée sur le genre
VSFG
Violence sexuelle et fondée sur le genre

Sommaire

Le plan de mise en œuvre par Affaires mondiales Canada (AMC) du Plan d’action du Canada (PAC) pour les femmes, la paix et la sécurité (FPS) du gouvernement comprend 96 cibles dans les domaines de l’aide au développement, de l’action humanitaire et des efforts de paix et de stabilisation.

Le plan de mise en œuvre comprend des cibles précises visant des pays et des programmes choisis de sorte à concentrer les efforts du Ministère et à mesurer facilement les progrès accomplis. Toutefois, AMC, d’une part, reconnaît que la mise en œuvre du Programme FPS nécessite un effort transversal et, d’autre part, s’efforce d’intégrer ce programme dans tous les secteurs d’activité pertinents. Le présent rapport ne dresse donc pas un portrait exhaustif de tous les efforts déployés par le Ministère pour mettre en œuvre le Programme FPS, mais il fournit plutôt un aperçu des travaux réalisés en ce sens en vue d’assurer la transparence et de recenser les réussites obtenues, les progrès réalisés, les défis à relever et les améliorations à apporter.

Le rapport couvre la période s’échelonnant du 1er avril 2019 au 31 mars 2020. Pour chacune des cibles sont fournis des renseignements sur les activités accomplies, une analyse des résultats, ainsi qu’une cote objective attribuée en fonction des progrès réalisés à ce jour. Au de cours de l’EF 2019-2020, le plan de mise en œuvre d’AMC a fait l’objet de changements pour clarifier la formulation, réduire les redondances et faire en sorte que les cibles, les activités et les indicateurs reflètent bien les progrès réalisés et soient plus ambitieux.

Voici les cotesNote de bas de page 1 qui ont été attribuées aux cibles :

Au total, 28 cibles contribuent à l’atteinte de l’objectif 1 : Accroître la participation concrète des femmes ainsi que des organisations et des réseaux de femmes à la prévention, à la résolution des conflits, et à la reconstruction des États après les conflits. Ces cibles sont notamment les suivantes : soutenir une représentation accrue des femmes au sein des institutions et des mécanismes responsables de la prévention et du règlement des conflits, et soutenir les efforts de ces institutions visant l’intégration d’une perspective tenant compte du genre; soutenir les organisations de femmes dans leurs efforts visant à promouvoir l’égalité des genres (EG), y compris la prévention de la violence sexuelle et fondée sur le genre (VSFG), ainsi que toutes les cibles liées à la défense de femmes, de la paix et de la sécurité. Des cibles contribuant à cet objectif, 13 % ont été atteintes ou dépassées (4), 50 % sont sur la bonne voie (15) et 36 % (11) sont généralement sur la bonne voie.

Neuf cibles contribuent à l’atteinte de l’objectif 2 : Prévenir la violence sexuelle et fondée sur le genre (VSFG) commise lors des conflits ainsi que l’exploitation et les abus sexuels (EAS) perpétrés par des soldats de la paix et d’autres membres du personnel international, incluant le personnel humanitaire et du développement, intervenir dans ces cas de violence, d’exploitation et d’abus, et mettre fin à l’impunité les concernant. Cet objectif comprend des cibles comme le renforcement de la capacité des établissements de santé à traiter les cas de VSFG; l’amélioration de la connaissance et de l’exercice des droits de la personne chez les femmes et les filles, y compris en ce qui concerne la VSFG et les droits sexuels et l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive (SSSR); ainsi que la hausse du recours aux services d’appui de la justice, en particulier dans les cas de VSFG. Sur les neuf cibles contribuant à cet objectif, 66 % ont été jugées sur la bonne voie (6) et 33 % sont généralement sur la bonne voie (3).

Au total, 31 cibles contribuent à l’atteinte de l’objectif 3 : Promouvoir et protéger les droits fondamentaux des femmes et des filles, l’égalité des genres (EG) et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles dans les zones fragiles et touchés par les conflits. Cet objectif comprend des cibles comme l’intégration d’une perspective tenant compte du genre dans la lutte contre le terrorisme (LCT) et la politique de défense et de lutte contre la criminalité internationale; l’intégration des questions de genre dans la diplomatie pour le désarmement; le renforcement du pouvoir politique, social et économique des femmes dans les États fragiles et touchés par des conflits; la tenue d’enquêtes criminelles tenant compte du genre; l’accès des femmes à la justice et à la représentation juridique; et l’accès des filles à l’éducation. Parmi ces cibles, 71 % sont sur la bonne voie (13) ou ont été atteintes ou dépassées (9), tandis que 26 % (8) d’entre elles ont été jugées comme étant généralement sur la bonne voie. Il est trop tôt pour se prononcer sur l’une des cibles (3 %).

Deux cibles contribuent à l’atteinte de l’objectif 4 : Subvenir aux besoins particuliers des femmes et des filles dans les contextes humanitaires; notamment veiller au respect de leurs droits sexuels et à l’accès à des services de santé sexuelle et reproductive (SSSR). Ces deux cibles ont été jugées sur la bonne voie.

Au total, 4 cibles contribuent à l’atteinte du dernier objectif du Plan d’action, soit l’objectif 5 : Renforcer la capacité des opérations de paix à faire avancer le Programme FPS. L’Initiative Elsie pour la participation des femmes aux opérations de paix a contribué de manière importante à l’avancement de cet objectif, et de nouvelles cibles comportant des indicateurs ont été ajoutées dans le plan de mise en œuvre afin de pouvoir mesurer les résultats de l’Initiative et la contribution de celle-ci à la mise en œuvre du Plan d’action. Trois des cibles liées à cet objectif ont toutes été jugées sur la bonne voie, tandis que l’une d’entre elles a été atteinte ou dépassée par rapport à l’exercice financier précédent.

En plus des cibles établies pour atteindre les 5 objectifs du Plan d’action, le plan de mise en œuvre d’AMC mesure l’efficacité et la capacité à l’interne, étant donné que la réussite dans ce domaine est essentielle pour s’assurer que les principes FPS sont mis de l’avant dans tous les travaux du Ministère. Le plan de mise en œuvre d’AMC comporte 21 cibles, qui visent à améliorer l’efficacité et la capacité à l’interne du Ministère, ce qui soutient l’atteinte des 5 objectifs sans y contribuer directement. Sur ces cibles, 95 % sont sur la bonne voie (15) ou ont été atteintes ou dépassées (5), tandis qu’une (1) est généralement sur la bonne voie et une (1) nécessite une attention particulière.

Dans l’ensemble, le rapport démontre que des efforts importants ont été déployés pour mettre en œuvre le Plan d’action et favoriser la production de rapports sur l’atteinte de ses cibles. Le nombre de cibles auxquelles la cote « Trop tôt pour se prononcer » a été attribuée a diminué, passant de 14 au cours de l’exercice 2017-2018 à 1 au cours de l’exercice 2019-2020, preuve que des efforts accrus ont été déployés au sein du Ministère pour recueillir les données nécessaires à la production du présent rapport. De plus, le nombre de cibles qui ont été atteintes ou dépassées est progressivement passé de 5 au cours de l’exercice 2017-2018 à 14 au cours de l’exercice 2018-2019, et à 20 au cours de l’exercice 2019‑2020.

Programmes thématiques

1. Secteur des enjeux mondiaux et du développement

Contexte : Par l’entremise du Secteur des enjeux mondiaux et du développement, AMC travaille auprès d’organisations multilatérales et internationales pour faire avancer les priorités du Canada en matière de développement et d’aide humanitaire. Ces partenaires ont le mandat, la capacité et l’expertise nécessaires pour s’attaquer à ces défis mondiaux, obtenir des résultats en matière de développement durable, y compris dans les États fragiles et touchés par des conflits, et intervenir efficacement lors de crises humanitaires. Les initiatives que le programme soutient aident le Canada à façonner sa politique d’aide internationale, à promouvoir un système multilatéral de développement et d’aide humanitaire efficace, et à s’attaquer aux problèmes mondiaux, dont l’EG et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles; l’environnement, les mesures climatiques et l’eau; la paix et la sécurité; les droits de la personne, la gouvernance, la démocratie et l’inclusion; l’éducation sur la santé et la nutrition; et la croissance économique inclusive et écologique.

L’aide humanitaire du Canada a pour but de sauver des vies, d’alléger les souffrances et de maintenir la dignité humaine des personnes touchées par une crise humanitaire. Pour ce faire, le Canada fournit notamment une aide financière à des partenaires d’aide humanitaire chevronnés, qui interviennent lors de ces crises, par exemple les agences de l’Organisation des Nations Unies (ONU), le mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et les organisations non gouvernementales (ONG), et qui s’appuient sur les principes humanitaires que sont la dignité humaine, la neutralité, l’impartialité et l’indépendance. Le Canada travaille également avec les organismes et les réseaux humanitaires pour soutenir et renforcer la capacité du système d’aide humanitaire. Le soutien croissant offert en situation d’urgence par le Canada aux partenaires d’aide humanitaire expérimentés, spécialisés dans la défense des droits sexuels et de l’accès aux SSSR, aide à combler les écarts entre les genres en ce qui a trait à l’accès aux services de santé reproductive, à intégrer des stratégies d’intervention détaillées en cas de violence fondée sur le genre (VFG) et des traitements en matière de santé reproductive, et à fournir des endroits sécuritaires pour les femmes et les filles.

Priorités : Intégrer le Programme FPS et l’EG aux efforts du Canada en matière de prévention des conflits, de secours et de rétablissement

1.1 Cible : Augmentation de la capacité, des compétences, des connaissances et des ressources relatives à l’EG, principalement chez les agents d’AMC.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Au cours de l’EF 2019-2020, un total de 236 membres du personnel d’AMC, à l’administration centrale et dans les missions, ont suivi les cours sur l’EG dispensés par des spécialistes en la matière de la Direction de l’EG, ce qui représente une augmentation par rapport à l’EF 2015-2016 au cours duquel 135 agents d’AMC y avaient participé. Cela représente un total de six séances de formation à l’administration centrale et de huit séances de formation dans les missions, dont trois missions (sur les huit) dans des pays fragiles et touchés par des conflits.

Les commentaires des participants étaient positifs. Ils ont indiqué que les deux cours (« Intégrer l’égalité entre les genres dans les programmes » et « Gestion axée sur les résultats en matière d’égalité entre les genres ») les ont aidés à utiliser plus efficacement les outils d’EG de GAC et à mieux comprendre comment appliquer l’approche féministe à leurs fonctions respectives, y compris le concept d’intersectionnalité. Cela a une incidence directe et positive sur la qualité des évaluations sur l’EG menées par les chefs d’équipe de projet, sur leur capacité à partager les bonnes pratiques et les lignes directrices visant l’intégration de l’EG dans les programmes avec les partenaires, et sur la contribution globale à l’atteinte des objectifs et des engagements de la PAIF.

Près de 100 % des investissements nouvellement approuvés ciblent ou intègrent l’EG et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles, et environ 25 % de ces derniers visent spécifiquement ces objectifs. Ces progrès sont reconnus au niveau international. Dans le dernier rapport annuel « Aid in Support of Gender Equality and Women’s Empowerment » produit par le CAD de l’OCDE, le Canada se classe désormais au premier rang global des donateurs pour la part de l’aide bilatérale allouée au soutien à l’égalité des genres et au renforcement du pouvoir des femmes en tant qu’objectif ciblé ou intégré, à 90 % des engagements en moyenne au cours des années civiles 2017 et 2018. Cela représente une augmentation considérable depuis le dernier rapport où le pourcentage du Canada était à 76 % en moyenne pour 2016 et 2017.

1.2 Cible : 80 % du financement de l’aide humanitaire mondiale intègre l’EGNote de bas de page 2 d’ici 2021* afin de mieux répondre aux besoins des femmes et des filles dans des situations humanitaires.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Cible atteinte ou dépassée/Efficacité et capacité à l’interne

Point de référence : 53 % du financement de l’aide humanitaire mondiale intègre l’EG.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Pour mieux articuler la Politique d’aide internationale féministe (PAIF), Une approche féministe : l’égalité des genres dans l’action humanitaire a été lancée en avril 2019. Cette politique de sous-champs d’action vise à soulever les enjeux de nature systémique auxquels le système humanitaire est confronté pour répondre aux besoins particuliers des femmes et des filles. Elle définit également les domaines de l’action humanitaire qui ont reçu moins d’attention de la part de la communauté internationale.

Affaires mondiales Canada a continué d’articuler son action humanitaire sexospécifique sur le sauvetage de vies, l’atténuation de la souffrance et le maintien de la dignité des victimes de conflits ou de catastrophes naturelles, notamment en répondant aux besoins différenciés des femmes, des hommes, des filles et des garçons, et en assurant leur participation significative aux interventions humanitaires.

Le Canada a continué à faire progresser les efforts visant à renforcer une action humanitaire adaptée au genre dans l’ensemble du système. Par exemple, le Canada a appuyé le rapport d’examen opérationnel sur le genre de la Women’s Refugee Commission, publié en septembre 2019. Le rapport a formulé des recommandations visant à encourager l’innovation et l’apprentissage collectif, à mettre en place une approche plus structurée en matière d’ACS, à accroître l’espace dont disposent les femmes pour s’auto-organiser, à plaider en faveur de programmes à plus long terme et à soutenir les nouvelles OSC de femmes.

On peut également souligner le soutien aux populations vulnérables du Venezuela et des pays voisins touchés par la crise migratoire régionale des réfugiés. Le Canada a fourni en 2019-2020 16 millions de dollars d’aide humanitaire, en mettant l’accent sur les femmes et les filles migrantes, les migrants et les réfugiés sans papiers, et les ménages dirigés par des femmes. Ce soutien a contribué à fournir des services sanitaires, de nutrition et de santé tenant compte du genre à plus de 10 000 femmes enceintes et femmes allaitantes, adolescentes et enfants de moins de cinq ans en Colombie. Il a également permis d’accroître les services de protection, tels que les soins psychologiques et les services juridiques, pour les victimes de VBG et les personnes LGBTIQ+ grâce à la création de trois espaces sûrs et à la réhabilitation, dans une optique de lutte contre la VBG, de six abris pour migrants et réfugiés vulnérables dans différentes villes en Équateur.

Grâce à des efforts concertés, y compris l’embauche de personnel spécialisé, la Direction de l’égalité entre les genres et la Direction générale de l’assistance humanitaire internationale d’AMC ont travaillé avec le personnel et les partenaires du Ministère pour renforcer les exigences relatives à l’intégration de l’EG dans les programmes et veiller à ce que l’action humanitaire du Canada tienne pleinement compte de l’égalité entre les genres. Cela a été réalisé en partie grâce à la mise à jour du modèle de proposition des ONG humanitaires d’Affaires mondiales Canada, qui renforce l’intégration des considérations liées au genre, et grâce à l’élaboration d’une liste de contrôle en matière d’action humanitaire tenant compte du genre à l’intention du personnel, afin de favoriser le dialogue avec les partenaires sur des sujets comme la conception et la mise en œuvre d’une action humanitaire tenant compte du genre ainsi que la production de rapports sur cette dernière.

Priorités : Réaliser les droits fondamentaux des femmes et des filles, particulièrement en ce qui a trait à la prévention de la VSFG et à l’intervention à cet égard dans des situations d’aide humanitaire

1.3 Cible : Augmentation des efforts du Canada en matière de défense de la prévention et de l’intervention relativement à la VSFG lors de situations d’urgence.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie/OBJECTIF 4

Point de référence : Au cours de l’exercice 2017-2018, 13 événements, déclarations, discours et interventions du Canada devant les conseils d’administration de l’ONU et d’autres forums multilatérauxNote de bas de page 4 ont explicitement attiré l’attention sur la VFG dans des situations d’urgence.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : En 2019, le Canada a plaidé en faveur de l’amélioration des mesures de prévention, d’atténuation et d’intervention relatives à la VSFG dans de multiples forums internationaux.

Par exemple, le Canada a coorganisé une table ronde de haut niveau lors de la réunion de printemps de la Banque mondiale en 2019, intitulée « Collective Action for Gender Equality and the Empowerment of Women and Girls in Humanitarian Contexts. » De nombreuses interventions ont porté sur la prévention et la réponse à la VFG. Un certain nombre de recommandations particulières ont été formulées : la nécessité de faire participer davantage et plus systématiquement les femmes et les filles dans chaque intervention, plutôt que de simplement cocher des cases; la nécessité de mobiliser des financements à plus long terme et plus prévisibles pour les organisations locales de femmes dans les contextes humanitaires; et l’importance de maintenir les financements et d’augmenter les efforts en faveur d’interventions spécifiques en matière de santé sexuelle et reproductive et de droits, de prévention et de réponse à la violence sexuelle et fondée sur le genre, et de renforcement du pouvoir des femmes.

La secrétaire parlementaire de la ministre du Développement international a participé à l’événement de haut niveau « Ending Sexual and Gender-Based Violence in Humanitarian Crises » à Oslo en mai 2019, où le Canada a alloué 33 millions de dollars pour lutter contre la VFG dans les situations d’urgence. Le rôle du Canada dans l’Appel à l’action a été souligné par la déclaration du Canada et la participation de la secrétaire parlementaire à une réunion d’experts intitulée « National Call to Action Road Maps to Combat SGBV in Nigeria and the Democratic Republic of Congo. » En tant que dirigeant de l’Appel à l’action, et pour souligner cette première historique, le Canada a publié une déclaration conjointe au nom de 83 partenaires qui met de l’avant des recommandations qui ont joué un rôle essentiel dans l’organisation de la conférence et le rassemblement de la communauté internationale pour renforcer l’action pour la protection contre la VSFG.

Le Canada a coorganisé un événement parallèle à l’Assemblée générale de l’ONU en 2019 sur la lutte contre la VFG en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud. Sous la direction de l’ambassadrice du Canada pour les femmes, la paix et la sécurité, les experts ont partagé leurs expériences et les enseignements tirés de la lutte contre la VFG et ont discuté des moyens de faire avancer les priorités et les initiatives mondiales, notamment l’Appel à l’action. Les pratiques exemplaires partagées comprenaient l’application d’une approche axée sur les survivants et le travail dans un contexte où l’humanitaire et le développement sont indissociables.

Enfin, le Canada a également fait une déclaration conjointe au nom des partenaires de l’Appel à l’action lors du premier Forum mondial des réfugiés qui s’est tenu à Genève, en Suisse, en décembre 2019, exhortant les participants à prendre des engagements financiers et politiques qui soutiennent les programmes de lutte contre la VFG dans les contextes de réfugiés et de déplacements forcés et qui s’attaquent à l’inégalité entre les genres; à favoriser des lieux tenant compte du genre et à augmenter le financement direct des groupes de femmes locaux; à intégrer des pratiques exemplaires aux programmes; et à renforcer les actions clés de la feuille de route de l’Appel à l’action.

Le fait de diriger l’Appel à l’action a permis au Canada d’avoir une influence accrue sur les efforts collectifs visant à atténuer et à prévenir la VFG dans les situations d’urgence et à y répondre, et de mettre de l’avant cette question dans les forums multilatéraux. L’Appel à l’action a gagné en dynamisme et en crédibilité en tant que réseau essentiel pour les acteurs humanitaires qui luttent contre la VFG. Le Canada a fait des progrès considérables pour améliorer la responsabilité et la transparence de l’initiative, et pour se concentrer sur les répercussions sur le terrain, en soutenant, par exemple, la mise en œuvre de la feuille de route de l’Appel à l’action en RDC.

Priorités : Réduire les inégalités fondées sur le genre quant à l’accès aux ressources et aux bénéfices du développement et à leur contrôle

1.4 Cible : Le Canada fait preuve de leadership dans la promotion des droits sexuels et l’accès aux SSSR dans des situations fragiles et humanitaires.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie/OBJECTIF 4

Point de référence : Au cours de l’exercice 2017-2018, AMC a déboursé 215 millions de dollars pour donner accès aux SSSR ou en accroître l’utilisation dans les pays fragiles et touchés par des conflits. Le Canada a effectué 23 interventions publiques lors de forums internationaux, qui font explicitement la promotion des droits sexuels et de l’accès aux SSSR dans les pays fragiles et touchés par des conflits et qui témoignent de l’engagement de haut niveau du Canada à cet égard.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Le Canada a consacré plus de 74,4 millions de dollars aux services de santé sexuelle et reproductive en situation de crise dans le cadre de son action humanitaire pour venir en aide aux hommes et aux femmes dans le besoin. Ce soutien prévient les décès, les maladies et les incapacités liés aux grossesses non désirées, aux complications obstétriques et aux troubles reproductifs, ainsi qu’à la violence fondée sur le genre.

Par exemple, avec le soutien du Canada en 2019, CARE Canada a fourni des services de santé sexuelle et reproductive vitaux à 19 799 personnes touchées par le conflit dans l’État de Borno, au Nigeria (10 050 femmes, 1 480 filles, 7 684 hommes et 585 garçons). Il s’agissait notamment de fournir des services par le biais de cliniques mobiles, de former les prestataires de soins de santé sur les services de santé sexuelle et reproductive dans trois centres de soins de santé primaires, y compris la fourniture de trousses et d’équipements de santé reproductive comprenant des médicaments essentiels, des contraceptifs, des antibiotiques, des fluides intraveineux et des lits d’accouchement, de distribuer des trousses d’accouchement contenant le matériel nécessaire pour assurer des accouchements sûrs et propres, et de fournir une formation sur la VFG.

Voici un autre exemple : avec l’appui du Canada en 2019, le Fonds des Nations Unies pour les populations (UNFPA) a fourni des services complets et adaptés à la culture en matière de VFG à plus de 30 000 femmes et filles nouvellement déplacées en Syrie, à 30 000 femmes et filles supplémentaires en Jordanie, et a appuyé 47 points de prestation de services liés à la VFG en Irak. De plus, l’UNFPA a formé créé 21 équipes mobiles de lutte contre la VFG en Syrie, formé 185 prestataires de services ou membres du personnel gouvernemental sur la VFG en Jordanie et a sensibilisé plus de 85 000 hommes, femmes et adolescentes à la VFG et à la santé sexuelle et reproductive et aux droits connexes.

Au-delà de ses programmes, le Canada a continué de défendre dans les forums internationaux la nécessité pour le système humanitaire de mieux répondre aux besoins particuliers des femmes et des filles dans les contextes humanitaires, y compris dans les négociations de résolutions et lors d’événements ministériels de haut niveau avec les intervenants humanitaires.

Par exemple, le Canada a coorganisé avec la Banque mondiale une table ronde de haut niveau lors de la réunion de printemps de la Banque mondiale en 2019, intitulée « Collective Action for Gender Equality and the Empowerment of Women and Girls in Humanitarian Contexts. » Lors de l’événement, la ministre canadienne du Développement international et la ministre des Femmes et de l’Égalité des sexes ont lancé la politique de sous-champs d’action « Une approche féministe : l’égalité des genres dans l’action humanitaire » et ont souligné l’importance de mettre en œuvre une action humanitaire tenant compte du genre dans tous les contextes humanitaires et d’assurer l’accès à des services complets de santé sexuelle et reproductive.

2. Direction générale du Programme pour la stabilisation et les opérations de paix

Contexte : Le Canada prend des mesures concrètes pour prévenir les conflits à l’étranger et intervenir lors de ceux-ci, ainsi que pour soutenir les opérations de maintien de la paix de l’ONU, afin de créer un monde plus pacifique et plus prospère. En 2018, le Programme pour la stabilisation et les opérations de paix (PSOP) du Canada est devenu un programme permanent au sein d’AMC. Il s’agit d’un changement important, qui permet à notre gouvernement d’être outillé et structuré pour prévenir les conflits et s’attaquer aux menaces pour la paix et la stabilité à l’échelle mondiale. Le PSOP est la principale plateforme du gouvernement du Canada pour la prévention des conflits, la stabilisation et la consolidation de la paix. Il se consacre aux États fragiles et touchés par les conflits en mobilisant les ressources des institutions multilatérales, des ONG, des partenaires de mise en œuvre et des pays aux vues similaires, et en établissant des partenariats avec eux. Le PSOP contribue à l’amélioration de la paix, de la sécurité et de la stabilité pour tous les habitants des États fragiles et touchés par les conflits. Ses politiques, ses opérations et ses programmes sont guidés par l’Analyse comparative entre les genres (ACG+) et les principes d’égalité des genres afin d’assurer des interventions favorisant l’égalité des genres et un accès inclusif à la justice, aux services sociaux, aux possibilités économiques, au pouvoir politique et à la saine gouvernance. Le PSOP coordonne également la mise en œuvre du PAC pour les FPS. Il fait activement la promotion du rôle des femmes dans la prévention et la résolution des conflits et la reconstruction des États sortant d’un conflit, et contribue à la prévention de la VSFG et de l’EAS ainsi qu’à la responsabilisation à cet égard.

Priorités : Augmenter le financement pour la mise en œuvre du Programme FPS

2.1 Cible :

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie – 2.1.1, 2.1.2, 2.1.3, 2.1.4/OBJECTIF 3

Point de référenceNote de bas de page 6 :

Au cours de l’exercice 2017-2018, le PSOP a produit les résultats suivants :

Au cours de l’exercice 2018-2019, le PSOP a produit les résultats suivants :

Activité :

IndicateurNote de bas de page 7 :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Afin de progresser vers l’atteinte des cibles, un certain nombre de mesures, qui ont une incidence positive, ont été prises dans le cadre du PSOP, soit les suivantes.

Projets Programme pour la stabilisation et les opérations de paix par Score d'égalité de genre

Version texte
 GE-00GE-01GE-02GE-03
2017/1810,20 %33,90 %37,80 %18,10 %
2018/195,00 %34,80 %39,70 %20,60 %
2019/202,34 %31,25 %42,19 %24,22 %

Dépenses du Programme pour la stabilisation et les opérations de paix par Score d'égalité des genres

Version texte
 GE-00GE-01GE-02GE-03
2017/183,20 %71,30 %18,30 %7,20 %
2018/191,90 %46,50 %29,30 %22,20 %
2019/203,10 %39,00 %46,40 %11,50 %

Priorités : Augmenter le financement pour la mise en œuvre du Programme FPS

2.2 Cible : Des rapports d’étape annuels sur la mise en œuvre du Plan d’action sont censés être déposés au Parlement chaque année au mois de septembre. Par ailleurs, des examens de mi-parcours et des évaluations sommatives indépendants sont réalisés six (6) mois après la fin du rapport, en collaboration avec la société civile.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Nécessite une attention particulière/efficacité et capacité à l’interne

Point de référence : Les rapports d’étape annuels pour le premier Plan d’action ont souvent été présentés 12 mois après la fin de l’année visée par le rapport, notamment parce qu’il a fallu au moins 6 mois pour le préparer (obtenir les contributions des partenaires du Plan d’action, tenir des consultations, obtenir les approbations, rédiger le document, le traduire et en faire la révision) et en raison des exigences opérationnelles. Une évaluation de mi-parcours a été réalisée.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Malgré les retards dans le lancement du cycle de rapport au printemps 2020 en raison des répercussions opérationnelles de la pandémie de COVID-19, la coordination du troisième processus annuel de rapport pangouvernemental pour le plan d’action mené par le PSOP s’est généralement déroulée efficacement.

Reconnaissant la nature complexe et étendue du processus de production de rapports lié au Plan d’action, le grand nombre de nouveaux coordonnateurs des rapports au sein d’AMC et d’autres partenaires fédéraux, et les difficultés liées au travail à domicile, les responsables du PSOP ont travaillé avec diligence afin de tirer parti des pratiques exemplaires de l’exercice 2017-2018 pour s’assurer que les principaux responsables du Plan d’action dans l’ensemble du gouvernement du Canada et les partenaires de mise en œuvre reçoivent l’aide nécessaire pour fournir des données exactes et approfondies, qui alimenteront le rapport sur le Plan d’action.

Pour ce faire, les responsables du PSOP ont mis à jour les modèles de rapports et les instructions afin de simplifier le processus. Des rencontres individuelles et des réunions d’information ont également été organisées par le truchement de plateformes et de téléconférences vidéo, pour discuter à la fois des pratiques exemplaires en matière de production de rapports sur le Plan d’action pour le gouvernement du Canada, et de l’importance de produire des rapports sur les résultats de la mise en œuvre du Programme FPS à une échelle plus générale et des difficultés connexes. Ces séances ont été bien accueillies par les principaux responsables du gouvernement, et il est clair que ceux qui y ont participé ont pu intégrer les leçons tirées dans la production de leurs rapports. Au cours des années à venir, le PSOP s’engage à examiner comment mieux harmoniser les rapports sur le Plan d’action avec les autres rapports ministériels d’exercice afin d’assurer l’uniformité entre les secteurs d’activité.

Les efforts pour entreprendre un examen à mi-parcours du Plan d’action, ainsi que de ses répercussions et processus à ce jour ont débuté à l’hiver 2020 et se poursuivront en 2021.

2.3 Cible : Le processus de suivi et de production de rapports sur le financement des projets liés aux FPS d’AMC est uniforme et permet une comparaison d’une année à l’autre à compter de 2018-2019.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne

Point de référence : En 2014-2015, AMC a commencé à assurer le suivi des données sur le financement des projets liés aux FPS à l’échelle du Ministère, et à les publier. Toutefois, les résultats manquaient d’uniformité pour différentes raisons, y compris les différences entre les systèmes de gestion de projets et la définition subjective des projets liés aux FPS.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Les responsables du PSOP ont continué de suivre les dépenses liées aux FPS de façon uniforme, efficace et cohérente tout au long de l’exercice et ont fait état des résultats obtenus dans leurs rapports annuels en appliquant la méthode de suivi des FPS. La méthode utilisée prévoit l’extraction de renseignements de la base de données ministérielle en appliquant une formule qui combine les codes GE, les codes d’objet créés par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et une liste d’États fragiles et touchés par des conflits. Le cadre de codage de l’égalité des genres d’AMC attribue un code GE en fonction de la contribution prévue d’un projet à la promotion de l’égalité des genres et au renforcement du pouvoir des femmes et des filles. En se concentrant sur les projets codés GE‑03 (l’égalité des genres est l’objectif principal de l’initiative) et GE‑02 (il y a au moins un résultat intermédiaire en matière d’égalité des genres qui permettra de réaliser des changements observables sur les plans du comportement, de la pratique ou du rendement susceptibles de contribuer à l’égalité des genres), la méthode se concentre uniquement sur les projets qui visent à faire progresser de façon significative l’égalité des genres. Les sous‑thèmes du Programme FPS sont saisis par la sélection de codes d’objet de l’OCDE. Le fait d’utiliser la même méthode que pour les exercices 2017-2018 et 2018‑2019 permet de produire des rapports sur le financement qui sont uniformes d’une année à l’autre.

Le fait que le système actuel ne rend pas compte des types d’organisations qui reçoivent des fonds continue de poser un défi. Reconnaissant l’importance du financement des organisations de défense des droits des femmes, et la demande claire de la société civile pour la transparence sur les organisations qui reçoivent du financement lié aux FPS, AMC s’efforcera de mettre à jour la méthodologie de suivi au cours de l’exercice 2020‑2021 afin de déterminer quel pourcentage du financement lié aux FPS est accordé aux organisations de femmes. Cette méthodologie pourrait également ne pas tenir compte d’importants investissements faits en faveur d’organisations multilatérales si la totalité des investissements n’est pas jugée avoir atteint le seuil GE‑02 ou GE‑03.

Aucune méthode de suivi des dépenses sur les femmes, la paix et la sécurité n’a été élaborée par les autres partenaires fédéraux de mise en œuvre.

2.4 Cible : Des indicateurs rigoureux, cohérents et clairement mesurables sont établis et utilisés d’ici 2018-2019.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Cible atteinte/Efficacité et capacité à l’interne

Point de référence : Certains des indicateurs dans le plan de mise en œuvre d’AMC ne sont pas rigoureux ni facilement mesurables.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : En définissant leurs indicateurs de façon plus détaillée, il a été possible d’obtenir une certaine clarté et une certaine cohérence dans la méthode d’établissement de rapport à l’égard de certaines des cibles et d’ainsi faire en sorte que les données du rapport annuel soient plus claires. Des efforts supplémentaires pour améliorer les indicateurs et les objectifs pourraient s’avérer bénéfiques, mais il est nécessaire de trouver un juste équilibre avec l’obligation de démontrer des résultats d’une année à l’autre.

Priorités : Intégrer l’EG et les considérations liées aux FPS aux politiques et aux procédures normalisées du PSOP

2.5 Cible : D’ici la fin de l’exercice 2021-2022, l’ensemble des politiques, des stratégies et des processus intègrent de manière systématique les perspectives relatives à l’EG.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne

Point de référence : Les considérations liées aux FPS sont une priorité pour le PSOP, et l’EG est intégrée dans tous les aspects des outils et des modèles de programme, de manière à ce que tous ses programmes en tiennent compte. De plus, le Comité consultatif interministériel du PSOP se penchera désormais sur les considérations liées aux FPS.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :  Le processus opérationnel des subventions et des contributions intègre systématiquement les considérations liées à l’égalité des genres suivantes.

Lancement de consultations multi-directions afin d’assurer une approche cohérente du PSOP en matière d’égalité des genres, y compris les FPS, qui alimentera également le Plan d’action sur l’analyse comparative entre les genres (2016‑2020), le plan pangouvernemental détaillant les mesures visant à soutenir la mise en œuvre de l’ACG dans l’ensemble du gouvernement sous les thèmes de la définition des obstacles, du renforcement des capacités en matière d’ACG, du renforcement de la surveillance et de la responsabilité, ainsi que de la communication des résultats. Il soutient tout particulièrement la mise en œuvre intégrale de l’ACG+ dans tous les projets du PSOP.

