Rapport d’étape 2020-2021 d’Affaires Mondiales Canada sur le Plan d'action national du Canada pour les femmes, la paix et la sécurité
Table des matières
- Définitions
- Abréviations
- Sommaire
- Programmes thématiques
- 1. Secteur des enjeux mondiaux et du développement.
- 2. Direction générale du Programme pour la stabilisation et les opérations de paix.
- 3. Fonds canadien d’initiatives locales (FCIL)
- 4. Direction générale du contre-terrorisme, du crime et du renseignement
- 5. Politiques et programmes en matière de non-prolifération, de contrôle des armements et de désarmement
- 6. Secteur des partenariats pour l’innovation dans le développement
- Engagement multilatéral
- 7 .Mission permanente du Canada auprès de l’Organisation des Nations Unies
- 8. Le Canada au sein de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord
- 9. Mission permanente du Canada à Genève.
- 10. Le Canada au sein de l’Organisation internationale de la Francophonie
- 11. Le Canada au sein de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe
- Engagement bilatéral
- Annexe 1 : Méthodologie pour les notations objectives
- Annexe 2 : Résumé des progrès réalisés pour atteindre les cibles
- Annexe 3 : Suivi des investissements de l'aide internationale pour faire progresser les femmes, la paix et la sécurité
Définitions
Cible : Ce que le Canada vise à accomplir d’ici la fin du cycle de vie du Plan d’action OU d’ici la date cible proposée.
Point de référence : Un « point de référence » est un point de départ clairement défini établi à des fins de comparaison. Le point de référence peut être décrit d’une manière quantitative ou qualitative.
Activité : Il s’agit des mesures que prendra le Canada pour passer du point de référence à la cible.
Indicateurs : Ce sont les indicateurs quantitatifs ou qualitatifs permettant d’évaluer la mesure dans laquelle le Canada passe du point de référence à la cible.
Objectifs : Les cinq principaux objectifs du Plan d’action national du Canada représentent le niveau des résultats dans la théorie du changement du Plan d’action. Les progrès réalisés vers l’atteinte d’une cible spécifique contribuent à l’avancement de l’un de ces objectifs. Nous avons attribué des cibles, qui se situent généralement au niveau de l’action ou du résultat immédiat dans la théorie du changement, aux objectifs afin de faciliter la mesure et la présentation des résultats au niveau de l’ensemble des résultats.
Capacité et efficacité internes : La catégorie Capacité et efficacité internes a été ajoutée pour regrouper les cibles qui comprennent des activités visant à améliorer notre propre capacité à mettre en œuvre le plan d’action, par exemple en rendant obligatoire la formation sur l’analyse comparative entre les genres (ACG Plus) ou en créant des postes de conseillers en matière d’égalité des genres.
Abréviations
- ACG Plus
- Analyse comparative entre les genres plus
- ADM
- Armes de destruction massive
- AGNU
- Assemblée générale des Nations Unies
- CICR
- Comité international de la Croix-Rouge
- EAS
- Exploitation et abus sexuels
- EF
- Exercice financier
- EG
- Égalité des genres
- FARC
- Forces armées révolutionnaires de Colombie
- FCLI
- Fonds canadien d’initiatives locales
- IGAD
- Autorité intergouvernementale pour le développement
- LCT
- Lutte contre le terrorisme
- LEV
- Lutte contre l’extrémisme violent
- LGBTQ2I
- Personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queer, bispirituelles et intersexuées
- OCDE
- Organisation de coopération et de développement économiques
- OIF
- Organisation internationale de la Francophonie
- ONG
- Organisation non gouvernementale
- OSC
- Organisations de la société civile
- OSCE
- Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe
- OTAN
- Organisation du traité de l’Atlantique Nord
- P/LEV
- Prévention et lutte contre l’extrémisme violent
- PAC
- Plan d’action du Canada
- PARCA
- Programme d’aide au renforcement des capacités antiterroristes
- PRMA
- Programme de réduction des menaces liées aux armes
- PSOPs
- Programme pour la stabilisation et les opérations de paix
- RCSNU
- Résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies
- RDC
- République démocratique du Congo
- SSSR
- Services de santé sexuelle et reproductive
- VEF
- Violence envers les femmes
- VFG
- Violence fondée sur le genre
- VSFG
- Violence sexuelle et fondée sur le genre
Sommaire
Le plan de mise en œuvre par Affaires Mondiales Canada (AMC) du Plan d’action du Canada (PAC) pour les femmes, la paix et la sécurité (FPS) du gouvernement comprend 96 cibles dans les domaines de l’aide au développement, de l’action humanitaire et des efforts de paix et de stabilisation.
Les objectifs du plan de mise en œuvre sont fixés pour une sélection de pays et de programmes afin de concentrer nos efforts et de faciliter la mesure des progrès. Affaires mondiales Canada reconnaît que la mise en œuvre de Programme FPS est un effort transversal, et s'efforce d'intégrer l'agenda dans toutes les lignes d'effort pertinentes. Le présent rapport n'est donc pas une vue d'ensemble exhaustive de tous les efforts ministériels visant à mettre en œuvre Programme FPS, mais fournit plutôt un instantané de ce travail afin d'assurer la transparence et d'identifier les succès, les progrès, les défis et les domaines à améliorer.
Le rapport couvre la période s’échelonnant du 1er avril 2020 au 31 mars 2021. Pour chacune des cibles sont fournis des renseignements sur les activités accomplies, une analyse des résultats, ainsi qu’une cote objective attribuée en fonction des progrès réalisés à ce jour. Au de cours de l’EF 2018-2019, le plan de mise en œuvre d’AMC a fait l’objet de changements pour clarifier la formulation, réduire les redondances et faire en sorte que les cibles, les activités et les indicateurs reflètent bien les progrès réalisés et soient plus ambitieux.
Voici les cotesNote de bas de page 1 qui ont été attribuées aux cibles :
0 - Trop tôt pour faire un rapport
1 - Attention requise
2 - En grande partie sur la voie
3 - Sur la voie
4 - Objectif atteint ou dépassé
Au total, 30 cibles contribuent à la réalisation de l'objectif 1 : Accroître la participation concrète des femmes ainsi que des organisations et des réseaux de femmes à la prévention, à la résolution des conflits, et à la reconstruction des États après les conflits. Cet objectif comprend des cibles visant à soutenir une plus grande représentation des femmes dans les institutions et les mécanismes responsables de la prévention et de la résolution des conflits, ainsi qu'à soutenir les efforts d'intégration de la dimension de genre dans ces institutions ; à fournir un soutien aux organisations de femmes pour faire progresser l'égalité des genres, y compris la prévention de la violence sexuelle et fondée sur le genre (VSFG); ainsi que toutes les cibles liées au plaidoyer sur les FPS. Parmi les cibles contribuant à cet objectif, 20% ont été atteintes ou dépassées (6), 40% sont sur la bonne voie (12), et 40% (12) sont généralement en bonne voie.
Neuf cibles contribuent à l'objectif 2 : Prévenir la violence sexuelle et fondée sur le genre (VSFG) commise lors des conflits ainsi que l’exploitation et les abus sexuels (EAS) perpétrés par des soldats de la paix et d’autres membres du personnel international, incluant le personnel humanitaire et du développement, intervenir dans ces cas de violence, d’exploitation et d’abus, et mettre fin à l’impunité les concernant. Cet objectif comprend des cibles telles que le renforcement de la capacité des institutions de santé à traiter les cas de VSFG, l'amélioration de la connaissance et de l'exercice des droits de la personne des femmes et des filles, y compris ceux liés à la VSFG et à la santé et aux droits sexuels et l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive (SSSR), ainsi que l'amélioration de l'utilisation des services d'aide judiciaire, en particulier dans les cas de VSFG. Sur les neuf cibles contribuant à cet objectif, 78 % sont jugées sur la bonne voie (7), et 22 % sont jugées généralement sur la bonne voie (2).
Au total, 31 cibles contribuent à l’atteinte de l’objectif 3 : Promouvoir et protéger les droits de la personne des femmes et des filles, l’égalité des genres (EG) et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles dans les zones fragiles et touchés par les conflits. Cet objectif comprend des cibles relatives à l'intégration de la dimension de genre dans la politique et le plaidoyer en matière de lutte contre le terrorisme (LCT) et la criminalité internationale ; à l'intégration des questions de genre dans la diplomatie du désarmement ; au renforcement du pouvoir politique, sociale et économique des femmes dans les États fragiles et touchés par des conflits ; aux enquêtes criminelles tenant compte de la dimension de genre ; à l'accès des femmes à la justice et à la représentation juridique ; ainsi qu'à l'accès des filles à l'éducation. Parmi ces objectifs, 65 % sont en bonne voie (12) ou ont été atteints ou dépassés (8), tandis que 29 % (9) des objectifs ont été considérés comme étant en bonne voie. Il est trop tôt pour rendre compte de l'un des objectifs (3 %) et un autre requiert une attention particulière (3 %).
Deux cibles contribuent à l’atteinte de l’objectif 4 : Subvenir aux besoins particuliers des femmes et des filles dans les contextes humanitaires ; notamment veiller au respect de leurs droits sexuels et à l’accès à des services de santé sexuelle et reproductive (SSSR). Ces deux cibles continuent d'être considérées comme étant en bonne voie.
Un total de quatre cibles contribue à l'objectif final du plan d'action, l'objectif 5 : Renforcer la capacité des opérations de paix à faire avancer le Programme FPS. La note reste la même que l'année dernière ; trois des cibles sont considérées comme étant en bonne voie, et une cible a été atteinte ou dépassée.
Au-delà des cibles assignées pour atteindre les cinq objectifs du plan d'action, le plan de mise en œuvre du AMC mesure également l’efficacité et la capacité à l’interne, car la réussite dans ce domaine est essentielle pour garantir que les principes de la FPS sont mis en avant dans tous les travaux du ministère. Le plan de mise en œuvre de AMC a 22 cibles dédiées à l'amélioration de la capacité et de l'efficacité internes, qui soutiennent la réalisation des cinq objectifs sans y contribuer directement. Parmi ces objectifs, 90% sont en bonne voie (13) ou ont été atteints ou dépassés (5), un est en bonne voie (5%) et un nécessite une attention particulière (5%).
Dans l'ensemble, le rapport montre que des efforts importants ont été déployés pour mettre en œuvre les objectifs du plan d'action et en rendre compte. Les objectifs pour lesquels il est « trop tôt pour faire un rapport » sont passés de 14 au cours de l'exercice 2017/18 à 1 au cours de l'exercice 2020/21, ce qui montre que des efforts accrus ont été déployés dans l'ensemble du ministère pour recueillir les données nécessaires à la production de ce rapport. 42 objectifs sont toujours restés « en bonne voie » depuis l'exercice 18/29. En outre, le nombre d'objectifs qui ont été atteints ou dépassés a régulièrement augmenté, passant de 5 pour l'exercice 2017/18, 14 pour l'exercice 2018/19, 20 pour l'exercice 2019/20 et 23 pour l'exercice 2020/21.
Programmes thématiques
1. Secteur des enjeux mondiaux et du développement
Contexte : Par l’entremise du Secteur des enjeux mondiaux et du développement, AMC travaille auprès d’organisations multilatérales et internationales pour faire avancer les priorités du Canada en matière de développement et d’aide humanitaire. Ces partenaires ont le mandat, la capacité et l’expertise nécessaires pour s’attaquer à ces défis mondiaux, obtenir des résultats en matière de développement durable, y compris dans les États fragiles et touchés par des conflits, et intervenir efficacement lors de crises humanitaires. Les initiatives que le programme soutient aident le Canada à façonner sa politique d’aide internationale, à promouvoir un système multilatéral de développement et d’aide humanitaire efficace, et à s’attaquer aux problèmes mondiaux, dont l’EG et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles; l’environnement, les mesures climatiques et l’eau; la paix et la sécurité; les droits de la personne, la gouvernance, la démocratie et l’inclusion; l’éducation sur la santé et la nutrition; et la croissance économique inclusive et écologique.
L’aide humanitaire du Canada a pour but de sauver des vies, d’alléger les souffrances et de maintenir la dignité humaine des personnes touchées par une crise humanitaire. Pour ce faire, le Canada fournit notamment une aide financière à des partenaires d’aide humanitaire chevronnés, qui interviennent lors de ces crises, par exemple les agences de l’Organisation des Nations Unies (ONU), le mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et les organisations non gouvernementales (ONG), et qui s’appuient sur les principes humanitaires que sont la dignité humaine, la neutralité, l’impartialité et l’indépendance. Le Canada travaille également avec les organismes et les réseaux humanitaires pour soutenir et renforcer la capacité du système d’aide humanitaire. Le soutien croissant offert en situation d’urgence par le Canada aux partenaires d’aide humanitaire expérimentés, spécialisés dans la défense des droits sexuels et de l’accès aux SSSR, aide à combler les écarts entre les genres en ce qui a trait à l’accès aux services de santé reproductive, à intégrer des stratégies d’intervention détaillées en cas de violence fondée sur le genre (VFG) et des traitements en matière de santé reproductive, et à fournir des endroits sécuritaires pour les femmes et les filles.
Priorités : Intégrer le Programme FPS et l’EG aux efforts du Canada en matière de prévention des conflits, de secours et de rétablissement
1.1 Cible : Augmentation de la capacité, des compétences, des connaissances et des ressources relatives à l’EG, principalement chez les agents d’AMC.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne
- Entre le 1er avril 2020 et le 31 mars 2021, un total de 495 employés d'AMC ont bénéficié d'une formation sur égalité des genres (EG) dispensée par les spécialistes EG de la Division de l'égalité des genres (MGS).
- Entre le 1er avril 2020 et le 31 mars 2021, 0 mission a accueilli une formation EG dispensée par des spécialistes EG dans des programmes pays répertoriés comme États fragiles et touchés par des conflits en raison de la pandémie de COVID-19.
- Au 31 mars 2021, 43 outils et documents d'orientation sur la EG étaient à la disposition du personnel (au siège et en mission).
Point de référence :
- En 2015-2016, 135 employés d’AMC ont reçu la formation sur l’EG offerte par des spécialistes en la matière.
- En 2015-2016, cinq missions ont reçu une formation sur l’EG adaptée offerte par des spécialistes en la matière pour les programmes-pays dans des États fragiles et touchés par des conflits (dont le Mali, le Myanmar, l’Ukraine, la Cisjordanie/la bande de Gaza et la Jordanie).
- En 2015-2016, le personnel d’AMC avait à sa disposition 21 outils et documents d’orientation sur l’EG.
Activité :
- Diffuser ses connaissances et son expertise relativement à une approche féministe, à l’EG et aux normes liées au genre auprès des experts et intervenants canadiens et internationaux.
- Mettre au point et offrir une formation et des cours préalables au déploiement portant sur l’EG et les normes liées au genre qui sont adaptées au contexte.
Indicateur :
- Nombre de membres du personnel d’AMC ayant suivi la formation sur l’EG offerte par des spécialistes en la matière.
- Nombre de missions d’AMC dont le personnel a reçu une formation adaptée sur l’EG, offerte par des spécialistes en la matière, pour les programmes-pays dans les États fragiles et touchés par des conflits.
- Nombre d’outils et de documents d’orientation sur l’EG.
Activités réalisées :
- Facilitation de la formation des entreprises sur l'égalité des genres par des spécialistes de l'égalité des genres.
- Impossible d'offrir une formation sur l'égalité des genres au personnel d'Affaires mondiales Canada et aux partenaires internationaux en raison de la pandémie de COVID-19.
- Partage des connaissances et de l'expertise sur l'approche féministe et l’égalité des genres avec le personnel d'Affaires mondiales Canada, les partenaires internationaux et les intervenants.
Résultats et Progrès :
Au cours de l’EF 2020/21, un total de 495 employés d'Affaires mondiales Canada (AMC) ont participé à des cours sur l'égalité des genres (EG) donnés par des spécialistes de l'EG, ce qui représente une augmentation importante depuis l'exercice 2015-16, au cours duquel 135 employés d'AMC ont participé. En raison de la pandémie de COVID-19, les spécialistes en GE ont déplacé les séances de formation en personne vers des séances de formation virtuelles. Il s'agissait notamment de sessions sur la programmation des résultats GE dans la réponse COVID-19 de AMC, le codage EG, le suivi, l'évaluation et l'apprentissage féministes (EAF) et l'approche féministe du travail de soins non rémunéré et rémunéré. En outre, l'équipe Voix et Leadership des Femmes (VLF) et les co-facilitateurs des partenaires de mise en œuvre ont organisé avec succès des événements d'apprentissage pour tous les groupes d'apprentissage régionaux, qui comprenaient des organisations nationales de droits des femmes (ODF), des leaders LGBTQ2I des partenaires de mise en œuvre et le personnel de AMC. Ces sessions d'apprentissage ont mis en évidence la nécessité d'un cours de EG en ligne, qui est en cours de développement.
Dans notre réponse à la pandémie COVID-19, les spécialistes de la EG ont travaillé avec le personnel du programme pour renforcer rapidement les capacités de nos partenaires de mise en œuvre. Il s'agissait de souligner l'importance de la prise en compte de la EG dans leurs propositions COVID-19, souvent négligée dans les contextes rapides et de crise. Grâce à cet effort concerté, près de 100 % des projets COVID-19 évalués par les équipes de spécialistes en EG étaient au moins partiellement intégrés à la EG, et 60 % étaient entièrement intégrés à la EG ou spécifiques à la EG.
Pour soutenir davantage ce processus de renforcement des capacités, la Division de l'égalité des genres a travaillé en collaboration avec le Bureau de la santé mondiale pour mettre en place un cadre d'évaluation de l'égalité des genres et un guide de l'égalité des genres pour les projets liés au COVID-19 afin de s'assurer que notre approche féministe de la pandémie de COVID-19 renforce l'engagement du Canada à soutenir le leadership des femmes en temps de crise. Ces efforts proactifs et le soutien continu des spécialistes en EG visaient à garantir que l'égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles étaient au centre de la réponse du ministère à la pandémie mondiale, et que AMC continuait à atteindre ses objectifs en matière de EG dans le cadre de la politique d'aide internationale féministe.
1.2 Cible : 80 % du financement de l’aide humanitaire mondiale intègre l’EGNote de bas de page 2 d’ici 2021* afin de mieux répondre aux besoins des femmes et des filles dans des situations humanitaires.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée/Efficacité et capacité à l’interne
- Au cours de l'exercice 2020/21, 97 % des projets d'aide humanitaire du Canada ont intégré des considérations relatives à égalité des genres, seuls ceux axés sur la logistique ne l'ayant pas fait. Cela dépasse l'objectif de 80 % d'ici 2021 et s'appuie sur la réalisation de 96,2 % pour l'exercice 2019/20.
Point de référence :
- 53 % du financement de l’aide humanitaire mondiale intègre l’EG.
Activité :
- Réviser les lignes directrices sur le financement et les demandes de propositions pour y intégrer des critères et des conseils renforcés sur l’intégration de l’EG et les mesures de prévention et d’atténuation de la VFG.
- Mettre au point des outils et soutenir le renforcement de la capacité des partenaires d’aide humanitaire pour mieux intégrer l’EG, mieux prévenir la VFG en situation d’urgence et mieux intervenir à cet égard.
Indicateur :
- Pourcentage du financement de l’aide humanitaire qui intègre l’EG.
Activités réalisées :
- Évaluations institutionnelles internes sur l'égalité des genres pour les contributions humanitaires aux partenaires multilatéraux menées en 2020.
- Soutien aux partenaires humanitaires pour qu'ils intègrent mieux les considérations d’égalité entre les genres et qu'ils traitent et préviennent la violence fondée sur le genre dans les situations d'urgence.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Au cours de l'exercice 2020/21, le Canada a continué d'intégrer les considérations relatives à l'égalité des genres dans ses efforts humanitaires afin de répondre aux besoins non satisfaits et aux priorités des femmes et des filles. 97 % des projets d'aide humanitaire du Canada ont intégré des considérations relatives à l'égalité des genres, seuls ceux axés sur la logistique ne l'ont pas fait. Cela dépasse l'objectif de 80 % d'ici 2021 et s'appuie sur la réalisation de 96,2 % en 2019-2020.
Le Canada a également procédé à une évaluation institutionnelle interne de l'égalité entre les genres pour ses contributions humanitaires aux partenaires multilatéraux. Ces évaluations visent à suivre les progrès institutionnels des partenaires multilatéraux dans la mise en œuvre de leurs politiques en matière d’égalité entre les genres sur une base annuelle au niveau de l'entreprise et des opérations pour les initiatives humanitaires. En suivant ces progrès, le Canada s'assure que son évaluation du codage de l'égalité entre les genres pour les partenaires de l'ONU demeure pertinente et à jour lorsqu'il examine son soutien annuel de base à ces organisations. Ces évaluations ont également été utiles pour prioriser les efforts de plaidoyer visant à faire progresser l'action humanitaire sensible au genre auprès des partenaires multilatéraux.
Le Canada a également soutenu activement l'intégration de l'égalité des genres dans l'action humanitaire à l'échelle du système. Le Canada a été membre du comité directeur de l'évaluation humanitaire inter-organisations sur l'égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles. Il s'agit de la première évaluation thématique de ce genre commandée par le Comité permanent inter-organisations, qui formule des recommandations concrètes pour que le système humanitaire des Nations Unies tienne davantage compte de l'égalité des genres. Le Canada s'est fait le champion des conclusions de cette évaluation en organisant, par exemple, une séance d'information à l'intention des donateurs et des événements visant à faire connaître les conclusions. Le Canada a également fait valoir l'importance des conclusions de l'évaluation lorsqu'il s'engage auprès des conseils d'administration des Nations Unies afin de promouvoir un système plus sensible à la dimension de genre et plus responsable.
En 2020, le Programme d'aide humanitaire du Canada a soutenu un éventail diversifié de partenaires qui ont contribué à rendre le secteur humanitaire plus fort, plus sensible aux questions de genre et plus responsable. Par exemple, en 2020, le Canada a apporté un soutien de 150 000 $ à The New Humanitarian (TNH) dont la mission est de mettre un journalisme indépendant de qualité au service des personnes les plus vulnérables du monde. Grâce à ce financement, TNH a continué à faire des reportages sur les problèmes de genre de longue date dans les crises et les contextes humanitaires, ainsi qu'à utiliser leurs analyses pour demander des comptes aux responsables de la violation des droits de la personne des femmes et des filles. Cela inclut, par exemple, le reportage d'investigation révolutionnaire de TNH sur l'exploitation et les abus sexuels commis par des travailleurs humanitaires internationaux dans le cadre de la réponse à Ebola en RDC en 2018.
Le Canada, en partenariat avec la Commission des femmes réfugiées, s'est efforcé d'influencer le système humanitaire, notamment par l'élaboration d'un livre blanc intitulé Gender-Transformative Change in Humanitarianism : a View from the Inside. Cette recherche a été utilisée pour favoriser le dialogue et renforcer les capacités sur l'aide humanitaire féministe et les moyens d'obtenir des résultats humanitaires plus inclusifs et transformateurs de genre.
Défi :
Le Canada a dépassé son objectif de 80 % de financement intégrant des considérations d’égalité entre les genres d'ici la fin de 2021. Cependant, il reste des défis liés à la collecte et à l'évaluation des données sur l'égalité entre les genres pour l'ensemble du système. Il n'existe pas de moyen normalisé de recueillir des données pertinentes et de mesurer les changements en matière d’égalité entre les genres dans l'ensemble du système humanitaire
De même, Inter-Agency Humanitarian Evaluation (IAHE) sur Gender Equality and Empowerment of Women and Girls (GEEWG) a révélé que le système humanitaire ne dispose pas des capacités nécessaires en matière d'égalité des genres pour améliorer les performances et le leadership au niveau des pays, et que la responsabilité en matière de genre reste incohérente.
Priorités : Réaliser les droits de la personne des femmes et des filles, particulièrement en ce qui a trait à la prévention de la VSFG et à l’intervention à cet égard dans des situations d’aide humanitaire
1.3 Cible : Augmentation des efforts du Canada en matière de défense de la prévention et de l’intervention relativement à la VSFG lors de situations d’urgence.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 4
- Au cours de l'exercice 2020/21, 32 événements, déclarations, discours et interventions du Canada auprès des conseils d'administration des Nations unies et d'autres forums multilatéraux ont explicitement attiré l'attention sur la violence fondée sur le genre dans les situations d'urgence.
- Ce chiffre dépasse la base de référence de l'exercice 2017/18, qui était de 13, et dépasse le nombre déclaré au cours de l'exercice 2019/20.
Point de référence :
- Au cours de l’exercice 2017-2018, 13 événements, déclarations, discours et interventions du Canada devant les conseils d’administration de l’ONU et d’autres forums multilatérauxNote de bas de page 3 ont explicitement attiré l’attention sur la VFG dans des situations d’urgence.
Activité :
- Accroître le leadership en matière de VFG au sein de forums d’aide internationale, y compris au moyen de l’Appel à l’action pour la protection contre la VFG dans les situations d’urgence.
- Favoriser la mobilisation, par l’entremise des conseils de gouvernance (ou groupes) multilatéraux, afin de tenir les partenaires responsables de leurs engagements concernant la VFG.
- Promouvoir l’utilisation par les organisations humanitaires des lignes directrices du Comité permanent interorganisations (CPI) sur l’intégration à l’action humanitaire des interventions liées à la VFG et de l’outil marqueur de genre révisé du CPI.
Indicateur :
- Nombre d’événements, de déclarations, de discours et d’interventions du Canada devant les conseils d’administration de l’ONU et d’autres forums multilatéraux, qui attirent explicitement l’attention sur la VFG dans des situations d’urgence.
Activités réalisées :
- Un leadership accru en matière de violence fondée sur le genre au sein des forums d'aide internationale, notamment tout au long de la dernière année de leadership du Canada pour l'Appel à l'action pour la protection contre la violence fondée sur le genre dans les situations d'urgence.
- Engagé par le biais de conseils de gouvernance multilatéraux pour tenir les partenaires responsables de leurs engagements en matière de VSFG.
- Promotion de l'utilisation du Comité permanent interorganisations pour l'intégration des interventions contre la violence fondée sur le genre dans l'action humanitaire et des normes minimales interorganisations pour la programmation des interventions contre la violence fondée sur le genre dans les situations d'urgence.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
e fait d'être le chef de file de l'Appel à l'action en 2019-2020 a permis au Canada d'avoir une influence accrue sur les efforts collectifs visant à atténuer et à prévenir la violence fondée sur le genre dans les situations d'urgence et à y répondre, et de faire valoir cette question dans les forums multilatéraux. En 2020, le Canada a dirigé l'élaboration d'une feuille de route stratégique 2021-2025 qui a renforcé l'accent mis par l'Appel à l'action sur l'égalité des genres, le renforcement du pouvoir des femmes et des filles, l'intersectionnalité, les services de santé sexuelle et reproductive, la localisation et la responsabilité. Sous la direction du Canada, les partenaires ont réaffirmé leur engagement envers l'Appel à l'action et ont pris des engagements ambitieux par rapport à la feuille de route actualisée. À cet effet, le ministre canadien du Développement international a envoyé des lettres aux chefs des organisations partenaires des Nations Unies de l'Appel à l'action, les exhortant à prendre des engagements audacieux et ambitieux.
Le lancement de la feuille de route de l'Appel à l'action 2021-2025, qui s'est tenu en marge de l'Assemblée générale des Nations unies de 2020, a constitué un effort de plaidoyer essentiel pour mettre en évidence la violence sexuelle et fondée sur le genre dans la réponse humanitaire. Des représentants d'États, d'organisations internationales et d'ONG ont échangé des idées et se sont engagés à faire en sorte que, d'ici 2025, chaque action humanitaire comprenne des politiques, des systèmes et des mécanismes permettant de prévenir et d'atténuer la violence fondée sur le genre dans les situations d'urgence et d'y répondre.
Le Canada a accueilli la réunion annuelle des partenaires de l'Appel à l'action du 17 au 19 juin 2020. Plus de 190 représentants d'organisations internationales, d'ONG et d'États se sont concentrés sur la meilleure façon de lutter contre la VFG dans les situations d'urgence par le biais d'un plaidoyer collectif ; la mobilisation de ressources ; et l'élaboration de stratégies pour la prochaine itération de la feuille de route de l'Appel à l'action.
Le Canada a été le fer de lance d'une déclaration commune au nom des 87 partenaires de l'Appel à l'action, notamment pour plaider en faveur de la reconnaissance des services liés à la VFG comme étant vitaux et essentiels dans toutes les réponses humanitaires à la pandémie. Le Canada a galvanisé le soutien et a publié une déclaration VFG & COVID-19 au nom de tous les membres, attirant l'attention sur la VFG et les considérations pertinentes dans sa réponse humanitaire.
Le Canada, de concert avec d'autres donateurs, a utilisé diverses plates-formes (y compris des réunions ministérielles bilatérales, des conseils d'administration virtuels et la session technique sur le genre du groupe de soutien aux donateurs du BCAH) pour demander à tous les partenaires de veiller à ce que les programmes humanitaires atténuent la VFG et soient considérés comme prioritaires dans le cadre des efforts d'intervention humanitaire, en particulier avec les organisations partenaires qui reçoivent des contributions non affectées.
Grâce à un financement du Canada, la Commission des femmes réfugiées a élaboré le document d'orientation intitulé Strengthening Field Implementation : a Strategy for Call to Action Partners. Cette stratégie présente les objectifs visant à renforcer l'adoption du Cadre de responsabilisation en matière de VFG, à faire connaître l'initiative aux niveaux national et régional, et à approfondir les partenariats avec les acteurs locaux, en particulier les organisations de femmes. Elle propose une série d'actions grâce auxquelles les partenaires, individuellement et collectivement, peuvent avoir un impact sur la prévention, l'atténuation et la réponse à la VFG.
Toujours grâce au financement du Canada, la Commission des femmes réfugiées a élaboré une note d'orientation pour les partenaires de l'Appel à l'action sur le plaidoyer en faveur de l'intégration des considérations d'égalité des genres et de la prévention, de l'atténuation et de la réponse à la VFG dans les Aperçus des besoins humanitaires (ABH), les Plans de réponse humanitaire (PRH) et les Rapports de suivi périodique (RSP). La note d'orientation est un outil permettant aux partenaires de plaider pour une réponse humanitaire responsable envers les femmes et les filles.
Défi :
En 2020, plusieurs occasions de plaidoyer en personne prévues par le Canada ont été bouleversées en raison de la pandémie de COVID-19, notamment la réunion annuelle des partenaires de l'Appel à l'action en juin 2020 et le lancement de la feuille de route de l'Appel à l'action 2021-2025 en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2021. En particulier, le Canada s'est adapté pour accueillir les réunions annuelles des partenaires en ligne, ce qui a nécessité de condenser la réunion de trois jours. Cela a présenté des défis pour la substance et les résultats des réunions, étant donné le temps réduit pour la collaboration sur des questions complexes. La pandémie de COVID-19 a également affecté la capacité du personnel à participer à des activités de plaidoyer non essentielles.
Priorités : Réduire les inégalités fondées sur le genre quant à l’accès aux ressources et aux bénéfices du développement et à leur contrôle
1.4 Cible : Le Canada fait preuve de leadership dans la promotion des droits sexuels et l’accès aux SSSR dans des situations fragiles et humanitaires.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 4
- 41,7 millions de dollars pour soutenir les services de santé sexuelle et reproductive (SSSR) dans les programmes humanitaires au cours de l'exercice 2020/21.
- Au cours de l'exercice 2020/21, 16 événements, déclarations, discours et interventions du Canada auprès des conseils d'administration de l'ONU et d'autres forums multilatéraux ont explicitement attiré l'attention sur les SSSR dans les pays fragiles et touchés par des conflits. Ce nombre est supérieur à celui signalé au cours de l'exercice 2019/20.
Point de référence :
- Au cours de l’exercice 2017-2018, AMC a déboursé 215 millions de dollars pour donner accès aux SSSR ou en accroître l’utilisation dans les pays fragiles et touchés par des conflits. Le Canada a effectué 23 interventions publiques lors de forums internationaux, qui font explicitement la promotion des droits sexuels et de l’accès aux SSSR dans les pays fragiles et touchés par des conflits et qui témoignent de l’engagement de haut niveau du Canada à cet égard.
Activité :
- Appuyer les efforts déployés par les partenaires pour offrir aux femmes et aux filles dans des pays fragiles et touchés par des conflits un accès à des SSSR, notamment à la suite de VSFG, ou améliorer l’accès à ces services.
- Promouvoir les droits sexuels et l’accès aux SSSR des femmes et des filles dans les pays fragiles et touchés par des conflits dans le cadre de forums internationaux.
Indicateur :
- Montant des fonds déboursés pour des projets financés par le gouvernement du Canada qui fournissent un accès aux SSSR dans des pays fragiles et touchés par des conflits, ou en accroissent l’utilisation.
- Nombre d’événements, de déclarations, de discours et d’interventions du Canada devant les conseils d’administration de l’ONU et d’autres forums multilatéraux, qui attirent explicitement l’attention sur les droits sexuels et l’accès aux SSSR dans les pays fragiles et touchés par des conflits.
Activités réalisées :
- Le Canada a fourni 41,7 millions de dollars pour soutenir les services de santé sexuelle et reproductive dans le cadre de ses programmes d'aide humanitaire.
- Promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs des femmes et des filles dans les pays fragiles et touchés par des conflits dans les forums internationaux.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Le Canada a continué de faire preuve de leadership en matière de promotion de la santé sexuelle et reproductive dans les contextes fragiles et humanitaires au cours de l'exercice 2020/21. Cela se traduit notamment par un soutien de 41,7 millions de dollars aux partenaires humanitaires en faveur des services de santé sexuelle et reproductive (SSSR) en situation de crise. Ce soutien a permis de prévenir les décès, les maladies et les handicaps liés aux grossesses non désirées, aux complications obstétriques et aux troubles de la reproduction, ainsi que la violence fondée sur le genre.
L'exercice 2019/20 a marqué la fin d'un engagement triennal visant à distribuer 650 millions de dollars pour le renforcement du pouvoir des femmes et des filles et l'égalité des genres, améliorer leur santé et leurs droits sexuels et reproductifs. Cela a entraîné une baisse du financement annuel de la SSSR.
Grâce au financement accordé par le Canada à l'IPAS en 2020, 10 494 services de contraception ont été fournis à des femmes et des filles de Cox's Bazar, au Bangladesh. Cela comprenait des contraceptifs oraux, des implants et des dispositifs intra-utérins pour répondre à leurs besoins en matière de santé sexuelle et reproductive.
Le Canada a reconnu que les répercussions de la pandémie de COVID-19 comprenaient une augmentation importante et tragique de la violence fondée sur le genre et une diminution potentielle de l'accès aux services essentiels de SSR à l'échelle mondiale. Grâce à son soutien au Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) en 2020, le financement canadien a assuré la disponibilité de services essentiels et vitaux en matière de santé sexuelle et reproductive et de violence fondée sur le genre pour les femmes, les filles et les populations vulnérables dans toute la région du Moyen-Orient. Grâce au soutien du Canada en Syrie, l'FNUAP a appuyé la prestation de services intégrés en matière de santé sexuelle et reproductive dans 199 établissements de santé, 24 cliniques mobiles, 76 équipes mobiles, 96 cliniques fixes, deux hôpitaux et un établissement de santé mentale dans tout le pays. En Jordanie, le financement canadien a permis à l'organisation d'offrir à 131 336 bénéficiaires des services de santé sexuelle et reproductive, y compris des soins prénataux, des accouchements sans danger, des conseils et un soutien psychosocial. Sachant que l'impact de la pandémie a entraîné une augmentation importante et tragique de la violence fondée sur le genre, le Canada a également aidé l'FNUAP à fournir des services de prévention et de réponse à la violence fondée sur le genre sûrs, confidentiels et non stigmatisant à 58 386 bénéficiaires.
Autre exemple de l'appui du Canada à l'avancement des DSSR dans les situations de conflit, le Canada a fourni un soutien de 4,5 M$ à l'appel spécial du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) sur la prévention et la réduction de la violence sexuelle dans les situations de conflit armé en 2020. Le projet visait à renforcer la réponse du CICR à la violence sexuelle en améliorant la prestation des services et la capacité du personnel en matière de réponse à la violence sexuelle dans 14 pays. Grâce à cette initiative multi-donateurs, le CICR a adopté une approche multidisciplinaire pour lutter contre la violence sexuelle à plusieurs stades de son apparition, par le biais d'une combinaison de programmes et d'activités comprenant l'engagement avec les acteurs de haut niveau, les cadres juridiques et la fourniture directe de services. Grâce à ce soutien, le CICR a pu fournir et faciliter l'accès aux soins de santé primaires et aux services médicaux pour traiter les survivants de la violence sexuelle, y compris la santé reproductive et d'autres services essentiels de santé sexuelle.
Le Canada a également fourni 2,6 millions de dollars à l'intervention humanitaire médicale d'urgence de Médecins Sans Frontières (MSF) pour les réfugiés Rohingyas à Cox's Bazar en 2020. Ce financement a permis à MSF de fournir des services de santé sexuelle et reproductive dans neuf établissements de santé desservant les populations réfugiées et hôtes. Grâce au financement du Canada, MSF a fourni des services prénataux, postnataux et de planification familiale aux personnes enceintes et allaitantes, des soins médicaux et psychosociaux complets aux survivants de violence sexuelle et fondée sur le genre (VSFG) et des séances de sensibilisation - avec l'aide d'agents de santé communautaires et de sages-femmes traditionnelles - afin de sensibiliser les ménages à la disponibilité des services de SSSR près de chez eux.
Défi :
Le Canada a continué de plaider en faveur d'un langage fort sur la santé et les droits sexuels et reproductifs lors de la négociation des principales résolutions humanitaires à l'ECOSOC et à l'AGNU en 2020. Cependant, le Canada et ses homologues sur cette question ont dû faire face à une opposition accrue et ont travaillé dur pour empêcher un retour en arrière sur le langage précédemment convenu dans ces résolutions.
2. Direction générale du Programme pour la stabilisation et les opérations de paix
Contexte : Le Canada prend des mesures concrètes pour prévenir les conflits à l’étranger et intervenir lors de ceux-ci, ainsi que pour soutenir les opérations de maintien de la paix de l’ONU, afin de créer un monde plus pacifique et plus prospère. En 2018, le Programme pour la stabilisation et les opérations de paix (PSOP) du Canada est devenu un programme permanent au sein d’AMC. Il s’agit d’un changement important, qui permet à notre gouvernement d’être outillé et structuré pour prévenir les conflits et s’attaquer aux menaces pour la paix et la stabilité à l’échelle mondiale. Le PSOPs est la principale plateforme du gouvernement du Canada pour la prévention des conflits, la stabilisation et la consolidation de la paix. Il se consacre aux États fragiles et touchés par les conflits en mobilisant les ressources des institutions multilatérales, des ONG, des partenaires de mise en œuvre et des pays aux vues similaires, et en établissant des partenariats avec eux. Le PSOPs contribue à l’amélioration de la paix, de la sécurité et de la stabilité pour tous les habitants des États fragiles et touchés par les conflits. Ses politiques, ses opérations et ses programmes sont guidés par l’Analyse comparative entre les genres (ACG Plus) et les principes d’égalité des genres afin d’assurer des interventions favorisant l’égalité des genres et un accès inclusif à la justice, aux services sociaux, aux possibilités économiques, au pouvoir politique et à la saine gouvernance. Le PSOPs coordonne également la mise en œuvre du PAC pour les FPS. Il fait activement la promotion du rôle des femmes dans la prévention et la résolution des conflits et la reconstruction des États sortant d’un conflit, et contribue à la prévention de la VSFG et de l’EAS ainsi qu’à la responsabilisation à cet égard.
Priorités Augmenter le financement pour la mise en œuvre du Programme FPS
2.1 Cible :
- 15 % des projets visent l’EG comme objectif précis (EG-03) d’ici la fin de l’exercice 2021‑2022 (ce qui correspond à 13,5 millions de dollars par an d’ici la fin de cet exercice).
- 80 % des projets intègrent l’EG (EG-01 et EG-02) d’ici la fin de l’exercice 2021-2022.
- Réduction au minimum du nombre de projets qui ne font pas progresser l’EG (EG-00).
- Augmentation du nombre d’organisations régionales et locales de femmes bénéficiant d’un soutien.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée– 2.1.1, 2.1.2, 2.1.3, 2.1.4/Objectif 3
- 25,2% de l'ensemble des projets visaient l'égalité des genres (EG-03).
- 73,1 % de tous les projets ont intégré l'égalité des genres, 27 (23,5 %) étant des projets EG-01 et 57 (49,6 %) des projets EG-02.
- 1,7% de tous les projets n'ont pas fait progresser les résultats en matière d'égalité des genres (EG-00).
- Le PSOPs a soutenu directement une organisation régionale et locale de femmes et plus de 30 indirectement.
- 15,4% du budget total a financé des projets ciblés sur le genre (EG-03).
- 83,8 % du budget total a financé des projets intégrant le genre (27,7 % EG-01 et 56,1 % EG-02).
- Seulement 0,8 % du budget total a financé des projets qui n'ont pas fait progresser les résultats en matière d'égalité des genres (EG-00).
Point de référenceNote de bas de page 4
Au cours de l’exercice 2017-2018, le PSOPs a produit les résultats suivants :
- 18,1 % des projets ont visé l’EG comme objectif précis (EG-03);
- 71,7 % des projets ont intégré l’EG (33,9 % EG-01 et 37,8 % EG-02);
- 10,2 % des projets n’ont pas fait progresser l’EG (EG-00).
Au cours de l’exercice 2018-2019, le PSOPs a produit les résultats suivants :
- 22,2 % des décaissements de programmation ont soutenu des projets qui ciblent le genre (EG-03);
- 75,8 % des décaissements de programmation ont soutenu des projets qui intègrent des considérations de genre (46,5 % pour des projets EG-01 et 29,3 % pour des projets EG‑02);
- 1,9 % des décaissements de programmation ont soutenu des projets qui n’ont pas fait progresser les résultats en matière d’égalité des genres (EG-00).
Activité :
- S’assurer que pendant la durée du cycle de vie du projet, la priorité est accordée aux questions touchant les FPS dans les engagements avec les partenaires.
- S’assurer que tous les formulaires de demande de projet comprennent des évaluations portant sur l’EG et les FPS.
- Effectuer des évaluations relatives aux FPS lors de la conception du projet, y compris pour l’affectation de ressources (en nature).
Indicateur Note de bas de page 5:
- Pourcentage de projets qui intègrent les considérations liées aux FPS (EG-01 et EG-02).
- Pourcentage de projets qui visent explicitement les FPS (et qui sont codés EG-03).
- Pourcentage de projets qui sont codés EG-00.
- Nombre d’organisations régionales et locales de femmes bénéficiant d’un soutien.
- Pourcentage des décaissements de programmation qui ont soutenu des projets intégrant des considérations liées à l’égalité des genres (EG-01 et EG-02).
- Pourcentage des décaissements de programmation qui soutiennent des projets ciblant l’égalité des genres (EG-03).
- Pourcentage des décaissements de programmation qui soutiennent des projets de nature EG-00.
Activités réalisées :
- Sur les 115 projets financés au cours de l'exercice 2020/21, 29 projets (25,2 % de l'ensemble des projets) visaient l'égalité des genres en tant qu'objectif spécifique et ont été codés EG-03 ; 84 projets (73,1 % de l'ensemble des projets) ont intégré l'égalité des genres et ont été codés EG-01 ou EG-02 ; et 2 projets (1,7 % de l'ensemble des projets) n'ont pas fait progresser les résultats en matière d'égalité des genres (EG-00). Sur l'ensemble des projets financés, 27 projets (23,5% de l'ensemble des projets) ont reçu le code EG-01 et 57 (49,6% de l'ensemble des projets) le code EG-02.
- Sur les 136,2 millions de dollars décaissés au cours de l'exercice 2020/21, 21 millions de dollars, soit 15,4 % des décaissements, visaient l'égalité des genres (EG-03) ; 114,1 millions de dollars, soit 83,8 % du total des décaissements, ont financé des projets intégrant l'égalité des genres (EG-01 ou EG-02) ; et 1,1 million de dollars, soit 0,8 % du total des décaissements, ont financé des projets qui n'ont pas fait progresser les résultats en matière d'égalité des genres (EG-00). Parmi les projets codés EG-01 ou EG-02, les projets EG-01 ont reçu 37,8 millions de dollars ou 27,7 % du total des décaissements, tandis que les projets EG-02 ont reçu 76,3 millions de dollars ou 56,1 % du total des décaissements.
- Les PSOPs ont financé un projet mis en œuvre par ONU Femmes au Sud-Soudan pour aider cinq partenaires d'exécution à mener des dialogues communautaires et à former des femmes et des hommes au niveau local à la résolution des conflits, aux compétences de leadership et au soutien psychosocial. Ces partenaires d'exécution locaux sont des organisations dirigées par des femmes et axées sur les femmes qui ont au moins cinq ans d'expérience de travail pertinente avec les communautés locales et les autorités gouvernementales dans les dix anciens États du Sud-Soudan. Au Soudan, les PSOPs ont également soutenu l'Initiative stratégique pour les femmes de la Corne de l'Afrique, une organisation Autochtone africaine de défense des droits des femmes, afin d'améliorer la participation significative des femmes à la transition politique du Soudan et de renforcer la coordination entre les organisations de femmes à travers le Soudan.
- Deux organisations locales de femmes ont été soutenues au Cameroun dans leurs efforts de consolidation de la paix.
- Les PSOPs ont apporté un soutien au renforcement des capacités de l'Association ukrainienne des femmes en charge de l'application de la loi (UAWLE) dans le cadre du projet de développement de la police Canada-Ukraine mis en œuvre par Alinea International.
- Les PSOPs ont continué à soutenir le mouvement politique des femmes syriennes par le biais de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté afin d'accroître l'engagement politique effectif des femmes syriennes.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Afin de faire progresser les objectifs relatifs au pourcentage de projets codés EG et au pourcentage de décaissements de programmation, un certain nombre d'actions ont été adoptées au sein des PSOPs qui ont un impact positif :
- Le PSOPs a partagé les outils AMC avec les partenaires du projet pour les aider à améliorer leur analyse de genre et idéalement adopter la méthodologie ACG Plus ;
- PSOPs a engagé un dialogue avec ses partenaires afin d'optimiser les résultats en matière de genre et d'améliorer les connaissances respectives de PSOPs et de ses partenaires en matière d'intégration de la dimension de genre dans les projets menés dans des contextes affectés par des conflits ;
- Au fur et à mesure que les analyses de genre se sont améliorées, le PSOPs a acquis une meilleure connaissance du contexte et en a tenu compte dans le processus de planification ;
- Grâce aux conseils/efforts des PSOPs, les partenaires ont augmenté leur capacité à développer et mettre en œuvre des stratégies de genre, à consulter diverses organisations de femmes et à faciliter la participation des femmes aux processus de paix.
Les PSOPs apportent un soutien direct aux organisations de femmes locales et régionales :
- Au Soudan, les PSOPs ont soutenu directement le réseau Strategic Initiative for Women in the Horn of Africa (SIHA), afin de mettre en œuvre un projet de 12 mois au Soudan. SIHA est une organisation régionale de la société civile dans des contextes politiquement instables et comprend plus de 70 organisations membres dans la région. Grâce à ce projet, cinq réseaux régionaux pour l'égalité entre les hommes et les femmes (REG) sont en cours d'établissement afin de fournir un forum pour l'échange d'informations régionales sur les questions clés de la transition politique. Le renforcement des capacités des représentants élus des REG est en cours afin d'améliorer leur capacité à représenter leurs circonscriptions locales tant au niveau local que national. Ce projet sensibilise également les membres de la communauté et les dirigeants à l'importance de l'égalité des genres et de la participation des femmes à la vie politique par le biais de la radio, de la télévision et des médias sociaux.
Les PSOPs apportent un soutien indirect aux organisations de femmes régionales et locales :
- Au Sud-Soudan, les PSOPs se sont associés à ONU Femmes pour soutenir 5 organisations locales de femmes afin de mener des dialogues communautaires et de former les participants au projet (femmes et hommes) sur une variété de sujets techniques. L'objectif de la première année, qui était de soutenir 5 partenaires locaux de mise en œuvre, a été atteint et il est prévu d'élargir le champ d'action de 5 autres organisations locales de femmes au cours de la deuxième et dernière année de ce projet. Ces organisations mettent en œuvre des initiatives de consolidation de la paix, amplifient la voix des femmes et engagent les hommes, y compris les jeunes hommes, pour promouvoir l'égalité des genres et les droits des femmes et des filles, ainsi que le leadership des femmes et les initiatives de consolidation de la paix.
- Les PSOPs ont soutenu deux organisations locales de femmes au Cameroun pour renforcer leurs capacités en matière de consolidation de la paix, notamment sur les concepts de médiation, de dialogue et de négociation, et sur les rôles de la société civile dans la consolidation de la paix, en mettant l'accent sur le FPS.
- En plus d'avoir soutenu le développement professionnel de ses membres (qui sont majoritairement des femmes), Ukrainian Association of Women in Law Enforcement (UAWLE) a promu et défendu les questions d'égalité des genres dans le secteur de l'application des lois et de la sécurité. Elle a notamment contribué aux discussions et au dialogue sur des sujets tels que la lutte contre la violence domestique, la politique en matière de harcèlement sexuel, la protection des droits de la personne et la promotion de la tolérance sur le lieu de travail. Des représentants de l'UAWLE, tant au niveau national que local, ont participé activement aux recherches et aux évaluations sur les questions d'égalité des droits et des chances pour les femmes et les hommes et sur le statut des femmes dans le secteur de l'application des lois, menées ou initiées par le ministère ukrainien de l'Intérieur dans le cadre de sa politique d'égalité des genres. De nombreux membres ont également continué à participer à des événements et ateliers d'apprentissage visant à promouvoir l'égalité des genres dans des forums nationaux et internationaux.
- En Syrie, les PSOPs ont continué à soutenir le Mouvement politique des femmes syriennes (MPFS) en partenariat avec the Women’s International League for Peace and Freedom (WILPF) dans le cadre d'une initiative visant à accroître l'engagement politique effectif des femmes syriennes. Le MPFS est une organisation de plaidoyer créée par des femmes syriennes politiquement actives. Alors que le processus de paix syrien est largement bloqué, le MPFS a progressé dans le développement de sa capacité organisationnelle et s'est engagé dans des forums internationaux pour défendre les intérêts des Syriens. Une plus grande exposition aux forums internationaux sur les questions liées à la Syrie permettra de faire reconnaître la MPFS comme une voix légitime des femmes syriennes, capable d'apporter des changements. La MPFS a obtenu 9 réunions bilatérales avec des parties prenantes clés au cours de la période de référence. Il s'agissait de réunions avec des missions permanentes et des représentants d'État du Canada, de l'Union européenne, de la Finlande, de la Turquie, de la France, de l'Allemagne, de l'Estonie, de l'Italie et du Qatar.
- Le projet Renforcement de la sécurité communautaire et de l'accès à la justice dans les communautés d'accueil libanaises, mené avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a soutenu les efforts du Comité national pour les femmes au Liban (CNFL) pour assurer la mise en œuvre du plan d'action national de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies. Le projet a soutenu les efforts du Barreau de Beyrouth pour fournir une assistance juridique gratuite par la mise en place de services d'assistance temporaires et de solutions en ligne. Plus de 1000 survivants de l'explosion de Beyrouth ont été soutenus par cette activité. Le PNUD travaille également en partenariat avec l'Association du Barreau de Tripoli sur la mise en œuvre de sessions de sensibilisation juridique sur la violence sexuelle et fondée sur le genre à Tripoli. Ces sessions de sensibilisation traitent des droits légaux des femmes qui sont victimes ou risquent d'être victimes de VSFG.
- Les PSOPs ont soutenu les organisations locales de femmes en Colombie par le biais du Fonds d'affectation spéciale multipartenaires des Nations Unies pour la paix en Colombie, qui a financé directement 17 organisations de femmes pour qu'elles réalisent des projets sur le renforcement du pouvoir et le leadership des femmes et des filles dans la promotion de la paix en Colombie. De plus, par le biais du projet financé par le PSOPs Promouvoir l'inclusion, les droits et la participation des victimes LGBTQ2I du conflit armé en Colombie, le Canada a financé trois organisations colombiennes de lesbiennes et de transgenres pour promouvoir l'égalité LGBTQ2I et la consolidation de la paix au niveau local.
- Grâce au projet Améliorer la sécurité en Haïti par l'établissement de relations dans la communauté avec Mercy Corps, le Canada a accru la participation des associations de la société civile, y compris les organisations de femmes et de jeunes, dans la mise en œuvre de microprojets visant à promouvoir et à protéger les droits de la personne des femmes et des filles, l'égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles. Sur les 28 microprojets financés, quatre étaient dirigés par des organisations de femmes représentant conjointement plus de 900 membres. Mercy Corps continuera à travailler avec ces bénéficiaires de micro-projets pour soutenir et développer leur capacité à mener des initiatives de consolidation de la paix au niveau communautaire, et à promouvoir et protéger les droits de la personne des femmes et des filles, l'égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles.
Les défis :
- Dans tout le Moyen-Orient, l'engagement avec les organisations de femmes régionales et locales est resté un aspect difficile de la programmation en raison du manque d'espace opérationnel permissif et de la difficulté à trouver des partenaires locaux viables et compétents. Les points de vue extrémistes sur la participation des femmes aux processus de paix, l'engagement civique et les sociétés patriarcales représentent des défis pour soutenir et inclure les femmes et les organisations dirigées par des femmes dans le discours.
- En Colombie, les problèmes de connectivité avec les participants au projet (femmes et hommes) provenant de régions isolées ont posé quelques difficultés pour une participation efficace et harmonieuse aux activités du projet. Les restrictions de mobilité liées à la pandémie de COVID-19 (imposées par des acteurs étatiques et non étatiques) ont également entraîné une augmentation des menaces, des violences et des assassinats de leaders sociaux et de défenseurs des droits de la personne, hommes et femmes, ainsi qu'une réduction des possibilités d'accès aux services pour les victimes. Les rapports font état d'une augmentation de la violence domestique et de la VSFG à l'encontre des femmes et des populations LGBTQ2I.
- En Afrique, la pandémie sanitaire COVID-19 et les restrictions de voyage ont limité le nombre de sessions de renforcement des capacités qui étaient prévues et, par conséquent, l'atteinte des objectifs FPS a été retardée dans certains projets PSOPs. Les risques sécuritaires sont restés élevés dans les régions anglophones du Cameroun, tandis que la désinformation et les rumeurs dans les médias sociaux ont continué à poser des défis opérationnels et des risques de réputation à chaque acteur présent dans le pays.
Version texte
Montant | 2016/2017 | 2017/2018 | 2018/2019 | 2019/2020 | 2020/2021 |
---|---|---|---|---|---|
GE-0 | 4.30% | 3.17% | 1.92% | 3.10% | 0.77% |
GE-1 | 72.34% | 71.34% | 46.51% | 39.07% | 27.73% |
GE-2 | 18.59% | 18.29% | 29.35% | 46.29% | 56.06% |
GE-3 | 4.78% | 7.20% | 22.22% | 11.54% | 15.44% |
Projet | 2016/2017 | 2017/2018 | 2018/2019 | 2019/2020 | 2020/2021 |
---|---|---|---|---|---|
GE-0 | 13.98% | 10.24% | 4.96% | 2.33% | 1.74% |
GE-1 | 43.01% | 33.86% | 34.75% | 31.78% | 23.48% |
GE-2 | 29.03% | 37.80% | 39.72% | 41.86% | 49.57% |
GE-3 | 13.98% | 18.11% | 20.57% | 24.03% | 25.22% |
Version texte
Montant | 2016/2017 | 2017/2018 | 2018/2019 | 2019/2020 | 2020/2021 |
---|---|---|---|---|---|
GE-0 | 8,693,161.81 | 8,004,190.32 | 3,102,234.29 | 5,135,406.00 | 1,051,373.00 |
GE-1 | 146,209,337.99 | 180,391,816.23 | 75,176,451.96 | 64,771,142.19 | 37,759,051.57 |
GE-2 | 37,569,690.46 | 46,250,983.37 | 47,433,739.62 | 76,756,313.95 | 76,337,403.10 |
GE-3 | 9,651,448.67 | 18,214,001.89 | 35,915,693.50 | 19,136,532.21 | 21,018,597.47 |
Projet | 2016/2017 | 2017/2018 | 2018/2019 | 2019/2020 | 2020/2021 |
---|---|---|---|---|---|
GE-0 | 13 | 13 | 7 | 3 | 2 |
GE-1 | 40 | 43 | 49 | 41 | 27 |
GE-2 | 27 | 48 | 56 | 54 | 57 |
GE-3 | 13 | 23 | 29 | 31 | 29 |
Priorités : Rendre compte de la mise en œuvre du Plan d’action
2.2 Cible : Des rapports d’étape annuels sur la mise en œuvre du Plan d’action sont censés être déposés au Parlement chaque année au mois de septembre. Par ailleurs, des examens de mi-parcours et des évaluations sommatives indépendants sont réalisés six (6) mois après la fin du rapport, en collaboration avec la société civile.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Attention requise/Efficacité et capacité à l’interne
- Le dépôt du rapport d'activité annuel pour l'exercice 2019/2020 a été retardé en raison de contraintes opérationnelles liées à la pandémie de COVID-19. Par conséquent, le rapport a été déposé au Parlement en juin 2020. Le dépôt du rapport d'étape 2020/2021 a été retardé en raison des élections fédérales du 20 septembre 2021.
- L'examen à mi-parcours a été retardé par la pandémie de COVID-19. Elle a été lancée à l'été 2021 et devrait s'achever en décembre 2021.
Point de référence :
- Les rapports d’étape annuels pour le premier Plan d’action ont souvent été présentés 12 mois après la fin de l’année visée par le rapport, notamment parce qu’il a fallu au moins 6 mois pour le préparer (obtenir les contributions des partenaires du Plan d’action, tenir des consultations, obtenir les approbations, rédiger le document, le traduire et en faire la révision) et en raison des exigences opérationnelles. Une évaluation de mi-parcours a été réalisée.
Activité :
- Présenter les rapports d’étape annuels en temps opportun.
- Effectuer un examen de mi-parcours pendant l’exercice 2019-2020 et en faire la diffusion.
- Effectuer une évaluation sommative pendant l’exercice 2022-2023.
Indicateur :
- Dépôt en temps opportun au Parlement, soit en septembre de chaque année, des rapports d’étape annuels sur la mise en œuvre du Plan d’action.
Activités réalisées :
- Réalisation d'une enquête pour tous les points focaux ministériels chargés de l'établissement des rapports après le cycle de rapports 2019/2020 afin d'obtenir leurs commentaires sur les progrès en matière de rapports.
- Organisation de sessions d'information pour les neuf partenaires fédéraux de mise en œuvre sur les meilleures pratiques en matière de rapports.
- Faciliter les rendez-vous individuels pour aider les points focaux à établir des rapports.
- Nous avons collaboré avec les divisions chargées de l'établissement des rapports de l'entreprise AMC afin de mieux aligner les rapports du plan d'action sur les autres processus d'établissement des rapports de l'entreprise AMC.
- Tenue de deux réunions du groupe consultatif du Plan d’action, ainsi que d'une session spéciale sur le désarmement.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Le quatrième cycle de rapports annuels a été lancé à la fin du printemps 2021, peu après le dépôt du rapport 2019-2020. La coordination du processus de rapport pangouvernemental pour le plan d'action mené par les PSOPs' est déroulée efficacement, des modifications ayant été apportées au dossier de mission et au processus de réponse à l'enquête envoyée à tous les points focaux de rapport. Les PSOPs ont continué à s'appuyer sur les meilleures pratiques des années précédentes. Le modèle de rapport et le dossier d'instructions ont été mis à jour pour améliorer le contrôle de la qualité et la communication entre les points focaux et le coordinateur du AMC.
Les difficultés rencontrées lors du cycle de rapports de l'année précédente, en raison de la pandémie de COVID-19, ont été résolues, le travail à domicile devenant normal. Des sessions de formation supplémentaires ont été proposées par rapport à l'année précédente, et des enregistrements ont été mis à la disposition de tous les points focaux pour référence ultérieure. Des rendez-vous individuels ont été proposés en cas de besoin. Les sessions de formation et les rendez-vous ont porté à la fois sur les meilleures pratiques en matière de rapports sur les plans d'action pour le gouvernement du Canada, et sur l'importance et les défis de la communication des résultats de la mise en œuvre de Programme FPS. Ces sessions de formation ont été bien accueillies par les points focaux gouvernementaux ; ceux qui y ont participé ont fait état d'une capacité accrue à intégrer les leçons apprises dans leurs rapports et à rendre compte des défis de manière plus détaillée.
Les efforts pour entreprendre un examen à mi-parcours se sont poursuivis au cours de l'exercice 2020/21, notamment par la mise en place d'un comité composé de départements d'exécution du gouvernement et de la société civile, qui a défini la portée et l'objectif de l'examen à mi-parcours. En raison des défis engendrés par la pandémie de COVID-19, le processus d'examen à mi-parcours a été retardé jusqu'à l'été 2021.L'engagement de déposer les rapports d'étape en septembre s'est avéré difficile à respecter, même sans les impacts de facteurs externes tels que les deux dernières élections fédérales ou la pandémie de COVID-19. Plusieurs raisons expliquent ces retards, l'une d'entre elles étant que l'objectif ne s'aligne pas bien sur d'autres cycles de rapport, comme la programmation de l'aide au développement à AMC ; une autre est que le temps nécessaire aux processus d'approbation, qui diffère selon les partenaires du plan d'action, a été sous-estimé. Les PSOPs, en tant que coordinateur du plan d'action et propriétaire de cet objectif, continueront à s'efforcer d'obtenir un dépôt en temps voulu. Sur la base des recommandations de l'examen à mi-parcours, il examinera également comment le processus d'établissement de rapports peut être plus efficace pour permettre un dépôt en temps voulu.
2.3 Cible : Le processus de suivi et de production de rapports sur le financement des projets liés aux FPS d’AMC est uniforme et permet une comparaison d’une année à l’autre à compter de 2018-2019.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne
- Voir les résultats à l'annexe 3
Point de référence :
- En 2014-2015, AMC a commencé à assurer le suivi des données sur le financement des projets liés aux FPS à l’échelle du Ministère, et à les publier. Toutefois, les résultats manquaient d’uniformité pour différentes raisons, y compris les différences entre les systèmes de gestion de projets et la définition subjective des projets liés aux FPS.
Activité :
- Élaborer un mécanisme de suivi fiable du financement des projets liés aux FPS d’AMC.
- Assurer le suivi du financement des projets liés aux FPS et produire des rapports à cet égard.
Indicateur :
- Un système uniforme et efficace permet d’assurer le suivi du financement des projets liés aux FPS.
Activités réalisées :
- Les PSOPs ont établi une méthode de suivi des dépenses liées aux FPS par Affaires mondiales Canada au cours de l'exercice 2017/18 qui fournit des résultats cohérents et permet une comparaison d'une année sur l'autre. Cette méthode a été appliquée de manière cohérente depuis lors, y compris au cours de l'exercice 2020/21, afin de suivre et de rendre compte du financement lié aux FPS s'alignant sur les cinq principaux objectifs du plan d'action.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Les PSOPs ont suivi les dépenses de FPS de manière uniforme, efficace et cohérente tout au long de l'année fiscale et ont inclus les résultats dans leur rapport annuel en appliquant la méthodologie du FPS tracker. La méthodologie extrait les informations de la base de données ministérielle en appliquant une formule qui combine les codes EG, les codes d'objectif créés par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et une liste d'États fragiles et touchés par des conflits sélectionnés. Le cadre de codage de l'égalité des genres de AMC attribue un code EG en fonction de la contribution prévue d'un projet à la promotion de l'égalité des genres et du renforcement du pouvoir des femmes et des filles. Les sous-thèmes de Programme FPS sont capturés par les codes d'objectifs de l'OCDE. En utilisant la même méthodologie que pour l'exercice 2017/18, les rapports sur le financement sont cohérents d'une année sur l'autre.
Bien qu'elle soit utile pour mesurer le financement des FPS par AMC, la méthodologie a présenté certaines limites, notamment le fait qu'elle ne rend pas compte des types d'organisations qui reçoivent des fonds.
Reconnaissant le besoin urgent d'augmenter le financement des organisations de défense des droits des femmes, et l'importance des données pour mesurer les progrès à cet égard, une cible à cet effet a été ajoutée en 2019 (voir la cible 2.1.4). Cependant, la méthodologie de la cible 2.1.4 ne tient pas compte des investissements importants réalisés en faveur des organisations de défense des droits des femmes par le biais d'organisations multilatérales, à moins que l'intégralité de l'investissement n'atteigne le seuil EG-02 ou EG-03.
Pour remédier au manque de données sur le financement des organisations de défense des droits des femmes par les PSOPs, des discussions ont eu lieu au cours de l'exercice 2020/21 avec d'autres équipes du AMC sur le suivi relativement nouveau, à l'échelle du AMC, du financement des organisations de femmes. Les défis liés à l'utilisation des mécanismes existants ont été discutés et des domaines d'amélioration ont été identifiés et seront traités au fur et à mesure de la mise à jour des différents outils de reporting au sein du ministère. Pour l'instant, les PSOPs utiliseront une forme narrative pour rendre compte de la cible 2.1.4.
Une méthodologie pour le suivi des dépenses des FPS par les autres partenaires fédéraux de mise en œuvre du Plan d'action n'a pas été développée.
2.4 Cible : Des indicateurs rigoureux, cohérents et clairement mesurables sont établis et utilisés d’ici 2018-2019.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée/Efficacité et capacité à l’interne
- Les indicateurs ont été examinés et mis à jour par tous les points focaux du AMC et les partenaires de mise en œuvre au cours de l'exercice 2018/19.
Point de référence :
- Certains des indicateurs dans le plan de mise en œuvre d’AMC ne sont pas rigoureux ni facilement mesurables.
Activité :
- Améliorer les indicateurs et le suivi.
Indicateur :
- Les indicateurs d’AMC sont améliorés et mesurables.
Activités réalisées :
- Affaires mondiales Canada et les partenaires de mise en œuvre du gouvernement fédéral, ont largement achevé cette activité au cours de l'exercice 2018/19. Un examen mineur au cours de l'exercice 2019/20 a entraîné des modifications de certains indicateurs. Aucun changement n'a été apporté au cours de l'exercice 2020/21.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
La clarté et la cohérence de la méthodologie de rapport ont été améliorées pour certains objectifs en définissant leurs indicateurs de manière plus détaillée, ce qui permet d'obtenir des données de rapport annuel plus claires. Des efforts supplémentaires pour améliorer les indicateurs et les objectifs peuvent être bénéfiques. Cependant, cela doit être mis en balance avec l'exigence de démontrer les résultats d'année en année.
Priorités : Intégrer l’EG et les considérations liées aux FPS aux politiques et aux procédures normalisées du PSOPs
2.5 Cible : D’ici la fin de l’exercice 2021-2022, l’ensemble des politiques, des stratégies et des processus intègrent de manière systématique les perspectives relatives à l’EG.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne
- Tous les principaux outils et modèles mis à jour des PSOPs que les organisations partenaires doivent remplir pour recevoir un financement des PSOPs (sur la base desquels les propositions de projet sont évaluées) intègrent des considérations de genre et/ou un alignement sur le Programme FPS.
- Des consultations sont en cours au sein des PSOPs afin d'examiner la meilleure façon de mener un examen de ses processus internes sous l'angle du genre d'ici la fin de l'exercice 2021/22.
Point de référence :
- Les considérations liées aux FPS sont une priorité pour le PSOPs, et l’EG est intégrée dans tous les aspects des outils et des modèles de programme, de manière à ce que tous ses programmes en tiennent compte. De plus, le Comité consultatif interministériel du PSOPs se penchera désormais sur les considérations liées aux FPS.
Activité :
- Effectuer un examen externe des considérations liées à l’EG dans les processus internes du PSOP.
- S’assurer que la stratégie mise à jour du PSOPs est fortement axée sur les FPS.
- Veiller à intégrer systématiquement les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre dans les politiques, les stratégies et les processus.
Indicateur :
- Nombre d’outils, de politiques et de modèles du PSOPs qui traitent de l’EG et intègrent des considérations liées aux FPS.
- Examen externe des considérations liées à l’EG dans les processus internes du PSOPs.
Activités réalisées :
- La division de la planification et de la coordination stratégiques a continué de veiller à ce que les priorités et les objectifs du Programme FPS soient reflétés dans les rapports de l'institution et des PSOPs (rapport sur les résultats du ministère, rapport sur l'aide internationale, rapport annuel des PSOPs, suivi des engagements de la lettre de mandat, etc.)
- Des changements ont été apportés au processus commercial des projets à faible valeur monétaire afin d'être plus rapide et de mieux soutenir les organisations locales de femmes.
- L'accord de contribution standard des PSOPs a été mis à jour pour inclure une clause qui rend obligatoire le rapport sur les résultats en matière d'égalité des genres de la part des partenaires du projet.
- La conseillère en genre de PSOPs a continué à soutenir l'intégration du genre au niveau des projets et a fourni des conseils spécialisés et un soutien à ses agents et partenaires pour améliorer la capacité à planifier, mettre en œuvre et rendre compte des résultats et des objectifs en matière d'égalité des genres. La conseillère en genre a initié des discussions sur la manière dont les PSOPs vont poursuivre l'intégration du genre dans les politiques, stratégies et approches des programmes.
- L'Initiative Elsie a mis à jour son plan stratégique en 2020-21 afin de mieux définir son approche pour faire progresser le leadership politique canadien sur les femmes dans le maintien de la paix, contribuant ainsi à faire avancer une partie importante de l'agenda du FPS.
- Des efforts sont en cours pour examiner comment la Plateforme des déploiements civils peut mieux intégrer le genre dans ses processus, stratégies ou modèles.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Le processus opérationnel des subventions et des contributions continue d'intégrer systématiquement les considérations relatives à l'égalité des genres. Par exemple :
- Les modèles de documents de projet des PSOPs ont été conçus pour garantir que toutes les propositions de projet soumises aux PSOPs incluent des résultats, des indicateurs et des objectifs concrets en matière de genre ; et que cela soit intégré dans les accords pour une meilleure conformité de la pratique d'intégration du genre du partenaire ;
- Les propositions comprenaient des mesures d'atténuation des inégalités fondées sur des preuves (analyse comparative entre les genres Plus, (ACG Plus) ou autres analyses contextuelles) ;
- Le processus opérationnel de programmation des PSOPs exigeait qu'une évaluation des propositions de projet sous l'angle du genre soit effectuée conjointement par le responsable de projet et le conseiller en matière de genre, et documentée ;
- Lorsque les éléments de EG et de FPS étaient jugés insuffisants, des améliorations aux propositions ont été négociées avec les partenaires sur la base des politiques/directives communes du gouvernement du Canada (politiques, stratégies ou plans d'action existants) ;
- Les recommandations du conseiller en genre des PSOPs ont été suivies pendant la mise en œuvre du projet.
Le moniteur du programme PSOPs a rencontré des organisations de femmes en Haïti et en Ukraine. En raison de la pandémie de COVID-19 et des restrictions de voyage associées, le moniteur du programme n'a pas pu se rendre en Ukraine et a réalisé ses entretiens virtuellement. Pour la prochaine étude de cas sur l'engagement des PSOPs en Colombie, le moniteur poursuivra ses entretiens virtuels avec les organisations de femmes et d'autres parties prenantes locales.
Les outils, produits et processus analytiques de PSOPs intègrent l'ACG Plus et l'agenda FSP afin d'intégrer les considérations de genre dans les contextes fragiles et affectés par les conflits et d'identifier les points d'entrée canadiens spécifiques pour l'agenda FSP. L'orientation et la formation sur la sensibilité aux conflits, dirigées par les PSOPs, élargissent l'intégration des considérations de genre dans l'ACG Plus et soulignent la nécessité d'une analyse de conflit sensible au genre. Les PSOPs ont également entrepris une formation de facilitation pour promouvoir l'utilisation et l'intégration de l'ACG Plus dans le processus opérationnel des PSOPs.
La formation de pré-déploiement dispensée par les PSOPs sur la fragilité, le conflit et la violence aux chefs de mission et aux gestionnaires de programme sortants comprenait des composantes FPS et EG ; la formation approfondie dispensée aux chefs de mission et aux gestionnaires de programme comprenait une session consacrée aux FSP/EG.
2.6 Cible : Le PSOPs tient systématiquement compte du Programme FPS et des facteurs liés à l’EG et à l’identité qui se recoupent dans son travail stratégique, dans ses contributions à la planification des déploiements civils, policiers et militaires, et lors des missions d’évaluation et d’établissement de la portée pour s’assurer que ses interventions tiennent compte du genre, intègrent le Programme FPS et en font la promotion.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne
- L'ACG Plus et l'agenda FSP ont été systématiquement appliqués par la majorité des agents des PSOPs.
- Le Canada, qui préside la Commission de consolidation de la paix des Nations unies (CCP), a tenu compte des considérations de genre lors de l'élaboration de son plan de leadership des coprésidents.
- L'ACG Plus et le programme de FPS ont été appliqués et intégrés au processus de conception, de planification et d'accueil des événements et des activités liées à la coprésidence par le Canada, avec l'Uruguay, du Réseau des points focaux de FPS en 2020-21. Il s'agissait notamment de s'assurer qu'une sélection diversifiée de conférenciers externes et de participants issus de la société civile, du milieu universitaire et d'autres parties prenantes des FPS étaient consultés et engagés de manière significative dans les cinq événements en ligne du Réseau que le Canada a co-organisés en 2020.
- L’Arrangement sur la police civile au Canada (APCC)a intégré le Programme FPS dans la planification des missions pour toutes ses rotations de missions actives de l'APCC (11 missions au total).
- Le APCC a intégré l'ACG Plus et les considérations de Programme FPS dans sa demande officielle de renouvellement quinquennal de l'autorité de programmation dans le cadre du Programme international de maintien de la paix et des opérations de paix de la police (Programme IPP).
- L'Initiative Elsie a continué d'appliquer l'ACG Plus et de faire progresser le genre et les FPS dans l'élaboration des politiques et les positions de négociation.
Point de référence :
- Au cours de l’exercice 2016-2017, l’ACG Plus et le Programme FPS n’ont pas été systématiquement appliqués par les responsables des politiques du PSOPs. Parmi les missions d’évaluation et d’établissement de la portée des programmes et des déploiements, 11 sur 15 (73 %) comprenaient des réunions avec des groupes de femmes et des ministères responsables de la condition féminine.
Activité :
- Appliquer l’ACG Plus.
- Intégrer les considérations liées aux FPS dans l’élaboration des politiques, les positions de négociation et les interventions du PSOPs, ainsi que dans les contributions de ce dernier à la planification des déploiements civils, policiers et militaires.
- Inclure et mobiliser les représentants du gouvernement travaillant sur les questions de genre, les OSC, en particulier les organisations de défense des droits des femmes, ou les organisations internationales compétentes dans toutes les missions d’évaluation et d’établissement de la portée du PSOPs.
Indicateur :
- Pourcentage des agents du PSOPs qui appliquent systématiquement l’ACG Plus et le Programme FPS dans leur travail.
- Nombre de cas où le PSOPs a été mobilisé, mais où le document final, le déploiement ou l’événement N’a PAS intégré le Programme FPS ou les considérations liées à l’EG ni n’en a fait la promotion.
- Nombre et pourcentage de missions de suivi, d’évaluation et d’établissement de la portée des projets/programmes du PSOPs qui NE prévoyaient PAS de réunions avec les OSC, les organisations internationales ou les représentants gouvernementaux compétents.
Activités réalisées :
Commission de consolidation de la paix des Nations unies :
- Le Canada a présidé la Commission de consolidation de la paix des Nations unies (CCP) (de janvier 2020 à février 2021) et le plan de présidence élaboré comprenait un objectif visant à intégrer les dimensions liées au genre de la consolidation de la paix dans toutes les discussions nationales et régionales de la CCP, à renforcer la mise en œuvre de la stratégie de la CCP en matière d'égalité des genres et à renforcer le rôle de la CCP dans la mise en œuvre de l'agenda sur la jeunesse, la paix et la sécurité.
Réseau de points focaux :
- Le Canada a coprésidé avec l'Uruguay en 2020-21 le Réseau des points focaux des femmes pour la paix et la sécurité (FPS) et a organisé quatre réunions virtuelles avec l'Uruguay tout au long de l'année, invitant des experts respectés ainsi que de nouvelles voix à participer.
L’Arrangement sur la police civile au Canada :
- L’Arrangement sur la police civile au Canada (APCC) a intégré le Programme FPS dans la planification des missions pour toutes ses rotations de missions actives de l'APCC (11 missions au total). En outre, l'APCC a intégré l'ACG Plus et inclus le Programme FPS dans sa demande officielle de renouvellement quinquennal de l'autorité de programmation dans le cadre du Programme international de police pour le maintien de la paix et les opérations de paix (Programme IPP).
- Le programme APCC adopte une approche féministe des déploiements de police. Les considérations de genre ont été systématiquement intégrées tout au long des préparatifs dans le pays pour une nouvelle mission de police en République démocratique du Congo.
Initiative d'Elsie :
- L'Initiative Elsie a soutenu les efforts canadiens fructueux visant à intégrer les considérations relatives aux femmes dans les opérations de paix dans l'élaboration des politiques et les processus de négociation au cours de la période de référence, notamment dans les négociations du rapport 2021 du Comité spécial des opérations de maintien de la paix (C34), les négociations du Plan d'action II de Hanoi du Forum régional de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE) adopté par les ministres des Affaires étrangères de l'ARF, et le processus d'élaboration des positions sur les mandats des missions de maintien de la paix de l'ONU.
- Tous les agents de l'Initiative Elsie ont appliqué l'ACG Plus et fait progresser le FPS dans leur travail, notamment en favorisant la participation significative de divers groupes de femmes dans les opérations de paix de l'ONU et en veillant à ce que divers groupes de parties prenantes, en particulier les femmes soldats de la paix, disposent de plateformes pour parler de leurs expériences dans les opérations de paix de l'ONU lors des événements de plaidoyer de l'Initiative Elsie.
- Dans le cadre de l'exercice d'élaboration de politiques sur les mandats de mission mené par l'IRP, l'Initiative Elsie a produit une note d'orientation à l'intention des officiers principaux sur la façon d'intégrer les considérations liées aux femmes dans les opérations de paix dans l'élaboration des positions du Canada sur les mandats des missions de maintien de la paix.
Forum régional de l'ANASE :
- En août 2019, le Canada a dirigé l'élaboration et le coparrainage de la Déclaration conjointe sur la promotion du programme des femmes, de la paix et de la sécurité au Forum régional de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) (FRA). Cette déclaration vise à faire en sorte que l'FRA continue de réaliser efficacement ses objectifs de diplomatie préventive, en reconnaissant l'impact négatif différent et parfois disproportionné que les conflits armés ont sur les femmes et les filles.
- En mars 2021, le Canada, l'Indonésie et la Thaïlande ont élaboré et coprésidé le premier atelier du Forum régional de l'ANASE (FRA) sur les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les armes légères et de petit calibre.
Résultats et progrès :
Dans le cadre d'une enquête menée auprès des agents PSOPs, 37 des 39 agents participants (soit 95%) ont répondu qu'ils appliquaient l'analyse AGC Plus dans leur travail. Cet échantillon représente un peu plus de 50% des agents PSOPs.
Le PSOPs continue d'intégrer l'ACG Plus et le Programme FPS dans ses analyses de conflit, en mettant en évidence le Programme FPS et en faisant des références spécifiques au Plan d'action. Les considérations de genre ont figuré en bonne place dans les produits analytiques afin de s'assurer que les interventions canadiennes tiennent compte du genre, ainsi que des possibilités pour le Canada de jouer un rôle dans l'augmentation de la participation des femmes et des jeunes dans la consolidation de la paix et la prévention des conflits. Les PSOPs continuent de travailler à l'élaboration d'une liste de partenaires et d'intervenants approuvés pour l'ACG Plus et le FPS, avec lesquels s'engager.
Commission de consolidation de la paix :
La phase informelle de l'examen 2020 de l'architecture de consolidation de la paix des Nations Unies (PBAR), facilitée par le Canada en tant que président de la CCP, comprenait une consultation virtuelle sur la FPS comme l'un des quatre domaines de consultation. L'un des résultats de la réunion a été un résumé du président, qui a fourni des recommandations sur la participation des femmes à la consolidation de la paix. Un document final négocié sur la phase informelle de l'examen a été transmis au Secrétaire général des Nations Unies ainsi qu'aux présidents du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale. L'ambassadeur du Canada à l'ONU a fait une déclaration vidéo pour définir le cadre de la consultation, et le Canada a fourni une soumission écrite.
Les déclarations et les soumissions du Canada aux autres consultations du PBAR (transitions de l'ONU, financement et partenariats (lien en Anglais), et renforcement des institutions et engagement à l'échelle du système (lien en Anglais)) ont toutes intégré des aspects du programme Femmes, paix et sécurité.
Au cours de la pandémie, le Canada a également tiré parti de sa coprésidence du Dialogue international sur la consolidation de la paix et le renforcement de l'État (IDPS) pour organiser des dialogues trilatéraux sur la situation du COVID-19 dans les États fragiles et touchés par des conflits entre les partenaires du développement, les gouvernements nationaux et les organisations locales de la société civile. Ces discussions ont eu lieu dans le cadre de la Vision de la paix 2019-2021 de l'IDPS, par laquelle les membres de l'IDPS ont convenu de donner la priorité à la promotion de la cohésion nationale, de l'égalité des genres et de l'agenda des femmes, de la paix et de la sécurité, ainsi qu'à un secteur privé favorisant la paix.
Le Canada est co-président avec l'Uruguay du réseau des points focaux des femmes pour la paix et la sécurité (FPS) :
La coprésidence du Canada avec l'Uruguay en 2020-21 du Réseau des points focaux pour la paix et la sécurité des femmes (FPS) a tiré parti de l'occasion de marquer le 20e anniversaire de la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l'ONU pour encourager des conversations plus ouvertes et honnêtes et une collaboration accrue entre les points focaux et les acteurs de la société civile sur les défis et les possibilités de mettre pleinement en œuvre le Programme FPS dans les politiques et les programmes de paix et de sécurité. Le Canada a co-organisé cinq événements en ligne du Réseau en 2020 sur le thème principal des coprésidents, à savoir « faire preuve de leadership et prendre des mesures concrètes pour faire avancer le Programme FPS », en mettant l'accent sur « le soutien et la protection des femmes consolidatrices de la paix » et « la création et la mise en œuvre de plans d'action FPS axés sur l'impact ».
Les restrictions de santé publique liées à la pandémie COVID-19 en mars 2020 ont entraîné l'annulation d'une réunion en personne de deux jours du réseau des points focaux du FPS prévue pour mai 2020 à Ottawa. Les plans pour une réunion de deux jours ont été remplacés par une série de cinq événements virtuels/en ligne au cours de l'année 2020 :
- 13 mai 2020 : Session spéciale sur FPS et COVID-19 : Le Canada et l'Uruguay ont co-organisé une session spéciale de 90 minutes au cours de laquelle les points focaux FPS et les femmes artisanes de la paix ont partagé leurs défis actuels, leurs idées novatrices et leurs meilleures pratiques sur la façon dont les États membres et les organisations de la société civile pourraient continuer à faire avancer le Programme FPS pendant la pandémie COVID-19.
- Le 15 juillet 2020 : Discussion (de haut niveau) intergénérationnelle pour marquer le 20e anniversaire de la RCSNU 1325 : Leçons pour le leadership sur les femmes, la paix et la sécurité - passé, présent et futur.
- 9 septembre, 2020 : Le groupe de travail des points focaux du FPS sur le soutien et la protection des femmes artisanes de la paix a offert un espace aux femmes artisanes de la paix et aux points focaux pour s'engager en petits groupes afin d'identifier les défis, les opportunités et les actions concrètes pour améliorer leur soutien et leur protection.
