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Résumé des présidents : Réunion ministérielle sur le thème « Se préparer aux emplois de l’avenir »

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Sous la présidence canadienne de 2018, les ministres de l’Emploi et de l’Innovation du G7 se sont réunis à Montréal les 27 et 28 mars derniers pour aborder le thème global « Se préparer aux emplois de l’avenir ». La mondialisation et les nouvelles technologies obligent les membres du G7 à comprendre comment l’économie changeante affecte les industries et les travailleurs, et comment les gouvernements peuvent aider tous leurs citoyennes et citoyens à s’adapter et à prospérer dans le nouveau monde du travail. Les discussions ont mis l’emphase sur les changements fondamentaux de notre économie et sur le marché du travail.

L’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes constituaient un important thème sous-jacent de cette réunion ministérielle. Alors que les inégalités entre les sexes persistent dans la société, les ministres du G7 ont souligné l’importance d’éliminer l’écart entre les sexes en encourageant et en soutenant un plus grand nombre de femmes dans les domaines de la science, de la technologie, du génie et des mathématiques, en accroissant la participation des femmes au marché du travail, en particulier dans les rôles de leadership, et en reconnaissant l’égalité des droits et des possibilités pour les femmes et les hommes. Les ministres du G7 ont également souligné l’importance d’intégrer l’analyse comparative entre les sexes aux décisions budgétaires et dans les programmes des gouvernements, d’établir des paramètres, de suivre les résultats et d’avoir les bons outils pour atteindre l’objectif d’autonomisation des sexes.

À mesure que les innovations stimulent la croissance et la prospérité mondiale, la nature du travail et les exigences au plan des compétences évoluent également. Nos pays sont prêts à devenir plus productifs et compétitifs, dans le but de façonner un meilleur avenir pour nos citoyens.

Les ministres de l’Emploi et de l’Innovation ont échangé des approches pour se préparer aux emplois de demain. Les pays du G7 ont un rôle clé à jouer pour aider tous les segments de leur main-d’œuvre diversifiée à s’adapter à la nouvelle économie et à y transiter, et pour fournir les travailleurs qualifiés dont l’industrie a besoin. En favorisant la collaboration avec le secteur privé, les organisations syndicales et les établissements d’enseignement, les ministres jetteront les bases d’une croissance qui profite à tous.

Discussion sur l’emploi

Prenant appui sur la promesse des ministres du Travail et de l’Emploi du G7 d’améliorer la coopération sur la question de l’avenir du travail formulée alors que l’Italie présidait le G7 en 2017, les ministres de l’Emploi ont concentré leurs discussions sur les possibilités et les défis de la nouvelle économie dans les pays du G7 et sur les répercussions des changements technologiques sur différents secteurs, régions et populations. Les ministres de l’Emploi ont discuté de l’importance d’investir dans la littératie numérique, les compétences fondamentales et sociales, ainsi que les systèmes de protection sociale adaptables pour soutenir les personnes qui exercent des formes atypiques de travail.

Les ministres de l’Emploi ont convenu de promouvoir un dialogue entre les gouvernements, les partenaires sociaux, le secteur privé et les établissements d’enseignement dans le but de cerner des mesures proactives. Cela permettra d’aider les travailleurs à s’adapter aux emplois de l’avenir et à réussir leur transition vers ces emplois en plus de favoriser l’établissement de milieux de travail de qualité, notamment dans l’économie numérique.

Les ministres de l’Emploi ont reconnu que le partage des bienfaits de la croissance générés par l’innovation est inégal. Il faut continuer de prioriser l’élimination des obstacles à la participation au marché du travail pour les groupes sous-représentés et l’amélioration de l’accès à des emplois de qualité en instaurant des politiques grâce auxquelles chacun a la chance de réussir. D’autres mesures visant à accroître la participation au marché du travail devraient être prises en compte, comme les possibilités d’apprentissage et de formation et les programmes de perfectionnement des adultes. En outre, les progrès réalisés en vue d’assurer la parité salariale sont essentiels à cet objectif et conformes au Programme de développement durable à l’horizon 2030 de l’ONU.