2.6 Cible : Le PSOP tient systématiquement compte du Programme FPS et des facteurs liés à l’EG et à l’identité qui se recoupent dans son travail stratégique, dans ses contributions à la planification des déploiements civils, policiers et militaires, et lors des missions d’évaluation et d’établissement de la portée pour s’assurer que ses interventions tiennent compte du genre, intègrent le Programme FPS et en font la promotion.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne

Point de référence : Au cours de l’exercice 2016-2017, l’ACG+ et le Programme FPS n’ont pas été systématiquement appliqués par les responsables des politiques du PSOP. Parmi les missions d’évaluation et d’établissement de la portée des programmes et des déploiements, 11 sur 15 (73 %) comprenaient des réunions avec des groupes de femmes et des ministères responsables de la condition féminine.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Un sondage mené auprès des agents du PSOP a révélé que 37 des 39 agents participants (95 %) ont répondu qu’ils appliquaient l’ACG+ dans leur travail. Cet échantillon représente un peu plus de 50 % des agents du PSOP.

Les responsables de projets ont systématiquement intégré les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte de l’égalité des genres et d’autres facteurs pertinents dans leurs missions d’évaluation et d’établissement de la portée. Voici des exemples des résultats obtenus.

Le PSOP a invariablement tenté d’intégrer les considérations liées aux FPS ou à l’égalité des genres lors des événements auxquels ses agents ont participé. Au moment de la sélection des participants qui assisteront ou recevront un soutien pour assister aux événements de l’Initiative Elsie pour la participation des femmes aux opérations de paix, le Canada tient compte des facteurs d’identité croisés, notamment les identités géographiques et raciales, afin de s’assurer qu’une diversité de voix est représentée. L’équipe de l’Initiative Elsie fournit également des commentaires sur les révisions des mandats des missions dans une perspective intersectionnelle, en veillant à ce qu’elles soient favorables à l’égalité des genres et tiennent compte des facteurs d’identité croisés.

Priorités : Renforcer la capacité à l’égard des questions touchant les FPS et l’EG au sein du PSOP

2.7 Cible : D’ici la fin de l’exercice 2021-2022, le PSOP renforce considérablement son expertise en matière d’EG.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 :  Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne

Point de référence : Au cours de l’exercice 2016-2017, le PSOP ne comptait aucun conseiller en matière d’EG, mais trois principaux responsables des considérations liées à l’EG qui assuraient l’examen des projets selon une perspective tenant compte du genre. Parmi les agents de programme du PSOP et leurs superviseurs, 60 % (15) ont suivi un cours sur l’EG (y compris sur l’ACG+) ou les considérations liées aux FPS. Il n’y a pas de données fiables concernant la formation sur l’ACG+ pour les civils déployés avant 2017-2018, et la formation sur l’EG dans les États fragiles et touchés par des conflits a été offerte pour la première fois au personnel au cours de cet exercice. Avant cela, seulement deux responsables de projets du PSOP et un civil déployé avaient suivi le cours offert à Londres par le Royaume-Uni.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :  Le conseiller en égalité des genres de la Direction de la planification stratégique et de la coordination du PSOP renforce systématiquement les capacités des responsables de projet à négocier avec les partenaires une meilleure intégration de l’égalité des genres et de l’ACG+ dans leurs initiatives.

Compte tenu du roulement régulier du personnel, le nombre et le pourcentage d’employés déployés et d’employés du PSOP qui ont suivi la formation d’introduction à l’ACG+ en ligne peuvent fluctuer d’une année à l’autre. Néanmoins, la grande majorité du personnel (87 % de ceux qui ont fait un rapport ; 47 sur 54 au total) et tous les employés déployés ont suivi au moins un cours sur l’égalité des genres. La participation à une séance d’information d’introduction d’une journée complète sur l’ACG+ et le programme de FPS a été rendue obligatoire pour tous les nouveaux membres du personnel, tandis que les nouveaux agents de projet ont suivi une formation plus spécialisée sur la façon d’intégrer les considérations relatives à l’égalité des genres dans les programmes de maintien de la paix et de sécurité.

En 2019‑2020, 44 membres du personnel (36 d’AMC | 8 d’autres ministères) ont suivi une formation dirigée par le PSOP sur les considérations relatives à  l’égalité des genres dans les régions fragiles et touchées par les conflits, dont 43 % de civils déployés dans des organisations internationales (3 sur 7).Note de bas de page 8 Malheureusement, cela représente une légère baisse par rapport à l’année précédente, et des mesures sont en cours en 2020‑2021 pour mieux refléter l’éventail et l’évolution des besoins en matière de formation.

Une autre offre externe de formation à la médiation comprenait cette année un module beaucoup plus riche sur l’égalité des genres et l’inclusion, avec une intégration plus forte de l’expertise féminine et une présentation par une femme médiatrice et bâtisseuse de la paix, contrairement à la formation similaire proposée les années précédentes.

2.8 Cible : D’ici la fin de l’exercice 2021-2022, toute formation thématique sur le travail dans des États fragiles et touchés par des conflits intègre systématiquement des perspectives relatives à l’EG.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne

Point de référence : Manque de cohérence dans l’intégration de perspectives relatives à l’EG dans le contenu de la formation.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Bien qu’il soit possible d’améliorer davantage l’intégration systématique des considérations liées à l’égalité des genres dans la formation des agents du PSOP, 100 % (3 sur 3) des cours dirigés par le PSOP intègrent des politiques, des perspectives ou des outils d’analyse tenant compte de l’égalité des genres.

Priorités : Consacrer des ressources au Plan d’action

2.9 Cible : D’ici la fin de l’exercice 2017-2018, la gestion et la coordination de la mise en œuvre du Plan d’action sont appuyées par des ressources financières suffisantes et plusieurs agents à temps plein.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne

Point de référence : Deux agents responsables de la politique FPS et de la coordination du Plan d’action au cours de l’exercice 2016-2017. Le budget de fonctionnement est réservé pour des dépenses liées à la gestion du Plan d’action.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :  L’unité chargée des considérations liées aux FPS compte maintenant une équipe composée d’un directeur adjoint, de quatre conseillers en politiques et d’un étudiant. Tous se consacrent entièrement à la politique FPS et à la coordination du Plan d’action. Le PSOP a prévu des dépenses dans le budget de fonctionnement pour le travail à accomplir, dont la production des rapports d’étape annuels (révision, traduction et impression). En outre, avec la création du Bureau de l’ambassadrice du Canada pour les femmes, la paix et la sécurité, la capacité d’améliorer la coordination de la mise en œuvre du Plan d’action a commencé à s’accroître grâce à l’amélioration des relations avec les principaux responsables du gouvernement du Canada, en collaboration avec le PSOP.

Priorités : S’attaquer à l’EAS (de concert avec d’autres partenaires de mise en œuvre)

2.10 Cible :
  1. D’ici la fin de l’exercice 2021-2022, le Canada doit contribuer de manière importante à la mise en œuvre de la politique de tolérance zéro de l’ONU concernant l’exploitation et les abus sexuels (EAS).
  2. D’ici la fin de l’exercice 2021‑2022, le Canada doit remédier aux lacunes en matière de responsabilisation du personnel canadien déployé dans le cadre d’opérations des Nations Unies.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Généralement sur la bonne voie/2.10.1 ET 2.10.2 /OBJECTIF 2

Le Canada contribue de manière importante à la mise en œuvre de la politique de tolérance zéro de l’ONU concernant l’exploitation et les abus sexuels (EAS) :

Le Canada remédie aux lacunes en matière de responsabilisation du personnel canadien déployé dans le cadre d’opérations des Nations Unies :

Point de référence : Des allégations d’EAS dans les opérations de l’ONU continuent d’être rapportées, y compris des incidents impliquant des soldats de la paix canadiens. De 2013 à 2017, six allégations fondées d’EAS ont été signalées, mettant en cause des policiers canadiens chargés du maintien de la paix.Note de bas de page 9 Les mécanismes en place actuellement au Canada pour le signalement, les enquêtes et la responsabilisation sont utilisés dans leur pleine mesure. Néanmoins, il existe des lacunes qui empêchent l’ONU et le Canada de veiller à ce que les auteurs de crimes soient traduits en justice dans tous les cas appropriés.

Activité :

Remarque : D’autres activités importantes en matière d’EAS sont menées par d’autres partenaires du Plan d’action et par AMC par l’entremise de la Mission permanente du Canada auprès de l’ONU, à New York.

Indicateur :

Activités réalisées :

Le Canada contribue de manière importante à la mise en œuvre de la politique de tolérance zéro de l’ONU concernant l’EAS :

Le Canada remédie aux lacunes en matière de responsabilisation du personnel canadien déployé dans le cadre d’opérations des Nations Unies :

Résultats obtenus et progrès accomplis :  En 2019, le Canada a créé l’Unité de prévention de l’exploitation et des abus sexuels au sein d’Affaires mondiales Canada, qui dirige les mesures prises par le Canada pour prévenir et répondre à l’EAS par l’intermédiaire des acteurs du développement et de l’aide humanitaire.

Avant 2018, les organisations partenaires canadiennes et les autres ONG offrant une aide au développement n’étaient pas officiellement tenues d’avoir des mesures et des politiques en place pour prévenir l’EAS et intervenir à cet égard. En novembre 2018, une nouvelle clause a été ajoutée aux conditions générales des accords de contribution pour exiger que les bénéficiaires du financement aient un code de conduite accessible au public pour prévenir l’EAS, faire enquête et intervenir à cet égard. Tous les nouveaux accords de contribution visant l’aide internationale sont assujettis à cette exigence. Ce code de conduite doit prévoir un mécanisme de signalement confidentiel, des processus permettant de s’assurer que le code de conduite est respecté, une formation sur l’EAS à l’intention du personnel et les mesures correctives à prendre lorsqu’il est prouvé qu’une inconduite a été commise. Il s’applique à tous les partenaires locaux et aux bénéficiaires finaux des fonds d’AMC. Cette mesure aide à faire en sorte que tous les partenaires canadiens disposent de politiques et de procédures solides pour prévenir l’EAS et intervenir à cet égard, réduisant ainsi le risque que les bénéficiaires de l’aide canadienne soient victimes d’EAS.

Au cours de la période visée par le rapport, le leadership du Canada a fait en sorte que le rapport 2020 du Comité spécial des opérations de maintien de la paix (C34) de l’Assemblée générale des Nations Unies mette fortement l’accent sur la question de l’EAS, en insistant sur une approche axée sur les victimes et sur l’aide aux victimes.

En particulier, le Canada a négocié avec succès l’inclusion de références concrètes à la responsabilisation, aux mesures disciplinaires et aux poursuites criminelles, le cas échéant, dans l’ensemble du système des Nations Unies, y compris pour le personnel ne faisant pas partie des Nations Unies.

Le Canada a également veillé à ce qu’une recommandation portant expressément sur la création et le maintien d’un milieu de travail susceptible de prévenir toutes les formes de comportements répréhensibles fasse partie des objectifs de rendement individuel de tous les membres du personnel civil, avec un accent particulier sur les hauts dirigeants.

Le soutien financier que verse le Canada au Fonds d’affectation spéciale de l’ONU pour l’EAS, à la formation relative à l’EAS, ainsi qu’au déploiement du Canada au bureau de la Coordonnatrice spéciale sur l’amélioration de la réponse des Nations Unies à l’EAS, a contribué à faire en sorte que le personnel déployé dans le cadre des opérations de l’ONU reçoive la formation et le soutien nécessaires pour prévenir et traiter les cas d’EAS, et que l’ONU dispose des outils nécessaires pour assurer une coordination et une information adéquates au sein du système de l’ONU et entre l’ONU et les États membres, en particulier les contributeurs de troupes et de police.

Les efforts soutenus du Canada, notamment la mobilisation d’Alliés aux vues similaires, ont contribué à ce que la toute première politique de l’OTAN sur la prévention et la réponse à l’exploitation et aux abus sexuels soit adoptée par les Alliés à temps pour être soulignée lors du sommet des dirigeants de l’OTAN à Londres en décembre 2019. Cette nouvelle politique contribuera à faire en sorte que l’OTAN, les Alliés et les Partenaires prennent des mesures pour prévenir l’exploitation et les abus sexuels dans les opérations et y répondre.

Pour d’autres activités et résultats liés à la lutte contre l’EAS, veuillez consulter les cibles 6.4 et 7.3.

Priorités : Accroître la participation des femmes aux opérations de paix

2.11 Cible : Le Canada prend des mesures concrètes pour aider à accroître la participation concrète des femmes en uniforme aux opérations de paix de l’ONU.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie/OBJECTIF 5

Point de référence : Engagement pris par le gouvernement du Canada d’appuyer l’ONU en ce qui a trait à l’atteinte des cibles en matière de représentation des genres pour les femmes en uniforme lors des opérations de paix.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Au cours de l’exercice 2019-2020, l’Initiative Elsie pour la participation des femmes aux opérations de paix a réalisé les activités suivantes.

Résultats obtenus et progrès accomplis :

Groupe de contact

Événements de sensibilisation et de défense des droits

Autres événements appuyés par le Canada

Réunions du Fonds de l’Initiative Elsie

2.12 Cible :D’ici la fin de l’exercice 2021-2022, le Canada apporte une contribution importante à la preuve mondiale qui témoigne des obstacles à la participation concrète des femmes aux opérations de paix, notamment dans des rôles de militaires et de policières en uniforme, et la rend accessible aux pays partenaires dans le cadre de l’Initiative Elsie, aux États membres de l’ONU et aux entités de cette dernière, à la société civile, aux universitaires et aux organismes de recherche et de réflexions.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie/OBJECTIF 5

Point de référence : Il n’existait aucun document de recherche révisé par des pairs ou non, ni aucun document d’orientation, résumé des enjeux ou rapport à l’appui de l’Initiative Elsie. Il n’existait ni évaluation globale ni sondage sur les perceptions concernant les obstacles qui nuisent à la participation concrète des femmes en uniforme aux opérations de paix à l’appui de l’Initiative Elsie.

Activité :

Faire participer les organisations, les experts et les universitaires concernés à la co-création de projets axés sur des données probantes et de résultats des projets pour s’assurer que le PSOP apporte une contribution aux preuves mondiales concernant les obstacles qui nuisent à la participation concrète des femmes en uniforme aux opérations de paix.

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :  Au cours de l’exercice 2018-2019, l’Initiative Elsie pour la participation des femmes aux opérations de paix a permis de soutenir plusieurs grands projets, dont le projet Réduire les obstacles pour les femmes en uniforme dans les opérations de paix de l’ONU, réalisé en collaboration avec le Centre pour la gouvernance du secteur de la sécurité de Genève (DCAF), et le projet visant la participation des femmes aux opérations de paix de l’ONU, réalisé en collaboration avec l’Institut international de la paix. Les deux projets apportent une contribution importante aux preuves mondiales qui témoignent des obstacles à la participation concrète des femmes aux opérations de paix et répondent à certaines des questions fondamentales peu étudiées concernant les femmes en uniforme dans les opérations de paix. Les résultats alimenteront les débats politiques, tandis que des analyses et des recommandations plus approfondies permettront d’accroître de façon significative la participation des femmes aux opérations de paix.

Le Canada a financé un projet au département de l’appui aux missions des Nations Unies afin de créer des normes minimales tenant compte des sexospécificités pour l’hébergement dans les camps des missions de maintien de la paix. En créant une base de données probantes pour démontrer les interventions les plus efficaces et générer des efforts et des idées pour créer un environnement plus réceptif pour tout le personnel de la mission, le Canada s’efforce de créer des environnements de travail plus sécuritaires et plus productifs dans certaines missions de l’ONU où des pays partenaires sont déployés.

À la lumière des preuves que l’Initiative Elsie a recueillies jusqu’à présent et des conseils fournis par le Groupe de contact, le Canada présente des recommandations tenant compte des genres afin d’améliorer l’environnement des missions pour tous les casques bleus. Ces recommandations ont soutenu l’engagement du Canada dans les négociations du rapport annuel 2020 du Comité spécial des opérations de maintien de la paix, dit « Comité des 34 » (C34), et ont mené à l’inclusion de nouvelles recommandations dans le rapport 2020, notamment sur l’équipement bien adapté, l’accès médical simplifié, la formation en tant qu’outil pour accroître la participation, ainsi que le besoin d’environnements favorables et d’infrastructures physiques de mission qui tiennent compte du genre.

La participation du Canada, en collaboration avec d’autres États membres, aux débats tenus aux Nations Unies, à New York, concernant la participation des femmes aux opérations de paix, a influé sur le libellé de la résolution 2518 (2020), laquelle consacre, pour la première fois dans une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, la nécessité d’assurer un milieu de travail sûr, accueillant et adapté au genre pour les femmes en uniforme dans les opérations de paix.

3. Fonds canadien d’initiatives locales (FCIL)

Contexte :  Le Fonds canadien d’initiatives locales (FCIL) est un programme de contributions doté d’un budget annuel de 14,7 millions de dollars. Il soutient des projets à petite échelle et à impact élevé dans les pays admissibles à l’aide publique au développement. Les objectifs du programme sont les suivants : 1) contribuer à la réalisation des priorités thématiques du Canada en matière d’aide internationale ; 2) contribuer à la défense des valeurs et des intérêts du Canada et au renforcement de ses relations bilatérales avec d’autres pays et leurs sociétés civiles respectives ; 3) fournir de l’aide humanitaire immédiatement après des catastrophes naturelles ou des situations d’urgence. Le FCIL est un fonds unique, en ce sens que la plupart des projets sont conçus et mis en œuvre par des OSC locales qui comprennent les besoins et priorités locaux et y répondent. Le Fonds est géré par les ambassades et les hauts-commissariats du Canada, les diplomates canadiens étant chargés de sélectionner les projets et d’en assurer le suivi. Tous les projets du FCIL doivent s’intégrer aux priorités thématiques qui sont examinées et mises à jour annuellement. Voici les priorités thématiques pour l’EF 2018-2019 :

Priorités : Renforcer les compétences en matière d’EG des gestionnaires et des coordonnateurs de programme du FCIL au sein des ambassades et des hauts-commissariats du Canada

3.1 Cible : D’ici la fin de l’exercice 2021-2022, le FCIL renforce considérablement les compétences en matière d’EGNote de bas de page 12 des gestionnaires et des coordonnateurs qui mettent en œuvre le programme dans les ambassades et les hauts-commissariats du Canada (aussi appelés « missions ») affectées aux États fragiles et touchés par des conflits.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Généralement sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne

Point de référence : Au cours de l’exercice de référence 2017-2018, 32 des 80 gestionnaires et coordonnateurs du programme du FCIL dans des missions affectées aux États fragiles et touchés par des conflits, soit 40 % d’entre eux, avaient suivi la formation sur l’EG avant la fin de l’exercice 2017-2018.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Tous les membres du personnel de mission qui sont responsables du programme du FCIL doivent suivre une formation sur l’EG afin de renforcer leur capacité à évaluer les propositions selon une perspective tenant compte de l’EG et d’améliorer les résultats en la matière dans le cadre des programmes du FCIL. En 2019-2020, 76 % (60 sur 79) des gestionnaires et des coordonnateurs du programme du FCIL dans les missions affectées à des États fragiles et touchés par des conflits ont indiqué avoir suivi une formation sur l’EG. Ce nombre représente une augmentation de 36 % du taux de conformité par rapport aux données de l’exercice de référence 2018-2019. Cette légère baisse des taux de conformité peut s’expliquer par les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur les opérations des missions et les retards dans les activités de formation et de production de rapport prévues. On s’attend à ce que le résultat lié à cet indicateur augmente lorsque les rapports seront finalisés. Sur les 65 gestionnaires et coordinateurs du programme du FCIL travaillant dans les missions affectées à des États fragiles et touchés par des conflits, nous avons reçu des rapports indiquant que 60 d’entre eux, soit 92 %, ont suivi la formation sur l’EG. Heureusement, grâce à la disponibilité en ligne de la plupart des documents de formation sur l’ACG+, les progrès menant à l’atteinte de cette cible objectif restent en grande partie sur la bonne voie.

Les missions continuent de signaler que la formation en matière d’EG a amélioré leur capacité à conseiller les organisations bénéficiaires, en particulier les petites OSC, concernant la façon de consulter les femmes et les filles et d’exécuter des projets plus solides intégrant l’EG. Comme l’a indiqué un agent : « la formation sur l’EG a mis en lumière la grande ampleur et la profondeur des questions liées au genre, ce qui a été utile dans l’évaluation de la qualité des ACS des demandeurs et nous a aidés à intégrer les résultats en matière d’EG dans tous les programmes thématiques ».

Bien que les missions aient également signalé que certains demandeurs ont trouvé l’ACG+ difficile à réaliser, les compétences acquises au cours de la formation sur l’EG ainsi que des outils clés tels que le guide d’ACS étape par étape du FCIL à l’intention des demandeurs ont grandement aidé ces derniers.

En 2020-2021, l’unité chargée du FCIL continuera d’adapter les ressources de formation en matière d’EG et de FPS, selon les besoins, afin de mieux répondre au contexte de COVID-19 et de travailler au renforcement des compétences en matière d’EG des gestionnaires et des coordonnateurs qui mettent en œuvre le programme dans les missions canadiennes affectées à des États fragiles et touchés par des conflits.

Priorités : Améliorer les résultats des projets du FCIL en matière d’EG

3.2 Cible : D’ici la fin de l’exercice 2021-2022, le FCIL permet d’améliorer les résultats en matière d’EG des projets réalisés dans des États fragiles et touchés par des conflits.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Généralement sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne

Point de référence : Au cour de l’année de référence 2018-2019, 61% des projets du FCIL dans des États fragiles et touchés par des conflits ont été informés par une analyse comparative entre les genres détaillée et 88% ont été informés par des consultations avec des femmes et/ou des filles.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Le FCIL continue d’encourager une meilleure intégration des résultats en matière d’EG dans les projets réalisés dans les États fragiles et touchés par des conflits. À la suite de l’instauration des indicateurs ci-dessus dans le cycle de programmes 2018-2019, les résultats 2019-2020 montrent une augmentation de 6 % du nombre de projets du FCIL dans les États fragiles et touchés par des conflits qui étaient informés par une analyse comparative entre les genres détaillée, effectuée avant la présentation d’une demande de financement, portant à 67 % le nombre de projets du programme. Par ailleurs, le pourcentage des projets réalisés dans des États fragiles et touchés par des conflits et qui ont été informés par des consultations menées auprès de femmes ou de filles avant la présentation d’une demande de financement est demeuré relativement stable, à 87 %. Veuillez noter que 23 projets sur 256 n’ont toujours pas fait l’objet d’un rapport. Ces rapports ont été retardés en grande partie en raison des répercussions de la pandémie de COVID-19 sur les opérations des missions. On s’attend à ce que le pourcentage global de chacun des deux indicateurs augmente une fois que les rapports seront finalisés.

Les missions continuent d’encourager et de faciliter la présentation d’ACS de meilleure qualité par différents moyens, y compris la description des attentes dans leurs appels de propositions. Elles ont fourni aux demandeurs le guide étape par étape de l’ACG+, qui a été préparé à titre de ressource d’apprentissage. Certaines missions ont également offert des ateliers sur l’ACG+ à des partenaires potentiels du FCIL ou ont encouragé leurs partenaires à suivre le cours en ligne sur l’ACG+ de Condition féminine Canada afin qu’ils améliorent leurs compétences en matière d’EG. Pour pallier cette difficulté, les coordonnateurs du FCIL ont souvent dû travailler sur une base individuelle avec les demandeurs pour comprendre et renforcer leur ACG+ à l’égard des questions que leurs projets cherchaient à régler.

4. Direction générale du contre-terrorisme, du crime et du renseignement

Contexte : Le travail de la Direction générale du contre-terrorisme, du crime et du renseignement comprend un volet « politiques » et un volet « programmes ». Le Programme d’aide au renforcement des capacités de lutte contre la criminalité (PARCLC) et le Programme d’aide au renforcement des capacités antiterroristes (PARCA) constituent le volet « programmes ». Le PARCLC et le PARCA ont récemment fait l’objet d’une ACG+ afin d’évaluer l’impact des programmes sur l’EG et d’autres facteurs identitaires qui se recoupent. À l’aide des résultats de l’analyse, les deux programmes d’aide au renforcement des capacités continueront d’intégrer des considérations en matière d’EG et de diversité, dans la mesure du possible, en tenant particulièrement compte des répercussions différentes que les opérations menées dans le secteur de la sécurité ont sur les femmes, les hommes, les filles et les garçons. Le PARCLC et le PARCA ont également incorporé une section sur l’ACG et sur les droits de la personne dans tous leurs outils d’élaboration et de mise en œuvre des projets. Le PARCLC et le PARCA sont également responsables de l’élaboration, de l’intégration et de la coordination des politiques internationales du Canada en matière de LCT et de lutte contre l’extrémisme violent (LEV) et la criminalité transnationale, à la fois sur la scène bilatérale et multilatérale. L’EG constitue une considération clé dans l’analyse et l’orientation stratégique. Il s’agit là d’un élément essentiel pour comprendre les enjeux relatifs à la criminalité et au terrorisme et y répondre, ainsi que d’une compétence de base pour tous les agents de politiques et de programmes.

En outre, la Direction générale est responsable de l’élaboration, de l’intégration et de la coordination des politiques internationales et des activités diplomatiques du Canada en matière de LCT, de LEV et de lutte contre la criminalité transnationale, à la fois sur la scène bilatérale et multilatérale. La Direction générale doit pour ce faire favoriser la collaboration internationale afin de lutter contre le terrorisme et le crime, et représenter le Canada dans divers forums, notamment le Groupe de Rome-Lyon du G7, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, la Commission pour la prévention du crime et la justice pénale et la Commission des stupéfiants de l’ONU, le Forum mondial de lutte contre le terrorisme (FMLT) et le Groupe d’action financière. La Direction générale est également responsable des partenariats visant la LCT et la LEV, ainsi que la lutte contre la criminalité, avec des gouvernements étrangers et des organisations internationales, régionales et non gouvernementales, y compris l’ONU, l’Organisation des États américains, le G7, l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Priorités : Renforcer les capacités en matière de FPS et d’ACG dans le cadre du PARCLC et du PARCA

4.1 Cible : D’ici la fin de l’exercice 2021-2022, 100 % des équipes de la Direction générale du contre-terrorisme, du crime et du renseignement auront reçu une formation sur l’EG ou sur les FPS à la fin de chaque exercice afin d’accroître la capacité des programmes à intervenir d’une manière tenant compte du genre.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Cible atteinte ou dépassée/OBJECTIF 3

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : La formation sur l’ACG+ permet aux agents de la Direction générale de mieux comprendre, de mettre en œuvre et d’analyser les considérations propres au genre dans leur travail.

La Direction du crime international et du terrorisme (DCIT) pense que les formations sur l’EG et les FPS constituent des considérations clés dans l’analyse et l’orientation stratégique. Il s’agit là d’éléments essentiels pour comprendre les enjeux relatifs à la criminalité et au terrorisme et y répondre, ainsi que d’une compétence de base pour tous les agents. La DCIT est responsable de l’intégration de ces considération, et de l’élaboration, de l’intégration et de la coordination des politiques internationales et des activités diplomatiques du Canada en matière de LCT, de LEV et de lutte contre la criminalité transnationale, à la fois sur la scène bilatérale et multilatérale. Cela comprend des efforts pour favoriser la collaboration internationale aux fins de la lutte contre le terrorisme et le crime, ainsi que la représentation du Canada dans divers forums, notamment le groupe de Rome-Lyon du G7, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, la Commission pour la prévention du crime et la justice pénale des Nations Unies, la Commission des stupéfiants des Nations Unies, le Forum mondial de lutte contre le terrorisme, de la Coalition internationale contre l’État islamique en Irak et au Levant et le Groupe d’action financière. La Direction générale est également responsable des partenariats visant la LCT et la LEV, ainsi que la lutte contre la criminalité, avec des gouvernements étrangers et des organisations internationales, régionales et non gouvernementales, y compris l’ONU, l’Organisation des États américains, le G7, l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Nous travaillons également en étroite collaboration avec nos collègues d’autres ministères sur les dossiers de criminalité et de contre-terrorisme.

Le Programme d’aide au renforcement des capacités de lutte contre la criminalité (PARCLC) et le Programme d’aide au renforcement des capacités antiterroristes (PARCA), les deux composantes de la Direction des Programmes de renforcement des capacités de lutte contre la criminalité et le terrorisme, continueront d’intégrer des considérations en matière d’EG et de diversité, dans la mesure du possible, en tenant particulièrement compte des répercussions différentes que les opérations menées dans le secteur de la sécurité ont sur les femmes, les hommes, les filles et les garçons. Le PARCLC et le PARCA ont également incorporé une section sur l’ACG+ et sur les droits de la personne dans tous leurs outils d’élaboration et de mise en œuvre de projets. Les agents chargés des programmes continuent d’apprendre à intégrer les questions d’EG dans la conception de projets et à fournir une assistance et des conseils aux partenaires mettant en œuvre des projets.

4.2 Cible : Les agents du PARCLC et du PARCA disposent de ressources qui leur permettent d’intégrer des perspectives tenant compte du genre et des considérations liées aux FPS dans leur travail.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne

Point de référence : En 2016-2017, les agents du PARCLC et du PARCA n’avaient accès à aucune ressource pour les aider à intégrer les considérations propres au genre dans leur travail.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : En ce qui concerne la cible 4.1, les collègues ont une meilleure compréhension des différentes ressources mises à leur disposition et de l’endroit où elles peuvent être trouvées.

Il est désormais plus facile de répondre aux demandes d’information des autres ministères. Par exemple, les listes des intervenants en matière d’EG et de lutte contre la traite des personnes ont été utilisées deux fois depuis leur création pour répondre à des demandes.

Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre dans la politique et les efforts diplomatiques de LCT

4.3 Cible : Le Canada fait preuve de leadership, en veillant à ce que les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre soient intégrées aux efforts déployés en matière de politique, de défense des droits et de diplomatie dans le contexte de la LEV, de la LCT et de la criminalité internationale.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie/OBJECTIF 3

Point de référence : Malgré l’absence de mesures qualitatives ou quantitatives, les agents connaissent les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre et en tiennent compte ou y font référence.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Les perspectives liées à l’égalité des genres continuent d’être intégrées, dans une large mesure, aux efforts de LEV et de LCT, de même qu’à la politique internationale en matière de criminalité, à la diplomatie et à la défense des droits. La Direction générale continue d’intégrer des notions importantes à l’égard de l’égalité, de la participation, du renforcement du pouvoir et du leadership des femmes, et elle souligne également le rôle que la masculinité joue dans le contexte du terrorisme et de l’extrémisme violent et la façon dont la masculinité saine peut également contribuer à la mise en place de solutions efficaces et durables. De plus, dans le cadre des efforts déployés par le Canada pour promouvoir l’intégration de l’EG aux efforts stratégiques et de défense des droits pour la lutte contre la criminalité, la LEV et la LCT, nous continuons de repérer et d’engager des experts et des spécialistes masculins en matière d’EG pour collaborer avec nous. Tous les agents chargés des politiques travaillant sur la lutte contre la criminalité, la LEV et la LCT sont de mieux en mieux outillés pour intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre dans les produits écrits (y compris les contributions aux résolutions de l’ONU, de l’OTAN, de l’OSCE, de la Francophonie et d’autres organisations multilatérales), le cas échéant, et soulèvent des questions pertinentes dans les efforts diplomatiques et de défense des droits lors des forums internationaux, dans la mesure du possible.

L’ICP a inclus dans ses priorités de « défendre l’importance d’intégrer des approches sensibles tenant compte des différences entre les genres, adaptées à l’âge, centrées sur les victimes, tenant compte des traumatismes et adaptées à la culture pour prévenir et combattre la criminalité transnationale organisée » dans de multiples forums, notamment à l’AGNU, à la CND et aux négociations de résolutions de l’OEA.

Résultats obtenus et progrès accomplis :  La Direction du crime international et du terrorisme continue d’intégrer activement et de façon réfléchie les considérations liées à l’EG et le Programme FPS dans tous les secteurs d’activité. La Direction continue de faire preuve d’un engagement ferme à faire en sorte que les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre soient intégrées dans les politiques, la défense des droits et les efforts diplomatiques internationaux en matière de LEV et de LCT.

Le Canada a joué un rôle encore plus important dans l’intégration d’une perspective tenant compte du genre dans le domaine de la LEV et la LCT, en participant à neuf événements axés sur l’égalité des genres et la lutte contre la criminalité et le terrorisme et en faisant en sorte que les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre soient un aspect central, et non secondaire, des discussions lors de chaque forum international auquel il a participé. Par exemple, le Canada a grandement contribué aux discussions et à la rédaction d’un addendum au document sur les pratiques exemplaires du FMLT sur les femmes et la LEV. Le Canada a également réussi à intégrer un langage tenant compte du genre, y compris le langage FPS et VSFG dans plusieurs résolutions de l’ONU, y compris la résolution sur les victimes du terrorisme. Le Canada continue également de mettre la question du genre et des FPS au premier plan de l’OTAN, du G7, du Comité interaméricain contre le terrorisme (CICTE) et dans d’autres forums. Nous continuons à travailler à l’élaboration d’un système permettant de mettre en œuvre des mesures qualitatives et quantitatives pour suivre notre intégration de l’ACG+ et des FPS. Le Canada a également reconnu que les femmes et les filles courent un risque plus élevé d’être victimes de certaines formes d criminalités et que les approches axées sur les victimes et les traumatismes pour lutter contre la criminalité sont plus efficaces. Le Canada a également soutenu et encouragé le travail entrepris par les organisations internationales pour mieux comprendre les impacts différenciés de la corruption, car nous croyons que ces efforts collectifs aideront la communauté mondiale à définir des moyens plus inclusifs et efficaces pour prévenir et combattre la corruption.

Autres ministères : Au cours de la dernière année, la Direction du crime international et du terrorisme a mené des consultations étroites avec d’autres ministères afin d’ajouter et d’intégrer des perspectives liées à l’EG à une variété de documents politiques, de stratégies, de plans d’action et de résolutions. Ces consultations permettent à la Direction non seulement de promouvoir les perspectives liées à l’égalité des sexes dans des textes importants, mais aussi d’établir des liens avec l’expertise et les expériences nationales et d’en tirer parti, de cerner et de souligner les possibilités et les projets de renforcement des capacités. et d’accroître l’influence du Canada sur les politiques et les programmes dans ce domaine.

Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux programmes de LCT et de lutte contre la criminalité

4.4 Cible : Les agents du PARCLC et du PARCA intègrent systématiquement les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre dans les programmes de LCT et augmentent les programmes qui portent une attention particulière à ces questions.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Généralement sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne

Le Programme d’aide au renforcement des capacités antiterroristes (PARCA) comptait 31 nouveaux projets approuvés au cours de l’exercice 2019-2020 (deux de plus que lors de la période de référence précédente). De ces 31 projets :

Dans l’ensemble, sur les 31 nouveaux projets PARCA approuvés en 2019-2020, la part des projet GE-0 a diminué, passant de 53,5 % à 35,5 %, la part des projets GE-01 a augmenté, passant de 21 % à 45 %, la part des projets GE-02 a diminué, passant de 21 % à 19,35 %, et la part des projets GE-03 est demeurée à 0 %.

Le PARCLC comptait 11 projets approuvés au cours de l’exercice 2019-2020 (sept de moins que lors de la période de référence précédente). De ces 11 projets :

Dans l’ensemble, sur les 17 nouveaux projets du PARCLC approuvés en 2019-2020, la part des projets GE-0 a diminué, passant de 53 % à 6 %, la part des projets GE-01 a augmenté, passant de 21 % à 53%, la part des projets GE-02 a augmenté, passant de 21 % à 41 %, et la part des projets GE-03 a diminué, passant de 3,5 % à 0 %.

Point de référence : Tous les outils d’élaboration et de mise en œuvre des projets comptent une section sur l’EG et les droits de la personne.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Les projets du PARCA ont mieux intégré les résultats en matière d’EG et les indicateurs tenant compte du genre. Voici quelques exemples de projets dignes de mention :

Les projets du PARCLC ont mieux intégré les résultats en matière d’EG et les indicateurs tenant compte du genre. Voici quelques exemples de projets dignes de mention :

5. Politiques et programmes en matière de non-prolifération, de contrôle des armements et de désarmement

Contexte : Les activités du Canada en matière de non-prolifération, de contrôle des armements et de désarmement comprennent des éléments de politique et de programme. La cible 5.1 a trait au Programme de réduction des menaces liées aux armes (PRMA), qui est le principal moyen par lequel Canada fait face aux menaces posées à l’échelle mondiale par la prolifération des armes de destruction massive (ADM) et des matières connexes. Le PRMA collabore avec les pays partenaires, les organisations régionales et internationales et les ONG pour mettre en œuvre des programmes de lutte contre les menaces liées aux ADM (nucléaires et radiologiques ; biologiques ; chimiques), ainsi que pour soutenir l’universalisation des traités et des conventions portant sur la prolifération des armes conventionnelles. Par l’entremise du Programme, le Canada continue de jouer un rôle de chef de file mondial dans le domaine de la réduction de la menace liée aux armes. La cible 5.2 a trait aux activités stratégiques du Canada en matière de non-prolifération, de contrôle des armements et de désarmement dans le contexte de la participation du Canada à la Première Commission de l’AGNU, qui est responsable des questions de non-prolifération, de contrôle des armements et de désarmement.

Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre dans les programmes de réduction des menaces liées aux armes

5.1 Cible : Le PRMA intègre systématiquement les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre dans ses programmes, et au moins 20 % des projets sont codés GE-01 ou plus à la fin de l’exercice 2021-2022.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Cible atteinte ou dépassée/OBJECTIF 3

Point de référence : Aucun projet n’affiche le code GE-01 ou un code d’EG plus élevé.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :  44,97 % de tous les projets actifs du Programme de réduction des menaces liées aux armes (PRMA) étant codés GE-01 ou plus, le programme a dépassé son engagement initial de 25 % pour l’objectif 5.1. du Plan d’action national du Canada.

Le PRMA a toujours travaillé avec les partenaires de mise en œuvre pour garantir qu’une perspective fondée sur le sexe était appliquée à tous les projets pertinents, en recourant notamment à des évaluations de la place réservée aux femmes, à des experts pour les questions de genre et à des consultations avec les intervenants externes concernés.

En outre, le PRMA a pris des mesures pour intégrer l’analyse comparative entre les genres Plus dans toutes les étapes du cycle de vie des projets. Ces mesures comprennent : la détermination des considérations possibles liées au genre et à l’égalité par les partenaires de mise en œuvre à l’étape de la proposition de projet; l’établissement des considérations liées à l’EG, en concertation avec les intervenants concernés à l’interne et à l’externe, y compris les conseillers en matière d’EG; la surveillance active des résultats en matière d’EG, tout au long de la mise en œuvre du projet; le suivi continu de ces résultats après la clôture du projet.

Le PRMA est doté d’un cadre de gestion axé sur les résultats, qui intègre les engagements du Programme FPS et de la PAIF. Il s’agit notamment d’inclure un libellé tenant compte du genre dans les indicateurs du programme de sorte à permettre un suivi plus efficace des résultats en matière de genre et d’égalité à toutes les étapes d’un projet, ainsi que d’un formulaire d’évaluation de l’égalité des genres et des femmes, de la paix et de la sécurité dans le cadre du processus de conception et d’approbation des projets.

Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux efforts diplomatiques visant le désarmement

5.2 Cible : Réalisation d’une ACG+ pour toutes les résolutions de la Première Commission de l’AGNU (responsable du désarmement et des défis et menaces mondiaux) proposées ou envisagées par le Canada, et intégration à ces dernières de perspectives tenant compte du genre.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Généralement sur la bonne voie/OBJECTIF 3

Point de référence : Bien que des perspectives tenant compte du genre aient été intégrées, dans la mesure du possible, au cours de l’exercice 2016-2017, il n’existait toujours pas de processus officiel pour veiller à ce qu’elles soient appliquées à chaque résolution.

Activité :

S’assurer que les perspectives et les enjeux en matière d’EG sont systématiquement pris en compte lors de l’analyse des résolutions. En fonction de cette analyse, l’une des approches suivantes sera adoptée :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :  La diplomatie active et l’engagement multilatéral du Canada ont porté principalement sur l’accroissement de la participation des femmes aux discussions et aux décisions en matière de désarmement et l’intégration accrue d’une perspective tenant compte du genre dans ces dernières. Les effets de ces mesures sont aujourd’hui reconnus et posent les fondements qui permettront d’obtenir à long terme beaucoup de succès dans le cadre de tels forums.

En 2019, le Canada a poursuivi son travail avec le Disarmament Impact Group basé à Genève (qui comprend le Canada, l’Irlande, la Namibie, les Philippines et l’Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement) afin de coordonner les efforts de défense des droits visant à inclure un libellé tenant compte du genre dans plusieurs résolutions et décisions de la Commission des questions de désarmement et de la sécurité internationale (Première Commission) de l’Assemblée générale des Nations Unies.

De plus, le Canada a ardemment plaidé en faveur d’un appui accru à la déclaration sur l’égalité des genres à la Première Commission. Au total, 79 États ont appuyé la déclaration commune, soit 19 de plus que l’année précédente.

6. Secteur des partenariats pour l’innovation dans le développement

Contexte : Le Secteur des partenariats pour l’innovation dans le développement constitue la principale plateforme opérationnelle d’AMC qui appuie la participation active des Canadiens au développement international, notamment en soutenant les entités canadiennes de la société civile qui travaillent de concert avec des partenaires de pays en développement afin de réduire la pauvreté par l’entremise de programmes thématiques et de stages pour les jeunes et du déploiement de volontaires. Ces entités canadiennes comprennent, dans ce contexte, des ONG ; le secteur privé ; des collèges, des universités et des centres de recherche ; des conseils provinciaux et régionaux ; et des fondations. Partenariats pour l’innovation dans le développement met à profit l’expertise, les connaissances, les réseaux et les ressources des entités canadiennes et de leurs partenaires locaux. Ses programmes peuvent être réalisés dans tous les pays admissibles à l’Aide publique au développement, y compris les États fragiles et touchés par des conflits. Par exemple, le Secteur a soutenu des projets exécutés en RDC, en Colombie, en Afghanistan, en Haïti et au Soudan du Sud. Dans le cadre de ces projets et d’autres, le Secteur porte une attention particulière à l’intégration de l’EG. Par exemple, il a appuyé un projet au Soudan du Sud visant à autonomiser des jeunes en milieu rural touchés par le conflit pour qu’ils soient plus productifs sur le plan économique et plus engagés au sein de leurs collectivités. Ce projet a favorisé l’éducation des jeunes, et en particulier des filles.

Priorités : Mieux intégrer l’EG à ses programmes, y compris la promotion et la réalisation des droits des femmes et des filles, en particulier dans les États fragiles et touchés par des conflits

6.1 Cible : Le Canada augmentera le pourcentage de programmes de partenariats qui ciblent l’EG (GE-03) ou qui intègrent pleinement l’EG (GE-02).

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020: Sur la bonne voie/OBJECTIF 3

Point de référence : En 2017-2018, 1,42 % des programmes de partenariats visaient l’EG et 45,77 % l’intégraient pleinement.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Au cours de l’exercice 2019-2020, 33,34 % des programmes de partenariats pour l’innovation en matière de développement ont ciblé l’EG (comparativement à 3,8 % en 2018-2019). Cette augmentation considérable du financement des programmes en faveur de projets prenant en compte explicitement l’EG est due à la nouvelle initiative Fonds Égalité.

Fin 2019 et début 2020, le Fonds Égalité a tenu des consultations avec des organisations de femmes à l’échelle mondiale afin d’éclairer la conception de l’initiative. Au cours de 2019-2020, le Fonds Égalité a fourni un financement pluriannuel et de base à des organisations de femmes grâce à des subventions directes d’un montant total de 501 500 $ versé à 23 partenaires bénéficiaires présents dans 24 pays admissibles à l’aide publique au développement (dont 251 500 $ provenait de la contribution d’AMC).

Priorités : Explorer les possibilités de programmes avec les entités canadiennes pour appuyer le Programme FPS

6.2 Cible : Le Canada augmentera les programmes de partenariats pour appuyer le Programme FPS.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020: Sur la bonne voie/OBJECTIF 3

Point de référence : Des programmes de partenariats ont été mis en œuvre dans de nombreux États fragiles et touchés par des conflits. Toutefois, seul un modeste pourcentage de ceux-ci était directement lié au Programme FPS.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : En 2019-2020, 7 % (29,4 millions de dollars) des programmes de partenariats ont appuyé le Programme FPS.

Le projet Women of Courage : Women, Peace and Security de KAIROS en République démocratique du Congo, au Soudan du Sud, en Colombie et en Cisjordanie (Moyen-Orient) (2018-2023, 4 456 516 dollars) a permis d’accroître la participation des femmes aux processus de paix, à la défense des droits de la personne et aux processus de développement après-conflit. En collaboration avec des organisations de défense des droits des femmes et des défenseurs des droits de la personne, le projet fournit une aide juridique et psychosociale aux femmes victimes de violence familiale et au sein de la communauté, notamment pour les aider à devenir des voix du changement à l’échelle de la communauté et du pays. Le projet propose également une formation aux alliés masculins.

Au cours de la deuxième année, le projet a eu des répercussions directes sur 4 280 personnes (dont 77 % de femmes) : 583 femmes ayant survécu à des violences fondées sur le genre ont reçu un soutien psychosocial/médical; 326 femmes et 141 hommes ont participé à des ateliers sur les impacts psychosociaux de la guerre; 1 299 femmes et 652 hommes ont suivi une formation de sensibilisation aux questions de genre; 716 femmes et 204 hommes ont participé à 61 séances de formation traitant des droits de la personne ai sein de cadres nationaux et internationaux; et 359 femmes ont fait appel aux services juridiques fournis par les partenaires. Les partenaires locaux du projet ont participé à 157 campagnes en faveur de la réforme des lois et d’initiatives liées aux femmes, à la paix et à la sécurité, dont 54 visaient spécifiquement les alliés masculins au sein du gouvernement, des organisations multilatérales et des médias.

En République démocratique du Congo, à la suite d’une campagne de sensibilisation contre la violence sexuelle fondée sur le genre, les autorités religieuses, traditionnelles et politiques se sont engagées à travailler en collaboration avec les travailleurs sociaux pour défendre les droits des femmes qui ont été victimes de viol.  Au sein d’une chefferie, par exemple, les postes de contrôle improvisés ont été interdits et les soldats ont cessé de harceler les femmes qui se déplaçaient pour vendre de la nourriture à Bukavu.

En Cisjordanie, l’accent a été mis sur l’engagement des organisations communautaires et de la société civile, ainsi que des décideurs clés à l’échelle des communautés et du territoire.  Les initiatives en lien avec l’éducation et la défense des droits ont cherché à sensibiliser aux droits de la personne et au droit international, tout en encourageant les décideurs à défendre la cause des femmes, de la paix et de la sécurité.

Au Soudan du Sud, plus de 500 femmes ont eu l’occasion de partager des expériences économiques, sociales et de gouvernance qui les ont aidées à se sentir autonomes. Nombre de ces femmes estiment désormais qu’elles ont le courage de parler en public et qu’elles peuvent faire entendre leur voix au sein de leur famille et de leur communauté, y compris avec le soutien d’alliés masculins.  Certaines ont également le courage de parler aux médias de la campagne pour la paix et la justice.

Priorités : Accroître la capacité du personnel en matière d’EG et promouvoir l’engagement du personnel à l’égard de la politique et des activités du Programme FPS dans l’ensemble du Ministère

6.3 Cible : Le Canada renforcera sa capacité en matière d’EG et son engagement à l’égard du Programme FPS.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020: Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne

Point de référence : En 2017-2018, le Secteur des partenariats pour l’innovation dans le développement comptait un spécialiste en matière d’EG. La majorité des membres du personnel du Secteur ont suivi le cours en ligne sur l’ACG+ de Condition féminine Canada pendant la Semaine de sensibilisation consacrée à cette dernière.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : La Direction générale a continué à renforcer la capacité de son personnel à faire progresser l’égalité des genres, notamment en faisant en sorte que 84 % de son personnel suive le cours en ligne sur l’ACG+, que 65 % de son personnel suive d’autres cours sur l’égalité des genres et l’ACG+ et que plus de 50 % de son personnel participe à des groupes de discussion ou à des séminaires sur ces sujets.

Un nouveau spécialiste de l’égalité des genres à temps plein a été embauché, ce qui porte à deux le nombre de spécialistes en matière d’égalité des genres qui soutiennent désormais la Direction générale. Les spécialistes ont organisé des séances de formation sur l’égalité des genres destinées à la Direction générale, notamment pour l’appel de propositions destiné aux petites et moyennes organisations et l’appel de propositions – Santé et droits des femmes, des adolescentes et des enfants de 2019. Ils ont également présenté un guide sur l’égalité des genres à l’intention des chefs d’équipe de projet afin d’appuyer la mise en œuvre efficace de projets pendant une pandémie. Les spécialistes de l’égalité des genres ont également travaillé en étroite collaboration avec les chefs d’équipe de projet et les partenaires afin que les programmes de la Direction générale comporte des projets qui ciblent ou intègrent pleinement l’égalité des genres. Grâce aux spécialistes de l’égalité des genres, les chefs d’équipe de projet et les partenaires ont acquis des compétences leur permettant d’intégrer l’égalité des genres dans leur travail. Il y a eu des améliorations notables dans la rédaction des plans de mise en œuvre des projets et des stratégies d’égalité des genres au cours de cette période d’examen. La Direction générale a également renforcé l’engagement du personnel à faire progresser l’égalité des genres auprès des partenaires canadiens, notamment en organisant une séance de formation avec les PMO sur la manière de créer de solides stratégies d’égalité des genres.

Priorités : Encourager les partenaires à renforcer les politiques et les procédures visant à prévenir l’EAS et à y répondre dans la prestation de l’aide internationale et les appuyer en ce sens

6.4 Cible : Les partenaires du Canada disposeront de politiques et de procédures plus solides pour prévenir l’EAS et intervenir à cet égard.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020: Sur la bonne voie/OBJECTIF 2

Point de référence : À l’heure actuelle, ce ne sont pas tous les partenaires du Canada qui ont des codes de conduite ou des politiques/procédures connexes pour prévenir l’EAS, faire enquête et intervenir dans ce domaine.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Avant 2018, les organisations partenaires canadiennes et les autres ONG offrant une aide au développement n’étaient pas officiellement tenues, par l’entremise de normes, d’avoir des mesures et des politiques en place pour prévenir l’EAS et intervenir à cet égard.

En novembre 2018, une nouvelle clause a été ajoutée aux conditions générales des accords de contribution pour exiger que les bénéficiaires du financement aient un code de conduite accessible au public pour prévenir l’EAS, faire enquête et intervenir à cet égard dans les six mois suivant l’entrée en vigueur de l’accord. Tous les nouveaux accords de contribution visant le développement international sont assujettis à cette exigence. Ce code de conduite doit prévoir un mécanisme de signalement confidentiel, des processus permettant de s’assurer que le code de conduite est respecté, une formation sur l’EAS à l’intention du personnel et les mesures correctives à prendre lorsqu’il est prouvé qu’une inconduite a été commise. Il s’applique à tous les partenaires locaux et aux bénéficiaires finaux des fonds offerts par AMC. Cette mesure aide à faire en sorte que tous les partenaires canadiens disposent de politiques et de procédures solides pour prévenir l’EAS et intervenir à cet égard, réduisant ainsi le risque que les bénéficiaires de l’aide canadienne soient victimes d’EAS. Depuis le 1er septembre 2019, toutes les organisations de la société civile sont tenues de mettre en place un code de conduite pour pouvoir prétendre à un financement. Les directives relatives aux propositions et au financement ont été mises à jour pour refléter cette clause. En août 2020, cette clause a été mise à jour de sorte à inclure également une référence quant aux attentes d’AMC en matière de rapports. Cette mise à jour a été incluse dans nos modèles de contribution et de subvention en octobre 2020. Maintenant que la clause a été mise à jour et normalisée, l’unité responsable de la protection contre l’EAS cherche à combler les lacunes en veillant à ce que la clause soit prise en compte dans les divers modèles et programmes qui nécessitent des ajustements particuliers ainsi que tout au long du cycle de vie du projet.

Engagement multilatéral

7. Mission permanente du Canada auprès de l’Organisation des Nations Unies

Contexte : L’ONU joue un rôle important dans l’élaboration de normes et de directives ayant trait aux FPS. Un large éventail d’organismes onusiens ayant leur siège à New York s’intéressent aux considérations liées aux FPS, incluant d’abord et avant tout le Conseil de sécurité, mais également l’AGNU, la Commission de consolidation de la paix (CCP), ainsi que divers départements, dont le Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix, le Département des opérations de paix, de même que des fonds et des agences, comme ONU Femmes et le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP). Au cours des dernières années, le Programme FPS est devenu de plus en plus institutionnalisé à l’ONU, avec l’adoption de neuf résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies (RCSNU) touchant directement les FPS, la réalisation d’une étude mondiale sur l’application de la résolution 1325, la création d’un groupe informel d’experts au Conseil de sécurité, le Fonds des femmes pour la paix et l’aide humanitaire, ou encore la nomination de conseillers en matière d’EG et de protection des femmes au sein des principaux bureaux de l’ONU et des missions sur le terrain. Cela dit, il reste un certain nombre de défis à relever pour arriver à mettre intégralement en œuvre les engagements liés aux FPS à l’ONU. En effet, les considérations liées aux FPS ne sont pas intégrées à l’ensemble des travaux de l’organisation; plusieurs membres clés de l’ONU, y compris des membres permanents du Conseil de sécurité, n’appuient pas pleinement le Programme FPS; des incidents d’EAS par le personnel et des soldats du maintien de la paix de l’ONU ont encore lieu; les ressources affectées aux questions d’EG dans les fonctions de paix et de sécurité de l’ONU sont insuffisantes; trop peu de femmes sont nommées à des postes de direction à l’ONU ou servent à titre de soldats de la paix; la mise en œuvre des engagements liés aux FPS reste faible.

Le Canada est vu comme un chef de file à l’ONU en ce qui concerne les FPS à titre d’architecte clé de la RCSNU 1325, de président du Groupe des amis des FPS composé de 58 membres, de donateur important aux efforts liés aux FPS et de voix énergique sur ces questions. Le Canada peut faire avancer le Programme FPS à l’ONU par ses activités de défense des droits, l’échange d’information avec les États membres et l’ONU, le leadership dans le cadre de négociations au Conseil de sécurité et à l’AGNU, la collaboration avec des groupes de la société civile et la diffusion de messages publics, notamment dans les médias sociaux.

Priorités : Appuyer la participation accrue et concrète des femmes aux processus de paix

7.1 Cible : À l’ONU, le Canada se montre résolu à agir pour assurer une participation accrue et concrète des femmes aux processus de règlement des conflits, notamment la prévention de ceux-ci, la médiation et la réconciliation après les conflits, et plus particulièrement les délégations chargées de ces processus.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie/OBJECTIF 1

Point de référence : Des 504 ententes signées depuis l’adoption de la résolution 1325 en 2000, seulement 27 % font référence aux femmes. Dans les processus de paix entre 1992 et 2011, les femmes représentaient seulement 2 % des médiateurs en chef, 4 % des témoins et signataires et 9 % des négociateurs.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Le Canada continue d’être considéré comme un chef de file dans le Programme FPS à l’ONU, en partie en raison de son rôle dans l’élaboration de la RCSNU 1325, mais également en raison de sa présidence du Groupe des amis des FPS et de la promotion plus large de l’EG et du renforcement du pouvoir des femmes dans diverses instances au sein du système de l’ONU. Le leadership du Canada dans le cadre de l’Initiative Elsie pour la participation des femmes aux opérations de paix, qui s’appuie sur la Politique étrangère féministe et la PAIF du Canada, a encore renforcé la réputation du Canada comme chef de file dans ce domaine. La nomination d’une nouvelle ambassadrice du Canada pour les femmes, la paix et la sécurité, et ses fréquentes visites à New York au début de 2019 ont également contribué à cimenter le leadership et la visibilité du Canada dans ce domaine. Cet enjeu est également devenu un élément central de la candidature du Canada au Conseil de sécurité de l’ONU.

Le Canada a toujours réclamé, de manière manifeste, la participation concrète des femmes dans tous les domaines de la paix et de la sécurité, notamment la prévention des conflits et les processus de paix. La Mission a saisi toutes les occasions, tant lors de sessions formelles et de haut niveau que de discussions informelles et de travail, de faire des déclarations au Conseil de sécurité et à l’AGNU qui reconnaissent les femmes comme agentes de changement positif dans les processus de paix, appellent à la responsabilisation en matière de violence sexuelle et soulèvent invariablement la question de la participation politique des femmes aux réunions de la CCP. De plus, le Canada a fait régulièrement augmenter la participation concrète des femmes dans le cadre de sa présidence du Groupe des amis des FPS, qui compte désormais plus de 60 États membres dans ses rangs. Au cours de l’exercice 2019-2020, la Mission a convoqué le Groupe des amis à six reprises, ce qui a facilité les discussions avec des experts sur divers enjeux pertinents en regard du programme, y compris la participation concrète des femmes aux processus de paix. La Mission a également mis en œuvre son engagement envers l’EG, qui préconise la composition de délégations présentant un équilibre entre les genres et la promotion de la participation des femmes à tous les aspects de la paix et de la sécurité. Les membres de la Mission ont également rencontré à plusieurs reprises, sur une base individuelle et en groupes à l’occasion, des organisations de femmes, telles que le Global Network of Women Peacebuilders, PeaceWomen, le Groupe de travail des ONG sur les FPS et des porte-parole féminins de la société civile auprès du Conseil de sécurité de l’ONU afin d’échanger des renseignements sur les possibilités qui s’offrent et les difficultés rencontrées. Enfin, la Mission a maintenu des contacts étroits avec ONU Femmes, le Bureau d’appui à la consolidation de la paix et le Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix pour discuter de la meilleure façon d’intégrer les femmes dans les processus de paix.

Malgré ces efforts, la participation des femmes à la prise de décisions en matière de paix et de sécurité reste très faible. En outre, une tendance générale à la baisse a été observée en ce qui concerne l’inclusion de dispositions tenant compte du genre dans les accords de paix. Ces cas, sur lesquels le Canada n’exerce aucun contrôle, ont malgré tout mis en lumière les échecs de l’approche actuelle à l’égard de la participation des femmes, malgré les demandes répétées de haut niveau en faveur d’une participation accrue de ces dernières aux processus de paix.

Priorités : Encourager l’intégration des femmes dans les opérations de maintien de la paix de l’ONU

7.2 Cible : Le Canada se montre résolu à appuyer des missions de maintien de la paix de l’ONU qui tiennent compte de l’EG, notamment à doubler le nombre de femmes dans ces missions, conformément à la RCSNU 2242.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie/OBJECTIF 5

Point de référence : Les femmes ne représentent que 3 % des soldats de la paix de l’ONU; plusieurs postes de conseiller en matière d’EG et de protection des femmes ne sont pas pourvus dans les missions de l’ONU; la mise en application des lignes directrices sur les FPS est incomplète dans les missions de maintien de la paix de l’ONU.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Le Canada est l’un des partisans les plus ardents et les plus visibles à l’ONU qui se dit favorable à une sensibilisation accrue aux questions de genre dans les opérations de paix de l’ONU, de même qu’à la participation pleine et concrète des femmes, notamment comme moyen de réaliser une plus grande efficacité opérationnelle. Au cours de l’exercice 2019-2020, un changement positif majeur a été observé dans les discussions sur les femmes dans le maintien de la paix, grâce à l’Initiative Elsie pour la participation des femmes aux opérations de paix dirigée par le Canada, et plus particulièrement au Fonds de l’Initiative Elsie pour les femmes en uniforme dans les opérations de paix. Grâce à l’approche véritablement novatrice du Fonds et à l’importante contribution financière du Canada, nous avons été reconnus comme un véritable chef de file dans ce domaine par l’ONU et les autres États membres. Le nouveau poste au sein de la Mission permanente du Canada auprès de l’ONU à New York créé au cours de la période de rapport précédente a continué à fournir une capacité accrue en matière d’égalité des genres et de maintien de la paix. La Mission dans son ensemble a continué à promouvoir et à faire progresser ces objectifs dans tous les aspects de son travail, qu’il s’agisse des négociations à la Cinquième Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies ou avec le C34, au sein des cercles militaires et policiers, et comme élément central de la candidature du Canada à un siège non permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies.

Le Canada a saisi toutes les occasions pertinentes pour faire des déclarations lors de forums de haut niveau, appelant à une réflexion nouvelle et créative pour résoudre les obstacles persistants à la participation et au leadership des femmes dans le maintien de la paix, et pour promouvoir les solutions novatrices proposées par l’Initiative Elsie. Au cours de sa séance de fond en 2020, la Mission permanente du Canada auprès de l’ONU à New York a tenu des négociations, en partenariat avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande, visant à promouvoir l’inclusion d’un libellé tenant compte du genre dans les documents du C34 et à adopter une nouvelle structure de production de rapports. La Mission permanente du Canada auprès de l’ONU à New York a prôné avec succès l’adoption d’un libellé plus ferme sur la participation des femmes dans le maintien de la paix, l’EAS et les femmes, la paix et la sécurité dans le rapport final. Lors de la séance annuelle de la Cinquième Commission de l’AGNU, le Canada est demeuré un ardent défenseur du rôle indispensable des femmes dans les opérations de maintien de la paix de l’ONU, soulignant continuellement que la participation des femmes à tous les niveaux est essentielle à l’efficacité opérationnelle des missions. Il a notamment fait valoir la nécessité d’établir la priorité des postes dans le budget de maintien de la paix de l’ONU pour la mise en œuvre d’activités liées aux FPS et de soutenir ces postes, tels que les conseillers en matière d’EG et de protection des femmes et les enquêteurs dans les cas d’EAS. La Mission permanente du Canada auprès de l’ONU à New York a également saisi toutes les occasions pour souligner l’importance du Réseau des Chefs d’état-major de la défense sur les FPS et pour mettre en évidence ses contributions à la promotion du changement au sein des armées et à la réduction des barrières pour les femmes dans les armées nationales et, ultimement, dans les opérations de paix de l’ONU.

Il est important de reconnaître qu’en dépit d’un engagement politique ferme de la part du Canada et d’autres partenaires, la participation des femmes aux opérations de paix dans leur ensemble est encore très faible et qu’elle n’atteindra pas les objectifs visant à doubler le nombre de femmes soldats de la paix énoncés dans la résolution 2242 du Conseil de sécurité des Nations Unies et renforcés dans la Stratégie sur la parité entre hommes et femmes en uniforme, à moins que des efforts continus et des mesures supplémentaires ne soient déployés tant par les Nations Unies que par les États membres, et en particulier par les grands pays fournisseurs de contingents et de forces de police. Ainsi, bien que le Canada soit en voie d’atteindre cet objectif en particulier, il reste encore beaucoup à faire pour mettre en œuvre le changement institutionnel et culturel nécessaire pour assurer véritablement la participation concrète des femmes dans toutes les opérations de paix de l’ONU.

Priorités : Soutenir les efforts de prévention de l’EAS dans le cadre des opérations de maintien de la paix de l’ONU

7.3 Cible : Le Canada se montre résolu à appuyer les efforts déployés par l’ONU pour prévenir l’EAS dans le cadre des opérations de maintien de la paix, renforcer les mesures de responsabilisation, accroître la transparence et apporter un soutien concret aux victimes d’EAS.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie/OBJECTIF 2

Point de référence : En 2016, 145 allégations d’EAS ont été recensées impliquant des civils et des agents de maintien de la paix de l’ONU. Or, de nombreux autres cas ne sont pas signalés ; le soutien aux victimes manque à l’ONU et il y a des lacunes au chapitre de la responsabilisation du personnel onusien en matière d’EAS. De plus, plusieurs États membres cherchent activement à affaiblir l’intervention de l’ONU dans les cas d’EAS.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Le Canada, dans le cadre de sa Mission auprès de l’ONU, a continué d’être un partenaire inébranlable de l’ONU dans ses efforts de prévention et d’élimination de l’EAS et d’exercer des pressions pour une meilleure prévention de l’EAS et une meilleure réponse à cet égard. Le Canada a continué à appuyer les activités du Cercle de dirigeants chargés de la question de la prévention de l’EAS dans les opérations des Nations Unies et des mesures à prendre pour y faire face et a proposé un libellé lors de la Cinquième Commission de l’AGNU et des négociations avec le C34 pour renforcer la réponse de l’ONU. Ces actions de la part du Canada complètent et étendent son soutien continu, de nature financière ou autre, au Fonds des Nations Unies pour le soutien aux victimes d’EAS et au Bureau de la Coordonnatrice spéciale pour l’EAS.

Selon l’ONU, le nombre de cas d’exploitation et d’atteintes sexuelles signalés à l’égard des missions politiques spéciales et des missions de maintien de la paix a augmenté ; 80 allégations avaient été portées en 2019 comparativement à 54 en 2018 et à 62 en 2017. Comme pour tous les cas de violence sexuelle, ces chiffres ne reflètent pas toute l’ampleur du problème. En outre, la sous-déclaration des allégations impliquant du personnel d’autres entités de l’ONU et du personnel non onusien travaillant avec les partenaires de mise en œuvre constitue une préoccupation constante. Bien qu’une attention accrue et qu’un ensemble de politiques solides existent au niveau de l’ONU, le principal défi des États membres est la manière dont ils gèrent les cas d’exploitation et d’atteintes sexuelles ainsi que la conduite et la discipline. La question du harcèlement sexuel, y compris au sein du Secrétariat des Nations Unies et des agences des Nations Unies, est également devenue une préoccupation croissante sur laquelle il convient de se concentrer davantage.

Bien que le Canada participe au financement d’un Fonds d’affectation spéciale au profit des victimes d’EAS, le soutien financier offert par l’ONU à ces victimes est presque totalement inexistant et est loin d’être suffisant. Des divergences sont toujours présentes entre les différentes parties du système de l’ONU quant à la manière de traiter les cas d’EAS. Enfin, le Secrétaire général de l’ONU n’a pas invariablement rapatrié les soldats de la paix de tous les pays présentant des antécédents de violence sexuelle systématique dans les conflits.

Priorités : Promouvoir une représentation accrue des femmes aux postes de direction à l’ONU

7.4 Cible : Le Canada se montre résolu à promouvoir une représentation accrue des femmes à des postes de direction à l’ONU, particulièrement à ceux traitant des questions de paix et de sécurité.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie/OBJECTIF 1

Point de référence : En janvier 2017, 21 % des postes de direction à l’ONU étaient occupés par des femmes.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Le Canada appuie fermement la Stratégie sur la parité des genres du Secrétaire général, laquelle concrétise l’objectif de la parité des genres en faisant passer l’ONU de l’ambition à l’action. Dans l’ensemble, les progrès réalisés au cours de la période visée par le rapport ont été positifs. La Mission a continué à défendre et à promouvoir l’égalité des genres dans tous les postes de haut niveau des Nations Unies.

La Mission permanente du Canada auprès de l’ONU à New York a réussi à atteindre la parité entre les genres dans ses nominations pour l’exercice 2019-2020. Au cours de la période visée par le rapport, le Canada a présenté des candidatures ou fourni des lettres d’appui pour 8 postes de sous-secrétaire général ou postes de niveau supérieur à l’ONU (Département de la sûreté et de la sécurité de l’ONU, RSSG VEE, appel de candidatures pour les postes de RSSG et de RSASG, CHDH). De ce nombre, 2 étaient de sexe masculin et 6 de sexe féminin. À la fin de cette période de rapport, la Mission a annoncé la candidature très médiatisée de Marcia Kran pour sa réélection au Comité des droits de l’homme.

La Mission s’est engagée à consulter régulièrement les États membres, des groupes de femmes et des groupes faisant la promotion de la parité des genres et des droits des femmes et des filles dans l’ensemble des secteurs d’intervention, et non uniquement dans ceux touchant directement l’EG et les droits des femmes. Le Canada a participé aux réunions du Groupe des amis de la parité des genres.