- 30 octobre 2020 : Événement de haut niveau pour marquer le 20e anniversaire de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies, au cours duquel le ministre des Affaires étrangères a annoncé :
- De nouveaux investissements de 9,9 millions de dollars pour soutenir les femmes consolidatrices de la paix dans le monde, en plus des 5 millions de dollars consacrés aux femmes consolidatrices de la paix au niveau local, pour un total de 14,9 millions de dollars ;
- La création d'un programme annuel de prix Femmes, paix et sécurité pour souligner l'excellence de la recherche et du leadership de la société civile. Le programme a été lancé en mars 2021 par un appel à candidatures auprès des missions diplomatiques du Canada à l'étranger, des partenaires fédéraux du Plan d'action national du Canada pour la paix et la sécurité mondiales et du Réseau Femmes, Paix et Sécurité du Canada.
- Une campagne mondiale de sensibilisation d'une durée d'un an intitulée #PaixAuFéminin a également été lancée en mars 2021 par le réseau des missions diplomatiques du Canada dans le monde entier afin de reconnaître, de soutenir et de protéger le travail important des femmes consolidatrices de la paix.
- Ces nouvelles initiatives visent à relever certains défis clés de la mise en œuvre de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies et des résolutions ultérieures sur les femmes, la paix et la sécurité. Ces défis sont notamment les suivants : financement insuffisant et inadéquat du travail des femmes chargées de la consolidation de la paix, y compris au niveau local ; manque de reconnaissance des contributions vitales qu'elles apportent à la promotion de la paix et de la sécurité ; menaces et attaques à leur encontre en raison de leur travail et de leur sexe ; et lacunes dans la base de données probantes à l'appui de la mise en œuvre de Programme FPS.
- 7 décembre, 2020 : Le groupe de travail sur les plans d'action axés sur l'impact a été l'occasion pour les points focaux de la FPS de s'engager avec des experts clés de la FPS dans un dialogue ouvert et honnête sur leurs défis actuels ainsi que sur les pratiques et les plans innovants pour mettre en œuvre l'agenda de la FPS à travers leurs plans d'action nationaux et régionaux.
Malgré les défis posés par l'épidémie de pandémie pendant la période où le Canada et l'Uruguay codirigeaient le Réseau, le passage à l'organisation de réunions virtuelles a permis aux points focaux nationaux du FPS de se réunir plus facilement et plus fréquemment. Le format virtuel a également favorisé une plus grande participation de la société civile et des universitaires aux réunions du Réseau.
Des leçons ont été tirées sur la façon de planifier et de gérer les réunions virtuelles du réseau, notamment avec l'interprétation en anglais, espagnol, français et Langue des signes américaine, et en utilisant plusieurs salles de réunion virtuelles. Cependant, bien que les réunions virtuelles aient des aspects positifs, les réunions en personne restent importantes pour forger des liens et établir la confiance entre les points focaux du FPS, et avec les partenaires de la société civile, qui sont importants pour une coopération continue et des progrès sur l'agenda du FPS.
Ce fut un défi à la fois d'identifier et de confirmer de nouveaux intervenants de différentes régions géographiques et de perspectives diverses et intersectionnelles, et de s'assurer que les discussions étaient intergénérationnelles. Dans l'ensemble, l'unité FPS et le réseau des points focaux FPS disposent désormais d'une liste plus solide d'intervenants diversifiés sur les FPS ainsi que de l'expérience nécessaire pour compléter cette liste pour les événements futurs.
L'application par le Canada d'une approche ACG Plus en tant que coprésident du Réseau des points focaux FPS avec l'Uruguay en 2020-21 a contribué à accroître la diversité et le soutien à un programme FPS plus inclusif dans les discussions du Réseau. Cela a contribué à renforcer le rôle du Réseau en tant que principal forum international pour la collaboration sur la mise en œuvre de Programme FPS entre les États membres et d'autres parties prenantes FPS clés dans le milieu universitaire et la société civile. Pour illustrer ces progrès, le réseau comptait 89 États membres au 31 mars 2021, soit une augmentation par rapport aux 72 États membres de janvier 2020.
Les PSOPs ont fourni un financement au Réseau des femmes pour la paix et la sécurité - Canada (WPSN-C) afin de convoquer des réunions spéciales d'acteurs de la société civile de FPS canadiens et internationaux en août 2020 et de créer un ensemble de recommandations au Réseau des points focaux de FPS pour le 20th anniversaire de la RCSNU 1325. Ces recommandations ont été remises au réseau des points focaux du FPS dans un rapport intitulé Priorités d'action qui a été lancé lors d'une réunion publique et virtuelle organisée par le WPSN-C le 2 octobre 2020.
L'arrangement de la police canadienne :
Au cours de l'année 2020-21, la pandémie de COVID-19 a ajouté de la pression à la fois sur le déploiement et le recrutement de policiers dans le programme de l'APCC. À travers une lentille d'analyse comparative entre les genres plus (ACG Plus), l'ACP a adopté diverses approches pour augmenter le nombre de déploiements malgré les défis associés à la pandémie, notamment, par exemple, en créant des équipes de police spécialisées qui font la promotion des priorités thématiques du Canada, comme le Programme FPS et la lutte contre la violence sexuelle et fondée sur le genre et la violence sexuelle liée aux conflits. En relation avec ce qui précède, le APCC a inauguré avec succès une nouvelle équipe de police spécialisée (SPT) en RDC sous les auspices de la Mission de stabilisation de l'Organisation des Nations Unies (MONUSCO). Dirigée par le Canada, cette SPT de 8 personnes (5 Canadiens, 2 Suédois et 2 Tanzaniens) renforce la capacité de la police nationale congolaise à lutter contre la violence sexuelle et fondée sur le genre au sein des populations vulnérables.
Le CPA a apporté son expertise en matière d'enquête pour soutenir l'affaire de la Gambie intitulée Application de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide (Gambie c. Myanmar) devant la Cour internationale de justice (CIJ). Au total, le CPA a mené 28 entretiens tenant compte des traumatismes et de la dimension de genre avec des survivants et des témoins présumés des crimes les plus graves qui préoccupent la communauté internationale, y compris le crime de génocide. Dans toutes ses missions, l'APPC a appliqué l'ACG Plus pour aider les organisations policières locales à mieux comprendre les impacts différenciés des conflits sur les femmes et à mieux intégrer les perspectives des femmes dans les enquêtes et les efforts de stabilisation et de consolidation de la paix. En outre, l'ACP s'est toujours efforcée d'éliminer les obstacles afin de permettre une participation accrue des policières canadiennes au programme, en particulier dans les rôles de direction, ce qui correspond aux priorités de l'initiative phare du Canada, l'Initiative Elsie sur les femmes dans les opérations de paix.
Initiative Elsie sur les femmes dans les opérations de paix :
En 2020-21, l'Initiative Elsie a continué à appliquer l'ACG Plus et à faire progresser le genre et les FPS dans l'élaboration des politiques et des positions. Par exemple, l'Initiative Elsie a soutenu les efforts visant à intégrer les considérations liées au genre et aux FPS lors des négociations du rapport 2021 du Comité spécial des opérations de maintien de la paix (C34), ce qui a conduit à une augmentation du nombre de recommandations tenant compte du genre par rapport au rapport 2020 (augmentation de 8 % à 9 % des recommandations) et à l'obtention de la toute première recommandation liée au traitement de la question du harcèlement sexuel au sein des missions de maintien de la paix, qui a été identifiée comme l'un des obstacles les plus importants à la participation significative des femmes aux missions de l'ONU. De même, l'Initiative Elsie a pu aider la Mission permanente du Canada auprès de l'ANASE à obtenir une référence à la promotion du renforcement du pouvoir des femmes dans les processus de paix et de sécurité et à l'intégration du FPS dans les opérations de maintien de la paix comme domaine de coopération entre les membres de l'ARF dans le Plan d'action II de Hanoi (2020-25). L'équipe de l'Initiative Elsie fournit en outre des commentaires sur l'examen des mandats des missions dans une optique intersectionnelle, en veillant à ce qu'ils tiennent compte du genre et des facteurs d'identité croisés, tout en produisant une note d'orientation pour soutenir les officiers principaux. Enfin, lors de la sélection des participants qui assisteront et/ou recevront un soutien pour assister aux événements de l'Initiative Elsie pour les femmes dans les opérations de paix, le Canada tient compte des facteurs d'identité croisés, y compris les identités géographiques et raciales, afin de s'assurer qu'une diversité de voix est représentée.
En tant que coprésident du processus ministériel de maintien de la paix des Nations Unies (UNPKM), le Canada a travaillé en étroite collaboration avec les organisateurs pour s'assurer que la FPS, et en particulier la participation significative des femmes aux opérations de paix, fasse partie intégrante des discussions et des résultats de la prochaine UNPKM, qui doit avoir lieu à Séoul, en République de Corée, en décembre 2021. Dans le cadre de ces efforts, en novembre 2020, le Canada a co-organisé avec le Bangladesh et le Royaume-Uni la première session préparatoire de l'UNPKM 2021, au cours de laquelle il a organisé et présidé une session spécifiquement consacrée à la FPS dans les contextes de transition du maintien de la paix. Cette session a permis de cimenter l'importance d'assurer une participation significative des femmes, y compris des femmes en uniforme, à toutes les étapes de la transition du maintien de la paix à la consolidation de la paix, de la planification à la mise en œuvre.
Priorités : Renforcer la capacité à l’égard des questions touchant les FPS et l’EG au sein du PSOPs
2.7 Cible : D’ici la fin de l’exercice 2021-2022, le PSOPs renforce considérablement son expertise en matière d’EG.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne
- 77,1% (37/48) des agents des PSOPs ayant répondu à l'enquête (y compris les agents de projet) ont suivi la formation ACG Plus, et 50% (24/48) ont suivi la formation sur le genre dans les Etats fragiles et affectés par des conflits. Le taux de réponse à l'enquête était d'environ 50%.
- 100% (7/7) des employés civils (5M/2W) ont suivi le cours ACG Plus.
- 29% (2/7) (1M/1W) ont suivi une formation synchrone virtuelle sur le genre dans les États fragiles et touchés par des conflits.
Point de référence :
- Au cours de l’exercice 2016-2017, le PSOPs ne comptait aucun conseiller en matière d’EG, mais trois principaux responsables des considérations liées à l’EG qui assuraient l’examen des projets selon une perspective tenant compte du genre. Parmi les agents de programme du PSOPs et leurs superviseurs, 60 % (15) ont suivi un cours sur l’EG (y compris sur l’ACG Plus) ou les considérations liées aux FPS. Il n’y a pas de données fiables concernant la formation sur l’ACG Plus pour les civils déployés avant 2017-2018, et la formation sur l’EG dans les États fragiles et touchés par des conflits a été offerte pour la première fois au personnel au cours de cet exercice. Avant cela, seulement deux responsables de projets du PSOPs et un civil déployé avaient suivi le cours offert à Londres par le Royaume-Uni.
Activité :
- Veiller à ce que les agents et les experts civils déployés reçoivent une formation sur les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre.
- Rendre obligatoire pour tous les agents la formation en ligne sur l’ACG Plus du ministère des Femmes et de l’Égalité des genres.
- Embaucher un conseiller en matière d’EG pour fournir une expertise technique d’ici la fin de l’exercice 2018-2019.
Indicateur :
- Pourcentage et nombre d’agents du PSOPs et de superviseurs de ces agents ayant suivi un cours sur l’EG ou les considérations liées aux FPS.
- Pourcentage et nombre d’employés civils déployés ayant suivi le cours sur l’ACG Plus.
- Pourcentage et nombre d’employés civils déployés ayant suivi une formation en classe sur l’EG dans les États fragiles et touchés par des conflits.
Activités réalisées :
- Des enquêtes sur les besoins en formation ont été réalisées sur : 1) le FPS et le genre dans les FCAS et 2) la sensibilité aux conflits et le Triple Nexus, dont la première a permis de concevoir un cours en ligne pour combler ces lacunes.
- Collaboration avec des prestataires de formation pour convertir la formation existante sur l'intégration du genre dans les programmes de paix et de sécurité en un format en ligne.
- Intégration d'une présentation par l'ambassadrice FPS dans la formation de pré-affectation pour les chefs de mission.
- Développement d'une formation transversale sur la sensibilité aux conflits, à déployer dans les programmes géographiques, qui souligne l'importance d'analyser les dynamiques de genre et de conflit, ainsi que les risques et opportunités potentiels non intentionnels associés à nos interventions.
- Élargissement de la couverture et de l'intégration du genre et de la FPS dans la formation d'accueil pour le nouveau personnel des PSOPs, en invitant également d'autres parties prenantes du AMC à participer aux sessions.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Avec une rotation régulière du personnel, le nombre et le pourcentage de déployés et d'employés ayant suivi la formation d'introduction à l'ACG Plus en ligne d'une année sur l'autre peuvent fluctuer. Néanmoins, l'écrasante majorité du personnel a suivi au moins un cours sur le genre : 77,1% de ceux qui l'ont signalé (37/48Note de bas de page 6 ), et les employés déployés : 100% (7/7 au total, avec un taux de réponse de 100%.
Un défi pour la formation des PSOPs était qu'un seul des trois cours internes sur le genre qui était pertinent pour les agents des PSOPs, (et disponible l'année précédente) a été offert en 2020-21. Cependant, des efforts ont été mis en œuvre pour combler les lacunes persistantes dans la formation FPS au sein du bureau, notamment en ciblant des formations spécifiques et autonomes. La formation FPS a également été intégrée de manière plus substantielle dans les formations existantes de pré-affectation et d'embarquement. Cette augmentation a permis aux PSOPs de former des groupes d'influence stratégiquement importants (en particulier les chefs de mission) en plus grand nombre dans l'ensemble et de s'engager avec les nouveaux collègues sur la nature sexuée du travail de paix et de sécurité et les défis et opportunités spécifiques qu'il implique. Les efforts de formation au cours de cette période ont été complétés par un dialogue et une formation accrus sur l'antiracisme, la diversité et l'inclusion.
Les PSOPs ont investi des ressources dans la préparation de la formation à la sensibilité aux conflits et aux liens, soulignant tous deux l'importance d'adopter une approche contextuelle. La formation à la sensibilité aux conflits développée pour les programmes géographiques a été conçue en mettant clairement l'accent sur la nécessité d'assurer des analyses de conflit solides, tout en décortiquant la dynamique du genre et du conflit. La formation couvre en détail les outils permettant aux bureaux d'examiner les risques potentiels non intentionnels et les opportunités associées à nos interventions. Cela inclut les risques liés au préjudice potentiel pour les bénéficiaires, y compris les femmes, les filles et les autres groupes vulnérables, ainsi que les opportunités de renforcer l'inclusion, notamment en ce qui concerne le renforcement de la capacité des femmes à s'engager dans la consolidation de la paix.
Les défis :
En raison de la pandémie COVID-19, la formation a été convertie en un environnement en ligne, ce qui a entraîné la révision ou la mise en attente de certaines formations. La pression accrue sur les ressources de formation associée à l'organisation de sessions en ligne a limité le rythme des progrès dans l'élaboration de nouvelles formations. Un autre défi a été le suivi des taux de formation au fil du temps, compte tenu des faibles taux de réponse aux enquêtes et de la rotation fréquente du personnel.
2.8 Cible : D’ici la fin de l’exercice 2021-2022, toute formation thématique sur le travail dans des États fragiles et touchés par des conflits intègre systématiquement des perspectives relatives à l’EG.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne
- 100 % (2/2) des cours dirigés par les PSOPs et proposés en 2020-21 intègrent des politiques, des perspectives et/ou des outils analytiques liés au genre.
Point de référence :
- Manque de cohérence dans l’intégration de perspectives relatives à l’EG dans le contenu de la formation.
Activité :
- Travailler avec les fournisseurs de formation et des experts en la matière pour que l’intégration de perspectives relatives à l’EG soit plus systématique et plus explicite.
Indicateur :
- Nombre et pourcentage de cours dirigés par le PSOPs qui intègrent des politiques, des perspectives ou des outils d’analyse tenant compte du genre.
Activités réalisées :
- Collaboration avec les prestataires de formation et les experts en la matière pour effectuer des analyses des besoins en formation afin d'apporter des ajustements à la formation existante sur l'égalité des genres dans le cadre du FCAS, ainsi que le développement d'une nouvelle formation pour aborder et faire progresser le Programme FPS.
- Une nouvelle formation a été planifiée pour cibler spécifiquement le personnel du ministère et le sensibiliser à l'agenda de la FPS, à la façon de le faire progresser et de tirer parti des engagements du Canada dans le Plan d'action.
- L'intégration de la dimension de genre dans les sessions d'orientation informelles a été renforcée, en particulier dans les sessions
Résultats obtenus et progrès accomplis :
L'ensemble de la formation liée à l'ACGF offerte par Affaires mondiales Canada couvre et renforce les compétences dans un ou plusieurs des domaines suivants : L'ACG Plus ; la sensibilisation aux politiques féministes du Canada en matière d'aide étrangère et internationale ; et l'amélioration de la compréhension du Plan d'action national du Canada en matière de FPS. Les résultats des analyses des besoins ont offert une image plus claire des principales lacunes en matière d'apprentissage, permettant ainsi une meilleure planification pour combler ces lacunes.
Défis :
La pandémie a ralenti la livraison des cours et les progrès sur les mises à jour des cours en 2020/21. Le défi reste de finaliser les nouvelles formations et d'ajuster les formations existantes pour aller au-delà de l'intégration du genre et mieux intégrer les perspectives et analyses intersectionnelles.
Priorités : Consacrer des ressources au Plan d’action
2.9 Cible : D’ici la fin de l’exercice 2017-2018, la gestion et la coordination de la mise en œuvre du Plan d’action sont appuyées par des ressources financières suffisantes et plusieurs agents à temps plein.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne
- 6 ETP : L'unité FPS a maintenu une unité avec cinq agents à temps plein en plus du directeur adjoint.
- PSOPs a maintenu un budget dédié à la mise en œuvre du plan d'action, y compris les rapports d'avancement annuels.
Point de référence :
- Deux agents responsables de la politique FPS et de la coordination du Plan d’action au cours de l’exercice 2016-2017. Le budget de fonctionnement est réservé pour des dépenses liées à la gestion du Plan d’action.
Activité :
- Améliorer la coordination au sein d’AMC et entre les partenaires du Plan d’action pour mieux intégrer et mettre en œuvre ce dernier.
- Veiller à ce qu’un budget de fonctionnement permanent soit consacré à la production des rapports d’étape, aux consultations et aux évaluations.
Indicateur :
- Nombre d’équivalents temps plein entièrement consacrés à la politique FPS et à la coordination du Plan d’action.
- Affectation d’un budget pour les rapports d’étape annuels sur la mise en œuvre du Plan d’action, les consultations et les évaluations.
Activités réalisées :
- L'unité FPS a engagé du personnel supplémentaire pour un total de cinq agents équivalents temps plein (ETP).
- Les PSOPs ont alloué des fonds pour le rapport d'avancement (traductions et édition) et l'évaluation à mi-parcours à venir.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Au cours de l'exercice 2020-21, l'unité politique du FPS dispose d'une équipe composée d'un directeur adjoint, de cinq conseillers politiques et d'un étudiant à temps partiel. Tous se sont consacrés entièrement à la politique du FPS et à la coordination du plan d'action. Les PSOPs ont alloué des dépenses du budget opérationnel liées au travail, notamment pour les rapports annuels d'avancement (édition et traduction). En outre, avec la création du Bureau de l'Ambassadrice pour les femmes, la paix et la sécurité en juin 2019, la capacité à améliorer la coordination intergouvernementale de la mise en œuvre du Plan d'action a continué à augmenter.
Priorités : S’attaquer à l’EAS (de concert avec d’autres partenaires de mise en œuvre)
2.10 Cible :
- D’ici la fin de l’exercice 2021-2022, le Canada doit contribuer de manière importante à la mise en œuvre de la politique de tolérance zéro de l’ONU concernant l’exploitation et les abus sexuels (EAS).
- D’ici la fin de l’exercice 2021‑2022, le Canada doit remédier aux lacunes en matière de responsabilisation du personnel canadien déployé dans le cadre d’opérations des Nations Unies.
Objectif atteint à ce jour, au 31 mars 2021 : Généralement sur la bonne voie/2.10.1 & 2.10.2 /Objectif 2
Cible 1 : Le Canada contribue de manière substantielle à la mise en œuvre de la politique de tolérance zéro de l'ONU en matière d'EAS :
- Au cours de l'exercice 2020/21, le Canada a continué d'être un ardent défenseur et un soutien financier de la mise en œuvre complète de la politique de tolérance zéro de l'ONU en matière d'EAS, et d'exhorter les pays contributeurs de troupes et de police, ainsi que les agences de l'ONU et les autres acteurs internationaux, à respecter leurs obligations de prendre des mesures pour prévenir l'EAS, d'enquêter sur les allégations et de prendre des mesures.
- Le Canada a continué à sensibiliser son personnel en envoyant des communications ciblées au sein du ministère afin de clarifier les procédures, d'annoncer de nouvelles initiatives et de garantir une approche coordonnée de la prévention et de la réponse aux EAS. Par exemple, en mai 2020, une communication spécifique a été envoyée par la haute direction aux chefs d'équipe de projet et au personnel des missions à l'étranger, visant à rappeler au personnel de AMC l'importance de prévenir et de répondre à l'EAS, en particulier pendant la pandémie de COVID-19, afin de s'assurer que nos programmes, nos actions et nos comportements restent fondés sur le respect des droits de la personne, l'égalité des genres et la responsabilité de ne pas nuire. Cette communication au personnel leur a également rappelé les attentes du ministère, les engagements internationaux et les ressources de la PEAS disponibles.
- Le Canada a continué à travailler avec ses partenaires des Nations Unies et des ONG pour renforcer et mettre en œuvre de manière rigoureuse des politiques de sauvegarde, des pratiques d'embauche et de prévention améliorées, des protections contre les dénonciations, et éventuellement de nouveaux mécanismes au niveau du système.
- Le Canada a apporté un soutien actif au défenseur des droits des victimes d'EAS et au coordinateur spécial de l'ONU afin de continuer à améliorer les approches visant à traiter les EAS et à assurer leur mise en œuvre. Le Canada a également participé activement au Cercle de leadership sur la prévention et la réponse à l'EAS dans les opérations de l'ONU, et a cherché à renforcer la résolution du 5e comité de l'AGNU sur les questions transversales, y compris l'EAS
- Le Canada a mis à jour une clause des conditions générales des accords de contribution qui exige que les organisations fournissant de l'aide au développement aient un code de conduite en place concernant l'EAS pour être prises en considération pour le financement. Cette clause comprend également une nouvelle disposition sur les attentes en matière de rapports.
- Le Canada continue de fournir et de promouvoir un module de formation en ligne sur l'EAS, disponible dans les deux langues officielles, à l'intention de tout le personnel du AMC afin de renforcer les capacités internes en matière d'EAS. Le Canada a également organisé des séances d'information dans divers bureaux du ministère.
- Le Canada a travaillé avec de nombreux partenaires afin de rationaliser la prévention, la réponse et la fin de l'impunité pour l'exploitation et les abus sexuels (EAS) dans le cadre de l'action humanitaire, et a soutenu des programmes ciblés à cet effet. AMC a fourni une aide humanitaire de 500 000 $ à l'Organisation internationale des migrations pour le programme de protection inter-agences contre l'EAS pour l'ensemble de la Syrie. Un soutien et une formation ont été fournis aux organisations des Nations Unies et aux ONG, ce qui a conduit à un renforcement des systèmes avec un impact programmatique direct. Grâce à ce soutien, la coordination et la réponse à la PEAS ont été considérablement améliorées dans le nord de la Syrie en 2020.
- En collaboration avec les Pays-Bas et le Royaume-Uni, le Canada a défendu l'adoption d'une décision autonome lors de la 148e session du Conseil exécutif de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), en janvier 2021, afin de renforcer les efforts du Secrétariat de l'OMS pour prévenir et combattre l'exploitation, les abus et le harcèlement sexuels (EAS/SS), y compris pendant les urgences sanitaires. La décision demande à l'OMS de veiller à ce que ses politiques et procédures soient centrées sur les survivants et pleinement alignées sur les initiatives du système des Nations Unies et du Comité permanent interorganisations (IASC). L'OMS doit faire un rapport trimestriel aux États membres sur la mise en œuvre de cette décision. Le Canada continue de suivre de près l'évolution de ce dossier et de jouer un rôle de premier plan à l'OMS dans le domaine de la prévention de l'EAS/SH et de l'égalité, de l'équité et des droits entre les genres.
- En 2020-2021, le Canada a continué d'être un ardent défenseur et un soutien financier de la mise en œuvre complète de la politique de tolérance zéro de l'ONU en matière d'EAS, et d'exhorter les pays contributeurs de troupes et de police, ainsi que les agences de l'ONU et les autres acteurs internationaux, à respecter leurs obligations de prendre des mesures pour prévenir l'EAS, d'enquêter sur les allégations et de prendre des mesures.
- Le Canada, à titre national, a travaillé activement pour que le rapport 2021 du Comité spécial des opérations de maintien de la paix (C34) continue de mettre l'accent sur la question de l'EAS, en insistant sur une approche centrée sur les victimes et sur l'aide aux victimes. Le Canada a réussi à faire en sorte que la responsabilité, les mesures disciplinaires et/ou les poursuites pénales soient incluses, le cas échéant, dans l'ensemble du système, y compris pour le personnel ne faisant pas partie des Nations Unies.
- Le Canada a continué à travailler avec ses partenaires des Nations Unies et des ONG pour renforcer et mettre en œuvre de manière rigoureuse des politiques de sauvegarde, des pratiques d'embauche et de prévention améliorées, des protections contre les dénonciations, et éventuellement de nouveaux mécanismes au niveau du système.
Cible 2 : Le Canada comble les lacunes en matière de responsabilisation du personnel canadien déployé dans le cadre d'opérations de l'ONU :
- Le Canada, par l'entremise de son Programme d'opérations de paix et de stabilisation, a versé 300 000 $ de 2017 à 2021 au Fonds d'affectation spéciale des Nations Unies pour les victimes d'EAS. Ce fonds unique contribue à restaurer la dignité des survivants et des enfants nés d'EAS, à aider à briser la stigmatisation et à faciliter leur réintégration au sein de leur communauté. Le financement du Canada est destiné à soutenir le travail du fonds en RCA, en RDC, en Haïti et au Liberia.
- Des mesures strictes sont actuellement en place pour prévenir et répondre à d'éventuelles allégations d'EAS impliquant le personnel civil du gouvernement du Canada, ainsi que les membres des Forces armées canadiennes et de la Gendarmerie royale du Canada participant aux opérations de l'ONU.
- Aucune nouvelle allégation d'EAS contre des casques bleus canadiens n'a été formulée au cours de la période de référence. Tous les cas précédents impliquant des casques bleus canadiens sont considérés comme clos de manière satisfaisante par l'ONU.
Point de référence :
- Des allégations d’EAS dans les opérations de l’ONU continuent d’être rapportées, y compris des incidents impliquant des soldats de la paix canadiens. De 2013 à 2017, six allégations fondées d’EAS ont été signalées, mettant en cause des policiers canadiens chargés du maintien de la paixNote de bas de page 7. Les mécanismes en place actuellement au Canada pour le signalement, les enquêtes et la responsabilisation sont utilisés dans leur pleine mesure. Néanmoins, il existe des lacunes qui empêchent l’ONU et le Canada de veiller à ce que les auteurs de crimes soient traduits en justice dans tous les cas appropriés.
Activité :
- Élaborer la stratégie canadienne et le plan d’action connexe visant à contrer l’EAS commis par des soldats de la paix.
- Déployer des efforts au sein d’AMC et s’associer avec les autres ministères en vue d’améliorer les mesures de prévention contre l’EAS et de combler les lacunes dans le cadre de responsabilisation du Canada.
- Remarque : D’autres activités importantes en matière d’EAS sont menées par d’autres partenaires du Plan d’action et par AMC par l’entremise de la Mission permanente du Canada auprès de l’ONU, à New York.
Indicateur :
- Mesure dans laquelle (faible, moyenne, grande) la stratégie et le plan d’action du Canada pour lutter contre l’EAS sont élaborés et adoptés.
- Mesure dans laquelle (faible, moyenne, grande) les lacunes relevées dans les cadres de responsabilisation du Canada ont été comblées.
- Nombre de propositions et d’initiatives canadiennes en matière d’EAS mises en œuvre par l’ONU et d’autres États membres.
- Pourcentage d’affaires d’EAS intentées contre des soldats de la paix canadiens ou des employés canadiens déployés par le gouvernement du Canada auprès de l’ONU qui ont donné lieu à une exonération, à des mesures disciplinaires ou à une poursuite pénale.
Activités réalisées :
Cible 1 - Le Canada contribue de manière substantielle à la mise en œuvre de la politique de tolérance zéro de l'ONU en matière d'EAS :
- Le Canada a continué de plaider en faveur de la fin de l'EAS et d'une politique de tolérance zéro par le biais des réseaux militaires et policiers des Nations Unies.
- Le Canada a continué de faire partie du Cercle de leadership de l'ONU pour mettre fin à l'EAS, et de participer au nouveau Groupe d'amis pour l'élimination du harcèlement sexuel à l'ONU. Le Canada a cherché à renforcer la résolution de la 5e Commission de l'Assemblée générale des Nations Unies sur les questions transversales, notamment sur l'EAS.
- Avec l'Australie et la Nouvelle-Zélande, le Canada a fait une déclaration devant la 4e Commission de l'Assemblée générale des Nations Unies, condamnant l'EAS et s'engageant à soutenir la politique de tolérance zéro de l'ONU.
- Le Canada a joué un rôle actif en veillant à ce que l'EAS et le harcèlement sexuel soient maintenus comme point permanent annuel à l'ordre du jour des conseils d'administration et que les agences tiennent ces conseils (auxquels le Canada participe activement) informés des questions d'EAS et de harcèlement sexuel.
- Depuis la création de l'unité PEAS en avril 2018, Affaires mondiales Canada (AMC) participe activement au groupe de référence PEAS de l'OCDE-CAD, dans le cadre de la Recommandation du CAD sur l'élimination de l'exploitation, des abus et du harcèlement sexuels dans la coopération pour le développement et l'aide humanitaire : Piliers clés de la prévention et de l'intervention.
- L'unité PEAS de AMC est un membre actif des réunions du groupe de travail technique sur la sauvegarde du Royaume-Uni depuis 2018. Ce groupe vise à mobiliser la politique de tolérance zéro de l'ONU et d'autres engagements multilatéraux pour aborder et répondre collectivement à l'EAS. En juin 2020, les donateurs ont noté deux défis qui nécessitaient une discussion plus approfondie, sur la base de laquelle deux groupes informels continuent de se réunir pour étudier et discuter des défis spécifiques, des préoccupations, des leçons apprises et des meilleures pratiques en ce qui concerne (1) les enquêtes/gestion de cas et (2) la responsabilité en matière d'emploi. Notre participation à ces groupes contribue à informer les meilleures pratiques internationales et à façonner l'approche que nous adoptons pour prévenir et répondre à l'EAS.
- En mai 2020, une communication spécifique a été envoyée par la haute direction aux chefs d'équipe de projet et au personnel des missions permanentes à l'ONU et d'autres missions à l'étranger visant à souligner l'importance de la prévention et de la réponse à l'EAS, en particulier pendant la pandémie de COVID-19 pour s'assurer que nos programmes, nos actions et nos comportements restent fondés sur le respect des droits de la personne, l'égalité des genres et la responsabilité de ne pas nuire. Cette communication a également réaffirmé les attentes du ministère, ses engagements internationaux et les ressources disponibles dans le cadre de la PEAS.
- Le Canada a continué de collaborer avec d'autres donateurs, des organisations multilatérales et la société civile afin de prévenir les EAS et d'y répondre dans le cadre de la prestation de l'aide internationale et des opérations de paix, en soutenant activement les initiatives de formation, en participant activement aux efforts multilatéraux de prévention et de coordination, comme le coordonnateur spécial des Nations Unies sur les EAS et le défenseur des droits des victimes d'EAS, et en adoptant et en mettant en œuvre des mesures de prévention et de responsabilisation au niveau national. Cela comprend l'obligation pour les partenaires d'aide internationale du Canada d'adopter un code de conduite pour prévenir l'EAS, enquêter sur celle-ci et y répondre.
- En janvier 2021, le ministre du Développement international a officiellement lancé Digna. Digna est un carrefour sectoriel de la PEAS visant à renforcer la capacité des organisations de la société civile au Canada à prévenir l'EAS et à y réagir dans le cadre de la prestation de l'aide internationale. Des ressources, des formations et d'autres services sont élaborés et offerts par le carrefour sectoriel de la PEAS afin de combler les lacunes existantes en matière de capacité de la PEAS dans le secteur, en mettant l'accent sur le soutien aux petites et moyennes organisations.
- En février 2021, lors des dialogues annuels avec la société civile, le AMC et ses partenaires ont inclus une session consacrée à la prévention et à la réponse à l'EAS.
- Depuis 2021, AMC s'efforce d'intégrer le langage de l'EAS dans les contrats et à travers les cycles de projet. En février 2021, les lignes directrices du Fonds canadien d'initiatives locales (FCIL) ont été mises à jour afin d'inclure des directives sur la PEAS. L'unité PEAS finalise la négociation pour l'inclusion de clauses PEAS dans les accords de subvention standard des projets avec les partenaires de développement de l'ONU. Des travaux sont également en cours pour inclure des clauses relatives à l'inconduite sexuelle dans les autres accords et contrats (c'est-à-dire les demandes de propositions, le Fonds canadien d'initiatives locales).
- En août 2020, AMC a mis en œuvre une clause pour les accords de contribution exigeant que les organisations partenaires signant un nouvel accord de contribution aient ou développent un code de conduite accessible au public sur la prévention et la réponse à l'exploitation et aux abus sexuels dans les six mois suivant la signature de l'accord. Cette clause a également été mise à jour pour inclure une référence aux attentes de AMC en matière de rapports. Cette mise à jour a ensuite été intégrée dans nos modèles d'accord de subvention en octobre 2020.
- En janvier 2021, en collaboration avec les Pays-Bas et le Royaume-Uni, le Canada a défendu l'adoption d'une décision autonome lors de la 148e session du Conseil exécutif de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), à l'adresseth , afin de renforcer les efforts du Secrétariat de l'OMS pour prévenir et combattre l'exploitation, les abus et le harcèlement sexuels (EAS/SS), y compris pendant les urgences sanitaires. La décision demande à l'OMS de veiller à ce que ses politiques et procédures soient centrées sur les survivants et pleinement alignées sur les initiatives du système des Nations Unies et du Comité permanent interorganisations (IASC). L'OMS doit faire un rapport trimestriel aux États membres sur la mise en œuvre de cette décision. Le Canada continue de suivre de près l'évolution de ce dossier et de jouer un rôle de premier plan à l'OMS dans le domaine de la prévention de l'EAS/SH et de l'égalité, de l'équité et des droits entre les genres.
- En février 2021, le Canada et d'autres membres de l'OCDE ont accueilli l'UNICEF et le HCR en tant que nouveaux adhérents à la Recommandation du CAD-OCDE sur l'élimination de l'exploitation sexuelle et de l'abus des drogues dans la coopération pour le développement et l'aide humanitaire, au cours de laquelle l'OCDE ; à l'époque, le FNUAP a également signalé son intention de demander l'adhésion.
- Le Canada a continué de plaider et de négocier en faveur de la mise en œuvre intégrale des recommandations formulées dans les rapports annuels du Secrétaire général des Nations Unies sur les mesures spéciales et d'autres examens, notamment en présidant le Groupe d'amis sur les femmes, la paix et la sécurité, basé à New York, le Groupe d'amis sur les enfants et les conflits armés et le Comité spécial sur les opérations de paix de l'Assemblée générale des Nations Unies, entre autres mécanismes.
- Le Canada a versé 300 000 $ au Fonds d'affectation spéciale des Nations Unies pour le soutien aux victimes d'EAS (2017-2020) et 300 000 $ au Bureau du coordonnateur spécial. Le Fonds d'affectation spéciale des Nations Unies est conçu pour fournir :
- Des services spécialisés, qui fournissent l'assistance et le soutien dont ont besoin les victimes et les enfants nés à la suite d'une exploitation ou d'un abus sexuel, notamment des soins médicaux, des services juridiques et un soutien psychosocial ;
- Combler les lacunes des services d'assistance et de soutien ;
- Sensibilisation de la communauté ;
- Soutien et communications supplémentaires pour les plaignants, les victimes et les enfants nés à la suite d'une exploitation ou d'un abus sexuel.
- Le Canada soutient la formation électronique préalable au déploiement des casques bleus sur la prévention et la lutte contre l'EAS par l'intermédiaire de l'Institut de formation aux opérations de paix. Cette formation est offerte à l'échelle mondiale et est disponible en ligne et hors ligne pour tous les casques bleus. Le Canada a également soutenu récemment une mise à jour de la formation de l'ONU basée sur des scénarios qui reflète maintenant l'environnement complexe des opérations de paix de l'ONU, y compris des modules sur la prévention et la lutte contre les EAS.
- Depuis mai 2016, le Canada a déployé un juriste militaire pour soutenir le coordonnateur spécial chargé d'améliorer la réponse de l'ONU à l'exploitation et aux abus sexuels.
- Les civils du gouvernement du Canada déployés à l'étranger restent soumis à diverses mesures, y compris des mesures disciplinaires, en cas de violation du Code de valeurs et d'éthique du secteur public, de la Directive sur les conflits d'intérêts, de la Loi sur l'emploi dans la fonction publique et des codes de conduite organisationnels.
- Toute allégation ou tout rapport de relations intimes ou sexuelles entre le personnel déployé de la GRC et des membres de la population locale, qu'elles soient consensuelles ou non, fait l'objet d'une enquête et lorsqu'un agent est jugé en infraction avec les politiques de la GRC, il est immédiatement rapatrié. Les services de police canadiens partenaires doivent accepter de coopérer à toute enquête lancée par l'organisation hôte (p. ex., les Nations Unies) et, lorsque cela est justifié, d'ouvrir une enquête criminelle ou une enquête sur le Code de déontologie en cas d'allégations d'inconduite grave. De plus, les policiers canadiens qui enfreignent cette politique ne seront pas considérés pour des déploiements futurs dans le cadre du Programme international de maintien et d'opérations de paix (PIP).
- Les membres déployés des FAC sont assujettis au Code de discipline militaire du Canada, qui établit la compétence à l'égard des infractions militaires, y compris les manquements mineurs à la discipline militaire et les infractions uniquement militaires, et des infractions criminelles canadiennes. Les allégations d'EAS font l'objet d'une enquête par les FAC et des accusations peuvent être portées conformément à la Loi sur la défense nationale, avec des poursuites ultérieures en cour martiale.
Cible 2 : Le Canada comble les lacunes en matière de responsabilisation du personnel canadien déployé dans le cadre d'opérations de l'ONU :
- Le Canada a fortement plaidé en faveur de l'inclusion d'un nouveau libellé sur l'EAS dans le rapport du C34 et a soulevé la question de l'EAS dans divers forums de l'ONU, notamment lors d'un débat ouvert du CSNU sur le maintien de la paix et les droits de la personne.
- Le Canada a continué à soutenir le Fonds d'affectation spéciale des Nations Unies pour les victimes d'EAS (300 000 $ en 2020-21) et à s'engager avec les représentants des Nations Unies sur les plans d'une prochaine réunion de haut niveau sur l'EAS et sur le partage d'informations entre les États membres.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Le Canada a continué de collaborer avec d'autres donateurs, des organisations multilatérales et la société civile pour prévenir l'EAS et y répondre dans le cadre de la prestation de l'aide internationale et des opérations de paix, en soutenant activement les initiatives de formation, les efforts multilatéraux de prévention et de coordination et les mesures de responsabilisation au niveau national.
Le Canada, par l'intermédiaire de sa mission auprès de l'ONU, a continué d'être un partenaire indéfectible de l'ONU dans ses efforts pour prévenir et éradiquer l'EAS et pour exercer des pressions afin d'améliorer la prévention et la réponse à l'EAS. Le Canada a continué à soutenir les activités du Cercle de leadership sur la prévention et la réponse à l'EAS dans les opérations de l'ONU et a proposé un libellé dans le cadre des négociations du Comité 5th et du C34 de l'AGNU afin de renforcer la réponse de l'ONU. Ces actions complètent et étendent le soutien financier et en nature que le Canada apporte au Fonds d'affectation spéciale des Nations Unies pour l'EAS et au Bureau du coordonnateur spécial pour l'EAS.
Depuis sa création en 2018, l'unité Prévention de l'exploitation et des abus sexuels (PEAS) est un membre actif des réunions du groupe de travail technique sur la sauvegarde du Royaume-Uni. En juin 2020, les donateurs ont noté deux défis qui nécessitaient une discussion plus approfondie, et sur cette base, deux groupes informels continuent de se réunir pour étudier et discuter des défis spécifiques, des préoccupations, des leçons apprises et des meilleures pratiques en ce qui concerne (1) les enquêtes/gestion de cas et (2) la responsabilité en matière d'emploi. Notre participation à ces groupes contribue à orienter l'approche que nous adoptons pour prévenir et répondre aux EAS, ainsi qu'à former les meilleures pratiques internationales.
Cette année, le Canada a contribué à la première enquête de suivi intérimaire pour la mise en œuvre de la Recommandation du CAD sur l'élimination de l'EAS et de la SH, partagée par le Groupe de référence du CAD-OCDE sur la PEAS. Comme nous venons de passer le cap des deux ans de l'adoption de la Recommandation du CAD, cette enquête appuiera le processus de suivi de la mise en œuvre de la Recommandation et fournira des informations qui permettront de poursuivre l'apprentissage par les pairs.
Affaires mondiales Canada (AMC) a continué à assurer la responsabilité des partenaires en matière de prévention et d'intervention en matière d'EAS en communiquant des attentes claires aux partenaires. Cela comprend la mise à jour et la normalisation des clauses relatives à l'inconduite sexuelle dans tous les accords, exigeant ainsi que tous les partenaires aient un code de conduite qui traite explicitement de l'EAS et que les partenaires signalent les allégations crédibles d'EAS, enquêtent sur celles-ci et y répondent. L'unité PEAS continue de se coordonner en interne pour discuter de l'intégration de la PEAS tout au long du cycle de projet.
Grâce à un partenariat de collaboration avec Coopération Canada (anciennement le CCCI), Digna - le Centre canadien d'expertise pour la prévention de l'exploitation et des abus sexuels, aide à combler les lacunes en matière de capacité de PEAS dans le secteur. Mettant l'accent sur une approche centrée sur le survivant, Digna sert les partenaires canadiens (en particulier les SMO dans leur intégralité) par le biais de ressources en ligne, de boîtes à outils et de formations. En plus d'aider les partenaires à répondre aux attentes de plus en plus strictes en matière de PEAS, Digna facilite le processus de réflexion national sur la PEAS dans le cadre de l'aide internationale, tout en s'engageant auprès d'initiatives et d'intervenants mondiaux partageant les mêmes idées. Le lancement officiel de Digna a eu lieu en janvier 2021 avec la participation du ministre du développement international.
Le Canada a continué de mettre l'accent sur la coordination et la cohérence de tous les axes d'intervention de la PEAS, comme l'a fait remarquer l'ONU dans son dernier rapport sur l'EAS. L'unité de la PEAS du Canada au sein d'Affaires mondiales Canada a continué de diriger la coordination des efforts de la PEAS dans l'ensemble du ministère et de faciliter la coordination entre le AMC et les autres ministères et organismes gouvernementaux.
Au cours de la période visée par le rapport, le Canada a veillé à ce que le rapport 2021 du Comité spécial des opérations de maintien de la paix (C34) de l'Assemblée générale des Nations Unies continue de mettre l'accent sur la question de l'EAS, en insistant sur une approche centrée sur les victimes et sur l'aide aux victimes.
En particulier, le Canada a réussi à faire inclure des références concrètes à la responsabilité, aux mesures disciplinaires et/ou aux poursuites pénales, le cas échéant, dans l'ensemble du système des Nations Unies, y compris pour le personnel ne faisant pas partie des Nations Unies.
Le Canada a également réussi à négocier l'inclusion d'une recommandation sur la création et le maintien d'un environnement de travail qui prévient toutes les formes d'inconduite dans les objectifs de performance individuelle de tout le personnel civil, en mettant l'accent sur les hauts dirigeants.
Le soutien financier du Canada au Fonds d'affectation spéciale des Nations Unies pour l'EAS, à la formation relative à l'EAS, ainsi que le déploiement canadien au bureau du coordonnateur de l'EAS de l'ONU, continuent de contribuer à garantir que le personnel déployé dans le cadre des opérations de l'ONU reçoive la formation et le soutien nécessaires pour prévenir et traiter les cas d'EAS, et que l'ONU dispose des outils nécessaires pour assurer une coordination et une information adéquates au sein du système de l'ONU et entre l'ONU et les États membres, en particulier les contributeurs de troupes et de police.
L'impact de la pandémie de COVID-19 sur les taux de signalement d'EAS reste inconnu ; cependant, les recherches suggèrent que les taux d'EAS et d'autres formes d'abus augmentent pendant les crises. L'augmentation des taux de signalement des allégations peut accroître la demande de services et de soutien aux victimes. La mise en œuvre de la politique de tolérance zéro du Secrétaire général des Nations Unies en matière d'EAS se poursuit, bien que de graves lacunes en matière de responsabilité subsistent tant pour le personnel des Nations Unies que pour le personnel international. Le Canada continue
L'accent renouvelé sur une approche systémique de la prévention à l'ONU se reflète dans l'importance que le Canada accorde à la coordination et à la cohérence entre le AMC et les autres partenaires gouvernementaux.
Priorités : Accroître la participation des femmes aux opérations de paix
2.11 Cible : Le Canada prend des mesures concrètes pour aider à accroître la participation concrète des femmes en uniforme aux opérations de paix de l’ONU.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 5
Le Canada continue de faire preuve d'un engagement ferme à l'égard de l'élimination des obstacles à la participation des femmes aux opérations de paix de l'ONU dans des rôles policiers et militaires en uniforme, et a pris des mesures concrètes pour concevoir, établir et mettre en œuvre efficacement l'Initiative Elsie pour les femmes dans les opérations de paix.
- Au cours de l'exercice 2020/21, le Canada a accueilli une réunion du groupe de contact (GC) au niveau des ambassadeurs.
- L'initiative Elise a entrepris trois grands événements de plaidoyer et a soutenu trois autres événements et deux campagnes de médias sociaux.
Point de référence :
- Engagement pris par le gouvernement du Canada d’appuyer l’ONU en ce qui a trait à l’atteinte des cibles en matière de représentation des genres pour les femmes en uniforme lors des opérations de paix.
Activité :
- Concevoir et lancer une initiative pilote cohérente et bien élaborée appelée l’Initiative Elsie pour la participation des femmes aux opérations de paix.
Indicateur :
- Nombre de réunions du groupe de contact.
- Nombre d’événements de sensibilisation et de défense des droits organisés ou tenus dans le cadre de l’Initiative Elsie.
Activités réalisées :
Au cours de l'exercice 2020/21, l'initiative Elsie pour les femmes dans les opérations de paix :
- Accueil d'une réunion du Groupe de contact (GC) depuis la pandémie de COVID-19, une réunion au niveau des ambassadeurs sur une plateforme virtuelle.
- Le Canada, le groupe de contact et d'autres parties prenantes ont ainsi eu l'occasion de parler de l'initiative et de dialoguer avec un large éventail d'interlocuteurs.
- Soutien à deux campagnes de médias sociaux : les femmes dans les médias sociaux du maintien de la paix et la campagne La paix est ma mission.
- Un soutien de 5,45 millions de dollars a été fourni aux organisations de l'ONU pour la mise en œuvre de la stratégie de l'ONU sur la parité hommes-femmes en uniforme et pour aider à favoriser des environnements plus réceptifs dans les opérations de paix de l'ONU, en mettant l'accent sur les logements de mission pour le personnel policier et militaire.
- Des partenariats bilatéraux avancés, notamment l'achèvement des évaluations du MOWIP pour les forces armées du Ghana (GAF) et le service de police de la Zambie (ZPS) et un rapport d'audit de la stratégie d'intégration du genre du ministère des forces armées du Sénégal. Un premier projet a été lancé en Zambie avec le PNUD, afin de soutenir le ZPS dans ses efforts pour lever certains des obstacles à la participation des femmes qui ont été identifiés.
- a continué à soutenir le Fonds d'initiative Elsie des Nations Unies en tant que coprésident du Comité directeur du Fonds d'initiative Elsie. Au cours de la période considérée, le Fonds a annoncé ses premiers projets - en faveur du Liberia, du Mexique et de la Sierra Leone - et a obtenu des contributions supplémentaires pour le Fonds.
- Nous avons plaidé et obtenu des victoires politiques dans des forums de l'ONU tels que le Comité spécial sur le maintien de la paix (C34).
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Des progrès importants ont été réalisés dans la mise en œuvre de l'Initiative Elsie au cours de l'exercice 2020/21. Sur le plan du plaidoyer, le Canada a convoqué une réunion du groupe de contact en septembre 2020 et a co-organisé trois événements majeurs de plaidoyer, notamment un événement de haut niveau en mai 2020 sur les femmes dans le maintien de la paix pour la Journée internationale des Casques bleus (co-organisé avec la Zambie et le Ghana), ainsi qu'un événement sur le leadership des femmes dans les opérations de paix en octobre 2020 (co-organisé avec le Bangladesh et le Royaume-Uni). L'Initiative Elsie a également soutenu trois autres événements, ainsi que la campagne des médias sociaux de l'ONU sur les femmes dans le maintien de la paix (mai 2020) et la campagne @UNPeacekeeping Peace Is My Mission (octobre 2020).
Des progrès importants ont également été réalisés dans la mise en œuvre d'autres composantes de l'initiative Elsie. Par exemple :
- Le Canada a fait progresser ses partenariats bilatéraux avec les Forces armées du Ghana, le Service de police de la Zambie et le ministère des Forces armées du Sénégal. Les Forces armées du Ghana et le Service de police de la Zambie ont terminé leur évaluation des obstacles du projet Measuring Opportunities for Women in Peace Operations (MOWIP), et le Sénégal en est aux dernières étapes de la vérification de la stratégie d'intégration des femmes de ses Forces armées. À la suite de l'atelier de conception bilatéral avec le ZPS, un projet de 3 millions de dollars a été approuvé pour éliminer les obstacles mis en évidence dans l'évaluation MOWIP de la Zambie.
- En tant que coprésident du Comité directeur du Fonds d'initiative Elsie, le Canada a continué d'aider ONU Femmes à rendre le Fonds d'initiative Elsie opérationnel. Au cours de la période de référence, le Fonds d'initiative Elsie a annoncé ses premiers bénéficiaires, notamment les Forces armées du Libéria et le ministère de la Défense nationale du Mexique, ainsi que la Police sénégalaise et la Gendarmerie sénégalaise. Le Fonds a levé 5,8 millions de dollars américains, portant le total des promesses et des contributions à 26,5 millions de dollars d'ici la fin de 2020-21.
- Le Canada a soutenu le travail de l'ONU, en collaborant avec le DPD pour mettre en œuvre sa stratégie de parité des genres en uniforme, et avec la DOS pour favoriser des environnements plus réceptifs dans les missions de l'ONU, ce qui a donné lieu à la production de nouveaux modèles tenant compte des différences entre les genres pour les logements des camps dans les missions de maintien de la paix de l'ONU.
- Grâce à son engagement en tant que membre du bloc de négociation CANZ au sein du C34, le Canada a contribué à l'augmentation du nombre de recommandations sexospécifiques dans le rapport 2020, ainsi qu'à l'ajout d'une nouvelle formulation appelant à promouvoir une plus grande sensibilisation aux mécanismes de signalement des cas d'inconduite et une formation sur le harcèlement sexuel pour les dirigeants et les enquêteurs. Il s'agit de la toute première référence au harcèlement sexuel dans un rapport du C34.
- Outre les progrès esquissés ci-dessus, l'Initiative Elsie a également été confrontée à un certain nombre de défis liés à la pandémie de COVID-19, qui a exacerbé les retards dans la mise en œuvre des partenariats bilatéraux et du premier cycle de programmation du Fonds de l'Initiative Elsie en particulier, et a nécessité de nouvelles approches pour ses activités de plaidoyer et de sensibilisation. L'Initiative a également continué à faire face à des difficultés pour s'engager avec les États membres sur des questions sensibles telles que les abus et les inconduites sexuels dans les opérations de paix. Des efforts continus seront nécessaires pour engager un plus grand nombre d'États membres afin que l'Initiative Elsie soit en mesure de mener des activités de sensibilisation et de diffuser les résultats de la recherche sur des sujets potentiellement sensibles.
Cible 2.12 : D’ici la fin de l’exercice 2021-2022, le Canada apporte une contribution importante à la preuve mondiale qui témoigne des obstacles à la participation concrète des femmes aux opérations de paix, notamment dans des rôles de militaires et de policières en uniforme, et la rend accessible aux pays partenaires dans le cadre de l’Initiative Elsie, aux États membres de l’ONU et aux entités de cette dernière, à la société civile, aux universitaires et aux organismes de recherche et de réflexions.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 5
Le Canada continue de contribuer à l'élaboration de données mondiales sur les obstacles à la participation significative des femmes aux opérations de paix, ce qui démontre un engagement ferme à éliminer les obstacles à la participation des femmes aux opérations de paix de l'ONU.
- 3 dossiers thématiques ont été financés par des projets qui soutiennent la recherche originale.
- Le Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF) a développé et publié dans le Measuring Opportunities for Women in Peace Operations (MOWIP), une méthodologie d'évaluation des obstacles axée sur le genre, complète et innovante pour les pays contributeurs de troupes et de police.
- Trois pays contributeurs de troupes et de police ont réalisé les évaluations des barrières du MOWIP grâce à un financement de l'Initiative Elsie.
- Les Forces armées canadiennes ont commencé le processus d'évaluation des obstacles du MOWIP.
Point de référence :
- Il n’existait aucun document de recherche révisé par des pairs ou non, ni aucun document d’orientation, résumé des enjeux ou rapport à l’appui de l’Initiative Elsie. Il n’existait ni évaluation globale ni sondage sur les perceptions concernant les obstacles qui nuisent à la participation concrète des femmes en uniforme aux opérations de paix à l’appui de l’Initiative Elsie.
Activité :
- Faire participer les organisations, les experts et les universitaires concernés à la co-création de projets axés sur des données probantes et de résultats des projets pour s’assurer que le PSOPs apporte une contribution aux preuves mondiales concernant les obstacles qui nuisent à la participation concrète des femmes en uniforme aux opérations de paix.
Indicateur :
- Nombre de documents de recherche révisés par des pairs ou non, de documents d’orientation, de résumés des enjeux ou de rapports à l’appui de l’Initiative Elsie.
- Nombre d’évaluations des obstacles en fonction du genre réalisées à partir de la méthodologie établie dans le cadre de l’Initiative Elsie.
Activités réalisées :
- Soutien de projets de recherche avec le Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF) et l'université Cornell, l'Institut international de la paix (IPI) et l'Institut Georgetown pour les femmes dans les opérations de paix, afin de contribuer aux données probantes mondiales sur les questions liées aux femmes dans les opérations de paix, avec trois mémoires (tous de l'IPI) publiés en 2020-21 :
- « Les femmes en uniforme dans les opérations de paix : Challenging Assumptions and Transforming Approaches », publié le 23 juin 2020 (lien IPI en Anglais)
- « Woman First, Solider Second : Taboos and Stigmas Facing Military Women in UN Peace Operations », publié le 19 octobre 2020 (lien IPI en Anglais).
- « Women, Peace, and Security Mandates for UN Peacekeeping Operations: Assessing Influence and Impact », publié le 31 janvier 2021 (lien IPI en Anglais)
- A apporté un soutien financier au DCAF - Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité pour développer et piloter la méthodologie d'évaluation des obstacles à la mesure des opportunités pour les femmes dans les opérations de paix, qui a été publiée en ligne en octobre 2020.
- Trois pays contributeurs de troupes et de police ont effectué des évaluations des obstacles du MOWIP au cours de la période considérée : Les forces armées du Ghana, le service de police de la Zambie et les forces armées allemandes (en utilisant une version adaptée de la méthodologie du MOWIP). Les évaluations du Ghana et de la Zambie ont été réalisées dans le cadre d'un projet avec le DCAF (financé par le Canada et la Norvège) pour piloter la méthodologie, et. Le DCAF continue de piloter le MOWIP dans cinq autres pays contributeurs de troupes et de police des Nations Unies (notamment avec le Sénégal (police et gendarmerie), le Bangladesh (forces armées), la Jordanie (police et gendarmerie), la Norvège (forces armées) et l'Uruguay (forces armées et police)). Les Forces armées canadiennes ont entamé une évaluation des obstacles du MOWIP en 2020-2021.
- Un financement supplémentaire a été accordé au DCAF et à l'Université de Cornell pour mettre en place un Elsie Helpdesk (DCAF) et un Gender and Security Sector Lab (Cornell) afin de fournir des conseils techniques et un soutien analytique aux pays contributeurs de troupes et de police qui souhaitent entreprendre une évaluation des obstacles du MOWIP.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Au cours de l'exercice 2020/2021, l'Initiative Elsie pour les femmes dans les opérations de paix a continué de travailler à la constitution de preuves mondiales des obstacles à la participation significative des femmes aux opérations de paix dans des rôles militaires et policiers en uniforme.
Au cours de la période visée par le rapport, le Canada a continué à soutenir plusieurs grands projets de recherche, notamment le projet Reducing Barriers for Uniformed Women in UN Peace Operations avec le DCAF et l'Université Cornell, le projet Women's Participation in UN Peace Operations avec l'IPI et le projet Measuring Gendered Impacts on Operational Effectiveness in UN Peace Operations avec le Georgetown Institute for Women, Peace and Security.
En 2020-2021, l'IPI a produit trois notes d'orientation, et d'autres notes devraient être publiées en 2021-2022. Les mémoires publiés par l'IPI, associés aux activités de sensibilisation de l'IPI, ont conduit à des impacts politiques importants. Par exemple, le dossier de l'IPI intitulé « Uniformed Women in Peace Operations : Challenging Assumptions and Transforming Approaches » a inspiré le contenu de la résolution 2538 du Conseil de sécurité de l'ONU, le tout premier document autonome sur les femmes dans le maintien de la paix. De même, le mémoire de l'IIP intitulé « Femme avant tout, militaire ensuite : Tabous et préjugés auxquels doivent faire face les femmes militaires participant aux opérations de paix des Nations Unies » (ainsi qu'un atelier organisé par l'IIP sur le sujet) a contribué à faire avancer la discussion sur le harcèlement sexuel dans le cadre du C34, ce qui a conduit à l'adoption de la toute première référence au harcèlement sexuel dans le rapport 2021 du C34.
Des progrès importants ont été réalisés dans l'élaboration de la méthodologie MOWIP, un outil innovant mis au point par le DCAF (avec le soutien financier du Canada et de la Norvège) pour aider les institutions militaires et policières du pays contributeurs de troupes et de police à identifier les obstacles à la participation significative des femmes aux opérations de paix de l'ONU et les voies significatives de changement. En octobre 2020, le DCAF a publié la méthodologie du MOWIP, tout en continuant à piloter sa mise en œuvre dans sept pays pilotes. Au 31 mars 2021, des évaluations du MOWIP ont été réalisées pour les services de police de la Zambie et les forces armées du Ghana, et les forces armées allemandes ont également réalisé une évaluation des obstacles en 2020-21 en utilisant une version adaptée de la méthodologie. D'autres évaluations devraient être achevées en 2021-2022. Le Canada a également soutenu le lancement du service d'assistance Elsie du DCAF et du laboratoire sur le genre et le secteur de la sécurité de l'Université Cornell afin de fournir des conseils techniques et un soutien analytique aux pays contributeurs de troupes et de police qui cherchent à mettre en œuvre la méthodologie du MOWIP. À ce jour, le service d'assistance Elsie a aidé 21 institutions de sécurité dans 13 pays, et le GSS Lab aide le Liberia à mettre en œuvre la méthodologie du MOWIP au sein des Forces armées du Liberia.
La pandémie de COVID-19 a posé un défi récurrent aux partenaires de recherche d'Elsie quant à leur capacité à effectuer le travail sur le terrain. Par conséquent, pour certaines recherches, le travail sur le terrain a été reporté et repoussé à l'automne 2021 et, dans la mesure du possible, a été ajusté pour inclure des enquêtes et des entretiens virtuels. En outre, il y a eu des retards dans la mise en œuvre de la méthodologie du MOWIP avec les pays pilotes où le DCAF a révisé les calendriers et adapté la méthodologie dans le contexte de la pandémie de COVID-19. Malgré cela, pour 2021-2022, l'Initiative Elsie continuera à contribuer aux preuves mondiales et à soutenir la publication des éléments suivants : quatorze notes thématiques et documents d'orientation, cinq évaluations des obstacles pour les pays pilotes restants, et un rapport mondial sur le MOWIP qui mettra à jour l'étude de base de l'Initiative Elsie et inclura les résultats du MOWIP de tous les pays pilotes.
3. Fonds canadien d’initiatives locales (FCIL)
Contexte : Le Fonds canadien d’initiatives locales (FCIL) est un programme de contributions doté d’un budget annuel de 14,7 millions de dollars. Il soutient des projets à petite échelle et à impact élevé dans les pays admissibles à l’aide publique au développement. Les objectifs du programme sont les suivants : 1) contribuer à la réalisation des priorités thématiques du Canada en matière d’aide internationale ; 2) contribuer à la défense des valeurs et des intérêts du Canada et au renforcement de ses relations bilatérales avec d’autres pays et leurs sociétés civiles respectives ; 3) fournir de l’aide humanitaire immédiatement après des catastrophes naturelles ou des situations d’urgence. Le FCIL est un fonds unique, en ce sens que la plupart des projets sont conçus et mis en œuvre par des OSC locales qui comprennent les besoins et priorités locaux et y répondent. Le Fonds est géré par les ambassades et les hauts-commissariats du Canada, les diplomates canadiens étant chargés de sélectionner les projets et d’en assurer le suivi. Tous les projets du FCIL doivent s’intégrer aux priorités thématiques qui sont examinées et mises à jour annuellement. Voici les priorités thématiques pour l’EF 2018-2019 :
- l’EG et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles ;
- la gouvernance inclusive, y compris la diversité, la démocratie, les droits de la personne et la primauté du droit ;
- la paix et la sécurité, et particulièrement la prévention des conflits et la consolidation de la paix ;
- la dignité humaine, y compris la santé, l’éducation et la nutrition ;
- la croissance qui profite à tout le monde, y compris la promotion des droits économiques des femmes, l’accès à des emplois décents et à l’entrepreneuriat, l’investissement dans les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables et la protection des progrès économiques ;
- l’action pour l’environnement et le climat, particulièrement l’adaptation et l’atténuation ainsi que la gestion de l’eau.
Priorités : Renforcer les compétences en matière d’EG des gestionnaires et des coordonnateurs de programme du FCIL au sein des ambassades et des hauts-commissariats du Canada
3.1 Cible :
D’ici la fin de l’exercice 2021-2022, le FCIL renforce considérablement les compétences en matière d’EGNote de bas de page 8 des gestionnaires et des coordonnateurs qui mettent en œuvre le programme dans les ambassades et les hauts-commissariats du Canada (aussi appelés « missions ») affectées aux États fragiles et touchés par des conflits.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne
- 75 sur 76, soit 99 %, des gestionnaires et coordonnateurs de programme FCIL dans les missions accréditées auprès des États fragiles et touchés par des conflits ont déclaré avoir suivi une formation sur le genre au cours de l'exercice 2020/21. Il s'agit d'une augmentation par rapport aux 76 % de l'exercice 2019/20.
Point de référence :
- Au cours de l’exercice de référence 2017-2018, 32 des 80 gestionnaires et coordonnateurs du programme du FCIL dans des missions affectées aux États fragiles et touchés par des conflits, soit 40 % d’entre eux, avaient suivi la formation sur l’EG avant la fin de l’exercice 2017-2018.
Activité :
- Exiger que les gestionnaires et les coordonnateurs du programme du FCIL mettant en œuvre le programme dans les ambassades et les hauts-commissariats à l’étranger suivent la formation en ligne sur l’ACG Plus de Condition féminine Canada ou toute autre formation sur l’EG.
- Élaborer et offrir des modules sur les enjeux liés aux FPS et à l’EG lors de formations régionales en personne du FCIL.
Indicateur :
- Pourcentage et nombre de gestionnaires et de coordonnateurs du programme du FCIL dans les missions affectées à des États fragiles et touchés par des conflits qui ont reçu une formation sur l’EG.
Activités réalisées :
- Les gestionnaires et les coordonnateurs du programme FCIL qui ont mis en œuvre le programme dans les missions dans les États fragiles et touchés par des conflits sont toujours tenus de suivre la formation en ligne Analyse comparative entre les genres Plus (ACG Plus) de Femmes et égalité des genres Canada, ou toute autre formation liée au genre.
- Les activités de formation régionales ont été adaptées pour être dispensées virtuellement, notamment la formation sur les femmes, la paix et la sécurité.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Tout le personnel de la mission travaillant sur le programme FCIL était tenu de suivre une formation sur le genre afin de renforcer sa capacité à évaluer les propositions dans une optique de genre et d'améliorer les résultats de la programmation FCIL en matière d'égalité des genres. Au cours de l'exercice 2020/21, 99 % (75/76) des gestionnaires et coordonnateurs du programme FCIL dans les missions accréditées auprès d'États fragiles et touchés par des conflits ont déclaré avoir suivi une formation sur le genre. La disponibilité du matériel de formation ACG Plus en ligne et les messages réguliers du QG aux missions sur l'importance de la formation sur le genre ont contribué à cette augmentation de 23 % de la conformité par rapport aux données de l'exercice 2019/20.
Entre-temps, la nécessité de faire passer la formation régionale à un format en ligne en réponse à la pandémie de COVID-19 a posé un défi en garantissant la possibilité pour les participants de poser des questions et d'échanger les meilleures pratiques.
En 2021-2022, l'unité FCIL continuera d'adapter les ressources de formation en matière de genre et de FPS, selon les besoins, pour mieux s'adapter aux contextes de formation virtuels et en personne, et travaillera à renforcer les compétences en matière de genre des gestionnaires et des coordonnateurs qui mettent en œuvre le programme dans les missions canadiennes dans les États fragiles et touchés par des conflits.
Alors que les restrictions dues à la pandémie de COVID-19 ont eu un impact sur la capacité des missions à mener des activités de renforcement des capacités telles que des tables rondes et des formations sur l'égalité des genres avec les bénéficiaires du FCIL. Les missions ont continué à signaler que la formation sur l'égalité des genres a accru leur capacité à conseiller les organisations bénéficiaires, en particulier les petites organisations de la société civile, sur la manière de consulter les femmes et les filles et de réaliser des projets plus solides intégrant la dimension de genre. Comme l'a fait remarquer un agent : « Le fait d'avoir une équipe qui a suivi une formation sur l'égalité entre les genres signifie que nous sommes en mesure de guider les nouveaux partenaires à travers le volet obligatoire de l'analyse comparative entre les genres, et d'examiner systématiquement la programmation dans l'optique de l'ACG Plus. »
Améliorer les résultats des projets du FCIL en matière d’EG
3.2 Cible : D’ici la fin de l’exercice 2021-2022, le FCIL permet d’améliorer les résultats en matière d’EG des projets réalisés dans des États fragiles et touchés par des conflits.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne
- 95 % (310/325) des projets FCIL dans les États fragiles et touchés par des conflits comprenaient une analyse limitée ou détaillée des questions de genre, réalisée avant la soumission de la demande de financement.
- 87% (283/325) des projets dans les États fragiles et touchés par des conflits comprenaient des consultations avec les femmes et/ou les filles, réalisées avant la soumission de la demande de financement.
Point de référence :
- Au cour de l’année de référence 2018-2019, 61% des projets du FCIL dans des États fragiles et touchés par des conflits ont été informés par une analyse comparative entre les genres détaillée et 88% ont été informés par des consultations avec des femmes et/ou des filles.
Activité :
- Créer une ACG étoffée et conviviale pour la demande de financement.
- Créer des ressources et des outils pour aider les organismes demandeurs, le personnel des missions et les coordonnateurs locaux à effectuer l’ACG d’un projet, à en évaluer la qualité et à en déterminer la contribution à l’EG.
Indicateur :
- Nombre et pourcentage de projets réalisés dans des États fragiles et touchés par des conflits, pour lesquels des consultations ont été menées auprès de femmes ou de filles avant la présentation d’une demande de financement.
- Nombre et pourcentage de projets réalisés dans des États fragiles et touchés par des conflits, pour lesquels une ACG Plus limitée ou détaillée a été effectuée avant la présentation d’une demande de financement.
Activités réalisées :
- Les demandeurs ont continué à être tenus de remplir une analyse sexospécifique simplifiée (ACG Plus) dans le cadre de la demande de financement du projet FCIL.
- Les demandeurs ont continué à être tenus de consulter les femmes et/ou les filles dans le cadre de la phase de conception du développement du projet.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Le FCIL a continué à encourager une meilleure intégration des résultats en matière d'égalité des genres dans les projets menés dans les États fragiles et touchés par des conflits. 87% des projets dans les États fragiles et touchés par des conflits ont inclus des consultations avec les femmes et/ou les filles avant la soumission de la demande de financement. Ce taux de consultation est resté inchangé par rapport à l'année précédente.
Au cours de l'exercice 2020/21, 95 % des projets FCIL dans les États fragiles et touchés par des conflits comprenaient une analyse limitée ou détaillée fondée sur le genre, réalisée avant la soumission de la demande de financement. Parmi tous les projets ayant inclus une analyse comparative entre les genres, 67 % ont inclus une analyse détaillée.
Les missions ont continué à encourager et à faciliter la soumission d'ACG de meilleure qualité, par divers moyens, notamment en communiquant les attentes dans leurs appels de propositions et en fournissant aux candidats le guide ACG Plus étape par étape qui avait été préparé comme ressource d'apprentissage. Bien que des outils en ligne tels que le cours en ligne ACG Plus de Femmes et égalité des genres Canada soient restés disponibles, les missions ont eu du mal à mettre en œuvre d'autres activités telles que des ateliers ACG Plus pour les demandeurs potentiels de FCIL. Les missions continuent de travailler avec les demandeurs sur une base individuelle, selon les besoins, afin de comprendre et de renforcer leur
4. Direction générale du contre-terrorisme, du crime et du renseignement
Contexte : Le travail de la Direction générale du contre-terrorisme, du crime et du renseignement comprend un volet « politiques » et un volet « programmes ». Le Programme d’aide au renforcement des capacités de lutte contre la criminalité (PARCLC) et le Programme d’aide au renforcement des capacités antiterroristes (PARCA) constituent le volet « programmes ». Le PARCLC et le PARCA ont récemment fait l’objet d’une ACG Plus afin d’évaluer l’impact des programmes sur l’EG et d’autres facteurs identitaires qui se recoupent. À l’aide des résultats de l’analyse, les deux programmes d’aide au renforcement des capacités continueront d’intégrer des considérations en matière d’EG et de diversité, dans la mesure du possible, en tenant particulièrement compte des répercussions différentes que les opérations menées dans le secteur de la sécurité ont sur les femmes, les hommes, les filles et les garçons. Le PARCLC et le PARCA ont également incorporé une section sur l’ACG et sur les droits de la personne dans tous leurs outils d’élaboration et de mise en œuvre des projets. Le PARCLC et le PARCA sont également responsables de l’élaboration, de l’intégration et de la coordination des politiques internationales du Canada en matière de LCT et de lutte contre l’extrémisme violent (LEV) et la criminalité transnationale, à la fois sur la scène bilatérale et multilatérale. L’EG constitue une considération clé dans l’analyse et l’orientation stratégique. Il s’agit là d’un élément essentiel pour comprendre les enjeux relatifs à la criminalité et au terrorisme et y répondre, ainsi que d’une compétence de base pour tous les agents de politiques et de programmes.
En outre, la Direction générale est responsable de l’élaboration, de l’intégration et de la coordination des politiques internationales et des activités diplomatiques du Canada en matière de LCT, de LEV et de lutte contre la criminalité transnationale, à la fois sur la scène bilatérale et multilatérale. La Direction générale doit pour ce faire favoriser la collaboration internationale afin de lutter contre le terrorisme et le crime, et représenter le Canada dans divers forums, notamment le Groupe de Rome-Lyon du G7, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, la Commission pour la prévention du crime et la justice pénale et la Commission des stupéfiants de l’ONU, le Forum mondial de lutte contre le terrorisme (FMLT) et le Groupe d’action financière. La Direction générale est également responsable des partenariats visant la LCT et la LEV, ainsi que la lutte contre la criminalité, avec des gouvernements étrangers et des organisations internationales, régionales et non gouvernementales, y compris l’ONU, l’Organisation des États américains, le G7, l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
Priorités : Renforcer les capacités en matière de FPS et d’ACG dans le cadre du PARCLC et du PARCA
4.1 Cible : D’ici la fin de l’exercice 2021-2022, 100 % des équipes de la Direction générale du contre-terrorisme, du crime et du renseignement auront reçu une formation sur l’EG ou sur les FPS à la fin de chaque exercice afin d’accroître la capacité des programmes à intervenir d’une manière tenant compte du genre.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée/Objectif 3
- D'ici mars 2021, tous les agents de la Division de politique du crime internationale et lutte contre le terrorisme (ICP) auront suivi la formation ACG Plus. Il s'agit du même pourcentage que l'année dernière.
- D'ici mars 2021, tous les agents de la division des programme d’aide au renforcement des capacités en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité (ICC) auront suivi la formation ACG Plus. Il s'agit du même pourcentage que l'année dernière.
- En plus de la formation en ligne, 7 agents ont suivi une formation supplémentaire liée à leurs dossiers au cours de l'exercice 2020/21. Un agent de la ICP a suivi la formation sur l'inclusivité d’Espace positif et un agent de la ICP a participé à une formation de trois jours sur les préjugés implicites sur les préjugés, la sensibilité, la diversité et l'identité dans la sécurité nationale. Quatre agents de la ICC ont suivi la formation PSOPs ACG Plus, et un agent de la ICC a suivi un cours sur l'intégration du genre dans les programmes de paix et de sécurité.
- Deux agents de l'ICP ont élaboré et présenté un événement d'apprentissage sur l'ACG Plus et la criminalité internationale auquel ont participé 17 agents du Bureau.
- Un officier a élaboré et donné une présentation sur le genre et le CT/crime international au cours sur la sécurité internationale et le terrorisme de l'Institut canadien du service extérieur (ICSE).
Activité :
- Rendre la formation en ligne sur l’ACG Plus de Condition féminine Canada obligatoire pour tous les agents, y compris les nouveaux agents.
- Encourager les agents à suivre une formation poussée sur l’ACG Plus à l’extérieur du gouvernement du Canada, lorsqu’elle est offerte, ainsi que d’autres cours sur l’intégration de l’EG ou les FPS.
Indicateur :
- Pourcentage d’agents chargés des politiques et des programmes de la Direction générale du contre-terrorisme, du crime et du renseignement ayant suivi une formation sur les enjeux liés aux FPS ou sur l’EG à la fin de l’exercice.
Activités réalisées :
- Le Bureau du crime international et du terrorisme a communiqué aux agents que la formation en ligne Femmes et Égalité des genres Canada(FEGC) sur l'analyse comparative entre les genres (ACG Plus) était obligatoire pour tous les agents en septembre 2017.
- Tous les officiers (100 %) ont suivi le programme ACG Plus requis (11/11 en ICP ; 12/12 en ICC). Il s'agit du même pourcentage que l'année dernière.
- 7 agents ont suivi une formation supplémentaire ou plus avancée (contre 5 agents l'année dernière).
- La direction encourage régulièrement les agents à suivre une formation plus avancée sur l'ACG Plus à l'extérieur du gouvernement du Canada, lorsqu'elle est disponible, ainsi que tout autre cours sur l'intégration de l'IE et/ou le FPS, en partageant les informations et les détails des événements lorsque cela est possible et en soutenant et en amplifiant les événements internes.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Le travail du Bureau comprend à la fois des composantes de programmation et de politique. Les programmes sont dirigés par le Programme d'aide au renforcement des capacités antiterroristes et le Programme d’aide au renforcement des capacités de lutte contre la criminalité (respectivement PARCA et PARCLC), tandis que la Division des politiques en matière de criminalité et de terrorisme (ICP) est chargée d'élaborer, d'intégrer et de coordonner les politiques et la diplomatie internationales du Canada en matière de lutte contre le terrorisme (CT), de lutte contre l'extrémisme violent (CEV) et de la crime organisé transnational (CTO), dans les arènes bilatérales et multilatérales. Le genre et le Programme FPS sont essentiels pour comprendre et répondre aux questions de terrorisme, d'extrémisme violent et de criminalité internationale, sont des considérations clés dans l'ensemble du Bureau et une compétence de base de tous les agents.
Tous les agents (100 %) ont suivi la formation requise sur l'ACG Plus, c'est le même pourcentage que l'exercice précédent. Sept agents ont suivi une formation supplémentaire liée à leurs dossiers au cours de l'exercice 2020/21, soit une augmentation par rapport aux cinq agents de l'exercice précédent. De plus, deux agents du PCI ont élaboré et présenté un événement d'apprentissage sur l'ACG Plus adapté au contexte de la criminalité internationale, auquel ont participé 17 agents de l'ensemble du Bureau.
Au cours des différentes formations, les agents ont exploré des concepts importants tels que l'intégration de la dimension de genre, l'égalité des genres, l'intersectionnalité et la politique féministe d'assistance internationale en relation avec leur travail. Les participants ont également pu réfléchir à leurs préjugés internes et à la manière dont ils peuvent influencer leur travail. Par conséquent, ces formations ont permis aux agents individuels d'accroître leurs connaissances et leurs capacités d'analyse en matière de genre et leur donnent davantage de moyens pour intégrer le genre, le FPS et les considérations connexes dans leur travail. Les événements et les opportunités sur l'égalité des genres sont également encouragés et partagés au sein du Bureau, y compris par la direction, afin de faciliter l'intégration complète des considérations de genre et de FPS dans l'ensemble du Bureau.
L'ACG Plus et les formations connexes ont également renforcé la capacité des agents à défendre, conseiller et collaborer pour faire progresser les dimensions de genre et de FPS dans le contexte international. Par exemple, les agents de la ICC se sont sentis plus à l'aise pour conseiller les partenaires de programmation sur la façon d'intégrer le genre dans les outils de gestion axée sur les résultats, tels que les modèles logiques et les cadres de mesure du rendement. Non seulement cela permet d'intégrer la dimension de genre dans la conception d'un projet en l'incluant dans les résultats et les produits, mais cela permet également de suivre et d'évaluer les progrès par rapport à des indicateurs sensibles au genre, conformément aux priorités du gouvernement du Canada.
Cela s'applique également aux efforts déployés par le ICP pour favoriser la coopération internationale et représenter le Canada dans divers forums tels que le Groupe de Rome-Lyon du G7, l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, la Commission des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale, la Commission des stupéfiants des Nations Unies, le Forum mondial contre le terrorisme, la Coalition mondiale pour vaincre ISIS et le Groupe d'action financière. Il s'agit également de renforcer les partenariats avec les gouvernements étrangers et les organisations internationales, régionales et non gouvernementales, notamment l'ONU, l'Organisation des États américains, le G7, l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE) et l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), ainsi que d'autres ministères. Par exemple, un agent a élaboré et donné une présentation sur l'égalité des genres dans la politique de lutte contre le terrorisme et la criminalité internationale dans le cadre du cours sur la sécurité internationale et le terrorisme de l'Institut canadien du service extérieur (ICSE), auquel ont participé des collègues de divers ministères.
Défi :
Les mouvements d'agents posent un défi pour assurer la formation ACG Plus au cours d'une année financière donnée, particulièrement si les nouveaux membres de l'équipe arrivent vers la fin du cycle de rapport. Les contrats à court terme, tels que les employés occasionnels, posent des défis similaires en ce qui concerne les délais de rapport. Des priorités concurrentes ont rendu difficile la participation à des formations/séminaires supplémentaires sur l'ACG Plus et le FPS. Le Bureau s'efforce de résoudre ces problèmes dans le cadre de son nouveau plan de vision stratégique.
4.2 Cible : Les agents du PARCLC et du PARCA disposent de ressources qui leur permettent d’intégrer des perspectives tenant compte du genre et des considérations liées aux FPS dans leur travail.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne
- Les ressources sur le genre mises à la disposition des membres de l'équipe sont régulièrement utilisées par les responsables de programme pour conseiller les partenaires de mise en œuvre sur la manière d'intégrer le genre dans leurs initiatives.
- Ces ressources sont également partagées avec les partenaires directement, toujours dans le but de partager les meilleures pratiques sur la façon d'intégrer le genre dans les activités de leurs projets, et de mesurer les progrès avec une approche sensible au genre.
- Les agents de programme continuent d'apprendre comment intégrer les considérations de genre dans la conception des projets grâce à des formations, à un accès accru aux ressources et aux outils, et au soutien de conseillers internes.
- Les gestionnaires de programme ont travaillé avec des experts en matière de genre, de diversité et d'inclusion au sein de l'organisation chargée de la mise en œuvre afin d'améliorer leur compréhension de la manière d'intégrer le genre, ainsi que de la manière de réévaluer l'approche initiale du projet tout au long de son cycle de vie afin de s'assurer que les questions liées au genre sont traitées de la manière la plus efficace possible au fur et à mesure que de nouvelles données et recherches sont disponibles.
Point de référence :
- En 2016-2017, les agents du PARCLC et du PARCA n’avaient accès à aucune ressource pour les aider à intégrer les considérations propres au genre dans leur travail.
Activité :
- Élaborer du matériel de référence évolutif comprenant des articles universitaires, des articles de groupes de recherche, des analyses parues dans les médias, entre autres, pour que les agents s’en inspirent dans le cadre de leur travail, de même que pour soutenir les nouveaux agents.
- Élaborer du matériel de référence à utiliser lorsque l’on considère le rôle de l’EG dans les thèmes suivants : de la radicalisation à la violence ; la prévention et la LEV ; la LCT ; les combattants terroristes étrangers ; les voyageurs présentant un niveau de risque élevé.
Indicateur :
- Création et tenue à jour d’une banque de ressources.
Activités réalisées :
- Des ressources sur la meilleure façon d'intégrer le genre aux projets de renforcement des capacités ont été mises à la disposition de tous les membres de l'équipe par le biais de dossiers partagés.
- Des ressources sont également disponibles via Modus, qui est utilisé par les responsables de programme. Par exemple, l'assistance internationale féministe : EG Boîte à outils pour les projets ; la Note d'orientation sur l'évaluation de l'analyse de genre ; ou la Fiche conseil GAR 4.1 : Égalité des genres.
- Les responsables de programme ont également continué à accéder aux ressources par le biais de la bibliothèque Jules-Leger, des groupes de réflexion/rapports universitaires, et en utilisant des bases de données en ligne telles que l'Institut de Georgetown pour les femmes, la paix et la sécurité afin de mieux intégrer les perspectives de genre dans la programmation.
- Pour chaque nouveau projet, un formulaire d'évaluation de l'égalité des genres est désormais rempli par le conseiller en matière d'égalité des genres de la ICC, en collaboration avec les responsables de programme concernés. Ce formulaire permet d'évaluer le niveau d'intégration du genre d'un projet en évaluant l'intégration globale du genre dans le modèle logique et le cadre de gestion des performances, l'analyse AGC Plus réalisée par le partenaire sur le projet, et les ressources allouées à l'intégration du genre/aux conseillers en genre dans le budget.
- Un conseiller interne de la ICC pour les questions de genre est désormais disponible pour conseiller les responsables de programme sur l'intégration de la dimension de genre.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Alors que les ressources telles que les outils d'intégration du genre et les conseillers en matière de genre n'étaient pas disponibles pour tous les responsables de programme en 2016-2017, ces ressources sont désormais largement accessibles à tous les membres de l'équipe. Une banque de ressources a été créée en 2018 et est régulièrement mise à jour par les responsables de programme de l'PARCA et du PARCLC. Ces ressources sont disponibles dans des dossiers partagés et sont organisées par thèmes tels que le trafic de drogue, la lutte contre la corruption, la traite des êtres humains et la contrebande, et le contrôle des armes. Les gestionnaires de programmes ont appris à consulter ces ressources plus fréquemment, ainsi qu'à les partager plus systématiquement avec les partenaires de mise en œuvre.