Les ministres de l’Emploi ont convenu de promouvoir les discussions sur les outils de lutte contre la violence et le harcèlement en milieu de travail afin de créer des espaces de travail sécuritaires et de travailler avec les intervenants à l’égalité entre les sexes dans le but d’élaborer et de promouvoir des politiques qui préviennent la violence et le harcèlement, y réagissent efficacement et soutiennent les personnes touchées. En outre, les ministres de l’Emploi du G7 ont mis sur pied un Groupe de travail sur l’emploi d’une durée limitée, afin de mieux comprendre ces enjeux et de formuler des recommandations, en plus de mettre en commun des pratiques exemplaires et des approches stratégiques possibles sur des questions comme la façon dont les gouvernements peuvent rajuster les programmes relatifs au marché du travail, moderniser les normes du travail et les systèmes de protection sociale. Le Groupe de travail réunira des organisations internationales, des organisations syndicales, des entreprises et des experts en la matière, y compris dans le domaine de l’égalité entre les sexes, et sera appuyé par un Forum numérique sur l’avenir du travail qui a été lancé lors de la réunion ministérielle. Le Canada accueillera la première réunion du Groupe de travail en 2018 sous sa présidence.

Le Canada a annoncé jusqu’à 500 stages de travail pour étudiants dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA) sur trois ans, et il explorera de futures occasions de collaborer avec d’autres pays du G7 dans le cadre de stratégies et de programmes d’apprentissage intégré au travail.

On trouvera à l’annexe A une description complète des résultats des discussions des ministres de l’Emploi.

Discussion sur l’innovation

En s’appuyant sur les résultats de la réunion des ministres des Technologies de l’information et des communications (TIC) et de l’Industrie sur la prochaine révolution de la production tenue à Turin, en Italie, en 2017, les ministres de l’Innovation du G7 ont porté leur attention sur l’impact des technologies transformatrices sur l’économie et la société. Ils ont abordé ce que les décideurs peuvent faire pour améliorer la compétitivité des entreprises, stimuler l’innovation et éliminer les obstacles à la participation au marché du travail, y compris pour les femmes, afin que tous les membres de la société puissent bénéficier des technologies transformatrices.

Les ministres de l’Innovation ont concentré leurs discussions sur les récents progrès réalisés dans des domaines tels que la robotique, l’imagerie diagnostique, l’analyse des mégadonnées, les technologies de pointe et les technologies propres, et sur leur capacité d’améliorer considérablement notre niveau de vie. Ils ont réitéré leur engagement à soutenir l’innovation et l’importance d’établir des partenariats avec le secteur privé pour s’assurer que tous, y compris les femmes et les groupes sous-représentés, profitent de ses retombées. Les ministres ont également convenu de l’importance d’établir des politiques commerciales appropriées et raisonnables et des contextes de réglementation efficaces.

Les ministres de l’Innovation ont exprimé une vision de l’intelligence artificielle centrée sur l’humain, laquelle présente d’énormes occasions d’influencer de façon positive tous les efforts des pays du G7 pour stimuler la croissance inclusive et durable et éliminer les obstacles à la participation au marché du travail, notamment dans des domaines clés comme la santé, l’économie, la sécurité et la gouvernance (annexe B). Les ministres ont souligné l’importance de la politique gouvernementale pour stimuler l’innovation (annexe C) en investissant dans les écosystèmes d’innovation en collaboration; en améliorant l’accès au capital et l’adoption de la technologie par les PME; en appuyant l’investissement dans la R-D; en permettant aux entreprises d’exploiter les bassins de talent d’envergure internationale; en rationalisant les programmes gouvernementaux; en mettant au point des plateformes en ligne pour favoriser l’entrepreneuriat; en utilisant l’approvisionnement public pour favoriser l’innovation dans les micro, petites et moyennes entreprises (MPME); en recentrant les investissements dans les sciences, la recherche et la technologie; en faisant la promotion de la cyber résilience dans les chaînes de valeur (surtout chez les MPME); et surtout en assurant la formation et le perfectionnement des compétences de la main-d’œuvre.

Pour faire progresser leur compréhension commune de la meilleure façon de saisir les occasions présentées par l’IA, les ministres de l’Innovation du G7 ont décidé de convoquer une conférence multilatérale sur l’IA, que le Canada accueillera à l’automne 2018. Le Canada mettra sur pied un groupe de travail de durée limitée pour faire progresser les efforts et les objectifs de la déclaration sur l’AI et préparer la conférence. Cette conférence réunira des intervenants, y compris le gouvernement, des universitaires, des spécialistes et des partenaires du secteur privé, pour discuter de questions économiques, juridiques, sociales et éthiques futures liées à l’élaboration et au déploiement de l’IA et à la façon de tirer parti de cette technologie transformatrice pour éliminer les obstacles à la participation au marché du travail. En outre, compte tenu du fait que les occasions présentées par l’IA exigent une approche multilatérale, les ministres de l’Innovation ont approuvé un dialogue et une collaboration d’envergure multilatérale sur l’IA.