8. Le Canada au sein de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord

Contexte : Le Canada participe activement à l’avancement du Programme FPS au sein de l’OTAN. La Délégation conjointe du Canada travaille pour intégrer l’EG et les considérations liées aux FPS dans l’ensemble des travaux des comités et des décisions prises à l’OTAN. Le Canada est le plus important contributeur au Fonds de fiducie de l’OTAN pour la résolution 1325 ; il y a versé 400 000 $ au cours de l’exercice 2017-2018 pour financer les activités et les programmes dirigés par la représentante spéciale pour les FPS du Cabinet du secrétaire général de l’OTAN. Le Canada a activement participé à la conception et à l’élaboration de la politique et du plan d’action FPS de l’OTAN. La délégation du Canada a encouragé la tenue d’une réunion du Conseil de l’Atlantique Nord en mars 2017 en vue d’examiner les progrès réalisés relativement à la mise en œuvre du plan d’action FPS de l’OTAN, ce qui a eu pour effet d’intégrer dorénavant la question au programme du Conseil de façon régulière. Le Conseil de l’Atlantique Nord est le principal organe décisionnel politique de l’OTAN. Le Canada a exercé des pressions pour que le communiqué à l’égard du Sommet de Varsovie de l’OTAN de 2016 fasse explicitement référence aux considérations liées aux FPS, lesquelles ont été ajoutées en fin de compte au texte du communiqué. En mars 2016, le Canada a organisé, de concert avec l’Islande, un événement pour marquer la Journée internationale des femmes, y compris une conférence sur l’EG à laquelle ont participé des représentants permanents, des représentants militaires et des représentants de la haute direction de l’OTAN, ainsi que des activités sur les médias sociaux tout au long de la journée. À l’OTAN, le Canada fait partie du groupe de base des amis de la RCSNU 1325 et tient régulièrement des réunions du groupe pour faire progresser le Programme FPS à l’OTAN. La Délégation conjointe du Canada auprès de l’OTAN a également mis en œuvre des campagnes sur les médias sociaux pour les 16 journées d’activisme visant à lutter contre la violence envers les femmes (VEF) et pour la Journée internationale des femmes. Ces campagnes ont été reprises à l’échelle internationale par des comptes de renom sur les médias sociaux. Le Canada fournit une aide financière au Bureau de la représentante spéciale pour les FPS du Cabinet du secrétaire général de l’OTAN, et a détaché la personne qui travaille au Bureau du conseiller pour les questions de genre de l’État-major militaire international au siège de l’OTAN ; le Canada travaille très étroitement avec les deux organisations sur les questions touchant les FPS à l’OTAN.

Les efforts déployés par le Canada sont justifiés puisque, en dépit des progrès réalisés sur le plan de l’intégration des perspectives tenant compte du genre dans la formation, les opérations et les directives de l’OTAN, les femmes sont toujours sous-représentées au sein de l’Alliance, particulièrement dans les postes décisionnels. En 2014, chez les alliés de l’OTAN, les femmes représentaient en moyenne 10,3 % de l’effectif militaire et seulement 5,7 % de l’effectif participant aux opérations et aux missions de l’OTAN. De plus, certains alliés appliquent des restrictions à la participation des femmes dans certains postes de combat, un obstacle qu’a éliminé le Canada.

Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux politiques, aux activités et aux efforts de défense collective de l’OTAN

8.1 Cible : Le Canada demeure un chef de file reconnu au sein de l’Alliance en ce qui a trait à l’avancement et à la promotion des FPS, contribuant ainsi à faire en sorte que l’OTAN et les alliés intègrent de plus en plus les perspectives liées au genre et les FPS dans tous les travaux de l’OTAN.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie/OBJECTIF 1

Point de référence : L’OTAN affiche une feuille de route positive quant à l’intégration des perspectives tenant compte du genre aux doctrines militaires, à la formation préalable au déploiement et à la planification des opérations hors zone de l’OTAN. Cependant, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour intégrer l’EG aux activités relatives à la défense collective.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Le Canada demeure un leader fort et reconnu au sein de l’Alliance et auprès des partenaires pour faire avancer et promouvoir le Programme FPS. En 2019-2020, le Canada a de nouveau été le principal donateur du Bureau FPS de l’OTAN, en versant un total de 800 000 dollars de 2017 à 2021, en vue de financer les activités et les programmes de ce dernier, à savoir la promotion de l’intégration de la dimension de genre à l’OTAN, ainsi que l’élaboration et la prestation de formations. En outre, le Canada a déployé une experte en matière de FPS au Bureau FPS de l’OTAN en décembre 2019 afin d’appuyer la mise en œuvre par le Bureau de la politique et du plan d’action de l’OTAN en matière de FPS, par exemple en contribuant à renforcer la capacité de surveillance et d’évaluation de l’Alliance ainsi qu’en élaborant du matériel de formation sur l’analyse comparative entre les genres et les données ventilées par sexe. En outre, la campagne persistante menée par le Canada (soutenu par des alliés partageant les mêmes idées) a permis d’obtenir que deux ressources humaines supplémentaires et permanentes commencent leur affectation au Bureau FPS de l’OTAN en 2019. Le Canada a également permis d’assurer l’ajout de ressources humaines et financières supplémentaires liées aux FPS et à la sécurité humaine continuera d’être évalué.

Grâce à ses efforts constants, notamment lors des réunions des comités et d’activités de diplomatie publique, le Canada a renforcé les engagements de l’OTAN à l’égard des FPS en préconisant systématiquement l’intégration de perspectives tenant compte du genre dans tous les travaux de l’OTAN. Étant de facto à la tête du Groupe des amis de la résolution 1325 au siège de l’OTAN, le Canada tient régulièrement des réunions du Groupe pour faire progresser le Programme FPS. Le Canada soulève également des questions relatives aux FPS et à l’EG au sein de chaque comité, au besoin, et ce, à tous les niveaux, tant sur le plan civil que militaire, et des responsables canadiens en visite à l’OTAN depuis le Canada soulèvent ces questions lors de leurs réunions avec les alliés, les partenaires et le personnel de l’OTAN. Les alliés et les partenaires en sont venus à s’y attendre de la part du Canada et considèrent ce dernier comme un chef de file en ce qui a trait aux questions touchant les FPS à tous les niveaux.

L’opinion du Canada sur les questions liées aux FPS est constamment recherchée et hautement respectée au sein de l’Alliance. Nos contributions aux événements stratégiques de l’OTAN, tels que les Dialogues avec des femmes en matière de défense, ont été activement sollicitées par l’OTAN et grandement appréciées.

Au cours de la période visée par le rapport, le Canada a organisé plus de 20 réunions informelles avec les alliés, les partenaires et le personnel de l’OTAN, notamment des réunions du Groupe des amis de la résolution 1325, afin de promouvoir et de faciliter la mise en œuvre du Programme FPS à l’OTAN. Le Conseil de l’Atlantique Nord, qui est le principal organe décisionnel politique de l’OTAN, avec l’appui du Canada, a également tenu une réunion spéciale sur les questions relatives aux FPS et à la sécurité humaine, ce qui a permis une plus grande sensibilisation aux enjeux et aux progrès réalisés.

Le Canada a également sensibilisé le public au Programme FPS de l’OTAN grâce à deux comptes Twitter actifs (un dans chaque langue officielle), qui sont utilisés pour présenter la campagne de l’OTAN #NousSommesOTAN, ainsi que le travail des femmes à l’OTAN, tant du point de vue diplomatique que militaire, et grâce à des efforts de diplomatie publique. Par exemple, dans le cadre des activités entourant la Journée internationale de la femme 2020, la Délégation mixte du Canada a organisé un événement de mentorat qui a permis à une jeune femme canadienne débutant sa carrière au sein de la Délégation d’observer la chef de mission adjointe canadienne pendant une journée, de participer à ses réunions et de discuter avec elle de manière informelle dans un contexte de mentorat.

Priorités : Renforcer la coopération entre l’OTAN, ses alliés et ses partenaires quant à l’intégration du Programme FPS aux travaux de l’OTAN

8.2 Cible : Le Canada se montre résolu à veiller à ce que les priorités liées aux FPS soient systématiquement intégrées aux cadres de sécurité coopérative de l’OTAN, y compris aux projets de défense et de renforcement de la capacité.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie/OBJECTIF 1

Point de référence : Les partenaires réalisent de plus en plus d’activités liées aux FPS, mais toujours de manière ponctuelle et à la demande de partenaires plutôt qu’en raison d’une exigence de l’OTAN.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : : Au cours de la période visée par le rapport, le Canada a aidé à faire en sorte que les questions liées aux FPS demeurent des priorités de haut niveau pour l’Alliance, y compris à l’intérieur de ses cadres de sécurité. Les efforts soutenus du Canada, notamment la mobilisation des alliés partageant les mêmes idées, ont contribué à ce que la toute première politique de l’OTAN sur la prévention et la réponse à l’exploitation et aux atteintes sexuelles soit adoptée à temps par les alliés de sorte à être mentionnée au sommet des dirigeants de l’OTAN à Londres en décembre 2019. Cette nouvelle politique contribuera à faire en sorte que l’OTAN, les alliés et les partenaires prennent des mesures pour prévenir les atteintes et l’exploitation sexuelles au cours d’opérations et y répondre.

Le Canada a systématiquement soulevé la question du genre et l’importance de progresser sur la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies et sur les cadres de coopération et de sécurité, tels que les plans de partenariat ou les évaluations, lors de ses réunions avec les alliés et les partenaires, et lors de ses nombreuses réunions informelles avec les partenaires sur la manière de mieux faire avancer la coopération sur les questions relatives aux FPS dans le contexte de l’OTAN.

Le Canada a contribué à renforcer l’engagement de l’OTAN auprès de la société civile, notamment par l’entremise d’événements très médiatisés, comme une conférence sur la violence sexuelle survenant pendant les conflits avec la Dr. Denis Mukwege Foundation (coorganisée avec l’Organisation internationale de la Francophonie et avec les membres alliés de la Francophonie en novembre 2019), et le tout premier événement de sensibilisation LGBTQI2+ au siège de l’OTAN sur la question de l’intégration des perspectives LGBTQI2+ dans les forces armées des alliés et des partenaires (coorganisé en juin 2019 avec une ONG et avec un allié partageant les mêmes idées, en marge de la conférence annuelle du Comité OTAN sur les perspectives de genre). Ce dernier, qui a permis de présenter les FPS comme une question transversale et intersectionnelle, a eu un bon taux de participation et a été très apprécié. La Délégation mixte du Canada auprès de l’OTAN a également facilité la recherche universitaire canadienne sur les questions relatives aux FPS à l’OTAN.

L’expertise du Canada en tant qu’acteur très respecté sur les questions relatives aux FPS a fait en sorte que le point de vue canadien soit sollicité dans le cadre de diverses activités de sécurité coopérative liées aux FPS avec les alliés et les partenaires, comme une visite de décideurs politiques islandais (février 2020), dans le cadre de laquelle le Canada a fait partie d’un petit groupe d’alliés clés invités pour discuter du Programme FPS à l’OTAN, une réunion consultative avec la Suisse dans le cadre de laquelle le Canada a fait partie d’un groupe restreint d’alliés pour discuter de la question de savoir comment encourager et accroître la présence des femmes dans les forces armées des alliés et des partenaires (septembre 2019), et un atelier de l’OTAN sur les meilleures pratiques des plans d’action nationaux relatifs au FPS auquel ont participé des alliés et des partenaires (juin 2019).

En outre, le Canada a contribué de manière substantielle à l’élaboration d’un manuel de l’OTAN sur le libellé tenant compte du genre, en anglais et en français – la dualité linguistique du Canada et son expertise en matière de FPS ont permis à la contribution canadienne d’ajouter beaucoup de valeur à la discussion. Ce manuel sera utilisé au sein de l’Alliance, tant du côté civil que militaire, pour encourager et renforcer l’utilisation d’un libellé tenant compte du genre à l’OTAN, tant dans les documents officiels que dans les réunions informelles.

Priorités : Encourager la représentation accrue des femmes dans les postes de direction de l’OTAN

8.3 Cible : Le Canada appuie une représentation accrue des femmes au sein de la direction de l’OTAN.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Généralement sur la bonne voie/OBJECTIF 1

Point de référence : La progression du nombre de femmes dans des postes de direction de l’OTAN stagne.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Les femmes sont malheureusement encore et toujours sous-représentées aux postes de haut niveau au sein de l’Alliance. Afin d’encourager la représentation accrue des femmes dans les postes de direction à l’OTAN, le Canada a toujours souligné l’importance du leadership des femmes à l’OTAN, et a plaidé avec force et constance pour l’inclusion de mesures encourageant les candidatures des femmes dans les procédures de recrutement de l’OTAN.

En outre, lorsque cela est possible, le Canada essaie de montrer l’exemple en proposant des candidates canadiennes qualifiées : Des Canadiennes occupent des postes relativement élevés à l’OTAN, notamment le poste de représentante spéciale pour les FPS du Secrétaire général de l’OTAN, et une lieutenante-colonelle en tant que conseillère principale pour les questions de genre à l’État-major militaire international.

Par ailleurs, le Canada donne un exemple concret en nommant à des postes supérieurs à l’OTAN des officiers militaires femmes. Fait remarquable, la commodore canadienne Josée Kurtz, ancienne commandante du 2e Groupe maritime permanent OTAN (SNMG2), a été la première femme à occuper un tel poste dans l’histoire de l’organisation. La majore-générale Jennie Carignan, une des femmes avec le plus haut rang des Forces armées canadiennes, est actuellement aux commandes de la Mission OTAN en Iraq (depuis novembre 2019). De plus, depuis septembre 2018, la brigadière-générale Darlene Quin commande la Formation Europe canadienne et est la représentante nationale des Forces armées canadiennes au Grand Quartier général des Puissances alliées. Par ailleurs, la lieutenante-générale Christine Whitecross a commandé le Collège de défense de l’OTAN à Rome de 2016 à 2020.

9. Mission permanente du Canada à Genève

Contexte : La Mission prend part aux activités d’un éventail d’organes de l’ONU et d’autres organisations intergouvernementales ayant leur siège à Genève, qui mènent des activités dans les domaines de la sécurité, des droits de la personne, des questions humanitaires, des migrations, de la santé, du travail et du désarmement ainsi que du commerce et du développement et qui peuvent changer la vie des femmes et des filles dans les États fragiles et touchés par des conflits. Ces organes sont, entre autres, le Conseil des droits de l’homme (CDH), le Haut‑Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, l’Organisation internationale pour les migrations, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et le CICR, l’Organisation internationale du Travail, l’Organisation mondiale de la santé et la Conférence sur le désarmement. La Mission participe également à d’autres processus pertinents se déroulant à Genève, comme la protection des missions médicales et les normes applicables aux sociétés militaires et aux entreprises de sécurité privées. De plus, le Canada est membre du conseil d’administration de nombreuses OSC et de groupes de défense des droits internationaux ayant leur siège à Genève, ou y participe.

Priorités : Promouvoir le Programme FPS auprès de forums multilatéraux et d’autres organisations ayant leur siège à Genève

9.1 Cible : D’ici la fin de l’exercice 2018-2019, la Mission aura élaboré les principaux messages sur les FPS et les utilisera systématiquement auprès d’institutions multilatérales et de processus connexes, de comités et de conseils d’administration et de groupes de défense des droits qui peuvent changer la vie des femmes et des filles dans des États fragiles et touchés par des conflits.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Cible atteinte ou dépassée/OBJECTIF 1

Point de référence : La Mission fait avancer le Programme FPS de manière constante.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Désarmement, paix et sécurité

Aide humanitaire

Résultats obtenus et progrès accomplis :

Droits de la personne

Désarmement, paix et sécurité

9.2 Cible :

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Cible atteinte ou dépassée – 9.2.1/OBJECTIF 1 et 9.2.2/OBJECTIF 1

Point de référence : Un réseau informel d’amis en ce qui concerne les FPS se rencontre périodiquement pour coordonner les efforts du CDH.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Lancé en 2018, le Groupe des amis sur les FPS, qui est dirigé par le Canada, compte 33 États membres, ainsi que 14 observateurs d’organisations de la société civile, en plus des représentants d’ONU Femmes et du FNUAP. Les membres ont convenu que le Groupe agirait comme un réseau d’intervenants bien informés, notamment en organisant des événements en rapport avec les FPS et en échangeant des renseignements, tant lors de réunions que par d’autres moyens (par exemple, des discussions virtuelles), afin de cibler les lacunes et les possibilités de collaboration entre les différents secteurs liés aux FPS :

Ces efforts visent à intégrer les considérations liées aux FPS dans les mécanismes existants, lorsqu’il y a lieu, en évitant les chevauchements et en maximisant les répercussions. Dans le cadre de ses activités, le Groupe des amis sur les FPS s’est penché sur ce qui suit :

Priorités : Appuyer la participation accrue et concrète des femmes provenant d’États fragiles et touchés par des conflits aux tribunes ayant leur siège à Genève

9.3 Cible :

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Généralement sur la bonne voie – 9.3.1/OBJECTIF 1 et 9.3.2/OBJECTIF 1

Point de référence : Le Canada a soutenu deux groupes de femmes au cours de l’exercice 2015-2016. Les responsables d’un certain nombre de programmes ont indiqué qu’ils n’offrent pas ce soutien à l’heure actuelle ou qu’ils ne le fournissent pas de manière constante, mais qu’il s’agit là, selon eux, d’un domaine où des avancées pourraient être réalisées.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : En tant que collaborateur dans le cadre du programme de parrainage de la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel, le Canada reçoit régulièrement des demandes de parrainage du coordonnateur du programme pour assister aux réunions des États parties à la Convention. À ce titre, nous avons constamment appuyé les délégations présentant un équilibre entre les genres.

Les parrainages sont administrés par un tiers.  Le Canada a demandé que son financement favorise en priorité les possibilités pour les femmes de faire partie des délégations, mais le nombre de candidates varie et dépend en fin de compte de l’organisation émettrice.

Le Canada contribue également au programme de parrainage de la Convention sur les armes biologiques et à toxines (BWC) et a demandé que son financement favorise en priorité les possibilités offertes aux femmes déléguées.

Priorités : Renforcer les capacités d’ACG et d’analyse des considérations liées aux FPS au sein de la mission

9.4 Cible : D’ici la fin de l’exercice 2018-2019, tous les agents de la Mission travaillant avec des institutions et des organisations à vocation internationale, qui ont la capacité de changer la vie des femmes et des filles vivant dans des États fragiles et touchés par des conflits, ont reçu une formation sur l’EG et développent de façon continue une expertise connexe dans leurs propres champs de responsabilité.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020: Sur la bonne voie/Efficacité et capacité internes

Point de référence : En tout, 12 agents sur 27 ont confirmé avoir suivi une formation organisée par le Ministère. Parmi ceux qui n’ont pas suivi la formation, 2 avaient une expérience professionnelle ou universitaire pertinente en ACG.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Cet indicateur a permis de relever 27 postes d’agent, qui ont été jugés pertinents, au cours de la période visée par le rapport. Ces postes ont été comblés par 13 hommes et 14 femmes. De ce groupe, 9 hommes et 12 femmes ont dit avoir reçu une formation pertinente.

Les 21 agents de la Mission ont suivi le cours en ligne « Analyse comparative entre les genres Plus » offert par Femmes et Égalité des genres Canada, mais trois d’entre eux ont également indiqué qu’ils possédaient déjà une expertise professionnelle ou universitaire pertinente en matière d’analyse comparative entre les genres avant de commencer leur affectation à Genève.

10. Le Canada au sein de l’Organisation internationale de la Francophonie

Contexte : La paix, la démocratie et les droits de la personne constituent l’une des quatre grandes priorités de la Francophonie. Les programmes réalisés par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) dans le domaine, qui sont directement financés au moyen de contributions canadiennes volontaires, portent, entre autres, sur les processus électoraux et de transition ; le soutien offert aux acteurs de l’État et de la société civile dans les domaines de la démocratie, des droits de la personne et de la prévention et la gestion des crises et des conflits ; ainsi que le maintien et la consolidation de la paix. Les considérations liées aux FPS sont abordées notamment dans le cadre du réseau des femmes francophones pour la paix. Au sein de l’OIF, il y a plusieurs occasions d’aborder des questions et de promouvoir des solutions en ce qui concerne les FPS : les diverses réunions des groupes de travail et des commissions de l’OIF; les réunions du Conseil permanent de la Francophonie et de la Conférence ministérielle de la Francophonie; le Sommet de la Francophonie et les diverses conférences thématiques; les réunions des divers conseils et assemblées générales des opérateurs de l’OIF et d’autres institutions de la Francophonie (Association internationale des maires francophones, Agence universitaire de la Francophonie, Université Senghor, Institut de la Francophonie pour le développement durable); la préparation du cadre stratégique, des programmes et des stratégies de l’OIF; ainsi que la préparation des résolutions et des déclarations de chefs d’États et de gouvernements.

Priorités : Promouvoir le Programme FPS auprès de la Francophonie

10.1 Cible : Les principaux messages sur le Programme FPS sont communiqués régulièrement lors des réunions pertinentes de l’OIF, dans le but d’améliorer le sort des femmes et des filles qui vivent dans des États fragiles et touchés par des conflits.

Cible réalisé jusqu’à présent (le 31 mars 2020) : Sur la bonne voie/OBJ 1

Point de référence : Le Canada fait la promotion du Programme FPS en fonction des besoins.

Activité :

Indicateur :

Activités complétées :

Résultats et Progrès : Le Canada fait progresser ses objectifs en matière de FPS au sein de l’OIF et auprès des pays membres notamment lors des rencontres du Conseil permanent de la Francophonie et de la Conférence ministérielle, lors des interventions régulières du Canada auprès des opérateurs et organes de la Francophonie, et dans le cadre des commissions et groupes de travail de l’organisation. Toutes ces tribunes ont offert l’opportunité au Canada d’appuyer la participation et la représentation efficace des femmes et de rappeler l’importance particulière de l’avancement des droits des femmes et des filles.

Par ailleurs, le Canada a contribué à la création et au financement d’une Unité ÉFH au sein de l’OIF, qui a pour mandat de s’assurer que l’ensemble de la programmation prenne en compte l’égalité des genres, de faire en sorte que l’organisation elle-même devienne une référence en la matière, et de créer des projets à l’intention des femmes.

Le Canada a également activement contribué à l’élaboration de la programmation quadriennale 2019-2022 de l’OIF et a encouragé l’organisation à prendre en compte l’ÉFH dans la mise en œuvre de ses programmes et projets. Le Canada monitore l’utilisation de ces indicateurs ainsi que les résultats au chapitre de l’ÉFH dont ils font rapport.

Enfin, le Canada finance par l’entremise de ses contributions annuelles, des activités de l’OIF portant sur la prévention et gestion des crises et des conflits ainsi que le maintien et la consolidation de la paix.

Priorités : Renforcer les capacités d’ACG au sein de l’équipe d’AMC responsable de la Francophonie

10.2 Cible : D’ici la fin de l’exercice 2021-2022, deux agents dont le travail porte sur l’OIF (l’un à Ottawa et l’autre à Paris) ont reçu une formation sur l’EG afin de pouvoir offrir en continu une expertise en la matière dans le cadre de leurs responsabilités respectives.

Cible réalisé jusqu’à présent (le 31 mars 2020): cible atteinte ou depassee/efficacité et capacité à l’interne

Point de référence : Aucun des cinq agents n’a reçu de formation officielle.

Activité :

Indicateur :

Activités complétées :

Résultats et Progrès : Les activités de formation des agents responsables de la Francophonie à l’administration centrale et en poste (PARIS) ont permis de développer au sein de l’équipe l’expertise nécessaire pour agir efficacement auprès des institutions de la Francophonie dans l’élaboration de positions, politiques et programmations couvrant les questions liées à FPS et à l’égalité des genres. Ces formations ont également permis de développer une meilleure connaissance à l’interne des ressources disponibles en appui aux interventions du Canada en matière d’égalité des genres dans le contexte de la Francophonie.

11. Le Canada au sein de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe

Contexte : Le Canada a contribué activement à l’adoption de plusieurs politiques et mesures précises par l’OSCE, à l’appui de l’EG, tant en collaboration avec les États participants qu’au sein de l’Organisation elle-même. Le Canada prend des mesures pour assurer la mise en œuvre continue du Plan d’action de l’OSCE 2004 pour la promotion de l’égalité entre les genres, plaide pour que l’Organisation inclue plus de données détaillées dans son rapport annuel sur l’EG, et aide à cerner des manières, pour le Secrétariat, les institutions et les responsables des activités sur le terrain de l’Organisation, de mieux intégrer l’ACG+ à leurs activités quotidiennes. Le Canada fait aussi la promotion des priorités suivantes :

Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre au sein du Secrétariat de l’OSCE, des institutions et des missions sur le terrain

11.1 Cible : Le Canada se montre résolu à soutenir le Secrétariat de l’OSCE dans la promotion d’une meilleure intégration de perspectives tenant compte du genre dans ses activités et ses opérations.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Generalement sur la bonne voie/OBJ. 1

Point de référence : Le Secrétariat de l’OSCE déploie des efforts visant à remédier à la faiblesse de son bilan pour ce qui est d’intégrer des perspectives tenant compte du genre aux trois volets de la sécurité globale, en établissant des mécanismes internes et en terminant l’élaboration de sa feuille de route 2017-2020 pour la mise en œuvre du Plan d’action pour l’EG, qui fixe des priorités et un cadre de responsabilisation pour chaque ministère.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Les progrès en termes d’égalité des genres à l’OSCE restent lents, mais les efforts déployés ces dernières années commencent à donner des résultats concrets. VOSCE a fait valoir que si la formation et la sensibilisation sont importantes, l’avancée la plus tangible sera la démonstration concrète de la part des hauts responsables de l’OSCE de leur engagement en faveur de l’égalité des genres, y compris une politique de tolérance zéro à l’égard du harcèlement, de l’exploitation et des atteintes sexuelles, ainsi que la création et le maintien d’environnements de travail véritablement inclusifs et respectueux. Le rapport contient des détails supplémentaires sur la manière dont ces changements peuvent être réalisés et mis de l’avant, ce que VOSCE avait demandé à plusieurs reprises.

Dans son rapport d’étape 2019 sur l’égalité des genres au sein de l’Organisation, le secrétaire général a indiqué que 13 des 16 opérations sur le terrain (soit 81 %) disposent désormais d’un plan d’action ou d’une stratégie en matière d’EG propre à la mission, comparativement à 47 % en 2016 (l’objectif était d’atteindre 60 % en 2017). Les postes de responsables et de conseillers en matière d’EG au Secrétariat de l’OSCE étaient auparavant fusionnés, mais les demandes des délégations, dont le Canada, de désagréger ces données et de clarifier les rôles en matière d’EG ont maintenant donné lieu à différents indicateurs plus difficiles à comparer aux données précédentes. Toutefois, les demandes répétées du Canada de mettre l’accent sur la qualité plutôt que sur la quantité lorsqu’il est question de l’intégration de la dimension de genre ont contribué à faire en sorte que le rapport annuel du secrétaire général au Conseil permanent sur la mise en œuvre du plan d’action pour l’égalité des genres de 2004 soit davantage axé sur les rapports fondés sur les résultats. Bien que le Secrétariat reconnaisse qu’il existe encore des lacunes importantes dans la qualité des rapports, cette approche a permis de mieux suivre les progrès et de collecter des données permettant de produire des rapports plus analytiques.

La délégation continue d’intervenir régulièrement à l’OSCE pour plaider en faveur d’une meilleure intégration de la dimension de genre, en réitérant les messages clés et en soulignant les dernières avancées qui touchent les questions liées aux femmes, à la paix et à la sécurité (FPS) au Canada.

Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux efforts politico-militaires de l’OSCE

11.2 Cible : Le Canada se montre résolu à faire en sorte que des perspectives tenant compte du genre soient intégrées de façon systématique aux initiatives de renforcement des capacités et aux activités de sensibilisation de l’OSCE, telles que des formations, des conférences, des ateliers, etc., en particulier au sein des forces de défense, des organismes opérationnels chargés de l’application de la loi et d’autres entités gouvernementales dans le domaine de la sécurité.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Généralement sur la bonne voie/OBJECTIF 1

Point de référence : L’OSCE a un bilan médiocre pour ce qui est d’intégrer des perspectives tenant compte du genre dans ses travaux sur les affaires politico-militaires. En 2015, le nombre de projets de l’OSCE qui ont tenu compte de l’EG a augmenté ; en effet, 81 projets à caractère politico-militaire ont pris en considération des perspectives tenant compte du genre. En ce qui concerne les projets politico-militaires, seulement 11 % des projets signalés avaient comme objectif principal l’EG, et 35 % avaient comme objectif important l’EG ou avaient complètement intégré cette dernière. La majorité des projets (54 %) ont intégré les considérations d’EG, mais seulement en ce qui concerne la participation des femmes. Le Canada (Gendarmerie royale du Canada/administration centrale d’AMC/VOSCE) a participé à la première réunion de l’OSCE sur l’intégration d’une perspective de genre dans les interventions opérationnelles visant à contrer l’extrémisme violent et la radicalisation qui mène au terrorisme en novembre 2016 et a contribué à la formulation des principales recommandations.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : La délégation reste une voix très active dans la défense des principes relatifs aux femmes, à la paix et à la sécurité et dans la promotion d’une plus grande intégration des genres dans ce domaine. Au cours de la période visée par le rapport, pas moins de huit déclarations et interventions canadiennes ont été faites auprès de l’OSCE (Conseil ministériel, Conseil permanent, FCS et autres forums de l’OSCE), dans le cadre desquelles nous avons encouragé et défendu vigoureusement l’intégration de considérations liées à l’EG dans les efforts politico-militaires de l’OSCE, notamment dans la LCT et la LEV.

Le Canada poursuit ses appels en faveur de la ventilation des données par sexe dans les missions sur le terrain de l’OSCE, mais des progrès notables ont été réalisés dans l’élaboration de ces indicateurs. Le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme, par exemple, a « recueilli des données ventilées par sexe pour évaluer l’impact des décisions de gestion sur les possibilités offertes aux femmes et aux hommes et a partagé les bonnes pratiques avec d’autres départements ». Le Canada continuera à encourager l’amélioration des données, afin d’aider l’Organisation à déceler les lacunes et les besoins dans la mise en œuvre de l’intégration de la dimension de genre.

Priorités : Promouvoir la représentation accrue des femmes à l’OSCE

11.3 Cible : D’ici 2020, le Plan d’action de l’OSCE 2004 pour la promotion de l’égalité entre les genres sera pleinement mis en œuvre par le Secrétariat de l’OSCE, sous la direction du Canada.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Généralement sur la bonne voie/OBJECTIF 1

Point de référence : Le Plan d’action de l’OSCE 2004 pour la promotion de l’égalité entre les genres n’a pas encore été complètement mis en œuvre et doit être actualisé. Les femmes sont systématiquement sous-représentées dans les postes du volet politico-militaire, mais elles sont surreprésentées dans ceux associés aux droits de la personne et aux libertés fondamentales. Elles sont en outre faiblement représentées parmi les dirigeants des institutions et des opérations sur le terrain de l’OSCE. En 2015, pour tous les postes (autres que les postes de chef de mission) dont les titulaires ont été détachés dans des missions de l’OSCE sur le terrain, le Canada a nommé 42 candidates, comparativement à 164 candidats masculins (aucun des 8 candidats au poste de chef de mission adjoint n’était une femme). Le Canada a réussi à plaider en faveur du reclassement à un niveau supérieur du poste de conseiller en matière d’EG dans le budget de 2017-2018 de la Mission spéciale d’observation en Ukraine.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Pour le Canada, accroître la représentation des femmes en général, et plus particulièrement aux postes de direction de l’OSCE, demeure un engagement à long terme. Alors que le Canada n’a pas identifié de candidates canadiennes cette année pour postuler à des postes de haut niveau (ni aucun candidat), la délégation a demandé à maintes reprises et pendant plusieurs mois que les postes vacants de prise de décision soient pourvus par des femmes selon une approche fondée sur le mérite. L’OSCE indique que des mesures et des processus de sélection plus équitables « ont permis d’augmenter la part de femmes présélectionnées pour des postes de professionnels et de directeurs (à l’exclusion de la Mission spéciale de surveillance en Ukraine (MSS)), qui est passée de 48 % en 2017 à 52 % en 2019. » L’appel répété à de meilleurs efforts en matière de parité au sein de l’OSCE a également permis à l’Organisation de développer sa « Stratégie pour la parité entre les genres 2019-2026 », introduite en juillet 2019, pour intégrer les initiatives en matière d’égalité des genres dans un cadre organisationnel stratégique. Il est reconnu que, même si les progrès sont lents, les efforts de la direction pour changer la culture sont renforcés par l’appui des États membres qui sont en faveur de l’intégration de la dimension de genre.

Engagement bilatéral

Moyen‑Orient

Stratégie pour le Moyen‑Orient : Le 2 février 2016, le Cabinet a approuvé la Stratégie pangouvernementale à l’appui de la coalition internationale contre le Daech et de l’engagement accru du Canada en Irak, Syrie, en Jordanie et au Liban. Cette stratégie triennale (d’avril 2016 à mars 2019) intègre la politique étrangère, la défense et le développement afin que le Canada puisse apporter une contribution modeste, mais efficace, à l’effort international pour régler les crises en cours. L’engagement de 2 milliards de dollars comprend un nouveau financement de 1,5 milliard, plus un fonds existant de 0,6 milliard, pour aider le Canada à poursuivre ses efforts visant à s’attaquer à des menaces immédiates pour la sécurité tout en soutenant les efforts visant la crise humanitaire continue, le développement à long terme et les besoins de sécurité et de stabilisation dans la région. Les conflits touchent surtout l’Irak et la Syrie, les principales sources d’instabilité dans la région, alors que la Jordanie et le Liban sont les deux pays voisins qui risquent le plus d’être déstabilisés puisqu’ils accueillent le plus grand nombre de réfugiés syriens et doivent faire face à des problèmes de sécurité de plus en plus importants. De plus, l’appui croissant du Canada aux partenaires d’aide humanitaire chevronnés pour les situations d’urgence en lien avec les droits en matière santé génésique et d’hygiène sexuelle, y compris au Moyen-Orient, aide à combler les écarts entre les genres pour l’accès aux services de santé reproductive, à intégrer des stratégies d’intervention en cas de VFG et de traitements en matière de santé reproductive, et à fournir des endroits sécuritaires pour les femmes et les filles. Cette stratégie pangouvernementale est dirigée par Affaires mondiales Canada, en partenariat avec la Défense nationale, le Service canadien du renseignement de sécurité, le Centre de la sécurité des télécommunications et la Gendarmerie royale du Canada.