Au cours de l'exercice 2020/21, les ressources et les documents de référence ont permis aux gestionnaires de programmes de mieux comprendre plusieurs thèmes liés à la lutte contre la criminalité et le terrorisme, notamment la sécurité des frontières, le financement du terrorisme, les femmes dans les forces de l'ordre et le P/LCT. Par exemple, la banque de ressources a permis aux gestionnaires de programmes de mieux comprendre les obstacles auxquels sont confrontées les femmes travaillant dans le domaine de l'application de la loi en Asie du Sud, notamment en Afghanistan. Une meilleure compréhension de ces questions a favorisé des discussions fructueuses avec les partenaires de mise en œuvre sur les nouveaux problèmes rencontrés par les femmes dans le domaine de l'application des lois. Ces ressources sont également partagées avec les partenaires directement, toujours dans le but de partager les meilleures pratiques sur la façon d'intégrer le genre dans les activités de leurs projets, et de mesurer les progrès avec une approche sensible au genre.
L'accès à un conseiller en matière de genre a augmenté le nombre de conversations avec les partenaires de mise en œuvre concernant l'intégration de la dimension de genre. Des réunions sont désormais souvent organisées avec les partenaires de mise en œuvre au stade de la planification pour discuter de l'intégration de la dimension de genre dans les outils de gestion axée sur les résultats, avec l'aide du conseiller interne en matière de genre de la ICC.
Défi :
En raison de priorités concurrentes, certains responsables de programme n'ont pas le temps de mettre à jour le matériel et les ressources liés au genre dans leurs domaines thématiques.
Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre dans la politique et les efforts diplomatiques de LCT
4.3 Cible : Le Canada fait preuve de leadership, en veillant à ce que les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre soient intégrées aux efforts déployés en matière de politique, de défense des droits et de diplomatie dans le contexte de la LEV, de la LCT et de la criminalité internationale.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 3
- L'ICP a joué un rôle clé dans la mise en place d'une série de réunions groupe des cinq (FVEY) sur les femmes et l'extrémisme violent.
- L'ICP a participé à la réunion du Groupe des amis du FPS et à la discussion politique approfondie de l'International Crisis Group (ICG) sur la correction du cours de l'agenda sur les femmes, la paix et la sécurité.
- Le Canada a également participé et soulevé la question de l'égalité des genres lors de divers événements et réunions, notamment au GCTF, à la Semaine virtuelle de lutte contre le terrorisme de l'ONU, à l'ANASE, à la Commission des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale (CCPCJ), à la Commission des stupéfiants de l'ONU (CND), au CICTE de l'OEA, à l'OSCE, à la Sixième Commission de l'AGNU75, à la Coalition mondiale contre Daesh, au Forum régional de l'ANASE, au Groupe de Rome-Lyon du G7, à la Conférence des parties et aux groupes de travail de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et au 14e Congrès des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale.
- L'ICP a commandé une série de 5 études de cas au Réseau international d'action de la société civile pour les droits des femmes, la paix et la sécurité (ICAN) sur le genre et le EV/terrorisme. Les études de cas seront prêtes pour l'exercice 2021-2022.
Point de référence :
- Malgré l’absence de mesures qualitatives ou quantitatives, les agents connaissent les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre et en tiennent compte ou y font référence.
Activité :
- Nommer des responsables des considérations liées à l’EG pour faciliter l’intégration de l’ACG Plus et des considérations liées aux FPS dans les politiques et les programmes, et examiner l’intégration effectuée par les agents.
- Mieux intégrer l’ACG Plus et les considérations liées aux FPS aux produits, le cas échéant, y compris les résolutions, les déclarations, les énoncés, les produits ministériels, etc.
- Mettre en lumière la pertinence et l’applicabilité de l’intégration de l’ACG Plus et des considérations liées aux FPS en se rapportant aux travaux de recherche, aux instruments internationaux et à d’autres sources.
- Intégrer une référence aux considérations liées à l’EG et aux FPS, dans la mesure du possible.
- Attirer l’attention sur les enjeux liés aux FPS et à l’EG dans l’engagement international lors de forums, de consultations et autres événements internationaux divers auxquels le Canada participe.
- Souligner des enjeux liés aux FPS et à l’EG dans le cadre des efforts diplomatiques et lors de forums internationaux, y compris des interventions stratégiques, des propositions de projet et autres mesures pertinentes, s’il y a lieu.
- Tisser plus de liens avec des femmes expertes (universités, ONG, groupes de réflexion) travaillant dans le domaine de la LEV et le crime et, dans la mesure du possible, promouvoir la participation de ces dernières à des événements internationaux (c.-à-d. prodiguer des conseils aux missions en ce qui a trait aux chercheurs, penseurs et autres acteurs canadiens possédant une expertise sur la pertinence et l’applicabilité de l’ACG Plus et du Programme FPS en ce qui touche la criminalité et le terrorisme transnationaux).
- Accroître le nombre de personnes-ressources de genre féminin dans le dossier, ainsi que des personnes-ressources possédant une expertise en ce qui a trait à l’EG et aux FPS dans le contexte de la criminalité, de la LEV et de la LCT.
- Élaborer et mettre en place des mesures qualitatives ou quantitatives afin de suivre l'engagement pris en ce qui a trait à l'intégration de l'ACG Plus et des considérations liées aux FPS.
Indicateur :
- Nombre d’événements où le Canada a joué un rôle actif, par la planification ou la participation, en apportant une perspective tenant compte du genre aux discussions sur la LEV et la LCT.
Activités réalisées :
- Le Canada a fait preuve de leadership et a tenu compte des considérations liées au genre lors de son élection à la Commission des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale (CCPCJ) et à la Commission des Nations Unies sur les stupéfiants (CND), ainsi qu'en tant que coprésident du Global Counter Terrorism Forum (GCTF).
- Le Canada a également participé à 5 événements liés au genre et a soulevé la question du genre dans 13 interventions, notamment au GCTF, au G7-Roma-Groupe de Lyon, à l'ASEAN, à l'OAS CICTE, aux Nations Unies, à l'OSCE, à la Coalition mondiale pour vaincre Daesh et au Congrès des Nations Unies sur la prévention du crime et la justice pénale.
- L'ICP a joué un rôle clé dans la mise en place d'une série de réunions continues de l'AEVF sur les femmes et l'extrémisme violent. Deux d'entre elles ont eu lieu l'année dernière.
- L'ICP a commandé à l'ICAN une série de 5 études de cas sur le genre et le VE/terrorisme. Les études de cas seront prêtes pour l'exercice 2021/22.
- Le Canada a collaboré avec le bureau de lutte contre le terrorisme pour développer une initiative visant à produire une plateforme en ligne pour soutenir l'intégration de l'ACG PLUS et de l'intersectionnalité dans les politiques et les opérations de LCT. La plateforme mettra des outils et des ressources à la disposition des praticiens, accélérant ainsi l'adoption et la mise en œuvre d'une approche tenant compte du genre. Le lancement de la plateforme est prévu pour l'automne 2021.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
La Division des politiques en matière de criminalité et de terrorisme (ICP) continue à intégrer de manière active et réfléchie le genre et le Programme FPS dans toutes les lignes d'effort, y compris les politiques, le plaidoyer et les efforts diplomatiques. Elle cherche notamment à différencier le « genre » des « femmes » en soulignant le rôle que jouent les masculinités dans le contexte de la EV et du terrorisme, les façons dont des masculinités saines, le renforcement du pouvoir des femmes et l'égalité des genres peuvent contribuer à des résultats efficaces et durables, et la nécessité de tenir compte des expériences variées de divers groupes de femmes, d'hommes et d'enfants. Le Canada continue également de défendre l'importance des approches sexospécifiques, adaptées à l'âge, centrées sur les victimes, éclairées par les traumatismes et pertinentes sur le plan culturel pour prévenir et combattre les CTO.
Le Canada continue d'accroître l'analyse ACG Plus et l'intégration des questions de genre et de FPS dans tous ses produits et efforts. Par exemple, à l'ONU et à l'OEA, le Canada a réussi à incorporer un langage sensible au genre dans plusieurs résolutions de l'ONU. De plus, le Canada a augmenté son nombre d'interventions internationales incluant le genre à un total de 13. ICP a également représenté le Canada à 5 événements liés au genre, y compris la réunion du Groupe d'amis du FPS et la correction du cours de l'agenda du FPS par l'International Crisis Group. Le ICP a effectué une nouvelle analyse ACG Plus de son dossier sur le trafic de migrants.
Le Canada continue d'attirer l'attention sur les questions de genre et de FPS dans le cadre de son engagement international, notamment par son leadership dans divers forums. Par exemple, les priorités du Canada qu'il a mises en avant pour ses campagnes électorales réussies à la Commission des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale (CCPCJ) et à la Commission des Nations Unies sur les stupéfiants (CND) mettaient en avant l'importance des politiques sensibles au genre en réponse à la criminalité, à la consommation et au trafic de drogues. En outre, le genre est une priorité clé pour le Canada en tant que coprésident du Forum mondial contre le terrorisme (GCTF). Cela se reflète dans l'initiative de la plateforme sur les facteurs liés au genre et à l'identité que le Canada codirige avec le Bureau des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme et dans les travaux de l'unité administrative du GCTF dirigée par le Canada. Le Canada a également souligné l'importance du genre dans ses interventions lors des réunions virtuelles du Comité de coordination du GCTF.
Au sein du Groupe de Rome-Lyon du G7, le Canada continue de plaider en faveur de stratégies de lutte contre le terrorisme coordonnées, holistiques, préventives, fondées sur les droits de la personne et tenant compte des différences entre les genres, qui renforcent la résilience en s'attaquant aux causes profondes. Dans le cadre des discussions de l'ANASE, le Canada continue de sensibiliser les gens à la nécessité d'adopter une approche sexospécifique en matière de lutte contre le terrorisme et de prévention des conflits. De plus, le Canada a fait du genre une priorité clé lors de la première semaine virtuelle de lutte contre le terrorisme de l'ONU et lors du dialogue virtuel du CICTE de l'OEA sur la prévention de l'extrémisme violent. Le Canada a également joué un rôle clé dans l'établissement d'une série de réunions continues de l'AEVF sur les femmes et l'extrémisme violent. Deux réunions ont eu lieu l'année dernière. Cette nouvelle plateforme de collaboration produira des résultats au cours de l'exercice 2021/22.
Le gouvernement du Canada met actuellement en œuvre sa stratégie nationale quinquennale de lutte contre la traite des personnes, un outil essentiel pour lutter contre la violence sexuelle et fondée sur le genre, notamment dans les contextes fragiles, conflictuels et post-conflictuels. Fondée sur l'approche des « 4 P » : prévention, poursuites, protection et partenariats, la Stratégie nationale introduit un nouveau pilier, le renforcement du pouvoir, pour aider les victimes et les survivants à reprendre le contrôle et l'indépendance grâce à des services adaptés à leur âge et à leur sexe et tenant compte des traumatismes. Dans le cadre de la Stratégie, le Canada tire parti de ses engagements internationaux, en particulier par l'entremise de l'ONUDC, pour plaider en faveur de l'intégration des droits de la personne, du genre et de la diversité dans les interventions visant à contrer ce crime.
Le Canada continue de renforcer son engagement auprès des experts et de promouvoir leur participation à des événements internationaux. Par exemple, le Canada a commandé à une OSC 5 études de cas relatives au genre et à la CTO qui couvrent plusieurs pays dans plusieurs régions et démontrent les nuances des approches efficaces en matière de genre, les actions concrètes pour relever les défis connexes tout en renforçant la base de preuves des communautés internationales sur ces questions. Ils seront publiés au cours de l'exercice 2021-22 et le Canada s'efforcera de soutenir et d'amplifier le lancement de ces produits. Le PIC travaille également en étroite collaboration avec d'autres ministères qui s'occupent de la criminalité et du contre-terrorisme.
Le point focal pour l'égalité des genres du ICP continue de soutenir le renforcement des capacités et l'intégration des considérations liées à l'égalité des genres en élaborant et en dispensant des formations et en tenant à jour une banque de ressources. Le Canada continue de chercher des moyens de développer et de mettre en œuvre des mesures qualitatives et quantitatives pour suivre l'engagement sur l'ACG Plus et l'intégration des FPS.
Défi :
Les défis sont principalement liés à la réception de ces idées dans le domaine international et à leur inclusion dans des documents internationaux consensuels. Par exemple, le genre n'est pas souvent mentionné dans les discussions sur le contre-terrorisme, ce qui fait du Canada l'un des seuls pays à plaider pour sa prise en compte. La perception persiste qu'une approche sexospécifique peut se résumer à l'inclusion des femmes. Les efforts visant à promouvoir la valeur opérationnelle des approches intersectionnelles et sexospécifiques demeurent très pertinents, tout comme le besoin continu de données et d'outils pratiques.
Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux programmes de LCT et de lutte contre la criminalité
4.4 Cible : Les agents du PARCLC et du PARCA intègrent systématiquement les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre dans les programmes de LCT et augmentent les programmes qui portent une attention particulière à ces questions.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne
Le programme de renforcement des capacités antiterroristes comptait 13 nouveaux projets approuvés au cours de l'exercice 2020/21 (18 de moins que lors de la période de référence précédente). Parmi ces 13 projets :
- 4 projets ont été codés comme EG-00 (aucun) = 30,77% (moins 4,73%)
- 4 projets codés comme EG-01 (limité) = 30,77% (moins 14,38%)
- 4 projets codés EG-02 (intégré) = 30,77% (plus 15,58%)
- 1 projet codé comme EG-03 (spécifique) = 7,69 %.
Les nouveaux projets de la PARCLC approuvés en 2020/2021 comprenaient un GE-3, soit une augmentation de 100 % par rapport à l'année précédente. Les projets GE-2 ont également augmenté de 19,35% à 30,77%, les projets GE-1 ont diminué de 45,15% à 30,77%, et les projets sans intégration du genre ont diminué de 35,5% à 30,77%.
L'PARCA avait 21 projets approuvés au cours de l'exercice 2020/21 (soit une augmentation de 10 projets par rapport à l'exercice 2019/20). Sur ces 21 projets :
- 1 projet a été codé comme EG-00 (aucun) = 4,7% (moins 2%)
- 6 projets codés EG-01 (limité) = 20,6% (moins 23%)
- 12 projets codés EG-02 (intégré) = 57% (plus 16%)
- 2 projets codés EG-03 (spécifique) = 9,5% (plus 9,5%)
Globalement, sur les 21 nouveaux projets PARCA approuvés en 2020/2021, la part des projets EG-00 a diminué de 6 % à 4 %, la part des projets EG-01 a diminué de 53 % à 20 %, la part des projets EG-02 a augmenté de 41 % à 57 % et la part des projets EG-03 a augmenté de 0 % à 9,5 %.
Les partenaires de mise en œuvre ont été encouragés à faire examiner leurs programmes de formation par un spécialiste du genre et à inclure un module sur l'ACG Plus et les droits de la personne. La plupart ont été en mesure d'inclure un module de formation sur le genre et de promouvoir une participation accrue des femmes aux activités du projet, malgré le manque de représentation des femmes dans le domaine de la sécurité.
Dans l’ensemble, sur les 17 nouveaux projets du PARCLC approuvés en 2019-2020, la part des projets EG-00 a diminué, passant de 53 % à 6 %, la part des projets EG-01 a augmenté, passant de 21 % à 53%, la part des projets EG-02 a augmenté, passant de 21 % à 41 %, et la part des projets EG-03 a diminué, passant de 3,5 % à 0 %.
Point de référence :
- Tous les outils d’élaboration et de mise en œuvre des projets comptent une section sur l’EG et les droits de la personne.
Activité :
- Préparer et distribuer une note d’information énonçant les « procédures opérationnelles normalisées » sur les pratiques exemplaires afin d’orienter les agents effectuant l’ACG pour les outils d’élaboration et de mise en œuvre des projets.
- Examiner et cerner les occasions de recueillir des données quantitatives sur les dimensions touchant l’EG dans les programmes. Inclure des recommandations dans les procédures opérationnelles normalisées mentionnées ci-dessus.
- Chaque année, obtenir et examiner les « leçons tirées », les « défis » et les « réussites » portant sur l’utilisation de la section consacrée à l’EG dans les outils d’élaboration et de mise en œuvre des projets ; les observations concrètes peuvent être communiquées à la communauté de pratique pour les FPS (par exemple, en mai 2018).
Indicateur :
- Pourcentage de projets ayant pour objectif précis l’EG (EG-03).
- Pourcentage de projets ayant pleinement intégré l’EG (EG-02).
- Pourcentage de projets ayant partiellement intégré l’EG (EG-01).
- Pourcentage de projets n’ayant pas intégré l’EG (EG-00).
Activités réalisées :
- Procédures opérationnelles standard (POS) révisées et mises à jour régulièrement sur les meilleures pratiques pour guider les agents lorsqu'ils réalisent l'analyse de genre pour les outils de développement et de mise en œuvre des projets.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Les projets du PARCLC ont augmenté l'intégration des résultats en matière d'égalité des genres et des indicateurs sensibles au genre.
Parmi les exemples de projets à noter, citons
- Avec le soutien du Canada, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) met en œuvre un projet avec la Tunisie qui vise à renforcer la confiance entre les communautés ciblées et les forces de sécurité intérieure (FSI) par le biais d'une approche de police communautaire qui favorisera la résilience face aux préoccupations actuelles et émergentes en matière de sécurité, notamment la violence sexuelle et fondée sur le genre et la prévention de l'extrémisme violent. Au cours de l'exercice 2020/21, le PNUD a travaillé en collaboration avec le ministère de l'Intérieur (MdI) pour lancer et mettre en œuvre un plan sectoriel pour la mise en œuvre de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies (femmes, paix et sécurité), qui comprenait des sessions de formation pour 310 membres des FSI (25 % de femmes), axées sur l'accueil et la prise en charge des femmes et des filles' victimes de violences conformément aux normes internationales. Parmi les autres formations destinées aux membres des FSI, citons deux sessions de formation sectorielle sur la violence sexuelle et fondée sur le genre pour 40 agents des FSI (25 % de femmes), un atelier sur la sensibilisation et la défense de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies pour 16 membres des FSI (62 % de femmes), ainsi qu'une session de renforcement des capacités pour 16 femmes des FSI sur le leadership, le changement organisationnel et la gestion des conflits. Malgré le faible nombre de femmes actuellement au sein du MdI, le projet vise également à améliorer la participation et la collaboration des femmes membres de l'ISF qui ont des rôles de direction dans les processus de prise de décision en matière de sécurité aux niveaux national, régional et local.
- Le Canada, par l'entremise de son programme de lutte contre le terrorisme et de renforcement des capacités, a soutenu le Conseil international de recherche et d'échanges (IREX) dans la mise en œuvre d'un projet intégrant la problématique hommes-femmes qui a permis d'accroître la résilience de la communauté grâce à un dialogue inclusif, à l'engagement positif des jeunes et à une formation en alphabétisation numérique pour les femmes et les jeunes leaders. Voici quelques exemples de résultats obtenus dans le cadre de ce projet : 15 initiatives communautaires dirigées par des femmes qui ont impliqué directement 14, 875 participants et indirectement un public de plus de 600 000 personnes par le biais d'activités et de campagnes de sensibilisation des médias qui ont été couvertes par les médias sociaux, les émissions de radio et les émissions de télévision. En outre, 70 animateurs ont été formés sur les thèmes de l'alphabétisation numérique, du dialogue social et du développement positif des jeunes. Ces maîtres formateurs ont ensuite formé 4 085 participants dans 10 gouvernorats de Jordanie, donnant ainsi aux femmes et aux jeunes Jordaniens les moyens de mener des dialogues inclusifs et positifs. En mars 2021, 33 animateurs ont été interrogés, et tous ont estimé que le projet et les initiatives ont eu un impact positif et ont répondu à un besoin dans leurs communautés. De plus, tous les facilitateurs interrogés sont désormais confiants dans leur capacité à corriger les fausses informations dans leurs communautés, 55% d'entre eux indiquant qu'ils corrigent environ 10 à 30 fausses informations par mois par le biais de plateformes de médias sociaux, de réunions de groupes de soutien aux mères, ainsi que d'interactions hors ligne au sein de leurs familles et réseaux sociaux respectifs.
- Au cours de l'exercice 2020/21, le Canada, par l'entremise de son Programme de lutte contre le terrorisme et de renforcement des capacités, a continué de soutenir les efforts d'intégration de la dimension de genre en cours dans le secteur de la sécurité jordanien par le renforcement des capacités d'intervention en cas d'incident critique. Ce projet a encouragé un changement de culture organisationnelle positif en ce qui concerne les attitudes à l'égard des femmes occupant des postes opérationnels et de direction dans le secteur de la sécurité. Les indicateurs de performance pour la formation et le mentorat ont montré des améliorations marquées dans les perceptions des femmes servant dans des contextes opérationnels, créant des conditions pour une plus grande inclusion à l'avenir. Sur 84 anciens stagiaires, lorsqu'on leur a demandé comment le personnel masculin percevait les femmes agissant dans des contextes opérationnels, avant le cours, 53% des répondants estimaient que le personnel féminin était perçu comme incapable. Après le cours, 68% des répondants ont suggéré que le personnel masculin avait confiance en leurs collègues féminines et était à l'aise pour travailler avec elles dans des environnements opérationnels. Le projet a fourni un soutien crucial au renforcement des capacités dans d'autres domaines tels que l'audit de genre et l'analyse des lacunes en vue du lancement, en mars 2021, de la stratégie d'intégration du genre de la Direction de la sécurité publique jordanienne, aux côtés d'ONU Femmes et de la Commission nationale jordanienne pour les femmes.
- Avec le soutien du Canada, le Service de l'action contre les mines des Nations Unies (UNMAS) a formé avec succès 205 femmes (sur 2396 participants) dans les agences d'application de la loi et de sécurité (LESA) sur l'atténuation et la détection des engins explosifs improvisés (EEI), un domaine où il y a moins de femmes, à savoir 36 femmes officiers ont été formées à la recherche de base et à la détection, 120 à la sensibilisation aux risques des EEI et 49 à l'utilisation des trousses de premiers secours individuelles. Tous les programmes de formation ont été examinés et approuvés par un spécialiste du genre de l'UNMAS avant le début de la formation. Grâce au module intégré sur le genre et les droits de la personne, une enquête post-formation a indiqué que 92,5 % des 208 participants à la formation à la recherche et à la détection avaient amélioré leur connaissance des droits du genre et du renforcement du pouvoir des femmes depuis leur participation à la formation. Ce projet a également facilité une campagne de sensibilisation aux risques liés aux munitions explosives (EORE) auprès de 15 000 civils, dont 4 405 femmes et 3 946 filles (56 % des participants). Ces campagnes de sensibilisation ont été dispensées aux membres des communautés des régions touchées du Nord et du Centre-Nord et aux communautés à risque des régions des Cascades et du Sud-Ouest. (WEE)
Défis :
L'un des défis de cette année a été l'impact de la pandémie de COVID-19 qui a touché de nombreux projets du PARCLC au cours de l'exercice 2020/21. Plus précisément, la pandémie a entraîné des retards dans le calendrier de mise en œuvre des activités des projets, ce qui a eu des répercussions sur la capacité des partenaires à atteindre les cibles des résultats des projets dans les délais initiaux.
Un autre défi provient de la reconception et de la mise à jour des projets qui ont été approuvés avant le plan d'action FPS afin qu'ils incluent des résultats spécifiques au genre lorsqu'ils sont mis en œuvre par les partenaires.
Les projets de l'PARCA ont augmenté l'intégration de la dimension de genre dans toutes les activités du projet, ainsi que dans les indicateurs de suivi et d'évaluation.
Voici quelques exemples de projets approuvés au cours de l'exercice 2020/21 :
- Le projet de renforcement des capacités institutionnelles pour lutter contre la traite des êtres humains au Panama, en mettant l'accent sur la corruption, le blanchiment d'argent et le crime organisé transnational, mis en œuvre par Justice Education Society (JES), a intégré la dimension de genre à tous les niveaux de résultats, du niveau ultime au niveau des résultats immédiats. Les indicateurs utilisés pour suivre les progrès du projet étaient également sensibles au genre, par exemple : « % total des participants à la formation (f/m) qui ont appliqué des pratiques et des procédures tenant compte de la dimension de genre dans les poursuites et les condamnations pour traite des êtres humains liées à la formation ». En outre, bien que le projet n'ait pas été classé comme étant sexospécifique, certaines des activités prévues étaient axées sur le genre, par exemple : « Formation des formateurs à la prise en compte du genre pour les enquêteurs et les analystes panaméens sur l'ACG Plus et l'enquête sur les cas de traite des êtres humains fondée sur les traumatismes ».
- Au cours de l'exercice 2020/21, l'PARCA a également approuvé le projet Politique d'intégration de la dimension de genre pour le Jakarta Centre for Law Enforcement Cooperation (JCLEC), mis en œuvre par l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Le projet a été classé EG-02 (intégré) et a donné lieu à des résultats substantiels en matière de genre, puisque le JCLEC a publié une déclaration d'intention officielle visant à intégrer les considérations de genre dans l'ensemble des opérations et des formations du Centre, faisant du JCLEC la première institution de sécurité indonésienne à adopter ce type d'instrument de genre.
- L'PARCA a approuvé la deuxième phase du projet Programme interaméricain pour le renforcement de l'égalité des genres dans les organismes chargés de l'application de la loi antidrogue (GENLEA), mis en œuvre par l'Organisation des États américains (OEA). Dans le cadre de ce projet, 28 États bénéficiaires se sont engagés à améliorer les pratiques et les politiques tenant compte de la dimension de genre, à développer une main-d'œuvre plus inclusive et à renforcer l'efficacité des agents féminins chargés de l'application de la loi en matière de lutte contre les drogues et les produits chimiques. Grâce à l'assistance technique et à la formation, leur efficacité à contrôler la production, le trafic et la distribution illicites de drogues et de précurseurs chimiques augmentera également. Ce projet est classé EG-03 (ciblé) car il vise les politiques d'intégration de la dimension de genre, la culture du lieu de travail et la formation des compétences spécifiques aux femmes.
- Au cours de l'exercice 2020/21, l'PARCA a approuvé le projet Mener une réponse mondiale à la crise des opioïdes, mis en œuvre par l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Ce projet est noté EG-02 (entièrement intégré) car il vise à renforcer l'efficacité des agents chargés de l'application de la loi, du contrôle des frontières et de la lutte contre la drogue pour identifier, interdire et perturber en toute sécurité le trafic de drogues synthétiques et de leurs précurseurs dans tous les pays bénéficiaires en utilisant des pratiques sensibles au genre et fondées sur les droits de la personne.
- L'PARCA soutient l'établissement et le renforcement des politiques, stratégies et plans d'action nationaux en matière de drogues dans les Amériques, en accordant une attention particulière aux Caraïbes. Il s'agit d'un projet EG-02 (entièrement intégré) qui améliore la sécurité publique des hommes et des femmes en matière de drogues dans les pays bénéficiaires ciblés où le Canada s'engage. Ce projet adopte une approche holistique sensible au genre en s'assurant qu'une perspective de genre est incorporée dans les stratégies et plans d'action nationaux en matière de drogues.
- Un projet avec l'Organisation des États américains (OEA) a soutenu la création et la distribution du « Manuel GENLEA : Strategies and Good Practices for Strengthening Gender Equality in Counter Drug Law Enforcement Agencies » à 34 États membres de l'OEA. Cette initiative a également permis d'accroître la capacité des États bénéficiaires à intégrer la dimension de genre dans les organismes chargés de l'application des lois anti-drogue des États membres ciblés.
- Le soutien apporté à l'Organisation des États américains (OEA) a permis d'améliorer l'offre d'alternatives à l'incarcération qui tiennent compte des inégalités entre les genres. Grâce à cette initiative, 99 fonctionnaires judiciaires et 60 décideurs politiques ont été formés à l'importance de l'intégration d'une perspective de genre dans le système judiciaire et à l'impact des alternatives à l'incarcération pour les infractions liées à la drogue et les crimes liés au genre. Des progrès significatifs ont été réalisés dans la sensibilisation des décideurs politiques à l'importance des stratégies alternatives à l'incarcération tenant compte de la dimension de genre, grâce à des ateliers et des événements en ligne.
- Un projet avec l'Organisation des États américains (OEA) vise à réduire la récidive criminelle chez les délinquants toxicomanes, en particulier les femmes, qui participent à des tribunaux de traitement de la toxicomanie (TTT) dans toute la région et où le Canada s'engage. Dans le cadre de cette initiative, des séances de formation sur les mécanismes de surveillance et d'évaluation des TTT sont offertes dans une perspective de genre et de droits de la personne.
Défis :
Les partenaires ou les pays bénéficiaires effectuent parfois une analyse de genre de base, ce qui se traduit par des activités de programme qui se concentrent uniquement sur l'augmentation de la participation des femmes dans la prise de décision politique et les opportunités de formation, mais les liens entre la violence contre les femmes/la violence basée sur le genre (VCF/VFG) ne sont pas faits ou explorés. Par exemple, il n'y a pas de données législatives qui ont été croisées avec les dispositions concernant la violence domestique et/ou la VPI, ce qui est crucial à collecter avant de pouvoir entreprendre une politique et des réponses juridiques plus sensibles au genre.
Un autre problème est le manque général de connaissances en matière de genre dans les États bénéficiaires, notamment dans le secteur de la sécurité. Par exemple, les juges et les enquêteurs manquent souvent d'expérience pour reconnaître les indices ou les preuves de VFG, ce qui accroît l'impunité dans les cas de VFG. La sensibilisation au genre varie dans chaque pays bénéficiaire, ce qui peut également poser des problèmes dans la programmation régionale. Dans le cas de l'ALC par exemple, le terme « fémicide » n'est pas défini de manière claire et cohérente dans tous les pays, et le concept de « fémicide » n'a pas été largement intégré dans la région des Caraïbes en tant qu'infraction pénale.
5. Politiques et programmes en matière de non-prolifération, de contrôle des armements et de désarmement
Contexte : Les activités du Canada en matière de non-prolifération, de contrôle des armements et de désarmement comprennent des éléments de politique et de programme. La cible 5.1 a trait au Programme de réduction des menaces liées aux armes (PRMA), qui est le principal moyen par lequel Canada fait face aux menaces posées à l’échelle mondiale par la prolifération des armes de destruction massive (ADM) et des matières connexes. Le PRMA collabore avec les pays partenaires, les organisations régionales et internationales et les ONG pour mettre en œuvre des programmes de lutte contre les menaces liées aux ADM (nucléaires et radiologiques ; biologiques ; chimiques), ainsi que pour soutenir l’universalisation des traités et des conventions portant sur la prolifération des armes conventionnelles. Par l’entremise du Programme, le Canada continue de jouer un rôle de chef de file mondial dans le domaine de la réduction de la menace liée aux armes. La cible 5.2 a trait aux activités stratégiques du Canada en matière de non-prolifération, de contrôle des armements et de désarmement dans le contexte de la participation du Canada à la Première Commission de l’AGNU, qui est responsable des questions de non-prolifération, de contrôle des armements et de désarmement.
Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre dans les programmes de réduction des menaces liées aux armes
5.1 Cible : Le PRMA intègre systématiquement les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre dans ses programmes, et au moins 20 % des projets sont codés EG-01 ou plus à la fin de l’exercice 2021-2022.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée/Objectif 3
- Avec 52,48 % des projets de l'exercice 2020/21 codés EG-01 et plus, le PRMA a connu une augmentation de 7,51 % par rapport à l'exercice 2019/20 (44,97 %), grâce à des discussions plus solides à tous les niveaux concernant les activités, les résultats et la mise en œuvre des projets, ainsi que le contrôle, le suivi et le rapport des indicateurs au niveau des projets.
Point de référence :
- Aucun projet n’affiche le code EG-01 ou un code d’EG plus élevé.
Activité :
- Intégrer des perspectives tenant compte du genre dans les projets pertinents et encourager les partenaires et les bénéficiaires à entrevoir leurs activités sous l’angle de l’inclusion.
- Intégrer les éléments liés à l’EG au cadre de mesure du rendement du PRMA.
- Inclure la formation en ligne sur l’ACG Plus de Condition féminine Canada dans la formation des agents de programme.
Indicateur :
- Pourcentage des projets qui affichent un code EG-01 ou un code d’EG plus élevé.
- Pourcentage des agents du PRMA qui ont suivi la formation sur l’ACG Plus à la fin de chaque exercice.
Activités réalisées :
- 53 des 101 projets actifs de l'exercice 2020/21, soit 52,48 % de la programmation du programme de réduction de la menace liée aux armes, ont été codés EG-01 ou supérieur : 45 projets, soit 44,56 %, étaient codés EG-01 ; 6 projets, soit 5,94 %, étaient codés EG-02 ; et 2 projets, soit 1,98 %, étaient codés EG-03.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Avec 52,48 % de tous les projets actifs du Programme de réduction des menaces liées aux armes (PRMA) codés EG-01 ou plus, le programme a dépassé son engagement initial de 25 % envers l'objectif 5.1. du Plan d'action national canadien.
Le PRMA a toujours travaillé avec les partenaires de mise en œuvre pour garantir l'application d'une perspective de genre à tous les projets pertinents, par le biais d'évaluations de genre, d'experts en genre et de consultations avec les parties prenantes externes concernées.
En outre, le PRMA continue d'intégrer l'analyse comparative entre les genres Plus à toutes les étapes du cycle de vie du projet. Cela comprend : l'identification des considérations potentielles en matière de genre et d'égalité par les partenaires de mise en œuvre au stade de la proposition de projet ; l'identification des considérations en matière d'égalité des genres par le biais de consultations avec les parties prenantes internes et externes concernées, y compris les conseillers en matière d'égalité des genres ; la création et la mise en œuvre d'un formulaire sur l'égalité des genres et les femmes, la paix et la sécurité dans le cadre de l'ensemble des documents de projet standard ; le suivi actif des résultats en matière de genre tout au long de la mise en œuvre du projet ; et le suivi continu des résultats en matière de genre après la clôture du projet.
Le PRMA utilise un cadre de gestion basé sur les résultats qui intègre les engagements de la FPS et de la politique féministe d'assistance internationale. Cela inclut le langage du genre et la désagrégation du genre (le cas échéant) dans les indicateurs du programme et du projet pour faciliter un suivi plus robuste des résultats en matière de genre et d'égalité à toutes les étapes d'un projet.
Défi :
Le mandat de programmation de base du PRMA se concentre sur la prévention de l'acquisition d'armes et de matériaux chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires par des terroristes ou des États préoccupés par la prolifération. Ce type de programmation a tendance à s'appuyer fortement sur les équipements et les infrastructures, ce qui offre peu de possibilités d'intégrer des résultats significatifs en matière d'égalité des genres.
Le PRMA a également rencontré des difficultés au cours de l'année pour retenir un conseiller GE afin d'aider à l'analyse et au codage des projets. Le personnel possédant les compétences, la formation et l'expérience requises continue de manquer au sein de AMC, ce qui a un impact négatif global sur la réalisation des objectifs et des buts du Plan d’action.
Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux efforts diplomatiques visant le désarmement
5.2 Cible : Réalisation d’une ACG Plus pour toutes les résolutions de la Première Commission de l’AGNU (responsable du désarmement et des défis et menaces mondiaux) proposées ou envisagées par le Canada, et intégration à ces dernières de perspectives tenant compte du genre.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 3
- Le Canada a effectué une ACG Plus systématique des 72 résolutions et décisions de la Première Commission.
- D'après cette analyse, d'autres actions de plaidoyer réussies ont permis d'inclure, de maintenir ou d'améliorer le langage du genre dans 18 résolutions (25%), un nombre sans précédent, contre 17 l'année précédente.
Point de référence :
- Bien que des perspectives tenant compte du genre aient été intégrées, dans la mesure du possible, au cours de l’exercice 2016-2017, il n’existait toujours pas de processus officiel pour veiller à ce qu’elles soient appliquées à chaque résolution.
Activité :
- S’assurer que les perspectives et les enjeux en matière d’EG sont systématiquement pris en compte lors de l’analyse des résolutions. En fonction de cette analyse, l’une des approches suivantes sera adoptée :
- ne prendre aucune mesure (les perspectives tenant compte du genre sont adéquatement prises en compte, ne sont pas pertinentes à la résolution ou ne sont pas prises en compte pour d’autres considérations) ;
- proposer des modifications au texte pour traiter des perspectives tenant compte du genre qui font défaut, lorsque cela s’avère pertinent, et envisager une intervention en faveur d’amendements qui appuie ces modifications (c.-à-d. une déclaration devant le comité) ;
- appuyer l’apport par d’autres États de changements positifs au texte touchant les perspectives liées au genre.
Indicateur :
- Nombre de résolutions où l’EG n’a pas été prise en compte.
- Nombre de résolutions où l’EG a été prise en compte et où il y avait une possibilité d’agir, mais en raison d’autres considérations, aucune mesure n’a été prise.
- Nombre de résolutions où l’EG a été prise en compte, où il y avait une possibilité d’agir, et dans le cadre desquelles des mesures ont été prises, mais le résultat a été négatif (c.-à-d. que l’objectif du Canada n’a pas été atteint).
- Nombre de résolutions où l’EG a été prise en compte, où il y avait une possibilité d’agir et dans le cadre desquelles des mesures ont été prises, et le résultat a été positif (c.-à-d. que l’objectif du Canada a été atteint).
- Nombre de résolutions où l’EG a été prise en compte et où, en fonction de l’évaluation réalisée à cet égard, la prise d’autres mesures n’était pas nécessaire (p. ex. le nouveau libellé proposé par d’autres délégations était suffisant).
Activités réalisées :
- Le Canada a effectué une analyse de genre sur les 72 résolutions et décisions de la Première Commission.
- Au total, 18 des 72 résolutions et décisions adoptées par la Première Commission en 2019 contenaient un langage nouveau ou renforcé en matière de genre, un nombre sans précédent (25 % de toutes les résolutions et décisions adoptées).
Résultats obtenus et progrès accomplis :
La diplomatie active et l'engagement multilatéral du Canada se sont concentrés sur l'augmentation de la participation et des perspectives de genre dans les dialogues et la prise de décision en matière de désarmement. Ces actions ont un impact et jettent les bases d'un succès continu sur les questions de genre dans ces forums.
En 2020, le Canada a poursuivi son travail avec le Groupe d'impact sur le désarmement, basé à Genève (qui comprend le Canada, l'Irlande, la Namibie, les Philippines et l'Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement), afin de coordonner les efforts de plaidoyer visant à inclure des considérations de genre dans plusieurs résolutions et décisions du Comité du désarmement et de la sécurité internationale (Première Commission) de l'Assemblée générale des Nations Unies.
Cet effort collectif s'est traduit par l'adoption, le maintien ou le renforcement des perspectives de genre dans 18 des 72 résolutions et décisions adoptées par la Première Commission en 2020. Cela représente un nombre sans précédent de résolutions comportant une dimension de genre, contre 17 en 2019.
6. Secteur des partenariats pour l’innovation dans le développement
Contexte : Le Secteur des partenariats pour l’innovation dans le développement constitue la principale plateforme opérationnelle d’AMC qui appuie la participation active des Canadiens au développement international, notamment en soutenant les entités canadiennes de la société civile qui travaillent de concert avec des partenaires de pays en développement afin de réduire la pauvreté par l’entremise de programmes thématiques et de stages pour les jeunes et du déploiement de volontaires. Ces entités canadiennes comprennent, dans ce contexte, des ONG ; le secteur privé ; des collèges, des universités et des centres de recherche ; des conseils provinciaux et régionaux ; et des fondations. Partenariats pour l’innovation dans le développement met à profit l’expertise, les connaissances, les réseaux et les ressources des entités canadiennes et de leurs partenaires locaux. Ses programmes peuvent être réalisés dans tous les pays admissibles à l’Aide publique au développement, y compris les États fragiles et touchés par des conflits. Par exemple, le Secteur a soutenu des projets exécutés en RDC, en Colombie, en Afghanistan, en Haïti et au Soudan du Sud. Dans le cadre de ces projets et d’autres, le Secteur porte une attention particulière à l’intégration de l’EG. Par exemple, il a appuyé un projet au Soudan du Sud visant à autonomiser des jeunes en milieu rural touchés par le conflit pour qu’ils soient plus productifs sur le plan économique et plus engagés au sein de leurs collectivités. Ce projet a favorisé l’éducation des jeunes, et en particulier des filles.
Priorités Mieux intégrer l’EG à ses programmes, y compris la promotion et la réalisation des droits des femmes et des filles, en particulier dans les États fragiles et touchés par des conflits
6.1 Cible : Le Canada augmentera le pourcentage de programmes de partenariats qui ciblent l’EG (EG-03) ou qui intègrent pleinement l’EG (EG-02).
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 3
Point de référence :
- En 2017-2018, 1,42 % des programmes de partenariats visaient l’EG et 45,77 % l’intégraient pleinement.
Activité :
- Donner la priorité aux propositions de projet qui ciblent ou intègrent pleinement l’EG (EG-03 ou EG-02).
- Collaborer avec les partenaires canadiens pour renforcer l’EG dans leurs projets.
Indicateur :
- Pourcentage de programmes ciblant l’EG (EG-03).
- Pourcentage de programmes qui intègrent pleinement l’EG (EG-02).
Activités réalisées :
- Le processus de sélection du Partenariat pour l'égalité des genres a abouti à un partenariat de 300 millions de dollars avec le consortium du Fonds égalité. L'initiative du Fonds égalité vise à combler le manque de financement auquel sont confrontés les organisations et les mouvements de femmes qui œuvrent pour faire progresser l'égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles dans les pays en développement, en leur fournissant une source de financement prévisible et flexible, ainsi qu'une assistance technique.
- La contribution de la Direction générale des partenariats pour le développement et l'innovation est ciblée sur la programmation EG (EG-03).
- Au cours de l'exercice 2020/21, le Fonds égalité a reçu le deuxième (101 M$) et le troisième (195 M$) des trois versements de la contribution du Canada (pour un total de 300 M$).
- Au cours de l'exercice 2020/21, le Fonds égalité a achevé son premier cycle de subventions mondiales et a fourni un financement pluriannuel et de base aux organisations de femmes par le biais de subventions directes pour un total de 4,9 millions de dollars versés à 93 partenaires bénéficiaires, notamment par le biais du fonds de réponse à la pandémie COVID-19 et d'un partenariat stratégique avec le Fonds de développement des femmes africaines.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Au cours de l'exercice 2020/21, 50,04 % des programmes de Partenariats pour l'innovation en matière de développement ont ciblé EG-03 (contre 33,34 % en 2019/20) et 39,85 % ont pleinement intégré EG-02 (contre 40,85 % en 2019/20). La direction a continué à soutenir les partenaires canadiens pour renforcer l'intégration de GE dans leur programmation. Elle a notamment apporté son soutien à 51 projets codés EG-03 et 99 projets codés EG-02.
Au cours de l'exercice 2020/21, le Fonds égalité (projet EG-03) a poursuivi sa phase de conception et de construction organisationnelle. Le Fonds égalité a travaillé sur son plan de création d'un flux de subventions axé sur les contextes de crise et humanitaires, y compris les crises liées aux conflits, qui contribuera aux objectifs du FPS dans les années à venir.
La Direction générale de l'innovation des partenariats pour le développement a renforcé l'engagement des partenaires canadiens à faire progresser l'égalité entre les genres, notamment par le biais d'une session de formation avec les petites et moyennes organisations (PMO) sur la façon de créer de solides stratégies d'égalité entre les genres.
Priorités : Explorer les possibilités de programmes avec les entités canadiennes pour appuyer le Programme FPS
6.2 Cible : Le Canada augmentera les programmes de partenariats pour appuyer le Programme FPS.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 3
Point de référence :
- Des programmes de partenariats ont été mis en œuvre dans de nombreux États fragiles et touchés par des conflits. Toutefois, seul un modeste pourcentage de ceux-ci était directement lié au Programme FPS.
Activité :
- Lancer un appel de propositions pour l’éducation des femmes et des filles dans les États fragiles et touchés par des conflits.
- Examiner les propositions de projet en tenant compte de l’harmonisation avec le Programme FPS.
Indicateur :
- Pourcentage des programmes de partenariats mis en œuvre dans les États fragiles et touchés par des conflits.
Activités réalisées :
- Maintien du soutien à KAIROS pour la réalisation de son projet Women of Courage : Les femmes, la paix et la sécurité (4,5 millions de dollars, 2017-2022).
- 8 projets issus de l'engagement du G7 Charlevoix sont en cours de réalisation, dont 7 ont été sélectionnés dans le cadre de l'appel à propositions « Démanteler les obstacles et améliorer la qualité de l'éducation des femmes et des filles dans les situations de fragilité, de conflit et de crise ». Projets dans leur deuxième année de mise en œuvre :
- Breaking Barriers, Improving Girls' Education, Hope and Totality (BRIGHT) - un projet de 4 ans mis en œuvre par ADRA Canada au Soudan, au Myanmar et au Niger ;
- Défi éducation des filles au Mali (DÉFI) - un projet de 5 ans mis en œuvre par Alinea International au Mali ;
- Supporting Transition, Retention and Training for Girls (START4GIRLS) - un projet de 4 ans mis en œuvre par CARE Canada au Zimbabwe ;
- Promouvoir un meilleur accès à l'université pour les jeunes filles (U-GIRLS 2) - un projet de cinq ans mis en œuvre par Cuso International en Éthiopie ;
- Éducation des filles pour un avenir meilleur dans la région des Grands Lacs (ÉDUFAM) - un projet de 4 ans mis en œuvre par la Fondation Paul Gérin-Lajoie et le Centre d'étude et de coopération internationale au Rwanda, au Burundi et en République démocratique du Congo ;
- Mon éducation, mon avenir : Soutenir l'éducation des filles réfugiées burundaises - un projet de 4 ans mis en œuvre par Right to Play au Burundi et en Tanzanie ;
- Initiative pour l'éducation des adolescentes en situation de crise (AGENCI) - un projet de 4 ans mis en œuvre par l'Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC) et la Fondation Aga Khan Canada (AKFC) en Ouganda, au Sud-Soudan et en Syrie.
- Inébranlable : L'éducation des filles handicapées en Somalie - un projet de trois ans mis en œuvre par UNICEF Canada en Somalie.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
17 % de la programmation des partenariats a été mise en œuvre dans des États fragiles et touchés par des conflits.
Le projet KAIROS a vu une augmentation de la participation des femmes survivantes de VFG aux processus de paix et au développement post-conflit a été réalisé, entre autres, en fournissant des services d'aide à la guérison des victimes ; et en développant les compétences de plaidoyer des victimes, dans le cadre du processus de guérison, permettant une participation accrue des femmes aux processus de paix et de gouvernance. Au cours de l'exercice 2020/21, les partenaires du projet ont répondu aux besoins psychosociaux des femmes victimes comme suit :
- 1 029 femmes ont bénéficié d'une aide psychosociale et d'un accompagnement médical après avoir subi des violences fondées sur le genre.
- 269 personnes (179 femmes et 9 hommes) ont participé à des ateliers mixtes sur les impacts psychosociaux de la guerre et l'accompagnement efficace.
- 18 cliniques ont été mises en place pour offrir un soutien psychosocial et une orientation vers des services médicaux aux femmes victimes et survivantes.
- 1 126 femmes et 618 hommes ont suivi une formation de sensibilisation aux questions de genre dans le cadre de 51 sessions de formation.
- Des structures de conseil et de soutien psychosocial ont été organisées dans 66 municipalités.
Le projet a permis d'évaluer dans quelle mesure les femmes ayant survécu à des violences fondées sur le genre ont pu guérir de leur traumatisme et travailler en tant qu'agents du changement. La guérison a été mesurée par les réponses à l'enquête de 342 femmes mesurant les capacités et les traits liés à la confiance en soi après la formation et les exercices du renforcement du pouvoir. Les résultats agrégés en 2020-2021 des quatre partenaires participants montrent les gains de l'année précédente dans les domaines suivants : autonomie, résilience et force, style de communication, relation aux structures de pouvoir, modes de pensée et connexion aux autres personnes.
Les données montrent des changements d'attitude. Les impacts immédiats sur les comportements sont illustrés par des exemples de réussite. Wi'am, le partenaire palestinien, a noté ce qui suit : « L'objectif final de notre programme n'est pas le soutien ou le conseil, mais plutôt la transformation de la société en communautés inclusives marquées par une participation égale, non seulement en théorie, mais surtout en pratique. Sur la base d'enquêtes menées auprès de 100 bénéficiaires, nous (Wi'am) avons constaté que 78% des personnes interrogées sont engagées dans la défense des droits des femmes au sein de leurs organisations et réseaux locaux, 60% défendent ou sont prêtes à défendre les droits d'une autre personne, 39% ont pris part à une campagne active pour les droits des femmes, 32% ont participé à des réunions pour faire pression sur les acteurs gouvernementaux afin qu'ils changent, 10% sont engagés dans un travail de formateurs et d'enseignants en matière de droits de la personne, et 4% agissent à un titre ou un autre en tant que conseillers locaux. En outre, lorsqu'on leur a demandé quelle était la portée de leur participation à ces travaux et processus, beaucoup ont précisé qu'ils s'engageaient dans des groupes et réseaux basés sur le plaidoyer et le lobbying. »
Une enquête menée auprès des participants en 2020-2021 a permis de mesurer l'implication dans les processus de paix et de développement communautaire :
- formateurs en droits de la personne, n= 82 (23%)
- conseiller, n=47 (14%)
- défendre les intérêts des autres, n=170 (57%)
- faire campagne pour les droits des femmes, n=161 (54%)
- participation à des organisations et des réseaux, n=177 (59%)
- des réunions pour faire pression sur le gouvernement afin qu'il apporte des changements, n=128 (37%)
- d'autres façons, n=29 (8%).
Bien que les projets ne visent pas spécifiquement l'alignement sur l'agenda du FPS, les projets sélectionnés contribuent aux piliers de prévention et de protection du cadre du FPS.
Prévention : Le portefeuille de projets éducatifs du G7 contribue à la prévention des conflits et de la violence à l'égard des femmes et des filles dans les situations de conflit et d'après-conflit. Les élèves des zones de conflit sont confrontés à des expériences traumatisantes, à des familles disloquées, à des pertes et aux émotions de colère et de peur qui y sont associées.
Ces projets, qui se concentrent sur l'accès et la qualité de l'éducation, aident à traiter les traumatismes des enfants et des jeunes par le biais d'activités telles que le rattrapage scolaire, la promotion de l'inclusion et le soutien psychosocial afin de lutter contre les préjugés et les traumatismes qui alimentent les conflits.
Protection : Les projets éducatifs du G7 de la Direction générale de l'innovation des partenariats pour le développement contribuent à la protection des jeunes femmes et des filles contre la violence sexuelle et fondée sur le genre. Il s'agit de l'un des principaux obstacles à l'éducation, car elles sont confrontées à la menace de la violence dans les rues sur le chemin de l'école et à l'intérieur de leurs établissements d'enseignement. Ces projets du G7 s'efforcent de prévenir la violence fondée sur le genre et d'y répondre en mettant en place des systèmes de surveillance communautaire et des espaces sûrs à l'intérieur et à l'extérieur des écoles, et en travaillant avec les hommes et les garçons, ainsi qu'avec les communautés, sur la sensibilisation afin de s'attaquer aux normes sociales néfastes qui perpétuent la violence fondée sur le genre.
L'une des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des objectifs de la FPS est qu'en raison de priorités concurrentes, l'appel du G7 n'a pas été conceptualisé pour être aligné sur l'agenda de la FPS. Les projets s'alignent incidemment sur deux des piliers mentionnés ci-dessus, et ne sont donc pas conçus pour rendre compte des objectifs de la FPS.
Priorités : Accroître la capacité du personnel en matière d’EG et promouvoir l’engagement du personnel à l’égard de la politique et des activités du Programme FPS dans l’ensemble du Ministère
6.3 Cible : Le Canada renforcera sa capacité en matière d’EG et son engagement à l’égard du Programme FPS.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne
Point de référence :
- En 2017-2018, le Secteur des partenariats pour l’innovation dans le développement comptait un spécialiste en matière d’EG. La majorité des membres du personnel du Secteur ont suivi le cours en ligne sur l’ACG Plus de Condition féminine Canada pendant la Semaine de sensibilisation consacrée à cette dernière.
Activité :
- Rendre obligatoire pour tout le personnel de suivre la formation en ligne sur l’ACG Plus de Condition féminine Canada.
- Obtenir des ressources supplémentaires sur l’EG.
- Tenir des séances d’information sur le Programme FPS.
Indicateur :
- Nombre et pourcentage d’employés qui ont suivi la formation en ligne sur l’ACG Plus.
- Degré de capacité en matière d’EG.
- Nombre de séances d’information tenues sur le Programme FPS.
Activités réalisées :
- Le personnel de la Direction générale de l'innovation des partenariats pour le développement a suivi une formation sur l'égalité des genres et a participé à diverses sessions d'apprentissage liées au renforcement des stratégies d'égalité des genres et aux évaluations de l'ACG Plus pour la conception et la mise en œuvre des projets.
- Les deux spécialistes GE de la branche Innovation des Partenariats pour le développement ont formé 25 membres du personnel de la branche à l'évaluation d'une proposition de projet dans une optique d'égalité entre les genres, lors d'un appel à propositions et dans le cadre des sessions d'apprentissage de la branche.
- Les deux spécialistes de l'égalité des genres ont partagé 6 bulletins d'information électroniques et des ressources toutes les deux semaines avec le personnel de la branche, concernant l'égalité des genres et la lutte contre la pandémie de COVID-19 et les crises humanitaires.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
79 % des répondants à une enquête de branche ont indiqué avoir suivi le cours FEGC ACG Plus au cours de l'exercice 2020/21 (58 employés sur 129 ont répondu à l'enquête). 41 % des répondants ont suivi d'autres cours sur l'égalité des genres et l'ACG Plus, 59 % des répondants ont participé à des panels ou à des séminaires sur ces sujets, et 26 % des répondants ont assisté à des sessions du FPS.
Les deux spécialistes de EG ont travaillé en étroite collaboration avec les chefs d'équipe de projet et les partenaires pour concevoir des projets qui ciblent ou intègrent pleinement l'égalité des genres et leur ont fourni des idées et des compétences sur l'intégration efficace de l'égalité des genres dans tout leur travail. Ce travail a permis d'améliorer considérablement la rédaction des plans de mise en œuvre des projets et des stratégies en matière d'égalité des genres.
Priorités : Encourager les partenaires à renforcer les politiques et les procédures visant à prévenir l’EAS et à y répondre dans la prestation de l’aide internationale et les appuyer en ce sens
6.4 Cible : Les partenaires du Canada disposeront de politiques et de procédures plus solides pour prévenir l’EAS et intervenir à cet égard.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 2
Point de référence :
- À l’heure actuelle, ce ne sont pas tous les partenaires du Canada qui ont des codes de conduite ou des politiques/procédures connexes pour prévenir l’EAS, faire enquête et intervenir dans ce domaine.
Activité :
- Instaurer une nouvelle exigence selon laquelle les partenaires doivent se doter d’un code de conduite pour prévenir l’EAS, faire enquête et intervenir à cet égard.
- Appuyer le travail du Conseil canadien pour la coopération internationale (CCCI) en vue de renforcer la collaboration des OSC en matière de prévention de l’EAS.
Indicateur :
- Pourcentage des nouveaux accords de financement internationaux en matière de développement et d’aide humanitaire, qui exigent des organisations qu’elles aient des codes de conduite pour prévenir l’EAS, faire enquête et intervenir à cet égard.
- Type/montant du soutien offert au CCCI.
Activités réalisées :
- Une lettre a été envoyée par le sous-ministre adjoint de la direction générale aux partenaires pour leur rappeler l'importance de la prévention, de la réponse de l'EAS, en particulier pendant la pandémie mondiale.
- Le lancement officiel de Digna, un projet de 3 ans, par le ministre du développement international.
- Organisation d'un dialogue d'une demi-journée sur la prévention de l'exploitation et des abus sexuels (PEAS) avec des OSC canadiennes en février 2021.
- Les travaux se poursuivent en 2021 pour inclure des clauses relatives à l'inconduite sexuelle dans les accords et contrats restants (c'est-à-dire les demandes de propositions, les contrats). Révision de divers processus d'assistance internationale.
- Poursuite des communications et de la sensibilisation et renforcement de la coordination internationale.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Avant 2018, il n'y avait pas d'exigence formelle ou normalisée pour les organisations partenaires canadiennes et autres organisations non gouvernementales fournissant une aide au développement de mettre en place des mesures et des politiques pour prévenir et répondre aux EAS. Depuis, le Canada a communiqué des attentes claires à ses partenaires. En outre, une clause normalisée a été incluse dans tous les accords de contribution, qui exige que 100 % des organisations demandant une aide internationale, un développement ou un financement humanitaire disposent d'un code de conduite traitant de l'EAS. L'Unité de la PEAS a également veillé à l'ajout de clauses dans les autres modèles et programmes, notamment le modèle de demande de propositions complexes et l'accord de contribution du Fonds canadien d'initiatives locales. Des directives sur la PEAS ont été ajoutées dans les lignes directrices de la FCIL. L'Unité de la PEAS continue d'assurer une coordination interne pour discuter de l'intégration de la PEAS tout au long du cycle de projet.
Le Canada a continué de s'engager activement avec la société civile canadienne, notamment par le biais du Conseil canadien pour la coopération internationale (CCCI, rebaptisé Coopération Canada en octobre 2020) et du Humanitarian Response Network (HRN), afin de partager les meilleures pratiques et les outils en matière de prévention, de sauvegarde, d'enquête et de mesures de soutien aux victimes et aux survivants. Le 25 mai 2018, le ministre du Développement international a envoyé une lettre à tous les partenaires canadiens actuels détaillant les attentes du ministère concernant les codes de conduite, les efforts de prévention et d'intervention, et les rapports en temps opportun à Affaires mondiales Canada. Un dialogue d'une demi-journée entre les membres du CCCI et Affaires mondiales Canada a eu lieu le 21 septembre 2018 afin de faire le point sur les développements du secteur et de discuter des principaux enjeux liés à la prévention et à la réponse à l'EAS. Depuis, les dialogues avec le secteur des organisations de la société civile se répètent chaque année. Le plus récent a eu lieu en février 2021.
En mai 2020, le sous-ministre adjoint de la Direction générale des partenariats pour le développement et l'innovation a envoyé une lettre pour rappeler aux partenaires l'importance de la prévention, de la réponse de l'EAS, en particulier pendant la pandémie. En juillet 2019, Affaires mondiales Canada s'est associé à Coopération Canada, l'organisation-cadre clé pour les partenaires canadiens du développement international et de l'aide humanitaire, pour établir le Centre canadien d'expertise pour la prévention de l'exploitation et des abus sexuels (connu sous le nom de « Digna ») afin de soutenir le renforcement des capacités des organisations de la société civile au Canada pour prévenir et répondre à l'EAS dans la prestation de l'aide internationale. Des ressources, des formations et d'autres services sont élaborés et offerts par Digna afin de combler les lacunes existantes dans le secteur en matière de prévention de l'EAS, en mettant l'accent sur le soutien aux petites et moyennes organisations. Le lancement officiel de Digna a eu lieu en janvier 2021 avec la participation du ministre du développement international.
Depuis le lancement d'une formation d'introduction à la PEAS, l'Unité de la PEAS a continué à travailler au renforcement des capacités internes d'Affaires mondiales Canada. Des séances d'information sont toujours proposées par l'Unité PEAS et des communications ciblées continues promouvant la prévention et la réponse à l'EAS sont partagées au cours de l'année.
Engagement multilatéral
7. Mission permanente du Canada auprès de l’Organisation des Nations Unies
Contexte : L’ONU joue un rôle important dans l’élaboration de normes et de directives ayant trait aux FPS. Un large éventail d’organismes onusiens ayant leur siège à New York s’intéressent aux considérations liées aux FPS, incluant d’abord et avant tout le Conseil de sécurité, mais également l’AGNU, la Commission de consolidation de la paix (CCP), ainsi que divers départements, dont le Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix, le Département des opérations de paix, de même que des fonds et des agences, comme ONU Femmes et le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP). Au cours des dernières années, le Programme FPS est devenu de plus en plus institutionnalisé à l’ONU, avec l’adoption de neuf résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies (RCSNU) touchant directement les FPS, la réalisation d’une étude mondiale sur l’application de la résolution 1325, la création d’un groupe informel d’experts au Conseil de sécurité, le Fonds des femmes pour la paix et l’aide humanitaire, ou encore la nomination de conseillers en matière d’EG et de protection des femmes au sein des principaux bureaux de l’ONU et des missions sur le terrain. Cela dit, il reste un certain nombre de défis à relever pour arriver à mettre intégralement en œuvre les engagements liés aux FPS à l’ONU. En effet, les considérations liées aux FPS ne sont pas intégrées à l’ensemble des travaux de l’organisation; plusieurs membres clés de l’ONU, y compris des membres permanents du Conseil de sécurité, n’appuient pas pleinement le Programme FPS; des incidents d’EAS par le personnel et des soldats du maintien de la paix de l’ONU ont encore lieu; les ressources affectées aux questions d’EG dans les fonctions de paix et de sécurité de l’ONU sont insuffisantes; trop peu de femmes sont nommées à des postes de direction à l’ONU ou servent à titre de soldats de la paix; la mise en œuvre des engagements liés aux FPS reste faible.
Le Canada est vu comme un chef de file à l’ONU en ce qui concerne les FPS à titre d’architecte clé de la RCSNU 1325, de président du Groupe des amis des FPS composé de 58 membres, de donateur important aux efforts liés aux FPS et de voix énergique sur ces questions. Le Canada peut faire avancer le Programme FPS à l’ONU par ses activités de défense des droits, l’échange d’information avec les États membres et l’ONU, le leadership dans le cadre de négociations au Conseil de sécurité et à l’AGNU, la collaboration avec des groupes de la société civile et la diffusion de messages publics, notamment dans les médias sociaux.
Priorités : Appuyer la participation accrue et concrète des femmes aux processus de paix
7.1 Cible : À l’ONU, le Canada se montre résolu à agir pour assurer une participation accrue et concrète des femmes aux processus de règlement des conflits, notamment la prévention de ceux-ci, la médiation et la réconciliation après les conflits, et plus particulièrement les délégations chargées de ces processus.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 1
- A fait 10 déclarations au Conseil de sécurité des Nations unies appelant à une participation et une inclusion significatives des femmes dans les processus de paix et, plus largement, dans les questions de paix et de sécurité.
- A convoqué le Groupe des Amis du FPS à 6 occasions, facilitant les discussions avec des experts sur une variété de questions liées à l'agenda, y compris la participation significative des femmes dans les processus de paix.
- A rencontré plusieurs fois virtuellement des organisations de femmes telles que le Global Network of Women Peacebuilders, le groupe de travail des ONG sur le FPS, et des informatrices de la société civile auprès du CSNU.
- Promouvoir la participation des femmes aux processus de paix comme un pilier central de la campagne du CSNU.
- Utiliser le rôle du Canada en tant que président de la CCP pour accroître la participation significative des femmes dans toutes les questions de paix et de sécurité relevant de sa compétence, notamment en multipliant par cinq le nombre de femmes chargées de la consolidation de la paix qui informent la Commission et en adoptant un plan d'action en faveur de l'égalité des genres.
- La mise en œuvre de nos objectifs a subi l'impact de la pandémie de COVID-19. New York étant devenu l'épicentre de cette crise sanitaire mondiale pendant de nombreux mois, les opérations de l'ONU ont été considérablement réduites et modifiées. Cela a eu un impact sur la capacité et les méthodes de travail de la Mission et sur son engagement avec les interlocuteurs de l'ONU et les parties prenantes extérieures.
Point de référence :
- Des 504 ententes signées depuis l’adoption de la résolution 1325 en 2000, seulement 27 % font référence aux femmes. Dans les processus de paix entre 1992 et 2011, les femmes représentaient seulement 2 % des médiateurs en chef, 4 % des témoins et signataires et 9 % des négociateurs.
Activité :
- Mener des activités de défense des droits auprès du Secrétariat de l’ONU sous forme de réunions, de lettres et de déclarations, ainsi que des activités conjointes avec le Groupe des amis des FPS pour encourager l’ONU à assurer une participation accrue et concrète des femmes aux processus de paix, y compris à titre de médiatrices.
- Souligner l’incidence positive de l’inclusion des femmes aux processus de paix lors de réunions de l’ONU et d’activités connexes.
- Inviter des médiatrices et des participantes aux processus de paix à des réunions du Groupe des amis des FPS et à des activités connexes.
- Discuter avec le Département des affaires politiques et le Groupe des amis des FPS au sujet des mesures supplémentaires requises pour encourager la participation accrue et concrète des femmes aux processus de paix.
- Promouvoir la mise en application des lignes directrices du Département des affaires politiques sur la médiation soucieuse de l’EG.
Indicateur :
- Nombre de réunions du Groupe des amis des FPS où les processus de paix ont fait l’objet de discussions.
- Nombre d’événements organisés ou soutenus pour mieux faire connaître et comprendre le rôle des femmes dans les processus de paix, la médiation, la prévention des conflits ou la consolidation de la paix.
- Nombre de réunions de la Mission permanente auprès de l’ONU auxquelles ont participé des médiatrices, des participantes aux processus de paix, ainsi que des groupes de femmes de la société civile et des artisanes de la paix qui s’intéressent aux processus de paix.
- Nombre de déclarations du Canada à l’AGNU, au Conseil de sécurité et dans d’autres forums mentionnant la participation des femmes aux processus de paix.
Activités réalisées :
- Nous avons fait 10 déclarations au CSNU qui appelaient notamment à la participation et à l'inclusion des femmes. Il s'agit notamment de déclarations nationales et du Groupe des Amis de FPS lors du débat ouvert du CSNU sur la violence sexuelle dans les conflits, d'une déclaration nationale et du Groupe des Amis de FPS lors du débat ouvert du CSNU sur les femmes, la paix et la sécurité, d'une déclaration nationale prononcée lors du débat ouvert du CSNU sur le Moyen-Orient, d'une déclaration du Groupe des ambassadeurs francophones auprès des Nations Unies en faveur d'une réponse multilatérale forte et efficace dans le contexte de la pandémie de COVID-19, une déclaration nationale lors du débat ouvert du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les opérations de paix et les droits de la personne, une déclaration nationale lors du débat ouvert sur la coopération entre l'ONU et l'Organisation internationale de la Francophonie, une déclaration nationale lors du débat ouvert du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le 20e anniversaire de la résolution 1373 et la création du Comité contre le terrorisme, et le débat ouvert du Conseil de sécurité des Nations Unies sur l'accès équitable aux vaccins COVID-19 dans les contextes de conflit et d'insécurité.
- Ces appels en faveur d'une participation et d'une inclusion significatives des femmes ont été repris dans diverses déclarations et interventions de l'AGNU tout au long de la période couverte par le rapport, notamment dans le cadre des travaux de négociation des six principaux comités. Par exemple, le Canada a fait 11 déclarations ou s'est joint à 11 déclarations faites au cours de la Troisième Commission, soulevant des préoccupations quant à la dimension spécifique au genre de diverses questions ou situations relatives aux droits de la personne. Le Canada s'est également joint à six déclarations faites au nom d'un groupe de pays aux vues similaires au cours de la Troisième Commission pour soutenir le langage sur l'accès aux soins et aux services de santé sexuelle et reproductive et a souligné les préoccupations concernant l'impact négatif croissant de la pandémie de COVID-19 sur les femmes et les filles dans les situations humanitaires dans notre déclaration nationale lors du débat général sur les affaires humanitaires.
- A convoqué le Groupe des Amis du FPS à six reprises, facilitant les discussions avec des experts sur une variété de questions liées à l'agenda, y compris la participation significative des femmes dans les processus de paix.
- A rencontré plusieurs fois virtuellement des organisations de femmes telles que le Global Network of Women Peacebuilders, le groupe de travail des ONG sur le FPS, et des informatrices de la société civile auprès du CSNU.
- La participation des femmes aux processus de paix est un élément central de la campagne du Canada au Conseil de sécurité des Nations unies.
- A constamment soulevé la question de la participation des femmes et a plaidé pour l'inclusion des organisations et réseaux de femmes dans les réunions nationales, thématiques et régionales de la CCP. Grâce au rôle du Canada en tant que président de la CCP, le Canada a maintenu une attention particulière à l'égalité des droits et au renforcement du pouvoir des femmes et des filles, ainsi qu'à la participation politique des femmes, a veillé à ce qu'une attention particulière au genre et à la FPS soit reflétée dans tous les produits et conseils écrits de la CCP, et a adopté un plan d'action sur le genre avec des mesures et des repères pour suivre la mise en œuvre de la stratégie de genre de la CCP de 2016.
- La Mission permanente du Canada auprès des Nations unies (PRMNY) a participé activement en tant que membre du conseil d'administration du Fonds pour la paix et l'aide humanitaire des femmes, qui cherche à réunir des fonds pour les femmes chargées de la consolidation de la paix sur le terrain, afin de garantir leur participation pleine et égale à la paix et à la sécurité.
- Au cours de la première session de l'Assemblée générale des Nations unies,st , la commission du désarmement et de la sécurité internationale a demandé que les femmes soient engagées de manière significative en tant que partenaires à part entière dans l'élaboration des politiques, la programmation et le travail de terrain en matière de non-prolifération, de contrôle des armements et de désarmement.
- Le Canada a coparrainé la résolution de l'ONU et d'INTERPOL et a réussi à inclure pour la première fois dans cette résolution un langage spécifique à l'inclusion effective, complète et significative des femmes, y compris la nécessité d'avoir des femmes à des postes de direction dans tous les aspects de l'application de la loi.
- A plaidé en faveur d'une participation accrue des femmes aux réunions et briefings du CSNU ainsi qu'aux parties prenantes extérieures.
- Nous avons fait pression pour obtenir un libellé sur la participation significative des femmes au maintien de la paix lors des discussions de la Commission spéciale sur la politique et la décolonisation (4e Commission) de l'Assemblée générale des Nations unies sur le maintien de la paix et au sein de la Commission spéciale sur les opérations de maintien de la paix (C34).
- Mise en œuvre de l'engagement du PRMNY en faveur de l'égalité des genres, qui demande notamment une représentation équilibrée des genres dans les délégations canadiennes, un langage fort sur l'égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes dans les résolutions, les déclarations et les événements parallèles, et des consultations régulières avec les groupes de femmes et les groupes promouvant l'égalité des genres et les droits de la personne des femmes et des filles sur l'ensemble des domaines politiques, et pas seulement ceux qui concernent directement l'égalité des genres et les droits des femmes.
- A soulevé la question de la participation des femmes au processus de paix en Afghanistan au sein du Groupe des amis de l'Afghanistan, présidé par le Canada. Participation au Groupe des amis des femmes d'Afghanistan, nouvellement créé. À ce titre, elle a été le fer de lance de la toute première déclaration des deux groupes d'amis, le 22 mars 2021, pour condamner l'augmentation de la violence et les assassinats ciblés en Afghanistan, au nom de 35 des membres du Groupe des amis de l'Afghanistan et/ou du Groupe des amis des femmes en Afghanistan.
- Promotion de la coprésidence du Canada du réseau des points focaux du FPS avec l'Uruguay et participation et aide à l'organisation d'une série d'événements du réseau.
- En tant que président du groupe consultatif ad hoc de l'ECOSOC sur Haïti, a soulevé la question de la participation significative des femmes au cours des activités du groupe.
- Le Canada a mené les efforts en 2020 pour ajouter un nouveau langage plus fort sur le genre et le FPS dans la résolution de l'Assemblée générale sur l'Afghanistan.
- Par l'intermédiaire du Groupe des amis de FPS et en collaboration avec ONU Femmes et le Groupe des amis de la prévention de l'extrémisme violent, le Canada a accueilli une réunion unique de représentants de la société civile qui ont participé à une consultation mondiale sur la CTO et la LCT. Ce fut une occasion unique pour les États membres de s'engager directement avec les représentantes de la société civile sur ces questions avant le processus de négociation de la Stratégie antiterroriste mondiale.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Le Canada continue d'être considéré comme un chef de file de Programme FPS à l'ONU. Cela est dû en partie au rôle qu'il a joué dans l'élaboration de la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l'ONU, mais aussi à la présidence du Groupe des amis de la paix et à la promotion plus large de l'égalité des genres et du renforcement du pouvoir des femmes dans tous les forums du système des Nations Unies. Le leadership du Canada dans le cadre de l'Initiative Elsie pour les femmes dans les opérations de paix, qui s'appuie sur la politique étrangère féministe et la politique d'aide internationale féministe du Canada, a renforcé la crédibilité du Canada en tant que leader dans ce domaine. La nomination d'un ambassadrice canadienne pour les femmes, la paix et la sécurité a contribué à cimenter le leadership et la visibilité du Canada dans ce dossier. Cette question est également devenue un élément central de la candidature du Canada au Conseil de sécurité des Nations unies et de sa présidence de la Commission de consolidation de la paix (CCP).
Le Canada a constamment et visiblement demandé la participation significative des femmes dans tous les domaines de la paix et de la sécurité, notamment la prévention des conflits et les processus de paix. La Mission a saisi toutes les occasions de faire des déclarations au Conseil de sécurité de l'ONU et à l'Assemblée générale des Nations Unies, tant lors de sessions officielles et de haut niveau que lors de discussions informelles et de travail, pour reconnaître que les femmes sont des agents de changement positif dans le contexte des processus de paix, et pour demander que les auteurs de violences sexuelles soient tenus responsables. Le Canada a également soulevé régulièrement la question de la participation significative des femmes dans le cadre de sa présidence du Groupe des amis du FPS, qui compte désormais plus de 60 États membres dans ses rangs. Au cours de l'exercice 2020/21, la Mission a convoqué le Groupe d'amis à six reprises, facilitant les discussions avec des experts sur une variété de questions liées à l'agenda, y compris la participation significative des femmes aux processus de paix. La Mission a également mis en œuvre son engagement en faveur de l'égalité des genres, qui préconise des délégations équilibrées et la promotion de la participation des femmes à tous les aspects de la paix et de la sécurité. Les membres de la mission se sont également réunis à plusieurs reprises par des moyens virtuels pour échanger des informations sur les défis et les opportunités avec des organisations de femmes telles que le Global Network of Women Peacebuilders, le groupe de travail des ONG sur le FPS, et les informatrices de la société civile auprès du CSNU. Enfin, la mission a maintenu un contact étroit avec ONU Femmes, le Bureau d'appui à la consolidation de la paix (PBSO) et le Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix (DPPA), afin de discuter de la meilleure façon d'inclure les femmes dans les processus de paix.
Malgré ces efforts, la participation des femmes au processus décisionnel en matière de paix et de sécurité reste très faible. Tout indique également que cette tendance a été exacerbée par la pandémie actuelle de COVID-19. On constate également une tendance générale à la baisse de l'inclusion de dispositions relatives au genre dans les accords de paix. Bien que le Canada n'y soit pour rien, ces cas ont mis en évidence les échecs de l'approche actuelle en matière de participation des femmes, malgré les appels répétés et de haut niveau en faveur d'une participation accrue des femmes aux processus de paix.
Priorités : Encourager l’intégration des femmes dans les opérations de maintien de la paix de l’ONU
7.2 Cible : Le Canada se montre résolu à appuyer des missions de maintien de la paix de l’ONU qui tiennent compte de l’EG, notamment à doubler le nombre de femmes dans ces missions, conformément à la RCSNU 2242.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 5
- Elle a fait preuve d'un leadership fort pour accroître la participation significative et le nombre global de femmes dans les opérations de maintien de la paix, notamment grâce à l'Initiative Elsie sur les femmes dans les opérations de paix et au Fonds Elsie pour les femmes en uniforme dans les opérations de paix.
- A fait pression pour une plus grande participation des femmes dans les opérations de paix dans des déclarations au CSNU, à la 4ème commission de l'AGNU, au C-34, au processus de conférence ministérielle sur le maintien de la paix de l'ONU, et au Groupe des amis du FPS.
- DÉFI : Bien que le Canada continue de faire preuve d'un engagement ferme à l'égard du maintien de la paix sensible au genre et de l'atteinte des objectifs fixés par l'ONU en matière de genre, les chiffres globaux sur les femmes dans les opérations de paix ne permettront pas d'atteindre les objectifs fixés dans la résolution 2242 du Conseil de sécurité de l'ONU ou dans la Stratégie uniforme de parité des genres sans une augmentation significative du taux de changement. Le Canada doit également continuer à donner l'exemple dans ses propres déploiements à l'ONU.
Point de référence :
- Les femmes ne représentent que 3 % des soldats de la paix de l’ONU; plusieurs postes de conseiller en matière d’EG et de protection des femmes ne sont pas pourvus dans les missions de l’ONU; la mise en application des lignes directrices sur les FPS est incomplète dans les missions de maintien de la paix de l’ONU.
Activité :
- Souligner l’importance de l’EG dans le cadre des opérations de maintien de la paix dans les déclarations faites devant le C34, la Cinquième Commission de l’AGNU et d’autres forums de l’ONU, de la société civile et du milieu universitaire.
- Demander un financement approprié pour l’ACG et la protection des femmes dans le budget du maintien de la paix de l’ONU à la Cinquième Commission de l’AGNU.
- Demander que les rapports du C34 soient formulés de manière à tenir compte de l’EG et à soutenir la mise en œuvre du Programme FPS.
- Élargir les activités et le profil du Réseau des conseillers militaires et policiers (résolution 1325), coprésidés par le Canada, pour sensibiliser la communauté des conseillers militaires au rôle que peuvent jouer les FPS en vue de rendre les opérations plus efficaces.
- Tenter d’organiser une réunion du Réseau des conseillers militaires et policiers (résolution 1325) tous les trimestres.
- Faire part des pratiques exemplaires relatives aux opérations de maintien de la paix tenant compte du genre au Secrétariat de l’ONU et aux autres États membres.
- Mener des consultations régulières sur les opérations de maintien de la paix auprès de groupes de femmes de la société civile.
- Encourager la nomination de Canadiennes qualifiées à des postes de maintien de la paix.
Indicateur :
- Inclusion appropriée d’un libellé tenant compte du genre dans les documents du C34 et de la Cinquième Commission.
- Nombre de réunions du Réseau des conseillers militaires et policiers (résolution 1325) et du Réseau des chefs de la défense sur les FPS, et participation à celles-ci.
- Pourcentage des agents de sécurité et de la paix de la Mission permanente du Canada auprès de l’ONU ayant reçu une formation sur l’EG.
- Nombre de consultations sur les opérations de maintien de la paix organisées auprès de groupes de femmes de la société civile par la Mission permanente du Canada auprès de l’ONU.
- Nombre de déclarations du Canada à l’AGNU, au Conseil de sécurité et dans d’autres forums mentionnant la participation des femmes aux opérations de paix.
Activités réalisées :
- Elle a joué un rôle de premier plan à l'échelle de la mission pour accroître la participation significative et le nombre total de femmes dans les opérations de maintien de la paix, notamment par le biais de l'initiative Elsie sur les femmes dans les opérations de paix et du Fonds Elsie pour les femmes en uniforme dans les opérations de paix.
- Organisé et participé à une série d'événements parallèles et de débats d'experts pour promouvoir et sensibiliser à cette question.
- A fait pression pour une plus grande participation des femmes dans les opérations de paix dans des déclarations au CSNU, à la 4ème commission de l'AGNU, au C-34, au processus de conférence ministérielle sur le maintien de la paix de l'ONU, et au Groupe des amis du FPS.
- Le Canada a participé activement en tant que champion FPS de l'Action pour le maintien de la paix (A4P) et a participé aux réunions des champions pour discuter de la façon d'augmenter le nombre de femmes en uniforme dans les opérations de paix de l'ONU.
- Elle a mené des actions de sensibilisation auprès de la police des Nations unies pour augmenter le nombre de femmes policières dans les opérations de maintien de la paix.
- Nous avons mené des actions de plaidoyer auprès du DPO de l'ONU et du Bureau des affaires militaires pour développer le concept d'équipes d'engagement, impliquant des femmes soldats de la paix.
- Plaidoyer pour un rôle important du FPS lors de la conférence ministérielle sur le maintien de la paix de 2021.
- S'est engagé avec le DPO de l'ONU et d'autres États membres partageant les mêmes idées sur des projets extrabudgétaires visant à renforcer le FPS dans les opérations de maintien de la paix.
- A fait une déclaration avec l'Australie et la Nouvelle-Zélande au comité de l'AGNU 4th qui a souligné l'importance du maintien de la paix sensible au genre et de l'augmentation du nombre de femmes soldats de la paix.
- A poussé le langage dans le C34 sur l'importance d'augmenter la participation des femmes dans les opérations de maintien de la paix.
- Travaillé avec des États partageant les mêmes idées au sein du comité 5 de l'AGNUth pour protéger le financement des conseillers en protection des femmes et des conseillers en matière de genre dans les opérations de maintien de la paix de l'ONU.
- Au sein de la CCP, le Canada a plaidé en faveur du renforcement de la composante de genre dans les conseils écrits de la CCP au CSNU soumis avant le renouvellement des mandats.
- Participation aux réunions mensuelles du Women's Military Network, un groupe informel de femmes policières et conseillères militaires à l'ONU.
- La Mission a également entrepris des démarches bilatérales régulières auprès des États membres intéressés par le Fonds d'initiative Elsie et a soutenu les efforts d'ONU Femmes après le lancement du premier appel à propositions.
- Engagé dans des actions de sensibilisation pour soutenir l'initiative menée par le siège afin d'obtenir des dons d'autres États membres pour le fonds de l'initiative Elsie.
- En collaboration avec l'équipe Elsie des Affaires mondiales, la Mission a organisé deux événements parallèles de haut niveau sur le rôle des femmes en uniforme dans les opérations de paix et l'importance du leadership pour augmenter leur nombre (29 mai 2020 et 23 octobre 2020). Ces réunions ont attiré la participation de haut niveau d'autres États membres et de fonctionnaires de l'ONU.
- Tout au long de la campagne du Canada pour l'obtention d'un siège non permanent au CSNU, la Mission a souligné l'importance d'augmenter le nombre de femmes dans les opérations de paix et a défendu certaines des mesures novatrices que le Canada avait proposées pour résoudre ce problème de longue date.
- Dans le cadre de l'examen annuel du mandat du Military and Police Advisory Committee (MPAC), le Canada a joué un rôle déterminant en veillant à ce qu'un langage inclusif en matière de genre soit incorporé dans le document et à ce que la présidente du Réseau des femmes militaires participe au Comité.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Le Canada est l'un des partisans les plus forts et les plus visibles à l'ONU de l'augmentation de la sensibilité au genre des opérations de paix de l'ONU et de l'encouragement de la participation pleine et entière des femmes, notamment comme moyen d'atteindre une plus grande efficacité opérationnelle. L'exercice 2020/21 a continué à voir un changement positif majeur et fondamental dans la discussion sur les femmes dans le maintien de la paix grâce à l'Initiative Elsie pour les femmes dans les opérations de paix dirigée par le Canada, et en particulier le Fonds de l'Initiative Elsie pour les femmes en uniforme dans les opérations de paix qui est vraiment devenu opérationnel. Grâce à l'approche véritablement novatrice du Fonds et à l'importante contribution financière du Canada, nous sommes reconnus comme un véritable leader dans ce domaine par l'ONU et les autres États membres. Grâce à son poste dédié à cette question, le PRMNY a augmenté ses capacités en matière de genre et de maintien de la paix. La Mission dans son ensemble a continué à promouvoir et à faire progresser ces objectifs dans tous les aspects de son travail, qu'il s'agisse des négociations de la Cinquième Commission de l'AGNU et du C34, au sein des cercles militaires et policiers et comme élément central de la candidature du Canada à un siège non permanent au Conseil de sécurité de l'ONU.