Les ministres de l’Emploi et de l’Innovation ont également reconnu l’importance du dialogue social, ont apprécié l’apport des principaux intervenants à leurs discussions et ont remercié l’OCDE et l’OIT de leur collaboration et de leur soutien à notre travail. Enfin, les ministres se réjouissent de ce que le gouvernement français assurera la présidence du G7 de 2019 et entendent continuer à travailler ensemble.

Annexe A : Résultats découlant de la réunion de l’emploi du G7 de 2018

Pour soutenir nos efforts de préparation aux emplois de l’avenir, il est proposé aux ministres de l’Emploi du G7 de mettre en œuvre une stratégie intégrée qui :

1. Préparer les pays du G7 pour l’avenir du travail

Les ministres de l’Emploi du G7 ont mis en place un groupe de travail du G7 sur l’emploi dont le mandat est limité dans le temps afin d’effectuer des recherches et des analyses ciblées et de formuler des recommandations sur les enjeux prioritaires pour les pays du G7 associés à l’avenir du travail

Le groupe de travail sera composé de membres pertinents des gouvernements du G7 et comptera, au besoin, sur la participation d’organisations internationales, d’organisations de travailleurs, d’entreprises et d’experts, notamment dans le domaine de l’égalité des sexes. Les participants seront invités à contribuer à faire avancer le dialogue, à élaborer un corpus de connaissances et à formuler des recommandations stratégiques. Le groupe de travail fera rapport sur ses conclusions à la présidence selon des modalités établies, et pourrait faire appel au Forum du G7 sur l’avenir du travail pour diffuser de l’information.

Il est attendu que le groupe de travail livre les résultats suivants :

Le groupe de travail commencerait ses travaux sous la présidence du Canada avec une réunion à l’automne 2018.

2. Lancer un outil numérique pour soutenir la collaboration

Lancement public du Forum du G7 sur l’avenir du travail

En se fondant sur les résultats de la présidence italienne du G7 en 2017, les ministres de l’Emploi ont lancé publiquement le Forum du G7 sur l’avenir du travail. Le Forum est organisé par l’Organisation de coopération et de développement économiques avec la participation et le soutien de l’Organisation internationale du Travail (OIT). Le Forum :

3. Promouvoir l’autonomisation économique des femmes

Promouvoir des outils nationaux et internationaux pour lutter contre la violence et le harcèlement au travail

La communauté internationale est de plus en plus sensibilisée à la violence et au harcèlement dans le monde du travail et réclame des mesures contre ceux-ci. Les récents mouvements ont souligné leur prévalence, en particulier à l’endroit des femmes et des minorités de genre. Il est crucial d’établir des politiques pour empêcher la violence et le harcèlement, pour y réagir efficacement de même que pour soutenir les victimes, les survivants et les employeurs, d’autant que le programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies encourage tous les pays à éliminer la violence contre les femmes et les filles.

L’Organisation internationale du Travail dirige les efforts internationaux de lutte contre ces problèmes, notamment grâce à l’élaboration d’une norme internationale contre la violence et le harcèlement au travail. Nous accueillons favorablement le rapport de l’OCDE sur la mise en œuvre des Recommandations sur l’égalité hommes-femmes et l’insistance de l’organisme à instaurer des politiques visant à contrer la violence faite aux femmes. Les pays du G7 voient d’un bon œil ces discussions et encouragent les gouvernements à collaborer avec les organisations de travailleurs, les entreprises, la société civile et les experts du domaine de l’égalité des sexes afin de concevoir et de promouvoir des politiques visant à empêcher la violence et le harcèlement, à réagir efficacement et à soutenir les personnes touchées. Ces politiques pourraient prendre en considération les motifs de discrimination comme le sexe, la race, l’ethnicité, la religion, l’âge et l’incapacité pour déterminer comment différents groupes peuvent faire l’expérience de la violence et du harcèlement.

La conduite de ces analyses et activités de sensibilisation fera progresser les discussions sur les outils dont disposent les gouvernements et le secteur privé pour lutter contre la violence et le harcèlement au travail. Il pourrait en découler des pratiques exemplaires pour le Forum du G7 sur l’avenir du travail. Ce dialogue, tout comme l’élaboration de ces outils, constitueront une étape importante vers la concrétisation de l’autonomisation économique des femmes.