12. Programme de développement du Moyen‑Orient

Contexte : Cette section porte sur la coordination et l’intégration de la stratégie pangouvernementale pour le Moyen-Orient. Ainsi, certains des objectifs ci-dessous concernent plus généralement l’aide humanitaire, la sécurité et la stabilisation, l’engagement diplomatique ainsi que le développement. En 2019, le gouvernement du Canada a renouvelé la stratégie pangouvernementale pour le Moyen-Orient pour une période additionnelle de deux ans, soit jusqu’en mars 2021.

Le Programme de développement du Moyen-Orient est présent en Irak, en Syrie, au Liban et en Jordanie. Dans le cadre du Programme de développement du Moyen-Orient, comme pour la plupart des programmes de développement canadiens mis en œuvre au cours des 20 dernières années, le Canada a déployé des efforts concertés afin de poursuivre des objectifs en matière d’égalité des genres. Il s’agissait, entre autres, de réduire la pauvreté et d’améliorer le développement économique, d’accélérer le développement humain et social, de défendre les droits de la personne, de renforcer les capacités des organisations qui défendent les droits des femmes, et de créer des sociétés plus équitables. Le Programme de développement du Moyen-Orient est présent en Irak, en Syrie, au Liban et en Jordanie.

Priorités : Mieux intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux programmes de développement au Moyen‑Orient
12.1 Cible : Le Canada augmentera considérablement le pourcentage des programmes qui intègrent des perspectives tenant compte du genre dans les quatre pays visés par la Stratégie pour le Moyen‑Orient (2016‑2019).

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Objectif atteint ou dépassé/Efficacité et capacité internes

Point de référence : Au début de l’exercice 2016‑2017, 73 % des programmes de développement intégraient l’EG aux niveaux GE‑01 à GE‑03 dans le cadre de la Stratégie pour le Moyen‑Orient.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Le Canada a considérablement augmenté le pourcentage de programmes de développement qui intègrent des perspectives tenant compte du genre pour les quatre pays visés par la Stratégie pour le Moyen-Orient (Irak, Liban, Jordanie et Syrie), passant de 73 % au début de l’exercice 2016-2017 à 97 % au cours de l’exercice 2019-2020.

En Irak, le Canada a continué de préconiser une approche tenant compte des sexospécificités comme moyen d’améliorer l’efficacité globale et la durabilité des efforts de stabilisation et de sécurité et a appuyé le développement de la capacité collective des femmes irakiennes à contribuer à la stabilité et à la réconciliation au niveau local et au niveau des gouvernorats.  Le Canada a appuyé des centres de ressources pour les femmes dans cinq gouvernorats, qui ont fourni une aide juridique et psychosociale, ainsi que des services de subsistance. Avec l’aide du Canada, le FNUAP a permis à plus de 12 000 femmes et filles d’accéder à des services de lutte contre la violence fondée sur le sexe par l’entremise d’installations de protection des femmes dans 12 districts de l’Irak. En outre, près de 300 personnes, dont des spécialistes en matière de VFS, des gestionnaires de cas, des responsables et des coordinateurs, ont participé à la rédaction de procédures opérationnelles normalisées en matière de VFS.

En Syrie, une formation à l’entrepreneuriat et au leadership a été dispensée aux femmes afin d’améliorer leur employabilité et leur capacité à s’engager dans des activités de développement économiques. Par exemple, 50 ménages dirigés par des femmes sur la production d’œufs à petite échelle; 175 femmes ont été formées à l’entrepreneuriat, à la planification d’entreprise et au leadership; 65 ménages dirigés par des femmes ont reçu une formation et un appui non financier pour la transformation et la commercialisation de produits alimentaires de haute qualité; 3 sites de production d’orge hydroponique gérés par des femmes ont été mis sur pied pour augmenter les revenus des ménages dirigés par des femmes.

En Jordanie, l’aide du Canada a aussi contribué à créer davantage de possibilités pour les femmes et les jeunes grâce au développement des compétences, à l’accès au financement et aux services de soutien aux entreprises, tout en s’attaquant aux obstacles sociaux et logistiques auxquels sont confrontées les Jordaniennes. Au cours de l’exercice 2019-2020, plus de 5 400 entrepreneurs (dont 79 % de femmes) ont reçu une formation ou des subventions en matière de développement des affaires. 200 emplois ont été créés, puis occupés par des femmes, dans les secteurs de la santé, des soins aux enfants, de la gestion des déchets solides et des énergies renouvelables. Le Canada a également aidé le ministère de l’Éducation à mettre en œuvre son plan d’action pour l’égalité des genres en fournissant des ressources financières et une assistance technique à la Division de l’égalité des genres du ministère.  Grâce au soutien du Canada au Plan d’action national de la Jordanie, 632 femmes, dont 100 réfugiées, ont reçu une formation sur la résolution des conflits et des séances d’information sur leurs droits en vertu de la Loi sur le statut personnel. En outre, 400 stagiaires (dont 50 % de filles) ont participé à des sessions de sensibilisation promouvant les droits de la personne, l’égalité entre les genres et la non-violence.

Au Liban, avec l’appui du Canada, le PNUD a mené une étude explorant les possibilités de participation économique et de leadership des femmes et les obstacles à ces derniers au sein des principales chaînes de valeur, contribuant ainsi à accroître les connaissances sur les questions liées à l’EG et les possibilités parmi les acteurs travaillant sur les services de subsistance et les programmes visant à renforcer le pouvoir économique des femmes au Liban.

Avec le soutien du Canada, le Mécanisme pour l'égalité des sexes au Machreq, créé à l’initiative de la Banque mondiale, a fourni une assistance technique pour la révision des cadres juridiques qui sont discriminatoires à l’égard des femmes, y compris une aide pour rédiger un code sur le harcèlement sexuel pour les secteurs public et privé.

Priorités : Dresser, en tenant compte du genre, un bilan des programmes et des activités d’engagement diplomatique dans le cadre de la Stratégie pangouvernementale
12.2 Cible :
  1. Faciliter une compréhension commune du contexte de l’EG dans les quatre pays visés par la Stratégie pour le Moyen‑Orient et fournir un répertoire de référence des initiatives d’AMC intégrant l’EG.
  2. Effectuer un suivi des modifications apportées au point de référence.
  3. Désigner des options pour améliorer la qualité et l’efficacité des efforts en faveur de l’EG dans une possible deuxième phase de la Stratégie pour le Moyen‑Orient après l’exercice 2018‑2019, sous réserve de l’approbation du Cabinet.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie - 12.2.1, 12.2.2/Efficacité et capacité à l’interne

  1. Objectif 12.2.1 : Achevé en 2018.
  2. Objectif 12.2.1 : Les résultats en matière d’EG font l’objet d’un suivi et sont communiqués dans le cadre du cycle régulier de production de rapport et de gestion du rendement.
  3. Objectif 12.2.3 : Achevé en 2018 au cours de la deuxième phase de la stratégie; améliorations continues en cours comprenant un guide de mise en œuvre de l’EG en cours d’élaboration.

Point de référence : Les efforts pour dresser un bilan tenant compte du genre ont commencé à la fin juin 2017.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : À la suite du bilan tenant compte du genre en 2018, un guide de mise en œuvre en matière d’égalité des genres (GMEG) pour les quatre pays visés par la Stratégie pour le Moyen-Orient du Canada (Irak, Jordanie, Liban et Syrie) est en cours d’élaboration. Des consultations internes au sein d’Affaires mondiales Canada, ainsi que des consultations auprès de Femmes et Égalité des genres Canada, ont eu lieu. Le guide devrait être lancé aux fins d’usage interne en 2021. Conformément à la Politique étrangère féministe, à la Politique d’aide internationale féministe (PAIF) et au Plan d’action national sur les femmes, la paix et la sécurité (FPS), le GMEG fournira des outils de planification et des exemples de pratiques exemplaires aux responsables de programme, notamment des listes de contrôle et des plans de travail pour faire progresser l’égalité des genres et le renforcement des femmes et des filles dans le cadre des quatre piliers de la Stratégie.

Les conclusions et les recommandations de la Direction de l’évaluation de l’aide internationale d’Affaires mondiales Canada sur l’égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles au Moyen-Orient et au Maghreb sont attendues au début de 2021. Elles seront intégrées dans les programmes et le cycle de gestion du rendement afin de continuer à améliorer la qualité et l’efficacité des efforts en cours visant à faire progresser l’égalité des genres.

Priorités : Appuyer les organismes locaux de défense des droits des femmes et les mouvements qui œuvrent dans le but de promouvoir les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre au Moyen‑Orient
12.3 Cible : Le Canada établit un mécanisme permettant d’apporter un soutien direct aux organisations de défense des droits des femmes dans les quatre pays visés par la Stratégie pour le Moyen‑Orient.

En supposant au moins quatre années supplémentaires pour entreprendre la mise en œuvre :

  1. Le Canada aide les organisations de défense des droits des femmes à faire avancer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre en Irak, en Syrie, au Liban et en Jordanie.
  2. Le Canada améliore la gestion, les programmes et la viabilité des organisations locales de défense des droits des femmes dans les quatre pays visés par la Stratégie pour le Moyen‑Orient.
  3. Le Canada accroît l’efficacité des plateformes, des alliances et des réseaux infranationaux, nationaux et régionaux qui défendent les droits des femmes pour entraîner un changement sur le plan politique, juridique et social.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Généralement sur la bonne voie - 12.3.1, 12.3.2, 12.3.2/OBJECTIF 1

Point de référence : Le financement et le renforcement institutionnel pour les organisations de défense des droits des femmes sont limités, et dans aucun des quatre pays visés par la Stratégie pour le Moyen‑Orient il n’y a d’action collective concertée chez ces organisations.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : En Jordanie, ONU Femmes a établi des partenariats avec des organisations de la société civile telles que : Arab Women Organization (AWO), Arab Renaissance for Democracy and Development (ARDD) et Madrasati. Ces partenariats se concentrent tout particulièrement sur la promotion de l’accès aux services de lutte contre la violence fondée sur le sexe pour les femmes à Mafraq et Irbid; sur la sensibilisation des jeunes à la violence fondée sur le sexe, la prévention de l’extrémisme violent et l’égalité des genres à Madaba et Balqa; et sur le renforcement des capacités et des efforts de défense des droits fondés sur des données probantes pour 38 organisations communautaires situées dans différents gouvernorats de Jordanie. Grâce à ces partenariats :

En Irak, le Canada a appuyé la création de cinq conseils consultatifs des femmes et a contribué à renforcer les capacités des organisations de défense des droits des femmes au sein de la société civile irakienne en organisant des ateliers sur le développement organisationnel, les communications et la sensibilisation.  Le Canada a aidé à financer l’initiative Future Forward en faveur du leadership des Irakiennes, mise en œuvre par Heartland Alliance International. Elle a fourni avec succès des services à près de 7 000 femmes, y compris des victimes de VFG, par l’entremise de centres de ressources situés dans différentes villes. Les cinq centres ont assuré la protection socioéconomique des femmes en leur fournissant des services juridiques et de médiation, des services de soutien psychosocial et des possibilités de développement des compétences visant à accroître leurs moyens de subsistance. Par exemple, en deux ans, 4 200 femmes ont bénéficié de services de santé mentale et de soutien psychosocial en réponse à des cas de VFG, grâce aux équipes mobiles et aux centres de ressources. Les centres ont également fourni à 2 500 femmes des services juridiques, les aidant à obtenir des documents d’état civil, à déposer des plaintes pour violence domestique et à accéder aux services sociaux et aux prestations du gouvernement.

Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux efforts visant la paix et la sécurité en Irak
12.4 Cible : Dans le cadre du PSOP, le Canada soutient la participation accrue et concrète des femmes aux activités visant à favoriser la paix et la sécurité en Irak en veillant à ce que des perspectives tenant compte du genre soient intégrées à l’ensemble des projets.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Cible atteinte ou dépassée/OBJECTIF 3

Point de référence : Au cours de l’exercice 2016‑2017, quatre des sept projets du PSOP en Irak (57 %) ont intégré des perspectives tenant compte du genre.Note de bas de page 16 Des sept projets, cinq ont aidé les femmes à favoriser la paix et la stabilité en Irak.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Contexte, programmation des PSOP en Irak : La programmation des PSOP en Irak est liée à l’adhésion du Canada à la Coalition mondiale pour contrer Daesh, ainsi qu’à la stratégie nationale des PSOP. D’un point de vue géographique, sa programmation se concentre sur les zones qui ont été libérées de Daesh dans les gouvernorats d’Anbar et de Ninewah. Étant donné que le Canada sert de point focal sur le genre pour le Groupe de travail sur la stabilisation de la Coalition mondiale, il montre l’exemple et s’assure que le FPS est intégré dans toute la programmation des PSOP en Irak. Actuellement, la programmation des PSOP est basée sur trois lignes d’effort thématiques :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Les PSOP ont intégré des considérations liées à l’EG au sein de tous leurs projets en Irak au cours de l’exercice 2019-2020. Ces projets ont fait l’objet d’une analyse approfondie afin de s’assurer qu’ils prennent en compte les différents besoins des femmes, des hommes, des garçons et des filles. Les projets ci-dessous illustrent des activités de projet qui appuient la participation accrue et concrète des femmes à l’amélioration de la paix et de la sécurité en Irak.

Contexte et activités du PSOP en Syrie : Au cours des 50 dernières années, les femmes syriennes n’ont participé que symboliquement (au mieux) à la vie politique, puisqu’elles ont eu peu d’occasions d’y jouer un rôle actif. Aujourd’hui plus que jamais, elles ont l’occasion d’influencer le processus de transition vers la paix et de jouer un rôle de leadership dans les négociations de paix menées sous l’égide des Nations Unies en Syrie. À l’heure actuelle, le conflit qui persiste a des conséquences disproportionnées pour les femmes et les filles. Les activités du PSOP en Syrie tiendront compte des besoins particuliers des filles, des femmes, des garçons et des hommes. Il s’agira aussi de leur donner l’occasion de participer à la prise de décisions dans toutes les activités visant à promouvoir la paix et la sécurité, en plus d’aider les femmes à exercer un pouvoir décisionnel et un leadership dans la consolidation de la paix. De plus, les activités du PSOP jouent un rôle actif dans le soutien de la participation active des femmes au processus de paix dirigé par les Nations Unies, et dans les efforts visant à créer des liens entre les femmes à l’échelle locale et celles qui jouent un rôle dans le processus de paix aux Nations Unies.

Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux activités visant la paix et la sécurité en Syrie
12.5 Cible : Dans le cadre du PSOP, le Canada soutient la participation accrue et concrète des femmes aux activités visant à favoriser la paix et la sécurité en Syrie en veillant à ce que des perspectives tenant compte du genre soient intégrées à 90 % des projets.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : cible atteinte ou dépassée/OBJECTIF 3

Point de référence : Des 12 projets du PSOP en Syrie au cours de l’exercice 2016‑2017, 6 (50 %) ont intégré des principes FPS ou des perspectives tenant compte du genre.Note de bas de page 17

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :

Contexte et activités du PSOP en Syrie : Au cours des 50 dernières années, les femmes syriennes n’ont participé que symboliquement (au mieux) à la vie politique, puisqu’elles ont eu peu d’occasions d’y jouer un rôle actif. Aujourd’hui plus que jamais, elles ont l’occasion d’influencer le processus de transition vers la paix et de jouer un rôle de leadership dans les négociations de paix menées sous l’égide des Nations Unies en Syrie. À l’heure actuelle, le conflit qui persiste a des conséquences disproportionnées pour les femmes et les filles. Les activités du PSOP en Syrie tiendront compte des besoins particuliers des filles, des femmes, des garçons et des hommes. Il s’agira aussi de leur donner l’occasion de participer à la prise de décisions dans toutes les activités visant à promouvoir la paix et la sécurité, en plus d’aider les femmes à exercer un pouvoir décisionnel et un leadership dans la consolidation de la paix. De plus, les activités du PSOP jouent un rôle actif dans le soutien de la participation active des femmes au processus de paix dirigé par les Nations Unies, et dans les efforts visant à créer des liens entre les femmes à l’échelle locale et celles qui jouent un rôle dans le processus de paix aux Nations Unies.

Les PSOP intègrent les besoins des femmes, des hommes, des filles et des garçons dans l’ensemble de leurs programmes en Syrie. L’analyse et l’intégration de la dimension de genre dans la conception des projets renforcent l’efficacité et la durabilité des résultats. Chaque projet fait l’objet d’une analyse approfondie pour s’assurer qu’il répond aux besoins des femmes et des filles. Les projets ci-dessous illustrent des activités de projet qui appuient la participation accrue et concrète des femmes à l’amélioration de la paix et de la sécurité en Syrie.

13. Engagement diplomatique au Moyen‑Orient

Irak

Contexte : La mise en œuvre par le gouvernement irakien de son plan d’action national pour la mise en œuvre de la RCSNU 1325 (2014‑2018) a été limitée. L’Irak est actuellement en train d’élaborer le nouveau plan d’action quinquennal, mais il n’est pas certain que le gouvernement nouvellement formé fera preuve d’un plus grand engagement envers sa mise en œuvre que le gouvernement précédent. Le Canada a récemment élargi sa présence diplomatique en Irak, tant à Bagdad qu’à Erbil, et il a quelque peu accru sa capacité de collaborer avec le gouvernement de l’Irak et le gouvernement régional du Kurdistan sur les enjeux qui touchent les FPS. Cependant, la situation de la sécurité restreint les activités et constitue un obstacle pour les diplomates canadiens qui désirent se déplacer à l’extérieur des principales villes que sont Bagdad et Erbil pour rencontrer les représentants des autorités et organisations locales.

Priorités : Mettre de l’avant les considérations liées aux FPS dans les activités d’engagement diplomatique du Canada en Irak

13.1 Cible : Le Canada fait connaître ses priorités et ses prises de position à l’égard des considérations liées aux FPS aux représentants du gouvernement irakien et aux intervenants afin de mieux les sensibiliser à ces questions.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie/OBJECTIF 1

Point de référence : Avec ses interlocuteurs haut placés au sein du gouvernement, le Canada aborde les questions suivantes : la protection des femmes et des filles; l’attention particulière à accorder aux victimes des atrocités commises par Daech; les femmes et le maintien de l’ordre (l’inclusion des femmes dans le secteur de la sécurité); la participation des femmes au processus de réconciliation; la mutilation génitale féminine; et d’autres questions qui touchent les FPS.

Activité :

Indicateur :

Échéancier : Deux ans (pour correspondre à la durée de la Stratégie pour le Moyen‑Orient, sous réserve d’un renouvellement)

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Plus de 45 initiatives de défense des droits ont été entreprises, dans le cadre desquelles les principes FPS ont été mis de l’avant auprès des intervenants.

L’ambassade du Canada à Bagdad et le bureau à Erbil ont poursuivi leurs activités visant à promouvoir l’engagement du Canada à renforcer la capacité collective des femmes irakiennes à contribuer à la stabilité et à la réconciliation aux niveaux local, des gouvernorats, régional et fédéral, à améliorer l’efficacité globale et la durabilité des efforts de stabilisation et de sécurité, et à participer de manière importante à la prévention et à la résolution des conflits, ainsi qu’à la reconstruction de l’État après un conflit. Ces activités se sont poursuivies malgré la détérioration d’un contexte sécuritaire après le début des manifestations antigouvernementales de la base en octobre 2019, la hausse des tensions après une série de contre-attaques américaines et iraniennes en sol irakien en janvier 2020, et la pandémie de COVID-19 en 2020.

Par exemple, le Canada et le Royaume-Uni ont été les premiers donateurs à appuyer le Women’s Peace and Humanitarian Fund (WPHF) en Irak afin de renforcer le soutien aux organisations de la société civile de défense des droits des femmes dans tout l’Irak, en travaillant à la création d’un environnement propice à la mise en œuvre et à l’opérationnalisation efficaces des engagements du gouvernement en matière de FPS. L’ambassadeur et la délégation de l’ambassade ont renforcé l’appui du Canada à l’initiative en participant à une table ronde avec environ 40 ONG partenaires du WPHF.

Le Canada a appuyé la création de cinq conseils consultatifs des femmes et a contribué à renforcer les capacités des organisations de défense des droits des femmes au sein de la société civile irakienne en organisant des ateliers sur le développement organisationnel, les communications et la sensibilisation. 85 personnes des conseils consultatifs des femmes et des organisations de défense des droits des femmes soutenues par le Canada ont adapté des approches et des méthodes pour plaider en faveur d’une gouvernance inclusive aux niveaux local et des gouvernorats.

En juin 2019, l’ambassade du Canada a assisté à l’investiture du Président du GRK et a renforcé la valeur de la participation des femmes au cabinet et aux niveaux supérieurs du gouvernement irakien. Ce message a été renforcé à Bagdad au cours du long processus de formation du cabinet fédéral irakien après les élections législatives de 2018.

L’ambassade du Canada a appuyé et présidé la première réunion du réseau de soutien aux femmes du Kurdistan relancé, un groupe de missions diplomatiques, de représentants du GRK et d’ONG visant à faire progresser le renforcement du pouvoir des femmes.

Le Fonds canadien d’initiatives locales a appuyé trois projets axés sur les droits des femmes et le renforcement du pouvoir des femmes, et deux projets axés spécifiquement sur les priorités du Programme FPS. Il s’agissait, par exemple, d’assurer des abris sûrs pour les femmes victimes de violence domestique et de développer les compétences et le pouvoir économique des femmes yazidies victimes de la violence de Daech et de l’esclavage sexuel.

Priorités : Fournir une plateforme pour faire progresser les considérations liées aux FPS dans les efforts de stabilisation par l’entremise du Groupe de travail sur la stabilisation de la Coalition mondiale contre Daech

13.2 Cible : Le Canada poursuit ses efforts pour faire progresser les considérations liées aux FPS au sein du Groupe de travail sur la stabilisation de la Coalition mondiale contre Daech.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie/OBJECTIF 5

Point de référence : Le chargé d’affaires du Canada à Bagdad codirige actuellement un groupe diplomatique non officiel avec des parlementaires irakiennes, et le PSOP représente le Canada en tant que point central en matière d’EG au sein du Groupe de travail sur la stabilisation de la Coalition mondiale contre Daech.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Le Canada a organisé un atelier sur l’EG et l’inclusion, animé par l’International Civil Society Action Network, en marge d’une réunion du Groupe de travail sur la stabilisation à Washington. Dans le cadre de ses interventions aux réunions du Groupe de travail, le Canada n’a jamais cessé d’exhorter le gouvernement de l’Iraq à approuver et à financer le deuxième Plan d’action national de l’Iraq sur les femmes, la paix et la sécurité.

Syrie

Contexte : Le Canada travaille en étroite collaboration avec les intervenants syriens et des partenaires aux vues similaires afin de trouver une solution politique au conflit qui se prolonge en Syrie. Au cours de sept années tragiques de conflit, les femmes et les filles syriennes vivant à l’intérieur et à l’extérieur du pays (lorsqu’elles ont été déplacées par le conflit) ont vu leurs droits et leur situation se détériorer considérablement, ce qui a entraîné des difficultés supplémentaires. Le Canada continue d’appuyer activement la participation concrète des femmes aux négociations de paix en Syrie ainsi que la participation concrète des organisations et réseaux de femmes à la prévention des conflits. Le Canada continuera d’accorder la priorité au renforcement du pouvoir des femmes, à la participation accrue et concrète de celles‑ci au dialogue politique et à la prise de décisions, ainsi qu’à l’EG, à l’inclusion et à la sécurité en général.

Priorités : Faire progresser les considérations liées aux FPS dans les engagements diplomatiques du Canada en Syrie

13.3 Cible : Le Canada fait connaître ses priorités et ses prises de position relatives aux FPS aux intervenants syriens afin d’accroître leur sensibilisation à ces enjeux.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie/OBJECTIF 1

Point de référence : Le Canada a soulevé des questions auprès des intervenants syriens concernant : le renforcement du pouvoir des femmes et leur participation au sein des instances de représentation et de gouvernance de la Syrie; la participation des femmes à la transition politique et aux futurs processus de réconciliation ; la protection des femmes et des filles et l’attention particulière à accorder à la VSFG, aux mariages d’enfants, précoces et forcés, et à la mutilation génitale féminine. Le Canada est reconnu comme un ardent défenseur de la participation des femmes aux pourparlers de paix en Syrie. Il existe toutefois des difficultés constantes et complexes à surmonter pour pouvoir améliorer l’EG, de même que le renforcement du pouvoir, l’inclusion et la protection des femmes.

Activité :

Indicateur :

Échéancier : Deux ans (pour correspondre à la durée de la Stratégie pour le Moyen‑Orient, sous réserve d’un renouvellement)

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Le Canada continue de plaider en faveur du Programme FPS en ce qui concerne la Syrie aux plus hauts niveaux. En 2020, il y a eu plus de 15 engagements précis de haut niveau visant à susciter des engagements et à encourager des actions pour faire avancer les objectifs en matière de FPS.

Lors de la Conférence de Bruxelles 2020, le ministre canadien du Développement international a appelé à la participation des femmes pour parvenir à une solution politique inclusive au conflit syrien.

En 2020, le Canada a organisé, en collaboration avec ONU Femmes, un événement intitulé « Enquêter sur les violations des droits des enfants dans les conflits armés, en mettant un accent particulier sur la commission d’enquête internationale indépendante de l’ONU sur le document de la Conférence de la République arabe syrienne portant sur les droits des enfants en Syrie », qui fait valoir le besoin d’adopter une approche tenant compte du genre et axée sur les droits des enfants dans les efforts de justice transitionnelle et de responsabilisation.

Lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies selon la formule Arria avec la commission d’enquête internationale indépendante sur la République arabe syrienne, le Canada a souligné les conclusions de la commission d’enquête sur la violence sexuelle fondée sur le genre (VSFG).

En mars 2020, des fonctionnaires canadiens ont rencontré le Comité de stabilisation basé en Syrie à Gaziantep, en Turquie. Bien qu’il s’agisse d’une occasion rare de dialoguer avec l’opposition syrienne, seuls les hommes étaient représentés à cet événement comptant 75 personnes. Le Canada a encouragé les membres du comité à faire pression en faveur de la participation des femmes afin de garantir des solutions durables et a souligné l’importance de la participation des femmes aux efforts de stabilisation et de reconstruction de la Syrie.

Le Canada a continué à identifier et à appuyer les organisations partenaires syriennes qui font avancer les principes en matière de FPS, y compris la participation des femmes au processus de paix, en donnant la priorité aux engagements auprès des dirigeantes syriennes et des organisations de femmes de la société civile. En 2020, les représentants canadiens ont rencontré le Mouvement politique des femmes syriennes, la représentante des femmes des Casques blancs, le Mouvement des femmes syriennes pour la paix, le Réseau des femmes syriennes pour la paix, l’Afaq Academy on Women’s Peace and Justice programs et la Syrian American Medical Society.

En 2020, neuf projets du FCIL liés à la Syrie ont été mis en œuvre en Jordanie et au Liban. Les neuf ont contribué à l’atteinte des objectifs du Canada en matière de FPS, avec des critères obligatoires comme le renforcement du pouvoir des femmes et l’EG. Les résultats de ces projets comprennent ce qui suit :

Les deux réunions organisées par les PSOP à Ottawa ont permis d’accroître les connaissances sur le rôle des femmes en Syrie et de communiquer les intérêts des femmes syriennes aux fonctionnaires du gouvernement du Canada.

Le développement des positions de principe du MPFS et les communications efficaces de ce dernier démontrent la capacité accrue de l’organisation à gérer et à coordonner les perspectives de la diaspora syrienne mondiale.  Sa capacité de défense des droits et ses exposés de position influencent l’approche des décideurs politiques occidentaux en matière de développement, de reconstruction et d’engagement dans la région syrienne.

Jordanie

Contexte : La Jordanie met en œuvre des stratégies d’autonomisation des femmes et a manifesté son appui à ces stratégies (stratégie nationale sur les femmes et vision du gouvernement pour 2025). Cependant, les femmes n’ont pas encore les mêmes droits ni le même statut juridique que les hommes. La discrimination, la violence familiale, et les mariages d’enfants, précoces et forcés sont des préoccupations persistantes dans les communautés d’accueil, et particulièrement parmi les réfugiés syriens. Les interventions diplomatiques continuent d’appuyer les efforts du Canada pour accorder la priorité à l’EG, ainsi qu’au renforcement du pouvoir économique et politique, à l’inclusion et à la protection des femmes.

Priorités : Faire progresser les considérations liées aux FPS dans les activités d’engagement diplomatique du Canada en Jordanie

13.4 Cible : Le Canada fait connaître ses priorités et ses prises de position à l’égard des considérations liées aux FPS aux représentants du gouvernement jordanien et aux intervenants jordaniens afin de veiller à ce qu’ils soient mieux sensibilisés à ces questions.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie/OBJECTIF 1

Point de référence : Le Canada a soulevé les enjeux suivants auprès des intervenants et des interlocuteurs jordaniens haut placés : le renforcement du pouvoir des femmes et leur participation au sein des instances de représentation et de gouvernance de la Jordanie; les femmes et le maintien de l’ordre/l’inclusion des femmes dans le secteur de la sécurité; la protection des femmes et des filles ainsi que l’attention particulière à accorder à la VSFG et aux mariages d’enfants, précoces, et forcés; et d’autres enjeux liés aux FPS. Il existe toutefois des difficultés persistantes à surmonter pour améliorer l’EG, de même que le renforcement du pouvoir, l’inclusion et la protection des femmes.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

L’ambassade a appuyé une série d’activités, y compris des visites de hauts responsables, et des actions de sensibilisation au niveau du chef de mission pour faire valoir les questions touchant les FPS et sensibiliser les intervenants jordaniens à ces dernières, et a obtenu l’adhésion des plus hauts niveaux.

Résultats obtenus et progrès accomplis : L’ambassade en Jordanie a organisé 14 activités de haut niveau pour faire avancer les enjeux en matière de FPS, profitant des visites hautement médiatisées pour atteindre un vaste public et faire avancer ou mettre en avant des travaux tels que les équipes de mobilisation féminines des FAC et le projet de gendarmerie du PARCA, et faire avancer la mise en œuvre de l’Initiative Elsie.  Ces efforts ont fait progresser le travail du comité technique du consortium pour le Plan d’action national de la Jordanie, les programmes du PARCA et la mobilisation à différents niveaux.

La fusion de la DGSP et de la Gendarmerie a ralenti la coopération sur la mise en œuvre de l’Initiative Elsie, car la réorganisation a laissé l’ambassade face à de nouveaux partenaires peu familiers, ce qui a entraîné des retards.

Par conséquent, le Canada est considéré comme le principal défenseur des questions liées à l’EG au sein des FAJ et de la Gendarmerie (qui fait désormais partie de la DGSP). La formation d’un peloton féminin au sein de la FAJ et l’utilisation sur le terrain de femmes gendarmes formées sont en grande partie le résultat de l’appui du Canada. La soumission par la Gendarmerie d’une demande de financement dans le cadre de l’Initiative Elsie est en grande partie le résultat des efforts de l’ambassade. Il ne fait aucun doute que les attitudes culturelles traditionnelles à l’égard des rôles des hommes et des femmes font que la transformation progresse lentement et pourrait même reculer.

Liban

Contexte : Le Liban poursuit sa transition lente et fragile de la guerre civile, s’attaquant à ses nombreux défis structurels, dont l’absence de bonne gouvernance, les niveaux élevés de corruption, la croissance économique limitée, les restrictions des droits de la personne et les défis récurrents en matière de sécurité dus notamment à la présence de groupes armés. Bien que le Liban semble assez progressiste par rapport à de nombreux autres pays arabes en ce qui concerne de nombreux droits, certains droits fondamentaux n’y sont pas encore pleinement reconnus ni respectés. Le gouvernement libanais est resté concentré sur les questions politiques et de sécurité, mais ces efforts ont ralenti les progrès dans un certain nombre d’autres domaines, comme l’amélioration de la condition des femmes dans la société, l’EG, les droits de la personne et la bonne gouvernance. Les femmes, bien qu’elles représentent l’une des communautés les plus vulnérables du pays et qu’elles soient confrontées à tous ces défis, y compris l’afflux de réfugiés syriens, sont devenues des défenseures de la cohésion sociale au sein des communautés et entre celles‑ci. Dans le cadre de sa Stratégie pour le Moyen‑Orient, le Canada a placé l’EG, ainsi que la protection, le renforcement du pouvoir et l’inclusion des femmes au premier rang des programmes et des efforts de défense des droits au Liban.

Priorités : Faire progresser les considérations liées aux FPS dans les activités d’engagement diplomatique du Canada au Liban

13.5 Cible : Le Canada fait connaître ses priorités et ses prises de position à l’égard des considérations liées aux FPS aux représentants du gouvernement libanais et aux intervenants libanais afin de veiller à ce qu’ils soient mieux sensibilisés à ces questions.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie/OBJECTIF 1

Point de référence : Le Canada a soulevé les enjeux suivants auprès d’intervenants et d’interlocuteurs jordaniens haut placés : le renforcement du pouvoir des femmes et leur participation au sein des instances de représentation et de gouvernance de la Jordanie; les femmes et le maintien de l’ordre/l’inclusion des femmes dans le secteur de la sécurité; la protection des femmes et des filles, et l’attention particulière à accorder à la VSFG et aux mariages d’enfants, précoces, et forcés; et d’autres enjeux liés aux FPS. Il existe toutefois des difficultés persistantes à surmonter pour améliorer l’EG, de même que le renforcement du pouvoir, l’inclusion et la protection des femmes.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Le Canada a organisé des réunions et des événements pour faire avancer les questions liées aux FPS ou y a participé. Nombre de ces activités ont fait l’objet d’une promotion dans les médias sociaux de l’ambassade :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Au cours de l’année écoulée, l’ambassade a activement promu les priorités en matière de FPS auprès des principaux responsables du gouvernement libanais et d’autres intervenants, tels que les organisations de la société civile locale, les agences des Nations Unies et le grand public libanais. Cela a conduit à une prise de conscience beaucoup plus importante des questions relatives aux FPS, y compris l’importance de la mise en œuvre du Plan d’action national du Liban fondé sur la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les FPS, dans un contexte de crise économique et financière profonde et de pandémie de COVID-19, qui a plus sévèrement touché les femmes et les groupes marginalisés.