Le Canada a saisi toutes les occasions pertinentes pour faire des déclarations lors de forums de haut niveau, appelant à une réflexion nouvelle et créative pour résoudre les obstacles persistants à la participation et au leadership des femmes dans le maintien de la paix et pour promouvoir les solutions innovantes proposées par l'Initiative Elsie. Au cours de sa session de fond de 2021, PRMNY a négocié en partenariat avec l'Australie et la Nouvelle-Zélande pour défendre l'inclusion d'un langage sensible au genre dans les documents du Comité spécial des opérations de maintien de la paix, avec des résultats positifs. PRMNMY a plaidé avec succès pour un langage fort sur les femmes dans le maintien de la paix, l'EAS et les femmes, la paix et la sécurité dans le rapport final. Lors de la session annuelle de la Cinquième Commission de l'Assemblée générale des Nations Unies, le Canada a continué à défendre avec force le rôle indispensable des femmes dans les opérations de maintien de la paix de l'ONU, soulignant continuellement que la participation des femmes à tous les niveaux est essentielle à l'efficacité opérationnelle des missions. Cela inclut la priorisation et le soutien des postes dans le budget de maintien de la paix de l'ONU pour la mise en œuvre des activités du FPS, tels que les conseillers en protection des femmes, les conseillers en matière de genre et les enquêteurs SEA. Le PRMNY a également profité de chaque occasion pour souligner l'importance du réseau des chefs d'état-major de la FPS et pour mettre en évidence ses contributions à la promotion du changement au sein des armées et à la réduction des obstacles pour les femmes dans les armées nationales et, en fin de compte, dans les opérations de paix de l'ONU.
Il est important de reconnaître que, malgré un engagement politique fort de la part du Canada et d'autres partenaires, la participation des femmes aux opérations de paix dans leur ensemble est encore très faible et qu'elle n'atteindra pas les objectifs visant à doubler le nombre de femmes soldats de la paix énoncés dans la résolution 2242 du Conseil de sécurité des Nations Unies et renforcés dans la Stratégie uniforme de parité entre les genres, à moins que des efforts continus et des mesures supplémentaires ne soient pris tant par les Nations Unies que par les États membres, et en particulier par les grands pays contributeurs de troupes et de police. Il reste encore beaucoup à faire pour mettre en œuvre le changement institutionnel et culturel nécessaire pour garantir véritablement la participation significative des femmes dans toutes les opérations de paix des Nations unies.
Priorités : Soutenir les efforts de prévention de l’EAS dans le cadre des opérations de maintien de la paix de l’ONU
7.3 Cible : Le Canada se montre résolu à appuyer les efforts déployés par l’ONU pour prévenir l’EAS dans le cadre des opérations de maintien de la paix, renforcer les mesures de responsabilisation, accroître la transparence et apporter un soutien concret aux victimes d’EAS.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 2
- Soutien actif au défenseur des droits des victimes d'EAS et au coordinateur spécial des Nations unies, afin de continuer à améliorer les méthodes de lutte contre l'EAS et de garantir leur mise en œuvre,
- Participation active au Cercle de leadership sur la prévention et la réponse à l'EAS dans les opérations de l'ONU.
- Recherche d'un renforcement de la résolution de la 5ème Commission de l'AGNU sur les questions transversales, y compris sur l'EAS.
- DÉFI : Des mesures supplémentaires sont nécessaires au niveau national pour combler les lacunes en matière d'EAS commises par les Canadiens à l'ONU. Un plaidoyer continu est également nécessaire pour s'assurer que les autres États membres s'attaquent également de manière appropriée à leurs cas d'EAS.
Point de référence :
- En 2016, 145 allégations d’EAS ont été recensées impliquant des civils et des agents de maintien de la paix de l’ONU. Or, de nombreux autres cas ne sont pas signalés ; le soutien aux victimes manque à l’ONU et il y a des lacunes au chapitre de la responsabilisation du personnel onusien en matière d’EAS. De plus, plusieurs États membres cherchent activement à affaiblir l’intervention de l’ONU dans les cas d’EAS.
Activité :
- Militer pour renforcer la politique de tolérance zéro de l’ONU de façon à provoquer un changement de culture au sein de l’ONU, pour passer du déni et de l’évitement à la prévention et la responsabilisation.
- Discuter avec les États membres, le Secrétariat de l’ONU, le Groupe des amis des FPS et les organismes de la société civile pour trouver des façons de responsabiliser davantage les soldats du maintien de la paix et le personnel des Nations Unies à l’égard de l’EAS.
- Profiter d’activités de haut niveau et d’autres engagements multilatéraux à l’AGNU et au Conseil de sécurité, ainsi que du Groupe des amis des FPS, pour promouvoir la réforme au chapitre de l’EAS et la mise en œuvre de la RCSNU 2272 (adoptée en 2016).
- Donner du soutien et une rétroaction au Bureau de la Coordonnatrice spéciale pour l’EAS.
- Encourager le Secrétariat de l’ONU à prendre des mesures dans le domaine de sa compétence pour lutter contre l’EAS.
- Relever des occasions pour encourager les États membres à contribuer aux efforts pour aider les victimes d’EAS.
- Promouvoir la formation sur l’EAS dans le cadre d’initiatives de formation et de renforcement des capacités financées par l’ONU.
- Réagir rapidement et de façon constructive aux demandes d’information du Service déontologie et discipline de l’ONU.
- Traiter de l’EAS dans les documents sur les résultats de la Réunion ministérielle sur le maintien de la paix qui aura lieu prochainement à Vancouver.
- Échanger des pratiques exemplaires en matière d’EAS avec les autres États membres.
Indicateur :
- Nombre de réunions du Groupe des amis des FPS où la question de l’EAS a fait l’objet de discussions.
- Nombre de déclarations du Canada devant l’AGNU et le Conseil de sécurité ainsi que dans d’autres forums où la question de l’EAS a été abordée.
- Nombre de cas de participation canadienne à des réunions de haut niveau où la question de l’EAS a fait l’objet de discussions.
Activités réalisées :
- A plaidé avec force pour l'inclusion d'un nouveau langage sur l'EAS dans le rapport C34.
- La question de l'EAS a été soulevée dans divers forums des Nations unies, notamment lors d'un débat ouvert du Conseil de sécurité des Nations unies sur le maintien de la paix et les droits de la personne.
- Le Canada a continué à soutenir le Fonds d'affectation spéciale des Nations Unies pour les victimes d'EAS et à s'engager avec les représentants des Nations Unies sur les plans d'une prochaine réunion de haut niveau sur l'EAS et sur le partage d'informations entre les États membres.
- Nous avons continué à plaider en faveur de la fin de l'EAS et d'une politique de tolérance zéro par le biais des réseaux militaires et de police des Nations unies.
- Nous avons continué à servir en tant que membre du Cercle de leadership de l'ONU pour mettre fin à l'EAS.
- Nous avons continué à participer au nouveau Groupe d'amis pour l'élimination du harcèlement sexuel à l'ONU.
- Recherche d'un renforcement de la résolution de la 5ème commission de l'AGNU sur les questions transversales, y compris sur l'EAS.
- Détachement d'un officier de la CAF au bureau du coordinateur spécial sur l'EAS pour aider aux efforts de l'ONU.
- Avec l'Australie et la Nouvelle-Zélande, ils ont fait une déclaration devant la 4e commission de l'Assemblée générale des Nations unies, condamnant l'EAS et s'engageant à soutenir la politique de tolérance zéro de l'ONU.
- Le Canada a joué un rôle actif en veillant à ce que l'EAS et le harcèlement sexuel soient maintenus comme point permanent annuel à l'ordre du jour des conseils d'administration et que les agences tiennent ces conseils (auxquels le Canada participe activement) informés des questions d'EAS et de harcèlement sexuel.
- Par le biais de son engagement en faveur de l'égalité des genres, la mission applique une politique de tolérance zéro en matière de harcèlement sexuel, tant pour le personnel que pour les visiteurs de la mission. En outre, les employés sont encouragés à signaler tout harcèlement sexuel et disposent d'un mécanisme confidentiel pour le faire
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Le Canada, par l'intermédiaire de sa mission auprès de l'ONU, a continué d'être un partenaire indéfectible de l'ONU dans ses efforts pour prévenir et éradiquer l'EAS et pour exercer des pressions afin d'améliorer la prévention et la réponse à l'EAS. Le Canada a continué à soutenir les activités du Cercle de leadership sur la prévention et la réponse à l'EAS dans les opérations de l'ONU et a proposé un libellé dans le cadre des négociations du Comité 5th et du C34 de l'AGNU afin de renforcer la réponse de l'ONU. Ces actions complètent et étendent le soutien financier et en nature que le Canada apporte au Fonds d'affectation spéciale des Nations Unies pour l'EAS et au Bureau du coordonnateur spécial pour l'EAS.
Selon l'ONU, le nombre de cas d'exploitation et d'abus sexuels signalés pour les missions de maintien de la paix et les missions politiques spéciales a légèrement diminué, avec 66 allégations signalées en 2020 liées aux opérations de paix, contre 80 allégations signalées en 2019. On ne sait pas encore clairement quel impact a eu la pandémie de COVID-19 et ses effets sur les opérations de paix et les déploiements. Comme pour tous les cas de violence sexuelle, ces chiffres sous-estiment l'ampleur du problème. En outre, la sous-déclaration des allégations impliquant du personnel d'autres entités des Nations Unies et du personnel non onusien travaillant avec des partenaires d'exécution est une préoccupation constante. Bien qu'une attention accrue et un ensemble de politiques solides existent au niveau des Nations unies, le principal défi reste celui des États membres et de la manière dont ils gèrent les cas d'exploitation et d'abus sexuels, ainsi que les questions de conduite et de discipline. La question du harcèlement sexuel, y compris au sein du Secrétariat de l'ONU et des agences de l'ONU, est également devenue une préoccupation croissante et un sujet sur lequel il convient de se concentrer davantage.
Malgré le financement par le Canada d'un Fonds d'affectation spéciale pour les victimes d'EAS, le soutien financier de l'ONU aux victimes d'EAS est presque totalement absent et loin d'être suffisant. Il existe toujours des divergences entre les différentes parties du système de l'ONU sur la manière de traiter les EAS. Enfin, le SG de l'ONU n'a pas toujours rapatrié les casques bleus de tous les pays ayant des antécédents de violence sexuelle systématique dans les conflits.
Priorités : Promouvoir une représentation accrue des femmes aux postes de direction à l’ONU
7.4 Cible : Le Canada se montre résolu à promouvoir une représentation accrue des femmes à des postes de direction à l’ONU, particulièrement à ceux traitant des questions de paix et de sécurité.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 1
- La mission a réussi à atteindre la parité hommes-femmes dans ses nominations au cours de l'exercice 2020/21.
- Marcia Kran a été réélue au comité des droits de la personne.
- La Mission n'est pas entièrement responsable des candidats qui se présentent à divers postes et qui nécessitent le soutien du Canada.
Point de référence :
- En janvier 2017, 21 % des postes de direction à l’ONU étaient occupés par des femmes.
Activité :
- Travailler pour faire nommer plus de Canadiennes à des postes de direction dans le système onusien (parité hommes-femmes dans les nominations).
- Travailler avec le Groupe des amis de la parité des genres à l’ONU pour appuyer les propositions de candidates par tous les États membres et la nomination de ces dernières par le Secrétariat de l’ONU.
- Demander une représentation accrue des femmes aux postes de direction dans le système onusien lors des déclarations du Canada devant l’AGNU et le Conseil de sécurité, aux réunions des conseils de fonds des Nations Unies et dans d’autres forums bilatéraux et multilatéraux qui offrent la possibilité de faire de telles demandes.
- Promouvoir le bassin de talents constitué de femmes hautement qualifiées de l’ONU.
- Refuser d’organiser des groupes de discussion exclusivement masculins à l’ONU ou à la Mission du Canada ou de participer à ceux-ci.
Indicateur :
- Pourcentage de nominations officielles, de lettres d’appui, de courriels ou de démarches auprès des cadres supérieurs responsables de l’embauche à l’ONU pour appuyer les Canadiennes postulant à des postes supérieurs (c.-à-d. supérieurs à D1) au sein du système onusien.
- Pourcentage de réunions du Groupe des amis de la parité des genres auxquelles le Canada a assisté.
Activités réalisées :
- Nomination d'une plus grande proportion de femmes canadiennes à des postes de haut niveau dans le système des Nations Unies (parité des nominations).
- Nous avons entrepris d'importantes actions de plaidoyer et de sensibilisation afin de soutenir la réélection de Marcia Kran au Comité des droits de la personne.
- Par le biais de plusieurs événements parallèles, l'accent a été mis sur l'importance des femmes dans les postes de direction des Nations unies, notamment dans le domaine du maintien de la paix.
- Mise en œuvre d'un engagement de la Mission en faveur de l'égalité des genres, qui spécifie que tous les événements (autres que les réunions officielles de l'ONU) réunissant au moins trois intervenants et organisés par la Mission permanente auront une représentation équilibrée des genres et s'efforceront d'être représentatifs de la diversité de l'ONU. Promotion de l'engagement de la Mission en faveur de l'égalité des genres auprès d'autres parties prenantes de l'ONU.
- A assisté et participé aux réunions du Groupe des amis de la parité des genres.
- Diffuser auprès du siège et du réseau à l'étranger les offres d'emploi de haut niveau à l'ONU et encourager les femmes candidates à postuler.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Le Canada est un fervent partisan de la Stratégie pour la parité entre les genres du Secrétaire général, qui concrétise l'objectif de la parité entre les genres, faisant passer l'ONU de l'ambition à l'action. Dans l'ensemble, les progrès réalisés au cours de la période de référence ont été positifs. La Mission a continué à défendre et à promouvoir l'égalité entre les genres dans tous les postes supérieurs de l'ONU.
Le PRMNY a réussi à atteindre la parité hommes-femmes dans ses nominations pour l'exercice 2020/21. Au cours de la période considérée, PRMNY a fourni des nominations et/ou des lettres de soutien pour 10 postes de haut niveau à l'ONU. Parmi ceux-ci, 5 étaient des hommes et 5 des femmes. Grâce à des efforts considérables, des actions de sensibilisation et de plaidoyer, la Mission a également contribué à obtenir la réélection très médiatisée de Marcia Kran au Comité des droits de la personne.
Le PRMNY s'est engagé à consulter régulièrement les États membres, les groupes de femmes et les groupes de promotion de la parité des genres et des filles sur l'ensemble des domaines d'action, et pas seulement sur ceux qui concernent directement l'égalité des genres et les droits des femmes. Le Canada a participé aux réunions des Amis de la parité des genres.
8. Le Canada au sein de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord
Contexte : Le Canada participe activement à l’avancement du Programme FPS au sein de l’OTAN. La Délégation conjointe du Canada travaille pour intégrer l’EG et les considérations liées aux FPS dans l’ensemble des travaux des comités et des décisions prises à l’OTAN. Le Canada est le plus important contributeur au Fonds de fiducie de l’OTAN pour la résolution 1325 ; il y a versé 400 000 $ au cours de l’exercice 2017-2018 pour financer les activités et les programmes dirigés par la représentante spéciale pour les FPS du Cabinet du secrétaire général de l’OTAN. Le Canada a activement participé à la conception et à l’élaboration de la politique et du plan d’action FPS de l’OTAN. La délégation du Canada a encouragé la tenue d’une réunion du Conseil de l’Atlantique Nord en mars 2017 en vue d’examiner les progrès réalisés relativement à la mise en œuvre du plan d’action FPS de l’OTAN, ce qui a eu pour effet d’intégrer dorénavant la question au programme du Conseil de façon régulière. Le Conseil de l’Atlantique Nord est le principal organe décisionnel politique de l’OTAN. Le Canada a exercé des pressions pour que le communiqué à l’égard du Sommet de Varsovie de l’OTAN de 2016 fasse explicitement référence aux considérations liées aux FPS, lesquelles ont été ajoutées en fin de compte au texte du communiqué. En mars 2016, le Canada a organisé, de concert avec l’Islande, un événement pour marquer la Journée internationale des femmes, y compris une conférence sur l’EG à laquelle ont participé des représentants permanents, des représentants militaires et des représentants de la haute direction de l’OTAN, ainsi que des activités sur les médias sociaux tout au long de la journée. À l’OTAN, le Canada fait partie du groupe de base des amis de la RCSNU 1325 et tient régulièrement des réunions du groupe pour faire progresser le Programme FPS à l’OTAN. La Délégation conjointe du Canada auprès de l’OTAN a également mis en œuvre des campagnes sur les médias sociaux pour les 16 journées d’activisme visant à lutter contre la violence envers les femmes (VEF) et pour la Journée internationale des femmes. Ces campagnes ont été reprises à l’échelle internationale par des comptes de renom sur les médias sociaux. Le Canada fournit une aide financière au Bureau de la représentante spéciale pour les FPS du Cabinet du secrétaire général de l’OTAN, et a détaché la personne qui travaille au Bureau du conseiller pour les questions de genre de l’État-major militaire international au siège de l’OTAN ; le Canada travaille très étroitement avec les deux organisations sur les questions touchant les FPS à l’OTAN.
Les efforts déployés par le Canada sont justifiés puisque, en dépit des progrès réalisés sur le plan de l’intégration des perspectives tenant compte du genre dans la formation, les opérations et les directives de l’OTAN, les femmes sont toujours sous-représentées au sein de l’Alliance, particulièrement dans les postes décisionnels. En 2014, chez les alliés de l’OTAN, les femmes représentaient en moyenne 10,3 % de l’effectif militaire et seulement 5,7 % de l’effectif participant aux opérations et aux missions de l’OTAN. De plus, certains alliés appliquent des restrictions à la participation des femmes dans certains postes de combat, un obstacle qu’a éliminé le Canada.
Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux politiques, aux activités et aux efforts de défense collective de l’OTAN
8.1 Cible : Le Canada demeure un chef de file reconnu au sein de l’Alliance en ce qui a trait à l’avancement et à la promotion des FPS, contribuant ainsi à faire en sorte que l’OTAN et les alliés intègrent de plus en plus les perspectives liées au genre et les FPS dans tous les travaux de l’OTAN.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée/Objectif 1
- Le Canada est resté le premier contributeur financier du Bureau FPS de l'OTAN.
- Afin de promouvoir et de faire progresser la mise en œuvre du FPS à l'OTAN, le Canada a accueilli plus d'une douzaine de réunions du Groupe des amis du 1325 et du Groupe des amis de la sécurité humaine. Le Canada a également tenu des réunions consultatives bilatérales régulières avec des hauts fonctionnaires de l'OTAN, ainsi qu'avec des Alliés et des Partenaires partageant les mêmes idées.
- Le Conseil de l'Atlantique Nord, le principal organe de décision politique de l'OTAN, a tenu une réunion consacrée au FPS, pour marquer le 20th anniversaire de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies.
- Pour la première fois, les ministres de la Défense de l'OTAN ont fait du FPS un sujet de discussion spécifique lors d'une de leurs réunions.
- Le Canada a activement fait part de ses points de vue et de son expertise lors d'événements politiques à l'OTAN, notamment dans le cadre de quatre « dialogues numériques » axés sur le FPS, d'un échange d'apprentissage virtuel, de trois ateliers virtuels et d'un panel en ligne de haut niveau.
Point de référence :
- L’OTAN affiche une feuille de route positive quant à l’intégration des perspectives tenant compte du genre aux doctrines militaires, à la formation préalable au déploiement et à la planification des opérations hors zone de l’OTAN. Cependant, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour intégrer l’EG aux activités relatives à la défense collective.
Activité :
- Encourager fortement une plus grande intégration des perspectives tenant compte du genre aux activités de l’OTAN dans des domaines comme la guerre hybride et la plus forte présence à l’avenir dans les pays baltes.
- Encourager les connaissances sur l’EG comme compétence de base à appliquer aux activités quotidiennes à l’OTAN.
- Encourager une plus forte représentation de femmes déployées dans les opérations, les missions et les activités de gestion de crises dirigées par l’OTAN.
- Encourager l’adhésion de l’ensemble du Conseil de l’Atlantique Nord au plan d’action actuel de l’OTAN sur la résolution 1325.
- Veiller à ce que le Conseil de l’Atlantique Nord prévoie une réunion annuelle sur la mise en œuvre du plan d’action sur la résolution 1325, en marge de la Journée internationale des femmes.
- Plaider en faveur d’une augmentation des ressources humaines et financières pour le Bureau de la représentante spéciale pour le Programme FPS.
Indicateur :
- Nombre de contributions canadiennes aux documents politiques et aux activités démontrant l’intégration des priorités liées aux FPS et des perspectives tenant compte du genre aux travaux quotidiens de l’OTAN.
- Nombre de réunions informelles organisées par le Canada pour promouvoir la mise en œuvre du Programme FPS à l’OTAN.
- Nombre de discussions du Conseil de l’Atlantique Nord sur la mise en œuvre du plan d’action FPS de l’OTAN.
- Réunion annuelle du Conseil de l’Atlantique Nord sur la mise en œuvre du plan d’action sur la résolution 1325, en marge de la Journée internationale des femmes, à la suite des demandes canadiennes.
- Nombre accru de donateurs et augmentation des ressources humaines et financières du Bureau de la représentante spéciale pour le Programme FPS, grâce à la mobilisation canadienne.
Activités réalisées :
- Nous avons travaillé en étroite collaboration avec les experts canadiens en matière de FPS au sein de l'OTAN, notamment avec le représentant spécial du secrétaire général de l'OTAN pour les FPS et le conseiller pour la parité hommes-femmes de l'état-major militaire international, afin de faire progresser le programme des FPS tant du côté civil que militaire.
- Un soutien financier a été apporté au Bureau FPS de l'OTAN pour l'aider à développer l'intégration des perspectives de genre à l'OTAN.
- Mise à disposition d'un expert canadien du FPS en tant que contribution nationale volontaire (CNV - ressource humaine prêtée par un allié ou un partenaire de l'OTAN) au Bureau FPS de l'OTAN, à partir de décembre 2019, pour un mandat de deux ans.
- A continué à fournir un expert en tant que contribution nationale volontaire à l'état-major militaire international de l'OTAN en tant que conseiller en matière de genre (depuis juillet 2018).
- Nous avons continué à diriger et à développer le Groupe d'amis de la résolution 1325 de l'OTAN, en ajoutant trois nouveaux membres alliés, et en organisant et présidant de fréquentes réunions pour promouvoir les initiatives en matière de protection de la paix et de sécurité mondiales, faciliter l'élaboration de politiques et la prise de décisions dans ce domaine, et intégrer davantage la dimension de genre dans les travaux de l'OTAN.
- Création et direction d'un nouveau Groupe d'amis de la sécurité humaine de l'OTAN pour faire avancer les travaux sur les questions de sécurité humaine, qui recoupent également les questions de FPS (notamment les violences sexuelles liées aux conflits).
- Assurer un engagement soutenu au niveau du Conseil de l'Atlantique Nord (CAN) sur la mise en œuvre par l'OTAN de la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l'ONU, notamment en mobilisant les Alliés au niveau des représentants permanents pour les décisions politiques clés relatives aux FPS, et pour la réunion du CAN d'octobre 2020 consacrée aux FPS pour marquer le 20th anniversaire de la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l'ONU.
- A contribué à ce que le FPS soit inclus pour la première fois comme sujet de discussion entre les ministres de la Défense alliés lors de leur réunion en octobre 2020.
- A plaidé pour que les principes du FPS soient pris en compte lors des discussions sur l'orientation future de l'OTAN.
- Mobilisation constante et systématique des Alliés de l'OTAN à tous les niveaux pour faire avancer le programme du FPS afin qu'il soit pris en compte dans l'ensemble des travaux de l'OTAN.
- Promotion des questions relatives à la sécurité des femmes, de l'égalité entre les genres et de l'intégration de la problématique hommes-femmes dans les politiques, les programmes, les partenariats, les activités, les opérations et les questions administratives de l'OTAN, notamment par l'ajout d'une composante de sensibilisation à la problématique hommes-femmes dans les discussions sur la prise de décisions concernant les besoins et les ressources militaires de l'OTAN, et par la promotion des discussions en cours sur la poursuite de l'intégration de la problématique hommes-femmes dans le processus de développement des capacités.
- A travaillé activement dans le cadre de réunions formelles et informelles pour faciliter l'obtention d'un accord sur l'élaboration de la toute première politique de l'OTAN sur la prévention et la réponse à apporter en priorité aux violences sexuelles liées aux conflits.
- Contribution active à l'élaboration de la première politique de l'OTAN sur la prévention et la réponse aux violences sexuelles liées aux conflits, notamment par l'intermédiaire d'experts canadiens.
- Participation active à l'élaboration d'un plan visant à mettre en œuvre la première politique de l'OTAN en matière de prévention et de réponse à l'exploitation et aux abus sexuels.
- Contribution active des perspectives canadiennes aux événements politiques de l'OTAN, y compris plusieurs « dialogues numériques » axés sur le FPS, qui ont facilité les discussions d'experts sur des questions clés, notamment le genre et la désinformation, et l'avancement du FPS à l'OTAN.
- Promouvoir une plus grande représentation des femmes à l'OTAN et dans les opérations de paix, notamment en organisant une présentation sur les recherches financées par le Canada et la Norvège sur les possibilités offertes aux femmes dans les opérations de paix, dans le cadre d'un échange d'apprentissage virtuel.
- Promotion de la culture de genre en tant que compétence fondamentale à appliquer dans le travail quotidien à l'OTAN, notamment en contribuant à l'élaboration du nouveau manuel linguistique de l'OTAN sur l'intégration de la dimension de genre, publié en mai 2020.
- Nous avons veillé à ce que la nature transversale de la sécurité humaine soit prise en compte dans l'avancement du programme de sécurité humaine de l'OTAN, notamment lors de la toute première conférence de l'OTAN sur la sécurité humaine en février 2020, où le Canada a présidé un atelier sur la protection des civils, ainsi qu'en mobilisant tous les Alliés et en obtenant un consensus sur l'importance de progresser à la fois sur le programme de sécurité humaine et sur le programme de sécurité humaine de l'OTAN.
- A défendu avec force et constance le maintien de ressources adéquates pour le Bureau FPS de l'OTAN.
- Sensibilisation aux questions relatives au FPS par un engagement actif de diplomatie publique.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Le Canada est resté un chef de file solide et hautement reconnu en matière de FPS au sein de l'OTAN. Au cours de l'exercice 2020/21, le Canada était toujours le premier donateur financier du Bureau FPS de l'OTAN, avec une contribution de 800 000 dollars sur la période 2017-2021, ainsi qu'un expert canadien en FPS intégré au Bureau FPS de l'OTAN pour promouvoir l'intégration de la dimension de genre, développer la formation et renforcer la capacité de suivi et d'évaluation de l'OTAN, par exemple. Le Canada a également contribué à faire en sorte que l'OTAN continue d'envisager des ressources supplémentaires pour soutenir son Programme FPS.
Grâce à ses efforts constants, le Canada a renforcé les engagements de l'OTAN en matière de protection des femmes et des enfants en préconisant systématiquement l'intégration d'une perspective sexospécifique dans tous les travaux de l'OTAN, en soulevant les questions relatives à la protection des femmes et des enfants et à l'égalité des genres dans tous les comités, lorsqu'il y a lieu, à tous les niveaux, tant du côté civil que militaire. Les responsables canadiens qui rencontrent l'OTAN, notamment le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères et le ministre de la Défense, ont également soulevé la question des FPS au cours de leurs discussions. En outre, en tant que chef du Groupe des amis de la résolution 1325 de l'OTAN et du nouveau Groupe des amis de la sécurité humaine, que le Canada a créé en 2019, le Canada a continué de garder les questions relatives au FPS au premier plan des préoccupations de l'OTAN en convoquant régulièrement des réunions pour continuer à faire avancer le programme du FPS - ainsi que les questions de sécurité humaine qui recoupent le FPS, comme les violences sexuelles liées aux conflits - en l'absence de réunions officielles restreintes par la pandémie.
La voix du Canada en matière de FPS est constamment recherchée et hautement respectée au sein de l'Alliance, et ses contributions aux consultations stratégiques de l'OTAN ont été activement sollicitées et grandement appréciées. Il a notamment participé à un groupe consultatif d'experts sur la violence sexuelle liée aux conflits, à des ateliers sur les politiques, y compris plusieurs « dialogues numériques » sur divers sujets liés aux FPS, et à un échange d'apprentissage virtuel dans le cadre duquel le Canada a animé une présentation d'experts sur les progrès récents concernant les femmes dans les opérations de paix. Le représentant permanent du Canada auprès de l'OTAN a également été invité à prendre la parole en tant que l'un des trois panélistes invités lors d'un événement sur l'égalité des genres et le leadership pour la Journée internationale de la femme en mars 2021.
Au cours de la période visée par le rapport, le Canada a accueilli plus de 12 réunions informelles avec les Alliés, les Partenaires et le personnel de l'OTAN, y compris des réunions du Groupe d'amis, afin de faire progresser le FPS à l'OTAN. Le Conseil de l'Atlantique Nord (le principal organe de décision politique de l'OTAN) a également tenu une réunion consacrée aux activités de protection de l'environnement mondial pour marquer le 20e anniversaire de la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l'ONU. En octobre 2020, les ministres de la Défense des pays alliés ont discuté pour la première fois des activités de protection de l'environnement mondial en tant que sujet officiel, à la suite d'un plaidoyer constant de la part du Canada et d'alliés partageant les mêmes idées.
Le Canada a également sensibilisé le public à la question des femmes à l'OTAN par le biais de deux comptes Twitter (un dans chaque langue officielle), qui présentent la campagne #WeAreNATO de l'OTAN ainsi que le travail des femmes civiles et militaires à l'OTAN, et par des efforts de diplomatie publique.
Défis :
En raison des restrictions liées à la pandémie de COVID-19, le Canada n'a pas été en mesure d'accueillir autant de réunions du Groupe d'amis que d'habitude, et la plupart des réunions et événements de FPS de plus grande importance ont été reportés ou annulés. C'est regrettable, car ces événements contribuent à renforcer le profil du FPS à l'OTAN. Néanmoins, une fois que des solutions virtuelles ont été établies, le Canada a pu reprendre les réunions régulières du Groupe d'amis, à la fois pour faire avancer le travail politique et pour discuter de sujets d'intérêt afin de maintenir le FPS au premier plan des préoccupations de l'OTAN.
Priorités : Renforcer la coopération entre l’OTAN, ses alliés et ses partenaires quant à l’intégration du Programme FPS aux travaux de l’OTAN
8.2 Cible : Le Canada se montre résolu à veiller à ce que les priorités liées aux FPS soient systématiquement intégrées aux cadres de sécurité coopérative de l’OTAN, y compris aux projets de défense et de renforcement de la capacité.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 1
- Les Alliés, les Partenaires et le personnel de l'OTAN ont reconnu le ferme engagement du Canada à veiller à ce que les priorités de la sécurité mondiale soient systématiquement incluses dans tous les volets de travail de l'OTAN, y compris la sécurité coopérative, le cas échéant.
- Le Canada a activement plaidé en faveur d'une participation soutenue des Partenaires, comme il convient, aux activités de l'OTAN en matière de FPS.
- Le Canada a activement encouragé l'intégration de la perspective de genre dans les outils de partenariat.
- La plupart des partenaires actifs font des efforts constants pour référencer et / ou fournir des activités significatives sur le FPS et/ou le genre dans leurs cadres de partenariat.
Point de référence :
- Les partenaires réalisent de plus en plus d’activités liées aux FPS, mais toujours de manière ponctuelle et à la demande de partenaires plutôt qu’en raison d’une exigence de l’OTAN.
Activité :
- Mieux intégrer l’EG aux projets de défense et de renforcement de la capacité.
- Faire la promotion de projets de formation à l’intention des femmes dans le secteur de la défense et de la sécurité dans les pays partenaires.
- Encourager les pays partenaires à déployer des femmes lors des opérations et des exercices dirigés par l’OTAN.
- Aider l’OTAN à faire en sorte que les conditions de ces déploiements soient facilitées.
Indicateur :
- Nombre de projets de renforcement des capacités de défense et de sécurité qui intègrent des perspectives tenant compte du genre à la suite de l’intervention canadienne.
- Pourcentage et nombre de pays qui prévoient des activités concrètes liées aux FPS dans leurs cadres de partenariat et y font référence à la suite de l’intervention canadienne.
Activités réalisées :
- Soulever systématiquement les questions relatives au FPS avec les Partenaires dans le cadre de l'engagement régulier de l'OTAN sur la politique et la mise en œuvre des partenariats, lorsque cela est possible compte tenu des restrictions liées à la pandémie COVID-19.
- Apporté activement le point de vue canadien sur le FPS lors d'événements virtuels de politique et de diplomatie publique avec les Alliés et les Partenaires.
- A plaidé pour une participation appropriée des partenaires aux ateliers virtuels et aux événements politiques liés à la sécurité humaine et au FPS.
- Par l'intermédiaire du Groupe des amis de la résolution 1325, que le Canada dirige, il a veillé à ce que les Partenaires restent informés des travaux de l'OTAN sur le Programme FPS et a sollicité leur contribution, le cas échéant.
- Il a participé activement à des réunions formelles et informelles pour veiller à ce que les principes appropriés de sécurité coopérative soient pris en compte lors de l'élaboration de la toute première politique de l'OTAN sur la prévention et la réponse aux violences sexuelles liées aux conflits.
- Contribution importante à la nouvelle base de données mondiale FPS de l'OTAN, qui vise à aider les Alliés et les Partenaires à élaborer et à réviser les plans d'action nationaux (PAN) grâce à une base de données des meilleures pratiques contenant des informations complètes et accessibles.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Au cours de la période considérée, le Canada a contribué à faire en sorte que les questions relatives aux FPS demeurent des priorités de haut niveau pour l'Alliance, y compris dans ses cadres de sécurité coopérative. Le Canada a systématiquement soulevé la question de l'égalité des genres et l'importance de faire progresser le programme de protection des femmes et des enfants dans ses réunions avec les partenaires de l'OTAN, notamment lors des réunions du Conseil de l'Atlantique Nord (le principal organe de décision politique de l'Alliance), lors des discussions en comité sur les cadres de sécurité coopérative tels que les plans ou les évaluations de partenariat, et lors de réunions informelles avec les partenaires sur la manière de mieux faire progresser la coopération sur les questions de protection des femmes et des enfants dans le contexte de l'OTAN.
Le Canada est un chef de file très respecté des partenaires de l'OTAN dans le domaine de la protection de la paix et de la sécurité, et il est fréquemment sollicité par des partenaires désireux d'accroître leur coopération avec l'OTAN et les Alliés sur les questions de protection de la paix et de sécurité. Le Canada plaide systématiquement au sein de l'Alliance en faveur d'une telle coopération accrue, car le programme de protection de l'environnement est un sujet qui intéresse les Partenaires et qui présente un fort potentiel de coopération fructueuse et de croissance mutuelle. À ce titre, le Canada a préconisé et contribué à assurer la participation des Partenaires à des discussions appropriées sur les questions de sécurité humaine et de protection de l'environnement tout au long de la période considérée. En outre, par l'intermédiaire de la section Alliés et Partenaires de l'OTAN du Groupe des amis de la résolution 1325, le Canada a contribué à tenir les Partenaires informés, comme il convient, des activités de l'OTAN en matière de sécurité mondiale, et il a sollicité leur contribution et leur participation à divers événements et activités de collecte d'informations de l'OTAN. Cela les a aidés à continuer de se sentir liés et impliqués dans les activités FPS de l'OTAN malgré les restrictions liées à la pandémie.
Le Canada a également pu apporter son expertise et ses perspectives lors d'activités de sécurité coopérative liées au FPS, notamment lors d'un grand événement virtuel auquel tous les Alliés et Partenaires de l'OTAN ont été invités à discuter de la coopération du Partenariat de l'OTAN dans le contexte du FPS (octobre 2020). En outre, le Canada a apporté une contribution importante à la nouvelle base de données mondiale de l'OTAN sur le FPS (https://www.globalFPS.org/), lancée à l'occasion de la Journée internationale de la femme en mars 2021, qui vise à apporter un soutien aux Alliés et aux Partenaires pour l'élaboration et la révision des plans d'action nationaux (PAN) en fournissant un recueil d'informations complètes et accessibles sur les engagements globaux des Alliés de l'OTAN en matière de FPS, y compris les meilleures pratiques - ce qui répond à un principe clé de la sécurité coopérative.
Les défis :
Les travaux de l'OTAN en matière de sécurité coopérative ont été particulièrement touchés par la pandémie de COVID-19 et les restrictions qui en ont découlé, étant donné qu'ils dépendent des voyages internationaux et des réunions en personne. Le Canada n'a donc pas été en mesure de plaider auprès des Partenaires avec autant de force et de régularité que d'habitude en faveur de l'inclusion des questions de sécurité coopérative et d'égalité des genres, mais il a soulevé la question chaque fois que cela était possible, notamment lors des réunions en ligne, une fois que des solutions de travail virtuelles ont été mises en œuvre. En outre, bien que l'importance de faire progresser l'agenda du FPS fasse l'objet d'un large consensus parmi la plupart des Partenaires, le changement de culture nécessaire dans les secteurs militaires et de la sécurité et de la défense, historiquement dominés par les hommes, est progressif. La coopération sur l'agenda du FPS est encore souvent considérée comme périphérique par rapport à une coopération plus importante sur les questions de « sécurité dure ». Néanmoins, ces points de vue changent lentement, car le plaidoyer cohérent du Canada, ainsi que des Alliés et des Partenaires partageant les mêmes idées, fait en sorte que les questions de sécurité mondiale et de genre sont de plus en plus reconnues comme importantes, et que les efforts de sécurité mondiale sont de plus en plus discutés et mis en œuvre dans les cadres de sécurité coopérative comme une évidence.
Priorités : Encourager la représentation accrue des femmes dans les postes de direction de l’OTAN
8.3 Cible : Le Canada appuie une représentation accrue des femmes au sein de la direction de l’OTAN.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 1
- Le Canada a proposé, dans la mesure du possible, des candidates canadiennes qualifiées pour des postes de haut niveau à l'OTAN et encourage les Alliés à faire de même.
- Le Canada a, dans la mesure du possible, montré l'exemple en nommant des femmes à des postes de haut niveau dans le contexte de l'OTAN.
- Les pratiques de recrutement de l'OTAN ont de plus en plus contribué à encourager les candidatures féminines.
Point de référence :
- La progression du nombre de femmes dans des postes de direction de l’OTAN stagne.
Activité :
- Encourager la nomination et la représentation accrues des femmes dans des postes de direction.
- Proposer, dans la mesure du possible, la candidature de Canadiennes qualifiées à des postes de direction de l’OTAN, et encourager les alliés à faire de même.
- Contribuer à l’étude visant à cerner les obstacles à la représentation des femmes dans des postes de direction à l’OTAN, qui a débuté en 2017 et qui est financée par le Canada.
- Soulever la question de la responsabilisation des décideurs de la haute direction de l’OTAN en ce qui concerne la diversité en milieu de travail.
Indicateur :
- Contribution canadienne à l’étude visant à cerner les obstacles à la représentation des femmes dans des postes de direction à l’OTAN.
- Nombre d’interventions canadiennes demandant qu’un nombre accru de femmes soient nommées à des postes de direction.
Activités réalisées :
- Nous avons continué à soulever la question de la responsabilité des décideurs de haut niveau à l'OTAN en matière de diversité sur le lieu de travail, en soulignant systématiquement l'importance de l'équilibre entre les genres aux postes de direction à l'OTAN, notamment lors des réunions de gestion des ressources humaines et des discussions sur l'orientation future de l'OTAN.
- A contribué à faire en sorte que l'importance d'encourager la diversité des genres soit reflétée dans le matériel utilisé pour le recrutement.
- A contribué à faire progresser l'élimination des obstacles à la participation des femmes au Secrétariat international de l'OTAN grâce à une étude financée par le Canada et publiée en novembre 2020, qui a mis en évidence les problèmes liés au recrutement, à la sélection et à l'avancement professionnel, et a formulé des recommandations pour améliorer la situation.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Les femmes sont malheureusement toujours sous-représentées aux postes de haut niveau de l'Alliance. Afin de soutenir la représentation accrue des femmes aux postes de haut niveau à l'OTAN, le Canada n'a cessé de souligner l'importance du leadership féminin et a plaidé avec force et constance pour l'inclusion de mesures encourageant les candidatures féminines dans les procédures de recrutement de l'OTAN. Une étude financée par le Canada et publiée en novembre 2020 devrait également contribuer à identifier et à proposer des solutions pour éliminer les obstacles au recrutement, à la sélection et à l'avancement des femmes au sein du Secrétariat international de l'OTAN. Le Canada a également contribué à l'élaboration de documents de diplomatie publique à utiliser dans le cadre du recrutement, qui mettent l'accent sur la diversité et l'inclusion, y compris la diversité des genres.
Le Canada s'est efforcé de montrer l'exemple dans la mesure du possible en proposant des candidates canadiennes qualifiées au sein de l'Alliance : au cours de la période considérée, des Canadiennes ont occupé des postes relativement élevés au siège de l'OTAN, notamment le poste de représentante spéciale du secrétaire général de l'OTAN pour le FPS et celui de conseillère pour la parité au sein de l'État-major militaire international. En outre, le lieutenant-général Frances Allen, la femme la plus haut gradée des Forces armées canadiennes, a été nommée représentante militaire du Canada au Comité militaire en août 2020.
En outre, le Canada a donné l'exemple en nommant des femmes officiers à des postes clés ailleurs dans l'OTAN. Notamment, le commodore canadien Josée Kurtz, ancien commandant du 2e Groupe maritime permanent de l'OTAN (SNMG2), a été la première femme à se voir confier un tel commandement dans l'histoire de l'OTAN. L'une des femmes les plus haut placées dans les Forces armées canadiennes, la major-générale Jennie Carignan, alors en poste, a commandé la mission de l'OTAN en Irak de novembre 2019 à novembre 2020. De septembre 2018 à juillet 2020, le brigadier-général Darlene Quinn a commandé la Formation Europe du Canada et a été la représentante militaire nationale du Canada au Grand quartier général des puissances alliées. La lieutenante-générale d'alors, Christine Whitecross, a été la première femme à commander le Collège de défense de l'OTAN à Rome, de novembre 2016 à juillet 2020.
Défis :
Les femmes restent sous-représentées au sein de l'Alliance, en particulier dans les postes de décision de haut niveau, bien que la proportion d'entre elles occupant des postes de direction soit passée de 11 % à 30 % depuis 2002. Le Canada encourage l'OTAN et les Alliés à continuer d'accroître la représentation des femmes, en particulier aux échelons supérieurs, tant au sein du Secrétariat international et de l'État-major militaire international que dans les opérations. Comme il a été dit plus haut, le Canada s'efforce de montrer l'exemple en confiant à des Canadiennes des postes relativement élevés au siège de l'OTAN, comme le poste de représentant spécial du secrétaire général de l'OTAN pour le FPS et celui de conseiller en matière de genre à l'État-major militaire international. Les Alliés, les Partenaires et l'Alliance ont tous soulevé le problème particulier du recrutement et de la fidélisation dans le secteur de la défense et de la sécurité, traditionnellement dominé par les hommes, et ont tenu des discussions sur les causes et les solutions possibles.
9. Mission permanente du Canada à Genève
Contexte : La Mission prend part aux activités d’un éventail d’organes de l’ONU et d’autres organisations intergouvernementales ayant leur siège à Genève, qui mènent des activités dans les domaines de la sécurité, des droits de la personne, des questions humanitaires, des migrations, de la santé, du travail et du désarmement ainsi que du commerce et du développement et qui peuvent changer la vie des femmes et des filles dans les États fragiles et touchés par des conflits. Ces organes sont, entre autres, le Conseil des droits de la personne (CDH), le Haut‑Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, l’Organisation internationale pour les migrations, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et le CICR, l’Organisation internationale du Travail, l’Organisation mondiale de la santé et la Conférence sur le désarmement. La Mission participe également à d’autres processus pertinents se déroulant à Genève, comme la protection des missions médicales et les normes applicables aux sociétés militaires et aux entreprises de sécurité privées. De plus, le Canada est membre du conseil d’administration de nombreuses OSC et de groupes de défense des droits internationaux ayant leur siège à Genève, ou y participe.
Priorités : Promouvoir le Programme FPS auprès de forums multilatéraux et d’autres organisations ayant leur siège à Genève
9.1 Cible : D’ici la fin de l’exercice 2018-2019, la Mission aura élaboré les principaux messages sur les FPS et les utilisera systématiquement auprès d’institutions multilatérales et de processus connexes, de comités et de conseils d’administration et de groupes de défense des droits qui peuvent changer la vie des femmes et des filles dans des États fragiles et touchés par des conflits.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée/Objectif 1
- Nous considérons avoir atteint ou dépassé l'objectif dans les limites de ce qui était possible dans ces circonstances exceptionnelles.
Point de référence :
- La Mission fait avancer le Programme FPS de manière constante.
Activité :
- Intégrer dans les déclarations nationales, les résolutions et les documents sur les résultats, en collaboration avec d’autres pays et la société civile, un libellé permettant de donner plus de force aux messages dans les domaines suivants : les droits de la personne des femmes et des filles dans les États fragiles ou touchés par des conflits; le renforcement du pouvoir des femmes et la promotion de l’EG, y compris grâce à la participation accrue et concrète des femmes et à des processus décisionnels politiques efficaces dans les États fragiles ou touchés par des conflits; l’utilisation de données ventilées selon le genre et l’âge pour soutenir l’adoption d’une approche fondée sur des données probantes.
- Encourager la réalisation d’ACG, la participation accrue et concrète des femmes et la représentation efficace de ces dernières, ainsi que l’inclusion de considérations particulières touchant les droits de la personne des femmes et des filles lors de discussions avec des conseils d’administration, des comités, des organisations intergouvernementales et des groupes de donateurs.
Indicateur :
- Élaboration et utilisation systématique de messages clés sur les FPS qui sont adaptés à la situation (Oui/Non, par programme).
- Évaluation qualitative des changements dans les institutions multilatérales ayant leur siège à Genève et les processus connexes, les comités et les conseils d’administration et les groupes de défense des droits qui peuvent changer la vie des femmes et des filles vivant dans des États fragiles et touchés par des conflits.
Activités réalisées :
Désarmement, paix et sécurité
- Les efforts se sont poursuivis pour ajouter un langage sur les perspectives de genre dans les résolutions de la première commission de l'Assemblée générale des Nations unies.
- Pendant sa présidence du Comité sur la mise en œuvre de l'article 5 de la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel (CIMAP), le Canada a veillé à ce que le Comité intègre systématiquement la dimension de genre dans ses activités, en tenant compte des questions liées au genre et des divers besoins et expériences des personnes dans les communautés touchées dans tous les aspects de son travail.
Humanitaire
- Lors des réunions du conseil d'administration et des réunions bilatérales avec ses partenaires humanitaires, le Canada a systématiquement transmis des messages clés, mettant l'accent sur les besoins et les capacités des femmes et des filles, appelant à une approche participative et sensible au genre dans l'action humanitaire et à des efforts accrus pour prévenir, atténuer et répondre à la violence sexuelle et fondée sur le genre. Les réunions du conseil d'administration comprenaient trois sessions du comité permanent du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), la négociation de sa résolution OMNIBUS ainsi que la réunion annuelle de son comité exécutif. Pour le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), il s'agissait de deux forums politiques du groupe de soutien aux donateurs et de la réunion annuelle du groupe de soutien aux donateurs.
Droits de la personne
- Lors de la 45eth session du Conseil des droits de l’homme (CDH45), le Canada faisait partie d'un groupe central qui a présenté une nouvelle résolution intitulée à l'origine « Responsabilité à l'égard des femmes et des filles dans les situations humanitaires ». Le titre final négocié était « Promouvoir, protéger et respecter la pleine jouissance des droits fondamentaux des femmes et des filles dans les situations humanitaires » et la résolution demandait au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de la personne de produire un rapport analytique sur ce sujet lors du CDH49 en 2022. Le groupe restreint prévoit de présenter une résolution de suivi en 2022 basée sur le contenu de ce rapport et visera à impliquer le Groupe des amis des femmes, de la paix et de la sécurité dans les consultations sur la résolution.
- Également lors de la CDH45, le Canada a appuyé et coparrainé une autre résolution (également nouvelle), La promotion et protection des droits fondamentaux des femmes et des filles dans les situations de conflit et d'après-conflit à l'occasion du 20th anniversaire de la résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité. Cette résolution demandait au Haut-Commissaire aux droits de la personne de produire un rapport analytique, qui serait suivi d'un dialogue interactif, sur l'état actuel de l'intégration des droits de la personne des femmes et des filles dans les situations de conflit et d'après-conflit dans les travaux du CDH. Le rapport et le dialogue sont prévus pour la 48e session du CDH en 2021.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Désarmement, paix et sécurité
Lors de la Première Commission (1C) de l'Assemblée générale des Nations Unies en octobre 2020, le Canada a dirigé un processus visant à accroître les perspectives de genre dans les résolutions, contribuant avec succès à l'adoption d'un nouveau langage sur l'égalité des genres dans plusieurs résolutions. En outre, dans sa déclaration nationale, le Canada a souligné que l'application d'une perspective de genre à toutes les questions de désarmement reste fondamentale, non seulement en termes de participation égale aux processus de désarmement, mais aussi pour reconnaître les impacts différenciés des armes sur les femmes et les hommes.
Pendant sa présidence du Comité de mise en œuvre de l'article 5 de la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel (CIMAP), le Canada a veillé à ce que le Comité, dans ses interactions avec les États touchés par les mines, mette systématiquement l'accent sur les décisions relatives à l'intégration de la dimension de genre prises lors de la quatrième conférence d'examen de la CIMAP (RevCon4) et sur les engagements connexes pour les États touchés par les mines, ainsi que sur la reconnaissance consensuelle par la RevCon4 du fait que les garçons, les filles, les hommes et les femmes sont touchés différemment par les mines antipersonnel. Le Canada a également veillé à ce que le Comité offre systématiquement une assistance aux États touchés par les mines en ce qui concerne la mise en œuvre des engagements pertinents.
Droits de la personne
Le Canada a plaidé en faveur d'un langage progressiste sur les droits de la personne des femmes et l'égalité entre les genres lors des négociations sur les résolutions du CDH relatives aux situations fragiles, conflictuelles et post-conflictuelles (p. ex. les résolutions sur le Burundi, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, la Libye, le Mali, le Myanmar, la Somalie, le Sud-Soudan, la Syrie et le Yémen).
En tant que coprésident du Women's Human Rights and Gender Network, le Canada a continué à promouvoir l'agenda de la FPS dans les mécanismes des droits de la personne (par exemple, le CDH, l'Examen périodique universel (EPU), les examens des organes de traités, les mandats des procédures spéciales, etc.) parmi les États, la société civile, les entités de l'ONU et les universités qui sont membres du réseau.
Défi :
Au cours de l'exercice 2020/21, le principal défi rencontré dans la mise en œuvre de cet objectif a été la pandémie de COVID-19, qui a entraîné le report/annulation d'événements, limité l'accès aux ressources et, dans certains cas, créé de nouvelles priorités concurrentes.
9.2 Cible :
- Le Groupe des amis des FPS, qui aura son siège à Genève, sera établi et le Canada le dirigera ou y participera activement.
- D’ici 2022, le Groupe des amis comptera au moins 20 États membres et collaborera avec au moins 4 OSC. De plus, il soutiendra l’engagement à l’égard du Programme FPS dans le cadre d’au moins 3 forums établis à Genève.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée - 9.2.1/Objectif 1 et 9.2.2/Objectif 1
- Le Canada dirige le Groupe d'amis sur les FPS. Le Groupe comprend 33 États membres et 14 observateurs d'organisations de la société civile, en plus d'ONU Femmes et du Fonds des Nations Unies pour la population. Dans le cadre de ses activités pour l'exercice 2020/21, le Groupe s'est engagé sur les questions de FPS liées au maintien de la paix, au Traité sur le commerce des armes (TCA), au Programme d'action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects, au Groupe d'experts gouvernementaux sur les problèmes découlant de l'accumulation de stocks de munitions conventionnelles et à la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel (CIMAP).
Point de référence :
- Un réseau informel d’amis en ce qui concerne les FPS se rencontre périodiquement pour coordonner les efforts du CDH.
Activité :
- Tirer parti de l’intérêt suscité à Genève pour établir un Groupe des amis des FPS.
- Établir un Groupe des amis des FPS, en collaboration avec d’autres États membres intéressés.
Indicateur :
- Évaluation qualitative des progrès vers la création d’un Groupe des amis.
- Existence d’un Groupe des amis des FPS à Genève (Oui/Non) ; participation du Canada (Oui/Non).
- Nombre de membres du Groupe des amis des FPS (une fois établi).
- Nombre d’OSC collaborant avec le groupe.
- Nombre de groupes sectoriels de défense de l’EG auxquels le Canada participe et qui intègrent des considérations liées aux FPS.
Activités réalisées :
- En avril 2020, le Canada a invité les membres et les observateurs du Groupe d'amis sur les femmes, la paix et la sécurité à soutenir l'appel du Secrétaire général de l'ONU à un cessez-le-feu mondial et à s'engager sur cette question à Genève à la suite d'une déclaration conjointe dirigée par la Mission permanente du Canada à New York.
- En mai 2020, le Canada a invité les membres et les observateurs du Groupe d'amis sur les femmes, la paix et la sécurité à discuter avec l'Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR) des conclusions de son rapport intitulé « Gender Perspectives in Arms Control and Disarmament : Views from Africa ».
- En juillet 2020, le Canada a invité les membres et les observateurs du Groupe d'amis sur les femmes, la paix et la sécurité à participer à un webinaire organisé par l'Espagne (membre du Groupe) sur la commémoration du 20e anniversaire de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU).
- En juillet 2020, le Canada a invité les membres et les observateurs du Groupe d'amis sur les femmes, la paix et la sécurité à participer au cours d'apprentissage en ligne « Introduction au genre et à la diversité dans l'action antimines » créé par le Centre international de déminage humanitaire de Genève avec le financement du Canada.
- En octobre 2020, le Canada a invité les membres et les observateurs du Groupe d'amis sur les femmes, la paix et la sécurité à un événement co-organisé par le Canada sur les liens entre l'Agenda FPS et la maîtrise des armements et le désarmement, où les panélistes ont examiné les possibilités supplémentaires d'intégrer les sujets prioritaires FPS dans les processus de maîtrise des armements et de désarmement (tels que le Traité sur le commerce des armes, le Programme d'action en vue de prévenir, combattre et éradiquer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects, et le Groupe d'experts gouvernementaux sur les problèmes découlant de l'accumulation de stocks de munitions conventionnelles) et vice-versa. Deux organisations de la société civile et trois femmes ont pris la parole lors de cet événement.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Lancé en 2018, le Groupe d'amis sur les FPS est dirigé par le Canada et composé de 33 États membres et de 14 observateurs d'organisations de la société civile, en plus d'ONU Femmes et du Fonds des Nations unies pour la population. Les membres ont convenu que le Groupe fonctionnerait comme un réseau de parties prenantes bien informées, notamment en organisant des événements relatifs aux FPS et en partageant des informations, tant lors des réunions que par d'autres moyens (par exemple, des discussions virtuelles), afin d'identifier les lacunes et les possibilités de collaboration entre les différents secteurs des FPS :
- Les droits de la personne ;
- Affaires humanitaires ;
- Non-prolifération, contrôle des armes et désarmement ;
- La responsabilité, la responsabilité de protéger (R2P) et le droit international humanitaire ; et
- Représentation et participation des femmes (transversal).
Ces efforts visent à intégrer la FPS dans les mécanismes existants, le cas échéant, en évitant les doublons et en maximisant l'impact. Dans le cadre de ses activités pour l'exercice 2020/21, le Groupe d'amis sur les FPS s'est engagé sur :
- Le maintien de la paix ;
- Le traité sur le commerce des armes (TCA) ;
- Le programme d'action pour prévenir, combattre et éradiquer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects ;
- Le Groupe d'experts gouvernementaux sur les problèmes découlant de l'accumulation de stocks de munitions conventionnelles ;
- La convention sur l'interdiction des mines antipersonnel.
Défi :
Au cours de l'exercice 2020/21, le principal défi rencontré dans la mise en œuvre de cet objectif a été la pandémie de COVID-19, qui a entraîné le report/annulation d'événements, limité l'accès aux ressources et, dans certains cas, créé de nouvelles priorités concurrentes.
Priorités : Appuyer la participation accrue et concrète des femmes provenant d’États fragiles et touchés par des conflits aux tribunes ayant leur siège à Genève
9.3 Cible :
- D’ici la fin de l’exercice 2019-2020, la Mission aura parrainé des partenariats pour appuyer au moins trois activités liées aux femmes dans les États fragiles et touchés par des conflits par année.
- D’ici la fin de l’exercice 2021-2022, la Mission appuiera au moins 20 femmes ou groupes de femmes par année.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Généralement sur la bonne voie– 9.3.1/Objectif 1 et 9.3.2/Objectif 1
- Au cours de l'exercice 2020/21, la mission a soutenu 3 activités liées aux femmes dans les États fragiles et touchés par des conflits.
- Au cours de l'exercice 2020-21, la mission a soutenu 7 femmes, en plus de celles parmi les 140 participants à l'événement Leaving No One Behind : Ensuring an age, gender and diversity inclusive approach to internal displacement qui ont été soutenues par la fourniture de services d'interprétation (chiffre exact inconnu).
Point de référence :
- Le Canada a soutenu deux groupes de femmes au cours de l’exercice 2015-2016. Les responsables d’un certain nombre de programmes ont indiqué qu’ils n’offrent pas ce soutien à l’heure actuelle ou qu’ils ne le fournissent pas de manière constante, mais qu’il s’agit là, selon eux, d’un domaine où des avancées pourraient être réalisées.
Activité :
- Lorsque des femmes ou des groupes de femmes provenant d’États fragiles et touchés par des conflits viennent à Genève pour participer à des négociations de paix ou à des réunions multilatérales, la Mission les appuiera, notamment en mettant des salles de réunion à leur disposition, en renforçant leurs capacités, en facilitant des réunions bilatérales pertinentes et en leur donnant l’occasion de communiquer leurs expériences et leurs priorités à la communauté de pratique élargie de Genève sur des questions de paix et de sécurité.
Indicateur :
- Nombre de femmes artisanes de la paix, de militantes, entre autres, qui ont reçu un appui, mais qui ne sont pas affiliées à un groupe de femmes. Nombre de groupes de femmes appuyés.
- Nombre de programmes pertinents de la Mission soutenant l’engagement.
- Évaluation qualitative des résultats sur la participation des groupes de femmes que soutient la Mission.
Activités réalisées :
Désarmement, paix et sécurité
- Le Canada a toujours soutenu les délégations équilibrées entre les genres lors de l'examen des demandes du programme de parrainage de la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel.
- Lors de l'événement d'octobre 2020 co-organisé par le Canada sur les liens entre l'agenda FPS et le contrôle des armes et le désarmement, les panélistes comprenaient trois femmes des organisations suivantes : The Elders, le Bureau des Nations Unies pour les affaires de désarmement, l'Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement.
Humanitaire
- Lors de l'événement « Leaving No One Behind : Ensuring an age, gender and diversity inclusive approach to internal displacement », qui était un dialogue multipartite visant à identifier des recommandations clés sur l'âge, le genre et la diversité pour le Panel de haut niveau sur le déplacement interne, les panélistes comprenaient quatre femmes des organisations suivantes : Women's Refugee Commission, Plan International, Hurras Network et Save the Children. En outre, 140 participants (issus des missions permanentes de Genève, d'organisations de la société civile, d'agences des Nations Unies et du monde universitaire) ont bénéficié du soutien d'un service d'interprétation en arabe et en français (coûts couverts par GENEV) afin de garantir une participation inclusive.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
En tant que contributeur au Programme de parrainage de la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel, le Canada reçoit régulièrement, par l'intermédiaire du coordonnateur du Programme de parrainage, des demandes de parrainage pour assister aux réunions pour la Convention. À ce titre, nous avons toujours soutenu des délégations équilibrées entre les genres.
Les parrainages sont administrés par une tierce partie. Le Canada a demandé que son financement donne la priorité aux possibilités pour les femmes de faire partie des délégations, mais le nombre de candidates varie et dépend en fin de compte de l'organisation d'envoi.
Le Canada contribue également au programme de parrainage de la Convention sur les armes biologiques et à toxines (BWC) et a demandé que son financement favorise en priorité les possibilités offertes aux femmes déléguées.
Défi :
Au cours de l'exercice 2020/21, le principal défi rencontré dans la mise en œuvre de cet objectif a été la pandémie de COVID-19, qui a entraîné le report/annulation d'événements, limité l'accès aux ressources et, dans certains cas, créé de nouvelles priorités concurrentes.
Priorités : Renforcer les capacités d’ACG et d’analyse des considérations liées aux FPS au sein de la mission
9.4 Cible : D’ici la fin de l’exercice 2018-2019, tous les agents de la Mission travaillant avec des institutions et des organisations à vocation internationale, qui ont la capacité de changer la vie des femmes et des filles vivant dans des États fragiles et touchés par des conflits, ont reçu une formation sur l’EG et développent de façon continue une expertise connexe dans leurs propres champs de responsabilité.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Généralement sur la bonne voie/Efficacité et capacité internes
- 20 des 27 chargés de mission travaillant avec des institutions et des organisations à vocation internationale qui ont la capacité d'apporter des changements dans la vie des femmes et des filles dans les États fragiles et touchés par des conflits ont été formés à la compétence en matière d'égalité des genres.
Point de référence :
- En tout, 12 agents sur 27 ont confirmé avoir suivi une formation organisée par le Ministère. Parmi ceux qui n’ont pas suivi la formation, 2 avaient une expérience professionnelle ou universitaire pertinente en ACG.
Activité :
- Veiller à ce que les agents reçoivent une formation sur les considérations liées aux FPS et à l’EG.
Indicateur :
- Nombre d’agents ayant reçu une formation sur les considérations liées aux FPS et à l’EG.
Activités réalisées :
- Il a été rappelé au personnel de la mission que la formation en ligne ACG Plus est disponible et il a reçu les informations nécessaires pour y accéder.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
27 postes ont été identifiés comme pertinents au titre de cet indicateur pour la période de référence. Ces postes étaient occupés par 14 femmes et 13 hommes. Dans ce groupe, 11 femmes et 9 hommes ont déclaré avoir reçu une formation pertinente.
Défi :
Au cours de l'exercice 2020/21, le principal défi rencontré dans la mise en œuvre de cet objectif a été la pandémie de COVID-19, qui a entraîné un accès limité aux ressources et, dans certains cas, a créé de nouvelles priorités concurrentes.
10. Le Canada au sein de l’Organisation internationale de la Francophonie
Contexte : La paix, la démocratie et les droits de la personne constituent l’une des quatre grandes priorités de la Francophonie. Les programmes réalisés par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) dans le domaine, qui sont directement financés au moyen de contributions canadiennes volontaires, portent, entre autres, sur les processus électoraux et de transition ; le soutien offert aux acteurs de l’État et de la société civile dans les domaines de la démocratie, des droits de la personne et de la prévention et la gestion des crises et des conflits ; ainsi que le maintien et la consolidation de la paix. Les considérations liées aux FPS sont abordées notamment dans le cadre du réseau des femmes francophones pour la paix. Au sein de l’OIF, il y a plusieurs occasions d’aborder des questions et de promouvoir des solutions en ce qui concerne les FPS : les diverses réunions des groupes de travail et des commissions de l’OIF; les réunions du Conseil permanent de la Francophonie et de la Conférence ministérielle de la Francophonie; le Sommet de la Francophonie et les diverses conférences thématiques; les réunions des divers conseils et assemblées générales des opérateurs de l’OIF et d’autres institutions de la Francophonie (Association internationale des maires francophones, Agence universitaire de la Francophonie, Université Senghor, Institut de la Francophonie pour le développement durable); la préparation du cadre stratégique, des programmes et des stratégies de l’OIF; ainsi que la préparation des résolutions et des déclarations de chefs d’États et de gouvernements.
Priorités : Promouvoir le Programme FPS auprès de la Francophonie
10.1 Cible : Les principaux messages sur le Programme FPS sont communiqués régulièrement lors des réunions pertinentes de l’OIF, dans le but d’améliorer le sort des femmes et des filles qui vivent dans des États fragiles et touchés par des conflits.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée/Objectif 1
- Le Canada a été proactif dans la dernière année pour communiquer des messages clés sur l’égalité des genres et les considérations Femmes, Paix et Sécurité (FPS) lors des réunions pertinentes de l’OIF.
Point de référence :
- Le Canada fait la promotion du Programme FPS en fonction des besoins.
Activité :
- Intégrer dans les déclarations nationales à communiquer à des groupes de travail et à des comités, dans les résolutions et dans les documents sur les résultats, en collaboration avec d’autres pays, un libellé permettant de donner plus de force aux messages sur les droits de la personne des femmes et des filles qui vivent dans des États fragiles, en transition ou touchés par des conflits; le renforcement du pouvoir des femmes et la promotion de l’EG, y compris par la participation concrète des femmes et des processus de prise de décisions politiques efficaces dans les États fragiles, en transition ou touchés par des conflits; l’utilisation de données ventilées selon le genre et l’âge pour soutenir l’adoption d’une approche fondée sur des données probantes.
- Intervenir pour appuyer la participation concrète et la représentation efficace des femmes, et pour accorder une importance particulière aux droits de la personne des femmes et des filles lors de la participation aux groupes de travail et aux comités pertinents, ainsi qu’au sein du Conseil permanent.
- Profiter de l’élaboration de la stratégie de l’OIF sur l’EG et de la création d’une entité qui, au sein de l’OIF, fera la promotion de l’EG, des droits des femmes et des filles et du renforcement du pouvoir de celles-ci pour promouvoir les messages du Canada au sujet des FPS.
- Plaider en faveur de la participation des femmes défenseures des droits de la personne et des femmes artisanes de la paix aux événements et aux réunions de haut niveau de l’OIF.
Indicateur :
- Messages clés normalisés élaborés et utilisés régulièrement (Oui/Non).
- Messages clés intégrés dans les documents de l’OIF.
Activités complétées :
- Interventions régulières sur la question FPS dans le cadre des instances de l’OIF et auprès des pays membres notamment lors des rencontres du Conseil permanent de la Francophonie et de la Conférence ministérielle, lors des rencontres du Canada avec les opérateurs et organes de la Francophonie, et dans le cadre des commissions et groupes de travail de l’organisation.
- Intervention pour ajouter une référence à la Résolution n°1325 du Conseil de sécurité des Nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité (FPS) dans la Résolution sur le Vivre ensemble pendant la pandémie de Covid-19 et dans le monde post-Covid émanant de la Conférence Ministérielle de la Francophonie (CMF) en novembre 2020.
- Mobilisation pour l’ajout d’un paragraphe sur l’importance de la participation des femmes dans la sortie de crise au Mali, dans le cadre de la résolution de l’OIF sur cette question en novembre 2020.
- Organisation d’une consultation avec 19 partenaires de la Francophonie sur les « Femmes, paix et sécurité dans l’espace francophone » en décembre 2020.
- Suivi continu de la programmation de l’OIF liée aux enjeux FPS, et de ses résultats.
Résultats et Progrès :
Le Canada est reconnu comme un chef de file en matière de FPS et d’ÉFH au sein de l’espace francophone. Les activités et les tribunes utilisées par le Canada pour faire avancer les questions FPS pendant la période ont permis d’appuyer la participation et la représentation efficace des femmes et de rappeler l’importance particulière de l’avancement des droits des femmes et des filles dans des contextes de consolidation de la paix, ainsi que de prévention et gestion des conflits. Les interventions et actions du Canada ont mené à des résultats concrets, notamment à travers :
- L’intégration effective des questions liés aux FPS dans les domaines de la prévention des conflits, de la médiation, et du maintien et de la consolidation de la paix, et ce dans plusieurs programmes, discussions et résolutions de l’organisation. Cette action continue du Canada a été particulièrement apparente dans le cadre de la résolution de l’OIF sur le Mali, et de la Résolution sur le Vivre ensemble pendant la pandémie de Covid-19 et dans le monde post-Covid, toutes deux adoptées en novembre 2020. Les interventions du Canada ont permis de mieux refléter les enjeux FPS, notamment par l’ajout de langage plus précis sur les femmes et les filles, les personnes vulnérables, la diversité, les soins de santé sexuelle et reproductive pour tous ainsi que les droits reproductifs, la liberté des médias et la protection des journalistes, la résilience des systèmes éducatifs, et la nécessité d’une action urgente visant à réduire la fracture numérique.
- Le partage régulier d’expertise en matière de FPS et d’ÉFH auprès de l’ensemble des partenaires de l’espace francophone. Notamment, la consultation menée par le Canada auprès de 19 de ses partenaires de la Francophonie sur les « Femmes, paix et sécurité dans l’espace francophone » en décembre 2020 a permis d’établir des recommandations et des pistes de coopération au sein de l’espace francophone. Cette rencontre a démontré le leadership et la proactivité du Canada quant à ces thématiques et a été très bien reçue par les États participants.
Par ailleurs, le Canada continue à encourager l’utilisation d’indicateurs de genre et l’atteinte de résultats au chapitre de l’ÉFH au sein de l’OIF. Il est attendu que la nouvelle unité ÉFH, mise sur pied en 2020, permettra à l’OIF de mieux remplir les attentes canadiennes à cet égard dans l’avenir.
Les questions liées aux FPS ont généralement été prises en compte par l’OIF dans les dernières années, comme le démontrent la Stratégie de la Francophonie pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, des droits et du renforcement du pouvoir des femmes et des filles, la Programmation quadriennale 2019-2022 de l’OIF et la création de l’Unité ÉFH.
Défis :
Deux défis ont toutefois limité notre capacité à obtenir des résultats. La première relève du contexte multilatéral et de la difficulté à obtenir un consensus avec d’autres parties qui ne partagent pas les priorités canadiennes en matière de FPS. Le Canada a généralement su faire avancer ses priorités malgré ce contexte, grâce à la collaboration de plusieurs pays affinitaires. Le succès de la consultation de décembre 2020 démontre en effet que le Canada peut compter sur plusieurs alliés au sein de la Francophonie pour faire avancer ces considérations.
Par ailleurs, les ressources de l’OIF en matière d’égalité des genres et de suivi-évaluation sont toujours en développement. Cet état de chose représente un deuxième défi qui limite la capacité de l’organisation à intégrer et monitorer de manière optimale les questions liées aux FPS dans sa programmation. Le Canada appuie l’OIF à travers une expertise et un financement ciblés en vue d’accroître les capacités de l’OIF en la matière.
Priorités : Renforcer les capacités d’ACG au sein de l’équipe d’AMC responsable de la Francophonie
10.2 Cible : D’ici la fin de l’exercice 2021-2022, deux agents dont le travail porte sur l’OIF (l’un à Ottawa et l’autre à Paris) ont reçu une formation sur l’EG afin de pouvoir offrir en continu une expertise en la matière dans le cadre de leurs responsabilités respectives.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée/Efficacité et capacité à l’interne
- La cible a été dépassée. Il sera important toutefois de suivre les formations qui viendront dans la prochaine année afin d’assurer que les nouveaux employés intégrés à l’équipe Francophonie, tant à l’administration centrale et qu’à Paris, bénéficient de telles formations.
- Le roulement périodique de personnel représente un défi pour le maintien de l’expertise en matière d’EG au sein de l’équipe. Toutefois, ce risque est atténué par la proportion élevée d’agents formés sur ces questions, tant à Paris qu’à l’administration centrale.
Point de référence :
- Aucun des cinq agents n’a reçu de formation officielle.
Activité :
- Veiller à ce que les agents de l’administration centrale et à Paris reçoivent une formation sur l’EG.
Indicateur :
- Nombre d’agents ayant reçu une formation sur l’EG.
Activités complétées :
- Au cours des exercices précédents, la directrice adjointe et trois agents responsables pour la Francophonie ont suivi une formation de deux jours sur l’égalité des genres. Les deux agents en poste à Paris ont aussi suivi des cours en ligne sur l’analyse comparative entre les genres plus (ACG Plus). De plus, la directrice adjointe a suivi une formation en ligne sur l’intégration des considérations d’égalité des genres en développement de politiques, et la chargée de dossier principale Francophonie à l’administration centrale a suivi les cours « Analyse comparative entre les genres plus (ACG Plus) », et « Gender, Peace and Security ».
- Plusieurs de ces agents étant toujours en poste, les équipes responsables de la Francophonie à l’administration centrale et à Paris possèdent toujours l’expertise requise dans le cadre de leurs responsabilités respectives.
Résultats et Progrès :
Bien qu’aucun nouvel agent n’ait suivi de formation significative sur les enjeux d’ÉG cette année, l’équipe de la Francophonie dépasse toujours la cible fixée de deux agent(e)s formé(e)s. En effet, quatre agents responsables de la Francophonie à l’administration centrale et en poste (PARIS) ont reçu au moins une formation sur l’EG, qui leur permet d’agir efficacement auprès des institutions de la Francophonie dans l’élaboration de positions, politiques et programmations couvrant les questions liées à FPS et à l’égalité des genres. Ces formations ont également permis de développer une meilleure connaissance à l’interne des ressources disponibles en appui aux interventions du Canada en matière d’égalité des genres dans le contexte de la Francophonie.
Pour l’exercice 2021-22, il est prévu que les nouveaux employés qui entreront en poste profiteront de telles formations.
11. Le Canada au sein de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe
Contexte : Le Canada a contribué activement à l’adoption de plusieurs politiques et mesures précises par l’OSCE, à l’appui de l’EG, tant en collaboration avec les États participants qu’au sein de l’Organisation elle-même. Le Canada prend des mesures pour assurer la mise en œuvre continue du Plan d’action de l’OSCE 2004 pour la promotion de l’égalité entre les genres, plaide pour que l’Organisation inclue plus de données détaillées dans son rapport annuel sur l’EG, et aide à cerner des manières, pour le Secrétariat, les institutions et les responsables des activités sur le terrain de l’Organisation, de mieux intégrer l’ACG Plus à leurs activités quotidiennes. Le Canada fait aussi la promotion des priorités suivantes :
- élaborer une approche qui tient compte du genre en matière de sécurité, notamment en ce qui a trait à la gouvernance et à la réforme du secteur du désarmement et de la sécurité, et lutter contre la VEF ;
- accroître la représentation des femmes gestionnaires dans des postes supérieurs à l’OSCE et dans les missions;
- fixer des priorités précises pour la promotion des droits des femmes, conformément aux principales priorités de la RCSNU 1325 ;
- mettre en valeur et promouvoir le rôle des femmes dans les processus de prévention des conflits et de reconstruction après ceux-ci ;
- assurer le suivi et l’évaluation des progrès accomplis dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action de l’OSCE pour la promotion de l’égalité entre les genres par le Secrétaire général de l’OSCE et dans le cadre de l’élaboration du budget unifié.
Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre au sein du Secrétariat de l’OSCE, des institutions et des missions sur le terrain
11.1 Cible :Le Canada se montre résolu à soutenir le Secrétariat de l’OSCE dans la promotion d’une meilleure intégration de perspectives tenant compte du genre dans ses activités et ses opérations.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Généralement sur la bonne voie/Objectif 1
- Au cours de la période visée par le rapport, la Mission canadienne auprès de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (VOSCE) a soulevé la question de l'égalité des genres et celle des femmes, de la paix et du leadership dans plus de 20 interventions lors de réunions officielles, notamment au Conseil permanent et au Forum pour la coopération en matière de sécurité.
- Le Conseil ministériel de 2021 mettra fortement l'accent sur le FPS et la perspective de genre est reflétée dans plusieurs projets de décisions en cours de discussion avant la réunion ministérielle.
- Les femmes de la dimension 1st ont mis en place un programme de mentorat entre les déléguées les plus anciennes et leurs collègues les plus jeunes.
Point de référence :
- Le Secrétariat de l’OSCE déploie des efforts visant à remédier à la faiblesse de son bilan pour ce qui est d’intégrer des perspectives tenant compte du genre aux trois volets de la sécurité globale, en établissant des mécanismes internes et en terminant l’élaboration de sa feuille de route 2017-2020 pour la mise en œuvre du Plan d’action pour l’EG, qui fixe des priorités et un cadre de responsabilisation pour chaque ministère.
Activité :
- Promouvoir la participation accrue et concrète des femmes et l’intégration de perspectives tenant compte du genre à toutes les activités de l’OSCE liées à la prévention, à la médiation et à la réconciliation après les conflits, dans le cadre de déclarations faites devant le Conseil permanent, lors de conférences et devant les comités de l’OSCE en lien avec le travail du Secrétariat de l’OSCE, des institutions et des missions sur le terrain.
- Soutenir les efforts visant à intégrer des perspectives tenant compte du genre aux missions sur le terrain, aux opérations et aux projets de l’OSCE et sensibiliser les hauts responsables des opérations sur le terrain à l’importance de l’intégration de telles perspectives, en encourageant la création d’un poste de conseiller en matière d’EG, si ce n’est pas déjà fait.
- Poursuivre le dialogue avec l’unité chargée de l’EG de l’OSCE sur la façon d’améliorer l’intégration de la dimension de genre dans toutes les opérations et activités de l’OSCE, notamment en encourageant l’utilisation de l’ACG Plus du Canada comme outil pour former le personnel de l’OSCE.
- Promouvoir la participation des femmes aux conférences et aux activités de l’OSCE qui portent sur le cycle des conflits et le rôle des femmes.
- Plaider en faveur d’une augmentation des ressources humaines et financières de l’unité chargée de l’EG et d’une participation accrue du conseiller principal en matière d’EG de l’OSCE dans les processus politiques et décisionnels du Secrétariat.
Indicateur :
- Nombre d’interventions pertinentes du Canada, où il a été recommandé que les missions sur le terrain de l’OSCE aient un plan d’action ou une stratégie tenant compte du genre propre à la mission.
- Nombre d’interventions du Canada encourageant les missions sur le terrain de l’OSCE à avoir un responsable des considérations liées à l’EG propre à la mission.
- Pourcentage des missions sur le terrain de l’OSCE qui ont un conseiller en matière d’EG ou un administrateur de programme national affecté aux considérations liées à l’EG.
- Nombre de projets de l’OSCE appuyés par le Canada, au moyen de contributions en nature ou en espèces, qui comptent l’intégration d’une perspective de genre parmi leurs objectifs.
- Augmentation des ressources affectées à l’unité chargée de l’EG de l’OSCE pour la mise en œuvre de l’intégration d’une perspective de genre, en raison du leadership exercé par le Canada dans les négociations sur le budget unifié de l’OSCE.
Activités réalisées :
- Fournir des conférenciers/présidents de haut calibre et, par principe, soulever la question du genre et du FPS dans les interventions du Canada lors de divers événements chaque fois que cela est pertinent.
- Participation à des réseaux informels :
- L'ambassadrice de la VOSCE a participé aux réunions des ambassadrices de l'OSCE.
- Le conseiller Pol-Mil a été impliqué dans les femmes dans la dimension 1 .st
- VOSCE DPR a participé au réseau MenEngage.
- VOSCE a participé à des discussions bihebdomadaires sur l'avancement des objectifs de genre avec le président en exercice et d'autres personnes partageant les mêmes idées.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
L'action concrète au sein de l'OSCE qui conduira à des progrès réels dépend fortement de la volonté politique. Les efforts de VOSCE ont visé à construire cette volonté politique, un intervenant et une intervention à la fois.
La VOSCE a régulièrement soulevé la question de l'égalité des genres et celle des femmes, de la paix et du leadership dans ses déclarations officielles afin de démontrer son engagement et son soutien au Secrétariat de l'OSCE. Les réseaux de l'OSCE axés sur l'égalité des genres (Femmes ambassadrices, Femmes dans 1st Dimension, et Hommes engagés) étaient initialement informels et établis principalement pour partager des points de vue sur des questions prioritaires, mais ils ont rapidement évolué vers des outils de plaidoyer concrets. Par exemple, le groupe des femmes ambassadrices à l'OSCE est devenu une voix en soi, qui fait désormais des déclarations au Conseil permanent, au nom des femmes ambassadrices, pour souligner leur contribution à l'OSCE. Ces interventions et l'engagement actif dans les réseaux basés sur le genre ont été essentiels cette année pour assurer une forte concentration sur le FPS dans la perspective du Conseil ministériel de 2021.
Défi :
Au sein de l'OSCE, la notion de « genre » crée de profondes divisions le long des lignes nationales-sociologiques, et certains États participants s'efforcent constamment de revenir sur les termes convenus précédemment. L'inclusion du langage FPS ou de l'égalité des genres dans les décisions ministérielles, qui sont essentielles pour générer des progrès, est une bataille difficile. Elle exige des efforts incessants de la part de délégations déterminées à obtenir des résultats concrets. Le Canada et les délégations partageant les mêmes idées doivent souvent être prêts à renoncer ou à compromettre les progrès dans d'autres domaines afin de réaliser quelques gains sur le genre, et parfois même uniquement pour maintenir l'acquis.
Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux efforts politico-militaires de l’OSCE
11.2 Cible : Le Canada se montre résolu à faire en sorte que des perspectives tenant compte du genre soient intégrées de façon systématique aux initiatives de renforcement des capacités et aux activités de sensibilisation de l’OSCE, telles que des formations, des conférences, des ateliers, etc., en particulier au sein des forces de défense, des organismes opérationnels chargés de l’application de la loi et d’autres entités gouvernementales dans le domaine de la sécurité.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Généralement sur la bonne voie/Objectif 1
- VOSCE a organisé la participation de trois oratrices de haut niveau à des événements liés à la sécurité où les femmes sont souvent sous-représentées.
Point de référence :
- L’OSCE a un bilan médiocre pour ce qui est d’intégrer des perspectives tenant compte du genre dans ses travaux sur les affaires politico-militaires. En 2015, le nombre de projets de l’OSCE qui ont tenu compte de l’EG a augmenté ; en effet, 81 projets à caractère politico-militaire ont pris en considération des perspectives tenant compte du genre. En ce qui concerne les projets politico-militaires, seulement 11 % des projets signalés avaient comme objectif principal l’EG, et 35 % avaient comme objectif important l’EG ou avaient complètement intégré cette dernière. La majorité des projets (54 %) ont intégré les considérations d’EG, mais seulement en ce qui concerne la participation des femmes. Le Canada (Gendarmerie royale du Canada/administration centrale d’AMC/VOSCE) a participé à la première réunion de l’OSCE sur l’intégration d’une perspective de genre dans les interventions opérationnelles visant à contrer l’extrémisme violent et la radicalisation qui mène au terrorisme en novembre 2016 et a contribué à la formulation des principales recommandations.
Activité :
- Promouvoir et faciliter le travail du conseiller principal en matière d’EG à Vienne et du conseiller en matière d’EG de la Mission spéciale d’observation en Ukraine par l’entremise de réunions et de séances de réflexion et en demandant un suivi auprès du Secrétaire général et du Bureau du Secrétaire général sur les enjeux et les défis ciblés.
- Offrir un soutien aux projets de LCT liés à l’EG mis en œuvre par la Direction de la lutte contre le terrorisme du Bureau des institutions démocratiques et des droits de la personne de l’OSCE.
- Promouvoir le symposium annuel de la National Action Plan Academy de l’OSCE à Vienne auprès des autres États participants et de la société civile.
- Échanger des pratiques exemplaires en matière d’intégration des considérations en matière d’EG aux initiatives politico-militaires avec d’autres États dans le processus de renouvellement ou de mise à jour de leurs plans d’action nationaux, par l’intermédiaire du Groupe des amis des FPS de l’OSCE et de la National Action Plan Academy, en invitant des experts compétents et en faisant des déclarations.
- Promouvoir le rôle des femmes dans la LEV, en faisant référence aux pratiques exemplaires du Canada et aux leçons tirées dans les déclarations faites lors des réunions et des conférences de l’OSCE sur la LCT, et aider à mieux comprendre la façon dont elles s’engagent dans l’extrémisme violent.
- Plaider pour que les observateurs déployés dans le cadre de la Mission spéciale d’observation en Ukraine soient formés sur l’ACG Plus, notamment sur la VEF dans les zones de conflit.
- Relever et analyser des données tenant compte du genre en rapport avec le travail politico-militaire de l’OSCE dans tous les éléments du cycle de conflit et en promouvoir l’utilisation.
- Inviter un représentant des Forces armées canadiennes à présenter un exposé sur les efforts déployés par le Canada pour intégrer les femmes dans les forces armées et sur les leçons tirées à cet égard.
- Offrir un soutien pour la réalisation d’une enquête auprès des ménages, dans 10 pays membres de l’OSCE, portant sur la VEF, et plus particulièrement sur les expériences des femmes dans des situations de conflit et d’après-conflit, afin de recueillir des données utiles dans la région couverte par l’OSCE.