L’ambassade a fourni de multiples rapports sur les FPS, notamment sur la dynamique des manifestations nationales, comportant une section relative aux FPS (les femmes constituent la majorité des manifestants et jouent des rôles majeurs).

Afrique

14. Soudan du Sud

Contexte : Le Soudan du Sud est l’un des États les plus fragiles au monde, et ce sont les femmes et les filles qui continuent d’y être l’un des groupes les plus marginalisés. Le conflit continue d’avoir un impact différent et disproportionné sur les femmes et les filles, et continue de porter atteinte à leurs droits. De plus, les femmes sont constamment écartées des activités de prévention des conflits et des opérations de paix. Le gouvernement du Soudan du Sud a établi un plan d’action national pour donner suite à la RCSNU 1325 (2015‑2020), mais les capacités de mise en œuvre sont limitées. Compte tenu de l’extrême fragilité du Soudan du Sud, la conjoncture politique et sécuritaire de l’État rend difficiles les interventions de programme et diplomatiques dans le cadre du Programme FPS.

L’aide bilatérale au développement accordée par le Canada au Soudan du Sud vise à répondre aux besoins de base des personnes les plus pauvres et les plus vulnérables, particulièrement les femmes et les filles. Le renforcement du pouvoir des femmes et des filles et la réduction des inégalités de genre sont aussi au cœur de l’approche canadienne en matière de développement. Les programmes du Canada appuient la prestation de services de santé de base adaptés au genre, notamment à l’intention des mères, des nouveau-nés et des enfants, avec une attention accrue portée à la SSSR. Plus particulièrement, le Canada collabore avec des organisations partenaires locales pour habiliter les femmes et les filles à prendre leurs propres décisions concernant leur santé sexuelle et reproductive sans discrimination, contrainte et violence, et pour influencer positivement les attitudes et normes sociales liées aux SSSR. De plus, le Canada appuie les efforts déployés pour améliorer la sécurité alimentaire en stimulant la production alimentaire, en protégeant les moyens de subsistance et en renforçant la résilience de la communauté à la faim, notamment en travaillant directement avec les agricultrices pour accroître leur participation aux activités de production et de mise en marché. Le Canada dialogue régulièrement avec le gouvernement du Soudan du Sud pour défendre les besoins et les droits des femmes et des enfants touchés par le conflit. Il accorde notamment une grande importance à la protection des femmes et des filles contre le taux élevé de VSFG, y compris le viol comme arme de guerre. Le Canada surveille également la situation des droits de la personne chez les femmes et les filles, et milite activement pour l’inclusion concrète des dirigeantes dans le processus de paix.

Les initiatives du PSOP tiennent compte des différents besoins des femmes, des filles, des garçons et des hommes, ainsi que des possibilités qui leur sont offertes pour participer aux processus décisionnels liés aux efforts de paix et de sécurité. Le PSOP appuie les femmes pour qu’elles puissent prendre des décisions et faire preuve de leadership dans le cadre des efforts déployés pour consolider la paix et s’attaquer aux causes profondes des conflits et de la violence, en particulier l’inégalité des rapports de pouvoir et la discrimination contre les femmes et les filles.

Priorités : Accroître le soutien accordé aux organisations locales de défense des droits des femmes au Soudan du Sud
14.1 Cible : Le Canada accroît le soutien ciblé qu’il accorde aux organisations et mouvements locaux de défense des droits des femmes qui cherchent à favoriser le renforcement du pouvoir des femmes et des filles et l’EG. D’ici 2021‑2022, 15 organisations et mouvements de défense des droits des femmes sont soutenus par le programme de développement bilatéral et par le FCIL.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Objectif atteint ou dépassé/OBJECTIF 1

Point de référence : Une organisation ou un mouvement de défense des droits des femmes a reçu du soutien dans le cadre du programme de développement bilatéral et du FCIL au cours de l’exercice 2016‑2017.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :  Au cours de la période visée par le rapport, 16 organisations de défense des droits des femmes ont été sélectionnées pour recevoir un financement pluriannuel, ce qui a permis d’améliorer la capacité de gestion de ces organisations, ainsi que leur capacité à entreprendre des programmes et des actions de défense des droits pour faire progresser l’EG. Ces organisations ont été encouragées à produire des plans stratégiques et des budgets qui correspondent aux besoins prioritaires des femmes et des filles marginalisées du Soudan du Sud. Ces organisations ont également reçu une formation et un coaching en matière de gestion financière, de gouvernance et de prévention des atteintes et de l’exploitation sexuelles ainsi que de gestion de projets et de subventions.

Quatre réseaux de femmes ont également été renforcés et ont reçu un appui pour leurs activités de défense des droits pour faire progresser l’EG, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre de la nouvelle politique visant à mettre fin aux mariages d’enfants, précoces et forcés et du Plan d’action national (résolution 1325) sur les femmes, la paix et la sécurité. L’appui du Canada, par l’entremise du FCIL, a contribué à la création du Network of Empowered Women Peace Actors in South Sudan (NEWPASS), un réseau de 28 organisations de femmes formées comme médiatrices pour les questions de paix afin d’apporter une optique sexospécifique à la mise en œuvre de l’Accord revitalisé sur la résolution du conflit au Soudan du Sud (R-ARCSS).

Priorités : Faire progresser les considérations liées aux FPS dans les activités d’engagement diplomatique du Canada au Soudan du Sud
14.2 CibleNote de bas de page 19 : Le Canada défend davantage le Programme FPS dans les activités d’engagement diplomatique au Soudan du Sud.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie/OBJECTIF 1

Point de référence : Aucune activité de défense propre au Programme FPS n’est menée dans le cadre de l’engagement diplomatique du Canada au Soudan du Sud.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :  Le Canada est l’un des membres les plus actifs du Groupe de travail de Juba sur les femmes, la paix et la sécurité (présidé par la Norvège et la Suède), et utilise ce forum pour mobiliser les partenaires et tirer parti de leurs actions de défense des droits pour les questions et les possibilités liées aux femmes, à la paix et à la sécurité.

Lors de réunions avec des interlocuteurs gouvernementaux et des partis politiques, y compris le Cabinet du Président, les fonctionnaires canadiens ont plaidé en faveur d’une participation accrue des femmes au processus de paix et au sein des institutions gouvernementales. Bien que le Cabinet ait déjà été formé, l’accent est mis sur les postes au sein du gouvernement et des collectivités locales, ainsi que du Parlement. Ces efforts diplomatiques sont complétés par des actions de défense dans des forums semi-publics tels que la Reconstituted Joint Monitoring and Evaluation Commission, et par des activités publiques telles que des entrevues à la radio et des messages sur les médias sociaux.

Pour marquer les 16 jours d’activisme contre la violence faite aux femmes, le Canada et les ambassades du Royaume-Uni et des Pays-Bas ont co-organisé un événement et publié une déclaration conjointe demandant la fin de la VFG au Soudan du Sud. L’événement a permis de présenter le travail des organisations de défense des droits des femmes qui luttent contre la violence sexiste au Soudan du Sud, et s’est terminé par une visite des co-hôtes sur un site consacré à la protection des civils.

Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux activités visant la paix et la sécurité au Soudan du Sud
14.3 Cible : Par le biais du PSOP, le Canada appuie concrètement la participation accrue et concrète des femmes aux activités de renforcement de la paix et de la sécurité au Soudan du Sud en veillant à l’intégration des principes FPS et des perspectives tenant compte du genre dans tous les projets.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Cible atteinte ou dépassée/OBJECTIF 3

Point de référence : Au cours de l’exercice 2016‑2017, deux projets (100 %) visaient à encourager la participation des femmes au renforcement de la paix et de la sécurité au Soudan du Sud. Les deux projets intégraient les principes FPS, et tous deux ont augmenté le budget pour intégrer davantage d’éléments liés aux FPS.Note de bas de page 20

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

L’appui des PSOP à ONU Femmes a contribué à :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Les principaux résultats des activités appuyées par les PSOP au Soudan du Sud sont les suivants :

15. Burundi

Contexte : En avril 2015, le président Nkurunziza du Burundi a annoncé qu’il briguerait un troisième mandat lors des élections prévues plus tard dans l’année. Les autorités burundaises ont commencé à réprimer systématiquement et brutalement toute forme de dissension à l’égard de la décision prise par le président Nkurunziza, et les mesures de répression se sont intensifiées en mai 2015 à la suite de la tentative de coup d’État. D’importants segments de la population du Burundi, l’opposition politique et de nombreux membres de la communauté internationale ont jugé que la décision du président était inconstitutionnelle et allait à l’encontre de l’Accord d’Arusha de 2000. Selon des rapports de l’ONU et d’ONG locales et internationales, comme Human Rights Watch et Amnistie internationale, la violence exercée par le régime du président Nkurunziza a ciblé plusieurs groupes et personnes perçus comme des opposants au régime. Des femmes et des filles ont été victimes de VSFG, notamment de viol, principalement aux mains des Imbonerakure, une milice de jeunes.

Comme le Canada n’a aucune présence diplomatique physique au Burundi, il s’appuie beaucoup sur les visites au Burundi et sur les renseignements recueillis par des partenaires bilatéraux et multilatéraux au sujet de la situation politique et humanitaire dans ce pays pour déterminer les possibilités d’action diplomatique ou de programme ainsi que de défense des droits au Burundi. Par conséquent, pour veiller à ce que les besoins, les intérêts et les difficultés des femmes et des filles burundaises soient pris en considération dans l’élaboration des plans d’action du Canada au Burundi, les représentants canadiens faisant rapport sur la situation au Burundi s’assureront que leurs analyses du conflit tiennent compte des perspectives et des préoccupations propres à chaque genre, et plus particulièrement celles des femmes et des filles.

Priorités : Accroître les connaissances du Canada sur les enjeux touchant les femmes et les filles dans le cadre du conflit au Burundi
15.1 Cible : Le Canada comprend mieux l’incidence différentielle du conflit sur les femmes, les hommes, les garçons et les filles du Burundi. Au moins la moitié (50 % par exercice) des rapports et analyses produits par la mission à Kigali ou par l’administration centrale d’AMC au sujet de la situation au Burundi tiennent compte des perspectives relatives à l’EG ou les intègrent.

Cible réalisé jusqu’à présent (le 31 mars 2020): Generalement sur la bonne voie/OBJ 1

Point de référence : Compte tenu de la nature du conflit, les rapports d’AMC sur la situation au Burundi font déjà état de préoccupations relatives au genre. Toutefois, cette approche n’est pas encore intégrée pleinement dans la pratique courante. Par ailleurs, il n’y a actuellement aucun suivi systématique des rapports et des analyses faisant état des questions relatives aux femmes et à l’EG.

Activité :

Indicateur :

Activités complétées :

Résultats et Progrès :  Le progrès réalisé à ce jour entre l’état de base et les cibles fixées est limité. KGALI, en tant que micro-mission, et n’étant pas située dans le pays visé, est confrontée à des défis importants en termes de ressources pour intégrer de manière proactive et significative les considérations relatives aux FPS dans ses activités, telles ses visites et rapports sur le Burundi pour atteindre les objectifs de cette stratégie. Les capacités du Canada à influencer le Burundi, incluant sur les enjeux de genre, sont restreintes en raison de l’absence du Canada au pays et des relations difficiles du pays avec l’Occident. De plus, à partir de janvier 2021, l'ambassade du Burundi au Canada fermera, après plusieurs années sans ambassadeur résident, ce qui présentera un défi supplémentaire. L’engagement du Canada au sein de la communauté internationale engagée sur les questions de genre dans le contexte de l’aide au développement et le soutien humanitaire est limité, se faisant principalement à distance par la centrale, en raison de la nature des mécanismes multilatéraux utilisés et des capacités limitées de la mission. L’absence de ressource supplémentaire allouée aux pays prioritaires afin de mettre en œuvre le Plan d'action national sur les FPS peut avoir un impact plus important pour une mission comme KGALI. En 2020-21, l’impact de la pandémie de COVID-19, en particulier sur les voyages et les rencontres en personne, ajoutera aux difficultés de mettre en œuvre les activités prévues.

16. République démocratique du Congo

Contexte : Le Canada fournit une aide humanitaire et une aide au développement à la RDC pour répondre aux besoins des personnes les plus pauvres et les plus vulnérables, y compris les personnes touchées par le conflit en cours et la fragilité de l’État. L’aide au développement fournie par le Canada vise à améliorer la santé et à défendre les droits des femmes et des enfants, à favoriser le renforcement du pouvoir des femmes sur les plans politique, économique et social, et à soutenir la gouvernance démocratique et le pluralisme pacifique. Les programmes du Canada en RDC comprennent des efforts de lutte contre la VSFG à l’échelle nationale et régionale, en mettant l’accent sur les provinces dans la région de l’est qui sont touchées par le conflit. Les programmes cadrent avec la stratégie nationale de lutte contre la VFG (2009) de la RDC. Au moyen de projets et d’un dialogue stratégique, le Canada défend les droits des femmes et des filles, milite en faveur du renforcement du pouvoir des femmes et de la fin de l’impunité pour les auteurs de crimes à caractère sexuel et fondés sur le genre, et préconise des changements aux comportements sociaux. Les projets permettent de fournir des soins de santé ainsi que des services psychosociaux et juridiques aux victimes de VSFG, de renforcer les institutions nationales clés, et de soutenir les organisations locales de femmes pour promouvoir l’EG et les droits des femmes. De manière plus générale, le Canada prend part à un dialogue stratégique avec le gouvernement de la RDC, les donateurs et d’autres intervenants sur un large éventail de questions liées aux droits des femmes et à la participation de celles‑ci dans la société, y compris la lutte contre la VSFG. Le Canada réclame notamment que le gouvernement de la RDC s’engage davantage à prévenir la VSFG et à lutter contre l’impunité, à améliorer la collaboration avec les donateurs, à favoriser la cohérence des efforts et des approches, et à accroître les mesures de protection pour les femmes et les filles touchées par les conflits régionaux du pays.

Priorités : Accroître le nombre de dirigeants qui s’engagent à lutter contre toutes les formes de violence sexuelle et de VFG en RDC et qui le font activement
16.1 Cible : Dans le but de permettre aux intervenants clés de la RDC de renforcer leur engagement à s’attaquer aux causes profondes de la VSFG, le Canada collabore avec eux aux efforts de prévention et de changement des comportements.

Cible réalisée jusqu’à présent (le 31 mars 2020) : Sur la bonne voie/OBJ 2

Point de référence : Les intervenants connaissent un peu les causes profondes, mais prennent peu de mesures concrètes à cet égard.

Activité :

Indicateur :

Activités complétées :

Résultats et Progrès :  Depuis 2006, le Canada s’est engagé dans la lutte contre les VSBG par le biais de ses différentes initiatives, dont les plus récentes sont le Projet de lutte contre les VSBG : Justice, Autonomisation et Dignité des Femmes et des Filles et Voix et leadership des femmes en RDC qui ont une portée nationale. Le développement et le lancement de ces projets a approfondi le dialogue avec des acteurs clés du mouvement féministe congolais sur l’égalité des genres et les meilleures approches pour s’attaquer aux causes profondes des VSBG. Le Canada contribue également à faire avancer l’engagement des intervenants-clés dans la lutte contre les VSBG par sa participation active aux espaces de coordination qui existent pour discuter, échanger et trouver des solutions conjointes aux défis de lutte contre les VSBG, comme le groupe inter-bailleurs Genre et le sous-cluster sur les VSBG.

En 2019-2020, l'Ambassade du Canada en RDC a soutenu un certain nombre d'activités de sensibilisation à la violence sexuelle et sexiste avec divers intervenants de la RDC. Ceux-ci comprenaient :

Le Canada a aussi continué à faire avancer l’engagement des intervenants-clés dans la lutte contre les VSBG par son leadership et sa participation active aux espaces de coordination qui existent pour discuter, échanger et trouver des solutions conjointes aux défis de lutte contre les VSBG.

Priorités : Accroître l’offre de services de santé et de protection et de services psychosociaux, ainsi que le recours à ceux‑ci, pour les victimes de VSFG en RDC
16.2 Cible : Le Canada appuie les mesures énoncées dans la stratégie nationale de lutte contre la VSFG de la RDC (2009) afin d’accroître le leadership et la coordination à l’échelle nationale et de mettre des services à la disposition des victimes de VSFG.

Cible réalisée jusqu’à présent (le 31 mars 2020) : Sur la bonne voie/OBJ 2

Point de référence : Un plan existe, mais il faut le mettre à jour et y affecter un budget.

Activité :

Indicateur :

Activités complétées :

Résultats et Progrès :  Par le biais des initiatives financées par le Canada, des espaces de coordination existent pour effectivement discuter, échanger et trouver des solutions conjointes aux défis de lutte contre les VSBG. On pense au groupe inter-bailleurs sur le genre et le sous-cluster sur les VSBG, où le Canada est très actif, mais aussi aux espaces de concertation à l’échelle provinciale dans le cadre du projet Lutte contre les VSBG : Justice, Autonomisation et Dignité des Femmes et des Filles.

Le Canada termine son leadership en décembre 2020 de l’Appel à l’action dans la lutte contre les VSBG dans les situations humanitaires. Cela a constitué une autre tribune où le Canada a pu s’engager dans le dialogue des politiques pour faire avancer les droits des femmes ainsi que la lutte contre les VSBG en RDC.

Le gouvernement de la RDC a aussi maintenu sa participation au comité de pilotage de l’évaluation conjointe du sous-secteur de lutte contre les VSBG.  De plus, avec les résultats de cette évaluation, le ministère national du Genre, de la Famille et des Enfants a accepté de revoir et d’enrichir la Stratégie nationale de lutte contre les VSBG pour améliorer son efficacité et sa portée. Des acteurs gouvernementaux participent également au groupe inter-bailleurs Genre, ainsi qu’au sous-cluster sur les VSBG et à l’Appel à l’action contre les violences basées sur le genre dans l’humanitaire.

Priorités : Soutenir le renforcement du pouvoir des femmes et des filles pour prévenir la VSFG en RDC et s’y attaquer
16.3 Cible : Le Canada continue de mettre de l’avant un portefeuille de projets pour faire progresser les droits des femmes et des filles, le renforcement du pouvoir des femmes et la mise en œuvre du Programme FPS en RDC.

Cible réalisée jusqu’à présent (le 31 mars 2020) :Sur la bonne voie/OBJ 2

Point de référence : De nombreuses organisations de femmes se consacrent à la progression du renforcement du pouvoir et des droits des femmes, mais n’ont ni la capacité ni les moyens nécessaires pour atteindre leurs objectifs.

Activité :

Indicateur :

Activités complétées :

Le Canada appuie neuf projets actifs qui font progresser les droits des femmes et des filles, le renforcement du pouvoir des femmes et la mise en œuvre du Programme sur les Femmes, la paix et la sécurité en RDC qui sont codés GE02 ou GE03 :

Résultats et Progrès :  En 2019-20, la majorité des projets actifs intègrent pleinement l’égalité des genres ou en font leur focus principal (dont 2 projets GE03 et 7 projets GE02), par rapport à quatre en 2018-19.

En plus de ces projets, le Canada a terminé la mise en œuvre de deux autres projet en 2019-2020 :

17. Mali

Contexte : Depuis 2012, le Mali est confronté à de profonds défis en matière de gouvernance, de développement et de sécurité. L’instabilité persiste et progresse, tandis que le contexte de la sécurité devient de plus en plus complexe. Même si la fragilité au Mali est plus perceptible dans le nord et de plus en plus dans le centre, l’ensemble du pays demeure dans une situation très précaire. Dans le nord et le centre du pays, l’accès des organisations humanitaires et de développement aux populations civiles constitue toujours un défi. Le gouvernement et la plupart des groupes armés dans le nord ont signé un accord de paix et de réconciliation en juin 2015, mais la mise en œuvre de l’accord est lente et inégale, et les attaques terroristes se sont multipliées. En dépit de la présence des forces antiterroristes françaises et d’un imposant contingent de maintien de la paix de l’ONU, la stabilité et la sécurité du pays demeurent sous une menace constante. Par le passé, les femmes au Mali ont joué un rôle actif d’arrière‑plan dans la résolution des conflits dans leurs communautés. Très peu de femmes et de groupes de femmes ont cependant participé aux efforts de consolidation de la paix et encore moins ont participé activement au processus de paix officiel au Mali.

Au cours de l’exercice 2018‑2019, le Mali a été le deuxième plus important bénéficiaire de l’aide internationale du Canada en Afrique subsaharienne. Le Canada prend part à un dialogue stratégique avec le gouvernement du Mali, la communauté des donateurs et d’autres intervenants sur un large éventail de questions liées aux droits des femmes et à la participation de celles‑ci à la société. L’aide canadienne au développement vise à aider le pays à bâtir un avenir meilleur pour sa population en se concentrant sur l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive, la nutrition, l’amélioration de la qualité de l’éducation et de la formation professionnelle, l’accroissement de la productivité agricole, et l’amélioration de la gouvernance et de la reddition de comptes. L’aide vise également à appuyer le processus de justice transitionnelle et de réconciliation nationale du Mali. Le Canada est un membre actif des groupes de coordination des donateurs au Mali et entretient un dialogue continu et ouvert avec les autorités maliennes. Le Canada codirige également le groupe de coordination des donateurs pour l’EG et utilise cette plateforme pour promouvoir les droits et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles. Le Canada utilise aussi d’autres plateformes et réseaux (p. ex. la Journée internationale des femmes, les visites de dignitaires, les comités et groupes de travail sectoriels, la Francophonie) pour montrer son appui à la mise en œuvre de la RCSNU 1325 au Mali ainsi qu’à la mise en œuvre du Plan national du Mali sur l’EG, élaboré avec l’aide du Canada.

Priorités : Soutenir la participation accrue et concrète des femmes à la réconciliation et à la prévention des conflits, et accroître l’accès des femmes à la justice au Mali
17.1 Cible :

Cible réalisé jusqu’à présent (le 31 mars 2020) : Sur la bonne voie – 17.1.1, 17.1.2/OBJ 3 & 1

Point de référence : Capacité limitée des OSC à promouvoir les droits de la personne et à soutenir les dirigeantes dans leurs efforts de réconciliation et de prévention des conflits. Projet Justice, prévention et réconciliation (JUPREC) pour les femmes, les personnes d’âge mineur et les autres personnes touchées par la crise au Mali [2014‑2021].

Activité :

Indicateur :

Activités complétées :

Project Alert International :

Interpeace :

Résultats et Progrès : Nombre de nouvelles pratiques et de nouveaux outils adoptés par les OSC dans leurs interventions juridiques et leur représentation dans le but de respecter et de protéger les droits fondamentaux des personnes touchées par le conflit, en particulier les femmes.

Nombre d’engagements et de mécanismes pour la prévention des conflits, la réconciliation et la justice transitionnelle qui incluent les femmes et les jeunes à l’échelle communautaire et nationale.

Nombre de dirigeantes appuyées par le Canada dans les domaines de la réconciliation et de la prévention des conflits.

Priorités : Faire progresser les considérations liées aux FPS dans les activités d’engagement diplomatique du Canada au Mali
17.2 Cible : Accroître les efforts de défense des droits et d’engagement auprès des interlocuteurs, y compris les représentants du gouvernement, au sujet de la prise de position et des priorités du Canada relatives aux FPS au Mali.

Cible réalisé jusqu’à présent (le 31 mars 2020) : Sur la bonne voie/OBJ 1

Point de référence : Le Canada soulève des questions auprès des autorités maliennes et d’autres donateurs concernant la protection des femmes et des filles et la représentation des femmes dans le secteur de la sécurité (dans le cadre des processus de réconciliation), la mutilation génitale féminine, la VSFG, les activités de consolidation de la paix (y compris le renforcement du pouvoir économique) et d’autres enjeux liés aux FPS.

Activité :

Indicateur :

Activités complétées :

Résultats et Progrès : Nombre d’efforts de sensibilisation, de défense des droits et d’engagement dans le cadre desquels les principes FPS ont été mis de l’avant auprès des intervenants.

Nombre d’efforts de sensibilisation, de défense des droits et d’engagement auprès des intervenants en ce qui a trait aux causes profondes de la VSFG.

Priorités : Soutenir le renforcement du pouvoir politique, social et économique des femmes au Mali
17.3 Cible : Les initiatives de développement du Canada favorisent le renforcement du pouvoir des femmes et des filles, y compris en permettant un renforcement accru du pouvoir politique, social et économique des femmes.

Cible réalisé jusqu’à présent (le 31 mars 2020) : Generalement sur la bonne voie /OBJ 3

Point de référence : Projets de développement opérationnel intégrant l’EG et l’appui au renforcement du pouvoir politique, social et économique des femmes au Mali (2017‑2018). Sur 28 projets de développement opérationnel, 20 sont codés GE‑02 (71 %) et 2 sont codés GE‑03 (7 %).

Activité :

Indicateur :

Activités complétées :

Résultats et Progrès : Conformément à la politique féministe d’aide internationale du Canada, le programme de développement du Canada au Mali favorise l’égalité des genres, le renforcement du pouvoir des femmes et des filles et la promotion de leurs droits. En 2019-2020, 100% de l’aide au développement au Mali tient compte de l’égalité des genres. Sur 23 projets bilatéraux, 6 projets ont l’égalité des genres comme résultat principal (GE03), 14 projets en font l’intégration complète (GE02) et 3 projets en font l’intégration partielle (GE01). Ces projets visent des changements de comportements et de pratiques qui contribuent à l’égalité des genres, au renforcement du pouvoir économique et politique des femmes, à la défense de leurs droits et à leur accès à la justice et aux services essentiels tels que l’éducation et la santé.

De nombreuses organisations de femmes maliennes se consacrent à la progression du renforcement du pouvoir et des droits des femmes, mais n’ont ni la capacité ni les moyens nécessaires pour atteindre leurs objectifs. L’appui aux droits des femmes, à leur leadership et à leur accès et contrôle des ressources reste donc au cœur de la programmation du Canada au Mali. Les initiatives de développement financées par le Canada continuent d’aider les femmes à avoir un accès accru au microcrédit agricole ainsi qu’un appui à leurs activités génératrices de revenus. Parmi les résultats obtenus, notons : 1) le déploiement de produits de crédit adaptés à la clientèle féminine tels que le crédit approvisionnement pour les femmes étuveuses de riz et le crédit intrants pour les femmes productrices d’oignon; 2) l’octroi de 20 143 prêts agricoles professionnalisés, dont 57,52 % étaient destinés aux femmes; 3) la création de 4 825 emplois (2 797 occupés par des femmes) dans le secteur agricole; 4) l’adhésion de 2 901 agriculteurs à l’assurance-récolte en mode commercial, dont 56 % de femmes; et 5) l’éducation financière de 1550 femmes provenant de 38 organisations paysannes par le biais d’un programme d’éducation financière animé par les leaders féminins.

En 2019-2020, le Canada a continué à appuyer le système de santé national et des projets qui offrent aux femmes et aux filles des services en matière de santé et droits reproductifs, incluant la planification familiale. Les projets permettent de fournir des soins de santé de qualité, incluant dans des zones d’insécurité, de renforcer les capacités des structures étatiques décentralisées, et de soutenir un changement positif de croyances, attitudes et pratiques des individus ainsi que des communautés en matière d’ÉG et de réduction des violences sexuelles et basées sur le genre.

De plus, le Canada a appuyé des initiatives qui visent un système de gestion des finances publiques plus transparent et qui encouragent tous les citoyens et citoyennes à participer aux structures de gouvernance et aux processus démocratiques. Le Canada appuie depuis 2019, à travers le projet Voix et leadership des femmes au Mali, 20 organisations locales de défense des droits des femmes et 7 réseaux qui regroupent 3 200 membres pour promouvoir les droits des femmes, le renforcement du pouvoir des femmes et l’égalité des genres au Mali.

Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux activités visant la paix et la sécurité au Mali
17.4 Cible : Le Canada, dans le cadre du PSOP, montre son soutien à une participation accrue et concrète des femmes à l’amélioration de la paix et de la sécurité au Mali en veillant à ce que les principes FPS ou les perspectives tenant compte du genre soient intégrés à 80 % des projets.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Objectif atteint ou dépassé OBJ 3

Point de référence : Au cours de l’exercice 2016‑2017, trois (75 %) des projets intégraient les principes FPS ou les perspectives tenant compte du genre.Note de bas de page 21

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Grâce au projet mené avec International Alert, le Canada a accru la participation des femmes, des jeunes et des autres personnes touchées par la crise aux efforts de prévention des conflits et de réconciliation dans le nord et le centre du Mali. Ce résultat a été obtenu grâce à des activités de dialogue et de défense des droits menées dans le cadre de forums communautaires réunissant les autorités locales, les forces de sécurité et la société civile. Quatorze forums, constitués de 121 femmes (35 % des 348 participants) ont organisé 113 sessions de dialogue. Parmi ces sessions, 21 ont abordé des thèmes précis touchant le rôle des femmes et des jeunes dans la prévention des conflits et la lutte contre les pratiques négatives liées au genre (telles que la violence sexiste).

L’appui du Canada a permis à Interpeace d’initier des groupes de discussion pour assurer la mobilisation des acteurs locaux (populations, autorités, forces de sécurité, forces de défense, justice, etc.) de Gao, du district de Bamako et de Kayes, afin de mettre en place une police communautaire fondée sur le dialogue et la collaboration. Ces activités ont permis de rassembler 117 participants (dont 68 femmes, soit 50 %) dans quatre groupes de discussion afin de faciliter la mise en place d’une police communautaire, qui sera plus attentive à l’ensemble de la population.

Avocats sans frontières Canada appuie activement la Commission sur la vérité, justice et réconciliation (CVJR) du Mali, l’un des principaux piliers de l’accord de paix. Grâce au processus de réconciliation, des audiences publiques ont été organisées dans le cadre de ce projet, au cours desquelles les victimes de violations des droits de la personne, y compris celles qui visent les femmes, peuvent partager publiquement et en toute sécurité leurs témoignages et entamer le processus de guérison. La première audience publique a eu lieu en décembre 2019 où 13 victimes ont témoigné (dont deux femmes). Un soutien a également été apporté aux victimes qui ont témoigné (pour assurer leur sécurité et leur soutien psychologique) ainsi qu’aux autres victimes et aux membres des familles concernées (14 autres personnes) qui ont accompagné les victimes. D’autres activités, qu’il s’agisse de défense des droits ou d’enquêtes sur les violations des droits de la personne, ont également été menées auprès de 593 personnes, dont 323 femmes et 77 filles (400 femmes). Toutes ces femmes et ces filles, le plus souvent victimes/survivantes de violence fondée sur le genre (100 %) ont reçu un certain niveau de soutien (soutien psychosocial ou sensibilisation aux avantages d’un processus de réconciliation).

Amérique latine et Caraïbes

18. Guatemala

Contexte : En 2016, le Guatemala a célébré le 20e anniversaire de la signature des accords de paix qui a mis officiellement fin à un conflit armé interne de 36 ans pendant lequel plus de 200 000 personnes ont perdu la vie et plus d’un million de personnes ont été déplacées, dont la majorité était des Mayas, un peuple autochtone. Malheureusement, bon nombre des causes sous‑jacentes du conflit armé ne sont pas encore résolues. La réalisation de l’EG et du plein exercice des droits des femmes et des filles demeure un défi de taille dans la société largement dominée par les hommes qu’est le Guatemala. La discrimination et le racisme touchent particulièrement les femmes et les filles autochtones. La VEF est très répandue : le Guatemala affiche le troisième taux de féminicides en importance au monde. La promotion, la protection et le respect des droits des femmes et des filles sont au cœur des programmes de développement du Canada au Guatemala. Le Canada cherche à renforcer ce qui suit :

Le Canada créera des initiatives portant particulièrement sur l’EG afin d’atteindre ses objectifs de promotion des droits des femmes et des filles au Guatemala, et il veillera à ce que l’EG soit bien intégrée dans tous les projets.

Le Canada emploiera tous les programmes et outils diplomatiques dont il dispose pour faire progresser le travail à cet égard, y compris le dialogue stratégique avec les représentants du gouvernement du Guatemala, la société civile (notamment les organisations de femmes) et la communauté internationale de donateurs.

Priorités : Soutenir une approche tenant compte du genre pour la justice transitionnelle, la réconciliation et la réforme du secteur de la sécurité au Guatemala
18.1 Cible : Le Canada renforce la capacité institutionnelle pour les enquêtes criminelles tenant compte du genre au Guatemala.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie/OBJECTIF 3

Point de référence : En avril 2017, le Canada avait un projet approuvé, mais n’avait enregistré aucune percée relativement aux enquêtes criminelles tenant compte du genre. Six projets concernant les droits des femmes et la justice axée sur l’EG comportant des volets de renforcement des enquêtes criminelles en étaient à l’étape de la conception ou de la demande d’approbation.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Les résultats des programmes l’exercice 2019-2020 qui renforce les enquêtes criminelles tenant compte du genre comprennent :

18.2 Cible : Le Canada accroît l’accès des femmes et des filles à la justice ainsi que l’utilisation par celles-ci des services de soutien judiciaire, particulièrement dans les cas liés à la VSFG.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie/OBJECTIF 2

Point de référence : En avril 2017, le Canada n’avait aucun projet opérationnel fournissant des services de soutien aux femmes victimes de VSFG. Trois nouveaux projets à l’appui de cette cible étaient à l’étape de la conception, de la planification ou de la demande d’approbation.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Dans le cadre de trois projets, on travaille directement avec les femmes et les filles afin de fournir des services juridiques et psychologiques et d’autres services sociaux liés à la justice qui tiennent compte du genre :

Les activités de défense des droits de l’ambassade du Canada ont également aidé les femmes, en particulier les femmes indigènes, à établir leurs priorités, à faire reconnaître leur travail et à faciliter leur accès aux décideurs.