Indicateur :
- Nombre de déclarations ou d’interventions du Canada à l’OSCE (Conseil ministériel, Conseil permanent, FCS et autres forums de l’OSCE) qui ont fait progresser l’intégration des considérations tenant compte du genre dans les efforts politico-militaires de l’OSCE, y compris dans la LCT et la LEV.
- Nombre de décisions du Conseil ministériel et d’ébauches de décisions sur les efforts politico-militaires de l’OSCE concernant les considérations liées aux FPS ou à l’EG et l’engagement global (faible, moyen, élevé) du Canada dans les négociations du Conseil.
- Mesure dans laquelle (faible, moyenne, grande) des données ventilées selon le genre sont recueillies dans les missions de l’OSCE sur le terrain.
Activités réalisées :
- Fournir des conférencières/présidentes de haut calibre :
- En mai 2020, Jacqui O'Neill, ambassadrice de FPS, a participé à un panel dans un webinaire de l'OSCE sur les femmes consolidatrices de la paix.
- En juillet 2020, en tant que représentante spéciale de l'Assemblée parlementaire pour l'égalité des genres, l'honorable Hedy Fry a parlé de femmes, paix et sécurité lors de la réunion des partenaires méditerranéens de l'OSCE. Elle a également animé une session du Forum économique et environnemental de l'OSCE sur le thème « Promouvoir la participation égale des femmes au marché du travail » en février 2021.
- En février 2021, Raquel Garbers, directrice générale, Politique de défense stratégique, Défense nationale, a parlé de la « concurrence sous le seuil du conflit armé » lors du séminaire de haut niveau sur la doctrine militaire de l'OSCE.
- Par principe, soulever la question du genre et du FPS dans les interventions du Canada lors de divers événements chaque fois que cela est pertinent.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Depuis 2018, le Secrétariat suit l'équilibre entre les genres dans les panels lors des conférences et réunions de l'OSCE. En 2020, le déséquilibre entre les genres a été réduit de 18 %. Si les femmes sont surreprésentées dans les panels de la dimension humaine, la représentation au sein de la dimension 1st (politico-militaire) reste faible. Raquel Garbers, par exemple, était la seule femme à faire une présentation au séminaire de haut niveau sur la doctrine militaire parmi plus de 20 orateurs masculins. Les efforts constants de VOSCE pour assurer la participation d'orateurs féminins hautement qualifiés dans la dimension 1st sont importants non seulement pour modifier l'équilibre entre les genres dans les panels mais aussi pour intégrer l'égalité des genres dans le secteur de la sécurité. VOSCE assumera le rôle de président de la dimension 1st (pol-mil) pour 2022, et utilisera cette position pour travailler à améliorer l'équilibre entre les genres des orateurs dans ce domaine.
Priorités : Promouvoir la représentation accrue des femmes à l’OSCE
11.3 Cible : D’ici 2020, le Plan d’action de l’OSCE 2004 pour la promotion de l’égalité entre les genres sera pleinement mis en œuvre par le Secrétariat de l’OSCE, sous la direction du Canada.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Généralement sur la bonne voie/Objectif 1
- Sur les quatre postes de plus haut niveau à l'OSCE, qui ont tous été pourvus en 2020, deux ont été occupés par des femmes, notamment le secrétaire général et le représentant pour la liberté des médias.
- Au niveau des directeurs, les femmes occupent actuellement quatre des sept postes existants. Ce chiffre est en hausse par rapport à celui de l'exercice précédent (2).
Point de référence :
- Le Plan d’action de l’OSCE 2004 pour la promotion de l’égalité entre les genres n’a pas encore été complètement mis en œuvre et doit être actualisé. Les femmes sont systématiquement sous-représentées dans les postes du volet politico-militaire, mais elles sont surreprésentées dans ceux associés aux droits de la personne et aux libertés fondamentales. Elles sont en outre faiblement représentées parmi les dirigeants des institutions et des opérations sur le terrain de l’OSCE. En 2015, pour tous les postes (autres que les postes de chef de mission) dont les titulaires ont été détachés dans des missions de l’OSCE sur le terrain, le Canada a nommé 42 candidates, comparativement à 164 candidats masculins (aucun des 8 candidats au poste de chef de mission adjoint n’était une femme). Le Canada a réussi à plaider en faveur du reclassement à un niveau supérieur du poste de conseiller en matière d’EG dans le budget de 2017-2018 de la Mission spéciale d’observation en Ukraine.
Activité :
- Promouvoir activement la nomination de femmes à des postes de direction des institutions de l’OSCE (Secrétariat général, Bureau des institutions démocratiques et des droits de la personne, Représentant[e] pour la liberté des médias, Haut[e]-Commissaire pour les minorités nationales et missions sur le terrain de l’OSCE).
- Rechercher des candidates pour des détachements par le Canada.
- Promouvoir la représentation accrue des femmes dans les activités liées au premier volet de l’OSCE, notamment en tant que conférencières sur les questions politico-militaires et de sécurité.
- Collaborer avec la conseillère principale en matière d’EG, qui a récemment été nommée, ainsi qu’avec des États participants aux vues similaires pour organiser des activités ciblées, telles que des déjeuners de travail ou des activités parallèles, de même que pour coordonner et promouvoir les efforts internes et externes déployés par l’OSCE afin d’obtenir la participation active des femmes.
- Profiter des négociations budgétaires pour promouvoir la nécessité d’établir des indicateurs tenant compte du genre et d’utiliser des marqueurs de genre dans toutes les propositions budgétaires de la structure de gestion de l’OSCE.
- Promouvoir les efforts réalisés pour veiller à ce que l’équilibre entre les femmes et les hommes soit pris en considération dans le cadre du recrutement et des détachements dans les missions de l’OSCE.
- Encourager d’autres États participants à soumettre la candidature de femmes pour divers postes au sein de l’OSCE, en particulier des postes de direction.
- Veiller à ce que toutes les formations canadiennes offertes dans le contexte de l’OSCE soient représentatives de l’EG et intègrent une perspective de genre.
- Continuer de plaider pour le reclassement à un niveau supérieur du poste de chef de l’unité chargée de l’EG pour permettre un meilleur accès et accroître la capacité décisionnelle.
Indicateur :
- Pourcentage et nombre de candidates nommées par le Canada pour des détachements, y compris à des postes de niveau supérieur.
- Nombre d’activités organisées par la Mission pour appuyer et promouvoir la participation active des femmes à l’OSCE, y compris en conviant des invités canadiens.
- Nombre d’expertes invitées par le Canada à participer à des activités se rattachant à l’OSCE en ce qui concerne toutes les questions de fond traitées par l’organisation.
- Pourcentage et nombre de femmes occupant des postes de direction à l’OSCE, dans toutes les dimensions des travaux de l’organisation.
Activités réalisées :
- Développement d'une matrice du langage sexospécifique utilisé dans les documents/décisions de l'OSCE, cartographiant le langage sexospécifique utilisé dans le passé, comme outil pour prévenir les retours en arrière et soutenir l'OSCE et les organisations similaires dans la négociation du langage sexospécifique dans les documents futurs.
- Plaider régulièrement pour une représentation équilibrée aux niveaux supérieurs de l'organisation.
- Participer à des réseaux informels et soulever la question du genre et du FPS dans les interventions du Canada lors de divers événements chaque fois que cela est pertinent.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
En hausse par rapport à 30 % entre 2015 et 2019, les femmes occupaient 42 % des postes de direction de l'OSCE en décembre 2020, dépassant ainsi l'objectif intermédiaire de 30 % fixé pour 2023. Aux niveaux des directeurs, les femmes occupent actuellement quatre des sept postes existants. La représentation des femmes dans les postes contractuels supérieurs (professionnels) a augmenté de 28 % en décembre 2018 à 39 % en décembre 2020, ce qui est encore loin de l'objectif intermédiaire de 50 % en 2021. En revanche, la part des femmes dirigeant les opérations de terrain de l'OSCE - qui sont toutes des postes détachés - reste faible, à 20 %.
Bien que certains progrès aient été réalisés pour augmenter la représentation des femmes dans les postes de direction et renforcer les mécanismes internes pour l'égalité des genres, la mise en œuvre complète du plan d'action de l'OSCE pour l'égalité des genres de 2004 reste un travail en cours au sein de l'Organisation. L'une des mesures les plus concrètes que le Canada peut prendre pour accroître l'égalité entre les genres est de proposer plus de candidates canadiennes pour les détachements et d'encourager plus de Canadiennes à postuler pour des postes contractuels.
Engagement bilatéral
Moyen‑Orient
Stratégie pour le Moyen‑Orient : Le 2 février 2016, le Cabinet a approuvé la Stratégie pangouvernementale à l’appui de la coalition internationale contre le Daech et de l’engagement accru du Canada en Irak, Syrie, en Jordanie et au Liban. Cette stratégie triennale (d’avril 2016 à mars 2019) intègre la politique étrangère, la défense et le développement afin que le Canada puisse apporter une contribution modeste, mais efficace, à l’effort international pour régler les crises en cours. L’engagement de 2 milliards de dollars comprend un nouveau financement de 1,5 milliard, plus un fonds existant de 0,6 milliard, pour aider le Canada à poursuivre ses efforts visant à s’attaquer à des menaces immédiates pour la sécurité tout en soutenant les efforts visant la crise humanitaire continue, le développement à long terme et les besoins de sécurité et de stabilisation dans la région. Les conflits touchent surtout l’Irak et la Syrie, les principales sources d’instabilité dans la région, alors que la Jordanie et le Liban sont les deux pays voisins qui risquent le plus d’être déstabilisés puisqu’ils accueillent le plus grand nombre de réfugiés syriens et doivent faire face à des problèmes de sécurité de plus en plus importants. De plus, l’appui croissant du Canada aux partenaires d’aide humanitaire chevronnés pour les situations d’urgence en lien avec les droits en matière santé génésique et d’hygiène sexuelle, y compris au Moyen-Orient, aide à combler les écarts entre les genres pour l’accès aux services de santé reproductive, à intégrer des stratégies d’intervention en cas de VFG et de traitements en matière de santé reproductive, et à fournir des endroits sécuritaires pour les femmes et les filles. Cette stratégie pangouvernementale est dirigée par Affaires mondiales Canada, en partenariat avec la Défense nationale, le Service canadien du renseignement de sécurité, le Centre de la sécurité des télécommunications et la Gendarmerie royale du Canada.
12. Programme de développement du Moyen‑Orient
Contexte : Cette section porte sur la coordination et l’intégration de la stratégie pangouvernementale pour le Moyen-Orient. Ainsi, certains des objectifs ci-dessous concernent plus généralement l’aide humanitaire, la sécurité et la stabilisation, l’engagement diplomatique ainsi que le développement. En 2019, le gouvernement du Canada a renouvelé la stratégie pangouvernementale pour le Moyen-Orient pour une période additionnelle de deux ans, soit jusqu’en mars 2021.
Le Programme de développement du Moyen-Orient est présent en Irak, en Syrie, au Liban et en Jordanie. Dans le cadre du Programme de développement du Moyen-Orient, comme pour la plupart des programmes de développement canadiens mis en œuvre au cours des 20 dernières années, le Canada a déployé des efforts concertés afin de poursuivre des objectifs en matière d’égalité des genres. Il s’agissait, entre autres, de réduire la pauvreté et d’améliorer le développement économique, d’accélérer le développement humain et social, de défendre les droits de la personne, de renforcer les capacités des organisations qui défendent les droits des femmes, et de créer des sociétés plus équitables. Le Programme de développement du Moyen-Orient est présent en Irak, en Syrie, au Liban et en Jordanie.
Priorités : Mieux intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux programmes de développement au Moyen‑Orient
12.1 Cible : Le Canada augmentera considérablement le pourcentage des programmes qui intègrent des perspectives tenant compte du genre dans les quatre pays visés par la Stratégie pour le Moyen‑Orient (2016‑2022).
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée/Efficacité et capacité internes
- 100 % de la programmation du développement dans le cadre de la stratégie pour le Moyen-Orient est désormais intégrée à la dimension de genre. Cela représente un taux d'achèvement de 105% de l'objectif de 95% du PAIF, qui a été atteint à ce jour.
Point de référence :
- Au début de l’exercice 2016‑2017, 73 % des programmes de développement intégraient l’EG aux niveaux EG‑01 à EG‑03 dans le cadre de la Stratégie pour le Moyen‑Orient.
Activité :
- Accroître de manière considérable l’intégration des perspectives tenant compte du genre dans les programmes pour les quatre pays du Moyen‑Orient tout au long de l’exécution de la Stratégie pour le Moyen‑Orient (de l’exercice 2016‑2017 à l’exercice 2018‑2019).
- Faire progresser le dialogue sur les politiques d’EG et la défense du développement au Moyen‑Orient.
Indicateur :
- Pourcentage des programmes qui intègrent des perspectives tenant compte du genre dans les quatre pays visés par la Stratégie.
Activités réalisées :
Le Canada a considérablement augmenté le pourcentage des programmes de développement qui intègrent des perspectives de genre pour les quatre pays de la Stratégie pour le Moyen-Orient (Irak, Syrie, Jordanie et Liban), passant de 73 % au début de l'exercice 2016/17 à 100 % pour l'exercice 2020/21.
- En Irak, le Canada a soutenu l'FNUAP dans le cadre de l'initiative Enhanced Governance for Improving the Well-Being of the Most Vulnerable Women and Girls in Iraq, et a pu mener à bien les activités suivantes :
- L'FNUAP, en coordination avec le Haut Conseil des affaires féminines de la région du Kurdistan irakien et la Commission judiciaire, a revu ou développé les politiques et les cadres juridiques du protocole de gestion clinique du viol, de la stratégie sur le mariage des enfants, de la stratégie nationale sur la violence fondée sur le genre et des stratégies et plans d'action nationaux et régionaux sur la violence contre les femmes.
- Quatre campagnes de plaidoyer ont été menées et dirigées par l'FNUAP en coordination avec les autorités en Irak et dans la région du Kurdistan d'Irak (RKI). Il s'agit de : 16 jours d'activisme ; un atelier de sensibilisation pour la promulgation de la loi contre la violence domestique au niveau fédéral ; la campagne contre la violence sexuelle liée aux conflits (19 juin) ; et une campagne de sensibilisation à la Journée internationale de la femme (8 mars).
- Une politique de santé reproductive a été révisée et la stratégie de planification familiale a été finalisée.
- En Jordanie, le Canada a continué d'intégrer la perspective de genre en se concentrant sur ces domaines prioritaires :
- Soutenir le renforcement du pouvoir des femmes et des filles grâce à deux nouveaux projets EG-03 ;
- Améliorer la qualité et la durabilité des services de santé, de sécurité publique et des services municipaux tenant compte de la dimension de genre, et élargir l'accès à une éducation publique de qualité tenant compte de la dimension de genre et inclusive en Jordanie ; et
- Créer des opportunités économiques pour les femmes et les jeunes en Jordanie.
- Le Canada a également fait progresser le dialogue sur les politiques d’égalité entre les genres et la promotion du développement en Jordanie, notamment par les moyens suivants
- Réunions du groupe de coordination des donateurs sur le EG, avec la participation de la Commission nationale jordanienne des femmes et du ministère du Plan ;
- Les efforts de plaidoyer bilatéraux et conjoints des donateurs pour intégrer et faire progresser l'EG dans la planification du gouvernement jordanien (par le biais de la matrice de croissance économique) et la programmation dans l'éducation, la réponse à la pandémie de COVID-19, entre autres ;
- Création et direction d'un nouveau sous-groupe sur le genre au sein du groupe des partenaires de l'aide humanitaire et du développement (HDPG) ;
- Présider un réseau EG regroupant tous les partenaires du développement afin de renforcer leur capacité à intégrer et à rendre compte des résultats du EG ;
- Les agents soulèvent de manière proactive la question de l'égalité entre les genres avec les partenaires lors de la conception du projet et, si nécessaire, consacrent des ressources (par exemple, un conseiller local en matière d'égalité entre les genres et le soutien du groupe de l'égalité entre les genres du siège) pour renforcer les résultats de l'égalité entre les genres et la stratégie d'intégration des projets ;
- En permanence, les agents sollicitent le retour d'information des spécialistes de GE sur les rapports de EG de leurs projets, et travaillent avec leurs partenaires d'exécution pour les améliorer au fil du temps.
- Au Liban, deux réunions du groupe de coordination des donateurs sur le genre ont été organisées. Un plaidoyer bilatéral et conjoint des donateurs a été entrepris pour améliorer les données et les rapports sur le genre au niveau national, et l'intégration du genre dans les stratégies, les plans, les programmes et les réponses aux crises par le gouvernement et les acteurs du développement et de la réponse humanitaire.
- Le Canada a joué un rôle de premier plan dans l'avancement des droits économiques des femmes au Liban, en appuyant le gouvernement dans la mise en œuvre de ses plans d'action nationaux pour le renforcement du pouvoir économique des femmes, par l'entremise de la Facilité pour l'égalité des genres au Machrek de la Banque mondiale. Au cours de l'exercice 2020/21, une assistance technique a été fournie pour soutenir la révision des cadres juridiques discriminatoires à l'égard des femmes, et avec le soutien du Canada, la loi criminalisant le harcèlement sexuel a été élaborée et adoptée par le Parlement.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
En Irak, le Canada a continué de préconiser une approche tenant compte des sexospécificités comme moyen d'améliorer l'efficacité globale et la durabilité des efforts de stabilisation et de sécurité et a soutenu le développement de la capacité collective des femmes irakiennes à contribuer à la stabilité et à la réconciliation au niveau local et au niveau des gouvernorats. Avec l'aide du Canada, l'FNUAP a permis à 12 167 femmes et filles d'accéder à des services de lutte contre la violence fondée sur le genre par l'entremise d'installations de protection des femmes dans 12 districts de l'Iraq. 295 personnes, dont des spécialistes de la VFG, des gestionnaires de cas, des points focaux et des coordonnateurs, ont participé à la rédaction de procédures opérationnelles standard en matière de VFG. 31 travailleurs sociaux et gestionnaires de cas ont été formés pour fournir des services de lutte contre la VFG par le biais d'un centre d'assistance téléphonique. 400 agents de santé ont été formés sur différents sujets liés à la santé reproductive (SR). 55 établissements de santé ont reçu des produits et des équipements de santé reproductive.
Au Liban, les efforts de plaidoyer du Canada, bilatéralement et conjointement avec d'autres donateurs, ont abouti à l'intégration significative des considérations de genre et à l'inclusion des femmes et des organisations de la société civile dans la mise en œuvre du Cadre de réforme, de redressement et de reconstruction du Liban, qui a été élaboré en réponse à l'explosion du port de Beyrouth. On a observé une augmentation progressive des données ventilées par sexe et des analyses sexospécifiques dans les rapports du gouvernement et des partenaires de l'ONU. Grâce au soutien du Canada à la Facilité pour l'égalité des genres au Machrek de la Banque mondiale, la loi criminalisant le harcèlement sexuel a été élaborée et adoptée par le Parlement.
En Jordanie, l'aide du Canada a permis de créer davantage de possibilités économiques pour les femmes et les jeunes grâce au développement des compétences et à des services de soutien aux entreprises, tout en s'attaquant aux obstacles sociaux et logistiques pour les Jordaniennes. Au cours de la période visée par le rapport, plus de 6 862 entrepreneurs, dont 99 % étaient des femmes, ont reçu une formation en développement des affaires, en planification financière et en accès aux marchés. 158 emplois (occupés à 64 % par des femmes) ont été créés et occupés par des femmes, dans les secteurs de la santé, des soins aux enfants, de la gestion des déchets solides et des énergies renouvelables. Le Canada a augmenté son soutien au ministère de l'Éducation afin d'améliorer la planification stratégique, le suivi et le compte rendu des résultats de l'ED, en fournissant des ressources financières et une assistance technique à la Division de l'égalité des genres du ministère.
Le Canada continue d'aider le gouvernement de la Jordanie à mettre en œuvre son Plan d'action national pour la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité (JONAP), en faisant progresser ses priorités pour prévenir l'extrémisme violent (PEV) et réduire la violence fondée sur le genre(VFG), tout en renforçant l'autonomie des femmes et des filles. Grâce à ce soutien, 1 745 femmes jordaniennes et réfugiées ont reçu une formation à la médiation, au dialogue et aux efforts de consolidation de la paix au niveau communautaire, y compris la sensibilisation à la paix et à la sécurité des femmes, à la prévention de l'extrémisme violent et à la violence fondée sur le genre. En outre, 12 875 femmes survivantes de la violence ont un meilleur accès aux services de lutte contre la VFG, y compris l'assistance psychosociale et les conseils juridiques. Parmi elles, 1,5% (171 femmes survivantes) ont bénéficié de services d'hébergement de qualité à Amman.
Avec le soutien du Canada, par le biais de contributions à des fonds multi-donateurs, un certain nombre d'institutions nationales jordaniennes ont pu élaborer et adopter les politiques, stratégies et mesures suivantes en matière d'intégration du genre :
- La stratégie nationale 2020-2025 pour les femmes en Jordanie (SNF) approuvée par le gouvernement, avec son addendum ultérieur sur les besoins des femmes et des filles dans le contexte de la pandémie de COVID-19.
- Un cadre de développement des capacités institutionnelles pour l'intégration du genre soutenant le ministère du développement social pour rendre opérationnelle la politique d'intégration du genre, un document politique clé adopté par la Jordanie en 2020.
- Un règlement pour l'application de l'article 72 du Code du travail sur les arrangements de travail flexible. Cet article a été adopté pour réduire les obstacles à l'accès des femmes au marché du travail.
- Les stratégies d'intégration de la dimension de genre (SIG) pour la direction de la sécurité publique (DSP) et les forces armées jordaniennes (JAF), dans le cadre du plan d'action national de la Jordanie pour la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité. En outre, la PSD et les JAF ont créé des structures chargées de superviser et de rendre compte de la mise en œuvre des GMS.
- Un outil national pour le développement d'un cadre de programme scolaire sensible au genre a été adopté par le ministère de l'éducation et le Centre national pour le développement des programmes scolaires.
- Une nouvelle formation obligatoire pour tous les enseignants, axée sur l'introduction et la sensibilisation à l'égalité des genres, a été élaborée et adoptée par le ministère de l'éducation de Jordanie. Le ministère prévoit de former 5 000 enseignants avant la prochaine année scolaire.
Défis :
En Irak, les institutions ont souffert des effets d'attrition du conflit, mettant à mal leur capacité à formuler des politiques, à concevoir des programmes et à fournir des services, notamment dans les domaines du genre et de la santé génésique.
Au Liban, la crise à plusieurs niveaux à laquelle le pays a été confronté au cours de l'année écoulée a retardé la plupart des programmes et a mis au défi le AMC et ses partenaires dans leurs efforts de plaidoyer en faveur de l'égalité des genres, car le gouvernement était en mode crise et ne considérait pas l'égalité des genres comme une priorité absolue. Néanmoins, le Canada a continué à faire pression pour l'intégration du genre et des voix des femmes dans la programmation et la réponse globale à la crise.
En Jordanie, le principal défi auquel ont été confrontés tous les partenaires de mise en œuvre a été de faire face aux conséquences de la pandémie de COVID-19. Les lockdowns, les fermetures d'écoles et la limitation des déplacements ont entravé la poursuite d'un certain nombre d'activités. Cela a entraîné des retards dans la mise en œuvre des plans de travail annuels pour tous les projets, ce qui a conduit la plupart des projets à demander des prolongations de délai sans frais. Cependant, la plupart des partenaires ont été capables de s'adapter à la nouvelle situation et ont pu utiliser les ressources des projets, dans une certaine mesure, pour la réponse directe à la pandémie COVID-19. La transition vers l'apprentissage/les formations/les réunions en ligne et l'utilisation de la technologie ont été les principales stratégies d'adaptation qui, dans certains cas, ont facilité l'accès aux services et aux formations, notamment pour les femmes. Cela dit, la transition technologique est devenue un obstacle supplémentaire pour certaines femmes en raison de leur manque de connaissances technologiques, du manque d'intimité à la maison, du nombre insuffisant d'appareils mobiles dans les foyers, de la priorité accordée à l'éducation des garçons et de l'augmentation de la charge de travail non rémunéré des femmes.
Priorités : Dresser, en tenant compte du genre, un bilan des programmes et des activités d’engagement diplomatique dans le cadre de la Stratégie pangouvernementale
12.2 Cible :
- Faciliter une compréhension commune du contexte de l’EG dans les quatre pays visés par la Stratégie pour le Moyen‑Orient et fournir un répertoire de référence des initiatives d’AMC intégrant l’EG.
- Effectuer un suivi des modifications apportées au point de référence.
- Désigner des options pour améliorer la qualité et l’efficacité des efforts en faveur de l’EG dans une possible deuxième phase de la Stratégie pour le Moyen‑Orient après l’exercice 2018‑2019, sous réserve de l’approbation du Cabinet.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie - 12.2.1, 12.2.2/Efficacité et capacité à l’interne
- Objectif 12.2.1 : Achevé en 2018.
- Cible 12.2.1 : Les résultats de EG sont suivis et communiqués dans le cadre du cycle régulier de gestion et de communication des performances.
- Objectif 12.2.3 : Achevé en 2018 pour la deuxième phase de la stratégie avec des améliorations continues en cours avec un guide de mise en œuvre de la EG en cours d'élaboration.
Point de référence :
- Les efforts pour dresser un bilan tenant compte du genre ont commencé à la fin juin 2017.
Activité :
- Vérifier le codage de l’EG dans les programmes auprès des directions d’AMC qui mettent en œuvre des programmes dans le cadre de la Stratégie et prendre note de toute correction apportée.
- Proposer des options pour les programmes futurs dans chacun des pays visés par la Stratégie, en particulier après l’exercice 2018‑2019, afin d’accroître la qualité et l’efficacité des programmes visant à promouvoir l’EG et concernant les domaines prioritaires pour la sélection et la conception des projets à venir.
Indicateur :
- Réalisation de l’exercice visant à dresser un bilan tenant compte du genre
- Options fournies dans le cadre du bilan tenant compte du genre relativement à l’amélioration de la qualité et de l’efficacité des initiatives de promotion de l’EG
Activités réalisées :
- Le Guide de mise en œuvre de l'égalité entre les genres (GEIG) spécifique à la Stratégie pour le Moyen-Orient a été achevé en 2021, les consultations finales ayant eu lieu à la fin de 2020. Le Guide est un outil de planification facultatif que les agents peuvent utiliser pour soutenir leurs activités annuelles de planification du travail afin de faire progresser l'égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles dans le cadre de la Stratégie du Canada pour le Moyen-Orient.
- Dans le cadre d'une évaluation plus large menée par la Division de l'évaluation de l'aide internationale d'Affaires mondiales Canada sur l'égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles au Moyen-Orient et au Maghreb, la programmation de l'aide internationale pour les quatre pays dans le cadre de la stratégie du Canada pour le Moyen-Orient a été évaluée dans un rapport publié en mars 2021. Une réponse de la direction et un plan d'action ont été préparés, qui tiendront compte des résultats et des conclusions dans les programmes d'aide au développement en cours.
- Par le biais de son réseau EG, le programme jordanien a continué à fournir des sessions d'information et des conseils techniques aux partenaires de mise en œuvre sur les bonnes pratiques en matière d'intégration de l'égalité des genres, de suivi et de rapports.
- Le personnel a participé à trois sessions d'information organisées par l'équipe de spécialistes EG au siège, sur l'ACG Plus, les priorités du PAIF dans la pratique, et le Guide de mise en œuvre de l'égalité des genres.
- Le programme fait partie du Core GE Group de l'ESA qui coordonne les efforts des pays de la stratégie du Moyen-Orient en matière de genre, discute des questions de GE dans le ME, et partage les mises à jour des entreprises et des programmes concernant l'avancement des résultats de EG.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Le Guide de mise en œuvre de l'égalité entre les genres (GEIG) pour les quatre pays de la Stratégie du Canada pour le Moyen-Orient (Irak, Jordanie, Liban et Syrie) est terminé. À la fin de 2020, les consultations finales ont été achevées sur le GEIG, et le guide sera lancé pour un usage interne en 2021, avec des sessions de lancement du GEIG prévues pour le prochain cycle de rapport. Conformément à la politique étrangère féministe, à la politique féministe d'aide internationale (PFAI) et au plan d'action national sur les femmes, la paix et la sécurité (FPS), le GEIG fournira des outils de planification à jour et des exemples de meilleures pratiques aux responsables de programme, y compris des listes de contrôle et des plans de travail pour faire progresser l'égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles dans le cadre des quatre piliers de la stratégie.
En mars 2021, la Division de l'évaluation de l'aide internationale d'Affaires mondiales Canada a publié un rapport d'évaluation sur l'égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles au Moyen-Orient et au Maghreb. Les conclusions et les recommandations de ce rapport seront intégrées à la programmation et au cycle de gestion du rendement afin de continuer à améliorer la qualité et l'efficacité des efforts en cours pour faire progresser l'égalité entre les genres.
Au cours de l'exercice 2020/21, le Programme de développement de la Jordanie a continué d'offrir à son personnel des possibilités d'améliorer ses connaissances et ses compétences en matière d'intégration de l'EG dans la programmation, ainsi que le suivi et le compte rendu des résultats qui sont conformes aux priorités et aux cadres de résultats de AMC. Le programme a également contribué aux efforts du ministère pour faire avancer l'agenda du EG en fournissant des contributions et des commentaires sur les consultations et les exercices d'évaluation dirigés par le siège et liés au EG et au renforcement du pouvoir des femmes.
Défis :
Le Programme de développement de la Jordanie a participé à un exercice d'auto-évaluation de l'égalité des genres dirigé par la division des relations avec le Moyen-Orient de AMC, qui a révélé des lacunes et des divergences parmi le personnel en matière de connaissances, d'expérience et de compétences, notamment en ce qui concerne l'évaluation des éléments clés de l'égalité des genres dans les priorités thématiques, le soutien à une meilleure intégration de l'égalité des genres dans les modèles logiques et les cadres de mesure des performances des projets, les exigences en matière de rapports sur l'égalité des genres et la compréhension du système de codage de l'égalité des genres. Le Programme souhaite compléter le cadre de développement des connaissances élaboré en collaboration avec la Division de l'égalité des genres de AMC.
Appuyer les organismes locaux de défense des droits des femmes et les mouvements qui œuvrent dans le but de promouvoir les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre au Moyen‑Orient
12.3 Cible : Le Canada établit un mécanisme permettant d’apporter un soutien direct aux organisations de défense des droits des femmes dans les quatre pays visés par la Stratégie pour le Moyen‑Orient.
En supposant au moins quatre années supplémentaires pour entreprendre la mise en œuvre :
- Le Canada aide les organisations de défense des droits des femmes à faire avancer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre en Irak, en Syrie, au Liban et en Jordanie.
- Le Canada améliore la gestion, les programmes et la viabilité des organisations locales de défense des droits des femmes dans les quatre pays visés par la Stratégie pour le Moyen‑Orient.
- Le Canada accroît l’efficacité des plateformes, des alliances et des réseaux infranationaux, nationaux et régionaux qui défendent les droits des femmes pour entraîner un changement sur le plan politique, juridique et social.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Généralement sur la bonne voie - 12.3.1, 12.3.2, 12.3.2/Objectif 1
- Des progrès ont été réalisés dans la mise en place de l'initiative Voix et leadership des femmes pour le Moyen-Orient, mais la mise en œuvre n'a pas encore commencé.
- La Heartland Alliance International en Irak a obtenu quelques résultats.
- Continuer à soutenir la mise en œuvre du plan d'action national de la Jordanie et à défendre le Programme FPS auprès du gouvernement jordanien.
- Le Canada continue de défendre l'Agenda FPS au Liban, en Jordanie et en Syrie.
Point de référence :
- Le financement et le renforcement institutionnel pour les organisations de défense des droits des femmes sont limités, et dans aucun des quatre pays visés par la Stratégie pour le Moyen‑Orient il n’y a d’action collective concertée chez ces organisations.
Activité :
- Contribuer au renforcement des capacités des organisations de défense des droits des femmes.
- Fournir un financement pluriannuel aux organisations de défense des droits des femmes.
- Promouvoir le réseautage et la création d’alliances entre les organisations de défense des droits des femmes et d’autres intervenants compétents.
Indicateur :
- Nombre d’organisations de défense des droits des femmes qui ont reçu un financement pluriannuel du Canada.
- Nombre d’organisations soutenues par le Canada pour faciliter le réseautage et les alliances.
- Nombre d’initiatives de renforcement des capacités des organisations de défense des droits des femmes appuyées.
- Pourcentage du total des titulaires de subventions ayant déclaré une plus grande portéeNote de bas de page 9 des programmes.
- Nombre d’organisations de défense des droits des femmes offrant des services élargis ou ayant un nombre accru de membres.
- Nombre de lois, politiques, programmes et services inclusifs appuyés ou influencés par des organisations ou des réseaux partenaires.
Activités réalisées :
- Au Liban, le Canada, en collaboration avec ONU Femmes, a soutenu les efforts de lobbying et de plaidoyer de la Plateforme féministe de la société civile - un groupe de 46 militantes féministes et organisations de défense des droits des femmes au Liban, qui se sont regroupées pour demander un plan d'intervention en cas de catastrophe sexospécifique, à la suite de l'explosion du port de Beyrouth. En octobre 2020, l'ambassade a organisé une table ronde invitant les représentants de la Plateforme féministe à présenter leur charte de revendications au groupe plus large de donateurs. La réunion a été l'occasion pour la Plateforme féministe de se présenter aux donateurs, en sollicitant leur soutien. La plate-forme a demandé une meilleure intégration de la dimension de genre dans la réponse et la prise en compte de la voix des femmes et de la société civile par tous les acteurs. Elle a également demandé que les femmes soient davantage représentées, dirigées et intégrées dans la vie politique.
- En Jordanie, le Jordan Development Program prend la tête de la mise en œuvre de l'initiative Moyen-Orient Voix et Leadership des Femmes(MO VLF). Au cours de la période de référence, le Programme a pu identifier Oxfam Québec comme partenaire de mise en œuvre, après une analyse approfondie des organisations de développement internationales et nationales potentielles. Le projet VLF ME est en cours d'approbation et sa mise en œuvre devrait commencer en 2022. Le VLF fournira des subventions aux organisations de défense des droits des femmes, ainsi qu'un soutien à l'élaboration de politiques et au renforcement des capacités des mouvements de femmes au Liban, en Irak et en Jordanie.
- Le programme jordanien continue de soutenir la mise en œuvre du plan d'action national jordanien sur la paix et la sécurité des femmes et continue de conseiller le gouvernement jordanien sur les moyens efficaces de faire progresser le renforcement du pouvoir économique des femmes par le biais de consultations permanentes et du comité directeur de la facilité pour l'égalité des genres du Mashreq.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
En Irak, le Canada a soutenu l'Initiative de leadership des femmes irakiennes, exécutée par Heartland Alliance International (HAI), en renforçant les capacités de quatre organisations de défense des droits des femmes : La People's Development Organization (PDO), basée à Sulaymaniyah ; la Skilled Iraqi Women Foundation (SIWF), basée à Muthanna ; l'Al Manahil Association for Women Development (Al Manahil), à Basra ; et le Women Leadership Institute (WLI), à Bagdad. Les activités ont consisté à renforcer les capacités organisationnelles, techniques et de plaidoyer de ces organisations afin de prioriser et d'aborder la mise en œuvre des lois et politiques existantes qui défendent les droits des femmes. De plus, le Canada a aidé ces organisations de défense des droits des femmes à élaborer des plans d'action concertés et une stratégie de défense des droits pour appuyer la mise en œuvre du deuxième plan d'action national de l'Irak pour la RCSNU 1325.
En outre, cette initiative a permis de fournir des services à près de 3 946 femmes, dont des survivantes de VFG, par le biais de cinq centres de ressources dans différentes villes. Ces centres ont soutenu la protection sociale et économique des femmes en leur fournissant des services juridiques et de médiation, des services de soutien psychosocial et des opportunités de développement des compétences pour accroître leurs moyens de subsistance. Par exemple, au cours de la troisième année du projet, 2 523 femmes ont bénéficié de services de santé mentale et de soutien psychosocial en réponse à des cas de violence fondée sur le genre, par le biais d'équipes de proximité et de centres de ressources. Les centres ont également fourni des programmes de subsistance par le biais de formations professionnelles et de soutien financier à 120 femmes.
Au Liban, avec le soutien du Canada et d'ONU Femmes, la Plateforme de la société civile féministe - un groupe de 46 militantes féministes et organisations de défense des droits des femmes au Liban qui se sont regroupées pour réclamer un plan d'intervention en cas de catastrophe sexospécifique à la suite de l'explosion du port de Beyrouth - a pu présenter sa charte de revendications à la communauté diplomatique et mobiliser son soutien.
En Jordanie, le Canada continue d'aider le gouvernement jordanien à mettre en œuvre son Plan d'action national pour la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la violence à l'égard des femmes (JONAP), en sensibilisant les gens à la violence fondée sur le genre, à la violence à l'égard des femmes et des filles, ainsi qu'aux hommes et aux garçons. Grâce à ce soutien, quatre organisations locales de femmes ont reçu des fonds pour développer et mettre en œuvre des campagnes de sensibilisation qui traitent de la violence fondée sur le genre et fournissent des services aux survivants de la VFG. Grâce au travail de ces organisations :
- 1 099 jeunes de huit universités ont reçu des informations sur la prévention de la VFG et le cadre juridique, ainsi que sur le rôle des jeunes et de la société civile en Jordanie.
- 176 femmes jordaniennes et réfugiées vulnérables ont été sensibilisées aux stéréotypes sexistes, à l'héritage, à la garde des enfants et aux droits du mariage ;
- 400 jeunes, 311 enseignants et 11 parents dans les écoles publiques et les communautés cibles des gouvernorats de Madaba et de Balqa (au nord d'Amman) ont amélioré leurs connaissances et leur sensibilisation aux rôles et normes de genre, aux croyances, à la tolérance, aux droits de la personne et à l'égalité des genres, aux relations respectueuses et à la tolérance.
- 12 875 femmes survivantes de la violence ont obtenu un meilleur accès aux services de lutte contre la VFG, notamment à l'assistance psychosociale, aux conseils juridiques et aux abris.
Défis :
En Irak, en raison de la pandémie de COVID-19, la plupart des installations gouvernementales étaient fermées, les partenaires de AMC (HAI et FNUAP) ont utilisé des moyens alternatifs (réunions virtuelles et appels téléphoniques) pour la coordination et la communication avec les parties prenantes du projet, y compris les bénéficiaires et les responsables gouvernementaux.
En Jordanie, l'approbation de l'initiative VLF MO était prévue pour la fin de la période de référence, mais en raison de la lenteur du processus de diligence raisonnable et d'approbation, le projet n'a pas pu être lancé. Cette situation est principalement due à la complexité de ce projet régional qui comprend trois pays avec des contextes politiques et sécuritaires très différents, et des niveaux de développement variables de leurs mouvements de défense des droits des femmes. En raison de ces complexités, il a été difficile et long de trouver le bon partenaire avec la présence et l'expertise nécessaires sur le terrain, capable de mettre en œuvre le VLF MO en Irak, en Jordanie et au Liban.
Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux efforts visant la paix et la sécurité en Irak
12.4 Cible : Dans le cadre du PSOPs, le Canada soutient la participation accrue et concrète des femmes aux activités visant à favoriser la paix et la sécurité en Irak en veillant à ce que des perspectives tenant compte du genre soient intégrées à l’ensemble des projets.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée/Objectif3
- 13 sur 13 (100%) des projets PSOPs en Irak ont intégré des considérations EG (niveaux EG-01 et EG-02).
Point de référence :
- Au cours de l’exercice 2016‑2017, quatre des sept projets du PSOPs en Irak (57 %) ont intégré des perspectives tenant compte du genreNote de bas de page 10. Des sept projets, cinq ont aidé les femmes à favoriser la paix et la stabilité en Irak.
Activité :
- Accorder la priorité aux propositions de projet ayant fait l’objet d’une analyse comparative entre les genres approfondie, intégrant l’ensemble des principes FPS et ayant été soumises à une consultation auprès des femmes ou organisations de femmes sur les activités de promotion des considérations liées aux FPS, tout en répondant aux besoins de stabilisation en Irak.
- Faire en sorte que les principes FPS et les perspectives liées à l’EG soient pris en compte dans les modèles logiques et les cadres de mesure du rendement des nouveaux projets du PSOPs.
Indicateur :
- Nombre et pourcentage de projets du PSOPs en Irak qui intègrent des considérations liées à l’EG (niveaux EG-01 et EG-02).
- Nombre et pourcentage de projets du PSOPs en Irak qui ciblent explicitement l’EG (niveau EG‑03).
Activités réalisées :
- Donner la priorité aux propositions de projets qui démontrent une approche globale de FPS et de ACG Plus, et une consultation avec les femmes/les organisations de femmes/les activités de FPS, tout en répondant aux besoins de stabilisation en Irak.
- S'assurer que les perspectives du FPS et du genre sont reflétées dans les modèles logiques et les cadres de mesure de la performance pour les nouveaux projets PSOPs.
Résultats et Progrès :
100 % des projets opérationnels en Irak au cours de l'exercice 2020/21 ont intégré des perspectives de genre, démontrant ainsi le soutien du Canada à une participation accrue et significative des femmes à l'amélioration de la paix et de la sécurité en Irak. Les projets ci-dessous illustrent les activités de projet qui démontrent le soutien à une participation accrue et significative des femmes à l'amélioration de la paix et de la sécurité en Irak.
Défis :
Les PSOPs continuent de soutenir l'intégration des femmes dans le secteur de la sécurité irakien au sens large, y compris en tant que participantes directes aux formations. Toutefois, les souhaits des donateurs de voir des progrès rapides doivent être tempérés compte tenu des réalités de la désagrégation des genres parmi les prestataires de services de sécurité irakiens et des normes sociales généralement conservatrices. L'inclusion des femmes dans les formations est souvent en soi un succès vers l'égalité des genres, et chaque session à laquelle les femmes participent de manière significative soutient la normalisation des femmes dans l'espace de sécurité. Il faut veiller à ce que les femmes ne soient pas considérées comme des « ajouts symboliques » destinés à satisfaire des demandes internationales disloquées, ce qui ferait encore reculer les progrès en matière d'égalité des genres. Il est préférable d'identifier un nombre réduit de participants de qualité, capables de démontrer correctement la valeur ajoutée de l'égalité des genres à l'efficacité opérationnelle, plutôt que de forcer l'inclusion de participants non préparés.
Contexte et activités du PSOPs en Syrie :
Au cours des 50 dernières années, les femmes syriennes n’ont participé que symboliquement (au mieux) à la vie politique, puisqu’elles ont eu peu d’occasions d’y jouer un rôle actif. Aujourd’hui plus que jamais, elles ont l’occasion d’influencer le processus de transition vers la paix et de jouer un rôle de leadership dans les négociations de paix menées sous l’égide des Nations Unies en Syrie. À l’heure actuelle, le conflit qui persiste a des conséquences disproportionnées pour les femmes et les filles. Les activités du PSOPs en Syrie tiendront compte des besoins particuliers des filles, des femmes, des garçons et des hommes. Il s’agira aussi de leur donner l’occasion de participer à la prise de décisions dans toutes les activités visant à promouvoir la paix et la sécurité, en plus d’aider les femmes à exercer un pouvoir décisionnel et un leadership dans la consolidation de la paix. De plus, les activités du PSOPs jouent un rôle actif dans le soutien de la participation active des femmes au processus de paix dirigé par les Nations Unies, et dans les efforts visant à créer des liens entre les femmes à l’échelle locale et celles qui jouent un rôle dans le processus de paix aux Nations Unies.
Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux activités visant la paix et la sécurité en Syrie
12.5 Cible : Dans le cadre du PSOPs, le Canada soutient la participation accrue et concrète des femmes aux activités visant à favoriser la paix et la sécurité en Syrie en veillant à ce que des perspectives tenant compte du genre soient intégrées à 90 % des projets.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 3
- 2 sur 5 (40%) des projets PSOPs sont actuellement EG-00.
- 2 sur 5 (40%) des projets PSOPs en Syrie intègrent des considérations EG (niveaux EG-01 et EG-02)
- 1 sur 5 (20%) des projets PSOPs en Syrie qui ciblent explicitement la’EG (niveau EG-03).
Point de référence :
- Des 12 projets du PSOPs en Syrie au cours de l’exercice 2016‑2017, 6 (50 %) ont intégré des principes FPS ou des perspectives tenant compte du genreNote de bas de page 11.
Activité :
- Encourager l’inclusion de résultats fondés sur le genre dans la conception de projets et favoriser la budgétisation tenant compte du genre.
- Veiller à ce que les perspectives tenant compte du genre soient reflétées dans les nouveaux projets du PSOPs.
Indicateur :
- Nombre et pourcentage de projets du PSOPs en Syrie qui intègrent des considérations liées à l’EG (niveaux EG‑01 et EG‑02).
- Nombre et pourcentage de projets du PSOPs en Syrie qui ciblent explicitement l’EG (niveau EG‑03).
Activités réalisées :
- S'assurer que les perspectives du FPS et du genre sont reflétées dans les modèles logiques et les cadres de mesure de la performance pour les nouveaux projets PSOPs.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Le projet Soutien au mouvement politique des femmes syriennes vise à accroître l'engagement politique effectif des femmes syriennes en soutenant le mouvement politique des femmes syriennes (MPFS), une organisation de plaidoyer créée par des femmes syriennes politiquement actives. L'égalité des genres est au centre de cette initiative, car elle s'attaque spécifiquement aux structures de pouvoir, aux causes profondes de la violence et aux conflits entre les genres en Syrie. Le MPFS vise à établir un État démocratique et pluraliste fondé sur les principes de l'égalité de citoyenneté pour tous les citoyens, indépendamment de leur sexe, de leur race, de leur religion, de leur secte, de leur région géographique ou de leur identité. Il œuvre à la fondation d'un État protégé par une constitution sensible au genre qui constitue la base de l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes aux niveaux politique, juridique, économique, social et culturel, et qui respecte tous les traités et conventions internationaux relatifs aux droits de la personne.
Grâce à son interaction avec les médias régionaux et internationaux, à sa participation à des réunions informelles et formelles, à son organisation et à sa coordination en interne et avec d'autres mouvements féministes, la MPFS continue de faire connaître les expériences et les préoccupations des femmes syriennes dans le processus politique, en mettant en lumière les questions qui préoccupent les femmes et les filles et en visant à établir un discours alternatif aux récits actuels liés au processus politique syrien.
En suivant une approche féministe et sensible au genre, la MPFS a abordé les besoins spécifiques des femmes et des filles lors de réunions formelles et informelles avec les agences de l'ONU et les États impliqués dans les discussions relatives à la Syrie sur le plan international, et lors de réunions avec les départements de l'Union européenne à Bruxelles, concernant la promotion du rôle des femmes dans les processus de paix, et la participation aux discussions sur la transition et la reconstruction de la Syrie. En outre, la MPFS a mis en lumière - lors de sa participation à ces plates-formes, discussions et réunions - les politiques de modification démographique continues et systématiques menées par le régime syrien, la violation des droits des personnes déplacées à l'intérieur du pays (PDI) et des réfugiés à leurs propriétés et la mise en péril de leurs droits à un retour en toute sécurité dans leurs foyers, sans oublier la coercition continue des jeunes hommes à s'engager dans le conflit militaire par le régime et d'autres forces de facto en Syrie.
Défis :
La mise en œuvre de projets en Syrie reste difficile en raison du manque d'espace opérationnel permissif. Le régime syrien et les organisations extrémistes sont toujours présents dans des régions importantes de la Syrie, ce qui limite la capacité des donateurs internationaux à soutenir les femmes et les organisations dirigées par des femmes.
13. Engagement diplomatique au Moyen‑Orient
Irak
Contexte : La mise en œuvre par le gouvernement irakien de son plan d’action national pour la mise en œuvre de la RCSNU 1325 (2014‑2018) a été limitée. L’Irak est actuellement en train d’élaborer le nouveau plan d’action quinquennal, mais il n’est pas certain que le gouvernement nouvellement formé fera preuve d’un plus grand engagement envers sa mise en œuvre que le gouvernement précédent. Le Canada a récemment élargi sa présence diplomatique en Irak, tant à Bagdad qu’à Erbil, et il a quelque peu accru sa capacité de collaborer avec le gouvernement de l’Irak et le gouvernement régional du Kurdistan sur les enjeux qui touchent les FPS. Cependant, la situation de la sécurité restreint les activités et constitue un obstacle pour les diplomates canadiens qui désirent se déplacer à l’extérieur des principales villes que sont Bagdad et Erbil pour rencontrer les représentants des autorités et organisations locales.
Priorités : Mettre de l’avant les considérations liées aux FPS dans les activités d’engagement diplomatique du Canada en Irak
13.1 Cible : Le Canada fait connaître ses priorités et ses prises de position à l’égard des considérations liées aux FPS aux représentants du gouvernement irakien et aux intervenants afin de mieux les sensibiliser à ces questions.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Généralement sur la bonne voie/Objectif 1
- L'Ambassade du Canada à Bagdad (BGHDD) et la Mission d'Erbil (ERBIL) ont continué à entreprendre des efforts de sensibilisation, de plaidoyer et d'engagement où les principes FPS ont été avancés avec les parties prenantes.
- Le BGHDD a participé à des réunions ad hoc et régulières de groupements formels et informels (dont le Groupe international sur le genre basé à Bagdad) afin de coordonner le plaidoyer international en faveur des principales questions de genre en Irak, telles que : le deuxième plan d'action national irakien sur les femmes, la paix et la sécurité ; la législation contre la violence domestique ; les documents civils pour les personnes déplacées à l'intérieur du pays ; la participation politique des femmes ; et le renforcement du pouvoir économique des femmes.
- Les responsables gouvernementaux ont été sensibilisés, mais il reste beaucoup à faire pour traduire cette prise de conscience en volonté politique et en actions concrètes dans un contexte où l'attention politique est fixée sur la sécurité, la crise économique, les protestations et les élections à venir.
Point de référence :
- Avec ses interlocuteurs haut placés au sein du gouvernement, le Canada aborde les questions suivantes : la protection des femmes et des filles; l’attention particulière à accorder aux victimes des atrocités commises par Daech; les femmes et le maintien de l’ordre (l’inclusion des femmes dans le secteur de la sécurité); la participation des femmes au processus de réconciliation; la mutilation génitale féminine; et d’autres questions qui touchent les FPS.
Activité :
- Faire connaître les priorités FPS aux représentants irakiens et kurdes et faire rapport des réponses importantes de la part de représentants officiels du gouvernement, notamment au moyen de comptes rendus sur la mise en œuvre par l’Irak de son plan d’action national sur la RCSNU 1325.
- Mobiliser les intervenants et les donateurs irakiens en vue de l’intégration de l’EG aux politiques et aux partenariats.
Indicateur :
- Nombre d’efforts de sensibilisation, de défense des droits et d’engagement dans le cadre desquels les principes FPS ont été mis de l’avant et soulevés auprès des intervenants.
Échéancier : Deux ans (pour correspondre à la durée de la Stratégie pour le Moyen‑Orient, sous réserve d’un renouvellement)
Activités réalisées :
- En raison de la pandémie de COVID-19 et des confinements, il y a eu moins de réunions cette année.
- Environ cinq réunions bilatérales tenues par l'ambassadeur et le chef de bureau à Erbil avec des hauts fonctionnaires fédéraux irakiens et régionaux du Kurdistan, au cours desquelles le Canada a renforcé la priorité accordée à la FPS. Le chef du bureau à Erbil a rencontré des représentants du gouvernement régional du Kurdistan pour discuter de questions liées au renforcement du pouvoir des femmes, des préoccupations concernant l'augmentation de la violence fondée sur le genre (y compris les crimes d'honneur) pendant la pandémie, de l'impact différentiel de la pandémie de COVID-19 sur les femmes et les hommes, les filles et les garçons, et de l'établissement d'une unité de genre au ministère des Affaires peshmerga.
- Environ 30 réunions tenues avec la société civile irakienne (y compris l'Alliance 1325, l'Association des femmes de Bagdad), des ONG internationales et des agences de l'ONU axées spécifiquement sur des éléments de FPS (notamment les personnes déplacées et l'accès humanitaire, le genre et le déminage, le maintien de l'ordre, la radicalisation, la lutte contre le terrorisme et la réconciliation), ainsi qu'avec la conseillère en matière de genre de la Mission de l'OTAN en Irak. Cela inclut quatre réunions ERBIL avec des acteurs de la société civile pour discuter des questions de FPS, avec un accent sur la communauté Yezidi. Les activités comprenaient des réunions ad hoc et régulières de groupes formels et informels (virtuels et en personne), tels que le Groupe international sur le genre basé à Bagdad pour coordonner le plaidoyer international en faveur des questions clés de genre en Irak, par exemple : le deuxième Plan d'action national irakien sur les femmes, la paix et la sécurité ; la législation contre la violence domestique ; la documentation civile pour les personnes déplacées ; la participation politique des femmes et leur pouvoir économique. Les activités ont également inclus la participation au sous-groupe de plaidoyer sur la législation contre la violence domestique.
- Le chef du bureau d'ERBIL a également participé au réseau de soutien aux femmes dans la région du Kurdistan, un réseau de contacts de la société civile, du gouvernement et du corps diplomatique pour faire progresser le renforcement du pouvoir des femmes, qui a été relancé en novembre 2019 par le chef du bureau d'ERBIL et la conseillère du président pour les affaires féminines.
- L'ambassadeur et le personnel de l'ambassade ont assisté et soutenu les événements de FPS à Bagdad, y compris un événement de la société civile britannique en octobre et une cérémonie en décembre pour le Prix 2020 franco-allemand sur les droits de la personne et l'état de droit pour un médecin et activiste Yazidi.
- Une visite en mars à Ninive, une région libérée de l'occupation de Daesh, a souligné la pertinence continue des priorités de stabilisation dirigées par des civils, identifiées par la Coalition mondiale contre Daesh, qui comprennent l'élimination des risques d'explosion et la restauration des infrastructures publiques dans les zones libérées.
- L'ambassadeur et une délégation de l'ambassade ont visité des sites de déminage à Mossoul Ouest, Tel Kaif et dans le district de Hamdaniya et ont rencontré des équipes de déminage masculines et féminines. L'ambassadeur a inauguré un dortoir pour femmes dans une université technique anciennement occupée par Daesh et réhabilitée depuis avec le soutien du Canada. L'ambassadeur a souligné l'engagement et les contributions du Canada dans les médias traditionnels (conférence de presse avec le gouverneur, entrevue de 30 minutes (en arabe) avec une plateforme médiatique indépendante) ainsi que dans les médias sociaux au cours de cette visite de deux jours.
- Le BGHDD et le bureau d'ERBIL ont systématiquement utilisé Twitter, avec un pic de messages FPS ou liés au genre autour de la campagne 16 jours de lutte contre la violence basée sur le genre (pendant une deuxième vague de COVID) et de la Journée internationale des femmes.
- Des documents de sensibilisation en arabe et en kurde pour la campagne des 16 jours ont été mis en ligne chaque jour de la campagne. L'Ambassadeur a également posté un message vidéo de 30 secondes à son grand nombre d’abonnés sur Twitter (81.9K). ERBIL a traduit d'autres documents de sensibilisation en kurde et a mis en ligne les courtes vidéos chaque jour de la campagne, en plus de s'engager dans le contenu en ligne d'autres acteurs de la campagne des 16 jours, y compris le gouvernement hôte et les ONG (dont l'une était un partenaire de FCIL).
- Les médias sociaux « Canada en Irak » (Twitter, Facebook) ont également amplifié les efforts de sensibilisation en ligne et les affaires publiques de la mission de l'OTAN en Irak et la campagne de sensibilisation #PaixAuFéminin dirigée par le QG.
- À Bagdad, l'ambassadeur a co-organisé (avec Oxfam et la Suède) une table ronde virtuelle pour la Journée internationale de la femme, réunissant 20 fonctionnaires et activistes irakiens et des membres de la communauté internationale pour discuter des défis et des recommandations pour le renforcement du pouvoir économique des femmes, et pour sensibiliser à la politique nationale du gouvernement irakien pour le renforcement du pouvoir des femmes irakiennes.
- L'ambassadeur a participé (en personne) à un événement organisé à l'occasion de la Journée de la femme au Parlement irakien, au cours duquel le président a ratifié une nouvelle loi sur les survivants des femmes yézidies, qui reconnaît officiellement les actes de génocide perpétrés contre les Yézidies et d'autres communautés et s'engage à mettre en place un programme complet de réparations, comprenant des mesures individuelles et collectives et un soutien matériel pour les survivants.
- L'ambassadeur a participé à une discussion virtuelle interactive organisée conjointement par la Mission d'assistance des Nations Unies pour l'Iraq (MANUI) et la Free Iraq Foundation, afin d'explorer les conclusions et les recommandations de la recherche entreprise en 2020 sur les besoins et les défis auxquels sont confrontées les femmes iraquiennes qui entrent en politique. Parmi les participants figuraient de hauts dirigeants irakiens, des décideurs politiques, des députés, des membres de la Haute Commission électorale indépendante (IHEC), la société civile et la communauté internationale.
- Le siège d'ERBIL a accueilli deux événements de sensibilisation/réseautage en personne, l'un avec des partenaires traditionnels du gouvernement et de la société civile travaillant sur l'amélioration du statut des femmes et la lutte contre la VFG, et l'autre avec de futures femmes leaders travaillant dans des secteurs non traditionnels.
- Trois projets du Fonds canadien d'initiatives locales (FCIL) ont soutenu les efforts de la société civile irakienne sur les priorités liées au FPS. L'un d'entre eux a soutenu une nouvelle organisation de femmes yézidies à Sinjar sur le renforcement du pouvoir des femmes ; un autre a soutenu une ONG de la région du Kurdistan travaillant avec des survivants de la violence fondée sur le genre, y compris des Yézidis, dans des camps et dans la ville de Duhok ; et un troisième a fourni un financement à une organisation du renforcement du pouvoir des femmes travaillant dans l'Irak fédéral et la région du Kurdistan pour lancer officiellement une Alliance 1325 afin de surveiller la mise en œuvre du deuxième plan d'action national de l'Irak en matière de FPS. Les projets du Fonds canadien ont réussi à étendre et à renforcer les liens du Canada avec la société civile et les activistes.
- L'ambassadeur et le chef du bureau d'Erbil ont fait des déclarations sur un certain nombre de sujets, notamment la violence fondée sur le genre. L'ambassade et l'ambassadeur ont assuré un suivi et se sont engagés dans des actions de plaidoyer en faveur des femmes activistes, dont certaines étaient menacées et faisaient l'objet de poursuites judiciaires. L'ambassade a également proposé la candidature d'une activiste et pacificatrice irakienne au nouveau prix canadien de leadership de la société civile pour les femmes, la paix et la sécurité.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Le 24 décembre 2021, le gouvernement irakien, avec le Premier ministre, le Conseil des ministres (Cabinet), le Département du renforcement du pouvoir des femmes au sein du Secrétariat soutenant le Conseil des ministres (équivalent du Bureau du Conseil privé canadien), et ONU Femmes ont approuvé et lancé le deuxième Plan d'action national irakien sur les femmes, la paix et la sécurité, conformément à la résolution 1325 du Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité, et ont présenté un plan de mise en œuvre.
Lors de la Journée internationale de la femme 2021, à l'occasion d'un événement au parlement auquel assistait l'ambassadeur, le président a également ratifié une nouvelle loi sur les femmes survivantes yazidies qui reconnaît officiellement les actes de génocide commis par Daesh contre les communautés yazidies et autres. Ce faisant, l'Irak est devenu le premier État arabe à accorder une attention institutionnelle aux femmes survivantes de violences sexuelles liées au conflit. Par le biais de la nouvelle loi, le gouvernement s'est engagé à mettre en place un programme complet de réparations, comprenant des mesures individuelles et collectives et un soutien matériel aux survivantes. Le Canada a également reconnu les crimes commis par Daesh contre les Yazidis comme un génocide et a fait du 3 août une journée de commémoration. Le Canada a également fourni une aide humanitaire aux populations vulnérables, y compris les Yazidis, soutenu des projets de stabilisation qui profitent aux communautés yazidies, utilisé le Fonds canadien d'initiatives locales (FCIL) pour soutenir une nouvelle organisation de femmes yazidies à Sinjar, et réinstallé au Canada 1400 Yazidis survivants de la violence de Daesh. Il sera important pour la société civile et la communauté internationale de continuer à surveiller le financement du gouvernement et la mise en œuvre de la loi sur les femmes yazidies survivantes et du deuxième plan d'action national sur le FSP/1325.
Le Canada a montré l'exemple en Irak en ce qui concerne le FPS/1325. Le lieutenant-général canadien Jennie Carignan a assuré le commandement de la mission de l'OTAN en Irak (NMI) de novembre 2019 à novembre 2020. Grâce à son leadership, ses compétences et son expertise exceptionnels, elle a modélisé de manière efficace la valeur du déploiement de femmes dans des rôles supérieurs de défense et de sécurité. Le Canada a également déployé des conseillers en matière de genre, civils et militaires, hommes et femmes, auprès de l'OIR (la Coalition) et de la NMI. Une femme officier supérieur de la GRC était l'une des Canadiennes qui a servi comme conseillère en matière de genre pour la Coalition mondiale en Irak, et a dirigé des initiatives qui comprenaient le soutien à l'équipe de réforme du genre des Peshmergas dans la région du Kurdistan.
En 2020, le chef d'état-major de la défense du Canada a également invité le chef d'état-major de la défense de l'Irak à rejoindre le réseau des chefs d'état-major de la défense pour les femmes, la paix et la sécurité. En janvier 2021, la NMI a commencé à planifier, avec le ministère fédéral de la Défense et le Centre canadien d'excellence Dallaire pour la paix et la sécurité, un cours de formation des formateurs pour l'intégration de la perspective de genre dans la défense, qui sera dispensé en juin 2021 aux membres du corps enseignant des institutions irakiennes de formation à la défense. Le cours a été conçu et dispensé par des Canadiens, de concert avec l'NMI, et devrait être intégré pour la première fois aux programmes de formation obligatoires du ministère de la Défense. Le Fonds canadien d'initiatives locales de l'ambassade soutient également une ONG irakienne travaillant dans l'Irak fédéral et la région du Kurdistan pour lancer une Alliance 1325 afin de surveiller la mise en œuvre du deuxième plan d'action national FPS de l'Irak. Le directeur de l'ONG Women Empowerment Organization a également participé au projet pilote de formation des formateurs de l'NMI en juin 2021.
Défis :
Maintenir et construire des réseaux pendant la pandémie de COVID-19 a été un défi, mais pas impossible. Avec des priorités concurrentes façonnées par l'évolution de la situation sur le terrain, il a été nécessaire de se concentrer sur les défis les plus immédiats. Par exemple, cette année a vu une répression gouvernementale dans la région du Kurdistan d'Irak sur la liberté de la presse et d'expression, avec plus de 100 détenus (presque tous des hommes). ERBIL a pris la tête d'un groupe de missions diplomatiques pour faire part de l'inquiétude de la communauté internationale au gouvernement et lui demander de respecter ses engagements en matière de droits de la personne.
Néanmoins, ERBIL a régulièrement soulevé les questions de FPS dans les réunions avec les contacts de la région du Kurdistan d'Irak, en particulier les impacts de la pandémie du COVID-19 sur les femmes et les filles à court, moyen et long terme. Avec une concentration quasi-totale des institutions gouvernementales sur la gestion des chocs économiques de la pandémie et de l'effondrement des prix du pétrole (dont l'économie est presque totalement dépendante), il y avait peu de volonté parmi les organes gouvernementaux de discuter du FPS, considérant ces questions comme secondaires. Ceci étant dit, il y avait une compréhension générale que les femmes et les filles sont différemment affectées, et que toutes sortes de VFG ont augmenté contre les femmes et les filles depuis que la pandémie a commencé en Irak en février 2020. Les contacts de la société civile ont tiré la sonnette d'alarme à plusieurs reprises concernant l'augmentation des VFG et la perte de femmes dans le secteur du travail formel, et ils craignent que le terrain perdu sur les questions de FPS au cours de la période de référence ne soit pas facilement regagné.
Conformément à la priorité que le Canada accorde à la fourniture d'une aide humanitaire tenant compte des sexospécificités aux populations les plus vulnérables touchées par le conflit, l'ambassade et l'ambassadeur se sont engagés régulièrement avec les missions diplomatiques, les organisations de l'ONU (y compris la MANUI, le BCAH, l'OIM, le PNUD) et les représentants du gouvernement de l'Irak sur des questions telles que l'accès des ONG (qui fournissent une stabilisation et une aide humanitaire dans les zones libérées, y compris un soutien aux populations déplacées en Irak - dont la plupart sont des femmes et des enfants). Cet engagement s'est inscrit dans le cadre d'un processus visant à travailler de manière constructive avec le gouvernement irakien afin d'aborder ses préoccupations et ses exigences en ce qui concerne l'accès des ONG et la fourniture de services aux populations vulnérables des camps, ainsi que d'autres questions sensibles telles que la fermeture des camps et le retour des réfugiés irakiens du nord-est de la Syrie.
Fournir une plateforme pour faire progresser les considérations liées aux FPS dans les efforts de stabilisation par l’entremise du Groupe de travail sur la stabilisation de la Coalition mondiale contre Daech
13.2 Cible : Le Canada poursuit ses efforts pour faire progresser les considérations liées aux FPS au sein du Groupe de travail sur la stabilisation de la Coalition mondiale contre Daech.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Généralement sur la bonne voie/Objectif 5
- Aucune intervention du point focal pour l'égalité des genres n'a été réalisée ou aucun événement n'a été organisé au cours de l'exercice 2020/21.
Point de référence :
- Le chargé d’affaires du Canada à Bagdad codirige actuellement un groupe diplomatique non officiel avec des parlementaires irakiennes, et le PSOPs représente le Canada en tant que point central en matière d’EG au sein du Groupe de travail sur la stabilisation de la Coalition mondiale contre Daech.
Activité :
- Mobiliser le gouvernement irakien et les donateurs de la Coalition afin d’intégrer les considérations de genre aux efforts de stabilisation, et mobiliser les organisations de femmes, les députées, la société civile, les acteurs du secteur de la sécurité et d’autres partenaires, le cas échéant, au sujet des enjeux FPS (le plan d’action national de l’Irak sur la RCSNU 1325) dans le cadre des priorités établies par l’Irak (p. ex. la prestation des services, la sécurité, l’état de droit, la réconciliation).
AIndicateur :
- Maintien d’un responsable en matière d’EG au sein du Groupe de travail sur la stabilisation. Nombre d’interventions et d’événements en matière de FPS que le Canada a tenus à titre de responsable en matière d’EG pour le Groupe de travail sur la stabilisation de la Coalition mondiale contre Daech.
AActivités réalisées :
- Le Canada continuera à participer aux réunions du Groupe de travail et à surveiller la situation afin d'identifier les possibilités d'intervention du Point focal pour l'égalité des genres ou d'organiser des événements spécifiques au FPS/EG. Cependant, tant que les effets de la pandémie de COVID-19 sur les réunions internationales ne seront pas atténués, ces opportunités resteront limitées.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Au cours de l'exercice 2020/21, il y a eu moins de réunions du groupe de travail sur la stabilisation (WGS) de la Coalition mondiale contre Daesh en raison de l'impact de la pandémie de COVID-19 et des priorités concurrentes de la Coalition. Lorsque des réunions du WGS ont eu lieu, elles se sont tenues virtuellement et avec des ordres du jour limités. Lorsque des interventions ont pu avoir lieu, elles se sont concentrées sur les principales priorités, à savoir la présentation des priorités de stabilisation de la WGS pour l'année et l'obtention de l'engagement des membres de la coalition à soutenir la poursuite des efforts de stabilisation en Irak et en Syrie. D'autres priorités concurrentes pour l'AMG comprenaient la prise en compte des changements dans les conditions de l'environnement opérationnel irakien, y compris les menaces pour la Coalition, mais surtout la nécessité de soutenir le retour et la réintégration des personnes perçues comme étant affiliées à Daesh. Par exemple, les événements précédents accueillis par le Canada en tant que point focal pour le genre de l'AMG comprenaient des ateliers organisés en marge des réunions en personne de l'AMG, ce qui était impossible au cours de l'exercice 2020/21.
Le chef de mission à Bagdad a continué à plaider pour que le gouvernement irakien finance le deuxième plan d'action national irakien (INAP) sur les FPS.
Défis :
Le défi le plus important pour maintenir les efforts visant à faire progresser le FPS dans le groupe de travail sur la stabilisation (WGS) de la Coalition mondiale contre Daesh au cours de l'exercice 2020/21 était le manque d'opportunités. Lorsque des réunions du FPS ont été organisées, elles l'ont été virtuellement, ce qui a eu pour conséquence de limiter fortement l'intervention des parties prenantes. La nécessité d'interventions très scénarisées et étroitement gérées a dissuadé toute discussion autre que la priorité absolue de la réunion, et le nombre réduit de réunions a permis de s'assurer que les quelques réunions se concentraient sur les sujets qui nécessitaient ces réunions : à savoir, la nécessité d'assurer un soutien continu des membres de la Coalition aux efforts de stabilisation en Irak et en Syrie et l'engagement à assurer une défaite durable de Daesh. On s'attend à ce que les occasions d'effectuer des interventions du point focal pour l'égalité des genres augmentent au fur et à mesure que les réunions en personne deviennent plus fréquentes.
Syrie
Contexte : Le Canada travaille en étroite collaboration avec les intervenants syriens et des partenaires aux vues similaires afin de trouver une solution politique au conflit qui se prolonge en Syrie. Au cours de sept années tragiques de conflit, les femmes et les filles syriennes vivant à l’intérieur et à l’extérieur du pays (lorsqu’elles ont été déplacées par le conflit) ont vu leurs droits et leur situation se détériorer considérablement, ce qui a entraîné des difficultés supplémentaires. Le Canada continue d’appuyer activement la participation concrète des femmes aux négociations de paix en Syrie ainsi que la participation concrète des organisations et réseaux de femmes à la prévention des conflits. Le Canada continuera d’accorder la priorité au renforcement du pouvoir des femmes, à la participation accrue et concrète de celles‑ci au dialogue politique et à la prise de décisions, ainsi qu’à l’EG, à l’inclusion et à la sécurité en général.
Priorités Faire progresser les considérations liées aux FPS dans les engagements diplomatiques du Canada en Syrie
13.3 Cible : Le Canada fait connaître ses priorités et ses prises de position relatives aux FPS aux intervenants syriens afin d’accroître leur sensibilisation à ces enjeux.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 1
- Le Canada a continué à plaider en faveur de Programme FPS en ce qui concerne la Syrie à tous les niveaux : de l'ONG locale de défense des droits des femmes dans le nord de la Syrie au Bureau de l'Envoyé spécial des Nations Unies en Syrie. Au cours de cette période de rapport, il y a eu plus de 15 engagements spécifiques de haut niveau visant à susciter des engagements et à encourager des actions pour faire avancer les objectifs du FPS.
- Cependant, d'importants obstacles à la participation des femmes subsistent. Malgré près d'une décennie de soutien aux mouvements d'opposition et de plaidoyer sur l'importance de l'implication des femmes et de leur appropriation des processus politiques et des pourparlers de paix, peu de femmes occupent des postes de direction, les femmes se contentant de remplir des quotas et de participer à des groupes distincts réservés aux femmes au lieu d'être au premier plan des négociations. À Idlib et dans le nord de la Syrie, la représentation des femmes est pire, la participation des femmes aux conseils locaux et aux activités de stabilisation étant largement absente.
- Bien qu'ils soient essentiels pour assurer une paix durable et à long terme en Syrie, nos objectifs restent relativement modestes compte tenu de la profondeur de l'insécurité, des barrières culturelles et de la quasi-absence d'espace pour un programme de FPS dirigé par le Canada dans les zones contrôlées par le régime. Cependant, nos efforts sont en bonne voie pour atteindre l'objectif d'ici la fin de l'exercice 2021/22. Les procédures normales et le niveau d'effort sont suffisants pour atteindre l'objectif, avec une orientation accrue pour la participation des femmes comme condition de soutien et la participation canadienne aux réunions de stabilisation et aux niveaux locaux.
Point de référence :
- Le Canada a soulevé des questions auprès des intervenants syriens concernant : le renforcement du pouvoir des femmes et leur participation au sein des instances de représentation et de gouvernance de la Syrie; la participation des femmes à la transition politique et aux futurs processus de réconciliation ; la protection des femmes et des filles et l’attention particulière à accorder à la VSFG, aux mariages d’enfants, précoces et forcés, et à la mutilation génitale féminine. Le Canada est reconnu comme un ardent défenseur de la participation des femmes aux pourparlers de paix en Syrie. Il existe toutefois des difficultés constantes et complexes à surmonter pour pouvoir améliorer l’EG, de même que le renforcement du pouvoir, l’inclusion et la protection des femmes.
Activité :
- Soulever les priorités relatives aux FPS auprès des intervenants, des influenceurs d’opinion et des décideurs syriens, et faire rapport sur les développements importants.
- Mobiliser les intervenants, les donateurs, les organisations de défense des droits des femmes, les principales représentantes et la société civile de la Syrie ainsi que les autres acteurs du pays au sujet des considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre (la prestation de services, la transition politique, la réconciliation, la sécurité, l’état de droit, etc.).
- Appuyer une participation accrue et concrète des groupes de femmes syriennes, y compris le comité consultatif des femmes, au processus de paix.
- Appuyer les activités de programme qui amplifient la voix des femmes.
Indicateur :
- Nombre d’efforts de sensibilisation, de défense des droits et d’engagement dans le cadre desquels les principes FPS ont été soulevés et mis de l’avant auprès des intervenants.
Échéancier :
- Deux ans (pour correspondre à la durée de la Stratégie pour le Moyen‑Orient, sous réserve d’un renouvellement)
Activités réalisées :
- Le Canada n'a pas de relations diplomatiques avec le régime syrien et ne pénètre pas dans les zones tenues par le régime (en plus de toutes les autres zones). Étant donné le contrôle extrême du régime et le manque d'espace pour la société civile, le Canada n'a pas non plus été en mesure d'utiliser la FCIL ou d'autres moyens d'engagement pour faire avancer le FPS. Cependant, grâce à notre vaste réseau dans les zones non contrôlées par le régime (nord de la Syrie) et en Turquie, au Liban et en Jordanie, ainsi qu'à notre portée diplomatique dans diverses capitales diplomatiques (New York, Genève, Den Haag), le Canada s'est positionné dans la crise syrienne comme un défenseur et un partenaire fort en matière de FPS.
- Le programme FCIL, qui concentre son budget croissant exclusivement sur le renforcement du pouvoir des femmes et les éléments du FPS en Syrie, est une partie importante du succès du Canada dans la promotion du FPS. La combinaison d'ONG locales de femmes avec un engagement diplomatique dans les capitales régionales, et au-delà dans les salles de l'ONU, a contribué à mettre les FPS à l'ordre du jour en Syrie. L'augmentation des connaissances et la promotion d'exemples clairs du changement qui peut se produire lorsque les femmes sont incluses dans le traitement de la paix et de la sécurité, seront de bon augure pour les années à venir. Les efforts que le Canada déploie aujourd'hui jouent un rôle important dans la création des conditions pour le Programme FPS dans le futur. La route est longue pour obtenir l'égalité des genres en Syrie, sans parler de la paix et de la sécurité.
- À l'échelle mondiale, le programme de FPS est largement axé sur les opérations de paix traditionnelles dirigées par l'ONU, dans le cadre desquelles il existe des liens internationaux établis dans la dynamique de paix et de sécurité d'un pays. Dans ce contexte, il y a une cible évidente pour le Canada : plaider pour le FPS dans les cadres existants. La situation en Syrie est diamétralement différente. En Syrie, il n'y a pas de structure formelle et efficace pour aborder la sécurité de la paix. Le Canada n'est pas en mesure de soutenir et de préconiser aux diverses parties au conflit de créer un espace pour la contribution des femmes au traitement de la paix et de la sécurité, car ces parties sont généralement hostiles aux valeurs du Canada. Elles ne sont pas non plus disposées à aborder et à faire des compromis pour la paix et la sécurité, et encore moins pour le FPS. En tant que tel, le Syria-Hub a dû faire preuve de créativité et explorer et sécuriser des canaux alternatifs pour promouvoir la FPS. Les représentants canadiens ont continué à soutenir l'agenda du FPS dans tous les engagements avec les parties prenantes syriennes.
- Le hub Syrie a dû transférer la majorité de ses activités en ligne au cours de l'exercice 2020/21 en raison de la pandémie de COVID-19. Bien qu'il s'agisse d'un défi à certains égards, diverses méthodes de travail ont été employées pour assurer la progression continue de Programme FPS en Syrie. L'utilisation d'outils en ligne comme principale forme d'engagement diplomatique a permis d'élargir la portée et l'étendue des relations. Le Hub a continué à avoir une interaction régulière et cohérente avec des individus, des partenaires et des organisations sur le Programme FPS, en promouvant sa mise en œuvre. Le Canada a également été reconnu comme un fervent défenseur et partenaire de la FPS dans une multitude de groupes de travail en cours, par exemple, lorsque le Canada a soulevé la FPS comme un thème transversal dans des questions telles que la justice transitionnelle, les droits de la personne et les relations donateurs/ONG. Le Canada a également participé à un certain nombre d'événements de haut niveau, soulevant à nouveau la question des FPS comme un élément central de toute solution à la paix en Syrie.
- Le coordonnateur exécutif du Canada pour la Syrie a virtuellement assisté aux réunions de l'Unité de soutien à la stabilisation de l'opposition, de l'opposition syrienne, de l'envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, du Conseil consultatif des femmes syriennes et du Mouvement politique des femmes syriennes afin de soutenir une plus grande participation des femmes aux processus politiques syriens, y compris aux négociations avec le régime. Lors de la troisième réunion de l'assemblée générale annuelle du Mouvement politique des femmes syriennes, il a prononcé des remarques à l'assemblée sur le thème « pas de femmes, pas de légitimité ».
- L'allocation FCIL Syrie gérée par le Syria-Hub était un outil principal pour faire avancer le FPS. Bien que l'éducation génésique et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles soient un thème important de la FCIL, le Syria-Hub est allé plus loin en demandant à tous les partenaires et projets de la FCIL de se concentrer sur l'éducation génésique et le renforcement du pouvoir des femmes à travers les thèmes élus de la liberté des médias et des droits de la personne. Le FPS était également un thème à part entière.
- Le Syria-Hub est resté très actif dans la promotion de FPS en Syrie sur les médias sociaux.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Le Canada continue de plaider en faveur de Programme FPS en ce qui concerne la Syrie à tous les niveaux : de l'ONG locale de défense des droits des femmes dans le nord de la Syrie au Bureau de l'Envoyé spécial des Nations Unies en Syrie. Au cours de cette période de rapport, il y a eu plus de 15 engagements spécifiques de haut niveau visant à susciter des engagements et à encourager des actions pour faire avancer les objectifs du FPS.
Le Canada continue d'identifier et de soutenir les organisations partenaires syriennes qui font avancer les principes de la FPS, y compris la participation des femmes au processus de paix, en donnant la priorité aux engagements avec les leaders de la société civile et les organisations de femmes syriennes. Les représentants canadiens ont rencontré, entre autres, le Mouvement politique des femmes syriennes, la représentante des femmes des Casques blancs, le Mouvement des femmes syriennes pour la paix, le Réseau des femmes syriennes pour la paix, les programmes de l'Afaq Academy on Women's Peace and Justice et la Syrian American Medical Society.
Au cours de l'exercice 2020/21, 16 projets FCIL liés à la Syrie ont été mis en œuvre. Les 16 ont contribué aux objectifs du Canada en matière de FPS, avec des critères obligatoires du renforcement du pouvoir des femmes et d'égalité des genres. Les résultats de ces projets sont notamment les suivants :
- 25 femmes formées aux principes de l'aide sont qualifiées pour être embauchées à des postes de direction dans les ONG ;
- 40 femmes journalistes et 40 enseignantes formées à leurs droits et dotées des compétences nécessaires à la réalisation de la liberté d'expression et à la prévention de la violence sexuelle et fondée sur le genre ;
- 21 jeunes femmes journalistes syriennes formées ;
- 45 femmes et jeunes filles issues de familles de détenus et de personnes disparues de force deviennent des mentors dans leur communauté ;
- 1 132 femmes réfugiées syriennes en Jordanie et 72 femmes et filles en Syrie formées à la sécurité en ligne pour communiquer en toute sécurité et utiliser l'internet avec moins de harcèlement ;
- 182 bénéficiaires directs ont bénéficié d'un renforcement des capacités / d'une sensibilisation à la santé sexuelle et reproductive des adolescents dans le cadre de la programmation humanitaire, par le biais de formations et de documentation en Jordanie et au Liban ;
- 10 sessions de sensibilisation en ligne pour 150 bénéficiaires ont été menées sur la protection contre la pandémie COVID-19, l'utilisation de l'hygiène, les bonnes pratiques, les symptômes et le soutien psychologique sur la façon de gérer le stress résultant de rester à la maison ;
- 150 kits d'hygiène ont été distribués à 150 familles ;
- 232 000+ personnes touchées par des programmes radio (Welat), avec un accent sur les femmes, grâce à son projet de sensibilisation à la pandémie de COVID-19 dans le nord-est de la Syrie (le projet a diffusé un programme radio sur les médias sociaux animé par des médecins et a fourni des informations sous forme de reportages photo et de graphiques vidéo) ;
- 15 journalistes syriens formés au COVID19 sur les pratiques sûres, les méthodologies de recherche, les pratiques de vérification des faits, les techniques de reportage sur la santé publique, la production d'articles et les méthodes d'interview ;
- 30 dossiers juridiques ont été construits, complétés et déposés par un partenaire devant le tribunal national syrien - la majorité des dossiers concernaient les femmes (violence fondée sur le genre, héritage, droits de la personne, etc.)
Jordanie
Contexte : La Jordanie a mis en œuvre une stratégie du renforcement du pouvoir des femmes et a manifesté son appui à cette stratégie (stratégie nationale sur les femmes et vision du gouvernement pour 2025). Cependant, les femmes n’ont pas encore les mêmes droits ni le même statut juridique que les hommes. La discrimination, la violence familiale, et les mariages d’enfants, précoces et forcés sont des préoccupations persistantes dans les communautés d’accueil, et particulièrement parmi les réfugiés syriens. Les interventions diplomatiques continuent d’appuyer les efforts du Canada pour accorder la priorité à l’EG, ainsi qu’au renforcement du pouvoir économique et politique, à l’inclusion et à la protection des femmes.
Priorités : Faire progresser les considérations liées aux FPS dans les activités d’engagement diplomatique du Canada en Jordanie
13.4 Cible : Le Canada fait connaître ses priorités et ses prises de position à l’égard des considérations liées aux FPS aux représentants du gouvernement jordanien et aux intervenants jordaniens afin de veiller à ce qu’ils soient mieux sensibilisés à ces questions.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 1
- L'ambassadeur s'est exprimé lors de plus de 20 événements sur l'importance de la résolution 1325, les priorités du FPS et l'égalité des femmes de manière plus générale.
Point de référence :
- Le Canada a soulevé les enjeux suivants auprès des intervenants et des interlocuteurs jordaniens haut placés : le renforcement du pouvoir des femmes et leur participation au sein des instances de représentation et de gouvernance de la Jordanie; les femmes et le maintien de l’ordre/l’inclusion des femmes dans le secteur de la sécurité; la protection des femmes et des filles ainsi que l’attention particulière à accorder à la VSFG et aux mariages d’enfants, précoces, et forcés; et d’autres enjeux liés aux FPS. Il existe toutefois des difficultés persistantes à surmonter pour améliorer l’EG, de même que le renforcement du pouvoir, l’inclusion et la protection des femmes.
Activité :
- Faire connaître les priorités FPS aux intervenants jordaniens et faire rapport sur les développements importants.
- Mobiliser les intervenants et les donateurs jordaniens en vue de l’intégration de l’EG dans les politiques et les partenariats.
Indicateur :
- Nombre d’initiatives de sensibilisation, de défense des droits et d’engagement dans le cadre desquelles les principes FPS ont été mis de l’avant auprès des intervenants.