Résultats obtenus et progrès accomplis : Le Canada appuie trois projets comprenant des volets visant à fournir aux femmes victimes de violence (et d’autres violations des droits de la personne) l’accès à des services juridiques, psychologiques et autres services sociaux liés à la justice qui tiennent compte des sexospécificités.

En 2019-2020, les partenaires de mise en œuvre du projet Droits des femmes et justice tenant compte du genre ont fourni des services de soutien psychosocial à 895 femmes indigènes, un accompagnement juridique à 383 femmes et un soutien au renforcement économique à 276 femmes indigènes victimes de violence. De même, 85 hommes (chefs communautaires) ont participé à un processus sur les masculinités positives visant à transformer leur relation avec les femmes et les filles.

Le projet Renforcer les droits des femmes indigènes et autres femmes victimes de discrimination au Guatemala a fourni un soutien psychologique et juridique aux familles des 41 victimes et 15 survivantes d’un incendie survenu dans un foyer public pour enfants. Trois organisations locales de femmes et de droits de la personne ont reçu 14 000 dollars chacune pour fournir ces services spécialisés aux victimes/survivantes. Des stratégies juridiques, psychosociales, de réparations dignes et de communication dans cette affaire ont été élaborées au cours de 2019-2020.

Le Canada a également continué à appuyer le projet Plateformes technologiques pour renforcer la responsabilité publique et la participation citoyenne afin d’améliorer la qualité des services normalisés fournis aux victimes d’actes criminels et l’accès à ces services, en mettant l’accent sur les femmes, les enfants, les minorités et les personnes vulnérables qui ont été victimes de violence. Le projet unifie les efforts des institutions gouvernementales et des OSC qui fournissent des services au Guatemala grâce à un portail Web pour les victimes. En 2019-2020, le projet a travaillé en étroite collaboration avec le Victims Attention Department du ministère public et la société civile pour développer la structure, l’architecture et les fonctionnalités de la plateforme et pour assurer une approche sensible au genre et à la culture des services aux victimes. Environ 60 % de la conception de la plateforme a été réalisée. Les consultations avec les futurs utilisateurs ont permis de recueillir les commentaires de 487 représentants d’organisations d’orientation des victimes, de 144 professionnels de l’aide aux victimes et de 46 coordinateurs du réseau d’orientation des victimes du ministère public. En outre, 23 chefs indigènes ont été consultés. 83 % des participants étaient des femmes. La plateforme sera disponible en espagnol et dans quatre langues mayas en 2021.

L’ambassade du Canada a utilisé un éventail de moyens de défense des droits pour sensibiliser les gens au droit qu’ont les femmes et les filles, en particulier les femmes et les filles autochtones, d’accéder à la justice dans une société post-conflit. En voici des exemples :

Priorités : Promouvoir le respect des droits fondamentaux des femmes et des filles au Guatemala
18.3 Cible : Le Canada accroît les connaissances sur les droits fondamentaux des femmes et des filles, y compris en matière de SSSR, ainsi que l’exercice de ces droits.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie/OBJECTIF 3

Point de référence : En avril 2017, le Canada comptait deux petites initiatives opérationnelles sur la VSFG et un projet multilatéral opérationnel sur les SSSR. Quatre nouveaux projets à l’appui de cette cible en étaient à l’étape de la conception, de la planification ou de la demande d’approbation.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Le projet Droits des femmes et justice tenant compte du genre comprend des composantes sur la formation et l’accompagnement des femmes et des organisations locales de femmes qui les soutiennent, pour qu’elles puissent exercer leurs droits. En 2019-2020, un total de 935 détenteurs de droits (856 femmes et 79 hommes) ont été formés au processus de dénonciation des violences. 150 activités de projet au cours de l’année ont fait appel à 5 591 personnes, dont 3 197 femmes et filles indigènes, 1 428 hommes et garçons indigènes et 966 participants non indigènes, pour des actions juridiques, de formation, de défense des droits, et autres.

Grâce au projet Renforcer les droits des femmes indigènes et autres femmes victimes de discrimination au Guatemala, 441 femmes détentrices de droits ont reçu une formation sur leurs droits. Ces femmes participent à trois affaires juridiques comportant un important aspect de défense des droits. 14 jeunes filles survivantes de l’incendie d’un foyer pour enfants géré par l’État ont poursuivi leur mobilisation auprès des représentants de l’État afin d’exercer leurs droits à la justice et aux réparations. Grâce à un autre processus de litige stratégique appuyé par le projet, la Cour constitutionnelle s’est prononcée en faveur d’environ 90 000 sages-femmes dans le pays, exigeant du ministère de la Santé qu’il adopte neuf mesures pour garantir l’accès des femmes indigènes aux droits en matière de santé sexuelle et reproductive dans le respect de leur culture. Une troisième affaire sur la propriété intellectuelle collective des tisserands indigènes a mobilisé la participation de plus de 600 femmes dans l’élaboration d’une proposition législative visant à protéger leurs droits.

Le projet Voix et leadership des femmes [2 millions de dollars, 2019-2023] a récemment commencé à être mis en œuvre et fait appel à un réseau de travailleuses communautaires indigènes, Tz´unnija´. Le projet appuie 20 organisations de femmes indigènes représentant environ 2 400 participantes. Tz’ununija’ s’efforce d’établir des ponts favorisant le dialogue et la défense des droits avec les gouvernements locaux et les responsables de la justice afin d’adopter des protocoles différenciés pour les femmes indigènes pour lutter contre le racisme et la discrimination.

Le projet Sensibilisation accrue aux principes volontaires sur la sécurité et les droits de la personne [20 000 dollars, 2019-2020] met l’accent sur le rôle des femmes dans la sécurité privée. Un total de 84 femmes ont participé aux ateliers de formation.

Le projet Renforcer la participation des femmes indigènes à la vie politique et à la démocratie locales [22 500 dollars, 2019-2020] a permis de former 45 femmes mayas aux instruments internationaux relatifs aux droits de la personne et de produire une étude réalisée par les femmes sur la violence politique à l’égard des femmes.

Le projet Empowering Young Women at Risk [17 500 dollars, 2019-2020] a permis à 262 femmes de recevoir une formation sur la VFG et la culture de la paix. 3 250 autres femmes ont été ciblées par une campagne de sensibilisation sur ces questions.

19. Haiti

Contexte : Malgré l’absence de conflit, Haïti demeure un pays fragile marqué par la faiblesse de ses institutions, la volatilité politique, le contrôle de l’économie par quelques intérêts privés et la vulnérabilité aux catastrophes naturelles et aux chocs économiques externes.

Les questions liées aux droits des femmes, à l’EG et à la participation des femmes dans les sphères décisionnelles demeurent des défis de taille au sein de la société haïtienne. La promotion, la protection et le respect des droits fondamentaux des femmes et des filles ainsi que des enjeux liés aux FPS revêtent une importance particulière dans un tel contexte et seront au cœur des programmes de développement du Canada en Haïti dans chacun de ses secteurs prioritaires. À cet égard, le Canada prévoit poursuivre ses efforts en vue de renforcer ce qui suit :

Étant donné que les femmes et les filles jouent un rôle clé dans le développement de leur communauté, l’accent mis sur ces priorités dans le cadre des programmes et des projets (c.‑à‑d. les projets en cours et les projets prévus qui seront présentés pour approbation) permettra d’améliorer la situation économique, sociale et politique des femmes et des filles pour qu’elles puissent prendre toute la place qui leur revient dans la société haïtienne. Le Canada encouragera et appuiera le renforcement du pouvoir des femmes dans les sphères décisionnelles d’importance et élaborera des initiatives précises pour la promotion, la protection et le respect des droits des femmes et des filles.

Le Canada continuera d’encourager les initiatives sectorielles dans lesquelles l’EG sera fortement intégrée ; il prendra également part à un dialogue stratégique sur les droits des femmes et des filles, notamment en ce qui a trait aux trois priorités ci‑dessus, avec le gouvernement d’Haïti, la société civile haïtienne (les organisations de femmes en particulier) et la communauté des donateurs. Comme la capacité de l’État haïtien de lutter contre la VSFG est faible, le Canada appuie les initiatives qui s’attaquent aux problèmes de VSFG et qui encouragent la présence des femmes dans les instances décisionnelles connexes. La réalisation des objectifs associés à ces priorités dépend en grande partie de l’approbation des projets en cours de planification. Les indicateurs, points de référence et cibles ci‑après seront pris en compte, et d’autres indicateurs, points de référence et cibles seront également fournis à la suite de consultations avec la société civile. En outre, des efforts seront déployés pour établir ces indicateurs, points de référence et cibles et assurer leur caractère mesurable.

De plus, par le biais du PSOP, le Canada entreprendra des efforts conçus pour renforcer les institutions de gouvernance publique d’Haïti dans les secteurs de la sécurité et de la justice, ainsi que pour cibler de façon proactive les efforts de prévention de la violence de façon à assurer efficacement la sécurité et à protéger les droits fondamentaux des citoyens. À titre d’exemple, le PSOP soutiendra l’engagement et la participation des femmes et des filles à toutes les étapes du processus décisionnel, préviendra la violence envers les femmes et les filles, fera la promotion des droits des femmes, fournira une formation tenant compte du genre, et donnera aux femmes et aux filles l’accès à des ressources et le contrôle de ces ressources.

Priorités : Renforcer le pouvoir socioéconomique des femmes par la participation économique et civique de celles‑ci aux sphères décisionnelles
19.1 Cible :
  1. Le Canada soutient les organisations et mouvements locaux de défense des droits des femmes.
  2. Le Canada aide à augmenter le nombre de femmes qui participent à la vie politique.
  3. Le Canada favorise et appuie l’autonomisation des femmes et des filles, y compris en renforçant le pouvoir politique, social et économique des femmes.

Cible réalisé jusqu’à présent (le 31 mars 2020) : Generalement sur la bonne voie/ 19.1.1, 19.1.2, 19.1.3/ OBJ 1, 3 & 3

Point de référence : Les capacités des OSC haïtiennes sont faibles ; l’engagement politique des femmes est faible. À l’heure actuelle, seulement 4 parlementaires sur 148 sont des femmes.

Activités :

Indicateur :

Activités complétées :

Résultats et Progrès : Le Canada soutient les organisations et mouvements locaux de défense des droits des femmes. Nonobstant les contraintes découlant de la crise sociopolitique et de la propagation de la pandémie de la COVID-19 en Haïti, le projet Voix et Leadership des Femmes (8,3 M$, 2019-2023) a atteint l’essentiel des objectifs fixés au cours de cette année. Plus de 30 organisations locales de femmes ont mis en œuvre leurs activités de promotion et de défense des droits des femmes. Parmi elles, l’organisation Solidarité des Femmes haïtiennes (SOFA) a offert des soins psychosociaux à 31 femmes ayant subi des actes de violence perpétrés par des groupes armés dans des quartiers populaires de Port-au-Prince. À l'aide de thérapies de groupes animées par une travailleuse sociale, ces femmes ont eu l’occasion d’exprimer leurs traumatismes dans un espace sécuritaire.

En ce qui a trait au renforcement de la participation politique des femmes,le Canada, en collaboration avec ONU Femmes et l’Union Européenne, a pris l’initiative de développer une stratégie de plaidoyer en faveur d’un quota de genre ciblant les parlementaires haïtiens, certaines autorités de l’exécutif, la Première Dame et les leaders d’opinions. Cela afin de les mobiliser en faveur de l’inclusion du seuil constitutionnel minimum de 30% de femmes candidates dans le projet de loi électoral et de les sensibiliser au respect de ce seuil constitutionnel « à tous les niveaux de la vie nationale, notamment dans les services publics » via l’élaboration de lois et principes d’applications du quota, y compris des sanctions en cas de non-respect.

Le Canada favorise et appuie l’autonomisation des femmes et des filles, y compris en renforçant le pouvoir politique, social et économique des femmes. À travers le projet, Appui à la structuration de l’entreprenariat (19,8 M$, 2014-2020), le Canada a permis un accès accru des femmes entrepreneures aux services non financiers et au financement, notamment par l’octroi de 3 222 prêts à des micros, petites et moyennes entreprises haïtiennes, dont 51% à des femmes entrepreneures, ainsi que par l’octroi de 937 (40%) prestations en services non financiers à celles-ci, depuis 2014. En effet, 187 (38%) des entreprises renforcées et démarrées dans le cadre de cet appui étaient la propriété de femmes entrepreneures. Au cours de la dernière année, 30% des services non financiers ont été dispensés auprès de femmes entrepreneures, 64% des prêts octroyés par les institutions financières participantes leur ont également été attribués. Cette tendance favorable au niveau de l’accès au crédit s’explique principalement par l’offre du produit Konbit Fanm, dont la phase pilote dans l’Artibonite fut un succès.

Priorités : Soutenir l’accès des femmes et des filles à des services de santé, y compris les services de santé sexuelle et reproductive, et à l’éducation
19.2 Cible :
  1. Le Canada contribue à renforcer la capacité des établissements de santé à prendre soin des femmes et des filles victimes de violence et d’exploitation sexuelles.
  2. Le Canada développe le niveau de connaissances des femmes, des filles et des communautés sur la santé sexuelle et reproductive et les droits connexes.
  3. Le Canada aide à l’augmentation du taux net d’inscription des filles à l’école secondaire.

Cible réalisé jusqu’à présent (le 31 mars 2020) : Generalement sur la bonne voie/ 19.2.1, 19.2.2/ OBJECTIF 3; Trop tot  pour se prononcer/19.2.3/OBJ 3

Point de référence : Faible capacité des établissements de soins de santé et d’éducation ; faible niveau de connaissances des femmes, des filles et des communautés sur la santé reproductive et sexuelle et les droits connexes. Le taux net d’inscription des filles au secondaire est de 16,5 % (2015‑2016).

Activités :

Indicateur :

Activités complétées :

Résultats et Progrès :  Le Canada contribue à renforcer la capacité des établissements de santé à prendre soin des femmes et des filles victimes de violence et d’exploitation sexuelles. Malgré l’insécurité socio-politique et les restrictions sanitaires imposées par les autorités durant la pandémie de la COVID-19 en Haïti, des progrès ont été observés au sein des projets PRISMA II et Saj Fanm pou Fanm. Le premier ayant progressé à plus de 65 % du niveau ciblé, malgré une insécurité sur les routes, laquelle a provoqué une diminution des services d’accouchements (3 228 accouchements institutionnels sur 3 416 ciblés, une baisse par rapport au résultat de 2018-19 (3 571). Pour sa part, le second projet a pu mitiger les risques à travers un pré-positionnement de matériels en régions pour une continuité des services de soins. Ainsi, le nombre d’accouchement institutionnel dans les zones couvertes (Grande Anse, Sud-est, Nippes et Nord-ouest) par ce projet est passé de 13 709 à 14 607.

Le renforcement de l’égalité des genres et des droits sexuels est en bonne voie, avec un appui à l’embauche et à la formation du nouveau personnel prestataire habilité à appliquer les standards exigés par les autorités départementales et sensibles au genre dans les soins obstétricaux d'urgence soutenus par le projet, la formation de 216 membres du personnel (190 femmes) sur l’accès et la qualité des services des institutions ainsi que la formation de 140 membres d’organisations de femmes (126 femmes) sur l’égalité des sexes.

Le Canada développe le niveau de connaissances des femmes, des filles et des communautés sur la santé sexuelle et reproductive et les droits connexes. 3 consultations et débats ont été réalisés dans le cadre du projet Saj Fanm pou Fanm, au sein de 4 départements, pour un engagement continu des communautés au respect des droits des femmes et des filles, un renforcement des compétences des leaders communautaires des deux sexes en la matière.

Le projet PRISMA II a également permis à 2 464 femmes enceintes de bénéficier de mesures d'accompagnement économique mises en œuvre de concert avec des organisations de femmes.

Le Canada aide à l’augmentation du taux net d’inscription des filles à l’école secondaire. Bien que cette cible soit renseignée à la fin de chaque année scolaire, notamment par la transition d’élèves de la 6e à la 7e et de la 9e à la 10e, ou par le taux de rétention, il n’est, actuellement, pas possible de rapporter sur celle-ci en raison de plusieurs facteurs, particulièrement en raison de la crise socio-politique qu’a vécu Haïti en septembre 2019, laquelle a provoqué une première interruption de l’année scolaire jusqu’en janvier 2020. Cette situation, combinée à la pénurie de carburant et les blocages routiers fréquents, a accrue le niveau d’insécurité au pays et a empêché les bénéficiaires et assistants techniques, effectuant le suivi des données, d’accéder aux écoles.

Un second facteur non négligeable est la pandémie de la COVID-19, laquelle a provoqué une deuxième interruption de l’année scolaire de mars à août 2020. Le Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle a donc eu à remanier son calendrier scolaire pour permettre une reprise des cours en août 2020 et finaliser l’année scolaire à la fin octobre 2020. La collecte des données qui doit permettre de renseigner la cible, n’a donc toujours pas été possible pour les projets Améliorer l’accès des filles au secondaire et Cantines scolaires et Achats locaux.

Priorités : Promouvoir et protéger les droits fondamentaux des femmes et des filles, leur accès à la justice et à la sécurité, et prendre des mesures spéciales pour les protéger contre la VSFG
19.3 Cible :
  1. Promouvoir et protéger les droits fondamentaux des femmes et des filles et prendre des mesures spéciales pour les protéger contre la violence sexuelle et de la VFG.
  2. Le Canada appuie les institutions et la société civile haïtiennes pour s’attaquer aux problèmes de VSFG.
  3. Le Canada appuie l’amélioration du cadre juridique pour les femmes, en particulier en ce qui concerne la protection des femmes, des filles et des garçons contre la VSFG.

Cible réalisé jusqu’à présent (le 31 mars 2020) : Generalement sure la bonne voie/ 19.3.1, 19.3.2, 9.3.3 /OBJ 3

Point de référence : La capacité de l’État haïtien de lutter contre la VSFG est faible. Les lois haïtiennes protégeant les femmes contre le harcèlement sexuel, la violence familiale et la violence sexuelle font défaut dans plusieurs secteurs.

Activité :

Indicateur :

Activités complétées :

Résultats et Progrès :  En 2019-2020, le projet Voix et Leadership des Femmes a contribué à promouvoir et à protéger les droits des femmes et des filles, à lutter contre les violences basées sur le genre et à offrir des services de prise en charge aux victimes d’harcèlement et d’abus sexuels et psychologiques. À cet effet, il peut être fait mention de l’accord passé entre la compagnie mobile Natcom et des organisations de défenses des droits des femmes, lequel a permis la mise sur pied d’une ligne verte d’assistance aux victimes de violence basée sur le genre.

De plus, pour sa première année de mise en œuvre, ce projet a permis à 18 organisations de femmes de mener, dans le cadre des 16 jours d’activisme, des activités de sensibilisation et de plaidoyer pour dire non à la violence faites aux femmes et aux filles. Par exemple, l’Assocyasyon Fanm Karenaj a offert à plus de 30 jeunes femmes une séance de vulgarisation des instruments juridiques relatifs aux droits des femmes et des filles. La Fondation Toya, qui a aussi reçu un appui financier du projet, a organisé, le 30 novembre 2020, une marche contre la violence faite aux femmes et aux filles à laquelle ont participé des infirmières, des avocates, des commerçantes, des politiciennes et des professeures. L’organisation des Femmes Paysannes de minière a quant à elle reçu un financement direct qui lui a permis d’offrir des formations aux jeunes filles pour la prévention des grossesses précoces.

Qui plus est, de par son aspect de renforcement des organisations de défense des droits des femmes, le projet Accès à la justice et lutte contre l’impunité en Haïti, appuyé par le Canada, a permis à 4 organisations, soit Kayfanm, MOUFHED, AFASDA et Fanm Decide, de fournir une aide juridique et une assistance judiciaire à une centaine de femmes et de filles victimes de violence basée sur le genre.

Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux activités visant la paix et la sécurité en Haïti
19.4 Cible : Par le biais du PSOP, le Canada appuie concrètement la participation accrue et concrète des femmes aux activités de renforcement de la paix et de la sécurité en Haïti en veillant à l’intégration des principes FPS et des perspectives tenant compte du genre dans 80 % des projets.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Cible atteinte ou dépassée/OBJECTIF 3

Point de référence : Au cours de l’exercice 2016‑2017, deux projets (50 %) soutenaient la participation des femmes aux efforts visant la paix et la stabilité en Haïti. Les deux projets intégraient des considérations liées aux FPS dans le modèle logique et les cadres de mesure du rendement.Note de bas de page 22

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

En Haïti, les PSOP continuent d’encourager l’inclusion de résultats d’analyses comparatives entre les genres dans la conception des projets, de s’assurer que les perspectives fondées sur les FPS et/ou tenant compte du genre sont reflétées dans les nouveaux projets, et de favoriser la participation accrue des femmes à l’amélioration de la paix et de la sécurité dans le pays. Par exemple, les PSOP ont appuyé ce qui suit :

Résultats obtenus et progrès accomplis :  Les projets des PSOP en Haïti appuient la participation accrue et significative des filles et des femmes à l’amélioration de la paix, de la sécurité et de la stabilité.

Les PSOP ont appuyé ONU Femmes pour réduire la violence électorale contre les femmes, accroître la représentation des femmes au sein du Parlement et promouvoir l’autonomisation politique des femmes en Haïti.

ONU Femmes a préparé et consolidé une vue d’ensemble de toutes les lois majeures, a réalisé une analyse des lois discriminatoires et a formulé une stratégie nationale pour l’EG devant la loi d’ici 2030. L’organisation a apporté un soutien de nature technique à la Commission sénatoriale concernant l’adoption du projet de loi sur la violence à l’égard des femmes, avec pour résultat que 14 des articles de la loi ont déjà été votés par le Sénat. Elle organise un séminaire international sur les sanctions et les procédures à suivre par les organes de gestion des élections visant à réprimer la violence électorale. En 2019, ONU Femmes a également mené des actions de sensibilisation en faveur d’une gestion sexospécifique auprès des partis politiques. Cette prise de conscience a permis de souligner l’importance d’enregistrer les femmes militantes, de les faire participer à la gestion des partis et de miser sur leur expérience pour proposer des programmes politiques tenant compte des sexospécificités. La sensibilisation a également été l’occasion d’encourager les responsables des partis politiques à cerner les causes de la sous-représentation des femmes à la direction des partis et lors des élections, et de discuter des meilleures pratiques pour promouvoir le leadership politique des femmes.

Les PSOP ont fourni des fonds à Mercy Corps pour encourager la participation et la mobilisation des filles et des femmes au sein des communautés et pour contribuer à l’EG. Mercy Corps a offert un cours d’apprentissage de l’autonomie fonctionnelle aux adolescents à risque ; 54 % des participants étaient des adolescentes. Le projet a permis d’atteindre un grand nombre d’adolescentes qui sont plus vulnérables à l’exploitation et à la violence et qui peuvent y être plus exposées en raison des restrictions liées à la COVID-19. En outre, la participation au projet a renforcé la capacité de ces filles à devenir de futures leaders au sein de leurs communautés. Parmi les formateurs du cours d’apprentissage de l’autonomie fonctionnelle, 36 % étaient des jeunes femmes ; elles ont servi de modèles à leurs pairs plus jeunes et ont montré comment les filles peuvent jouer un rôle actif de leader au sein de leurs communautés.

Les PSOP ont également aidé l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) à renforcer la capacité de la police des frontières haïtienne à faire respecter la sécurité et à reconnaître les droits et les besoins spécifiques des migrants, notamment des filles et des femmes. La sensibilisation de la police des frontières haïtienne aux questions essentielles de gestion et de protection des frontières contribue à améliorer sa compréhension des droits des migrants et des normes internationales. L’OIM a organisé plusieurs formations sur la lutte contre la traite des personnes, la protection des droits des migrants, la protection des enfants, la prévention de la violence contre les femmes et les filles, et l’égalité des sexes. L’OIM a organisé deux séances de formation destinées à 50 agents de protection de l’Office national des migrations, dont 42 étaient des femmes (soit 84 %), sur la gestion des cas de migrants vulnérables à la frontière.

Les PSOP ont appuyé également l’initiative du PNUD visant à renforcer les institutions policières et judiciaires et les établissements correctionnels d’Haïti pour assurer que la sécurité et le respect des droits de la personne de tous les Haïtiens et leur accès à la justice a progressé convenablement au cours de cette période. Le PNUD a fourni un appui institutionnel et technique visant à renforcer les capacités de la Brigade de protection des mineurs (BMP), dont une formation de 5 jours sur la prise en charge des victimes et des mineurs délinquants. Cette formation, qui a été suivie par des agents de la BPM, des juges, des magistrats et des policiers, traitait non seulement du cadre juridique mais aussi des compétences psychosociales liées à la prise en charge des mineurs.

20. Colombie

Contexte : Le conflit armé interne entre l’armée colombienne et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) est le plus long conflit armé qui a eu lieu dans les Amériques. Il a coûté la vie à plus de 220 000 personnes, en a déplacé plus de 7 100 000  futurs, et a entraîné la disparition de 60 000 personnes. Bien qu’il n’existe pas de données officielles, on estime qu’au moins 500 000 femmes ont été victimes de violence sexuelle. La Colombie occupe le deuxième rang au monde pour le nombre de victimes de mines terrestres (après l’Afghanistan). En outre, les Colombiens ont été victimes de violations graves des droits de la personne et de la déstabilisation dans des régions rurales. En 2016, le gouvernement de la Colombie et les FARC ont signé un accord de paix qui a mis fin à plus de 50 ans de conflit armé interne. La mise en œuvre de l’accord crée d’excellentes occasions pour la Colombie. Il reste pourtant des difficultés, notamment la violence aux mains d’autres groupes paramilitaires et armés, la criminalité, la pauvreté, la corruption et les violations des droits de la personne, y compris une augmentation du nombre d’assassinats des défenseurs des droits de la personne (343 personnes entre janvier 2017 et août 2018). L’accord de paix conclu avec les FARC renferme des dispositions précises concernant l’avancement des droits des femmes relativement au développement économique rural et à la participation politique, ainsi que des dispositions relatives aux drogues illicites, à l’aide aux victimes et à la démobilisation, au désarmement et à la réintégration des anciens combattants. Le Canada soutient ces efforts.

Le Canada a un bilan solide en ce qui concerne la promotion de l’EG et des droits de la personne ainsi que le renforcement du pouvoir des femmes et des filles en Colombie par le biais de son aide internationale, du FCIL et du PSOP. En 2016, le Canada a annoncé le versement de 78 millions de dollars pour financer des initiatives visant à soutenir l’établissement de la paix en Colombie, y compris une contribution de 20 millions de dollars au Fonds d’affectation spéciale multipartenaires des Nations Unies pour l’après‑conflit en Colombie. Ce programme vise le renforcement du pouvoir des femmes comme agentes de la paix. Les investissements dans le développement rural soutiennent la participation accrue et concrète des femmes, notamment comme décideuses au sein de coopératives et d’associations rurales, et assurent l’égalité des femmes et des hommes quant à l’accès aux ressources (dont le crédit, l’infrastructure et les terres) et au contrôle de celles‑ci. Les initiatives appuyées par le Canada tiennent compte de l’incidence différente du conflit sur les femmes et les filles, et s’y attaquent. Elles comprennent une analyse des facteurs qui aident les femmes à réussir sur le marché et à développer leurs compétences, ce qui revêt une importance particulière dans le contexte de l’après‑conflit. Le Canada a également ciblé l’éducation et les programmes destinés aux jeunes pour protéger les enfants et les jeunes Colombiens (particulièrement les filles) de la violence, de l’exploitation et des abus. Ce travail soutient des efforts visant à transformer les relations d’inégalité des genres chez les jeunes des zones touchées par le conflit, et à créer des possibilités éducatives pour les filles vulnérables et les mères adolescentes. En 2017‑2018, le Canada a présidé le groupe de coopération internationale pour la coordination des questions relatives à l’égalité des genres de la Colombie, qui coordonne les efforts de plus de 40 organisations qui font avancer l’EG et les droits des femmes en Colombie. Le groupe a joué un rôle déterminant dans la promotion de la participation des femmes aux négociations de paix en Colombie.

Priorités : Soutenir la participation accrue et concrète des femmes à la consolidation de la paix, au rétablissement et à la résolution de conflits
20.1. Cible : Le Canada renforce la capacité des femmes engagées dans des activités de consolidation de la paix, de rétablissement et de résolution de conflits.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie/OBJECTIF 1

Point de référence : Au cours de l’exercice 2016‑2017, le programme de développement du Canada en Colombie a appuyé deux initiatives tenant compte du genre qui ont accru la participation concrète des femmes et des filles à la consolidation de la paix, au rétablissement et à la résolution des conflits, ainsi que la réintégration des combattantes.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :  Le Canada, par l’entremise d’organisations bien connues qui sont présentes dans les régions de la Colombie qui sortent d’un conflit, a travaillé activement au renforcement des capacités des femmes engagées dans des activités de consolidation de la paix, de rétablissement et de résolution des conflits, dans le cadre d’initiatives à petite, moyenne et grande échelle.

L’appui du Canada au processus de paix par le biais du Fonds d’affectation spéciale multipartenaires des Nations Unies a donné lieu à 16 projets mis en œuvre par des OSC (10 organisations de femmes et 4 organisations indigènes et afro-colombiennes) pour renforcer les organisations de femmes dans 60 municipalités sortant d’un conflit. Au total, 4 484 personnes (dont 80 % de femmes) ont tiré parti de ce qui suit : 1) dialogues de réconciliation entre les femmes vivant en milieu rural et les ex-combattantes des FARC ; 2) sensibilisation et formation de 1 689 femmes et filles à la RCSNU 1325 et aux dispositions de l’accord de paix relatives au genre ; et 3) défense accrue des droits des femmes dans les plans publics locaux pour l’application de l’accord de paix.

L’appui du Canada au processus de paix par l’entremise du Fonds d’affectation spéciale multipartenaires des Nations Unies a donné lieu à six projets visant à promouvoir et à renforcer le processus de réintégration des ex-combattantes, grâce à la formation à de nouvelles capacités permettant de générer des revenus et à de nouveaux moyens de subsistance. Ces efforts comprenaient des mesures d’EG pour garantir la participation des femmes (par exemple, des activités complémentaires liées à l’économie des soins).  39 714 victimes ont reçu une compensation monétaire et une éducation financière afin que les contributions servent à appuyer de nouveaux projets de vie.  594 femmes ex-combattantes ont été directement touchées par ces efforts, 28 d’entre elles ayant reçu une formation spécialisée sur le déminage, ce qui a donné lieu au seul groupe de déminage humanitaire entièrement composé d’ex-combattantes.

En appuyant le HALO Trust, le Canada a sensibilisé 3 196 personnes (48 % de femmes) vivant dans les zones touchées par les mines et a appuyé le travail des équipes de déminage (composées à 41 % de femmes) pour nettoyer 63 402 mètres carrés et détruire 100 engins explosifs, ce qui a aidé plus de 1 355 personnes (dont 610 femmes et filles) dans cinq des départements les plus contaminés par les mines de Colombie.

L’appui du Canada offert par l’entremise d’Alinea (anciennement Agriteam) a permis à des groupes de femmes d’Antioquia, de Meta et de Putumayo d’exercer des rôles de leadership dans les réseaux de surveillance de l’eau. En 2019, le projet a offert une formation à 162 agents publics (dont 55 % de femmes) et à 254 membres de la communauté (dont 62 % de femmes) pour leur apprendre à contrôler la qualité de l’eau.

Par l’intermédiaire de Plan International Canada, une stratégie communautaire d’action pour la paix, la résilience et la protection est mise en œuvre. Grâce à cette stratégie, 173 personnalités clés de la protection, principalement des femmes (102 femmes et 71 hommes), ont été formées. Ces intervenants ont été formées aux questions de protection et de genre et ont mis en œuvre des initiatives novatrices qui répondent aux mesures et actions réparatrices, contribuant ainsi aux garanties de non-répétition et aux efforts visant à créer des espaces de protection des enfants (filles et garçons), des adolescents et des jeunes. Parmi les autres résultats découlant de l’appui au Plan Canada, soulignons les suivants :

En 2019-2020, un projet du FCIL mené par l’Asociación de Autoridades Tradicionales Awá Organización Unidad Indígena del Pueblo Awá – UNIPA a permis de sensibiliser à la participation politique 32 femmes indigènes Awá touchées par le conflit armé et de renforcer leur pouvoir politique à l’intérieur et à l’extérieur des communautés indigènes.

Un autre projet du FCIL mené par Indepaz s’est concentré sur la participation communautaire pour renforcer les systèmes institutionnels d’alerte précoce afin de protéger les leaders sociaux et les défenseurs des droits de la personne au sein des communautés colombiennes touchées par la violence, notamment 176 femmes.

Tous les projets opérationnels en Colombie ont été mis en œuvre dans le respect de l’EG, en tenant compte des besoins des femmes et en s’efforçant de renforcer leurs capacités.

La Mission d’appui au processus de paix de l’Organisation des États américains en Colombie a surveillé et rendu compte des contextes de sécurité dans tout le pays, et a mobilisé et soutenu les femmes des régions touchées par le conflit pour qu’elles expriment leurs préoccupations, ont défendu leurs droits en matière de paix et de sécurité dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de paix, ont contribué aux dialogues de paix avec l’ELN (interrompus depuis au niveau national) et ont renforcé les capacités des femmes occupant des postes de direction à mieux intégrer les considérations liées au genre et à la paix dans leur travail.

Grâce au Fonds d’affectation spéciale multipartenaires pour la Colombie, les PSOP ont appuyé des projets qui ont contribué aux droits des femmes en termes de rétablissement, de participation aux activités de paix et de réconciliation et d’accès aux programmes établis dans le cadre de l’accord de paix, tels que le Programme national global de substitution des cultures illicites.

Priorités : Améliorer l’accès des femmes et des filles à la justice, aux services d’indemnisation et à la protection
20.2. Cible : Le Canada améliore l’accès à la justice, à la protection et aux services de compensation pour les femmes et les filles victimes de la violence causée par le conflit.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie/OBJECTIF 3

Point de référence : En 2016‑2017, le programme bilatéral de développement du Canada en Colombie a appuyé trois projets visant à promouvoir l’accès des femmes et des filles aux services aux victimes dans les régions touchées par le conflit.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :  Grâce au Fonds d’affectation spéciale multipartenaires des Nations Unies, le Canada a appuyé les efforts visant à renforcer la capacité du gouvernement de la Colombie à garantir les droits des victimes à la justice, aux réparations et à la participation aux processus de justice transitionnelle, entre autres.  Des espaces de réconciliation ont été créés, où des réunions pour la recherche de la vérité ont été organisées, favorisant ainsi le renforcement de la confiance entre les communautés, etc. Ces espaces ont permis d’accueillir 752 882 femmes victimes et 842 594 hommes. En outre, dans le cadre du programme élargi, huit initiatives ont cherché à donner aux femmes victimes les moyens de rechercher la vérité, la justice et la réparation. Ces initiatives ont touché directement 14 931 femmes et 253 filles.

Par l’entremise de Plan International Canada, les entités membres du Système national d’attention et de réparation intégrale pour les victimes (SNARIV) reçoivent de l’aide pour fournir de meilleurs services aux victimes du conflit armé, notamment en tenant compte des besoins particuliers des filles et des femmes.

841 fonctionnaires (598 femmes, 234 hommes) ont été formés pour fournir aux victimes du conflit armé des services sexospécifiques répondant aux besoins de jeunes. Des plans institutionnels locaux, cernant les actions clés à entreprendre, ont été créés pour améliorer la coordination entre les agences de l’État. Les victimes ont signalé une amélioration (14,9 %) de la qualité des services reçus. 57 392 victimes du conflit armé ont bénéficié des services des institutions renforcées (39 539 femmes, 17 853 hommes).

Par l’entremise du projet « Processus de paix en Colombie : Établir une confiance envers la justice transitionnelle », le Canada a appuyé l’accès des femmes colombiennes à la justice en faisant des avancées considérables dans les affaires portées devant les tribunaux en matière de violations des droits de la personne commises à leur encontre. Il s’agit notamment de la présentation d’un rapport à la Juridiction spéciale pour la paix sur 23 affaires de VSFG perpétrées dans le cadre du conflit avec les FARC. 

Le Canada a également appuyé les efforts visant à renforcer la compréhension des institutions de justice transitionnelle et de la société civile sur les répercussions du conflit sur les victimes LGBTI par l’entremise de recherches et de documentation sur la violence liée au conflit à l’encontre des personnes LGBTI, qui analysent les expériences de conflit selon une perspective intersectionnelle tenant compte des différences entre les sous-populations LGBTI, notamment en ce qui concerne la classe, la race et la région.

Le Canada a appuyé l’UNICEF dans ses efforts pour collaborer avec le mécanisme de justice transitionnelle de la Colombie afin qu’il intègre dans son travail une approche axée sur l’enfant qui favorise la participation des filles et des garçons et répond à leurs besoins particuliers grâce à une approche sexospécifique.

Priorités : Soutenir le renforcement du pouvoir des femmes et la promotion de l’EG, y compris par l’engagement des hommes et des jeunes
20.3. Cible : Le Canada améliore l’accès à une éducation de qualité et à des moyens de subsistance durables pour les filles et les femmes en tant qu’éléments clés d’une paix durable.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie/OBJECTIF 3

Point de référence : Au cours de l’exercice 2016‑2017, le programme de développement du Canada en Colombie a permis de renforcer le pouvoir économique de 3 600 femmes grâce à l’éducation financière, et a permis à 2 109 garçons et filles d’avoir accès à une éducation de qualité dans les zones rurales touchées par le conflit.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Grâce au Fonds d’affectation spéciale multipartenaires des Nations Unies, 1 410 femmes et 145 hommes ont tiré parti d’initiatives de renforcement du pouvoir économique menées à l’échelle locale :

Grâce à la Fondation pour le développement coopératif du Canada, des services financiers et de développement des entreprises ont été fournis à 54 coopératives rurales et associations de producteurs, aidant ainsi 13 006 producteurs (30 % de femmes), tandis que 10 048 producteurs de 45 organisations (30 % de femmes) ont obtenu un prêt associatif. Ces prêts sont accordés à un groupe plutôt qu’à des producteurs individuels, ce qui renforce les relations et les pratiques organisationnelles.

Grâce à Alinea Canada, 450 producteurs (dont 63 % de femmes) ont reçu une aide technique pour s’adapter aux changements climatiques.

Grâce à Développement international Desjardins, 58 035 prêts ont été accordés à des femmes dans le cadre des mécanismes de crédit et de microcrédit agricole du Projet d’appui au système financier agricole de Colombie (PASAC), et 6 043 femmes ont reçu une formation en matière de finances dans les divers programmes. En outre, un montant de 1 million de dollars canadiens est investi pour aider 13 400 femmes dans les zones sortant d’un conflit ; 64 % de ce montant a été déboursé à ce jour.

Au total, 2 822 bénéficiaires (dont 2 155 femmes, soit 76 %) ont reçu une formation sur l’entrepreneuriat et ont participé à des associations d’épargne et de prêt dans trois villes touchées par un conflit dans le cadre de leur processus de réparation par l’entremise de Plan Canada. 266 initiatives productives reçoivent des capitaux et des matériaux.

Grâce à Cuso International, un total de 11 571 personnes (dont 66 % de femmes) ont accru leur participation au marché du travail. 3 451 femmes ont désormais un emploi formel. En outre, 247 propriétaires de micro-entreprises ont augmenté leur rentabilité, ce qui a profité à 464 femmes (62 %).

Grâce à Socodevi, 961 femmes ont suivi une formation à la comptabilité de base et au calcul des coûts de production (100 % de l’objectif). Mentionnons également que 805 femmes ont suivi au moins 80 % du programme de formation sur le leadership et la gestion des exploitations agricoles. Dans 88,7 % des entreprises familiales, les femmes ont amélioré leur niveau d’accès aux ressources naturelles et économiques ainsi que leur contrôle sur celles-ci. Au total, 5 306 personnes (dont 41,3 % de femmes) ont suivi une formation sur la chaîne de valeur de la production. En outre, Socodevi a transféré des technologies agro-industrielles et environnementales à 3 808 petits producteurs (dont 42,6 % de femmes).

Grâce à Profamilia, 7 321 enfants âgés de 9 à 11 ans (dont 51 % de filles) ont commencé à recevoir une éducation sexuelle complète, par l’entremise d’une stratégie à plusieurs niveaux avec les écoles, les familles, les communautés et les agences gouvernementales qui vise à réduire la violence sexiste et les grossesses précoces.

Grâce à la Corporación Reconciliación Colombia (projet du FCIL), un soutien technique en matière de marketing a été fourni à deux organisations de femmes (150 femmes) situées dans la ville de Quibdó (Chocó), ce qui a donné lieu à une augmentation des revenus et un renforcement sur le plan organisationnel. BGOTA a également appuyé un projet du FCIL mené par la Fundacion Iguaraya qui a renforcé le pouvoir économique des communautés vulnérables de Dibulla, dans le département de La Guajira (dont 62 femmes) – par la création d’une coopérative d’écotourisme et la construction d’un espace culturel permettant de partager les pratiques locales et les connaissances sur le tourisme communautaire durable.

Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux activités visant la paix et la sécurité en Colombie
20.4. Cible : Le Canada, par le biais du PSOP, appuie concrètement la participation accrue et concrète des femmes aux activités de renforcement de la paix et de la sécurité en Colombie en veillant à l’intégration des principes FPS et des perspectives tenant compte du genre dans 75 % des projets.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Cible atteinte ou dépassée/OBJECTIF 3

Point de référence : Au cours de l’exercice 2016‑2017, 7 des 11 projets (soit 63 %) ont intégré les principes FPS et des perspectives tenant compte du genre.Note de bas de page 23

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :  Les interventions effectuées dans le cadre des PSOP en Colombie visent à promouvoir la participation des femmes à la mise en œuvre du processus de paix et à lutter contre la violence qui se poursuit depuis la mise en œuvre de l’accord de paix. Les PSOP appuient le renforcement du pouvoir des femmes afin qu’elles deviennent des agents du changement dans cet environnement et répondent aux différents besoins des femmes, des hommes, des filles et des garçons. À preuve les initiatives suivantes :

Asie

21. Afghanistan

Contexte : Des décennies de conflit et de fragilité ont eu pour effet de maintenir et de rendre légitimes les pratiques qui privent les femmes et les filles des droits de la personne, de la mobilité, de possibilités, et, au bout du compte, du statut d’égalité avec les hommes et les garçons. Dans tout l’Afghanistan, les femmes et les filles sont désavantagées pour les raisons suivantes : leur faible participation à la vie politique et à la gouvernance; la non-application de lois qui protègent les femmes; l’accès limité à la justice; la généralisation de la VSFG; les pratiques culturelles qui portent atteinte à leurs droits; le manque d’accès à des services de santé; la pauvreté et le fait qu’elles dépendent des hommes sur le plan économique; l’accès inadéquat aux études et le taux élevé d’analphabétisme chez les femmes adultes. De plus, les femmes font encore face à des obstacles importants relativement aux possibilités économiques et à des normes qui découragent le travail à l’extérieur de la maison pour les femmes et la recherche d’autonomie financière. La plupart des femmes manquent de compétences en lecture, écriture et gestion financière. En Afghanistan, la plupart des femmes d’affaires ne peuvent accéder ni au crédit ni au financement. Même si des lois protègent les droits des femmes à la propriété et à la succession, en réalité, de nombreuses femmes ont toujours de la difficulté à exercer leurs droits économiques et leurs droits à la propriété. Des gains modestes ont été réalisés au cours des dix dernières années, mais les conflits continus nuisent au progrès des droits économiques, politiques et sociaux des femmes.

Les programmes de développement en Afghanistan sont axés sur le renforcement du pouvoir des femmes et des filles grâce à un soutien accru aux organisations de femmes et à l’amélioration de l’accès à l’éducation et aux services de soins de santé. Le Canada continuera d’appuyer la prestation des soins de santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile pour les femmes et les filles vivant dans des collectivités isolées.

Le Canada soutient le Plan d’action national de l’Afghanistan sur la RCSNU 1325 (2015-2022) au moyen de ses programmes, d’un dialogue stratégique et d’un engagement diplomatique.  Lancé en 2013 par le ministre des Affaires étrangères de l’Afghanistan, le Plan d’action national de l’Afghanistan a été élaboré en collaboration avec 21 institutions gouvernementales, des OSC d’envergure et le Réseau des femmes de l’Afghanistan, qui ont tenu 7 consultations provinciales aux fins de l’élaboration du plan. Le plan a été annoncé publiquement en juin 2015. Il a pour but d’accroître la participation des femmes aux processus de paix et au secteur de la sécurité ainsi que de s’attaquer aux questions concernant la protection des femmes et les services de secours et de rétablissement destinés aux femmes. Le Canada est aussi un fervent promoteur du recrutement et du maintien en poste de femmes au sein des Forces de défense et de sécurité nationales afghanes (FDSNA), ainsi que de l’observation et de la mise en œuvre par les FDSNA du Programme FPS. De plus, le Canada soutient le Plan d’action national de l’Afghanistan dans le cadre de programmes qui visent à renforcer le pouvoir socioéconomique des femmes, notamment la lutte contre la VSFG et le soutien de la loi sur l’élimination de la VEF.

Priorités : Soutenir la représentation accrue des femmes au sein des Forces de défense et de sécurité nationales afghanesNote de bas de page 24
21.1. Cible : Le Canada soutient activement la mise en œuvre du plan d’action de l’Afghanistan sur la RCSNU 1325. Dans le cadre de leurs efforts de maintien en puissance, les FDSNA ont établi des cibles pour le recrutement de femmes qualifiées, particulièrement pour des postes de cadres intermédiaires et subalternes. L’objectif consiste à atteindre les cibles établies pour le pourcentage de femmes dans les rangs de la police nationale afghane et des forces armées nationales de l’Afghanistan, soit 5 % et 0,75 %, respectivement.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie/OBJECTIF 1

Point de référence : Le Canada soutient le recrutement de femmes qualifiées au sein des FDSNA dans le cadre d’un dialogue continu avec le ministère de l’Intérieur et le ministère de la Défense, ainsi qu’au moyen de projets ciblés dans le cadre du Fonds d’affectation spéciale pour l’ordre public en Afghanistan et du Fonds d’affectation spéciale de l’armée nationale afghane. (En 2016, le taux de recrutement de la police nationale afghane affichait 2 % et celui de l’armée nationale afghane, 0,53 %.)

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :  Le nombre total de femmes dans les forces a atteint son plus haut niveau historique en octobre 2019 ; il a depuis diminué, mais reste supérieur au nombre total de femmes recrutées en 2018. Comme l’indique le rapport SIGAR d’octobre 2019 (Special Inspector General for Afghanistan Reconstruction), la grande majorité du personnel féminin des forces de sécurité et de la défense nationale afghanes (ANDSF) se trouve dans la police nationale afghane à des niveaux de gestion bas et moyens, dont 165 femmes au commandement général des unités spéciales de police. Il y a également des femmes au sein de l’Armée nationale afghane, dont 110 dans les forces aériennes afghanes (AAF) et 20 dans les forces spéciales de sécurité afghanes (ASSF).

Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour accroître la participation des femmes au sein du ministère de l’Intérieur et du ministère de la Défense, notamment dans les provinces. Le gouvernement a plaidé en faveur d’une plus grande inclusion des femmes dans la fonction publique et les forces armées. Malgré les difficultés à recruter et à retenir les femmes dans les forces, la nomination de femmes à des postes de direction clés au sein du ministère de la Défense et du ministère de l’Intérieur (notamment la vice-ministre de l’Intérieur par intérim en 2018, et la vice-ministre de la Défense en mai 2019) sert de modèle et a incité les jeunes générations à s’engager. Bien que l’adhésion politique contribue à une plus grande présence des femmes dans les milieux de travail, les défis liés à la prévention du harcèlement des femmes demeurent. L’importance pour les Afghans de protéger l’honneur des femmes et de leurs familles, ainsi que l’impunité dont jouissent les environnements de travail prédateurs et sexualisés dissuadent les femmes de participer à la vie active, y compris dans les forces armées. Il est nécessaire de renforcer la formation au leadership, les analyses comparatives entre les genres, ainsi que la formation des décideurs de haut niveau à l’élaboration de programmes sexospécifiques, afin de permettre aux femmes d’établir des relations professionnelles de confiance avec leurs alliés masculins et de prévenir le harcèlement sur le lieu de travail.

En août 2019, l’Afghanistan a lancé son deuxième Plan d’action national de mise en œuvre, en collaboration avec les organisations de la société civile. Dans le cadre de ce plan, plusieurs ministères s’engagent à mettre en œuvre des activités – notamment le ministère des Affaires étrangères, le ministère de la Condition féminine, le ministère de l’Intérieur et le ministère de la Défense. ONU Femmes a récemment fourni des documents traduits du dari à l’anglais, associés au rapport 2015-2018 et au nouveau Plan d’action national de l’Afghanistan sur les FPS pour 2019-2022.

En 2019-2020, le Canada est le coprésident des donateurs pour le Groupe de travail sur les femmes, la paix et la sécurité (GT FPS) aux côtés de l’actuelle représentante de la société civile, la directrice exécutive du Women’s regional Network Zarqa Yaftali. ONU Femmes est le Secrétariat du Groupe, et les co-présidents travaillent en étroite collaboration avec ONU Femmes par l’entremise du Groupe pour faire avancer le Programme FPS en Afghanistan. En tant que membre du Groupe de travail sur les FPS, le Canada a également participé à la rédaction du mandat du groupe.

Le Canada a également appuyé le ministère afghan des Affaires étrangères dans l’élaboration de son cadre de mesure du rendement et la détermination d’indicateurs permettant de suivre la mise en œuvre du Plan d’action national de l’Afghanistan sur les femmes, la paix et la sécurité. Cet effort éclaire les engagements du Plan d’action national du Canada, notamment l’intention d’appuyer les efforts des autres pays dans l’élaboration de leurs propres plans d’action nationaux. Le dialogue sur les politiques et l’appui du Canada à leur mise en œuvre ont contribué à renforcer la collaboration entre la société civile afghane et les représentants du gouvernement en ce qui a trait à la surveillance des indicateurs Plan d’action national et à la production de rapports sur ces derniers.

Priorités : Soutenir les organisations de défense des droits des femmes dans l’avancement du plan d’action de l’Afghanistan sur les FPS
21.2. Cible : Pour appuyer directement les objectifs énoncés dans le plan d’action de l’Afghanistan pour les FPS, 35 organisations afghanes de défense des droits des femmes reçoivent un soutien dans le cadre des programmes sectoriels sur les droits et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Sur la bonne voie/OBJECTIF 1

Au cours de l’exercice 2019-2020, les programmes bilatéraux du Canada en Afghanistan présentaient le profil suivant :

Au cours de l’exercice 2019-2020, les projets des PSOP en Afghanistan présentaient le profil suivant :

Point de référence : Au cours de l’exercice 2016‑2017, le Canada a appuyé une organisation de défense des droits des femmes grâce à un dialogue stratégique et à des programmes sectoriels sur les droits et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :  Le Canada appuie le Plan d’action national de l’Afghanistan par l’entremise de ses programmes sur les droits et l’autonomisation des femmes et des filles qui portent spécifiquement sur la VSFG et appuie la loi sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes en renforçant la mise en œuvre des politiques et des programmes grâce à un montant de 7,2 millions de dollars canadiens au cours de l’exercice 2019-2020. Le Canada a travaillé avec sept partenaires de mise en œuvre régionaux et internationaux dans tout l’Afghanistan et un total de 25 organisations afghanes de défense des droits des femmes pour renforcer l’établissement d’alliances à tous les niveaux de la prise de décision, afin d’assurer que les résultats sont adaptés aux sexospécificités.

Le Canada a également fait appel à une expertise locale en matière d’EG et sensibilise ses partenaires à la Politique d’aide internationale féministe pour mettre en œuvre des projets et produire des rapports.

Prévention : L’appui du Canada au projet Améliorer l’avenir de l’Afghanistan grâce au renforcement socioéconomique, par l’entremise de War Child Canada, contribue à renforcer les OSC afghanes en améliorant leur capacité de coordonner leurs activités avec celles d’autres organismes et de promouvoir et protéger les droits des femmes et des filles. En 2019-2020, 473 acteurs de la justice, fonctionnaires et dirigeants communautaires ont reçu une formation concernant la loi sur l’élimination de la VEF, et 840 membres de mécanismes de protection communautaires ont été activement identifiés pour répondre aux cas de violence sexiste au sein leurs communautés. Au cours de la période visée par le rapport, 4 017 hommes et femmes, y compris des victimes de violence sexiste, ont eu accès à des conseils juridiques et 6 456 à un soutien psychosocial.

Protection : Le programme Commerce, défense des droits et formation des femmes de Relief International en Afghanistan a été établi avec l’appui du gouvernement du Canada. Le projet fait la promotion d’un environnement favorable à l’EG en donnant accès aux renseignements et aux ressources nécessaires, ainsi qu’en renforçant la confiance des femmes et le soutien qui leur est offert dans les organismes décisionnels. Le projet a formé des procureurs, des parajuristes et des policiers aux stratégies et aux services de protection des femmes et des filles contre la VFG. Au cours de la période 2019-2020, 820 personnes ont été sensibilisées à l’initiative de facilitation des services de lutte contre la VFG du programme Commerce, défense des droits et formation des femmes, et 7 124 femmes ont participé à des séances de sensibilisation sur les droits des femmes, le renforcement de la confiance, les premiers secours psychologiques, le mariage des enfants et le renforcement du pouvoir économique des femmes.

Participation : Le Canada a contribué au développement de réseaux régionaux de femmes grâce au projet Sa voix, ses droits. Le partenaire de mise en œuvre, BBC Media Action, en collaboration avec six stations de radio FM, a reçu un appui pour produire des programmes novateurs tenant compte du genre et visant à sensibiliser le public aux problèmes sociaux, à renforcer le leadership des femmes, à coordonner les efforts des OSC en partageant les connaissances sur les services disponibles et à fournir les moyens nécessaires au renforcement des capacités des femmes dans le contexte actuel des pourparlers de paix. En 2019-2020, les six stations de radio FM ont produit 130 émissions de radio dont le contenu visait à sensibiliser et à promouvoir les droits des femmes et des filles. De plus, Sa voix, ses droits organise régulièrement des réunions avec Women’s Radio Network afin de fournir aux femmes journalistes une plateforme pour discuter de questions telles que la sûreté et la sécurité, le harcèlement sur le lieu de travail, la participation des femmes à la prise de décision et la manière d’améliorer leurs compétences journalistiques.

Secours et rétablissement : Le programme de renforcement du pouvoir des femmes en Afghanistan, mis en œuvre par la Fondation Aga Khan Canada, vise à accroître la participation des femmes à la vie économique et publique en mettant l’accent sur la capacité des femmes à participer avec succès à des activités génératrices de revenus. Au cours de la période visée par le rapport, 70 femmes ont suivi une formation professionnelle et quatre événements de réseautage ont été organisés ; 1 318 entrepreneures et femmes prestataires de services y ont participé. En 2019-2020, 21 femmes stagiaires ont été engagées pour des stages pratiques agricoles et 402 ont fréquenté des écoles d’agriculture, ce qui a conduit à une augmentation considérable du rendement et des revenus.

Fonds canadien d’initiatives locales (FCIL) : Au cours de l’exercice 2019-2020, grâce au Fonds canadien d’initiatives locales, le Canada a appuyé six partenaires afghans, en phase avec le Plan d’action national du Canada, notamment :

22. Myanmar

Contexte : Depuis le 25 août 2017, la grave crise humanitaire et touchant la sécurité qui continue de se dérouler au Myanmar est une tragédie mondiale qui a conduit plus de 730 000 Rohingyas à fuir leur foyer dans l’État de Rakhine et à chercher refuge au Bangladesh, le pays voisin. La VSFG est un élément marquant dans ce conflit, et le Canada continuera de défendre les droits fondamentaux des Rohingyas et de faire valoir la nécessité de traduire en justice les auteurs d’actes de violence.

La crise touchant les Rohingyas souligne clairement l’importance de poursuivre les efforts visant l’EG au Myanmar. À ce jour, les progrès réalisés au Myanmar en matière d’EG comprennent l’égalité dans les cadres juridiques et politiques, notamment sous la forme de garanties constitutionnelles pour l’égalité des droits sans discrimination fondée sur le genre contre tout citoyen du Myanmar. Le Myanmar a ratifié et adopté les conventions et les accords internationaux importants sur l’EG et les droits des femmes et des enfants, et son Plan stratégique national pour l’avancement des femmes (2013‑2022) est fondé sur les domaines prioritaires énoncés dans le Programme d’action de Beijing. Malgré les progrès réalisés, d’importants défis demeurent, dont la capacité limitée du secteur public, les lacunes dans la mise en œuvre des politiques, la variabilité du rendement d’un secteur à l’autre et au sein des secteurs, les valeurs culturelles traditionnelles relatives aux rôles et aux responsabilités des femmes qui forment les relations familiales, la participation limitée des femmes à la prise de décisions, l’accès limité des femmes aux ressources et la VFG commise en toute impunité. De plus, le processus de paix au Myanmar a essentiellement exclu les préoccupations liées au genre et la participation des femmes, tant pour ce qui est de la forme que du fond. Le degré de participation des femmes aux négociations sur l’accord de paix est faible.

C’est pourquoi le programme de développement bilatéral du Canada travaillera avec des partenaires pour intégrer les résultats en matière d’EG dans les programmes de développement, soutenir davantage les SSSR, y compris en vue de mettre fin à la VSFG, et accroître le soutien pour les femmes, les filles et l’EG avec l’appui d’organisations locales. Le PSOP au Myanmar soutiendra et renforcera les capacités de divers groupes, notamment les groupes de femmes, pour qu’ils participent davantage au processus de paix et développent leur capacité d’influencer les décisions le concernant. De plus, le PSOP au Myanmar tiendra compte du genre dans les décisions sur les initiatives à financer.

Priorités : Soutenir les organisations et mouvements locaux de défense des droits des femmes travaillant pour faire avancer l’EG et les considérations liées aux FPS
22.1. Cible : Le Canada appuie l’intégration des résultats sur le plan de l’EG et du renforcement du pouvoir des femmes et des filles dans les programmes de développement bilatéral jusqu’à concurrence de 90 % du financement d’ici la fin de l’exercice 2021‑2022, pour faire avancer l’EG et la participation concrète des femmes à la vie publique au Myanmar.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Cible atteinte ou dépassée/Efficacité et capacité à l’interne

Point de référence : 73 % du financement intègre l’EG dans les résultats (exercice 2017‑2018).

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Les six projets suivants illustrent la manière dont le programme du Myanmar promeut l’égalité des genres et le pouvoir des femmes et des filles au Myanmar :

Résultats obtenus et progrès accomplis : Grâce au projet mis en œuvre par MEDA, des changements positifs ont été constatés en ce qui concerne la prise de parole des femmes dans les réunions communautaires. Elles sont notamment invitées à participer aux discussions communautaires et participent davantage aux prises de décision au niveau communautaire. 425 femmes ont participé à des activités de mentorat axées sur le leadership, la prise de parole en public, la confiance en soi, la gestion financière, les techniques de négociation et de persuasion. Ainsi, 83 % des personnes interrogées ont déclaré avoir participé à des groupes ou des réunions communautaires ou les avoir dirigés au cours des douze derniers mois. De plus, 583 (70 %) des agricultrices appuyées par le projet ont indiqué avoir embauché de la main-d’œuvre agricole ou des employés au cours de l’année écoulée, dont 65 % de femmes.

Après leur expérience en matière de recherches dans le cadre de l’initiative Le savoir au service de la démocratie au Myanmar, les bénéficiaires sont en mesure d’analyser leurs propres organisations pour trouver des moyens d’améliorer l’EG, tels que l’élaboration de meilleures politiques de congé de maternité pour les chercheurs, et partagent ce qu’ils ont appris avec les membres de leurs communautés.

Priorités : Augmenter le soutien aux SSSR et aux droits connexes, y compris en mettant fin à la VSFG
22.2. Cible : Accroissement du soutien aux SSSR et des efforts d’élimination de la VSFG dans le cadre des programmes de développement bilatéral d’ici 2021‑2022.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Généralement sur la bonne voie/OBJECTIF 2

Point de référence : Aucun projet ne cible les SSSR au cours de l’exercice 2017‑2018.

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :  Le projet Autonomisation des femmes et communautés inclusives résilientes à Rakhine, mis en œuvre par le PNUD et ONU Femmes, a touché 4 300 personnes (dont 2 100 femmes). 2 600 personnes ont assisté à des séances de sensibilisation sur la VSFG et sur les droits au logement, fonciers et de propriété dans 15 communes; 600 ont bénéficié de conseils juridiques en personne et 270 par une ligne d’assistance téléphonique. 300 personnes ont été formées pour fournir une aide parajuridique dans les communautés éloignées. Au total, 2 000 femmes et jeunes filles ont bénéficié de ces activités. En outre, 190 personnes (dont 135 femmes) ont été représentées au tribunal. (2 100 femmes et jeunes filles bénéficiaires : 2 002 femmes et filles ont bénéficié de formations et de séances de sensibilisation et de conseils par l’entremise de consultations et de la ligne d’assistance téléphonique, et 135 femmes et filles ont été représentées au tribunal).

Grâce au projet HER Myanmar, mis en œuvre par l’UNICEF et le FNUAP, 1 065 femmes et filles ont eu accès à des services de qualité grâce à des cliniques fixes et mobiles. 111 séances sur les droits en matière santé génésique et d’hygiène sexuelle ont été organisées pour 1 600 femmes. Le « Programme Girl Shine » a été conçu pour améliorer la prévention et la réponse à la violence contre les adolescentes dans les contextes humanitaires par la sensibilisation et l’autonomisation.

Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux activités visant la paix et la sécurité au Myanmar
22.3. Cible : Le Canada, dans le cadre du PSOP, montre son soutien à une participation accrue et concrète des femmes à l’amélioration de la paix et de la sécurité au Myanmar en veillant à ce que les principes FPS ou les perspectives tenant compte du genre soient intégrés à 75 % des projets.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2020 : Cible atteinte ou dépassée/OBJECTIF 3

Point de référence : Au cours de l’exercice 2016‑2017, un projet (50 %) intégrait les principes FPS et les perspectives tenant compte du genre au Myanmar.Note de bas de page 25

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :  Au cours des quatre dernières années, le Canada a appuyé le Fonds conjoint pour la paix, un fonds d’affectation spéciale multidonateurs visant à faire progresser le processus de paix au Myanmar. En tant que président du Fonds en 2019, le Canada a plaidé en faveur d’une approche sexospécifique dans les projets du FCP et, à la fin de 2019, l’ensemble du portefeuille de 57 projets du FCP intégrait des considérations en matière d’EG (50 projets) ou était fondé sur des principes en matière d’EG (sept projets).

Le Canada a appuyé la création du Women’s Leadership Network, un groupe de 16 femmes représentant plusieurs groupes ethniques et différents secteurs de la société du Myanmar : parlement, politiques, société civile et entreprises. Grâce à l’accent mis sur les FPS, un changement notable, bien que lent, sur le comportement de certains des acteurs clés du processus de paix au cours de 2019 a été observé. Au cours de l’année, le gouvernement et les groupes ethniques d’opposition armés ont commencé à faire des efforts pour accroître la place des femmes dans le processus de paix, ou ont pris des mesures claires reconnaissant la nécessité de le faire. Les femmes et les organisations de femmes ont organisé des réunions de haut niveau avec les principaux dirigeants, et des actions de sensibilisation auprès des femmes à travers le pays et de groupes ethniques ont été menées afin de mieux faire connaître le rôle des femmes dans le processus de paix et d’aborder l’intégration de la dimension de genre dans le processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration/réforme du secteur de la sécurité.

Dans le cadre d’un projet avec Internews, 63 femmes journalistes et activistes (30 au Myanmar et 33 au Sri Lanka) ont été formées aux moyens d’appuyer le pluralisme pacifique et le rôle de l’EG au sein de cet espace. L’inclusion et la diversité ont été des thèmes centraux, avec des activités visant à faire avancer la « voix des femmes » pour la défense des droits et dans les médias. Ces formations ont également créé des occasions de réseautage informel entre les médias et la société civile et donnent lieu à des articles de presse plus inclusifs.

La COVID-19 a frappé la région de l’Asie au début de l’année 2020, entravant un certain nombre de nouveaux projets axés sur les questions de justice et de responsabilité pour les femmes et les filles, notamment celles issues de la population parlant le rohingya. L’accès à Cox’ Bazaar et l’arrêt des activités de formation en personne ont contribué à la tenue de toutes les activités en ligne, nuisant à la capacité d’atteindre certaines des populations les plus vulnérables. Au moment de la rédaction de ce rapport, les impacts de la COVID 19 se faisaient déjà sentir par un alourdissement de la charge imposée aux femmes et aux filles, par leur rôle disproportionné dans les services médicaux communautaires et les soins aux membres de la famille, et par l’augmentation de la violence domestique et sexuelle. Les partenaires de mise en œuvre s’efforcent d’adapter leurs ressources et leurs priorités afin de gérer ces nouvelles réalités et de veiller à ce que les besoins des femmes et des filles soient maintenus au premier plan des interventions.

Annexe 1

Méthodologie pour les notations des objectifs

Les notations pour les objectifs individuels ont été attribuées en tenant compte des considérations suivantes :

Pour assurer le contrôle de la qualité, l’équipe de coordination du plan d’action d’Affaires mondiales Canada a examiné toutes les notations des cibles pour en vérifier l’exactitude, la cohérence et la cohésion dans les rapports ministériels. Une rétroaction et des recommandations ont été fournies aux responsables concernés, ce qui a eu pour effet de soumettre chaque notation d’objectif individuel à plusieurs séries de consultations, de discussions et d’approbations. Ce vaste processus a permis de réduire la subjectivité et d’améliorer la précision.

Échelle de notation pour la réalisation des objectifs :

CoteDescription
0Trop tôt pour faire rapport : Nous avons lancé une nouvelle initiative au cours de l’année visée par le rapport. Nous ne pouvons pas faire état des progrès réalisés.
1Attention nécessaire : Nos efforts ne sont pas en voie d’atteindre la cible d’ici la fin du Plan d’action ou la date précisée.
Nous éprouvons de graves problèmes et une intervention est requise pour s’assurer que la cible sera atteinte d’ici la fin du Plan d’action ou la date précisée.
2Généralement sur la bonne voie : Nos efforts sont généralement en voie d’atteindre la cible d’ici la fin du Plan d’action ou de la date précisée.
Nous éprouvons des problèmes gérables et une attention ou une intervention mineure est requise pour s’assurer que la cible sera atteinte d’ici la fin du Plan d’action ou la date précisée.
3Sur la bonne voie : Nos efforts sont en voie d’atteindre la cible d’ici la fin du Plan d’action ou la date précisée.
Les procédures et le niveau d’effort normaux sont suffisants pour atteindre la cible d’ici la fin du Plan d’action ou la date précisée.
4Cible atteinte ou dépassée : Nous avons atteint ou dépassé la cible avant la fin du Plan d’action ou la date précisée.

Annexe 2

Résumé des progrès réalisés pour atteindre les cibles

 Capacité et efficacité à l’interneObjectif 1 - Prévention et résolution des conflits, et consolidation de la paixObjectif 2 - Prévention et élimination de la VSFG et de l’EASObjectif 3 - Égalité des genres, droits de la personne et renforcement du pouvoirObjectif 4 - Action humanitaire adaptée au genre et SSSRObjectif 5 - FPS dans les opérations de paixTotal
Trop tôt pour se prononcer0001001
Attention requise1000011
Généralement sur la bonne voie411380026
Sur la bonne voie9156132348
Cible atteinte ou dépassée64090120
Total20309312496
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