Activités réalisées :
- L'ambassade a fortement encouragé les Forces armées jordaniennes et la Direction de la sécurité publique à demander un financement dans le cadre de l'Initiative Elsie, financée par le Canada, afin de faire progresser la mise en œuvre de l'Action nationale jordanienne pour soutenir les femmes dans la paix et la sécurité (JONAP) dans le contexte du maintien de la paix de l'ONU. À la fin de la période de référence, la demande des Forces armées jordaniennes (JAF) avait progressé jusqu'à la liste restreinte pour le financement. Sans le plaidoyer de l'ambassade, les JAF n'auraient pas fait de demande. Le financement potentiel soutient les objectifs du Canada et de la Jordanie en matière de FPS.
- L'ambassadeur est membre du groupe de donateurs JONAP qui a rencontré le gouvernement et les parties prenantes à trois reprises et a participé à chaque réunion. L’ambassadeur a lancé l'une de ces réunions de partenaires par une intervention principale.
- L'ambassadrice a contribué, au nom de tous les donateurs soutenant la mise en œuvre du JONAP, à un communiqué de presse conjoint entre la JAF, ONU Femmes et le consortium de donateurs. Elle a souligné l'importance d'accroître la participation et la rétention des femmes dans l'armée et dans les opérations de maintien de la paix.
- L'ambassade s'engage activement auprès des autorités jordaniennes aux niveaux supérieurs pour soutenir le développement de JONAP 2.
- L'ambassadeur a participé à trois réunions de principe du groupe de coordination des partenaires pour l'égalité des genres, qui comprend le comité interministériel jordanien sur le renforcement du pouvoir des femmes, la commission nationale jordanienne des femmes (CNJF), ONU Femmes et la communauté des donateurs bilatéraux.
- L'ambassadeur a défendu la position du Canada sur l'égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes, ainsi que l'élaboration de politiques inclusives qui permettent un engagement significatif avec la société civile, en particulier les organisations de défense des droits des femmes.
- Le programme de développement a créé et dirigé un mécanisme de coordination des donateurs pour faire avancer les priorités canadiennes, en particulier l'égalité des genres. Le Canada a coprésidé le groupe de travail sur le secteur de l'éducation et a transmis des messages au gouvernement, aux partenaires de l'ONU et à d'autres partenaires sur l'importance de l'égalité des genres, de l'intégration et de l'inclusion des femmes. Le Canada, avec ONU Femmes, a créé un nouveau sous-groupe sur l'égalité des genres au sein du Groupe des partenaires humanitaires et de développement, le principal mécanisme de coordination des donateurs en Jordanie.
- L'ambassadrice s'est exprimée lors du Digital Media Forum on Women in Media and Gender-Sensitive Reporting During the Pandemic en juin 2020 : ce forum a réuni 120 professionnels des médias, OSC, universitaires, organisations internationales et parties prenantes nationales pour un dialogue stratégique sur le rôle positif des femmes dans les médias et les défis auxquels elles ont été confrontées pendant l'épidémie de pandémie de COVID-19. Les panélistes et les participants étaient issus d'un large éventail de médias, tels que CNN et la BBC, ainsi que de groupes de médias et d'influenceurs couvrant les questions relatives aux femmes. 2 000 personnes sur les médias sociaux ont également visionné le forum en direct, et un communiqué de presse a été publié dans des médias hors ligne et en ligne.
- L'ambassadeur s'est exprimé lors d'un forum organisé pour célébrer les 65 ans de la création de la Commission de la condition de la femme des Nations unies. Cet événement a réuni des experts, des artisans de la paix et des défenseurs de la cause des femmes des États arabes, d'Asie et d'Amérique latine. Le dialogue interrégional s'est concentré sur les progrès, les défis et les priorités émergentes dans le contexte de la pandémie de COVID-19. Plus de 100 participants se sont joints à la discussion, qui a également abordé les profondes implications de la pandémie de COVID-19 sur la paix, la sécurité et la stabilité nationales et régionales. Un communiqué de presse a été publié à l'issue de la réunion.
- Les efforts de plaidoyer en ligne de l'ambassade ont donné la priorité à quatre campagnes de médias sociaux à durée limitée, avec plusieurs posts par jour sur des priorités thématiques : l'éducation pour tous, la promotion de la démocratie en vue des élections parlementaires de 2020, 16 jours d'action ; et la Journée internationale des femmes. Ces campagnes sur les médias sociaux ont été efficaces. Par exemple, la campagne d'éducation de début septembre 2020 a augmenté l'engagement des pages de 62,3 % par rapport aux 15 jours précédant la campagne. De même, la campagne sur la démocratie à la mi-septembre a généré quatre fois plus d'engagement par rapport à la même période l'année précédente. Pour défendre les principes du PAIF, l'ambassade a soutenu le lancement de la campagne Peace by Her lors de la Journée internationale de la femme 2021, l'ambassadeur enregistrant une vidéo devant une peinture murale représentant une femme forte. La vidéo a généré 3110 impressions, la meilleure pour le mois de mars. L'ambassadrice a également réalisé une interview télévisée célébrant les contributions des femmes et des filles du monde entier. L'équipe politique en Jordanie a produit des messages ciblés autour de la vidéo et de l'interview télévisée, générant 2291 impressions. En partenariat avec l'ambassade de Suède, un événement Wikigaps a généré 54 nouveaux articles et 61 articles édités sur les femmes arabes, ce qui est positif étant donné les défis que représente l'événement en ligne.
- À la Mission permanente du Canada auprès de l'ONU (PRMNY), l'ambassadeur a prononcé un discours lors d'un événement parallèle de haut niveau au cours des commémorations du 20e anniversaire de la RCSNU 1325 au siège de l'ONU. L'ambassadeur a souligné les caractéristiques qui font du JONAP un plan d'action national efficace.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Tout au long de la période couverte par le présent rapport, l'ambassadeur a pris la parole lors de plus de 20 événements sur l'importance de la résolution 1325 et, plus généralement, sur l'égalité des femmes.
L'ambassadeur a participé à des négociations impliquant d'autres chefs de mission de donateurs clés, la Commission nationale jordanienne pour les femmes et le Comité interministériel afin de plaider en faveur d'une stratégie nationale pour les femmes solide et complète. Bien que la publication de la stratégie ait été retardée par la pandémie de COVID-19, la stratégie finale a été largement considérée comme raisonnablement complète et comme une indication de l'engagement du gouvernement jordanien à faire progresser l'égalité des femmes.
Par le biais de multiples programmes et d'un plaidoyer transversal, l'ambassade a plaidé en faveur d'une analyse, d'une planification et d'un compte rendu sensibles au genre dans les ministères, en soutenant le développement d'outils de suivi et d'évaluation pour suivre les progrès. En grande partie grâce aux efforts du Canada, une structure impressionnante est maintenant en place, avec des postes de conseillers en matière de genre dans les ministères de tutelle et un cadre de suivi et d'évaluation pour suivre les résultats en matière de genre. L'ambassade continue de plaider pour que la mise en œuvre et le développement des capacités soutiennent les cadres. Le rôle du Canada a été souligné lorsque l'ambassadeur a prononcé un discours lors de la cérémonie de lancement de la stratégie politique et parlementaire du ministère pour 2021-2025. Notre partenaire, le Forum des fédérations, a aidé le ministère à réviser sa stratégie pour qu'elle tienne compte des différences entre les genres.
Alors que la Jordanie élargissait son Fonds national d'aide (FNA) pour couvrir les personnes dans le besoin en raison de l'impact de la pandémie sur la pauvreté, des groupes de défense des droits des femmes se sont inquiétés du fait que le FNA excluait les ménages dirigés par des femmes en fournissant une aide aux structures familiales plus traditionnelles (c'est-à-dire qu'il finançait le père et jamais la mère, quelles que soient les circonstances). L'ambassadeur a soulevé cette préoccupation lors de réunions bilatérales avec le Premier ministre et plusieurs ministres. Toute discrimination résiduelle dans la manière dont le NAF était administré a été résolue.
Liban
Contexte : Le Liban poursuit sa transition lente et fragile de la guerre civile, s’attaquant à ses nombreux défis structurels, dont l’absence de bonne gouvernance, les niveaux élevés de corruption, la croissance économique limitée, les restrictions des droits de la personne et les défis récurrents en matière de sécurité dus notamment à la présence de groupes armés. Bien que le Liban semble assez progressiste par rapport à de nombreux autres pays arabes en ce qui concerne de nombreux droits, certains droits fondamentaux n’y sont pas encore pleinement reconnus ni respectés. Le gouvernement libanais est resté concentré sur les questions politiques et de sécurité, mais ces efforts ont ralenti les progrès dans un certain nombre d’autres domaines, comme l’amélioration de la condition des femmes dans la société, l’EG, les droits de la personne et la bonne gouvernance. Les femmes, bien qu’elles représentent l’une des communautés les plus vulnérables du pays et qu’elles soient confrontées à tous ces défis, y compris l’afflux de réfugiés syriens, sont devenues des défenseures de la cohésion sociale au sein des communautés et entre celles‑ci. Dans le cadre de sa Stratégie pour le Moyen‑Orient, le Canada a placé l’EG, ainsi que la protection, le renforcement du pouvoir et l’inclusion des femmes au premier rang des programmes et des efforts de défense des droits au Liban.
Priorités : Faire progresser les considérations liées aux FPS dans les activités d’engagement diplomatique du Canada au Liban
13.5 Cible : Le Canada fait connaître ses priorités et ses prises de position à l’égard des considérations liées aux FPS aux représentants du gouvernement libanais et aux intervenants libanais afin de veiller à ce qu’ils soient mieux sensibilisés à ces questions.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 1
- Le Canada a participé (à titre de président, de coprésident, de membre et d'organisateur) à quatre groupes de travail qui assurent le suivi de différents aspects du Plan d'action national sur les FPS.
- Le Canada (soit l'ambassade ou l'ambassadeur) a soulevé la question du FPS à 6 occasions.
Point de référence :
- Le Canada a soulevé les enjeux suivants auprès d’intervenants et d’interlocuteurs jordaniens haut placés : le renforcement du pouvoir des femmes et leur participation au sein des instances de représentation et de gouvernance de la Jordanie; les femmes et le maintien de l’ordre/l’inclusion des femmes dans le secteur de la sécurité; la protection des femmes et des filles, et l’attention particulière à accorder à la VSFG et aux mariages d’enfants, précoces, et forcés; et d’autres enjeux liés aux FPS. Il existe toutefois des difficultés persistantes à surmonter pour améliorer l’EG, de même que le renforcement du pouvoir, l’inclusion et la protection des femmes.
Activité :
- Faire connaître aux intervenants libanais les priorités en matière de FPS et faire rapport sur les développements importants.
- Mobiliser les intervenants et les donateurs libanais en vue de l’intégration de l’EG dans les politiques et les partenariats.
Indicateur :
- Nombre d’initiatives de sensibilisation, de défense des droits et d’engagement dans le cadre desquelles les principes FPS ont été mis de l’avant auprès des intervenants.
Activités réalisées :
La pandémie de COVID-19 a affecté l'ensemble du cycle de planification de la mission, limitant considérablement les possibilités de sensibilisation et de plaidoyer pour faire avancer les questions liées aux femmes, à la paix et à la sécurité (FPS). Par conséquent, les plans initiaux ont dû être revus à la baisse. Quelques réunions avec des intervenants locaux ont eu lieu à la fin de l'exercice, la plupart virtuellement, tandis que les médias sociaux de la Mission ont été utilisés pour présenter la contribution canadienne à la stabilité et à la sécurité.
- L'ambassadeur a assisté à une assemblée générale du parlement libanais avec deux autres ambassadeurs de même sensibilité (Norvège et Suisse), en juin 2020. Leur présence a mis en évidence le renforcement du pouvoir politique des femmes et l'importance de leur participation au processus décisionnel.
- L'ambassade a participé à une réunion du comité directeur du Liban pour la mise en œuvre du plan d'action national (PAN) du pays pour la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité (FPS) en juillet 2020. La réunion visait à discuter et à adopter un plan de travail pour l'exercice 2020/21.
- En octobre 2020, l'ambassade a organisé, en collaboration avec ONU Femmes, une table ronde invitant les représentants de la Plateforme de la société civile féministe - un groupe de 46 activistes féministes et organisations de défense des droits des femmes au Liban qui se sont réunis pour demander un plan de réponse aux catastrophes en fonction du genre, suite à l'explosion du port de Beyrouth - à présenter leur charte de demandes au groupe plus large de donateurs. La Plateforme a appelé à une meilleure intégration du genre dans la réponse aux catastrophes et à la prise en compte de la voix des femmes et de la société civile par tous les acteurs.
- L'Ambassade, en collaboration avec l'Ecole Supérieure des Affaires, a organisé une projection du film Dream, Girl suivie d'une table ronde sur le renforcement du pouvoir des femmes et l'égalité des genres, en novembre 2020. Dans son discours, l'ambassadrice a souligné que le Canada a fait de la promotion de la diversité et de l'inclusion, y compris l'égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles, des priorités essentielles, tant au niveau national qu'international.
- L'ambassade a participé au festival international du film de Beyrouth, auquel ont assisté des intervenants canadiens de haut niveau, en mars 2021. Le festival s'est concentré sur la façon dont la représentation des réalisations des femmes leaders sur grand écran a un impact positif sur le statut des femmes dans la réalité. Le discours de l'ambassadeur lors de la table ronde a mis en évidence la façon dont les femmes peuvent apporter des changements positifs dans la société et aider à construire des sociétés plus pacifiques et inclusives.
- L'ambassade a accueilli une table ronde de donateurs sur la participation des femmes à la prise de décision, au leadership et à la politique au Liban, avec des orateurs invités d'ONU Femmes et du PNUD, qui ont présenté la stratégie conjointe des Nations unies pour soutenir le leadership et la participation politique des femmes au Liban, en mars 2021.
Activités supplémentaires :
- Le Canada est un membre actif du comité directeur national du Fonds humanitaire et de paix pour les femmes au Liban.
- En tant que président du groupe de coordination des donateurs pour l'égalité des genres au Liban, le Canada s'est engagé régulièrement, sur une base bilatérale ou conjointement avec d'autres donateurs, dans des efforts de plaidoyer auprès du gouvernement libanais et des dirigeants pour faire pression en faveur des droits des femmes et de l'agenda de l'égalité des genres au Liban.
- En tant que coprésident du groupe de donateurs au Liban, le Canada a fortement plaidé en faveur de l'intégration de la dimension de genre dans la conception du Cadre de réforme, de redressement et de reconstruction du Liban (CRR) et de la Facilité de financement du Liban (FFL), afin de s'assurer que les activités et les réformes prévues dans le cadre du CRR intègrent une perspective de genre. De plus, pour assurer le leadership des femmes dans le plan d'intervention post-explosion de Beyrouth, le Canada, de concert avec d'autres donateurs, a exercé de fortes pressions pour que la société civile et les organisations de défense des droits des femmes soient dûment consultées et représentées dans les organes de coordination et de surveillance de l'intervention.
- L'ambassade a organisé et animé des réunions de coordination sur la participation politique des femmes avec la CNFL et ONU Femmes, ainsi que d'autres parties prenantes.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
L'explosion massive survenue dans le port de Beyrouth le 4 août 2020, tout en entraînant de nouveaux retards, a souligné l'urgence des efforts liés au PAN pour renforcer la résilience et le redressement du pays. Tout effort de redressement au Liban doit inclure les femmes pour être durable.
La crise socio-économique sans précédent que traverse le Liban, aggravée par le blocage de la pandémie de COVID-19, a accentué les inégalités entre les genres et entraîné de nouveaux retards dans l'avancement du PAN. Si les femmes libanaises sont à l'avant-garde de nombreuses initiatives actuelles visant à instaurer la paix, l'inégalité entre les genres au Liban est étroitement liée aux structures politiques et sociales. Il est nécessaire de s'attaquer aux questions d'égalité des genres et de droits des femmes au Liban pour résoudre durablement la crise à multiples facettes à laquelle le pays est confronté.
La participation des femmes aux processus de paix, de sécurité et de politique, y compris aux élections parlementaires et municipales de 2022, est au cœur des efforts plus larges visant à consolider la paix et à apporter la stabilité au Liban.
Les principaux obstacles à la mise en œuvre du plan d'action national du Liban sont les suivants :
- Les multiples crises du Liban, notamment l'explosion massive dans le port de Beyrouth, l'effondrement économique et l'instabilité politique croissante.
- La coordination et le consensus limités entre les parties prenantes ayant des priorités concurrentes (crises politiques, économiques et financières, pandémie de COVID-19 et conséquences de l'explosion du port) ;
- L'absence de confiance entre le gouvernement intérimaire actuel du Liban et la société civile, dans un climat de corruption gouvernementale généralisée et de détérioration de la situation des droits de la personne ;
- L'absence d'évaluations de base qui saisissent pleinement l'étendue des activités FPS entreprises par les donateurs.
Afrique
14. Soudan du Sud
Contexte : Le Soudan du Sud est l’un des États les plus fragiles au monde, et ce sont les femmes et les filles qui continuent d’y être l’un des groupes les plus marginalisés. Le conflit continue d’avoir un impact différent et disproportionné sur les femmes et les filles, et continue de porter atteinte à leurs droits. De plus, les femmes sont constamment écartées des activités de prévention des conflits et des opérations de paix. Le gouvernement du Soudan du Sud a établi un plan d’action national pour donner suite à la RCSNU 1325 (2015‑2020), mais les capacités de mise en œuvre sont limitées. Compte tenu de l’extrême fragilité du Soudan du Sud, la conjoncture politique et sécuritaire de l’État rend difficiles les interventions de programme et diplomatiques dans le cadre du Programme FPS.
L’aide bilatérale au développement accordée par le Canada au Soudan du Sud vise à répondre aux besoins de base des personnes les plus pauvres et les plus vulnérables, particulièrement les femmes et les filles. Le renforcement du pouvoir des femmes et des filles et la réduction des inégalités de genre sont aussi au cœur de l’approche canadienne en matière de développement. Les programmes du Canada appuient la prestation de services de santé de base adaptés au genre, notamment à l’intention des mères, des nouveau-nés et des enfants, avec une attention accrue portée à la SSSR. Plus particulièrement, le Canada collabore avec des organisations partenaires locales pour habiliter les femmes et les filles à prendre leurs propres décisions concernant leur santé sexuelle et reproductive sans discrimination, contrainte et violence, et pour influencer positivement les attitudes et normes sociales liées aux SSSR. De plus, le Canada appuie les efforts déployés pour améliorer la sécurité alimentaire en stimulant la production alimentaire, en protégeant les moyens de subsistance et en renforçant la résilience de la communauté à la faim, notamment en travaillant directement avec les agricultrices pour accroître leur participation aux activités de production et de mise en marché. Le Canada dialogue régulièrement avec le gouvernement du Soudan du Sud pour défendre les besoins et les droits des femmes et des enfants touchés par le conflit. Il accorde notamment une grande importance à la protection des femmes et des filles contre le taux élevé de VSFG, y compris le viol comme arme de guerre. Le Canada surveille également la situation des droits de la personne chez les femmes et les filles, et milite activement pour l’inclusion concrète des dirigeantes dans le processus de paix.
Les initiatives du PSOPs tiennent compte des différents besoins des femmes, des filles, des garçons et des hommes, ainsi que des possibilités qui leur sont offertes pour participer aux processus décisionnels liés aux efforts de paix et de sécurité. Le PSOPs appuie les femmes pour qu’elles puissent prendre des décisions et faire preuve de leadership dans le cadre des efforts déployés pour consolider la paix et s’attaquer aux causes profondes des conflits et de la violence, en particulier l’inégalité des rapports de pouvoir et la discrimination contre les femmes et les filles.
Priorités : Accroître le soutien accordé aux organisations locales de défense des droits des femmes au Soudan du Sud
14.1 Cible : Le Canada accroît le soutien ciblé qu’il accorde aux organisations et mouvements locaux de défense des droits des femmes qui cherchent à favoriser le renforcement du pouvoir des femmes et des filles et l’EG. D’ici 2021‑2022, 15 organisations et mouvements de défense des droits des femmes sont soutenus par le programme de développement bilatéral et par le FCIL.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée/Objectif 1
- 16 organisations et mouvements locaux de défense des droits des femmes qui œuvrent pour le renforcement du pouvoir des femmes et des filles et à l'avancement de GE ont reçu un soutien par le biais du programme de développement bilatéral et du FCIL.
Point de référence :
- Une organisation ou un mouvement de défense des droits des femmes a reçu du soutien dans le cadre du programme de développement bilatéral et du FCIL au cours de l’exercice 2016‑2017.
Activité :
- Fournir du soutien aux organisations et aux mouvements locaux de défense des droits des femmes, y compris en déterminant leurs capacités, leurs priorités et leurs besoins organisationnels.
Indicateur :
- Nombre d’organisations ou de mouvements de défense des droits des femmes soutenus au Soudan du Sud par le programme de développement bilatéral et par le FCIL.
Activités réalisées :
- Nous avons soutenu 16 organisations et mouvements locaux de défense des droits des femmes qui œuvrent pour le renforcement du pouvoir des femmes et des filles et à la promotion de l'égalité des genres par le biais du programme de développement bilatéral et du FCIL. C'est 4 de moins que l'année précédente.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Au cours de l'exercice 2020/21, 16 organisations dirigées par des femmes ont reçu un financement pluriannuel, qui a contribué à améliorer la capacité de gestion de ces organisations, ainsi que leur capacité à entreprendre une programmation et un plaidoyer pour faire progresser l'égalité des genres. Ces organisations ont également reçu une formation et un accompagnement en matière de gestion financière, de gouvernance, de prévention des abus et de l'exploitation sexuels, et de gestion de projets et de subventions. Grâce au soutien du Canada, la plupart des OLS ont pu obtenir des financements externes, des contributions et des subventions pour la mise en œuvre de projets qui répondent aux besoins des femmes et des filles dans des situations fragiles et post-conflit.
Seize autres organisations dirigées par des femmes ont été soutenues par des subventions du Fonds de réponse rapide pour répondre aux impacts sexospécifiques de la pandémie de COVID-19. Ces fonds ont permis de soutenir une grande variété d'activités, notamment : La sensibilisation à la VFG liée à la COVID-19 ; les mesures préventives et l'accès aux services liés à la VFG ; la sensibilisation à la DSSR des femmes et des filles ; et la facilitation de la participation des femmes et des filles aux processus décisionnels liés à la pandémie de COVID-19.
Défis :
Depuis le début de la pandémie de COVID-19 en mars 2020, la Mission canadienne à Juba (JUBA) a connu plusieurs défis en matière de ressources humaines. Malgré ces défis, JUBA est en bonne voie et a dépassé la cible 14.1. JUBA aura des membres de l'équipe dédiés aux PSOPs et aux questions de FPS à partir de septembre 2021.
Priorités : Faire progresser les considérations liées aux FPS dans les activités d’engagement diplomatique du Canada au Soudan du Sud
14.2 Cible : Le Canada défend davantage le Programme FPS dans les activités d’engagement diplomatique au Soudan du Sud.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 1
- 8 efforts de sensibilisation/plaidoyer/engagement où les principes de FPS ont été avancés avec les parties prenantes.
Point de référence :
- Aucune activité de défense propre au Programme FPS n’est menée dans le cadre de l’engagement diplomatique du Canada au Soudan du Sud.
Activité :
- Promouvoir régulièrement le Programme FPS, en mettant l’accent sur les objectifs énoncés dans le plan d’action national du Soudan du Sud pour la mise en œuvre de la RCSNU 1325.
Indicateur :
- Nombre d’efforts de sensibilisation, de défense des droits et d’engagement auprès des intervenants dans le cadre desquels les principes FPS ont été mis de l’avant.
Activités réalisées :
- Engagé dans 8 efforts de sensibilisation/plaidoyer/engagement avec les parties prenantes où les principes du FPS ont été avancés.
- A régulièrement plaidé en faveur de Programme FPS, en se concentrant sur les objectifs définis dans le PAN du Sud-Soudan sur la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Le Canada est l'un des membres les plus actifs du groupe de travail de Juba sur les femmes, la paix et la sécurité, avec la Norvège et la Suède comme coprésidents. En outre, le Canada est un membre actif du Comité technique sur les femmes, la paix et la sécurité. Le Canada a travaillé au sein de ce forum pour mobiliser les partenaires et tirer parti de leur plaidoyer sur les questions et les possibilités liées aux femmes, à la paix et à la sécurité.
Lors de réunions avec les interlocuteurs gouvernementaux et les partis politiques, y compris le bureau du président, les représentants canadiens ont plaidé pour une participation accrue des femmes au processus de paix et aux institutions gouvernementales. Bien que le cabinet ait déjà été formé, l'accent est mis sur les postes au niveau de l'État et des collectivités locales, ainsi que sur le parlement. Ce travail diplomatique a été complété par un plaidoyer dans des forums semi-publics tels que la Commission mixte reconstituée de suivi et d'évaluation, et par des activités publiques telles que des interviews et des médias sociaux.
En mars 2021, le Canada a co-organisé un événement dans le cadre de la Journée internationale de la femme avec le ministre sud-soudanais de la Défense et des Anciens combattants et le ministre de l'Égalité des genres, de l'Enfance et du Bien-être social, afin d'évaluer les progrès réalisés par rapport à l'engagement de 35 % sur la représentation des femmes depuis l'établissement du gouvernement transitoire revitalisé d'unité nationale (RTGoNU). L'événement a soutenu la campagne des femmes bâtisseuses de paix du Canada en amplifiant les voix de deux femmes bâtisseuses de paix et a conduit à plusieurs engagements #PaixAuFéminin.
Défis :
Depuis le début de la pandémie de COVID-19 en mars 2020, JUBA a connu plusieurs défis en matière de ressources humaines qui ont eu un impact sur la capacité à travailler dans le domaine du FPS tout au long de la période de référence. Malgré ces défis, JUBA a travaillé activement à la réalisation de l'objectif en menant plusieurs initiatives de plaidoyer sur le FPS. JUBA aura un membre de l'équipe dédié aux PSOPs et aux questions FPS à partir de septembre 2021.
Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux activités visant la paix et la sécurité au Soudan du Sud
14.3 Cible : Par le biais du PSOPs, le Canada appuie concrètement la participation accrue et concrète des femmes aux activités de renforcement de la paix et de la sécurité au Soudan du Sud en veillant à l’intégration des principes FPS et des perspectives tenant compte du genre dans tous les projets.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée/Objectif 3
- 3 sur 4 (75%) des projets PSOPs au Sud Soudan ont intégré des considérations GE (niveaux EG-01 et EG-02).
- 1 sur 4 (25%) des projets PSOPs au Sud Soudan ciblaient explicitement le GE (niveau EG-03).
- Les PSOPs ont continué à soutenir la conseillère principale en matière de genre déployée par ONU FEMMES auprès de l'envoyé de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) pour le Sud-Soudan. L'IGAD dirige la médiation pour le processus de paix au Sud-Soudan. Le conseiller principal en matière de genre a été déployé pour renforcer l'expertise de l'IGAD dans ce domaine.
Point de référence :
- Au cours de l’exercice 2016‑2017, deux projets (100 %) visaient à encourager la participation des femmes au renforcement de la paix et de la sécurité au Soudan du Sud. Les deux projets intégraient les principes FPS, et tous deux ont augmenté le budget pour intégrer davantage d’éléments liés aux FPSNote de bas de page 12.
Activité :
- Encourager l’inclusion de résultats fondés sur le genre dans la conception de projets et favoriser la budgétisation tenant compte du genre.
- Veiller à ce que les considérations liées aux FPS ou les perspectives tenant compte du genre soient reflétées dans les nouveaux projets du PSOPs.
Indicateur :
- Nombre et pourcentage de projets du PSOPs au Soudan du Sud qui intègrent des considérations relatives à l’EG (niveaux EG‑01 et EG‑02).
- Nombre et pourcentage de projets du PSOPs au Soudan du Sud qui ciblent explicitement l’EG (niveau EG‑03).
Activités réalisées :
Entre le 01 avril 2020 et le 31 mars 2021 :
- Tous les projets opérationnels EG-02 ou plus ont intégré des considérations de GE dans leur conception.
- Au total, quatre (4) projets intégrant des considérations de GE ont été mis en œuvre.
- Les PSOPs ont continué à soutenir un (1) projet EG-03, mis en œuvre par UNWOMEN, qui se concentre sur l'engagement de haut niveau des femmes par un conseiller principal en matière de genre dans le processus de médiation de paix mené par l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD).
- Les PSOPs ont financé un projet mis en œuvre par la Commission mixte reconstituée de suivi et d'évaluation (RJMEC), l'organe de suivi et de contrôle de l'Accord revitalisé sur la résolution du conflit au Sud-Soudan (RARCSS). Ce projet est EG-02, il a donc pleinement intégré la prise en compte de GE dans sa conception.
- Le 31 mars 2021, les PSOPs ont contribué au Fonds fiduciaire multipartenaires pour la réconciliation, la stabilisation et la résilience du Sud-Soudan (RSRTF). Bien qu'il soit trop tôt pour faire état des résultats de la contribution du Canada au FSRR, dans le cadre du processus d'examen de ce projet EG-02, les PSOPs ont influencé la façon dont le fonds intègre les considérations d'équité en matière d'emploi dans ses activités et ont encouragé le secrétariat du fonds à explorer les possibilités de consulter les groupes de femmes au sujet des activités du FSRR.
- Les PSOPs ont financé un (1) projet EG-02 mis en œuvre par le projet Sentinel qui se concentre sur la réduction de la désinformation en permettant un système de communication mobile bidirectionnel. Les femmes et les filles du Sud-Soudan sont souvent exclues des flux d'informations et des discussions publiques qui influencent la prise de décision communautaire. Ce projet permet aux femmes d'apporter des informations acquises et partagées à partir de leur position unique à l'intérieur et à l'extérieur du foyer et entre les communautés par le biais des activités de subsistance dans lesquelles elles s'engagent.
Les défis :
- L'accent mis sur le quota minimum de 35% de participation des femmes stipulé par le R-ARCSS a conduit à l'inclusion d'un plus grand nombre de femmes dans le processus de paix. Cependant, il est difficile de traduire cette représentation physique accrue en une participation significative au processus de paix et aux initiatives de construction de l'État.
- Les femmes qui se sont inscrites dans les centres de formation ont été confrontées à de nombreux défis, notamment en ce qui concerne les installations sanitaires, les salles de bain séparées pour les femmes, les endroits spéciaux pour les mères allaitantes et les endroits où garder leurs enfants (certaines femmes sont accompagnées d'enfants). Ces problèmes ont été discutés avec le vice-président et le conseiller en sécurité du président afin de les résoudre et de fournir le soutien nécessaire aux femmes. Le vice-président et le conseiller en sécurité ont tous deux promis de s'attaquer à ces problèmes, mais aucune mesure n'a été prise à ce jour.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Zéro projet EG-01, trois EG-02 et un EG-03 ont été soutenus par des PSOPs au cours de cette période de référence.
La conseillère principale en matière de genre auprès de l'envoyé spécial de l'IGAD pour le Sud-Soudan continue de veiller à ce que ce dernier dispose de l'analyse et des outils de genre nécessaires pour faciliter son travail en tant que médiateur principal de l'accord de paix national. Elle continue également à mobiliser les groupes et réseaux de femmes dans tout le Sud-Soudan et dans la diaspora pour qu'ils s'engagent dans l'Accord revitalisé sur la résolution du conflit au Sud-Soudan (R-ARCSS). La conseillère principale en matière de genre veille à ce que toutes les dispositions mises en œuvre tiennent compte des questions de genre et du renforcement du pouvoir des femmes. Elle participe et fournit une expertise technique lors de diverses réunions de haut niveau, notamment avec l'envoyé spécial de l'IGAD pour le Sud-Soudan, le président de l'IGAD, le premier ministre soudanais, le ministre des affaires étrangères, le conseiller en matière de sécurité du président du Sud-Soudan, FemWise-Africa, divers vice-présidents du Sud-Soudan et des dirigeants de l'opposition, sur la stratégie relative aux femmes, à la paix et à la sécurité. Les principaux résultats de ce plaidoyer de haut niveau ont permis de résoudre les problèmes des femmes dans les centres de formation et de garantir la représentation des femmes lors de la dernière nomination à l'Assemblée législative nationale de transition. En outre, elle a également apporté un soutien technique à la conception et à l'animation de divers ateliers, notamment un atelier sur le partage d'expériences pour les médiatrices dans la région de l'IGAD, ainsi qu'un atelier entre les femmes sud-soudanaises signataires du R-ARCSS et les femmes soudanaises signataires de l'accord de paix au Soudan. Ce dernier a permis aux femmes leaders des deux pays d'échanger des informations sur leur rôle dans les processus de transition de leurs pays respectifs.
Défis :
L'accent mis sur le quota minimum de 35% de participation des femmes stipulé par le R-ARCSS a conduit à l'inclusion d'un plus grand nombre de femmes dans le processus de paix, mais il est difficile de traduire cette représentation physique accrue en une participation significative au processus de paix et aux initiatives de construction de l'État.
Les femmes qui se sont inscrites dans les centres de formation ont été confrontées à de nombreux défis, notamment en ce qui concerne les installations sanitaires, les salles de bain séparées pour les femmes, les endroits spéciaux pour les mères allaitantes et les endroits où garder leurs enfants (certaines femmes sont accompagnées d'enfants). Ces problèmes ont été discutés avec le vice-président et le conseiller en sécurité du président afin de les résoudre et de fournir le soutien nécessaire aux femmes. Le vice-président et le conseiller en sécurité ont tous deux promis de s'attaquer à ces problèmes, mais aucune mesure n'a été prise à ce jour.
15. Burundi
Contexte : En avril 2015, le président Nkurunziza du Burundi a annoncé qu’il briguerait un troisième mandat lors des élections prévues plus tard dans l’année. Les autorités burundaises ont commencé à réprimer systématiquement et brutalement toute forme de dissension à l’égard de la décision prise par le président Nkurunziza, et les mesures de répression se sont intensifiées en mai 2015 à la suite de la tentative de coup d’État. D’importants segments de la population du Burundi, l’opposition politique et de nombreux membres de la communauté internationale ont jugé que la décision du président était inconstitutionnelle et allait à l’encontre de l’Accord d’Arusha de 2000. Selon des rapports de l’ONU et d’ONG locales et internationales, comme Human Rights Watch et Amnistie internationale, la violence exercée par le régime du président Nkurunziza a ciblé plusieurs groupes et personnes perçus comme des opposants au régime. Des femmes et des filles ont été victimes de VSFG, notamment de viol, principalement aux mains des Imbonerakure, une milice de jeunes.
Comme le Canada n’a aucune présence diplomatique physique au Burundi, il s’appuie beaucoup sur les visites au Burundi et sur les renseignements recueillis par des partenaires bilatéraux et multilatéraux au sujet de la situation politique et humanitaire dans ce pays pour déterminer les possibilités d’action diplomatique ou de programme ainsi que de défense des droits au Burundi. Par conséquent, pour veiller à ce que les besoins, les intérêts et les difficultés des femmes et des filles burundaises soient pris en considération dans l’élaboration des plans d’action du Canada au Burundi, les représentants canadiens faisant rapport sur la situation au Burundi s’assureront que leurs analyses du conflit tiennent compte des perspectives et des préoccupations propres à chaque genre, et plus particulièrement celles des femmes et des filles.
Priorités : Accroître les connaissances du Canada sur les enjeux touchant les femmes et les filles dans le cadre du conflit au Burundi
15.1 Cible : Le Canada comprend mieux l’incidence différentielle du conflit sur les femmes, les hommes, les garçons et les filles du Burundi. Au moins la moitié (50 % par exercice) des rapports et analyses produits par la mission à Kigali ou par l’administration centrale d’AMC au sujet de la situation au Burundi tiennent compte des perspectives relatives à l’EG ou les intègrent.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Généralement sur la bonne voie/Objectif 1
Point de référence :
- Compte tenu de la nature du conflit, les rapports d’AMC sur la situation au Burundi font déjà état de préoccupations relatives au genre. Toutefois, cette approche n’est pas encore intégrée pleinement dans la pratique courante. Par ailleurs, il n’y a actuellement aucun suivi systématique des rapports et des analyses faisant état des questions relatives aux femmes et à l’EG.
Activité :
- Produire des rapports et des analyses tenant compte du genre.
- Mobiliser les représentants du gouvernement travaillant sur les questions de genre, les OSC (en particulier les organisations de défense des droits des femmes) et les organisations internationales compétentes dans la plupart des missions d’AMC au Burundi.
- Plaider en faveur de l’EG ainsi que du renforcement du pouvoir sécuritaire et réelle des femmes et des filles.
Indicateur :
- Pourcentage des rapports et analyses qui sont préparés en tenant compte des considérations relatives au genre, par rapport au nombre total de rapports et d’analyses préparés.
- Nombre de réunions avec les intervenants concernés au Burundi, en particulier les organisations de défense des droits des femmes.
Activités complétées :
- Au cours de l'exercice 2020/21, le Haut-commissariat du Canada à Kigali, au Rwanda, a produit 7 rapports sur la situation politique, humanitaire, des droits de la personne, économique et sécuritaire au Burundi. Kigali a également produit des rapports de situation sur la pandémie de COVID-19. L'un des rapports, sur le thème des droits de la personne, comprenait une analyse de la situation de l'égalité des genres au Burundi, et une recommandation pour que le Canada explore les options de programmation pour soutenir la prévention des conflits et la consolidation de la paix au Burundi, y compris dans le domaine des femmes, de la paix et de la sécurité.
- Un projet a été financé par le Fonds canadien d'initiatives locales, qui a pris en compte les dimensions de genre.
Résultats et Progrès :
Comme décrit dans le rapport annuel de l'exercice 2019-20, Kigali, en tant que micro-mission, est confrontée à d'importants défis en matière de ressources en vue d'une mise en œuvre significative de l'objectif 15.1 tel qu'énoncé initialement.
Kigali n'est pas situé dans le pays cible et la capacité du Canada à influencer le Burundi, notamment sur les questions de genre, est limitée. L'engagement du Canada sur les questions de genre dans le contexte de l'aide au développement et du soutien humanitaire est également limité et se fait principalement à distance par le biais du siège, en raison de la nature des mécanismes utilisés (par exemple, l'absence d'un programme de développement bilatéral) et de la capacité limitée des missions.
Défis :
En 2020-21, l'impact de la pandémie de COVID-19, notamment sur les voyages et les réunions en face à face, a ajouté aux défis de la mise en œuvre des activités.
16. République démocratique du Congo
Contexte : Le Canada fournit une aide humanitaire et une aide au développement à la RDC pour répondre aux besoins des personnes les plus pauvres et les plus vulnérables, y compris les personnes touchées par le conflit en cours et la fragilité de l’État. L’aide au développement fournie par le Canada vise à améliorer la santé et à défendre les droits des femmes et des enfants, à favoriser le renforcement du pouvoir des femmes sur les plans politique, économique et social, et à soutenir la gouvernance démocratique et le pluralisme pacifique. Les programmes du Canada en RDC comprennent des efforts de lutte contre la VSFG à l’échelle nationale et régionale, en mettant l’accent sur les provinces dans la région de l’est qui sont touchées par le conflit. Les programmes cadrent avec la stratégie nationale de lutte contre la VFG (2009) de la RDC. Au moyen de projets et d’un dialogue stratégique, le Canada défend les droits des femmes et des filles, milite en faveur du renforcement du pouvoir des femmes et de la fin de l’impunité pour les auteurs de crimes à caractère sexuel et fondés sur le genre, et préconise des changements aux comportements sociaux. Les projets permettent de fournir des soins de santé ainsi que des services psychosociaux et juridiques aux victimes de VSFG, de renforcer les institutions nationales clés, et de soutenir les organisations locales de femmes pour promouvoir l’EG et les droits des femmes. De manière plus générale, le Canada prend part à un dialogue stratégique avec le gouvernement de la RDC, les donateurs et d’autres intervenants sur un large éventail de questions liées aux droits des femmes et à la participation de celles‑ci dans la société, y compris la lutte contre la VSFG. Le Canada réclame notamment que le gouvernement de la RDC s’engage davantage à prévenir la VSFG et à lutter contre l’impunité, à améliorer la collaboration avec les donateurs, à favoriser la cohérence des efforts et des approches, et à accroître les mesures de protection pour les femmes et les filles touchées par les conflits régionaux du pays.
Priorités Accroître le nombre de dirigeants qui s’engagent à lutter contre toutes les formes de violence sexuelle et de VFG en RDC et qui le font activement
16.1 Cible : Dans le but de permettre aux intervenants clés de la RDC de renforcer leur engagement à s’attaquer aux causes profondes de la VSFG, le Canada collabore avec eux aux efforts de prévention et de changement des comportements.
Cible réalisée jusqu’à présent (le 31 mars 2020) : Sur la bonne voie/Objectif 2
- En AF 2020/21, le Canada a poursuivi ses activités de sensibilisation et de coordination auprès des intervenants clés du secteur en RDC, dont le gouvernement de la RDC.
Point de référence :
- Les intervenants connaissent un peu les causes profondes, mais prennent peu de mesures concrètes à cet égard.
Activité :
- Mener des campagnes de sensibilisation et de défense des droits ainsi que des campagnes visant à favoriser des changements de comportement en collaboration avec des intervenants clés nationaux, régionaux et locaux.
- Appuyer la société civile pour exiger que les dirigeants rendent des comptes.
Indicateur :
- Opinion des organisations de défense des droits des femmes selon laquelle le dialogue national sur ces questions s’est intensifié et des mesures sont prises à différents niveaux.
- Nombre d’efforts de sensibilisation, de défense des droits et d’engagement auprès des intervenants en ce qui a trait aux causes profondes de la VSFG.
Activités complétées :
- D'avril à décembre 2020, le Canada a continué à assumer le leadership de l'Appel à l'action contre les violences basées sur le genre dans l'humanitaire en RDC.
- Le Canada a été très actif dans la coordination nationale et inter-bailleurs du secteur genre. D'avril à octobre 2020, il a continué à assurer le leadership de la coordination du groupe inter-bailleurs genre, la coordination avec les ministères responsables du Genre au niveau national et provinciaux du Groupe thématique Genre (cadre de coordination du secteur). À partir d'octobre, le Canada a passé le leadership à la Suède et continue activement à participer à tous ces espaces de dialogues.
- Un tout nouveau groupe de sept Ambassadeurs/drices (les « feminist friends ») est né aussi pour un plaidoyer politique à plus haut niveau pour pousser l'agenda féministe auprès des autorités congolaises, avec la Suède et le Canada comme leaders (de par leurs politiques féministes d'aide internationale) avec cinq autres Ambassadeurs s'étant unis (Grande-Bretagne, États-Unis, France, Belgique, Union Européenne).
- En marge de la célébration de la Journée internationale des femmes, l'Ambassade du Canada a réuni le jeudi 18 mars 2021 à Kinshasa, autour d'une table ronde, plusieurs organisations congolaises de la société civile qui luttent pour les droits des femmes. Cette plateforme de concertation a identifié une série d'actions prioritaires dont les réformes électorales, le lancement de la Campagne de tolérance zéro contre les violences sexuelles et la participation politique des femmes aux instances décisionnelles en vue d'un plaidoyer commun qui pourra jeter les bases d'un dialogue constructif avec le nouveau cabinet présidentiel. Une déclaration conjointe a sanctionné cette rencontre et a été partagée dans les réseaux sociaux. L'Ambassadeur du Canada a pu d'ailleurs remettre en mains propres cette déclaration au Président de la RDC quelque jours après.
- Le Canada a aussi appuyé, par le biais de son Projet de service d'appui sur le terrain (PSAT), le Secrétariat National de la Résolution 1325 dans le processus d'élaboration et de finalisation du plan opérationnel du Plan d'action national de 2ème Génération du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les Femmes, la paix et la sécurité pour la période allant de 2020 à 2023 en RDC. Ce plan a été validé unanimement lors du Conseil des ministres en août 2020.
- Les projets de Lutte contre les VFG : Justice, Autonomisation et Dignité des Femmes et des Filles en RDC (Programme des Nations Unies pour le développement, 18,0 M$, 2018-2023) et Voix et leadership des femmes en RDC (Carter Center, 8,7 M$, 2019-2024) lancés respectivement en 2018 et 2019 mènent de manière régulière des activités de prévention et de changements de comportement en ce qui concerne les VSFG en RDC. Pendant les commémorations de 16 jours d'activisme de lutte contre les violences (du 25 novembre au 10 décembre) et pendant le mois de mars, des activités d'envergure ont été organisées auprès des communautés et décideurs afin de solliciter plus d'engagement dans la lutte contre les violences et plus d'accès aux droits de la personne.
Résultats et Progrès :
Depuis 2006, le Canada s'est engagé dans la lutte contre les VSFG par le biais de ses différentes initiatives, dont les plus récentes Justice, Autonomisation et Dignité des Femmes et des Filles et Voix et leadership des femmes en RDC qui ont une portée nationale. Le développement et le lancement de ces projets ont approfondi le dialogue avec des acteurs clés du mouvement féministe congolais sur l'égalité des genres et les meilleures approches pour s'attaquer aux causes profondes des VSFG.
En AF 2020/21, l'Ambassade du Canada en RDC a soutenu un certain nombre d'activités de sensibilisation à la violence sexuelle et fondée sur le genre avec divers intervenants de la RDC. Ceux-ci comprend VFG aient :
- En Août et Septembre 2020, les organisations locales partenaires de VLF ont procédé au lancement à Kananga et Mbandaka des activités du projet. À Mbandaka, l'Ambassadeur du Canada a saisi l'opportunité de souligner, auprès des autorités provinciales, la nécessité de soutenir les actions visant à promouvoir les droits et à réduire les inégalités. VLF à Mbandaka a été accueilli comme l'un des rares programmes ciblant les besoins des femmes dans cette province.
- Grâce au plaidoyer accru mené par les organisations partenaires du programme VLF à Mbandaka dans la province de l'Équateur, le gouverneur de la province a nommé une femme inspectrice provinciale de la police nationale et une autre médecin inspectrice provinciale de la santé ; tandis qu'à Kisangani dans la province de la Tshopo, le gouverneur a nommé une seconde femme comme ministre provinciale au sein de son cabinet portant ainsi le nombre à deux femmes sur neuf membres du gouvernement. À Kinshasa, les deux partenaires du programme VLF ont participé activement au plaidoyer mené par les organisations de défense des droits des femmes (ODDF) pour plus de représentation des femmes dans le cabinet du nouveau premier ministre Sama Lukonde. Grâce à ce plaidoyer, la représentation des femmes dans le gouvernement actuel est passée de 12% à 27%. Les ODDF de Kinshasa ont également fait partie des organisations de la société civile et des partis politiques qui ont milité pour la révision de la Loi électorale et de la Commission électorale nationale indépendante.
- Des activités de sensibilisation sur la protection et le renforcement du pouvoir des femmes ont été organisées par les organisations locales partenaires du programme VLF pendant la période de confinement due à la COVID. Dans les six provinces où est exécuté le programme VLF, plusieurs cas de VFG ont été identifiés et plusieurs victimes ont été accompagnées.
- Le Canada a aussi continué à faire avancer l'engagement des intervenants-clés dans la lutte contre les VSFG par son leadership et sa participation active aux espaces de coordination. Ces espaces, composés notamment du groupe thématique genre (présidence assurée par la ministre du Genre), du groupe inter-bailleurs Genre, du groupe One + One (bailleurs, UN et ONGIs), du groupe des Ambassadeurs « Feminist Friends » et le sous-cluster du groupe sur les VSFG, permettent de discuter, d'échanger et de trouver des solutions conjointes aux défis de lutte contre les VSFG.
Défis :
Il faut noter la lenteur par le gouvernement de la RDC de mettre en œuvre des actions concrètes émises à travers ce dialogue politique. Il faut toutefois reconnaître qu'à petite échelle des changements envers le statut des femmes et des filles est observés autant au niveau national que provincial et local par l'implication, entre-autre, des autorités politico-administratives du pays.
Priorités : Accroître l’offre de services de santé et de protection et de services psychosociaux, ainsi que le recours à ceux‑ci, pour les victimes de VSFG en RDC
16.2 Cible : Le Canada appuie les mesures énoncées dans la stratégie nationale de lutte contre la VSFG de la RDC (2009) afin d’accroître le leadership et la coordination à l’échelle nationale et de mettre des services à la disposition des victimes de VSFG.
Cible réalisée jusqu’à présent (le 31 mars 2020) : Sur la bonne voie/Objectif 2
- Après un long processus entamé en 2015, la révision de la stratégie nationale de lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre a abouti avec son adoption formelle au sein du Conseil des ministres en juillet 2020. La RDC dispose maintenant d’un cadre de convergence concerté, plus inclusif, qui devrait permettre d’atteindre des résultats concrets en vue d’améliorer la situation des femmes et des filles, en plus de sauvegarder leur dignité, de lutter contre les VSFG et de promouvoir la paix.
Point de référence :
- Un plan existe, mais il faut le mettre à jour et y affecter un budget.
Activité :
- Renforcer la capacité des principales institutions nationales et organisations de la société civile d’entreprendre les réformes nécessaires et de donner suite aux mesures convenues, ainsi que d’affecter des ressources et de fournir des services.
- Dans le cadre de programmes et de mesures de défense des droits, appuyer les principales institutions nationales et les réseaux locaux de la société civile pour les aider à respecter leurs mandats en ce qui concerne la lutte contre la VSFG et le soutien à accorder aux victimes.
- Élaborer des programmes pour prévenir la VSFG et y réagir, conformément à l’engagement du Canada à faire progresser les SSSR, notamment en faisant participer les hommes et les garçons et en respectant les normes en vigueur dans leurs collectivités respectives.
Indicateur :
- Nombre d’interventions soutenues par le Canada pour prévenir la VSFG et y réagir.
- État d’avancement des mesures décrites dans la stratégie nationale de lutte contre la VFG de la RDC.
- Engagement manifeste du gouvernement à mettre en place des stratégies de prévention, de protection et d’intervention pour lutter contre la VSFG.
Activités complétées :
- Le Projet de lutte contre les VFG : Justice, Autonomisation et Dignité des Femmes et des Filles (EG-03, PNUD, 18 M$, 2018-2023) a contribué activement à l’entièreté du processus de révision et de validation de la Stratégie nationale de lutte contre les VSFG. La mise en œuvre de ce document concerté et harmonisé va permettre d’obtenir des résultats en termes d’amélioration de la coordination et de la prise en charge dans ce secteur.
- Grâce au plaidoyer mené par le programme Justice, Autonomisation et Dignité des Femmes et des Filles, la ministre du genre du gouvernement central a pu faire adopter, au conseil des ministres, le projet d’institutionnalisation des CISM (centre intégrés de services multisectoriels de prise en charge des survivantes des VSFG). Le nouveau gouvernement en place a inscrit l’institutionnalisation des CISM comme une priorité dans son plan d’actions.
- Onze organisations locales récipiendaires du projet VLF (EG-03, The Carter Centre, 8,7 M$, 2018-2024) ont été sélectionnées afin de bénéficier d’un renforcement de capacités organisationnelles et techniques. Cela leur permettra d’acquérir des compétences afin de mener des actions de plaidoyer basées sur les faits, la coordination et le leadership, tout en misant sur des approches innovantes, efficaces et efficientes, pour faire avancer d’une part l’égalité des genres et d’autre part, renforcer le pouvoir des femmes et des filles.
- En marge de la célébration du Mois de la Femme et dans le cadre du plaidoyer pour l’institutionnalisation de l’approche de prise en charge des survivants de VSFG par le biais du modèle de Centre intégré des services multisectoriels (CISM), l’Ambassade du Canada a organisé, en mars 2020, une visite conjointe avec des ambassadeurs et des chefs de coopération en compagnie du Dr Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix congolais. Cette visite a sensibilisé les participants aux avantages de ce modèle de prise en charge et a favorisé leur engagement non seulement à soutenir le plaidoyer du Canada, mais aussi la mise en place de CISM dans de nouvelles régions.
Résultats et Progrès :
Par le biais des initiatives financées par le Canada, des espaces de coordination existent pour effectivement discuter, échanger et trouver des solutions conjointes aux défis de lutte contre les VSFG. On pense au groupe inter-bailleurs sur le genre et le sous-cluster sur les VSFG, où le Canada est très actif, mais aussi aux espaces de concertation à l’échelle provinciale dans le cadre du projet Lutte contre les VSFG : Justice, Autonomisation et Dignité des Femmes et des Filles.
Défis :
Il faut noter qu’une sur programmation a été faite concernant le projet Lutte contre les VSFG : Justice, Autonomisation et Dignité des Femmes et des Filles qui ne s’aligne pas avec le budget disponible. Cette situation pourrait mettre en péril l’atteinte de certains des résultats du projet. Concernant les Centres intégrés de services multisectoriels (CISM) pour les survivantes de VSFG, le financement futur de ces structures par le gouvernement pourrait ne pas être assuré. C’est pourquoi l’ambassadeur du Canada en RDC contribue au dialogue des politiques en collaboration avec les partenaires du programme JAD afin que le gouvernement de la RDC et les autres partenaires au développement puissent s’approprier cette approche de prise en charge des survivant-es et que, cela soit intégré officiellement dans le protocole national de prise en charge des violences sexuelles et basées sur le genre.
En décembre 2020, le Canada a terminé son rôle de leadership pour l’Appel à l’action dans la lutte contre les VSFG dans les situations humanitaires. Cela a constitué une autre tribune où le Canada a pu s’engager dans le dialogue des politiques pour faire avancer les droits des femmes ainsi que la lutte contre les VSFG en RDC.
Le gouvernement de la RDC a aussi maintenu sa participation au comité de pilotage de l’évaluation conjointe du sous-secteur de lutte contre les VSFG. De plus, avec les résultats de cette évaluation, le ministère national du Genre, de la Famille et de l’Enfants a accepté de revoir et d’enrichir la Stratégie nationale de lutte contre les VSFG pour améliorer son efficacité et sa portée. Des acteurs gouvernementaux participent également au groupe inter-bailleurs Genre, ainsi qu’au sous-cluster sur les VSFG et à l’Appel à l’action contre les violences basées sur le genre dans l’humanitaire.
Priorités : Soutenir le renforcement du pouvoir des femmes et des filles pour prévenir la VSFG en RDC et s’y attaquer
16.3 Cible: Le Canada continue de mettre de l’avant un portefeuille de projets pour faire progresser les droits des femmes et des filles, le renforcement du pouvoir des femmes et la mise en œuvre du Programme FPS en RDC.
Cible réalisée jusqu’à présent (le 31 mars 2020) : Sur la bonne voie/Objectif 2
- Neuf projets soutenus par le Canada dans le cadre desquels l’égalité des genres est pleinement intégrée et les femmes sont au cœur des initiatives, tant à titre de bénéficiaires que de promoteurs (deux projets EG-03 et trois projets EG-02).
Point de référence :
- De nombreuses organisations de femmes se consacrent à la progression du renforcement du pouvoir et des droits des femmes, mais n’ont ni la capacité ni les moyens nécessaires pour atteindre leurs objectifs.
Activité :
- Élaborer des projets qui favorisent l’EG, qui mettent l’accent sur le renforcement des droits et du leadership des femmes, et qui visent à accroître le contrôle des ressources par des femmes.
Indicateur :
- Nombre et pourcentage de projets codés EG‑02 et EG-03, qui intègrent des considérations d’EG, dans lesquels le renforcement du pouvoir des femmes est un objectif fondamental et contribue à faire progresser l’EG.
Activités complétées :
Le Canada appuie neuf projets actifs qui font progresser les droits des femmes et des filles, le renforcement du pouvoir des femmes et la mise en œuvre du Programme sur les Femmes, la paix et la sécurité en RDC qui sont codés EG-02 ou EG-03 :
- Le projet Lutte contre les VSFG : Justice, Autonomisation et Dignité des Femmes et des Filles en RDC (EG-03, PNUD, 18 M$, 2018-2023) contribue à la réduction des violences basées sur le genre à travers l’adoption d’attitudes et de normes socioculturelles respectant l’égalité des genres, le renforcement du pouvoir et de la résilience des survivant(e)s à travers une prise en charge holistique et le renforcement de la coordination au niveau national.
- Le projet Voix et Leadership des femmes en RDC (EG-03, The Carter Centre, 8,7 M$, 2018-2024) fournit, aux organisations de femmes, les outils, les ressources, le financement et le parrainage nécessaires pour renforcer et pérenniser leurs capacités techniques et organisationnelles afin de susciter un changement progressif, de promouvoir les droits des femmes et des filles, et de renforcer l’égalité des genres dans cinq provinces de la RDC.
- Le projet Accès aux services de santé à Kinshasa (EG-02, Centre de coopération internationale en santé et développement, 19,9 M$, 2017-2023) renforce une meilleure disponibilité et utilisation des services de santé, dont la santé sexuelle et reproductive des femmes et des filles, y compris les soins aux mères et aux nouveau-nés. Le projet contribue aussi à renforcer la gestion des structures sanitaires et l’accès à des services de santé sexuelle et reproductive des femmes et des filles, incluant les méthodes et les soins post-avortement.
- Le projet Bien Grandir plus (EG-02, Save the Children, 10 M$, 2018-2021) vise à répondre aux besoins des préadolescents et des adolescents en matière d’éducation à la sexualité et changement des comportements sociaux. Les activités menées cherchent aussi à créer un environnement social favorable qui permet aux adolescent(e)s d’exercer leurs droits en santé sexuelle et reproductive et de les protéger contre la violence basée sur le genre.
- Le Canada finance aussi quatre projets (EG-02) (dont un régional) dans le cadre de son engagement sur la réinsertion scolaire des femmes et des filles en situation de crise et de conflit pris lors de la rencontre du G7 de Charlevoix. Ces projets ciblent notamment la réintégration au système scolaire des filles à travers le renforcement des capacités et de la sensibilisation, à accroître l'engagement des acteurs étatiques et non étatiques envers une éducation sensible au genre et sûre pour les filles ainsi que la lutte contre les VSFG.
Au niveau plus spécifique sur la paix et la sécurité, le Canada a pu :
- Contribuer au déploiement de 15 policiers canadiens, dont 5 qui se trouvent à être dans l’équipe policière spécialisée contre les violences sexuelles et basées sur le genre.
- À travers le Fonds d’initiative de la mission, KNSHA a financé trois activités conjointement avec d’autres ambassades locales et le gouvernement national pour faire le plaidoyer de l’agenda Femmes, paix et sécurité (notamment célébrer le 20e anniversaire de la résolution en novembre 2020 et un événement avec la représentante spéciale du secrétaire général des Nations-Unies pour les violences sexuelles en situation de conflit (novembre 2019) ainsi que contre l’utilisation des enfants soldats (février 2021).
- Suite au plaidoyer de KNSHA, la RDC a endossé les principes de Vancouver en novembre 2020.
- À travers les contributions statutaires du Canada à la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO).
Partenariat pour l’innovation
Par le biais du projet « Femmes de courage - Femmes, paix et sécurité en RDC », KAIROS et son partenaire local permettent aux personnes et aux organisations qui défendent les droits fondamentaux des femmes de participer de façon efficace aux processus de développement, de paix et de sécurité à l’issue de conflits. Les activités-clés sont : 1) le soutien psychosocial et juridique pour aider les survivantes à se rétablir et à obtenir justice pour la violence physique et psychologique qu’elles ont subie; 2) la formation des personnes et des organisations qui défendent les droits fondamentaux des femmes sur les analyses sexospécifiques et les cadres nationaux et internationaux des droits de la personne ainsi que le renforcement des capacités organisationnelles; 3) l’amélioration de la 2ème génération du plan d’action national et de la mise en œuvre de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité; 4) tenue d’échanges Sud-Sud pour faciliter le réseautage, l’apprentissage mutuel et l’acquisition de compétences.
Programme pour la stabilisation et les opérations de paix (PSOPs)
- La localisation des résolutions du Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité (PSOPs) est le projet le plus récent du Réseau mondial des femmes artisanes de la paix. Ce projet vise à encourager la participation active et significative des femmes en Colombie, en République démocratique du Congo (RDC), au Liban et au Nigeria, dans la mise en œuvre de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies (RCSNU 1325) sur les femmes, la paix et la sécurité, y compris les processus de paix et la consolidation de la paix. Ce projet assure une amélioration à long terme de la paix ainsi que de la stabilité et génère une meilleure réponse à la pandémie du coronavirus dans les quatre pays. Les activités du projet comprennent : (1) l'identification et la cartographie des principales parties prenantes, y compris les femmes locales, les organisations de femmes, les organisations de la société civile et les dirigeants locaux ; et (2) l'organisation d'ateliers, la formation aux médias et la production de documents sur les leçons apprises concernant la participation active et significative des femmes locales à la mise en œuvre de la RCSNU 1325, y compris dans les processus de paix et la consolidation de la paix. La fin de ce projet est prévue pour 2023.
- Le projet Confronter le militarisme et la masculinité : Construire des alliances, analyses et plaidoyer (Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté, 1.7 M$, 2020-2022) en RDC, en Colombie, en Afghanistan et au Cameroun, vise à s'attaquer aux causes profondes de la violence liée au genre et à soutenir le plaidoyer local pour faire avancer le Programme FPS et des efforts plus larges pour la paix et la sécurité. Le projet comportera des volets de recherche, de partage des connaissances, de plaidoyer, de création de mouvements et de subventions aux organisations de base sur le thème des hommes, du militarisme et de la masculinité.
Fond discrétionnaire de la mission (FDM/PIF)
Activités liés aux 16 jours d’activisme, en partenariat avec d’autres ambassades, tel l’événement en novembre 2020 pour célébrer le 20e anniversaire de la résolution 1325.
Fonds canadien d’initiatives locales (FCIL) (2020/21)
Tous nos projets ont l’égalité des genres comme thème transversale. Certains projets étaient particulièrement liés à la thématique :
- CDJP (Bukavu) : Renforcement de la participation des femmes et des jeunes pour l'amélioration de la gouvernance locale à travers la création d'espace de dialogue pour la prévention de conflits. Le projet, axé sur la consolidation de la paix, renforce les mécanismes communautaires locaux pour la bonne gouvernance, la cohésion sociale et la promotion d'une culture de la paix et des droits de la personne.
- Mbongi ya Nsobolo (Isangila, Kongo Central) : L’objectif du projet est de renforcer les capacités des 40 femmes d’ISANGILA en raison de 10 femmes par groupement. Les capacités renforcées concernent la prévention et la médiation des conflits fonciers par le biais d’atelier de cartographie participative ainsi qu’au recours des mécanismes traditionnels de prévention et de règlement des conflits fonciers.
- REAFECOM : Le renforcement du pouvoir et la sécurité des femmes et des filles en territoire de Mambasa, RDC, par le dialogue et l’engagement communautaire pour la non-violence envers les femmes. Le but de ce projet est d’accroitre le pouvoir et la sécurité des femmes et des jeunes filles par la promotion de l’égalité entre les genres le renforcement de leur pouvoir d’agir, et la prévention et médiation des conflits dans les régions minières du territoire de Mambasa, RDC.
Résultats et Progrès :
En AF 2020/21, la majorité des projets actifs intègrent pleinement l’égalité des genres ou en font leur focus principal (dont deux projets EG-03 et trois projets EG-02).
Défis :
Le changement de gouvernement en avril 2021 représente un défi dans la gestion de ces projets. Les relations entre le Canada et la RDC sont à reconstruire et à solidifier. De plus, les projets CDJP (Sud Kivu) et REAFECOM (Ituri) du FCIL doivent s’exécuter dans des environnements complexes où la violence générale et les VFG persistent où sont en augmentation.
17. Mali
Contexte : Depuis 2012, le Mali est confronté à de profonds défis en matière de gouvernance, de développement et de sécurité. L’instabilité persiste et progresse, tandis que le contexte de la sécurité devient de plus en plus complexe. Même si la fragilité au Mali est plus perceptible dans le nord et de plus en plus dans le centre, l’ensemble du pays demeure dans une situation très précaire. Dans le nord et le centre du pays, l’accès des organisations humanitaires et de développement aux populations civiles constitue toujours un défi. Le gouvernement et la plupart des groupes armés dans le nord ont signé un accord de paix et de réconciliation en juin 2015, mais la mise en œuvre de l’accord est lente et inégale, et les attaques terroristes se sont multipliées. En dépit de la présence des forces antiterroristes françaises et d’un imposant contingent de maintien de la paix de l’ONU, la stabilité et la sécurité du pays demeurent sous une menace constante. Par le passé, les femmes au Mali ont joué un rôle actif d’arrière‑plan dans la résolution des conflits dans leurs communautés. Très peu de femmes et de groupes de femmes ont cependant participé aux efforts de consolidation de la paix et encore moins ont participé activement au processus de paix officiel au Mali.
Au cours de l’exercice 2018‑2019, le Mali a été le deuxième plus important bénéficiaire de l’aide internationale du Canada en Afrique subsaharienne. Le Canada prend part à un dialogue stratégique avec le gouvernement du Mali, la communauté des donateurs et d’autres intervenants sur un large éventail de questions liées aux droits des femmes et à la participation de celles‑ci à la société. L’aide canadienne au développement vise à aider le pays à bâtir un avenir meilleur pour sa population en se concentrant sur l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive, la nutrition, l’amélioration de la qualité de l’éducation et de la formation professionnelle, l’accroissement de la productivité agricole, et l’amélioration de la gouvernance et de la reddition de comptes. L’aide vise également à appuyer le processus de justice transitionnelle et de réconciliation nationale du Mali. Le Canada est un membre actif des groupes de coordination des donateurs au Mali et entretient un dialogue continu et ouvert avec les autorités maliennes. Le Canada codirige également le groupe de coordination des donateurs pour l’EG et utilise cette plateforme pour promouvoir les droits et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles. Le Canada utilise aussi d’autres plateformes et réseaux (p. ex. la Journée internationale des femmes, les visites de dignitaires, les comités et groupes de travail sectoriels, la Francophonie) pour montrer son appui à la mise en œuvre de la RCSNU 1325 au Mali ainsi qu’à la mise en œuvre du Plan national du Mali sur l’EG, élaboré avec l’aide du Canada.
Priorités : Soutenir la participation accrue et concrète des femmes à la réconciliation et à la prévention des conflits, et accroître l’accès des femmes à la justice au Mali
17.1 Cible :
- Améliorer l’accès des femmes et des filles aux services de justice et à la représentation juridique aux fins de promotion et de protection de leurs droits de la personne.
- Accroître la participation des femmes, des jeunes et des autres personnes touchées par la crise à la réconciliation et à la prévention des conflits.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie – 17.1.1, 17.1.2/Objectif 3 & 1
- Le projet JUPREC, qui a pris fin le 31 mars 2020, a atteint ou surpassé la plupart de ses cibles, dont plusieurs correspondent aux cibles énoncées dans le plan de mise en œuvre du Plan d’action.
- L’approbation en février 2021 du mémoire de projet d’Appui à la justice et la paix au Mali offre une opportunité de continuer de progresser vers ces cibles d’ici la fin du Plan d’action. Il est toutefois trop tôt pour faire état des progrès réalisés pour ce projet.
- Les projets PSOPs au Mali en 2020-2021 (SCVJR, Renforcement de la gouvernance en matière de sécurité dans le nord et le centre du Mali) ont contribué à cette cible tout en travaillant en complémentarité et continuité des initiatives du programme de développement susmentionnés dans les activités de protection des droits et de renforcement de la paix, démontrer une volonté de mise en œuvre d’une approche de triple articulation.
- Au niveau des initiatives d’AMC, nous pouvons considérer la cible atteinte, puisque les projets ont contribué à renforcer la capacité des OSC à promouvoir les droits de la personne et à soutenir les dirigeantes dans leurs efforts de réconciliation et de prévention des conflits et à Soutenir la participation accrue et concrète des femmes à la réconciliation et à la prévention des conflits, et accroître l’accès des femmes à la justice au Mali.
- Cependant, à la lumière de la dégradation du contexte, une attention est nécessaire afin de poursuivre l’objectif d’accroître l’accès des femmes à la justice au Mali. (Voir aussi section 1 sur les défis concernant la participation accrue des femmes à la réconciliation et à la prévention des conflits).
Point de référence :
- Capacité limitée des OSC à promouvoir les droits de la personne et à soutenir les dirigeantes dans leurs efforts de réconciliation et de prévention des conflits. Projet Justice, prévention et réconciliation (JUPREC) pour les femmes, les personnes d’âge mineur et les autres personnes touchées par la crise au Mali [2014‑2021].
Activité :
- Aider les OSC à fournir une aide juridique pour protéger et respecter les droits des personnes touchées par la crise au Mali, y compris les femmes et les personnes d’âge mineur.
- Soutenir divers mécanismes de réconciliation et de prévention des conflits à l’échelle communautaire et nationale qui intègrent les femmes et les jeunes touchés par le conflit.
Indicateur :
- Nombre de nouvelles pratiques et de nouveaux outils adoptés par les OSC dans leurs interventions juridiques et leur représentation dans le but de respecter et de protéger les droits fondamentaux des personnes touchées par le conflit, en particulier les femmes.
- Nombre d’engagements et de mécanismes pour la prévention des conflits, la réconciliation et la justice transitionnelle qui incluent les femmes et les jeunes à l’échelle communautaire et nationale.
- Nombre de dirigeantes appuyées par le Canada dans les domaines de la réconciliation et de la prévention des conflits.
Activités complétées :
- Justice, prévention et réconciliation (JUPREC, 2014-15 à AF 2020/21) pour les femmes, les personnes d’âge mineur et les autres personnes touchées par la crise au Mali a permis d’appuyer les organisations de la société civile à fournir une aide juridique pour protéger et respecter les droits des personnes touchées par la crise au Mali, y compris les femmes et les personnes d’âge mineur. Par exemple :
- Des organisations de femmes et d’hommes modèles ont été renforcées et donnent des services, mènent des enquêtes et accompagnent les femmes dans l’exercice de leurs droits, de même qu’un réseau d’acteurs capable d’appuyer les victimes de VFG vers les services adaptés.
- Le comité de plaidoyer « Espoir », formé de 18 OSC, est mobilisé dans le but d’assurer la prise en compte des droits des victimes dans les politiques publiques.
- Une formation des formateurs a été donnée auprès des OSC sur la gestion de l’intégrité, la lutte contre la corruption, les codes d’éthique, le développement de partenariats et la recherche de financement.
- Des juristes ont pu être déployés auprès des communautés grâce à la mise en place de cliniques juridiques par la Tribune Jeune pour le Droit au Mali (TRIJEUD) à Mopti, Gao et Bamako a facilité le suivi de l’assistance judiciaire aux victimes d’actes de violence. Ils ont pu offrir des services d’aide juridique et d’assistance judiciaire à 1 526 personnes, dont 1 000 femmes.
- La TRIJEUD continue de développer une expertise en litige stratégique et est désormais en mesure d’identifier des cas de litige stratégique.
- L’équipe du projet a participé aux travaux de la Commission permanente des lois (CPL), chargée de la réforme du Code pénal et du Code de procédure pénale, en formulant des propositions pour que les victimes de crimes internationaux bénéficient des mesures de protection.
- De plus, grâce à l’initiative Appui à la Commission vérité, justice et réconciliation pour la stabilisation du Mali (SCVJR, 2019-2021) de PSOPs, 86 victimes de violations des droits de la personne, dont 71 femmes, ont été représentées devant les juridictions nationales ou supranationales. SCVJR a permis à 1480 femmes (presque 60 %), 377 hommes, 496 filles (soit 20 %) et 134 garçons de bénéficier d’actions de protection, de sensibilisation et de mobilisation des victimes pour faire leurs dépositions dans les régions de Mopti, de Gao et Kidal alors que 76 victimes de violences basées sur le genre dont 64 femmes, ont bénéficiées de thérapies de groupe, d’entretiens individuels et de séances de sensibilisation.
- JUPREC a aussi soutenu divers mécanismes de réconciliation et de prévention des conflits à l’échelle communautaire et nationale qui intègrent les femmes et les jeunes touchés par le conflit. Par exemple, il a :
- Appuyé la création des comités de paix veillent à la prévention et à la résolution des conflits, notamment dans les régions de Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao ;
- Permis la consultation de près de 4000 victimes du conflit ont été consultées sur leurs perceptions, attentes et besoins qui a influé sur les travaux de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) et sur la politique nationale de réparation des souffrances des victimes de violation des droits de la personne ;
- Renforcé le mandat et le travail fonctionnel de la CVJR, menant au renforcement de la réconciliation et le droit à la vérité.
- Appuyé le Comité plaidoyer espoir contre la Loi d’entente nationale (LEN), qui a participé aux consultations nationales et a apporté des amendements substantiels à la loi avant sa promulgation, prenant en compte les préoccupations des victimes.
Citation sur la satisfaction des leaders à voir qu’une diversité d’acteurs-trices étaient impliquées dans la résolution de conflits dans le cadre de JUPREC :
« [avant] les conflits étaient uniquement gérés par les imams ; mais aujourd’hui, d’autres acteurs (femmes et jeunes) participent à la gestion des conflits et prennent la parole pour exprimer leurs besoins devant les chefs traditionnels. »
« Les femmes connaissent leurs droits, elles sont formées et il y a l’entente dans les foyers. Les hommes empêchaient les femmes de sortir, de participer aux activités de développement et de se réunir en association mais aujourd’hui il y a une nette amélioration. »
M. Macalou, Secrétaire général de la CVJR, le 10 mars 2021, à propos du travail de solidification de la base de données des dépositions des victimes (extrant 1113) :
- « L’appui d’ASFC nous a permis de voir le potentiel de la base de données de dépositions des victimes, comment nous pouvions l’analyser pour en retirer les conséquences et causes des conflits. »
Résultats et Progrès :
À son terme en mars 2020, JUPREC a mené à :
- 19 nouvelles pratiques et une quarantaine d’outils adoptés par les OSC dans leurs interventions juridiques et leur représentation dans le but de respecter et de protéger les droits fondamentaux des personnes touchées par le conflit, en particulier les femmes.
- 40 engagements communautaires et 10 recommandations visant la prévention des conflits, la réconciliation et la justice transitionnelle qui incluent les femmes et les jeunes ont été faits au cours du projet (exemple : l’engagement de mettre en place des comités de paix dans les villages et l’adoption de Conventions sur la gestion des ressources naturelles et de Conventions entre éleveurs et communautés).
- L’augmentation de la participation de femmes à des instances publiques. 18 femmes leaders formées par le projet ont été élues conseillères communales ou villageoises et 11 femmes de la région de Gao ont été élues comme conseillères à la mairie.
De plus, grâce à l’appui du Canada au Fonds fiduciaire de la MINUSMA, 21 femmes ont été incluses dans les mécanismes de suivi de l’accord de paix au Mali. Auparavant, il n’y avait aucune femme représentée.
De manière complémentaire aux résultats de JUPREC, l’initiative SCVJR a permis :
- Le développement de 26 nouvelles actions (sur une cible de 20) et outils pour permettre à la CVJR d’être un catalyseur de paix, tels que la production de 12 rapports d’enquête et quatre rapports d’accompagnement psychologique des victimes.
- Le mécanisme d’appui aux OSC dans le cadre de l’initiative SCVJR a permis de renforcer l’implication des femmes et filles (115/209 soit plus de 55 % des bénéficiaires de la mobilisation) au processus de justice transitionnelle à travers leur participation aux travaux de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR).
« Sans la sensibilisation sur le mandat de la CVJR et l’appui financier du projet, je n’allais pas faire une quelconque déposition, parce que j’ignorais l’existence de la CVJR et les moyens me manquaient pour faire le déplacement à Mopti. » — Femme ayant fait sa déposition à Mopti.
Ces projets feront place au nouveau projet Appui à la Justice et la paix au Mali (2021-2025), appuyé par AMC et mis en œuvre par Avocats sans frontières Canada, qui bâtira sur ces acquis et de renchérir sur cette cible 7.1. Le projet vise à lutter contre l’impunité, à accroître l’accès aux services d’aide juridique et à faire en sorte que les femmes, les filles et les autres personnes en situation de vulnérabilité (PSV) fassent de leurs droits de la personne une réalité dans une perspective d’égalité des genres, de réconciliation et de paix au Mali.
Dans le cadre de l’initiative de Renforcement de la gouvernance en matière de sécurité dans le nord et le centre du Mali, sur 86 séances de dialogue communautaire organisées au Mali auprès de 135 femmes et 265 hommes, au moins 16 ont eu trait au rôle de la femme et/ou de la jeunesse dans la prévention et résolution des conflits et/ou à des dynamiques affectant particulièrement les femmes ou relatives au genre, telles que la discrimination à l’éducation, le mariage précoce ou les violences basées sur le genre. L’inclusion et la représentation des femmes dans les institutions gouvernementales au Mali continuent malgré tout d’être un défi important.
Au Mali, dans un projet avec Avocats Sans Frontières Canada, le mécanisme d’appui aux organisations de la société civile a permis de renforcer l’implication des femmes et filles (115/209 soit plus de 55% des bénéficiaires de la mobilisation) au processus de justice transitionnelle à travers leur participation aux travaux de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR).
2477 personnes dont une majorité de femmes : 1480 femmes (soit 59,74%), 377 hommes, 496 filles (soit 20,02%) et 134 garçons ont bénéficié des actions de protection, de sensibilisation et de mobilisation des victimes pour faire leurs dépositions dans les régions de Mopti, de Gao et Kidal.
76 victimes de violences basées sur le genre dont 64 femmes, ont bénéficiées, au travers de thérapies de groupe, d’entretiens individuels de séances de sensibilisation.
Sur 86 sessions de dialogue communautaire organisées au Mali par International Alert auprès de 135 femmes et 265 hommes, au moins 16 sessions ont eu trait au rôle de la femme et/ou de la jeunesse dans la prévention et résolution des conflits et/ou à des dynamiques affectant particulièrement les femmes ou relatives au genre, telles que la discrimination à l’éducation, le mariage précoce ou les violences basées sur le genre.
L’inclusion et la représentation des femmes dans les institutions gouvernementales au Mali continuent malgré tout d’être un défi important. Une avancée importante est l’inclusion de 21 femmes dans les mécanismes de suivi de l’accord de paix au Mali, grâce au soutien financier du Canada. Auparavant, il n’y avait aucune femme représentée.
Défi :
Si JUPREC a sans contredit contribué à la lutte contre les VFG, l’impunité et la corruption, et à un meilleur accès à la justice pour les femmes, mineurs et autres personnes affectées par la crise, il subsiste de grands défis pour atteindre le respect optimal des droits au Mali. Au terme du projet, l’augmentation des violences, des violations des droits de la personne, ainsi que la détérioration de la situation de sécurité dans le pays démontre que la lutte contre l’impunité et l’accompagnement des victimes sont encore nécessaires au Mali.
PSOPs progresse vers ces objectifs au Mali, en s'efforçant d'améliorer l'accès des femmes à la justice et d'accroître la participation des femmes au processus de paix. Cependant, il est difficile de réaliser des avancées significatives dans ces domaines dans un contexte sociopolitique dominé par les hommes. En outre, la mise en œuvre des éléments clés de l'Accord d'Alger est bloquée, aggravée par le coup d'État d'août 2020 et la poursuite des troubles politiques.
Priorités : Faire progresser les considérations liées aux FPS dans les activités d’engagement diplomatique du Canada au Mali
17.2 Cible : Accroître les efforts de défense des droits et d’engagement auprès des interlocuteurs, y compris les représentants du gouvernement, au sujet de la prise de position et des priorités du Canada relatives aux FPS au Mali.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Généralement sur la bonne voie/Objectif 1
- L’ambassade du Canada au Mali a mis à jour sa Stratégie et son plan d’engagement pour le Dialogue des politiques pour 2021-22, qui inclus entre autres un pilier sur la gouvernance ainsi qu’un pilier sur l’égalité des genres. Ce plan défini les messages clefs du Canada en matière de : démocratie ; saine gouvernance publique (réformes de l’État, redevabilité et lutte contre la corruption et l’impunité) ; engagement et mobilisation de la société civile ; amélioration du système de justice ; opérationnalisation du PRODAFFE 2020-2024 du MPFEF ; Femmes, Paix et Gouvernance Politique ; Planification et budgétisation sensible au genre ; et Lutte aux violences sexuelles basées sur le genre. Celui-ci bâti sur les efforts précédents de Dialogue des politiques du Canada dans le cadre de différentes audiences et forums.
- Plusieurs projets opérationnels du programme de développement en AF 2020/21 ont appuyé ce dialogue par des actions concrètes, comme en appuyant le plaidoyer d’OSC dans la lutte contre la corruption, la lutte contre l’impunité, le renforcement du pouvoir des femmes et des filles, etc.
- Le Plan d’engagement pour le dialogue des politique 2021-22 au Mali détermine des indicateurs précis pour lesquels il est trop tôt pour se prononcer.
Point de référence :
- Le Canada soulève des questions auprès des autorités maliennes et d’autres donateurs concernant la protection des femmes et des filles et la représentation des femmes dans le secteur de la sécurité (dans le cadre des processus de réconciliation), la mutilation génitale féminine, la VSFG, les activités de consolidation de la paix (y compris le renforcement du pouvoir économique) et d’autres enjeux liés aux FPS.
Activité :
- Mettre davantage l’accent sur la défense et la promotion des droits des femmes et des filles relativement aux priorités et principes FPS.
Indicateur :
- Nombre d’efforts de sensibilisation, de défense des droits et d’engagement dans le cadre desquels les principes FPS ont été mis de l’avant auprès des intervenants.
- Nombre d’efforts de sensibilisation, de défense des droits et d’engagement auprès des intervenants en ce qui a trait aux causes profondes de la VSFG.
Activités complétées :
- En AF 2020/21, le Canada a continué de communiquer auprès des autorités maliennes et d'autres donateurs ses perspectives sur les opportunités et défis concernant la protection des femmes et des filles et la représentation des femmes dans le secteur de la sécurité (dans le cadre des processus de réconciliation), la mutilation génitale féminine, la VSFG, les activités de consolidation de la paix (y compris le renforcement du pouvoir économique) et d'autres enjeux liés aux FPS.
- Le Canada est co-fondateur et fait partie du groupe des Amis 1325, qui vise à faire avancer l’agenda Femmes, Paix et Sécurité au Mali. Dans ce cadre, le Canada a soutenu financièrement et participé les 22 et 23 janvier 2020 à l'Atelier national de réflexion sur la participation des femmes dans la mise en œuvre de l'Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali. L’une des recommandations de cet Atelier était de créer un Observatoire indépendant pour une meilleure représentation des femmes au niveau de la gouvernance, du suivi et de l’évaluation de la mise en œuvre de l’Accord de paix, et pour l’application effective des textes sur les droits des femmes. Le Canada a effectué un plaidoyer pour la mise en œuvre de cette recommandation.
- En 2020, le Canada a contribué à la publication d’une étude par le ministère de la Promotion de la Femme, Enfant et Famille sur l’incidence et la prévalence des Violences basées sur le Genre (VFG) à travers le pays ainsi qu’à la révision du Manuel de politiques, normes et procédures sur la santé sexuelle et reproductive (SSR).
- Au travers de plusieurs projets appuyés par le Canada, des centaines de milliers de maliennes et maliens ont été sensibilisées aux VFG et à la SSR dans les dernières années, dont 240 000 adolescentes et jeunes dans le cadre du projet Spotlight+ et 67 389 personnes dans le cadre de JUPREC.
Résultats et Progrès :
La Table ronde sur la refondation de l’État tenue le 15 mars 2021, fut l’occasion pour le Canada d’encourager le gouvernement du Mali à instaurer un dialogue avec l’ensemble des acteurs de la société civile, y compris les femmes et les filles, à mieux prendre en compte leurs besoins, et à les impliquer dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi-évaluation des politiques, et programmes de développement. Le Canada a mené un plaidoyer continu, y compris en AF 2020/21, pour promouvoir l’engagement en égalité des genres, notamment à titre de co-président du Groupe thématique genre et renforcement du pouvoir de la Femme, qui est le groupe de coordination des partenaires technique et financiers sur l’égalité des genres.
Au travers de ses projets opérationnels dans le secteur de la gouvernance inclusive, le programme de développement du Mali appui de façon continue diverses actions de plaidoyer et de sensibilisation en faveur de la participation des femmes aux processus de paix, de la défense des droits, de la lutte contre l’impunité, la corruption et la violence basée sur le genre.
- Grâce au projet Promotion de l’égalité des genres et du renforcement du pouvoir des femmes et des filles (Spotlight+), avec l’FNUAP (2019-20 à 2021-22) le Canada continue d’appuyer les OSC, et le MPFEF engagés dans la lutte contre les VSFG à mettre en place des approches de communication plus adaptées au contexte pour mieux expliquer le concept de VFG pour permettre aux organisations opposées adhérent aux principes de défense des droits des survivantes.
- Le projet Voix et leadership des femmes (VLF) – Musoya Mali (2018-19 à 2023-24), appuie directement 25 partenaires (19 Organisations locales de défense des droits des femmes et des filles (OLDDF/F) et 6 Plateformes, alliances et réseaux (PAR)) qui regroupent plus de 3 000 membres. Même si 2020 a été fortement marquée par la pandémie, toutes les OLDDF/F ont intégré dans leur approche programmatique au moins deux innovations en lien avec les TIC, la masculinité positive, l’égalité femmes-hommes ou encore les outils de renforcement organisationnels. À titre d’exemple, une cellule de veille relative aux violences basées sur le genre (VFG), en hausse durant le confinement, s’appuyant sur l’utilisation des TIC a été mise en place.
- Dans le cadre de Redevabilité publique et participation des femmes au Mali (RPPFM, 2018-19 à 2021-22), en octobre et novembre 2020, 200 femmes leaders des régions de Kayes, Koulikoro, Ségou, Sikasso et Bamako ont bénéficié d’une deuxième formation pour consolider leurs capacités en terme de plaidoyer, de mobilisation des ressources et de leadership politique. Ces formations ont permis de constituer au sein du Conseil National de la Société Civile, un vivier de femmes aguerries dans la promotion de l’EFH et le plaidoyer pour la reddition des comptes.
Défis :
Le coup d’État au Mali du 18 août 2020 a amené une instabilité institutionnelle qui a compliqué les efforts de plaidoyer auprès des autorités maliennes. Afin de lutter contre la transmission de la COVID-19, le gouvernement du Mali a mis en place des mesures visant à restreindre les rassemblements, ce qui a eu un impact sur certaines activités prévues de sensibilisation.
Les exemples de résultats ici-haut démontrent l’engagement soutenu et adapté du Canada à l’évolution du contexte malien dans la défense des droits, la sensibilisation et l’engagement auprès des intervenants sur les enjeux d’ÉG et de respect des principes démocratiques et des droits de la personne, tant dans ses activités de coordination et de dialogues qu’au travers des activités de projets de développement financés par AMC.
Cependant, il est peu probable que la crise profonde et complexe que traverse le Mali fasse place à la pleine résolution de l’instabilité et de la paix en 2022. De plus, cette situation constitue une barrière pour accroître les efforts de défense des droits et d’engagement auprès des interlocuteurs, y compris les représentants du gouvernement, au sujet de la prise de position et des priorités du Canada relatives aux FPS au Mali.
Priorités : Soutenir le renforcement du pouvoir politique, social et économique des femmes au Mali
17.3 Cible : Les initiatives de développement du Canada favorisent le renforcement du pouvoir des femmes et des filles, y compris en permettant un renforcement accru du pouvoir politique, social et économique des femmes.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Généralement sur la bonne voie/Objectif 3
- Encore cette année, 100 % de l’aide au développement au Mali tenait compte de l’ÉG (au moins EG-01) et le programme met les efforts en place pour maintenir ou rehausser cette cible, grâce à l’évaluation rigoureuse des propositions de projets et à la collaboration entre le programme et les partenaires de mise en œuvre dans la phase de planification des projets afin d’atteindre les critères de codage.
- En particulier, en AF 2020/21, le programme a collaboré avec les spécialistes genres d’AMC et les partenaires à la phase de planification d’initiatives pour lesquels le codage EG était plus faible afin de renforcer l’intégration de l’ÉG dans la conception du projet.
- Une progression depuis le début du Plan d’action est notée sur le nombre de projets EG-03 (le programme n’en comptait que 2 en AF 2017/18).
Point de référence :
- Projets de développement opérationnel intégrant l’EG et l’appui au renforcement du pouvoir politique, social et économique des femmes au Mali (2017‑2018). Sur 28 projets de développement opérationnel, 20 sont codés EG‑02 (71 %) et 2 sont codés EG‑03 (7 %).
Activité :
- Financer des projets dont les objectifs fondamentaux sont liés aux droits des femmes, à leur leadership et à leur contrôle des ressources, et s’atteignent notamment par le renforcement des capacités des principaux ministères gouvernementaux et le soutien à la société civile.
Indicateur :
- Nombre et pourcentage de projets qui intègrent des considérations d’EG codés EG‑02 et EG‑03 (7 %) dans lesquels le renforcement du pouvoir des femmes est un objectif fondamental et contribue à faire progresser l’EG.
Activités complétées :
- Le programme bilatéral de développement au Mali a continué en AF 2020/21 de financer des projets dont les objectifs fondamentaux sont liés aux droits des femmes, à leur leadership et à leur contrôle des ressources, et s’atteignent notamment par le renforcement des capacités des principaux ministères gouvernementaux et le soutien à la société civile.
- Au cours de 2020-21, plusieurs nouveaux projets codés EG-02 et EG-03 ont été approuvés dans lesquels le renforcement du pouvoir des femmes est un objectif fondamental et contribue à faire progresser l’EG.
- Le programme de développement fait des choix délibérés afin de financer des projets qui ont l’ÉG pour résultat principal ou qui en font l’intégration complète, en valorisant les propositions de projets reçues qui sont évaluées comme cadrant dans cette définition et/ou en collaborant avec les partenaires pour porter les propositions qui ne respectent pas ces principes à ce niveau d’intégration.
Résultats et Progrès :
En 2020-21, 100 % de l’aide bilatérale au développement au Mali tenait compte de l’ÉG. Sur 32 projets opérationnels et en finalisation, 10 projets (31%) ciblaient l’ÉG comme résultat principal (EG-03), 16 projets (50%) en faisaient l’intégration complète (EG-02) et 6 projets (19%) en faisaient l’intégration partielle (EG-01).
Dans l’ensemble, les projets du programme de développement contribuent à un financement dont les objectifs fondamentaux sont liés aux droits des femmes, au renforcement de leur pouvoir économique, à leur leadership, à leur accès aux services essentiels tels que l’éducation et la santé, et à leur contrôle des ressources, et s’atteignent notamment par le renforcement des capacités des principaux ministères gouvernementaux et le soutien à la société civile. L’ensemble des projets visent des changements de comportements et de pratiques qui contribuent à l’ÉG.
Ceci représente un progrès par rapport à l’an passé. En 2019-20, sur 23 projets opérationnels, 6 projets ciblaient l’ÉG comme résultat principal (EG-03), 14 projets en faisaient l’intégration complète (EG-02) et 3 projets en faisaient l’intégration partielle (EG-01).
Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux activités visant la paix et la sécurité au Mali
17.4 Cible : Le Canada, dans le cadre du PSOPs, montre son soutien à une participation accrue et concrète des femmes à l’amélioration de la paix et de la sécurité au Mali en veillant à ce que les principes FPS ou les perspectives tenant compte du genre soient intégrés à 80 % des projets.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée/Objectif 3
- 5 out of 6 (83%) of PSOPs projects in Mali integrated GE considerations (EG-02 and EG-03 levels.)
- 0 projects of PSOPs projects in Mali explicitly target GE (EG-03 level)
- Grâce à Interpeace, les acteurs de la sécurité et ceux représentant la société civile (224 femmes et 277 hommes) ont formulé des recommandations pour une meilleure mise en œuvre de la police de proximité à Kayes.
- Grâce au soutien financier du Canada du fonds fiduciaire pour la paix et la sécurité de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), 21 femmes sont intégrées dans les mécanismes de suivi de l’accord de paix au Mali
- Sur 86 sessions de dialogue communautaire organisées au Mali par International Alert auprès de 135 femmes et 265 hommes, au moins 16 sessions ont eu trait au rôle de la femme et/ou de la jeunesse dans la prévention et résolution des conflits et/ou à des dynamiques affectant particulièrement les femmes ou relatives au genre, telles que la discrimination à l’éducation, le mariage précoce ou les violences basées sur le genre.
Point de référence :
- Au cours de l’exercice 2016‑2017, trois (75 %) des projets intégraient les principes FPS ou les perspectives tenant compte du genreNote de bas de page 13.
Activité :
- Financer des projets ou des activités à l’appui de la participation des femmes aux activités de paix et de sécurité.
- Financer des projets ou des activités visant à renforcer la capacité des femmes à participer aux activités de paix et de sécurité.
Indicateur :
- Nombre et pourcentage de projets du PSOPs au Mali qui intègrent les considérations liées à l’EG (niveaux EG‑01 et EG‑02).
- Nombre et pourcentage de projets du PSOPs au Mali qui ciblent explicitement l’EG (niveau EG‑03).
Activités réalisées :
- Soutien de deux postes de conseiller en matière de genre à la MINUSMA.
- A organisé 16 sessions de formation pour 983 (184) participations civiles et uniformes.
- Les conseillers en genre ont soutenu le ministère malien de la Condition féminine dans l'adoption du nouveau plan d'action national sur les FPS (2019-2023) et ont contribué à faire croître de 28 % la représentation des femmes impliquées dans le comité de suivi de l'accord de paix.
- Par l’entremise d’Interpeace, Les acteurs de la sécurité et ceux représentant la société civile (224 femmes et 277 hommes) ont formulé des recommandations pour une meilleure mise en œuvre de la police de proximité à Kayes.
- Grâce au soutien financier du Canada du fonds fiduciaire pour la paix et la sécurité de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), 21 femmes sont intégrées dans les mécanismes de suivi de l’accord de paix au Mali.
- Par l’entremise d’Alert International, sur 86 sessions de dialogue communautaire organisées au Mali auprès de 135 femmes et 265 hommes, au moins 16 sessions ont eu trait au rôle de la femme et/ou de la jeunesse dans la prévention et résolution des conflits et/ou à des dynamiques affectant particulièrement les femmes ou relatives au genre, telles que la discrimination à l’éducation, le mariage précoce ou les violences basées sur le genre.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Le Canada a continué à soutenir deux postes de conseiller en matière de genre au sein de la MINUSMA afin d'assurer que les priorités de la FPS soient intégrées dans les opérations de paix de l'ONU au Mali. Les conseillers en matière de genre ont soutenu la formation du personnel de l'ONU sur le genre dans les opérations de maintien de la paix, en organisant un total de 16 sessions de formation pour 983 participants civils et en uniforme, dont 184 étaient des femmes.
En coordination avec la famille élargie des Nations unies, ainsi que la communauté internationale, les conseillers en genre ont soutenu le ministère malien de la Condition féminine dans l'adoption d'un nouveau plan d'action national sur les femmes, la paix et la sécurité 2019-2023, signé le 12 novembre, 2020.
Enfin, les Conseillers en Genre ont continué à soutenir la participation significative des femmes dans les processus politiques et de paix au Mali. Au début du projet en 2018/2019, il y avait zéro femme sur les 14 membres constituant le Comité de suivi de l'accord de paix (CSA) ; deux femmes dans les quatre sous-comités du CSA ; zéro femme sur les 42 membres de la Commission d'intégration et une femme sur les 34 membres de la Commission nationale des armes, démobilisation, soit un total de trois femmes. En novembre 2020, 9 femmes étaient impliquées dans le comité de suivi de l'accord de paix. La représentation est passée de 3% à 31%.
Défis :
COVID 19 a ralenti le processus d'approbation de nouveaux projets dans l'exercice 2020/21, 5 nouveaux projets au Mali sont actuellement en cours d'examen à différents stades.
En novembre 2020, l'un des conseillers en genre soutenus par le projet a accepté une offre pour un poste de représentant adjoint au bureau d'ONU Femmes au Mali. Cette perte de capacité, bien que bénéfique pour le pays dans son ensemble, a affecté le rythme du travail qui avait commencé dans la mission. Soutenue par d'autres membres du personnel de l'ONU, la deuxième conseillère en genre a pu continuer à faire avancer l'intégration des priorités FPS dans la MINUSMA jusqu'à l'arrivée d'un remplaçant environ quatre mois après, en raison de la longueur des processus de recrutement de l'ONU.
Amérique latine et Caraïbes
18. Guatemala
Contexte : En 2016, le Guatemala a célébré le 20e anniversaire de la signature des accords de paix qui a mis officiellement fin à un conflit armé interne de 36 ans pendant lequel plus de 200 000 personnes ont perdu la vie et plus d’un million de personnes ont été déplacées, dont la majorité était des Mayas, un peuple Autochtone. Malheureusement, bon nombre des causes sous‑jacentes du conflit armé ne sont pas encore résolues. La réalisation de l’EG et du plein exercice des droits des femmes et des filles demeure un défi de taille dans la société largement dominée par les hommes qu’est le Guatemala. La discrimination et le racisme touchent particulièrement les femmes et les filles Autochtones. La VEF est très répandue : le Guatemala affiche le troisième taux de féminicides en importance au monde. La promotion, la protection et le respect des droits des femmes et des filles sont au cœur des programmes de développement du Canada au Guatemala. Le Canada cherche à renforcer ce qui suit :
- les enquêtes criminelles tenant compte du genre ;
- l’accès des femmes et des filles à la justice et le recours par ces dernières aux services de soutien judiciaire, particulièrement dans les cas liés à la VSFG ;
- le respect des droits fondamentaux des femmes et des filles, dont l’accès aux SSSR.
Le Canada créera des initiatives portant particulièrement sur l’EG afin d’atteindre ses objectifs de promotion des droits des femmes et des filles au Guatemala, et il veillera à ce que l’EG soit bien intégrée dans tous les projets.
Le Canada emploiera tous les programmes et outils diplomatiques dont il dispose pour faire progresser le travail à cet égard, y compris le dialogue stratégique avec les représentants du gouvernement du Guatemala, la société civile (notamment les organisations de femmes) et la communauté internationale de donateurs.
Priorités : Soutenir une approche tenant compte du genre pour la justice transitionnelle, la réconciliation et la réforme du secteur de la sécurité au Guatemala
18.1 Cible : Le Canada renforce la capacité institutionnelle pour les enquêtes criminelles tenant compte du genre au Guatemala.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 3
- 5 projets approuvés (un 6ème est maintenant clôturé et un septième va démarrer) ont fourni des résultats substantiels pour renforcer l'accès des femmes et des filles à la justice.
- Un total de 2778 autorités publiques impliquées dans les questions liées à la justice (1926 femmes et 852 hommes) a reçu une formation sur les droits des femmes et la justice sensible au genre en ce qui concerne les enquêtes criminelles, la prévention de la violence contre les femmes et la traite des êtres humains.
- Le personnel de l'ambassade du Canada au Guatemala a bénéficié d'une session de formation sur le leadership du Canada en matière de genre et a reçu des outils pour lancer localement l'engagement #PaixAuFéminin en mars 2021.
Point de référence :
- En avril 2017, le Canada avait un projet approuvé, mais n’avait enregistré aucune percée relativement aux enquêtes criminelles tenant compte du genre. Six projets concernant les droits des femmes et la justice axée sur l’EG comportant des volets de renforcement des enquêtes criminelles en étaient à l’étape de la conception ou de la demande d’approbation.
Activité :
- Offrir une formation, engager un dialogue stratégique, recueillir des éléments probants et déployer des efforts stratégiques relatifs aux litiges pour renforcer les capacités du Guatemala en matière d’enquête et de poursuite tenant compte du genre dans les dossiers de violence sexuelle ou d’autres crimes fondés sur le genre.
Indicateur :
- Nombre d’outils, de processus et de formations créés pour favoriser l’adoption d’une approche tenant compte du genre lors des enquêtes.
- Nombre d’initiatives appuyées par le Canada pour renforcer l’accès des femmes et des filles à la justice dans les États fragiles et touchés par les conflits.
Activités réalisées :
Cinq initiatives soutenues par le Canada ont permis de renforcer les enquêtes criminelles sensibles au genre au Guatemala. Une nouvelle initiative a été approuvée :
- Projet de droits des femmes et de justice sensible au genre [6,15 M$, 2018-2024] (Développement bilatéral)
- Projet de renforcement des capacités des opérateurs de justice travaillant sur des affaires de traite des êtres humains à l'encontre de femmes et de filles et d'autres personnes en situation de vulnérabilité [4,3 millions de dollars, 2018-2021] (Programme de lutte contre la criminalité et de renforcement des capacités).
- Le projet de renforcement des droits des femmes indigènes et autres femmes discriminées au Guatemala [2,5 millions de dollars, 2018-2023] (Développement bilatéral).
- Le projet de renforcement des enquêtes criminelles et du partage des preuves en Amérique centrale [4 millions de dollars, 2017-2021] (programme de lutte contre la criminalité et de renforcement des capacités).
- Renforcement des capacités du secteur de la justice et de la sécurité en Amérique centrale pour prévenir, identifier et poursuivre efficacement la cybercriminalité, la criminalité organisée transitoire et les affaires associées grâce aux preuves numériques : Guatemala, El Salvador, Honduras et Belize [2,99 M$, 2019-2023] (Programme de lutte contre la criminalité et de renforcement des capacités).
- Fonds de protection des droits de la personne au Guatemala [2,6 millions de dollars, 2021-2026] (Développement bilatéral) - Trop tôt pour faire un rapport.
Les projets ont soutenu la formation d'un total de 2778 autorités publiques impliquées dans les questions liées à la justice (1926 femmes et 852 hommes) sur les droits des femmes et la justice sensible au genre en ce qui concerne les enquêtes criminelles, la prévention de la violence contre les femmes et la traite des êtres humains.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Les résultats de la programmation de l'exercice 2020/21 qui renforce les enquêtes criminelles sensibles au genre comprennent :
- Le projet Droits des femmes et justice sensible au genre comprend un volet sur les enquêtes et les litiges relatifs aux crimes de violence sexuelle et fondée sur le genre commis contre les femmes, ainsi que la formation des acteurs de la justice concernés. En 2020-21, le projet a avancé sur trois affaires judiciaires.
- Un cas d'abus sexuel de jeunes filles indigènes par leurs enseignants à Alta Verapaz et l'absence de mesures disciplinaires appropriées par le ministère de l'éducation. Les avancées comprennent : 3 affaires pénales devant les tribunaux et le ministère de l'Éducation a publié, fin 2020, un accord interne suspendant tous les enseignants signalés ou ayant fait l'objet d'une enquête pour agression sexuelle et licenciant tous les enseignants ayant une condamnation pour le crime de viol ou d'agression sexuelle commis dans des espaces éducatifs publics.
- La négation d'un avortement thérapeutique par des fonctionnaires de la justice guatémaltèque pour une jeune fille indigène souffrant d'un handicap physique et intellectuel, qui a été violée et fécondée. Parmi les progrès réalisés : un rapport médical avec une perspective de genre et deux rapports psychiatriques de la victime, de sa mère et de son fils ont été réalisés. Un projet de dossier a été préparé pour être présenté au Comité des Nations unies pour les droits des personnes handicapées.
- Un cas d'enquête irrégulière menée par des fonctionnaires de la justice guatémaltèque à l'égard d'une femme indigène victime d'abus sexuels. Les progrès réalisés comprennent l'identification et la collecte de nouvelles preuves qui n'avaient pas été incluses auparavant. Parmi elles, des rapports psychologiques et psychiatriques de la victime et une évaluation anthropologique du genre avec une approche ethnoculturelle.
- Au total, 450 acteurs de la justice (329 femmes et 121 hommes) ont reçu une formation liée à ces affaires.
- Le projet Renforcement des capacités des opérateurs de justice travaillant sur des affaires de traite des êtres humains contre des femmes et des filles et d'autres individus en situation de vulnérabilité renforce les capacités des opérateurs de justice travaillant pour des institutions publiques spécialisées dans les crimes transfrontaliers contre les femmes et les filles dans le but de réduire l'impunité pour ces crimes au Salvador, au Guatemala et au Honduras. Les résultats en 2020 comprennent : 1) Une nouvelle salle de vidéoconférence a été équipée et inaugurée au Guatemala permettant aux tribunaux guatémaltèques et aux équipes d'enquête de la police de tenir 245 audiences virtuelles offrant un accès à la justice aux femmes victimes de la traite des êtres humains malgré les restrictions imposées dans le contexte de la pandémie de COVID-19 ; 2). Seize nouveaux outils juridiques ont été créés sur la base des normes internationales liées aux affaires de traite des êtres humains ; 3) Trois cents plaintes ont été reçues pour traite des êtres humains. Parmi celles-ci, le bureau du procureur général a déposé 37 actes d'accusation. Le pouvoir judiciaire a fait état de neuf condamnations et quatre ont abouti à des condamnations ; 12 ateliers au total ont été donnés à 1870 (1236 Guatémaltèques) acteurs de la justice (1305 femmes et 565 hommes).
- Le projet Renforcement des droits des femmes indigènes et autres femmes discriminées au Guatemala comprend une composante sur les litiges stratégiques dans les cas de violations des droits de la personne contre les femmes guatémaltèques, par le biais d'une subvention au Bureau du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) au Guatemala. Les procédures judiciaires concernant l'affaire des 41 filles qui ont été tuées par un incendie dans un foyer pour enfants géré par l'État le 8 mars 2017 ont été retardées en raison de la pandémie et sont reprogrammées pour plus tard en 2021. Le HCDH a continué à travailler avec les autorités chargées de la protection de l'enfance sur l'amélioration des protocoles de protection. Au total, 189 autorités de l'État (136 femmes et 53 hommes) ont participé à des formations sur les normes internationales des droits de la personne axée sur le genre.
- Le projet Strengthening Criminal Investigations and Evidence Sharing in Central America (renforcement des enquêtes criminelles et du partage des preuves en Amérique centrale) encourage l'utilisation des compétences en matière d'analyse et de surveillance des renseignements criminels. Il met également en place un renforcement des capacités pour le partage transfrontalier des preuves et des renseignements relatifs à la traite des êtres humains. La formation, l'accompagnement et la consultation en personne des institutions du secteur de la justice au Guatemala, au Honduras et au Salvador ont été suspendus au cours de la période considérée en raison de la pandémie de COVID-19. Une équipe spécialisée a été engagée pour construire une plateforme d'apprentissage en ligne et élaborer des supports de formation qui seront utilisés en 2021 et au-delà.
- Le projet Renforcement des capacités du secteur de la justice et de la sécurité en Amérique centrale pour prévenir, identifier et poursuivre efficacement la cybercriminalité, la criminalité transnationale organisée et les affaires connexes grâce aux preuves numériques au Guatemala, au Salvador, au Honduras et au Belize a travaillé avec les enquêteurs de la police et du ministère public pour accroître leurs capacités et leur équipement. Les résultats pour la période comprennent 1) Un total de 19 formations facilitées pour les enquêteurs criminels, les analystes, les procureurs et les juges, dont 148 (64 femmes et 84 hommes) du Guatemala ; 2) Des équipements spécialisés, des logiciels et une assistance technique fournis pour améliorer le fonctionnement efficace des unités de cybercriminalité ; 3) Au total, 1062 cybercrimes et cyberdélits ont fait l'objet d'enquêtes et de poursuites au Guatemala au cours de la période considérée, et 23 condamnations ont été prononcées ; 4) Des formations et des séminaires en ligne sur la prévention de la cybercriminalité ont été organisés avec le ministère guatémaltèque de l'éducation à l'intention de 121 enseignants (92 femmes et 29 hommes).
Défis :
Sur le plan extérieur, les résultats judiciaires dépendent des tribunaux et de la volonté des acteurs de la justice de faire avancer les affaires et d'appliquer les normes internationales en matière de droits de la personne. L'indépendance judiciaire a été un problème, les juges indépendants recevant des menaces. La pandémie de COVID-19 a aggravé les arriérés judiciaires et le nombre d'affaires présentées ainsi que le nombre de condamnations ont connu une baisse. Cela n'a cependant pas empêché les partenaires de mise en œuvre de faire avancer les processus de collecte de preuves, de préparation des arguments judiciaires, de renforcement institutionnel et d'activités de renforcement des capacités, de développement de politiques et de travail de plaidoyer. Sur le plan interne, les restrictions liées à la pandémie de COVID-19 ont limité le suivi physique des projets et les possibilités d'observation des pistes.
18.2 Cible : Le Canada accroît l’accès des femmes et des filles à la justice ainsi que l’utilisation par celles-ci des services de soutien judiciaire, particulièrement dans les cas liés à la VSFG.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 2
- 1853 femmes et filles ont eu accès à des services juridiques, psychologiques et autres services sociaux liés à la justice qui tiennent compte de la dimension de genre.
- L'ambassade du Canada au Guatemala a soutenu huit processus de plaidoyer pour sensibiliser aux droits des femmes et des filles à accéder à la justice.
Point de référence :
- En avril 2017, le Canada n’avait aucun projet opérationnel fournissant des services de soutien aux femmes victimes de VSFG. Trois nouveaux projets à l’appui de cette cible étaient à l’étape de la conception, de la planification ou de la demande d’approbation.
Activité :
- Favoriser l’accès à la justice des femmes et des filles dans les cas de VSFG en fournissant des services juridiques et psychologiques ainsi que d’autres services sociaux liés à la justice tenant compte du genre, et en sensibilisant le public à la VSFG.
Indicateur :
- Nombre de femmes et de filles ayant accès à des services juridiques et psychologiques et d’autres services sociaux liés à la justice qui tiennent compte du genre dans le cadre des initiatives de programme canadiennes.
Activités réalisées :
- Trois projets travaillent directement avec les femmes et les filles pour leur fournir des services juridiques, psychologiques et autres services sociaux liés à la justice.
- Projet sur les droits des femmes et la justice sensible au genre [6,15 M$, 2018-2022] (Développement bilatéral)
- Le projet de renforcement des droits des femmes indigènes et autres femmes discriminées au Guatemala [2,5 millions de dollars, 2018-2023] (Développement bilatéral).
- Projet de plateformes technologiques pour renforcer la responsabilité publique et la participation citoyenne [3,79 millions de dollars, 2017-2021] (Partenariats pour l'innovation dans le développement).
- Les activités de plaidoyer de l'ambassade du Canada au Guatemala ont également aidé les femmes, notamment les femmes Autochtones, à positionner leurs priorités, à reconnaître leur travail et à faciliter leur accès aux décideurs.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Le Canada soutient trois projets qui comprennent des composantes visant à fournir aux femmes survivantes de violence (et d'autres violations des droits de la personne) l'accès à des services juridiques, psychologiques et autres services sociaux liés à la justice qui tiennent compte des différences entre les genres.
En 2020-21, les partenaires de mise en œuvre du projet Droits des femmes et justice sensible au genre ont fourni des services de soutien psychosocial à 534 femmes indigènes et 96 femmes métisses, un accompagnement juridique à 504 femmes indigènes et 224 femmes métisses et un soutien au renforcement du pouvoir économique à 495 femmes indigènes victimes de violences. En outre, 497 hommes (dirigeants communautaires, universitaires, organisations sociales) ont participé à un processus virtuel sur les masculinités positives afin de transformer leur relation avec les femmes et les filles.
Le projet Renforcement des droits des femmes indigènes et autres femmes discriminées au Guatemala a permis de fournir un soutien psychologique et juridique aux familles des 41 victimes et 15 survivantes d'un incendie dans un foyer pour enfants géré par l'État. Trois organisations locales de femmes et de défense des droits la personne ont reçu 14 000 dollars chacune en 2019 pour fournir ces services spécialisés aux victimes/survivants. Deux de ces organisations ont bénéficié d'une prolongation sans frais jusqu'à fin 2021 en raison de la pandémie de COVID-19. L'autre a pu mettre pleinement en œuvre les ressources fournies.
Le Canada a également continué de soutenir le projet Plateformes technologiques pour renforcer la responsabilité publique et la participation des citoyens, qui vise à améliorer l'accès à des services normalisés pour les victimes de crimes, ainsi que la qualité de ces services, en mettant particulièrement l'accent sur les femmes, les enfants, les minorités et les personnes vulnérables qui ont été victimes de violence. Le projet unifie les efforts des institutions gouvernementales et de la société civile qui fournissent des services au Guatemala à travers un portail web pour les victimes. Au cours de l'exercice 2020/21, le projet a travaillé en étroite collaboration avec le département d'attention aux victimes du procureur général et la société civile pour finaliser un site web qui a été lancé le 24 mars 2021 (AYUDA.gt) avec la participation de l'ambassadeur canadien et du procureur général guatémaltèque. Ce site web fournit des informations sur comment et où dénoncer les actes de violence, les organisations qui peuvent soutenir les victimes, y compris les autorités ancestrales indigènes, des conseils sur la façon de se protéger, une auto-évaluation du risque de violence et comment les autres peuvent aider les victimes de violence. L'événement et le contenu du site AYUDA.gt ont été couverts par de nombreux médias locaux et une campagne nationale visant à orienter les gens vers le site a également été lancée. Tout le matériel du site a été traduit dans quatre langues indigènes. Un groupe de discussion composé de 134 personnes (87,3 % de femmes et 12,7 % d'hommes) a été consulté sur les pages du site et 84,3 % d'entre elles ont évalué positivement le contenu. Ce projet a également permis d'élaborer des cours autodidactes en ligne à l'intention des prestataires des ministères publics et des réseaux de services aux victimes sur la manière d'améliorer la prestation de services aux victimes vulnérables de violence. Il est également prévu de lancer prochainement une application Web qui permet aux professionnels des services aux victimes d'accéder en toute sécurité aux dossiers des victimes et d'y ajouter des informations à partir de plusieurs appareils technologiques, y compris leurs téléphones.
L'ambassade du Canada au Guatemala a utilisé divers outils de plaidoyer pour sensibiliser aux droits des femmes et des filles, et en particulier des femmes et des filles Autochtones, d'accéder à la justice dans une société post-conflit. Ces outils comprennent :
- Soutien continu à un espace de dialogue pour 25 femmes leaders Autochtones avec des hauts fonctionnaires, menant à la signature d'un accord vice-présidentiel en octobre 2020 pour créer un groupe consultatif indépendant de femmes Autochtones. Ce groupe est désormais autonome et très actif dans les espaces de dialogue et de plaidoyer.
- Participation de l'ambassadrice du FPS Jacqueline O'Neill à un événement virtuel pour marquer le 20ème anniversaire de la résolution 1325 de l'ONU avec des organisations de la société civile au Guatemala et en Amérique latine le 1er octobre.
- Organisation d'une réunion des femmes bâtisseuses de paix qui ont contribué aux négociations des accords de paix du Guatemala, le 25 mars 2021.
- Engagement d'un homme Maya Mam par le biais du programme d'expérience professionnelle des peuples Autochtones de l'ambassade pour soutenir les activités de programmation et de plaidoyer sur les droits des Autochtones, notamment en mettant l'accent sur les masculinités positives Autochtones afin de réduire la violence contre les femmes et les filles.
- Organisation de messages sur les médias sociaux et d'actions de sensibilisation coordonnées pendant la campagne de 16 jours d'activisme autour du thème « Pas de violence contre les femmes », la Journée de la fille, la Journée internationale de la femme et la Journée contre la traite des êtres humains.
- Leadership au sein de l'espace de coordination des donateurs du G13 sur l'égalité des genres, y compris la coordination du groupe de travail sur l'égalité des genres, offrant des opportunités de plaidoyer auprès des décideurs étatiques.
- Participation au groupe international de donateurs sur les cas de justice transitionnelle et plaidoyer autour des cas clés.
Défis :
Sur le plan externe, la pandémie de COVID-19 a rendu la prestation de services traditionnelle beaucoup plus difficile pour les organisations partenaires. Les premiers mois de l'année fiscale ont été consacrés à l'ajustement des services en ligne ou à la préparation des conditions sanitaires pour pouvoir fournir des services en personne, réduisant dans certains cas le nombre de bénéficiaires. Sur le plan interne, l'équipe de l'ambassade était à environ 60 % de sa capacité pendant la majeure partie de l'année en raison du départ de plusieurs employés basés au Canada dans le cadre des évacuations liées à la pandémie COVID-19 et de la vacance de nombreux postes d'employés recrutés sur place. Cette situation, combinée aux restrictions en matière de déplacements et de réunions et au temps consacré à la situation humanitaire, a rendu difficile la conduite d'activités de plaidoyer, bien que de nombreuses activités créatives virtuelles et/ou à distance sociale aient été réalisées.
Priorités : Promouvoir le respect des droits fondamentaux des femmes et des filles au Guatemala
18.3 Cible : Le Canada accroît les connaissances sur les droits fondamentaux des femmes et des filles, y compris en matière de SSSR, ainsi que l’exercice de ces droits.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 3
- 14 002 femmes et filles ont exercé leurs droits à la justice, aux services, au renforcement du pouvoir économique et à l'aide humanitaire.
- L'ambassade du Canada au Guatemala a soutenu trois projets de développement bilatéraux intégrant pleinement l'égalité des genres.
Point de référence :
- En avril 2017, le Canada comptait deux petites initiatives opérationnelles sur la VSFG et un projet multilatéral opérationnel sur les SSSR. Quatre nouveaux projets à l’appui de cette cible en étaient à l’étape de la conception, de la planification ou de la demande d’approbation.
Activité :
- Soutenir les organisations nationales et locales de femmes dans leurs activités de promotion, de protection et de respect des droits des femmes et des filles, surtout les droits en matière de VSFG et de SSSR.
Indicateur :
- Nombre de femmes et de filles exerçant leurs droits, ainsi que les types de mesures prises (p. ex. juridiques, défense de l’exercice de ces droits).
- Nombre de projets mis en œuvre qui intègrent en grande partie ou en totalité l’EG.
Activités réalisées :
- Trois projets opérationnels travaillaient directement avec des femmes et des filles, des survivants de la violence sexuelle et fondée sur le genre, les organisations nationales et locales de femmes et de défense des droits de la personne qui les soutiennent et d'autres femmes indigènes qui défendent leurs droits, y compris leurs droits sexuels et reproductifs. En outre, plusieurs projets du Fonds canadien d'initiatives locales ont intégré de manière significative l'égalité des genres.
- Plus de 14 000 femmes, pour la plupart des femmes et des filles Autochtones, ont amélioré leurs connaissances de leurs droits et participent activement aux travaux juridiques et de plaidoyer, à la réponse humanitaire et aux actions de relance économique pour faire progresser ces droits en 2020-21.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Le projet Droits des femmes et justice sensible au genre comprend des composantes sur la formation et l'accompagnement des femmes et des organisations féminines locales qui les soutiennent ainsi que des leaders communautaires, pour exercer leurs droits. En 2020-21, 229 activités sur la violence sexuelle et fondée sur le genre (VSFG) ont directement touché 4 320 personnes (dont 3 264 femmes et filles et 484 hommes et jeunes), dont une majorité d'Autochtones. En outre, les campagnes de communication sur la violence sexuelle et fondée sur le genre mené par les organisations partenaires ont touché plus de 540 000 personnes. Quatre-vingt-trois autorités ancestrales indigènes, en collaboration avec 225 sages-femmes indigènes, ont pris en charge 44 cas de violence sexuelle dans le département de Sololá, en mettant en pratique les modèles de formation reçus.
Grâce au projet Renforcement des droits des femmes indigènes et autres femmes discriminées au Guatemala, 213 femmes au total ont participé directement aux processus de litiges stratégiques. Ces femmes représentaient un plus grand nombre de membres de leurs organisations, soit plus de 17 000 femmes au Guatemala, dont la plupart sont Autochtones. Parmi elles, 142 femmes ont reçu une formation en 2020-21 sur les normes et standards internationaux en matière de droits de la personne. Les femmes ont participé activement à l'élaboration de stratégies, de propositions et de plans pour faire avancer leurs dossiers. Des tisserandes Autochtones ont préparé une proposition législative, ont largement consulté leur réseau et ont demandé l'appui technique de l'organisation des Nations unies chargée de la propriété intellectuelle collective. Les sages-femmes indigènes ont négocié avec les autorités sanitaires qui ont publié un plan d'action 2021-2025 pour la politique nationale des sages-femmes des quatre peuples du Guatemala, qui a été rendu public en janvier 2021. En outre, 15 survivants et 71 membres de la famille des 41 filles décédées dans l'incendie d'un foyer pour enfants géré par l'État ont participé à la préparation des procédures judiciaires et aux négociations avec les autorités de l'État pour garantir la non-répétition et l'amélioration des conditions dans les établissements publics.
Le projet Voix et leadership des femmes [2 millions de dollars, 2019-2023] a commencé à être mis en œuvre pendant la pandémie et travaille avec un réseau de femmes Autochtones de base, Tz'ununija. Le projet soutient 20 organisations de femmes Autochtones représentant environ 2 400 participantes. Tz'ununija' s'efforce d'établir des passerelles de dialogue et de plaidoyer avec les gouvernements locaux et les responsables de la justice pour adopter des protocoles différenciés pour les femmes Autochtones afin de lutter contre le racisme et la discrimination. En 2020-21, huit organisations de défense des droits des femmes Autochtones ont amélioré leurs pratiques de gouvernance et de gestion. Au total, 14 femmes issues d'organisations de défense des droits des femmes Autochtones participent désormais à des espaces de décision aux niveaux communautaire, municipal, départemental ou national.
Des efforts importants ont été déployés pour inclure une meilleure utilisation du guide d'analyse comparative entre les genres dans le Fonds canadien d'initiatives locales (FCIL) en 2020-21. Les informations sur la signification de l'ACG Plus ont été partagées avec les bénéficiaires potentiels dès le début, afin qu'elles fassent partie intégrante des cycles de planification des projets. Les bénéficiaires ont mieux compris le concept, ce qui a conduit à des projets présentant une plus grande pertinence sociale, culturelle et de genre. Les résultats positifs sont conformes à ce qui avait été initialement énoncé dans les propositions, positionnant le genre comme le point central du développement inclusif. (Voir l'article www.guatemala.gc.ca) Les projets FCIL réguliers ont permis la participation de 113 femmes et de 2314 filles, principalement axés sur le renforcement du pouvoir économique. Les projets humanitaires mis en œuvre à la suite des deux ouragans ont aidé 8069 femmes indigènes en leur fournissant des kits de soins personnels et d'hygiène, des denrées alimentaires, en récupérant leurs documents d'état civil et des vêtements adaptés à leur culture, essentiels à leur identification et à leur bien-être personnel. Les projets COVID-19 ont aidé 4076 travailleurs de santé de première ligne en leur fournissant des fournitures de biosécurité.
Défis :
Sur le plan externe, la pandémie de COVID-19 a constitué un défi tout au long de l'année pour les femmes et les filles qui ont dû participer activement aux formations et aux actions en faveur des droits de la personne en raison des restrictions de mobilité et des difficultés économiques. La plupart des partenaires ont trouvé des options virtuelles pour soutenir les processus mais beaucoup ont également engagé la participation localement avec des activités socialement éloignées. Sur le plan interne, les ressources des ambassades ont été mises à rude épreuve et les priorités de financement se sont principalement concentrées sur la lutte contre la pandémie de COVID-19 et sur la réponse à deux ouragans qui ont causé des pertes humaines et de lourds dégâts dans le département le plus pauvre du pays, Alta Verapaz.
19. Haïti
Contexte : Malgré l’absence de conflit, Haïti demeure un pays fragile marqué par la faiblesse de ses institutions, la volatilité politique, le contrôle de l’économie par quelques intérêts privés et la vulnérabilité aux catastrophes naturelles et aux chocs économiques externes.
Les questions liées aux droits des femmes, à l’EG et à la participation des femmes dans les sphères décisionnelles demeurent des défis de taille au sein de la société haïtienne. La promotion, la protection et le respect des droits fondamentaux des femmes et des filles ainsi que des enjeux liés aux FPS revêtent une importance particulière dans un tel contexte et seront au cœur des programmes de développement du Canada en Haïti dans chacun de ses secteurs prioritaires. À cet égard, le Canada prévoit poursuivre ses efforts en vue de renforcer ce qui suit :
- le renforcement du pouvoir socioéconomique des femmes par la participation de celles‑ci aux sphères décisionnelles de l’économie et de la communauté ;
- les droits sexuels des femmes et des filles et l’accès aux services d’éducation et de santé sexuelle et reproductive ;
- la promotion et la protection des droits fondamentaux des femmes et des filles, en prenant des mesures spéciales pour les protéger contre la VSFG.
Étant donné que les femmes et les filles jouent un rôle clé dans le développement de leur communauté, l’accent mis sur ces priorités dans le cadre des programmes et des projets (c.‑à‑d. les projets en cours et les projets prévus qui seront présentés pour approbation) permettra d’améliorer la situation économique, sociale et politique des femmes et des filles pour qu’elles puissent prendre toute la place qui leur revient dans la société haïtienne. Le Canada encouragera et appuiera le renforcement du pouvoir des femmes dans les sphères décisionnelles d’importance et élaborera des initiatives précises pour la promotion, la protection et le respect des droits des femmes et des filles.
Le Canada continuera d’encourager les initiatives sectorielles dans lesquelles l’EG sera fortement intégrée ; il prendra également part à un dialogue stratégique sur les droits des femmes et des filles, notamment en ce qui a trait aux trois priorités ci‑dessus, avec le gouvernement d’Haïti, la société civile haïtienne (les organisations de femmes en particulier) et la communauté des donateurs. Comme la capacité de l’État haïtien de lutter contre la VSFG est faible, le Canada appuie les initiatives qui s’attaquent aux problèmes de VSFG et qui encouragent la présence des femmes dans les instances décisionnelles connexes. La réalisation des objectifs associés à ces priorités dépend en grande partie de l’approbation des projets en cours de planification. Les indicateurs, points de référence et cibles ci‑après seront pris en compte, et d’autres indicateurs, points de référence et cibles seront également fournis à la suite de consultations avec la société civile. En outre, des efforts seront déployés pour établir ces indicateurs, points de référence et cibles et assurer leur caractère mesurable.
De plus, par le biais du PSOPs, le Canada entreprendra des efforts conçus pour renforcer les institutions de gouvernance publique d’Haïti dans les secteurs de la sécurité et de la justice, ainsi que pour cibler de façon proactive les efforts de prévention de la violence de façon à assurer efficacement la sécurité et à protéger les droits fondamentaux des citoyens. À titre d’exemple, le PSOPs soutiendra l’engagement et la participation des femmes et des filles à toutes les étapes du processus décisionnel, préviendra la violence envers les femmes et les filles, fera la promotion des droits des femmes, fournira une formation tenant compte du genre, et donnera aux femmes et aux filles l’accès à des ressources et le contrôle de ces ressources.
Priorités : Renforcer le pouvoir socioéconomique des femmes par la participation économique et civique de celles‑ci aux sphères décisionnelles
19.1 Cibles :
- Le Canada soutient les organisations et mouvements locaux de défense des droits des femmes.
- Le Canada aide à augmenter le nombre de femmes qui participent à la vie politique.
- Le Canada favorise et appuie le renforcement du pouvoir des femmes et des filles, y compris en renforçant le pouvoir politique, social et économique des femmes.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Généralement sure la bonne voie/ 19.1.1, 19.1.2, 19.1.3/Objectif 1, 3 & 3
- Un total de 18 organisations de femmes ont pu améliorer leurs structures de gouvernance et de gestion de façon à ce qu’elles puissent mieux desservir leurs publics cibles. De ce fait, 23 083 femmes ont pu mieux connaître leurs droits à travers les actions de nos partenaires.
- Grâce à l’appui du Canada, plusieurs activités réalisées au cours de la période des 16 jours d’activisme, telles que des causeries sur les violences faites aux femmes, campagnes de sensibilisation et cérémonies d'hommage aux femmes et aux filles victimes de féminicide, ont permis la participation de 42 organisations de femmes et de 2 899 personnes, dont 1 859 femmes.
- En matière de renforcement du pouvoir économique des femmes et des filles, sur 6 projets opérationnels au cours de cette année, nous ne sommes en mesure de rapporter que sur un seul projet pour lequel la cible a été atteinte (AVETI). Concernant les 5 autre projets dans ce domaine, plusieurs activités ont été grandement retardées suivant des délais relatifs à l’approbation du plan de mise œuvre ou encore à cause de l’insécurité ou la pandémie de COVID-19. Il est actuellement trop tôt pour se prononcer sur leurs résultats.
Point de référence :
- Les capacités des OSC haïtiennes sont faibles ; l’engagement politique des femmes est faible. À l’heure actuelle, seulement 4 parlementaires sur 148 sont des femmes.
Activités :
- Soutenir et encadrer les organisations de femmes ainsi que les autorités étatiques et locales en vue de renforcer l’accès des femmes aux postes de responsabilité et de prise de décisions dans les sphères publique et politique.
- Promouvoir et appuyer les droits des femmes et des filles, notamment par le renforcement de leur pouvoir politique, social et économique, en mettant un accent particulier sur la violence sexuelle, la VFG et les SSSR.
- Renforcer les capacités des organismes gouvernementaux, des OSC et des organisations du secteur privé, et favoriser les initiatives visant à appuyer les femmes dans les forums de prise de décisions (gouvernements nationaux et locaux, conseils scolaires, conseils de santé, police, etc.).
- Encadrer les femmes entrepreneures et leurs organisations (et renforcer leurs capacités), notamment dans les secteurs agricole et commercial ; appuyer la formation technique et professionnelle des femmes et des adolescentes.
- Promouvoir le renforcement du pouvoir économique des femmes et des jeunes, non seulement au niveau de la production, mais également au niveau de la transformation et du marketing dans différentes chaînes de valeur agricoles.
- Offrir des activités de formation et d’orientation technique, ainsi que l’accès au crédit, aux capitaux et aux intrants.
Indicateur :
- Nombre d’organisations de défense des droits des femmes dont les capacités sont renforcées.
- Perception du degré de participation des femmes et des organisations de femmes à la vie politique.
- Proportion de femmes participant à la gouvernance locale et nationale.
- Proportion de femmes participant aux activités des chaînes de valeur agricoles.
- Nombre d’entrepreneures, d’agricultrices et de petites exploitantes qui ont eu accès à des services financiers ou de développement d’entreprise grâce aux projets financés par AMC.
Activités complétées :
- Soutenir et encadrer les organisations de femmes ainsi que les autorités étatiques et locales en vue de renforcer l’accès des femmes aux postes de responsabilité et de prise de décisions dans les sphères publique et politique.
- Promouvoir et appuyer les droits des femmes et des filles, notamment par le renforcement de leur pouvoir politique, social et économique, en mettant un accent particulier sur la violence sexuelle, la violence basée sur le genre (VFG) et les SDSR.
- Renforcer les capacités des organismes gouvernementaux, des organisations de la société civile et des organisations du secteur privé, et favoriser les initiatives visant à appuyer les femmes dans les forums de prise de décisions (gouvernements nationaux et locaux, conseils scolaires, conseils de santé, police, etc.).
- Encadrer les femmes entrepreneures et leurs organisations (et renforcer leurs capacités), notamment dans les secteurs agricole et commercial ; appuyer la formation technique et professionnelle des femmes et des adolescentes.
- Promouvoir le renforcement du pouvoir économique des femmes et des jeunes, non seulement au niveau de la production, mais également au niveau de la transformation et du marketing dans différentes chaînes de valeur agricoles.
- Offrir des activités de formation et d’orientation technique, ainsi que l’accès au crédit, aux capitaux et aux intrants.
Résultats et Progrès :
19.1.1 :
- Nonobstant les contraintes découlant de la crise sociopolitique et de la propagation de la pandémie de la COVID-19 en Haïti, le projet Voix et leadership des femmes (8,3 M$, 2018-23) a accompagné 18 organisations locales de défense des droits des femmes afin de renforcer leurs structures de gouvernance et de finance, en plus d’améliorer leurs prestations de services à la population cible. L’appui financier du Canada a permis au projet, au cours de la dernière année, de financer l’acquisition de matériels de bureau, y compris des sources d’internet et d’énergie alternative pour renforcer la gestion et la viabilité des organisations locales de femmes. Le projet a également favorisé le renforcement de la prestation de services, notamment par la dotation de personnel capable de fournir un appui psychologique, légal ou médical ainsi que par l’amélioration des espaces destinés à la prise en charge des survivantes, tels que les espaces d’accueil et d’hébergement.
- Bien qu’il soit encore trop tôt pour constater des changements comportementaux ou de compétences de la population ciblée, les efforts de vulgarisation – notamment à travers des formations de sensibilisation – des organisations de femmes ont accru la construction de la connaissance des communautés en matière de droits des femmes et d’égalité femme-homme. Pour la période rapportée dans ce rapport, 4 organisations démontrent des capacités accrues en matière de gouvernance et de gestion et 9 organisations ont pu étendre la portée de leur programme en termes de prestation de services.
- Le projet a toutefois fait face à certains défis lors de sa deuxième année de mise en œuvre, notamment l’insécurité sociopolitique et sécuritaire, ainsi que la pandémie de la COVID-19, lesquels ont eu des répercussions sur le déroulement des activités, particulièrement quant à la sélection des organisations partenaires qui a été ralentie. Pour mieux répondre à la crise sanitaire, certaines organisations ont décidé de mettre en œuvre de nouvelles activités, dont la distribution des kits médicaux, tandis que d'autres ont organisé des campagnes de sensibilisation.
19.1.2 :
- Dans le cadre du projet Appui à une gouvernance locale et inclusive en Haïti (15.57M$, 2018-24), 20 femmes leaders de la société civile ont été préparées à participer activement à des concertations sur des réformes en lien avec la gouvernance territoriale. Cette initiative a ainsi permis de normaliser la participation féminine dans la vie politique territoriale en plus de former et sensibiliser 145 hommes à accepter et à appuyer la participation des femmes dans la vie politique territoriale.
19.1.3 :
- À travers son appui au projet Adaptation climatique et valorisation économique des filières agricoles en Haïti (13 M$, 2019-24), le Canada a permis un accès accru aux femmes en matière de développement entrepreneurial et de leurs capacités managériales dans des chaînes de valeur ciblées, y compris quant à la transformation et la commercialisation.
Une augmentation du nombre et de la qualité des services davantage adaptés aux besoins des femmes par les institutions financières a été constatée au cours de la dernière année. 272 femmes ont été sensibilisées à l’accès à des produits et services financiers ; 30% de femmes des comités de 9 entreprises et 43% de femmes (total de 208 membres) ont bénéficiées de services financiers ; 51.6% de femmes (total de 902 membres) sont membres des comités de gestion des Associations villageoises et d’épargnes crédits.
Priorités : Soutenir l’accès des femmes et des filles à des services de santé, y compris les services de santé sexuelle et reproductive, et à l’éducation
19.2 Cible :
- Le Canada contribue à renforcer la capacité des établissements de santé à prendre soin des femmes et des filles victimes de violence et d’exploitation sexuelles.
- Le Canada développe le niveau de connaissances des femmes, des filles et des communautés sur la santé sexuelle et reproductive et les droits connexes.
- Le Canada aide à l’augmentation du taux net d’inscription des filles à l’école secondaire.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Généralement sur la bonne voie/ 19.2.1, 19.2.2/ Objectif 3 ; Trop tôt pour se prononcer/19.2.3/Objectif 3
19.2.1 & 19.2.2:
- Malgré les différents défis rencontrés, les projets en santé sexuelle et reproductive ont pu mitiger certains d’entre eux en misant sur des activités telles la formation des agents de santé communautaire polyvalents et des élèves sages-femmes, et l’admission et le traitement des enfants en malnutrition aigüe sévère.
- 30 adolescent(e)s (15 filles et 15 garçons) ont été formées sur la sexualité responsable, le droit à la santé sexuelle et reproductive et la promotion de l’égalité de genre ; 35 garçons et hommes sur la masculinité positive, la santé sexuelle et reproductive et les violences basées sur le genre, et 24 nouveaux agents de santé communautaire polyvalents (9 femmes et 15 hommes) sur la promotion de l’égalité de genre dans leur curriculum de formation.
- Le projet PRISMA II a permis à 2 464 femmes enceintes de bénéficier de mesures d'accompagnement économique mises en œuvre de concert avec des organisations de femmes.
- Les projets dans ce domaine ont également favorisé le renforcement de la gouvernance des 10 structures gouvernementales en santé.
19.2.3:
- Pour l’instant, il demeure trop tôt pour rapporter sur le taux net d’inscription des filles à l’école secondaire puisque le rapport annuel est soumis au mois de septembre afin de permettre la collecte et l’analyse des données durant les vacances scolaires. Comme il s’agit de la première année de mis en œuvre qui n’a pratiquement pas connu d’interruption mis à part un début d’année en novembre et une fin d’année prématurée de deux semaines, les données qui seront présentée seront particulièrement importantes puisqu’elles indiqueront si le projet est bel et bien sur la bonne voie.
Point de référence :
- Faible capacité des établissements de soins de santé et d’éducation ; faible niveau de connaissances des femmes, des filles et des communautés sur la santé reproductive et sexuelle et les droits connexes. Le taux net d’inscription des filles au secondaire est de 16,5 % (2015‑2016).
Activités :
- Appuyer les établissements de soins de santé pour qu’ils puissent offrir des services de meilleure qualité, particulièrement en matière de santé reproductive et sexuelle, de prévention et de renforcement du pouvoir des femmes et filles victimes de violence et d’exploitation sexuelles.
- Appuyer le secteur de l’éducation publique pour qu’il puisse améliorer l’accès à l’école et à l’alimentation scolaire, et offrir un enseignement inclusif favorisant la persévérance et la réussite scolaires, particulièrement chez les filles.
Indicateur :
- Mesure dans laquelle les établissements de soins de santé peuvent s’occuper des femmes et des filles victimes de violence sexuelle.
- Niveau de connaissances des femmes, des filles et des communautés sur la santé reproductive et sexuelle et les droits connexes.
- Nombre de programmes de renforcement des capacités en matière d’EG et de droits des femmes offerts aux responsables gouvernementaux de l’éducation et au personnel scolaire.
- Taux net d’inscription des filles à l’école secondaire.
Activités complétées :
- Des enseignants et directeurs d’écoles publiques ont bénéficié d'une formation interne sur les questions liées au genre.
- Des écoles publiques ont mis en place de clubs filles, garçons et parents en vue de les sensibiliser à la violence basée sur le genre, à la santé et aux droit sexuels et reproductifs.
- Finalisation de la collecte des données de base dans les écoles.
- Lancement de la plateforme Alo Saj Fanm qui a touché plus de 50 000 ménages.
- Mise en place des mesures d’accompagnement économiques pour plus de 2 464 femmes enceintes.
- Formation en renforcement de l’égalité des genres et des droits sexuels et reproductifs pour les femmes et les filles.
Résultats et Progrès :
19.2.1 :
- Malgré l’insécurité socio-politique et les restrictions sanitaires imposées par les autorités durant la pandémie de la COVID-19 en Haïti, des progrès ont été observés au sein des projets PRISMA II et Saj Fanm pou Fanm. Le premier a progressé à plus de 75,4% du niveau ciblé, malgré une insécurité sur les routes, laquelle a provoqué une diminution des services d’accouchements (2 572 accouchements institutionnels sur 3 416 ciblés, une baisse par rapport aux résultats de 2019-20 (3 228) et 2018-19 (3 571)). Le second projet a pu mitiger les risques à travers un pré-positionnement de matériels en régions pour une continuité des services de soins. Le nombre d’accouchement institutionnel dans les zones couvertes (Grande Anse, Sud-est, Nippes et Nord-ouest) par ce projet est passé de 14 607 à 32 743, alors que l’augmentation de l’année dernière passait de 13 709 à 14 607.
19.2.2 :
- Dans le cadre du projet Saj Fanm pour Fanm, les consultations prévues pour un engagement continu des communautés en matière de respect des droits des femmes et des filles n'ont pu avoir lieu, conséquence de la pandémie de la COVID-19 qui a limité la mobilité sur terrain. Par contre, la mise en place et le lancement de la plateforme Alo Saj Fanm a fait la promotion de la profession et a réussi à toucher 50 000 ménages. Cette plateforme a également permis aux familles, notamment aux femmes et aux filles, de communiquer et d’interagir directement avec des sages-femmes pour des orientations et des informations fiables sur la santé sexuelle et reproductive – y compris en matière de planification familiale – en créole.
19.2.3 :
- Pour l’instant, il n’est pas possible de rapporter sur cette cible puisque les données sont en cours d’analyse et seront présentées dans le rapport annuel de projet Accès des filles au secondaire, en septembre 2021. En février, la Banque Mondiale (BM) a présenté un rapport semi-annuel de ses activités, en partie financées par le Canada. Ces activités se sont déroulées dans un contexte d’instabilité sociopolitique et de la pandémie de COVID-19, lesquels ont décalé à plusieurs reprises la rentrée scolaire et réduit le nombre de jours au calendrier scolaire. Ceci a affecté la rétention et l’assistance scolaire, en plus de ralentir la collecte des données de base, essentielles au rapportage sur les résultats. Malgré une rentrée scolaire repoussée au mois de novembre 2020, la précédente s’étant exceptionnellement terminée en octobre, ce rapport témoigne d’avancées considérables. En effet, 388 écoles (202 écoles publiques, 126 écoles non publiques et 60 écoles communautaires) ont pu mener des activités autour de l’accomplissement scolaire, notamment en matière d’assistance technique, de formation d’enseignants et de directeurs et de livraison de kits et de manuels scolaires.
- Les nombreuses contraintes vécues par le projet en raison de l’instabilité sociopolitique et de la crise sanitaire ont forcé l’équipe de la BM, en accord avec le Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (MENFP), à ajuster leurs interventions afin de mieux répondre aux besoins constatés. La précarisation des ménages haïtiens (diminution des activités économiques, augmentation du coût de la vie et accès réduit aux services et denrée de base) a engendré une baisse de la fréquentation scolaire et donc un problème de rétention scolaire. AMC et la BM ont ainsi discuté afin de revoir certaines activités et accroître le nombre de bénéficiaires et d’écoles pour l’année scolaire 2021-22.
Priorités : Promouvoir et protéger les droits fondamentaux des femmes et des filles, leur accès à la justice et à la sécurité, et prendre des mesures spéciales pour les protéger contre la VSFG
19.3 Cibles :
- Promouvoir et protéger les droits fondamentaux des femmes et des filles et prendre des mesures spéciales pour les protéger contre la violence sexuelle et de la VFG.
- Le Canada appuie les institutions et la société civile haïtiennes pour s’attaquer aux problèmes de VSFG.
- Le Canada appuie l’amélioration du cadre juridique pour les femmes, en particulier en ce qui concerne la protection des femmes, des filles et des garçons contre la VSFG.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Généralement sur la bonne voie/ 19.3.1, 19.3.2, 9.3.3 /Objectif 3
- En dépit du contexte fragile de l’année récemment écoulée, en considération de la crise sanitaire et d’un contexte sociopolitique difficile depuis plusieurs années, le projet Voix et leadership des femmes a connu des progrès dans sa mise en œuvre. Il a permis l’accompagnement d’un nombre grandissant d’organisations de femmes vers l’amélioration de leurs structures de gouvernance et de prestation de services, leur permettant ainsi de mieux desservir leurs publics cibles avec des programmes de meilleure qualité.
- Cette seconde année du projet a été marquée par une multiplication des communications des organisations de femmes partenaires tant à travers les réseaux sociaux que dans leurs communautés d’intervention. Cela a contribué au renforcement de la prise de conscience des femmes en ce qui a trait au fait que les violences dont elles sont victimes constituent une atteinte à leurs droits et à leur intégrité physique. De nombreuses organisations bénéficiaires ont organisé des campagnes de sensibilisation, des sessions de formation et des panels de discussion afin de mieux informer la population sur les droits des femmes. Pour la période rapportée dans le cadre de ce rapport, le nombre de bénéficiaires directs du projet s’élève à 26 410, dont 23 083 femmes (87,4%) et 3 327 hommes (12,6%).
- À travers le projet Accès à la justice et lutte contre l’impunité en Haïti, 688 personnes (246 femmes et 91 mineur.e.s) ont également bénéficiées d’une assistance judiciaire. 239 ont été assistées par des organisations de la société civile partenaires et 449 autres par des avocat.e.s recruté.es par le projet. Ces derniers ont notamment permis l’arrestation, suite à des procédures judiciaires, des agresseurs de 40 femmes et filles victimes de voie de fait, viol et abus de confiance. Six avocat.e.s (2 femmes et 4 hommes) sont devenu.e.s des formateurs en matière de litige stratégique, de violence basée sur le genre et en recours aux mécanismes internationaux pour des dossiers relevant de violations de droits de la personne.
- À l’occasion des 16 jours d’activisme contre la violence faite aux femmes, des centaines de personnes ont été sensibilisées à la prévention de ces violences dans le cadre de l’activité Conversations Essentielles, organisée conjointement par l’Ambassade du Canada et des organisations de la société civile partenaires du projet AJULIH.
Point de référence :
- La capacité de l’État haïtien de lutter contre la VSFG est faible. Les lois haïtiennes protégeant les femmes contre le harcèlement sexuel, la violence familiale et la violence sexuelle font défaut dans plusieurs secteurs.
Activité :
- Encadrer les organisations de défense des droits de la personne (y compris les organisations de femmes) et les acteurs du secteur de la justice (avocats, Office de la protection du citoyen, etc.), et renforcer leur capacité à documenter les actes de violation des droits de la personne et à assurer une défense en la matière, en particulier pour les femmes et les enfants.
- Appuyer l’identification légale et la protection des migrants haïtiens à la frontière avec la République dominicaine ainsi que la relocalisation sécuritaire des familles haïtiennes déplacées par le séisme de 2010, principalement les femmes et les enfants.
- Soutenir la protection des personnes d’âge mineur en domesticité et en prison, et la prévention du travail des enfants servant en qualité de domestique.
- Renforcer la capacité de la Police nationale haïtienne à lutter contre la VSFG.
Indicateur :
- Nombre de mesures spéciales et de garanties pour les femmes et les filles en ce qui concerne les questions liées à la VSFG.
- Nombre de textes législatifs proposés, adoptés ou appuyés concernant les questions des droits fondamentaux des femmes et des filles et de la VSFG.
Activités complétées :
- Accompagnement des organisations de défense des droits de la personne (incluant les organisations de femmes) et les acteurs du secteur de la justice (avocats, Office de la protection du citoyen, etc.), afin de renforcer leur capacité à documenter les actes de violation des droits de la personne et à assurer une défense en la matière, en particulier pour les femmes et les enfants.
- Prise en charge des victimes de harcèlement et d’abus sexuels et psychologiques dans les centres d’hébergement offerts par plusieurs organisations de femmes.
- Offre d’ateliers et de cours de formation sur le renforcement du pouvoir économique, la santé sexuelle et reproductive, la protection des enfants et la violence basée sur le genre.
- Lancement de campagnes de sensibilisation, dont la diffusion des émissions radiophoniques et la production de panneaux de sensibilisation sur les droits des femmes.
Résultats et Progrès :
19.3.1 : En 2020-21, le projet Voix et leadership des femmes (8,3 M$, 2018-23) a contribué à promouvoir et à protéger les droits fondamentaux des femmes et des filles en améliorant la prestation de services de qualité par les organisations locales ainsi que l’efficacité des plateformes, des réseaux et des alliances de défense et promotion de droits des femmes. Grâce au financement du Canada, le projet a pu fournir un appui financier aux partenaires pour la réalisation d’activités de sensibilisation et de formation sur les droits des femmes ainsi que pour l’amélioration des services en matière de violence basée sur le genre par la dotation de personnel de support, notamment des psychologues, avocats et infirmières. Deux organisations ont pu assurer l’hébergement de femmes et de filles victimes de violence alors que d’autres ont pu assurer la prise en charge de plus de 500 femmes et filles ayant subi des violences physiques, sexuelles et psychologiques.
Ce projet a toutefois été confronté à une collaboration difficile avec le Ministère à la condition féminine et aux droits des femmes (MCFDF) qui a exigé du projet qu’il dédie une partie de ses fonds au renforcement institutionnel du Ministère, alors que selon les termes de référence du projet, AMC ne peut financer directement un ministère étranger. Même si l’impact sur les activités du projet n’a été que minime, la collaboration avec le MCFDF pourrait se dégrader davantage si aucun accord ne peut être identifié.
19.3.2 : Appuyé par le Canada, le projet Accès à la justice et lutte contre l’impunité en Haïti (AJULIH) (18,16 M$, 2017-23) lutte contre l’impunité des violences contre les femmes et les filles en contribuant à l’amélioration du traitement judiciaire des cas de violence basée sur le genre. Appuyant l’Office de la Protection du citoyen (OPC), le projet AJULIH vise à rendre les services de l’Institution plus accessibles en améliorant la réception et le traitement des plaintes. Une ligne téléphonique gratuite qui a permis d’offrir une aide juridique à 417 personnes (252 femmes, 35 hommes et 130 mineur.e.s). 688 personnes (246 femmes et 91 mineur.e.s) ont également bénéficiées d’une assistance judiciaire, dont 239 ont été assistées par des organisations de la société civile partenaires et 449 par des avocat.e.s recruté.es par le projet. Ces derniers ont notamment permis l’arrestation, suite à des procédures judiciaires, des agresseurs de 40 femmes et filles victimes de voie de fait, viol et abus de confiance.
Certains défis sont toutefois à mentionner, notamment le contexte sécuritaire difficile et les nombreuses restrictions sanitaires mises en place pour lutter contre la pandémie de COVID-19, qui ont engendré des difficultés dans la continuité de l’offre des services de proximité dans tous les départements du pays. Le contrat du coordonnateur de projet au sein de l’OPC n’a pas été renouvelé en septembre 2020 suivant une insuffisance de résultat. Celui-ci n’a été remplacé qu’en janvier 2021. Le recrutement, la rétention et l’évaluation du personnel sont des enjeux importants au sein de cette institution.
19.3.3 : Le projet AJULIH a également accompagné 14 organisations de la société civile partenaires dans l’élaboration d’un plan de plaidoyer sur la détention préventive et arbitraire des femmes, dont 6 organisations féminines et/ou féministes (KRIFA, MOUFED, Fanm Deside, Konbit Fanm Leve, AFASDA et OFSA).
Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux activités visant la paix et la sécurité en Haïti
19.4 Cible : Par le biais du PSOPs, le Canada appuie concrètement la participation accrue et concrète des femmes aux activités de renforcement de la paix et de la sécurité en Haïti en veillant à l’intégration des principes FPS et des perspectives tenant compte du genre dans 80 % des projets.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Objectif atteint ou dépassé/Objectif 3
- 4 sur 5 ou (80%) des projets PSOPs en Haïti ont intégré des considérations GE (niveaux EG-01 et EG-02).
- 1 sur 5 ou (20%) des projets PSOPs en Haïti ciblaient explicitement le GE (niveau EG-03).
Point de référence :
- Au cours de l’exercice 2016‑2017, deux projets (50 %) soutenaient la participation des femmes aux efforts visant la paix et la stabilité en Haïti. Les deux projets intégraient des considérations liées aux FPS dans le modèle logique et les cadres de mesure du rendementNote de bas de page 14.
Activité :
- Encourager l’inclusion de résultats fondés sur le genre dans la conception de projets et favoriser la budgétisation tenant compte du genre.
- Veiller à ce que les considérations liées aux FPS ou les perspectives tenant compte du genre soient reflétées dans les nouveaux projets du PSOPs.
Indicateur :
- Nombre et pourcentage de projets du PSOPs en Haïti qui intègrent des considérations liées à l’EG (niveaux EG‑01 et EG‑02).
- Nombre et pourcentage de projets du PSOPs en Haïti qui ciblent explicitement l’EG (niveau EG‑03).
Activités réalisées :
En Haïti, PSOPs continue d'encourager l'inclusion des résultats basés sur le genre dans la conception des projets, de s'assurer que les perspectives de FPS et/ou de genre sont reflétées dans les nouveaux projets, et de soutenir la participation accrue des femmes dans l'amélioration de la paix et de la sécurité dans le pays. Par exemple, PSOPs a apporté son soutien à :
- Mercy Corps pour aider à lutter contre la violence des jeunes et des gangs en Haïti en donnant aux filles, aux garçons et aux jeunes adultes les moyens de s'exprimer dans le processus décisionnel de la communauté.
- Cowater Sogema pour augmenter le nombre de femmes policières au sein de la Police Nationale Haïtienne, contribuant ainsi à améliorer la sécurité et la paix dans le pays, et à faire progresser les pratiques d'intervention et la culture du maintien de l'ordre et de la sécurité en Haïti.
- L'OIM doit renforcer la capacité de la police des frontières haïtienne à reconnaître les droits et les besoins spécifiques des migrants, avec une intégration significative de l'égalité des genres et des considérations FPS.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
PSOPs s'est associé à Mercy Corp pour un projet intitulé Improving Security in Haiti through Relationship Building in the Community qui a contribué à accroître la participation des femmes aux activités de justice réparatrice et aux processus de médiation. Dans ce projet, les femmes jouent un rôle essentiel en tant que médiatrices dans les situations de conflit, et cette approche garantit que les compétences et les perspectives des femmes sont activement mises à profit dans la médiation des conflits au niveau communautaire. Mercy Corps a fait un effort concerté pour impliquer les femmes des communautés de l'Arcahaie et de Miragoâne dans le processus de justice réparatrice et, en conséquence, 33% des agents de paix communautaires formés étaient des femmes (9F,18M) qui ont joué un rôle important dans la médiation des conflits, et ont participé activement aux processus de résolution des conflits dans les communautés.
Le PSOPs a également aidé l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) à renforcer la capacité de la police des frontières haïtienne à faire respecter la sécurité et à reconnaître les droits et les besoins spécifiques des migrants, notamment des filles, des femmes et des personnes vulnérables. La sensibilisation de la police des frontières haïtienne aux questions clés de gestion et de protection des frontières dans une perspective sexospécifique a contribué à une meilleure compréhension des droits des migrants et des normes internationales. Ainsi, les droits des migrants vulnérables, des victimes d'actes criminels/de violations des droits de la personne et/ou des victimes de la traite, etc. - en particulier les femmes et les enfants - ont été améliorés grâce à un accès accru aux mécanismes de protection par le biais de l'orientation vers les Centres de ressources frontaliers (BRC), ainsi que d'autres services sociaux et gouvernementaux disponibles. L'OIM, en collaboration avec ONU Femmes, a également organisé une série de formations sur la prévention et la réponse aux VFG pour les agents de la police des frontières haïtienne ; 38 participants ont bénéficié de cette formation, dont 23 femmes (61%).
Le projet Amélioration de l'intégration des femmes au sein de la police nationale haïtienne avec Cowater Sogema a été lancé en octobre 2020. Ce projet PSOPs a pour objectif d'augmenter le nombre de femmes policières au sein de la Police Nationale d'Haïti (PNH), et de permettre à 200 jeunes femmes, principalement issues de zones à risque où règnent la violence et l'insécurité, de contribuer aux efforts de paix et de sécurité du pays. Le projet vise également à contribuer à l'avancement des pratiques d'intervention et de la culture du maintien de l'ordre et de la sécurité en Haïti en intégrant davantage de femmes dans ses forces de police. Ce projet a été conçu spécifiquement pour éliminer les inégalités entre les genres et autonomiser les femmes et les filles, et ses résultats et objectifs sont axés sur l'égalité des genres et sur les femmes, la paix et la sécurité.
Défis :
COVID-19 : Haïti est bénéficiaire du programme COVAX, et la distribution des premières doses du vaccin COVID-19 devrait commencer à la fin du mois de juillet 2021. La pandémie a eu un impact significatif sur tous les projets des PSOPs, étant donné que les bénéficiaires des projets ont dû revoir et adapter la mise en œuvre de leurs activités pour tenir compte des mesures requises pour opérer pendant la pandémie de COVID-19, ce qui a entraîné un certain retard dans la mise en œuvre des activités de certains projets.
Sécurité : Plus de 100 groupes armés ont été identifiés en Haïti. Les plus actifs sont ceux de la capitale Port-au-Prince, et contrôlent les points d'entrée. En outre, au cours du dernier trimestre de 2020, Haïti a connu une augmentation de 200% des enlèvements qui ont créé un sentiment général d'insécurité au sein de la population, notamment lors des déplacements entre les quartiers de Port-au-Prince.
Situation politique : Depuis plus d'un an, Haïti est privé de parlement en raison de l'absence d'élections pour tous les niveaux de gouvernement, provoquant des manifestations, le plus souvent violentes, qui ont lieu régulièrement pour protester contre cette situation. L'agitation politique a entraîné des protestations répétées et des blocages de routes, il a donc été parfois difficile de respecter le calendrier de mise en œuvre des projets initialement prévu.
Économie : Au dernier trimestre de 2020, le gouvernement haïtien a injecté 36 M USD dans l'économie haïtienne pour stabiliser les taux de change. En conséquence, la Gourde s'est appréciée de plus de 200% en seulement trois mois. Cela a laissé certains partenaires des PSOPs, des organisations homologues et des économies basées sur l'USD avec des implications financières considérables pour assurer le respect des obligations contractuelles avec moins de liquidités fonctionnelles. Au cours des derniers mois, la gourde haïtienne s'est progressivement dépréciée, indiquant une lente stabilisation de la situation.
20. Colombie
Contexte : Le conflit armé interne entre l’armée colombienne et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) est le plus long conflit armé qui a eu lieu dans les Amériques. Il a coûté la vie à plus de 220 000 personnes, en a déplacé plus de 7 100 000 futurs, et a entraîné la disparition de 60 000 personnes. Bien qu’il n’existe pas de données officielles, on estime qu’au moins 500 000 femmes ont été victimes de violence sexuelle. La Colombie occupe le deuxième rang au monde pour le nombre de victimes de mines terrestres (après l’Afghanistan). En outre, les Colombiens ont été victimes de violations graves des droits de la personne et de la déstabilisation dans des régions rurales. En 2016, le gouvernement de la Colombie et les FARC ont signé un accord de paix qui a mis fin à plus de 50 ans de conflit armé interne. La mise en œuvre de l’accord crée d’excellentes occasions pour la Colombie. Il reste pourtant des difficultés, notamment la violence aux mains d’autres groupes paramilitaires et armés, la criminalité, la pauvreté, la corruption et les violations des droits de la personne, y compris une augmentation du nombre d’assassinats des défenseurs des droits de la personne (343 personnes entre janvier 2017 et août 2018). L’accord de paix conclu avec les FARC renferme des dispositions précises concernant l’avancement des droits des femmes relativement au développement économique rural et à la participation politique, ainsi que des dispositions relatives aux drogues illicites, à l’aide aux victimes et à la démobilisation, au désarmement et à la réintégration des anciens combattants. Le Canada soutient ces efforts.
Le Canada a un bilan solide en ce qui concerne la promotion de l’EG et des droits de la personne ainsi que le renforcement du pouvoir des femmes et des filles en Colombie par le biais de son aide internationale, du FCIL et du PSOPs. En 2016, le Canada a annoncé le versement de 78 millions de dollars pour financer des initiatives visant à soutenir l’établissement de la paix en Colombie, y compris une contribution de 20 millions de dollars au Fonds d’affectation spéciale multipartenaires des Nations Unies pour l’après‑conflit en Colombie. Ce programme vise le renforcement du pouvoir des femmes comme agentes de la paix. Les investissements dans le développement rural soutiennent la participation accrue et concrète des femmes, notamment comme décideuses au sein de coopératives et d’associations rurales, et assurent l’égalité des femmes et des hommes quant à l’accès aux ressources (dont le crédit, l’infrastructure et les terres) et au contrôle de celles‑ci. Les initiatives appuyées par le Canada tiennent compte de l’incidence différente du conflit sur les femmes et les filles, et s’y attaquent. Elles comprennent une analyse des facteurs qui aident les femmes à réussir sur le marché et à développer leurs compétences, ce qui revêt une importance particulière dans le contexte de l’après‑conflit. Le Canada a également ciblé l’éducation et les programmes destinés aux jeunes pour protéger les enfants et les jeunes Colombiens (particulièrement les filles) de la violence, de l’exploitation et des abus. Ce travail soutient des efforts visant à transformer les relations d’inégalité des genres chez les jeunes des zones touchées par le conflit, et à créer des possibilités éducatives pour les filles vulnérables et les mères adolescentes. En 2017‑2018, le Canada a présidé le groupe de coopération internationale pour la coordination des questions relatives à l’égalité des genres de la Colombie, qui coordonne les efforts de plus de 40 organisations qui font avancer l’EG et les droits des femmes en Colombie. Le groupe a joué un rôle déterminant dans la promotion de la participation des femmes aux négociations de paix en Colombie.
Priorités : Soutenir la participation accrue et concrète des femmes à la consolidation de la paix, au rétablissement et à la résolution de conflits
20.1 Cible : Le Canada renforce la capacité des femmes engagées dans des activités de consolidation de la paix, de rétablissement et de résolution de conflits.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Généralement sur la bonne voie/Objectif 1
- 3 initiatives sensibles au genre ont soutenu la participation croissante et significative des femmes et des filles à la consolidation de la paix, au rétablissement et à la résolution des conflits, ainsi que des femmes combattantes réintégrées.
- Il faut noter que les chiffres semblent avoir baissé parce que les projets financés par le MPTF de l'ONU sont maintenant financés par les PSOPs et non par le programme de développement de Bogota de la mission canadienne. Ils sont maintenant rapportés par le biais de la cible propre aux PSOPs pour la Colombie. Voir la cible 20.4 ci-dessous.
- Dix projets PSOPs opérationnels en 2020 ont renforcé la participation, le leadership et le renforcement du pouvoir des femmes et des organisations de femmes dans la construction de la paix, le redressement et la résolution des conflits.
Point de référence :
- Au cours de l’exercice 2016‑2017, le programme de développement du Canada en Colombie a appuyé deux initiatives tenant compte du genre qui ont accru la participation concrète des femmes et des filles à la consolidation de la paix, au rétablissement et à la résolution des conflits, ainsi que la réintégration des combattantes.
Activité :
- Financer des projets ou des activités qui soutiennent et renforcent la participation, le leadership et l’habilitation des femmes et des organisations de femmes dans la consolidation de la paix, le rétablissement et la résolution de conflits, ainsi que la réintégration des combattantes.
Indicateur :
- Nombre d’initiatives tenant compte du genre qui soutiennent la participation accrue et concrète des femmes et des filles à la consolidation de la paix, au rétablissement et à la résolution de conflits, de même que la réintégration des combattantes.
Activités réalisées :
- Sensibilisation aux dangers des mines auprès des populations, y compris les communautés Autochtones, dans les langues Autochtones, vivant dans les zones touchées par les mines et soutien au travail des équipes de déminage.
- Le soutien au développement politique et économique des régions rurales de Colombie, touchées par le conflit, s'est également concentré sur le leadership et le renforcement du pouvoir des femmes.
- Veuillez consulter les projets importants de l'UN-MPTF rapportés séparément sous la cible 20.4.
- Vingt initiatives mises en œuvre par des organisations de la société civile par le biais du Fonds d'affectation spéciale multipartenaires des Nations unies (MPTF), qui favorisent la coexistence pacifique et la réconciliation entre les membres de la communauté et les ex-combattants, au profit de 615 femmes et 886 hommes.
- Grâce à notre contribution au MPTF, le financement du Canada a soutenu le lancement d'un appel à propositions qui portait spécifiquement sur le renforcement du pouvoir et le leadership des femmes et des filles dans la promotion de la paix en Colombie. Au total, 42 projets ont été soutenus, dont 17 ont été mis en œuvre par des organisations de femmes.
- Vingt initiatives menées par la société civile ont été soutenues dans le but principal de promouvoir la réconciliation entre les communautés et les anciens combattants dans les territoires. Les bénéficiaires étaient 615 femmes et 886 hommes.
- Dans le cadre du projet Promouvoir l'inclusion, les droits et la participation des victimes LGBTQ2I du conflit armé en Colombie, le Canada a financé trois organisations colombiennes de lesbiennes et de transgenres pour promouvoir l'égalité des LGBTQ2I et la consolidation de la paix au niveau local.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Tous les projets PSOPs en Colombie ont été mis en œuvre en tenant compte de la dimension de genre, en prenant en considération les besoins des femmes et en travaillant au renforcement de leurs capacités.
- La Mission d'appui au processus de paix de l'Organisation des États américains (MAPP) en Colombie a surveillé et rendu compte des contextes de sécurité dans tout le pays, y compris les impacts sur les femmes et les filles de différentes ethnies dans les régions du pays touchées par le conflit. Ils ont engagé et soutenu les femmes des régions touchées par le conflit pour qu'elles expriment leurs préoccupations, ont défendu leurs droits auprès des autorités dans le cadre de la mise en œuvre de l'accord de paix, et ont renforcé les capacités des femmes et des hommes occupant des postes de direction afin de mieux intégrer les considérations de genre dans leur travail de consolidation de la paix.
- Par le biais du Fonds fiduciaire multipartenaires (MPTF) pour la Colombie, les PSOPs ont soutenu des projets qui ont contribué aux droits des femmes en termes de rétablissement, de participation aux activités de paix et de réconciliation et d'accès aux programmes établis par l'accord de paix, tels que le Programme national complet de substitution des cultures illicites.
- Dans le cadre du projet D'acteurs de conflit à architectes de paix : Promouvoir la sécurité et le développement à travers les frontières, le Canada a soutenu les voix des femmes leaders des communautés isolées des régions frontalières de la Colombie pour qu'elles puissent s'engager auprès des décideurs politiques nationaux des secteurs de la sécurité et de l'humanitaire afin d'exprimer leurs préoccupations concernant les dynamiques de conflit qui les affectent dans leurs régions.
Les défis :
Certains retards sont survenus dans la transition des activités vers l'espace virtuel dans le contexte des restrictions de mobilité liées à la pandémie COVID-19, ce qui a entraîné l'annulation de certains projets. Les problèmes de connectivité avec les participants (femmes et hommes) des régions isolées ont posé quelques problèmes pour une participation efficace et harmonieuse aux activités du projet. Les restrictions de mobilité liées à la pandémie de COVID-19 (imposées par des acteurs étatiques et non étatiques) ont également entraîné une augmentation des menaces, des violences et des assassinats de leaders sociaux et de défenseurs des droits de la personne, hommes et femmes, ainsi qu'une réduction des possibilités d'accès aux services pour les victimes. Les rapports indiquent une augmentation de la violence domestique et de la VSFG à l'encontre des femmes et des populations LGBTQ2I.
Priorités : Améliorer l’accès des femmes et des filles à la justice, aux services d’indemnisation et à la protection
20.2 Cible : Le Canada améliore l’accès à la justice, à la protection et aux services de compensation pour les femmes et les filles victimes de la violence causée par le conflit.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 3
- Les PSOPs ont soutenu quatre projets qui comprenaient des activités visant à aider les femmes et les filles victimes du conflit, y compris les lesbiennes et les transgenres, à contribuer et à accéder au mécanisme de justice transitionnelle de la Colombie.
- Les PSOPs ont soutenu trois projets dont les activités sont axées sur la protection des femmes et des filles, y compris les femmes et les filles indigènes, résidant dans les régions de Colombie touchées par le conflit.
Point de référence :
- En 2016‑2017, le programme bilatéral de développement du Canada en Colombie a appuyé trois projets visant à promouvoir l’accès des femmes et des filles aux services aux victimes dans les régions touchées par le conflit.
Activité :
- Financer des projets ou des activités qui soutiennent les services juridiques, de protection et d’indemnisation offerts par le gouvernement de la Colombie aux femmes et aux filles.
- Continuer de soutenir l’aide juridique offerte aux femmes et filles victimes pour qu’elles obtiennent des réparations ou une indemnisation et pour qu’elles aient accès à la justice (p. ex. la justice transitionnelle).
Indicateur :
- Nombre de projets ou d’activités qui favorisent l’accès des femmes et des filles à des services aux victimes dans les régions touchées par le conflit.
Activités réalisées :
- Trente fonctionnaires du secteur de la sécurité, de la justice et des services sociaux colombiens, dont 27 femmes et 3 hommes, ont été formés aux mécanismes de protection, aux droits fondamentaux des femmes et des filles et aux relations entre le système juridique Autochtone et le système juridique colombien.
- Quatre-vingt-dix-neuf alertes du système d'alerte précoce ont été émises en réponse à des risques de violence à l'encontre de communautés vulnérables, dont 70% de communautés indigènes, 50% de communautés d'ascendance africaine et 71% de femmes.
- 484 femmes Autochtones et 336 hommes Autochtones ont participé à des activités menées par la Commission de la vérité de Colombie, axées sur la reconnaissance des crimes perpétrés contre les populations Autochtones dans le cadre du conflit entre le gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC).
- Quatorze réunions d'assistance technique ont été organisées entre les organisations de la société civile LGBTQ2I et les institutions de justice transitionnelle dans le but de sensibiliser les institutions et de promouvoir des techniques permettant de s'assurer que le travail des institutions de justice transitionnelle prend en compte les expériences des victimes LGBTQ2I du conflit.
- Un événement multipartite entre les organisations de la société civile des régions frontalières marginalisées de Colombie et les décideurs politiques nationaux a eu lieu et s'est concentré sur les problèmes de sécurité et la dynamique des conflits dans les régions frontalières.
- Cinquante femmes originaires de régions de Colombie touchées par le conflit ont été sensibilisées à la manière de participer aux mécanismes de justice transitionnelle.
- Une représentation juridique pro bono a été fournie à 10 femmes et filles victimes du conflit pour présenter des cas emblématiques de violence sexuelle et fondée sur le genre devant la juridiction spéciale pour la paix.
- Une éducation aux risques des mines a été dispensée à 1 555 femmes et filles et à 1 833 hommes et garçons des municipalités présentant des risques d'accidents dus aux mines terrestres et où le déminage militaire est en cours. pour garantir les droits des filles et des garçons dans les processus de justice transitionnelle et de recherche de la vérité.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Les interventions de PSOPs en Colombie se concentrent sur le renforcement de la protection des femmes dans les régions touchées par le conflit et sur l'augmentation de la participation effective des femmes et des filles victimes dans le système de justice transitionnelle. Les résultats incluent :
- Au cours de cette période, le financement canadien du projet Processus de paix en Colombie : Building Confidence in Transitional Justice a permis quatre avancées significatives dans des cas emblématiques de violations des droits de la personne des femmes et/ou des filles.
- Grâce au projet Promouvoir l'inclusion, les droits et la participation des victimes LGBTQ2I du conflit armé en Colombie, la Commission Vérité a augmenté l'inclusion des considérations LGBTQ2I dans sa Stratégie d'écoute plurielle, suite à l'assistance technique et aux recommandations faites par les groupes LGBTQ2I colombiens.
- Par l'entremise du Fonds d'affectation spéciale multipartenaires (FMP) des Nations Unies, le Canada a soutenu les efforts visant à renforcer la capacité du gouvernement de la Colombie à garantir les droits des victimes à la justice, aux réparations et à la participation aux processus de justice transitionnelle, entre autres. Des espaces de réconciliation ont été créés où se sont tenues des réunions pour la vérité, ce qui a favorisé l'établissement de la confiance entre les communautés.
- En outre, grâce à la contribution du MPTF, 379 femmes et 882 hommes, y compris ceux des communautés ethniques, ont été renforcés dans leurs capacités à signaler des alertes au système d'alerte précoce du Médiateur.
- Grâce au projet From Conflict Actors to Architects of Peace : Promouvoir la sécurité et le développement à travers les frontières, le soutien du Canada a permis à 15 acteurs locaux de la société civile (7 femmes et 8 hommes) des régions frontalières de la Colombie d'améliorer leurs compétences afin de cerner et d'exprimer aux décideurs nationaux les préoccupations locales en matière de sécurité, y compris celles des femmes.
- Dans le cadre du projet Building Peace with Colombian Indigenous Communities, le Canada a soutenu l'élaboration et l'approbation d'une voie d'accès à la prévention et à la protection contre la violence sexuelle et fondée sur le genre, au profit des femmes Autochtones Sande de trois municipalités de Nariño. En outre, 27 femmes et 3 hommes fonctionnaires du secteur colombien de la sécurité, de la justice et des services sociaux ont amélioré leurs connaissances sur les mécanismes de protection, les droits des femmes et des filles et les relations entre le système juridique Autochtone et le système juridique colombien, contribuant ainsi à améliorer l'efficacité et l'harmonie dans le travail avec les communautés Autochtones sur les questions juridiques et de protection.
- Par le biais de sa contribution au Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de la personne, le Canada a soutenu la conception et la mise en œuvre d'une méthodologie « Environnements protecteurs » (en partenariat avec ONU Femmes) à Vista Hermosa, Meta. Cette initiative a donné lieu à 28 engagements pris par des institutions de santé, de justice et de protection envers des organisations de femmes, afin de mettre en place un environnement protecteur qui met l'accent sur la violence fondée sur le genre et améliore la jouissance par les femmes de leurs droits économiques, culturels et sociaux.
- Grâce à la contribution du Canada au programme d'action contre les mines de l'Organisation des États américains (OEA), 3 388 personnes (1 555 femmes et filles et 1 833 hommes et garçons) de 30 municipalités prioritaires pour le déminage humanitaire par les brigades militaires colombiennes ont fait preuve d'une meilleure sensibilisation aux risques des mines et ont adopté des comportements plus sûrs, ce qui fait qu'aucun nouvel accident dû aux mines terrestres n'a été signalé dans ces municipalités au cours de cette période.
Défis :
Des retards sont survenus dans la transition des activités vers l'espace virtuel dans le contexte des restrictions de mobilité liées à la pandémie COVID-19, ce qui a entraîné l'annulation de certains projets. Les retards induits par la pandémie COVID-19 ont posé un certain nombre de défis, en particulier pour la Commission Vérité, dont le mandat se termine en novembre 2021. Les problèmes de connectivité avec des participants provenant de régions isolées ont posé quelques difficultés pour une participation efficace. Les restrictions de mobilité liées à la pandémie de COVID-19 (imposées par des acteurs étatiques et non étatiques) ont également entraîné une augmentation des menaces, des violences et des assassinats de leaders sociaux et de défenseurs des droits de la personne, hommes et femmes, ainsi qu'une réduction des possibilités d'accès aux services pour les victimes. Les rapports indiquent une augmentation de la violence domestique et de la VSFG à l'encontre des femmes et des populations LGBTQ2I.
Priorités : Soutenir le renforcement du pouvoir des femmes et la promotion de l’EG, y compris par l’engagement des hommes et des jeunes
20.3 Cible : Le Canada améliore l’accès à une éducation de qualité et à des moyens de subsistance durables pour les filles et les femmes en tant qu’éléments clés d’une paix durable.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Généralement sur la bonne voie/Objectif 3
- 20 642 femmes et filles ont bénéficié d'une autonomie économique grâce à des projets de développement.
- 5 078 femmes et filles ont eu accès à une éducation de qualité dans les zones rurales touchées par le conflit.
Point de référence :
- Au cours de l’exercice 2016‑2017, le programme de développement du Canada en Colombie a permis de renforcer le pouvoir économique de 3 600 femmes grâce à l’éducation financière, et a permis à 2 109 garçons et filles d’avoir accès à une éducation de qualité dans les zones rurales touchées par le conflit.
Activité :
- Financer des projets ou des activités qui donnent aux femmes un meilleur accès aux ressources et qui soutiennent leur participation accrue et concrète aux activités économiques, notamment dans les régions rurales et les communautés touchées par le conflit.
- Financer des projets ou des activités qui donnent aux jeunes femmes et aux filles dans les régions rurales touchées par le conflit un meilleur accès à une éducation de qualité, ainsi que des projets visant à développer la capacité des femmes à promouvoir la mise en œuvre adéquate des éléments de l’accord de paix concernant leurs droits et à en faire le suivi, y compris les efforts de réforme tenant compte du genre déployés dans le secteur de la sécurité.
Indicateur :
- Nombre de femmes et de filles dont le pouvoir économique a été renforcé grâce à des projets ou des activités de développement.
- Nombre de femmes et de filles dans les régions rurales touchées par le conflit ayant accès à une éducation de qualité.
Activités réalisées :
- Soutien au renforcement des femmes et des jeunes filles par le biais de projets économiques et éducatifs en donnant accès au crédit aux agricultrices, en fournissant une formation à la gestion financière et une assistance technique, ainsi qu'une formation à l'entrepreneuriat et au renforcement du pouvoir économique.
- Contribution à l'accès à une éducation rurale de qualité en tant que mécanisme de résilience et offrir des alternatives aux jeunes dans les régions touchées par les conflits.
- La contribution du Canada au Fonds fiduciaire multipartenaires (FMP) en Colombie a permis d'appuyer des projets de relance économique profitant aux femmes et aux hommes des régions rurales qui sont prioritaires dans le cadre des plans de développement axés sur le territoire (PDET) du gouvernement de la Colombie.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Via la Fondation pour le développement des coopératives du Canada, des services de développement financier et commercial ont été fournis à 54 coopératives rurales et associations de producteurs, au profit de 13 006 producteurs (30% de femmes) ; tandis que 10 048 producteurs de 45 organisations (30% de femmes) ont accédé au prêt associatif. Ces prêts sont accordés au groupe collectif, plutôt qu'aux producteurs individuels, ce qui permet de renforcer les relations et les pratiques organisationnelles.
Grâce à Alinea Canada, 618 producteurs (59% de femmes) ont reçu une assistance technique pour s'adapter au changement climatique.
Grâce au projet de Plan Canada, Leading for Peace, 2 617 femmes victimes de conflits armés ont reçu une formation en matière d'éducation financière et participent à des associations d'épargne et de crédit ; 994 jeunes ont reçu une formation sur les aptitudes à la vie quotidienne et l'entreprenariat (femmes : 722, hommes : 272) ; et 300 initiatives productives sont soutenues par des fonds de démarrage et du matériel.
Grâce à Cuso International, un total de 14 933 personnes (66% de femmes) ont augmenté leur participation au marché du travail. 4 000 femmes sont désormais liées à un emploi formel. 247 micro-entreprises supplémentaires ont été soutenues, augmentant la rentabilité de 464 femmes (62%).
Grâce à Socodevi, 78 femmes ont été soutenues et élues en tant que membres à part entière du conseil d'administration de leur association, ce qui a fait passer de 47 % à 64 % la représentation minimale de 30 % de femmes dans les 34 associations de producteurs de cacao participantes. 11 associations supplémentaires ont développé et approuvé un plan d'égalité des genres pour guider leurs activités et renforcer le pouvoir des femmes. 52% des femmes impliquées dans la chaîne de valeur du cacao ont démontré un niveau accru du pouvoir économique, contre 34% il y a un an ; ceci contraste avec les résultats d'un groupe de contrôle (composé de femmes ne bénéficiant pas du projet) établi dans les mêmes zones géographiques, dont seulement 13% ont montré un renforcement du pouvoir similaire.
Au cours de l'exercice 2020/21, le projet Profamilia s'est adapté aux méthodologies virtuelles et autres méthodologies à distance induites par le contexte pandémique. Le projet a réussi à toucher 8 133 filles et garçons (82 % du groupe total, soit 4 106 filles et 4 027 garçons) par le biais de « défis » hebdomadaires en ligne pour entamer le processus de réflexion sur les rôles de genre (diffusés sur les téléphones des soignants) ; ainsi que par la conception et la diffusion de livrets physiques et d'un jeu de société pour ceux dont les communications sont limitées afin de faciliter l'accès aux informations.
En outre, 523 enseignants ont reçu une formation virtuelle sur les SDSR. L'objectif pour cette année était de 100 enseignants et le total pour le projet est de 550. Cela montre un autre effet positif involontaire de la pandémie, car le changement de méthodologie vers le renforcement des capacités virtuelles a permis à davantage d'enseignants d'être régulièrement engagés.
Grâce au projet FCIL appelé VerduPaz, entrepris par Membru International à Cajibío, dans le Cauca, 70 familles d'agriculteurs ont amélioré leurs exploitations familiales en utilisant divers intrants agricoles pour les rendre biologiques et plus productives, et 83 femmes ont participé à des formations sur l'égalité des genres, la violence fondée sur le genre, le leadership, le renforcement du pouvoir économique et l'entrepreneuriat. Dans le cadre d'un autre projet FCIL à Puerto Asís, Putumayo, dirigé par la Campagne colombienne contre les mines (CCCM), 10 initiatives productives ont été menées à bien, au cours desquelles les femmes touchées par le conflit ont amélioré leurs connaissances en matière d'élevage. Ces apports se traduiront par une amélioration de leur revenu familial et de leur sécurité alimentaire.
Grâce à la contribution du Canada au MPTF, 80 organisations de base ont renforcé leurs capacités du pouvoir économique dans 60 municipalités, au profit de 2 251 femmes et 2 308 hommes.
Défis :
Le principal défi de cette période a été les restrictions de mobilité et les risques sanitaires liés à la pandémie COVID-19, qui ont obligé les projets à recentrer leur approche de la mise en œuvre sur l'espace virtuel, entraînant ainsi des retards de mise en œuvre et des péremptions de budget pour certains projets. Les problèmes de connectivité étant courants dans la majeure partie de la Colombie rurale, l'impossibilité de se rendre physiquement dans certaines régions a retardé la mise en œuvre de certains événements de grande envergure. D'autres ont pu s'adapter à l'espace virtuel, même s'il était courant que ceux qui avaient une mauvaise connexion aient du mal à contribuer activement, ce qui a quelque peu nui à la qualité générale des événements.
Comme pour la majorité des activités de programmation d'éducation ou de formation dans les projets de développement, les partenaires ont dû ajuster les plans de projet, les plans de travail des activités et, dans certains cas, les objectifs et/ou les résultats globaux attendus du projet en réponse à un contexte de pandémie en cours. Les zones rurales de Colombie, en particulier, ont été fortement touchées par les cas de COVID-19 et les fermetures qui en découlent. Les partenaires de programmation, tels que Profamila, ont été mis au défi de faire pivoter les plans de travail annuels des projets et de trouver de nouvelles façons de réaliser une bonne partie de leurs activités. Cela a eu un impact considérable sur la progression du projet. Néanmoins, avec le temps, les partenaires ont pu réagir et trouver de nouvelles méthodes de travail, avec certaines conséquences positives involontaires. Pour de nombreux partenaires s'appuyant sur des activités d'éducation/formation, les retards et les contextes difficiles ont eu un impact sur les budgets des projets, y compris sur la capacité d'absorption (burn rate) par exemple, et donc sur les demandes de prolongation sans frais des accords de projet.
Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux activités visant la paix et la sécurité en Colombie
20.4 Cible : Le Canada, par le biais du PSOPs, appuie concrètement la participation accrue et concrète des femmes aux activités de renforcement de la paix et de la sécurité en Colombie en veillant à l’intégration des principes FPS et des perspectives tenant compte du genre dans 75 % des projets.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée/Objectif 3
- En Colombie, 4 projets sur 11, soit 36%, ciblaient explicitement la EG (EG-03).
- En Colombie, 7 projets sur 11, soit 64%, ont intégré des considérations liées à la EG (EG-02).
Point de référence :
- Au cours de l’exercice 2016‑2017, 7 des 11 projets (soit 63 %) ont intégré les principes FPS et des perspectives tenant compte du genreNote de bas de page 15.
Activité :
- Encourager l’inclusion de résultats fondés sur le genre dans la conception de projets et favoriser la budgétisation tenant compte du genre.
- Veiller à ce que les principes FPS ou des perspectives tenant compte du genre soient reflétés dans les nouveaux projets du PSOPs.
Indicateur :
- Nombre et pourcentage de projets du PSOPs en Colombie qui intègrent des considérations liées à l’EG (niveaux EG‑01 et EG‑02).
- Nombre et pourcentage de projets du PSOPs en Colombie qui ciblent explicitement l’EG (niveau EG‑03).
Activités réalisées :
- 7 projets sur 11 (64%) en Colombie intègrent des considérations de EG (EG-02).
- 4 des 11 projets (36%) en Colombie ciblent explicitement la EG (EG-03).
- Cinq nouveaux projets sont devenus opérationnels au cours de l'exercice 2020/21 (4 EG-02 et 1 EG-03) pour lesquels les PSOPs sont travaillé en étroite collaboration avec les partenaires de mise en œuvre pour encourager l'inclusion des résultats liés au genre tout au long du cycle de vie des projets.
- Pour les projets opérationnels, les PSOPs ont veillé à ce que les rapports narratifs contiennent suffisamment de détails sur les aspects de genre des activités et des résultats.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Les interventions de PSOPs en Colombie se concentrent sur la promotion de l'inclusion des femmes dans la mise en œuvre du processus de paix et dans la lutte contre la violence post accord de paix. PSOPs soutient le renforcement du pouvoir des femmes afin qu'elles deviennent des agents du changement dans cet environnement et qu'elles répondent aux différents besoins des femmes, des hommes, des filles et des garçons. Ceci est illustré par les initiatives suivantes :
- Dans le cadre du projet Bâtir la paix avec les communautés Autochtones de la Colombie, le Canada a soutenu l'élaboration et l'approbation d'une voie d'accès à la prévention et à la protection contre la violence sexuelle et fondée sur le genre, au profit des femmes Autochtones Sande de trois municipalités de Nariño. Dans le cadre de cette initiative, le nouveau Comité de conseil aux femmes a également été créé et intégré à la structure de gouvernance de la communauté Autochtone Sande et au système juridique Autochtone. Ce comité joue un rôle important dans l'accès aux services et fait office d'organe consultatif clé pour le gouverneur Autochtone Sande sur les questions touchant les femmes, y compris les cas d'abus.
- Le financement du Canada à la Mission d'appui au processus de paix en Colombie (MAPP) de l'Organisation des États américains (OEA) a permis à la MAPP de formuler des recommandations sur l'intégration de l'agenda de la FPS dans la politique de démantèlement des organisations criminelles et des comportements délictueux. Ces recommandations ont été approuvées par la Commission nationale des garanties de sécurité (CNGS) et incluses dans les « Recommandations de la session thématique sur le genre pour l'élaboration du diagnostic de la politique de démantèlement des organisations criminelles ». Étant donné que les synergies entre les agendas de la sécurité, de la criminalité, de la paix et du genre sont encore en construction, les recommandations du MAPP contribuent à un important changement de paradigme pour la consolidation de la paix en Colombie.
- Dans le cadre du projet Processus de paix en Colombie : Building Confidence in Transitional Justice, le Canada a soutenu les efforts qui ont permis d'accroître les connaissances et les capacités de quatre OSC, dont deux groupes de femmes et un groupe LGBTQ2I, à accéder aux droits à la justice, aux processus de vérité, à la réparation et à la non-répétition pour les femmes, les LGBTQ2I et les Autochtones victimes du conflit.
Défis :
Le principal défi au cours de cette période a été les restrictions de mobilité et les risques sanitaires liés à la pandémie de COVID-19, qui ont obligé les projets à recentrer leur approche de la mise en œuvre dans l'espace virtuel. Cela a entraîné des retards de mise en œuvre et des péremptions de budget pour certains projets. Les problèmes de connectivité étant courants dans la majeure partie de la Colombie rurale, l'impossibilité de se rendre physiquement dans certaines régions a retardé la mise en œuvre de certains événements de grande envergure. D'autres ont pu s'adapter à l'espace virtuel, même s'il était courant que les personnes mal connectées aient du mal à contribuer activement, ce qui a quelque peu nui à la qualité générale des événements.
En outre, les restrictions de mobilité imposées par la Colombie ont entraîné de dures luttes économiques pour les Colombiens les plus vulnérables qui travaillent dans des contextes économiques informels et qui luttent pour subvenir à leurs besoins. Dans ces cas-là, les partenaires du projet ont fait état de certaines difficultés à impliquer les populations cibles, étant donné que ces groupes se concentraient davantage sur leur subsistance quotidienne que sur le travail du projet.
Asie
21. Afghanistan
Contexte : Des décennies de conflit et de fragilité ont eu pour effet de maintenir et de rendre légitimes les pratiques qui privent les femmes et les filles des droits de la personne, de la mobilité, de possibilités, et, au bout du compte, du statut d’égalité avec les hommes et les garçons. Dans tout l’Afghanistan, les femmes et les filles sont désavantagées pour les raisons suivantes : leur faible participation à la vie politique et à la gouvernance; la non-application de lois qui protègent les femmes; l’accès limité à la justice; la généralisation de la VSFG; les pratiques culturelles qui portent atteinte à leurs droits; le manque d’accès à des services de santé; la pauvreté et le fait qu’elles dépendent des hommes sur le plan économique; l’accès inadéquat aux études et le taux élevé d’analphabétisme chez les femmes adultes. De plus, les femmes font encore face à des obstacles importants relativement aux possibilités économiques et à des normes qui découragent le travail à l’extérieur de la maison pour les femmes et la recherche d’autonomie financière. La plupart des femmes manquent de compétences en lecture, écriture et gestion financière. En Afghanistan, la plupart des femmes d’affaires ne peuvent accéder ni au crédit ni au financement. Même si des lois protègent les droits des femmes à la propriété et à la succession, en réalité, de nombreuses femmes ont toujours de la difficulté à exercer leurs droits économiques et leurs droits à la propriété. Des gains modestes ont été réalisés au cours des dix dernières années, mais les conflits continus nuisent au progrès des droits économiques, politiques et sociaux des femmes.
Les programmes de développement en Afghanistan sont axés sur le renforcement du pouvoir des femmes et des filles grâce à un soutien accru aux organisations de femmes et à l’amélioration de l’accès à l’éducation et aux services de soins de santé. Le Canada continuera d’appuyer la prestation des soins de santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile pour les femmes et les filles vivant dans des collectivités isolées.
Le Canada soutient le Plan d’action national de l’Afghanistan sur la RCSNU 1325 (2015-2022) au moyen de ses programmes, d’un dialogue stratégique et d’un engagement diplomatique. Lancé en 2013 par le ministre des Affaires étrangères de l’Afghanistan, le Plan d’action national de l’Afghanistan a été élaboré en collaboration avec 21 institutions gouvernementales, des OSC d’envergure et le Réseau des femmes de l’Afghanistan, qui ont tenu 7 consultations provinciales aux fins de l’élaboration du plan. Le plan a été annoncé publiquement en juin 2015. Il a pour but d’accroître la participation des femmes aux processus de paix et au secteur de la sécurité ainsi que de s’attaquer aux questions concernant la protection des femmes et les services de secours et de rétablissement destinés aux femmes. Le Canada est aussi un fervent promoteur du recrutement et du maintien en poste de femmes au sein des Forces de défense et de sécurité nationales afghanes (FDSNA), ainsi que de l’observation et de la mise en œuvre par les FDSNA du Programme FPS. De plus, le Canada soutient le Plan d’action national de l’Afghanistan dans le cadre de programmes qui visent à renforcer le pouvoir socioéconomique des femmes, notamment la lutte contre la VSFG et le soutien de la loi sur l’élimination de la VEF.
Priorités : Soutenir la représentation accrue des femmes au sein des Forces de défense et de sécurité nationales afghanesNote de bas de page 16
21.1 Cible : Le Canada soutient activement la mise en œuvre du plan d’action de l’Afghanistan sur la RCSNU 1325. Dans le cadre de leurs efforts de maintien en puissance, les FDSNA ont établi des cibles pour le recrutement de femmes qualifiées, particulièrement pour des postes de cadres intermédiaires et subalternes. L’objectif consiste à atteindre les cibles établies pour le pourcentage de femmes dans les rangs de la police nationale afghane et des forces armées nationales de l’Afghanistan, soit 5 % et 0,75 %, respectivement.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 1
- Chiffres des effectifs de la police nationale afghane (source : rapport trimestriel SIGAR d'avril 2021) : 3 831 femmes sur un total de 121 088 (3,16 %).
- Chiffres des effectifs de l'Armée nationale afghane (source : rapport trimestriel SIGAR d'avril 2021) : 2 062 personnels féminins sur un total de 186 859 (1,1 %). Ce chiffre dépasse l'objectif de recrutement de femmes dans l'ANA fixé par le Plan d'action national du Canada pour les femmes, la paix et la sécurité.
Point de référence :
- Le Canada soutient le recrutement de femmes qualifiées au sein des FDSNA dans le cadre d’un dialogue continu avec le ministère de l’Intérieur et le ministère de la Défense, ainsi qu’au moyen de projets ciblés dans le cadre du Fonds d’affectation spéciale pour l’ordre public en Afghanistan et du Fonds d’affectation spéciale de l’armée nationale afghane. (En 2016, le taux de recrutement de la police nationale afghane affichait 2 % et celui de l’armée nationale afghane, 0,53 %.)
Activité :
- Jouer un rôle prépondérant de soutien auprès du ministère de l’Intérieur et du ministère de la Défense par le biais du Fonds d’affectation spéciale pour l’ordre public en Afghanistan et du Fonds d’affectation spéciale de l’armée nationale afghane, respectivement. Le but consistera à cibler les projets d’EG au moyen de ces deux mécanismes.
- Continuer à coprésider l’équipe de soutien du ministère de l’Intérieur et peut‑être assumer le nouveau rôle de coprésident du Conseil international de coordination de la police ; les deux rôles continueront de soutenir le plan d’action de l’Afghanistan.
Indicateur :
- Nombre d’occasions un dialogue stratégique a été entamé dans les forums pertinents sur la mise en œuvre du plan d’action de l’Afghanistan pour les FPS.
- Pourcentage de femmes recrutées au sein de la police nationale et de l’armée nationale afghane.
Activités réalisées :
- Soutien au ministère de l'Intérieur et au ministère de la Défense, via le Fonds d'affectation spéciale pour l'ordre public et le Fonds d'affectation spéciale pour l'armée nationale afghane, respectivement. Cibler les projets de EG par le biais de ces deux mécanismes.
- Le Canada a rempli avec succès son rôle de coprésident de l'équipe de soutien du ministère de l'Intérieur.
- Soutien au ministère afghan des affaires étrangères pour la mise en œuvre du plan d'action national de l'Afghanistan sur la prévention des conflits mondiaux par le biais de la société Heart of Asia.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Depuis la période de rapport précédente, le nombre de femmes dans les ANDSF a légèrement augmenté (de 1,82 à 1,91 % %). Comme indiqué dans le rapport de l'inspecteur général spécial pour la reconstruction de l'Afghanistan (SIGAR) d'avril 2021, la grande majorité du personnel féminin de l'ANDSF sert dans la police nationale afghane à des niveaux de gestion bas et moyens. Parmi le personnel féminin de l'armée nationale afghane, 149 servent dans les forces aériennes afghanes (AAF) et 332 dans les forces spéciales de sécurité afghanes (ASSF).
Un projet phare du Fonds fiduciaire de l'armée nationale afghane (ANATF) est le projet de ville pour les femmes policières, qui vise à améliorer le recrutement de membres féminins dans les forces de défense et de sécurité. Une fois achevé, il devrait accueillir 300 femmes policiers de la PNA et leurs familles. Il encourage les femmes membres de la police et des forces de sécurité en fournissant un logement sûr aux membres actifs et en récompensant les vétérans de longue date, les martyrs, les handicapés et leurs familles.
Les ANDSF ont fait des progrès considérables dans la promotion de Programme FPS en recrutant et en retenant les femmes au cours de la dernière décennie, malgré des défis permanents, tels que la création d'un environnement protecteur pour les femmes. Malgré les progrès réalisés en matière de recrutement et de maintien des femmes dans les forces de sécurité, les femmes militaires sont confrontées à une série de problèmes redoutables : stigmatisation sociale, discrimination de la part des collègues masculins, développement de carrière limité, résistance des communautés où elles travaillent, et harcèlement et abus de la part de leurs collègues masculins. Les consultations avec les principales parties prenantes en Afghanistan soulignent l'importance d'un plaidoyer international de haut niveau pour soutenir le Programme FPS au sein de l'ANDSF, ainsi que l'amélioration des mécanismes de plaintes pour traiter le harcèlement sexuel et l'adoption de normes sociales progressistes. En outre, le soutien à la participation des femmes dans les pourparlers de paix sera essentiel pour garantir que les droits des femmes et l'égalité entre les genres restent une priorité. Alors que l'accent a été mis sur le pilier de la participation du FPS au sein de la ANDSF, le « pilier de la protection » est de plus en plus important.
Le retrait des troupes internationales et de leurs conseillers en matière de genre affecte particulièrement le rôle des femmes dans les institutions de sécurité. Les conseillers internationaux ont joué un rôle déterminant en soutenant les questions liées à l'égalité des genres et en incitant les dirigeants des institutions de sécurité à veiller à ce que les femmes reçoivent l'attention et le soutien politiques nécessaires, messages qui ont été renforcés par les commandants de l'OTAN et des États-Unis. En raison de ce retrait, on a constaté récemment une diminution de la volonté politique et du soutien de haut niveau dont bénéficiaient les directions chargées des questions de genre au sein du ministère de l'Intérieur (MdI) et du ministère de la Défense (MdD). Ces directions sont les principales unités politiques chargées des questions de genre au sein de leurs départements respectifs ; elles dirigent les plans stratégiques d'intégration du genre et les priorités liées au genre. Le Canada a récemment adressé, au nom des donateurs, une lettre aux ministres afghans de la sécurité, suivie d'une démarche auprès du conseiller en sécurité nationale sur la nécessité d'un soutien accru aux femmes.
Le Canada, en coordination avec d'autres donateurs par l'intermédiaire de la Heart of Asia Society, a soutenu la Direction des droits de la personne et des affaires internationales des femmes du ministère afghan des Affaires étrangères dans la mise en œuvre et le suivi du Plan d'action national de l'Afghanistan sur les femmes, la paix et la sécurité. Cette initiative éclaire les engagements du Canada dans le cadre de son propre plan d'action national, dans le but de soutenir les efforts d'autres pays pour élaborer leurs propres plans d'action nationaux.
Priorités : Soutenir les organisations de défense des droits des femmes dans l’avancement du plan d’action de l’Afghanistan sur les FPS
21.2 Cible : Pour appuyer directement les objectifs énoncés dans le plan d’action de l’Afghanistan pour les FPS, 35 organisations afghanes de défense des droits des femmes reçoivent un soutien dans le cadre des programmes sectoriels sur les droits et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 1
- 54 organisations afghanes de défense des droits des femmes sont soutenues par le programme Droits et renforcement du pouvoir des femmes et des filles (WGRE) (à l'exclusion du Fonds canadien d'initiatives locales).
- 100 OSC partenaires locales, afghanes, ont été soutenues au cours de la période de référence, dans le but de faire progresser l'égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes. Parmi celles-ci, 3 organisations locales se sont concentrées spécifiquement sur la promotion de la paix au niveau de la base.
Au cours de l'exercice 2020/21, la programmation bilatérale du Canada en Afghanistan présentait le profil d'intégration du genre suivant :
- 49,9% des projets ont fait de l'égalité des genres un objectif spécifique (EG-03).
- 43,8% des projets ont intégré l'égalité des genres (EG-01-EG-02)
- 6,3% des projets n'ont pas fait progresser l'égalité des genres (EG-00)
Au cours de l'exercice 2020/21, les projets PSOPs en Afghanistan présentaient le profil suivant :
- 33,3% des projets PSOPs en Afghanistan ont intégré la perspective de genre (EG-01 et EG-02)
- 66,7% des projets PSOPs en Afghanistan ciblent explicitement le FPS et ont EG comme objectif principal (EG-03).
Point de référence :
- Au cours de l’exercice 2016‑2017, le Canada a appuyé une organisation de défense des droits des femmes grâce à un dialogue stratégique et à des programmes sectoriels sur les droits et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles.
Activité :
- Soutenir les organisations de défense des droits des femmes afghanes grâce à un dialogue stratégique et à des programmes consacrés aux droits et au renforcement du pouvoir des femmes et des filles.
Indicateur :
- Nombre de partenaires afghans appuyés par les programmes sectoriels sur les droits et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles, à l’appui direct des objectifs énoncés dans le plan d’action de l’Afghanistan pour les FPS.
Activités réalisées :
- 54 organisations afghanes de défense des droits des femmes ont été soutenues dans le cadre de la programmation du secteur des droits et du renforcement du pouvoir des femmes et des filles, notamment en proposant des formations sur la loi relative à l'élimination de la violence à l'égard des femmes (EVAW) et sur les droits juridiques des femmes.
- Le projet Voix et leadership des femmes mis en œuvre par la Fondation pour l'Asie a permis de renforcer les capacités et de fournir un financement pluriannuel et réactif directement aux organisations locales afghanes de défense des droits des femmes (ODF). 20 organisations de défense des droits des femmes ont été soutenues par le Fonds de réaction rapide pour répondre aux besoins émergents en réponse aux problèmes et aux crises des femmes. 9 organisations ont été sélectionnées pour un financement pluriannuel et un renforcement des capacités et des alliances.
- L'ambassadeur du Canada en Afghanistan et les hauts fonctionnaires du AMC ont fréquemment diffusé des messages sur la FPS et la protection des droits des femmes afghanes par le biais de communiqués de presse, de déclarations conjointes des donateurs, de médias sociaux ainsi que lors d'événements liés à la FPS et de forums internationaux. Parmi ces occasions, citons la campagne 16 jours d'activisme contre la violence fondée sur le genre, la conférence des donateurs pour l'Afghanistan de septembre 2020, le groupe d'ambassadeurs des Amis des femmes afghanes, dans le contexte du processus de paix et du retrait des troupes, ainsi que dans divers articles d'opinion.
- Des réunions ont eu lieu avec des représentants du gouvernement de l'Afghanistan au cours desquelles le Canada a fait part de son soutien au plan d'action national afghan et de la priorité accordée à la protection de l'environnement mondial.
- De multiples réunions avec des acteurs de la société civile locale, des ONG internationales et des agences de l'ONU portant spécifiquement sur les éléments du FPS.
- Le 2 octobre 2020, l'ambassadeur du Canada en Afghanistan a participé à la première conférence des femmes oulémas afghanes, qui a réuni virtuellement 32 femmes activistes et universitaires de tout le pays pour amplifier leurs demandes d'un processus de paix inclusif et leurs appels à un cessez-le-feu immédiat.
- Un projet du Fonds canadien d'initiatives locales (FCIL) a soutenu les efforts de la société civile afghane sur les priorités liées au FPS. Deux autres projets FCIL ont soutenu des objectifs complémentaires en termes du renforcement du pouvoir des femmes et de protection des droits des femmes.
- Les messages de l'ambassade sur les médias sociaux ont toujours mis en avant le FPS et l'égalité des genres.
- Cordaid a organisé des formations pour le Core Group of Women afin de renforcer leurs compétences en matière de communication stratégique, de création de coalitions, de plaidoyer et de sensibilisation.
- La boîte à outils Sharia de Cordaid a été complétée, inaugurée et signée par le Ministère du Hajj et des Affaires Religieuses.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
La programmation du Canada sur les droits et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles s'attaque à la violence sexuelle et fondée sur le genre et soutient la loi sur l'élimination de la violence à l'égard des femmes (EVAW) en renforçant la mise en œuvre des politiques et des programmes, pour un montant de 8,3 millions de dollars canadiens dans l'exercice 2020/21. Au cours de la période visée par le présent rapport, le Canada a travaillé avec huit partenaires régionaux et internationaux et un total de 54 organisations afghanes de défense des droits des femmes dans tout l'Afghanistan pour mettre en œuvre sa programmation dans ce secteur. La programmation du Canada en matière de droits et de renforcement du pouvoir des femmes et des filles a permis d'obtenir des résultats tangibles en ce qui a trait à la sensibilisation et à la diffusion de messages sur les droits des femmes, à la formation et au renforcement du pouvoir des femmes afin qu'elles puissent participer à des activités génératrices de revenus, au renforcement des mécanismes et des systèmes de réponse à la violence fondée sur le genre et, finalement, à l'amélioration de la capacité des femmes à prendre des décisions, tant au niveau des ménages que des collectivités.
Le soutien du Canada au projet Renforcer l'avenir de l'Afghanistan par le renforcement du pouvoir, avec War Child Canada, vise à élargir et à renforcer l'environnement favorable aux droits, à la protection et au renforcement du pouvoir des femmes en Afghanistan. Au cours de l'exercice 2020/21, 228 acteurs juridiques, fonctionnaires et dirigeants communautaires ont reçu une formation sur la loi EVAW et 840 membres de mécanismes de protection communautaires ont été identifiés pour référer et répondre aux cas de violence fondée sur le genre dans leurs communautés. Au cours de la période de référence, plus de 700 hommes et femmes, y compris des survivants de la violence fondée sur le genre, ont bénéficié de conseils en matière d'aide juridique et plus de 1 110 ont eu accès à des services de soutien psychosocial. En conséquence, les districts soutenus ont été en mesure de promouvoir plus efficacement les droits des femmes et des filles à participer à la prise de décision au niveau du foyer et de les protéger contre la violence fondée sur le genre.
Le programme Women's Enterprise, Advocacy and Training de Relief International, financé par AMC, favorise un environnement propice à l'égalité des genres en donnant accès aux informations et aux biens nécessaires, et en renforçant la confiance des femmes pour qu'elles participent aux processus de prise de décision. Le projet forme les procureurs, les para juristes et la police sur les stratégies et les services d'aiguillage établis survivants de la violence fondée sur le genre. Au cours de l'exercice 2020/21, plus de 2 350 femmes ont participé à des séances de sensibilisation autour des droits des femmes, du renforcement de la confiance, des premiers secours psychologiques, du mariage des enfants et du renforcement du pouvoir économique des femmes. Grâce à ces interventions et à d'autres interventions ciblées, Relief International a augmenté la résilience des femmes et des filles face à la VFG.
Le Canada a contribué au développement de réseaux régionaux de praticiennes des médias par le biais du projet Her Voice, Her Rights. Le partenaire de mise en œuvre, BBC Media Action, a soutenu six stations de radio FM pour produire des émissions radiophoniques sensibles au genre et transformatrices de genre, afin de sensibiliser aux défis sociaux, en mettant en avant les réussites des femmes dans des rôles de direction et en faisant la lumière sur l'impact des masculinités néfastes. Au terme de l'exercice 2020/21, les stations de radio ont produit 150 programmes radiophoniques promouvant les droits des femmes et des filles, ainsi que 150 épisodes sur le thème du genre du feuilleton radiophonique populaire, New Home New Life. Grâce à ces activités de renforcement des capacités, les organisations de la société civile et des médias en Afghanistan ont été coordonnées plus efficacement pour défendre et promouvoir les droits des femmes et des filles.
Le Programme du renforcement du pouvoir des femmes en Afghanistan, mis en œuvre par la Fondation Aga Khan Canada, a réussi à accroître la participation des femmes à la vie économique et publique en mettant l'accent sur la capacité des femmes à s'engager avec succès dans des activités génératrices de revenus. Au cours de la période de référence, 90 femmes ont terminé une formation professionnelle et 140 autres ont reçu un soutien pour lancer leur propre entreprise agroalimentaire.
Par le biais de contributions au Projet de développement rural et du renforcement du pouvoir économique des femmes (WEE-RDP) du Fonds fiduciaire pour la reconstruction de l'Afghanistan (ARTF) dirigé par la Banque mondiale, le Canada a soutenu des activités visant à éliminer les obstacles juridiques à la participation des femmes, à offrir une formation en alphabétisation, en gestion des affaires et en compétences professionnelles, à assurer un accès inclusif au financement, à améliorer l'accès aux intrants agricoles, aux services de vulgarisation et aux marchés, et à promouvoir l'accès aux marchés de l'économie créative. Le WEE-RDP était actif dans plus de 4 000 villages du pays.
Au cours de la période de référence, la situation de pandémie COVID-19 a posé des défis pour la mise en œuvre de ces programmes, en particulier pour l'accueil d'activités de formation en groupe et d'événements de plaidoyer à plus grande échelle. Tout comme les programmes ont été adaptés pour s'aligner sur les restrictions de confinement, des mesures d'atténuation des projets ont été employées au cours de l'exercice 2020/21 en raison de la détérioration de la situation sécuritaire. Depuis le début des négociations de paix intra-afghanes en septembre 2020, une forte augmentation des victimes civiles a été observée, en particulier le ciblage des défenseurs des droits de la personne, des militants des droits des femmes, des acteurs de la société civile, des journalistes, des imams modérés et autres. Cela a obligé le personnel du projet et les bénéficiaires à faire preuve d'une prudence et d'une discrétion accrues dans certaines circonstances, notamment lorsqu'ils participent à des activités de plaidoyer à haute visibilité et fondées sur les droits.
Cordaid est devenue l'organisation ad hoc chargée de coordonner les événements parallèles aux pourparlers de haut niveau entre le gouvernement de la République islamique d'Afghanistan (GIRoA) et les Talibans, en plaidant pour que la voix des femmes soit présente à la table des négociations.
Cordaid a également intégré les perspectives et les points de vue d'une diversité de femmes afghanes et s'est engagé de manière constante avec les 4 membres féminins de l'équipe de négociation.
Fonds canadien d'initiatives locales (FCIL)
Au cours de l'exercice 2020/21, grâce au Fonds canadien d'initiatives locales, le Canada a soutenu 4 partenaires afghans alignés sur le plan d'action national du Canada, notamment :
Égalité pour la paix et la démocratie (EPD) : EPD a mobilisé les dirigeants locaux, les érudits religieux et les femmes activistes afin de les sensibiliser à la pandémie de COVID-19 et à ses effets primaires et secondaires sur les femmes. EPD a fourni une formation et des matières premières à 50 femmes pour qu'elles puissent produire des masques faciaux et soutenir économiquement leurs familles. Afin de réduire les cas de VFG, EPD a organisé des sessions de formation pour les leaders locaux, en particulier les leaders religieux et les activistes des droits des femmes, afin qu'ils collaborent à la campagne de réduction de la violence contre les femmes et qu'ils sensibilisent les familles et les communautés. La campagne de sensibilisation porte-à-porte sur la pandémie de COVID-19 et la VFG a touché environ 1200 familles, en plus de nombreux étudiants, conseils communautaires et membres de la communauté lors des sermons du vendredi.
Association d'Afghanistan et d'Asie centrale (AAAC) : En réponse à la pandémie de COVID-19 et à la crise de violence fondée sur le genre qui en découle, le projet a mis en place trois cliniques de conseil juridique gratuites et indépendantes dans les provinces de Kaboul, Balkh et Paktia, afin d'améliorer l'accès des femmes à la justice et de soutenir la protection de leurs droits. Le projet a employé un groupe de femmes professionnelles pour former et habiliter un réseau de femmes volontaires locales à travailler dans ces cliniques de conseil juridique, à fournir un soutien juridique gratuit aux femmes dans le besoin et à défendre les droits des femmes au niveau communautaire. Au total, 94 femmes ont bénéficié de conseils juridiques gratuits. Un programme parallèle de développement de carrière a permis d'améliorer les capacités professionnelles de 300 femmes et de renforcer leur rôle au sein de leur communauté.
Afghanistan Youths Civic Engagement and Educational Organization (AYCEED) : Le projet a plaidé pour une participation significative des jeunes au processus de paix afghan en cours en donnant à 150 filles et garçons les moyens d'agir grâce à une formation à la pensée critique et à la consolidation de la paix, ainsi qu'à des débats, des prises de parole en public et une éducation civique. Les participants au projet ont ensuite partagé ces compétences et ces informations avec des centaines d'autres jeunes dans leurs communautés respectives. Les activités du projet ont aidé les jeunes à prendre des décisions éclairées, à s'engager activement dans des activités civiques et à plaider pour un processus de paix inclusif dans le pays.
Human Rights REASarch and Advocacy Consortium (HRAAC) : Afin de faire face à l'augmentation des cas de VFG due à la situation de pandémie de COVID-19 dans la province de Helmand, le HRAAC a organisé des sessions de sensibilisation pour les dirigeants locaux et les membres des OSC afin de mieux plaider pour la réduction de la violence contre les femmes dans le contexte de la pandémie de COVID-19. Ces sessions de sensibilisation ont permis d'accroître le niveau de confiance entre les communautés et les représentants du gouvernement, tout en ayant un impact positif sur la prestation de services liés à la VFG et en réduisant la violence domestique et la VFG dans les communautés. Au total, 120 hommes et jeunes ont reçu une formation sur la manière de prévenir, de traiter et de signaler les cas de VFG dans leurs communautés. En outre, le projet a renforcé les capacités de 120 femmes dans le domaine de la couture, en particulier la fabrication de masques et de vêtements, ce qui a contribué à promouvoir le pouvoir économique des femmes dans la province de Helmand.
22. Myanmar
Contexte : Depuis le 25 août 2017, la grave crise humanitaire et touchant la sécurité qui continue de se dérouler au Myanmar est une tragédie mondiale qui a conduit plus de 730 000 Rohingyas à fuir leur foyer dans l’État de Rakhine et à chercher refuge au Bangladesh, le pays voisin. La VSFG est un élément marquant dans ce conflit, et le Canada continuera de défendre les droits fondamentaux des Rohingyas et de faire valoir la nécessité de traduire en justice les auteurs d’actes de violence.
La crise touchant les Rohingyas souligne clairement l’importance de poursuivre les efforts visant l’EG au Myanmar. À ce jour, les progrès réalisés au Myanmar en matière d’EG comprennent l’égalité dans les cadres juridiques et politiques, notamment sous la forme de garanties constitutionnelles pour l’égalité des droits sans discrimination fondée sur le genre contre tout citoyen du Myanmar. Le Myanmar a ratifié et adopté les conventions et les accords internationaux importants sur l’EG et les droits des femmes et des enfants, et son Plan stratégique national pour l’avancement des femmes (2013‑2022) est fondé sur les domaines prioritaires énoncés dans le Programme d’action de Beijing. Malgré les progrès réalisés, d’importants défis demeurent, dont la capacité limitée du secteur public, les lacunes dans la mise en œuvre des politiques, la variabilité du rendement d’un secteur à l’autre et au sein des secteurs, les valeurs culturelles traditionnelles relatives aux rôles et aux responsabilités des femmes qui forment les relations familiales, la participation limitée des femmes à la prise de décisions, l’accès limité des femmes aux ressources et la VFG commise en toute impunité. De plus, le processus de paix au Myanmar a essentiellement exclu les préoccupations liées au genre et la participation des femmes, tant pour ce qui est de la forme que du fond. Le degré de participation des femmes aux négociations sur l’accord de paix est faible.
C’est pourquoi le programme de développement bilatéral du Canada travaillera avec des partenaires pour intégrer les résultats en matière d’EG dans les programmes de développement, soutenir davantage les SSSR, y compris en vue de mettre fin à la VSFG, et accroître le soutien pour les femmes, les filles et l’EG avec l’appui d’organisations locales. Le PSOPs au Myanmar soutiendra et renforcera les capacités de divers groupes, notamment les groupes de femmes, pour qu’ils participent davantage au processus de paix et développent leur capacité d’influencer les décisions le concernant. De plus, le PSOPs au Myanmar tiendra compte du genre dans les décisions sur les initiatives à financer.
Priorités Soutenir les organisations et mouvements locaux de défense des droits des femmes travaillant pour faire avancer l’EG et les considérations liées aux FPS
22.1 Cible : Le Canada appuie l’intégration des résultats sur le plan de l’EG et du renforcement du pouvoir des femmes et des filles dans les programmes de développement bilatéral jusqu’à concurrence de 90 % du financement d’ici la fin de l’exercice 2021‑2022, pour faire avancer l’EG et la participation concrète des femmes à la vie publique au Myanmar.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée/Efficacité et capacité à l’interne
- 91 % du financement bilatéral du développement du Canada au Myanmar a intégré de manière significative l'égalité des genres ou a ciblé spécifiquement l'égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles.
- Même résultat que pour l'exercice 2019/20 car le portefeuille de projets au Myanmar financés par AMC n'a pas changé pour l'exercice 2020/21 bien que les activités aient été ajustées pour soutenir les organisations de la société civile après le Coup du 1er février 2021.
Point de référence :
- 73 % du financement intègre l’EG dans les résultats (exercice 2017‑2018).
Activité :
- Cerner de nouveaux projets intégrant de manière significative les résultats sur le plan de l’EG ou ciblant précisément le renforcement du pouvoir des femmes et le soutien des organisations de femmes d’ici la fin de l’exercice 2021‑2022.
Indicateur :
- Pourcentage du financement du développement bilatéral qui intègre de manière significative l’EG ou qui cible précisément l’EG et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles d’ici la fin de l’exercice 2021‑2022.
Activités réalisées :
- Grâce au projet Support for Democratic Transition in Myanmar (K4DM) (2017-2021, 10 M$), les chercheurs et les groupes de réflexion soutenus par le Centre de recherches pour le développement international (CRDI) comblent les lacunes de la recherche locale sur le genre et l'inclusion. Le projet améliore la capacité des acteurs étatiques et non étatiques et la collaboration entre eux, et fait progresser l'utilisation de la recherche pour l'élaboration de politiques économiques et démocratiques transformatrices de genre fondées sur des preuves.
- Le projet Improving Market Opportunities for Women Agricultural Producers (IMOW) (2015-2019, 16M$), mis en œuvre par le Mennonite Economic Development Associates (MEDA), visant à améliorer les revenus et le statut des petites agricultrices ainsi que leur rôle économique, a formé des femmes à l'art oratoire et à d'autres compétences non techniques et de subsistance.
- Le projet Voix et Leadership des Femmes Myanmar (VLF) (2019-2024, 5M$), mis en œuvre par la Nordic International Support Foundation (NIS), vise spécifiquement l'égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes par le biais du renforcement des capacités des organisations de défense des droits des femmes (ODF). Au cours de la période considérée, 11 organisations de défense des droits des femmes présélectionnées ont bénéficié d'un renforcement de leurs capacités et d'un accompagnement afin d'accroître leur aptitude à fournir des programmes et des efforts de plaidoyer de qualité et à s'engager dans la création d'alliances. Les organisations de défense des droits des femmes ont soutenu le développement des femmes leaders et des capacités de leadership à travers les générations par le biais d'un soutien au renforcement des capacités individuelles, d'une formation aux compétences de leadership et d'une sensibilisation de la communauté pour favoriser le soutien aux femmes dans le leadership.
- Le Canada soutient le programme du Fonds pour les moyens d'existence et la sécurité alimentaire (LIFT) à Rakhine (2019-2022, 16 M$), mis en œuvre par l'UNOPS. En 2020, les partenaires du LIFT ont compris assez rapidement que la pandémie aurait un impact différent sur les femmes et les hommes, et ont donc utilisé les médias sociaux et produit des notes d'orientation dans les langues locales pour s'assurer que les besoins des femmes et des filles étaient pris en compte lors de l'intervention. En outre, la pandémie de COVID-19 a présenté une bonne opportunité d'étendre les partenariats avec les organisations de la société civile (OSC) locales à Rakhine par le biais du Fonds de petites subventions, tout en augmentant la résilience des individus face à la propagation et à l'impact de la pandémie de COVID-19. Par exemple, six groupes de femmes ont été sélectionnés pour fournir des services de soutien psychosocial, des conseils et des formations sur la violence fondée sur le genreet la discrimination à l'égard des femmes. Ils ont également fourni des aliments supplémentaires aux ménages comprenant des femmes enceintes, des personnes âgées, des veuves et des personnes handicapées. Les partenaires LIFT ont également fourni des services financiers à 112 505 femmes, principalement sous la forme de microcrédits.
- Grâce au projet Renforcer le fédéralisme et la gouvernance inclusive au Myanmar (2019-2025, 6,9 M$), mis en œuvre par le Forum des fédérations, les décideurs du Myanmar ont bénéficié d'activités et de formations visant à renforcer leur capacité à élaborer et à mettre en œuvre des politiques fédérales tenant compte de la dimension de genre. Tous les participants ont indiqué une augmentation de leur capacité à le faire.
- Grâce au projet Health Empowerment and Rights (HER) for Vulnerable Populations in Myanmar (2018-2023, 18 M$), l'UNICEF et l'FNUAP ont soutenu une campagne en ligne menée par des jeunes qui a touché 4,5 M de personnes, dont 1,6 million d'adolescents et de jeunes.
- Dans le cadre du projet Développement démocratique inclusif (DDI) au Myanmar (2014-2021, 18,5 M$), Inter Pares a soutenu un certain nombre d'initiatives locales qui répondent directement aux besoins des minorités ethniques et des communautés touchées par les conflits. Parmi les réalisations, mentionnons l'appui au premier titre foncier jamais accordé au Myanmar à un collectif de six villages de l'ethnie Karenni et l'aide à la mise en œuvre d'une nouvelle politique fédérale en matière de santé dans l'État Shan, adoptée par le département de la santé Shan. En outre, le parc de la paix de Salween, soutenu par le projet, a acquis une reconnaissance mondiale et a reçu le prix Goldman pour l'environnement et le prix Équateur en 2020.
- Le Canada soutient le processus de paix au Myanmar en vertu de son adhésion au Joint Peace Fund (JPF) (2017-2021, 9,65 M$). Le JPF est profondément engagé en faveur de l'inclusion des femmes en principe, de la stratégie de financement et du soutien consultatif technique qui vise à favoriser le leadership des femmes, tout en s'efforçant d'atteindre l'objectif convenu de 30 % d'inclusion auquel se sont engagées les parties au processus de paix du Myanmar en vertu des dispositions de l'Accord de cessez-le-feu national (NCA). Malgré les défis programmatiques et l'impact de la pandémie mondiale sur le Myanmar et les opérations du FJP en 2020 - et à la suite d'un plaidoyer soutenu de la part de l'ambassade du Canada - il y a eu un soutien continu et une opérationnalisation de l'intégration du genre dans la conception des projets et des activités des partenaires, conformément au cadre de marqueurs de genre du FJP et aux directives pour leur application. Le Canada a également plaidé en faveur d'une plus grande prise en compte de l'agenda et des principes fondamentaux du FPS dans les opérations internes du JPF, tout en étant informé des besoins historiques et émergents et de l'analyse des différents contextes dans le pays, y compris, mais sans s'y limiter, un expert dédié au FPS au sein du Secrétariat technique du JPF.
- Le Canada siège au conseil de financement du Fonds pour la paix et l'aide humanitaire en faveur des femmes (FPHF, 2016-2021, 5,5 millions de dollars canadiens), mis en œuvre par ONU Femmes. Ce mécanisme mondial de financement commun est conçu pour accélérer l'action et le soutien à la participation, au leadership et au renforcement du pouvoir des femmes dans les interventions humanitaires et les contextes de paix et de sécurité. En mars 2021, le Conseil de financement a décidé d'allouer un montant initial d'un million de dollars américains au Myanmar pour des subventions axées sur le soutien institutionnel aux OSC féminines ; le soutien au travail des OSC féminines en matière de politique et de plaidoyer sur les FPS ; et le soutien aux réponses menées par les OSC féminines aux besoins humanitaires émergents des femmes et des filles.
- Le projet Advancing Leadership Skills of Female Potential Candidates (2019-2021, 92 690 dollars canadiens), mis en œuvre par la Plateforme des initiatives féminines (WIP), visait spécifiquement l'égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes en préparant les femmes leaders à être désignées et à se présenter aux élections. Au cours de la période de référence, la WIP a organisé plusieurs ateliers intensifs d'une semaine axés sur le leadership féministe, l'art oratoire efficace et la stratégie de campagne à l'intention de femmes leaders représentant divers partis politiques.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Soutenue par le projet Support for Democratic Transition in Myanmar (K4DM), l'organisation Gender Equality Network a formulé des recommandations et des suggestions concernant le projet de loi sur la protection et la prévention de la violence à l'égard des femmes. 50 % d'entre elles ont été adoptées. Cinq autres groupes de réflexion soutenus ont produit et diffusé des résultats contextualisés sur la participation des femmes aux processus démocratiques à tous les niveaux et sur la participation des femmes et des minorités au processus de paix. Ces études se sont traduites par des photo-essais, des rapports et des notes d'information qui ont informé le public et les décideurs politiques des obstacles à la participation politique auxquels les femmes sont confrontées.
MEDA a organisé des sessions de formation en agriculture, finance et leadership pour les femmes. Le projet Improving Market Opportunities for Women Agricultural Producers (IMOW) s'est traduit par une augmentation des revenus des ménages et par le respect des femmes en tant qu'acteurs communautaires précieux dans les villages. 549 femmes ont été élues à des postes de direction dans les comités sociaux, de développement et administratifs de leur communauté. Le projet IMOW a également encouragé les hommes à s'engager en faveur de l'égalité des genres, ce qui a entraîné des changements de comportement, comme le fait que les hommes jouent de nouveaux rôles dans leur foyer.
Les ODF soutenues par le projet Voix et Leadership des Femmes Myanmar (VLF) fonctionnent toutes en dépit de défis importants et ont fait état d'une capacité accrue à fournir des services de qualité et des efforts de plaidoyer aux communautés qu'elles servent. Le travail du ODF pour combler le fossé entre les genres et le développement des femmes en tant que leaders a contribué à une augmentation approximative de 7% (de 10% à 17%) des femmes élues dans les parlements à tous les niveaux lors des élections de novembre 2020. De même, grâce à ses efforts de plaidoyer continus en vue des élections générales de 2020, un partenaire de mise en œuvre du VLF Myanmar a réussi à contraindre le parti populaire de l'État de Kachin à approuver et à mettre en œuvre une politique officielle en matière de genre garantissant que 30 % de tous les candidats à la présélection doivent être des femmes et/ou des jeunes. Sur 11 ODFs, 8 organisations ont répondu aux défis des femmes et des filles, y compris les communautés marginalisées, résultant de la crise de la pandémie COVID-19 en coordination avec 13 ODFs supplémentaires.
Tous les participants aux sessions de formation dispensées par le Forum des fédérations ont indiqué que le projet Renforcer le fédéralisme et la gouvernance inclusive a accru leur capacité à contribuer à l'avenir de l'État fédéral, et tous les étudiants étaient confiants dans la pertinence du projet aux niveaux 4 et 5.
La campagne menée par les jeunes et soutenue par le projet Health Empowerment and Rights (HER) for Vulnerable Populations in Myanmar a donné aux jeunes les moyens d'agir en tant qu'agents du changement en les encourageant à se protéger les uns les autres, et a soutenu les comportements de recherche d'aide des filles, des jeunes femmes et des femmes en cas de violence et d'abus pendant l'isolement social et le soutien entre pairs.
Les efforts d'Inter Pares, par le biais du projet Développement démocratique inclusif (DDI) au Myanmar, ont contribué à une augmentation progressive de la participation des femmes aux quatre conférences de paix de l'Union Panglong du 21st siècle (UPC) qui se sont tenues entre 2016 et 2020, avec une augmentation de 4 % entre la première et la quatrième conférence. Autre signe de participation à la vie publique, 33% des 583 interviews fournies aux agences de presse du Myanmar et internationales ont été réalisées avec des femmes.
Une évaluation récente du soutien apporté par le Fonds commun pour la paix (FCP) aux organisations de femmes et à leur engagement dans le processus de paix au Myanmar a révélé des résultats émergents dans les domaines de l'amélioration des capacités, de la confiance et de la sensibilisation de la communauté ; une base de données plus solide pour la participation des femmes au processus de paix, mieux informée par les voix des femmes locales ; quelques relations renforcées qui peuvent être utilisées pour influencer ; et certains signes de réactivité des parties prenantes du processus de paix. L'évaluation a également révélé que les efforts de plaidoyer semblent déboucher sur de nouvelles opportunités. Par exemple, les réunions de lobbying semblent générer une demande accrue d'implication des organisations de femmes dans des discussions ultérieures, et le partage de preuves préparées semble déclencher de nouvelles demandes d'assistance technique.
En décembre 2020, le FPSM a fourni 428 000 $ US par le biais de 2 subventions soutenant 13 OSC partenaires au Myanmar, atteignant 12 377 bénéficiaires directs, dont 7 551 femmes et filles. En 2021, le Canada a assumé la présidence du comité directeur national du Fonds pour la paix et l'aide humanitaire aux femmes (FPHF) au Myanmar et travaillera en étroite collaboration avec les Nations Unies, les autres donateurs et les OSC du Myanmar pour acheminer les fonds dont on a besoin de toute urgence aux organisations de la société civile locales et de la base qui travaillent sur les femmes, la paix et la sécurité et l'action humanitaire au Myanmar.
Plus de 250 femmes dirigeantes ont suivi une formation dispensée par la plateforme d'initiatives féminines (WIP). Parmi celles-ci, plus de 50 femmes ont été présélectionnées par leurs partis politiques respectifs pour se présenter aux élections de novembre 2020 au Myanmar. Au cours de la période considérée, 48 de ces dirigeantes ont été désignées comme candidates, et six ont remporté des sièges dans leur circonscription. Bien que les résultats des élections aient été annulés par le coup d'État du 1er février, de nombreuses femmes leaders formées par le WIP continuent à œuvrer pour l'avancement de la démocratie au Myanmar.
Défis :
Entre les restrictions liées à la pandémie de COVID-19 et le coup d'État, l'année a été difficile pour la mise en œuvre des activités au Myanmar. Cependant, les partenaires du Canada ont été en mesure de s'adapter rapidement et de répondre aux nouveaux besoins avec un succès impressionnant. L'un des principaux défis a été la difficulté d'atteindre et de maintenir le contact avec les bénéficiaires, soit en raison d'un accès limité à Internet, de restrictions de voyage ou de priorités immédiates concurrentes. Par exemple, les partenaires LIFT n'ont pas pu atteindre les bénéficiaires de formations techniques et professionnelles en raison de l'interdiction des rassemblements sociaux. Cependant, ils ont rapidement entrepris de numériser le contenu pour les étudiants disposant d'un accès à Internet ou d'un appareil mobile. Pour les étudiants ne disposant pas d'appareils, des dispositions ont été mises en place pour leur fournir un accès, y compris une formation à distance pour le personnel et les volontaires basés dans la communauté, qui ont ensuite transmis l'apprentissage en cascade aux communautés. En 2020, 5 des partenaires de mise en œuvre de LIFT (DRC, SCI, OIT, RI et Metta) ont dispensé des formations à 1 254 personnes (757 femmes) sur les compétences techniques, professionnelles et le développement d'entreprises à Rakhine, dont 760 ont créé ou développé leur propre entreprise en appliquant les compétences acquises.
Depuis le coup d'État du 1er février 2021, un autre problème clé pour les partenaires est la diminution de l'espace dont disposent les OSC pour opérer librement, ouvertement et en toute sécurité sur des sujets jugés sensibles par les dirigeants du régime, tels que les droits de la personne, la démocratisation, la liberté d'expression, la paix (construction), l'inclusion et l'égalité. De nombreux partenaires d'exécution ont été contraints à la fuite et à la clandestinité, sans accès aux communications, aux ordinateurs et aux dossiers. Les coupures et les interruptions des communications imposées par le régime ont exacerbé cette situation. En outre, le ciblage des partenaires de mise en œuvre recevant des fonds étrangers, les sanctions internationales et l'effondrement du secteur bancaire ont rendu les décaissements financiers difficiles. Ces circonstances difficiles et fluides ont nécessité un soutien sensible mais continu de la société civile pour permettre aux défenseurs et aux activistes des droits de la personne de poursuivre leur travail essentiel, sans les exposer à des risques excessifs dus à des fuites d'informations concernant leurs activités ou leur affiliation à des gouvernements occidentaux.
Priorités : Augmenter le soutien aux SSSR et aux droits connexes, y compris en mettant fin à la VSFG
22.2 Cible : Accroissement du soutien aux SSSR et des efforts d’élimination de la VSFG dans le cadre des programmes de développement bilatéral d’ici 2021‑2022.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 2
- Aucun nouveau projet n'a été approuvé au cours de l'exercice actuel, car le programme se concentre sur la mise en œuvre des initiatives énumérées ci-dessous et sur l'ajustement des projets actuels et planifiés à un nouveau contexte opérationnel après le Coup du 1er février 2021. Le programme prévoit de nouvelles initiatives pour soutenir les DSSR et mettre fin à la VSFG qui seront lancées en 2021-2022.
Point de référence :
- Aucun projet ne cible les SSSR au cours de l’exercice 2017‑2018.
Activité :
- Cerner des projets et des partenaires pour soutenir les SSSR, y compris en mettant fin à la VSFG.
Indicateur :
- Nombre de projets (ou pourcentage du financement) sur les SSSR et l’élimination de la VSFG.
Activités réalisées :
- Dans le cadre du projet Développement démocratique inclusif (DDI) au Myanmar, Inter Pares a permis aux partenaires de la santé de fournir des services de santé complets, y compris en matière de santé et de droits sexuels et génésiques (SDSG), dans les zones à majorité ethnique à plus de 525 000 personnes (50 % de femmes) vivant dans plus de 1 500 villages.
- Le projet Health Empowerment and Rights (HER) for Vulnerable Populations in Myanmar a poursuivi son action visant à lever les obstacles systémiques à la pleine réalisation des DSSR et à mettre fin à la violence sexuelle et fondée sur le genre (VSFG) parmi les populations marginalisées en aidant le gouvernement à adopter des politiques tenant compte de la dimension de genre et par le biais de l'accès et de l'éducation aux DSSR aux niveaux local et national. Au cours de la période considérée, le projet a amélioré l'accès aux services et aux informations.
- Le VLF a fourni un financement rapide aux organisations de femmes qui fournissent des services aux survivantes de la violence par le biais du Fonds de réponse rapide, un fonds qui fournit un financement souple et flexible aux organisations de femmes lorsque des besoins imprévus et émergents apparaissent.
- Du 25 novembre au 10 décembre 2020, l'ambassade du Canada au Myanmar a organisé une campagne sur les médias sociaux pendant les 16 jours d'activisme, présentant des vidéos de 9 partenaires travaillant à prévenir la VSFG, ainsi qu'à soutenir les efforts pour renforcer le pouvoir des femmes qui contribuent à minimiser la fréquence et l'impact de la VSFG.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
Grâce à ses activités, le projet HER a amélioré la qualité et l'accessibilité des informations et des services SDSR. Il a élaboré le premier manuel du programme d'éducation sexuelle extrascolaire complet « Renforcement du pouvoir, sécurité et sexualité des jeunes ». En outre, 4 808 enfants et adolescents (dont 2 693 filles) ont été sensibilisés par le biais de réseaux d'adolescents, de groupes communautaires ou religieux, afin de participer à des campagnes de changement de comportement visant à promouvoir l'accès des filles aux services. 2 343 personnes ont téléchargé l'application mobile Love Question, Live Answer grâce à laquelle elles ont reçu des informations correctes sur la santé et les droits sexuels et reproductifs. En outre, 1 627 jeunes ont bénéficié de services SDSR dans des cliniques fixes et mobiles. 676 agents de santé de base ont été formés au système logistique des produits de santé reproductive et 37 personnes de contact ont été formées au système électronique automatisé de gestion des informations logistiques (eLMIS).
Le soutien du projet Voix et Leadership des Femmes Myanmar (VLF) a été déterminant pour aider les organisations de femmes bénéficiant du Fonds de réponse rapide et offrant des refuges aux victimes de violence sexuelle et fondée sur le genre à poursuivre leurs activités pendant la pandémie de COVID-19, malgré les restrictions et la demande accrue de refuges.
La campagne virtuelle de l'ambassade du Canada pendant les 16 jours d'activisme a touché plus de 10 000 personnes en anglais et 700 en français, avec des vidéos des activités financées par le Canada au Myanmar. Cela a contribué à cimenter le leadership du Canada dans ce domaine en tant que l'un des rares partenaires féministes de développement existant dans le pays.
Défis :
L'un des plus grands défis auxquels les partenaires ont été confrontés en abordant les questions de SSRD et de VSFG cette année a été l'incapacité de s'engager avec le gouvernement après le coup d'État et les priorités concurrentes dues à la pandémie de COVID-19. Certains partenaires avaient une relation de travail solide avec le gouvernement démocratiquement élu. Cette relation a permis de mettre en œuvre plusieurs activités telles que l'adoption ou l'amélioration de certaines politiques et projets de loi. Ces activités ont dû être annulées ou déplacées.
De même, après le coup d'État, toute la programmation qui soutenait ou bénéficiait directement au gouvernement a été arrêtée ou réorientée. Pour le projet Changement climatique et résilience aux catastrophes au Myanmar (2017-2021, 10 millions de dollars), un projet de renforcement des capacités du gouvernement avec la Banque asiatique de développement (BAD), cela signifie qu'une grande partie de la programmation a dû être ajustée ou arrêtée. Bien que proches de la clôture, ces ajustements ont finalement conduit à une fin anticipée du projet.
Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux activités visant la paix et la sécurité au Myanmar
22.3 Cible : Le Canada, dans le cadre du PSOPs, montre son soutien à une participation accrue et concrète des femmes à l’amélioration de la paix et de la sécurité au Myanmar en veillant à ce que les principes FPS ou les perspectives tenant compte du genre soient intégrés à 75 % des projets.
Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée/Objectif 3
- PSOPs a réussi à intégrer des considérations de genre et/ou à soutenir la participation des femmes dans tous les projets de son portefeuille au Myanmar.
- Au cours de l'exercice 2020/21, 5 projets sur 7 (71 %) au Myanmar ont intégré des considérations relatives aux FPS (EG-01 et EG-02) et 2 projets sur 7 (29 %) au Myanmar ont explicitement ciblé les FPS (EG-03).
Point de référence :
- Au cours de l’exercice 2016‑2017, un projet (50 %) intégrait les principes FPS et les perspectives tenant compte du genre au MyanmarNote de bas de page 17.
Activité :
- Veiller à ce que les nouveaux projets du PSOPs reflètent les principes FPS ou les perspectives tenant compte du genre.
- Encourager l’inclusion de résultats fondés sur le genre dans la conception de projets et favoriser la budgétisation tenant compte du genre.
Indicateur :
- Nombre et pourcentage de projets du PSOPs au Myanmar qui intègrent les considérations liées aux FPS (niveaux EG‑01 et EG‑02).
- Nombre et pourcentage de projets du PSOPs au Myanmar qui ciblent explicitement les considérations liées aux FPS (niveau EG‑03).
Activités réalisées :
- PSOPs a réussi à intégrer des considérations de genre et/ou à soutenir la participation des femmes dans tous les projets de son portefeuille au Myanmar.
- Au cours de l'exercice 2020/21, 5 projets sur 7 (71 %) au Myanmar ont intégré des considérations relatives aux FPS (EG-01 et EG-02) et 2 projets sur 7 (29 %) au Myanmar ont explicitement ciblé les FPS (EG-03).
- L'ensemble de la programmation du PSOPs au Myanmar a pris en compte les questions de genre dans la conception, la mise en œuvre et le suivi des projets. Au cours de l'année à venir, nous continuerons à profiter des opportunités pour plaider en faveur de la pleine inclusion des femmes dans la prévention de nouvelles violences suite au coup d'État et pour mettre les femmes et les questions relatives aux femmes au premier plan de la résolution des conflits et de la consolidation de la paix. Compte tenu du contrôle exercé par les militaires au Myanmar, cela s'avérera de plus en plus difficile, mais d'autant plus important pour une paix inclusive et durable et le retour à l'ordre démocratique.
- Les PSOPs continueront à travailler en étroite collaboration avec leurs collègues de la diplomatie, du développement et de l'humanitaire afin de promouvoir une approche positive de la paix au Myanmar et de trouver des synergies entre les initiatives et les programmes.
Résultats obtenus et progrès accomplis :
PSOPs soutient le Global Network of Women Peacebuilders (GNWP) pour son travail au Myanmar et au Bangladesh. En 2020, le GNWP a formé 25 jeunes femmes leaders de Cox's Bazar, au Bangladesh, et 27 jeunes femmes leaders et alliés masculins pour l'égalité des genres du Myanmar afin de réduire les tensions entre les communautés d'accueil et les réfugiés. Les ateliers leur ont permis de participer de manière significative, d'influencer et de diriger les processus politiques et de consolidation de la paix, tels que la mise en œuvre des résolutions du FPS et du jeunesse, paix et sécurité (JPS) et le plaidoyer pour l'égalité des genres et les droits de la personne des femmes. Les jeunes femmes leaders ont élaboré des plans de leçons pour des cours d'alphabétisation et de calcul sensibles au genre et adaptés à l'âge des élèves, en intégrant dans les plans de leçons des questions liées à la santé et à la nutrition, au renforcement de la confiance, à l'éducation à la paix, à la médiation des conflits, au trafic d'êtres humains, au planning familial et au mariage des enfants. Ils ont également organisé des dialogues communautaires sur les impacts spécifiques au genre de la pandémie de COVID-19 et sur la responsabilité de la violence fondée sur le genre.
Au cours des cinq dernières années, le Canada a soutenu le Fonds conjoint pour la paix, un fonds fiduciaire multi donateurs visant à faire progresser le processus de paix au Myanmar. S'appuyant sur les succès enregistrés en 2019, le Fonds conjoint pour la paix s'est engagé à exclure tous les projets « aveugles » au genre. En 2020, il n'y a pas eu de projets qui n'ont pas inclus un aspect des activités d'inclusion du genre dans leur conception et leur mise en œuvre. JPF dépasse son objectif de programme d'intégration du genre de 15% du financement total - le total actuel étant de 17%. Les partenaires ont été de plus en plus motivés pour améliorer leurs propres pratiques d'intégration de la dimension de genre, ce qui a entraîné une augmentation des niveaux de soutien technique de la part du personnel du JPF pour répondre aux besoins et aux demandes, y compris le perfectionnement et la personnalisation des outils, des sessions de formation, et des réponses dirigées par les partenaires d'une diversité de partenaires à travers le portefeuille.
Une évaluation commandée par le JPF a révélé que son soutien aux organisations de défense des autos des femmes et à leur engagement dans le processus de paix a permis de constater des résultats émergents dans les domaines de l'augmentation des capacités, de la confiance et de la sensibilisation de la communauté ; une base de preuves plus solide pour la participation des femmes au processus de paix, mieux informée par les voix des femmes locales ; quelques relations renforcées qui peuvent être utilisées pour influencer ; et quelques signes de réceptivité des parties prenantes. L'évaluation a également révélé que les efforts de plaidoyer semblent déboucher sur de nouvelles opportunités ; par exemple, les réunions de lobbying semblent générer une demande accrue d'implication des organisations de défense des droits des femmes dans des discussions ultérieures, et le partage de preuves préparées semble déclencher de nouvelles demandes d'assistance technique.
Toutes les parties prenantes au processus de paix du Myanmar (avant le coup d'État) ont convenu d'un objectif de 30 % pour la participation des femmes au processus de paix officiel. Toutefois, si certaines améliorations ont été apportées, le taux de participation des femmes est resté nettement inférieur à cet objectif : pour 2020, la Conférence de paix de l'Union, la participation des femmes n'était que de 17%. Parmi les participantes de cette année, seules 60 % occupaient des rôles substantiels.
Défis :
Tout au long de l'année fiscale 2020/21, les conditions au Myanmar ont continué à se détériorer par rapport à COVID 19, rendant extrêmement difficile la conduite d'un grand nombre d'activités. De nombreuses initiatives étaient également liées aux élections générales qui se sont tenues en novembre 2020, élections qui ont été contrecarrées par un coup d'État des militaires du Myanmar (Tatmadaw) le 1er février 2021. Cela a conduit à un renversement des acquis démocratiques, à un mouvement de désobéissance civile dans tout le pays et à une augmentation de la violence contre les civils. À la suite du coup d'État au Myanmar en février 2021, le AMC, dirigé par PSOPs, a entrepris un exercice détaillé de planification de scénario afin de générer un point de vue pangouvernemental sur le scénario le plus probable qui se déroulera dans le pays au cours de la prochaine année et de mettre en évidence les considérations clés pour l'engagement canadien. Le PSOPs travaille avec chaque bénéficiaire de projet pour voir comment ses activités de programmation doivent répondre, pivoter ou cesser en raison de l'évolution des circonstances au Myanmar.
Ces défis ont rendu difficile la réalisation d'un grand nombre des objectifs prévus pour cette programmation au Myanmar. De nombreuses personnes chargées de la mise en œuvre ont dû interrompre, pivoter ou cesser leurs activités pour assurer la sécurité de leur personnel. PSOPs travaille en étroite collaboration avec ses partenaires afin de déterminer de nouvelles opportunités pour soutenir les initiatives FPS et les objectifs de paix au Myanmar, en 2021-2022.
Annexe 1 : Méthodologie pour les notations objectives
Les notes pour les cibles individuelles ont été attribuées en tenant compte des considérations suivantes :
- Progression d'une année sur l'autre ;
- Changement de la cible, des activités et des indicateurs
- Les contextes dans lesquels se déroule la mise en œuvre.
Pour assurer le contrôle de la qualité, l'équipe de coordination du plan d'action d'Affaires mondiales Canada a examiné toutes les évaluations des cibles pour en vérifier l'exactitude, la cohérence et la cohésion dans les rapports ministériels. Des commentaires et des recommandations ont été fournis aux points focaux responsables, de sorte que chaque évaluation d'objectif individuel a fait l'objet de plusieurs séries de consultations, de discussions et d'approbation. Ce processus exhaustif a permis de réduire la subjectivité et d'améliorer l'exactitude.
Échelle de notation pour la réalisation des objectifs :
Classement | Description |
---|---|
0 | Trop tôt pour faire un rapport : Nous avons lancé une nouvelle initiative au cours de l'exercice de déclaration. Nous ne pouvons pas rendre compte des progrès réalisés. |
1 | Attention requise : Nos efforts ne sont pas sur la bonne voie pour atteindre l'objectif à la fin du plan d'action/à la date spécifiée. Rencontrer des problèmes sérieux et une intervention est nécessaire pour garantir que l'objectif sera atteint à la fin du plan d'action/à la date spécifiée. |
2 | En bonne voie : Nos efforts sont en bonne voie pour atteindre l'objectif à la fin du plan d'action/à la date spécifiée. Les problèmes sont gérables et une attention/intervention mineure est nécessaire pour garantir que l'objectif sera atteint à la fin du plan d'action/à la date spécifiée. |
3 | En bonne voie : Nos efforts sont en bonne voie pour atteindre l'objectif d'ici la fin du plan d'action/la date spécifiée. Les procédures normales/le niveau d'effort sont suffisants pour atteindre l'objectif à la fin du plan d'action/à la date spécifiée. |
4 | Objectif atteint ou dépassé : Nous avons atteint ou dépassé l'objectif à la fin du plan d'action/à la date spécifiée. |
Annexe 2 : Résumé des progrès réalisés pour atteindre les cibles
Capacité et efficacité internes | Objectif 1 Prévention et résolution des conflits et consolidation de la paix | Objectif 2 Prévenir et traiter la VSFG et l'EAS | Objectif 3 Égalité des genres, droits de la personne et le renforcement du pouvoir | Objectif 4 Action humanitaire sensible au genre et SRHR | Objectif 5 Le FPS dans les opérations de paix | Total | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Trop tôt pour faire un rapport sur | 0 | 0 | 0 | 1 | 0 | 0 | 1 |
Attention requise | 1 | 0 | 0 | 1 | 0 | 0 | 2 |
En grande partie sur la bonne voie | 1 | 12 | 2 | 9 | 0 | 1 | 25 |
Sur la bonne voie | 13 | 12 | 7 | 8 | 2 | 3 | 45 |
Objectif atteint ou dépassé | 5 | 6 | 0 | 12 | 0 | 0 | 23 |
Total | 20 | 30 | 9 | 31 | 2 | 4 | 98 |
Annexe 3 : Suivi des investissements de l'aide internationale pour faire progresser les femmes, la paix et la sécurité
Contexte : Bien qu'il n'existe pas de méthode convenue à l'échelle internationale pour suivre les investissements en matière d'aide internationale visant à promouvoir l'égalité entre les genres, le Canada a élaboré une méthode pour suivre les dépenses en matière d’égalité entre les genres qui s'appuie sur l'approche du Comité d'aide au développement de l'OCDE (CAD-OCDE) pour saisir les dépenses d'aide internationale allouées à la promotion de l'égalité entre les genres dans les États fragiles. Cette méthode est basée sur une combinaison de codes d'objectifs du CAD-OCDE, de codes d'égalité des genres (EG) d'Affaires mondiales Canada et d'une liste d'États fragiles et touchés par des conflits, créée à l'aide de trois indices : l'indice des États fragiles, l'indice mondial de la paix et le rapport de l'OCDE sur les États fragiles. Les projets sont saisis dans notre base de données de projets en utilisant ces critères de recherche. En raison de l'application des codes OCDE-CAD, la méthode permet de saisir avec plus de précision les composantes FPS pertinentes des projets, fournissant ainsi des rapports plus précis sur les montants de financement.
Financement des FPS : Sur la base de cette méthode, les rapports préliminaires démontrent que le AMC a déboursé environ 692 millions de dollars pour des projets faisant progresser le Programme FPS en 2020-21, contre 679 millions de dollars en 2019-20, 497 millions de dollars en 2018-19, 408 millions de dollars en 2017-18 et 221 millions de dollars l'année précédente, avant l'adoption du deuxième plan d'action. Les chiffres de 2020-2021 proviennent de 298 projets qui ont pleinement intégré les considérations de genre (EG-02) et de 153 projets qui visaient à faire progresser l'égalité des genres (EG-03).
Dans les pays ciblés par le Plan d'action, AMC a déboursé les montants suivants pour les programmes FPS :
- 50,1 millions de dollars au Sud Soud Soudan
- 35,8 millions de dollars au Liban
- 38,1 millions de dollars en Jordanie
- 31,1 millions de dollars en Irak
- 25,3 millions de dollars en Afghanistan
- 22,9 millions de dollars en Syrie
- 23,6 millions de dollars en Haïti
- 24,1 millions de dollars au Myanmar
- 21,4 millions de dollars en Colombie
- 19,9 millions de dollars au Mali
- 17 millions de dollars en RDC
- 3,7 millions de dollars au Guatemala
- 1,6 million de dollars au Burundi
Vous trouverez ci-dessous une ventilation des décaissements de la programmation de AMC, largement alignés sur les 5 principaux objectifs du plan d'action. Certains objectifs couvrent un éventail de questions beaucoup plus large que d'autres, ce qui se reflète dans les montants du financement.
Le montant total du financement des FPS a légèrement augmenté par rapport à l'exercice précédent, tandis qu'une diminution est apparue dans 3 objectifs principaux. Il est important de noter que ces montants représentent les décaissements effectués tout au long du cycle de vie d'un projet, ce qui peut expliquer les fluctuations des niveaux de financement d'une année à l'autre. De nombreux projets contribuent également de manière substantielle à plus d'un objectif, et leur alignement à des fins de rapport sous l'objectif principal peut également créer des décalages qui sous-estiment le financement réel des objectifs complémentaires.
- Consolidation de la paix, rétablissement de la paix et consolidation de l'État après un conflit, y compris le soutien aux femmes et aux groupes de femmes travaillant sur les questions liées à la paix : 42,3 millions de dollars en 2020-21, contre 21,8 millions de dollars en 2019-20, 24,5 millions de dollars en 2018-19 et 27 millions de dollars en 2017-18, soit une augmentation de 94 %Note de bas de page 18 par rapport à l'exercice précédent.
- Prévention et réponse aux violence sexuelle et fondée sur le genre, y compris la fin de l'impunité et la fourniture de services aux survivants, et lutte contre l'exploitation et les abus sexuels : 38,9 millions de dollars en 2020-21, contre 50,4 millions de dollars en 2019-20, 55,7 millions de dollars en 2018-19 et 60,4 millions de dollars en 2017-18, soit une diminution de 22,8 %Note de bas de page 19 par rapport à l'exercice précédent.
- Promotion et protection des droits fondamentaux et du renforcement du pouvoir des femmes et des filles dans les contextes fragiles et touchés par des conflits, y compris le soutien à un secteur de la sécurité sensible au genre, à la participation politique des femmes, à l'éducation primaire des filles et à la lutte contre l'extrémisme violent : 182,3 millions en 2020-21, contre 205 millions en 2019-20, 130 millions en 2018-19 et 106,3 millions en 2017-18, soit une diminution de 11,1 % par rapport à l'exercice précédent.
- Faire progresser l'égalité des genres dans les contextes humanitaires : 276,2 millions de dollars en 2020-21, contre 170 millions de dollars en 2019-2020, 100 millions de dollars en 2018-19, 100,7 millions de dollars en 2017-18, soit une augmentation significative de 62,5 %Note de bas de page 20 par rapport à l'exercice précédent.
- Santé et droits sexuels et reproductifs dans les États fragiles, touchés par des conflits et dans les contextes humanitaires : 149,9 millions de dollars en 2020-21, contre 222,6 millions de dollars en 2019-20, 160,9 millions de dollars en 2018-19 et 113 millions de dollars en 2017-18, soit une diminution de 32,6 %Note de bas de page 21 par rapport à l'exercice précédent.
- Renforcement de la capacité des opérations de paix à faire progresser le FPS : 2,1 millions de dollars en 2020-21, contre 9,2 millions de dollars en 2019-20, 25,5 en 2018-19 et 664 000 dollars en 2017-18, soit une diminution de 77,2 %Note de bas de page 22 par rapport à l'exercice précédent.
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