4. Alimenter le dialogue

Pour veiller à ce que le dialogue sur la préparation aux emplois de l’avenir se poursuive, le Canada propose de tenir une conférence sur l’avenir du travail avec des partenaires nationaux

Les travaux du Canada sur la préparation aux emplois de l’avenir mèneront à l’organisation d’une conférence avec des intervenants canadiens (employeurs, établissements d’enseignement, syndicats, gouvernements provinciaux et territoriaux) dans le but de donner suite aux résultats des discussions des ministres de l’Emploi du G7. Cette conférence permettra de poursuivre le dialogue à l’échelle nationale afin de mieux préparer les Canadiens aux possibilités et aux défis qui découleront de la transformation du travail dans l’avenir. La conférence fera aussi appel au Conseil consultatif sur l’égalité des sexes pour étoffer les conversations sur les efforts visant à éliminer l’écart salarial entre les sexes. Conformément à notre engagement d’établir un gouvernement ouvert et transparent, le Canada fera preuve de leadership et encouragera les autres pays du G7 à continuer de mobiliser leurs partenaires nationaux dans le cadre de discussions semblables.

5. Démontrer du leadership

Préparer la prochaine génération de travailleurs

Au cours des trois prochaines années, le gouvernement du Canada investira 3 millions de dollars pour appuyer la création de quelque 500 nouveaux stages de travail pour étudiants dans le domaine de l’intelligence artificielle. Cette initiative favorisera l’égalité entre les sexes dans des domaines émergents et de plus en plus importants, tel que celle de l’intelligence artificielle. Elle permettra d’offrir aux employeurs des subventions salariales accrues pouvant atteindre 70 % du salaire (jusqu’à concurrence de 7 000 $) dans le cas de stages pour étudiants créés pour des femmes et d’autres groupes sous-représentés. Cette initiative s’appuiera sur des partenariats existants avec des organismes de technologie de l’information comme l’Association canadienne des technologies de l’information et le Conseil des technologies de l’information et des communications, des chefs de file de l’intelligence artificielle au Canada.

Le Canada explorera les occasions de collaborer avec d’autres pays du G7 dans le but d’échanger de l’expertise et de l’expérience dans l’élaboration et le déploiement de stratégies et de programmes d’apprentissage intégré au travail. Le Canada étudiera la possibilité d’entretenir un échange entre les pays du G7 dans des domaines essentiels pour la préparation aux emplois de l’avenir.

Annexe B : Déclaration des ministres de l’Innovation du G7 au sujet de l’intelligence artificielle

L’intelligence artificielle (IA) comprend un ensemble de technologies complexes et puissantes qui toucheront, voire transformeront, tous les secteurs et toutes les industries, et qui aideront la société à résoudre certains de nos problèmes les plus épineux. En outre, les technologies de l’IA apporteront vraisemblablement d’importants gains de productivité. Les innovations dans les technologies de l’IA pourraient créer de nouvelles sources de croissance économique, surtout dans les pays luttant avec une population vieillissante ou des économies largement tributaires des leviers traditionnels de la production, y compris en aidant à surmonter les obstacles à la pleine participation au marché du travail et à nos sociétés. Pour réaliser le vaste potentiel des technologies de l’IA, il faudra des investissements judicieux dans l’entrepreneuriat, l’éducation et le marché du travail, de façon à promouvoir les compétences et les connaissances utiles aux emplois de l’avenirNote de bas de page 1 et à s’adapter aux changements dans la demande de compétences.

À la réunion des ministres des TIC et de l’Industrie du G7 à Turin (Italie), sous la présidence italienne du G7 en 2017, les ministres des pays du G7 ont exprimé une vision de l’IA centrée sur l’humain et axée sur l’innovation et la croissance économique.

Préambule

Nous, ministres de l’Innovation du G7, nous sommes réunis à Montréal (Québec) les 27 et 28 mars 2018. En :

les ministres de l’Innovation du G7 entendent faire fond sur la vision commune d’une IA centrée sur l’humain, vision qui exige d’aborder avec soin le développement et le déploiement de cette technologie prometteuse. À la suite de la rencontre de 2016 au Japon des ministres du G7 responsables des TIC et de la rencontre de 2017 en Italie des ministres de l’Industrie, les membres du G7 mettent l’accent cette année sur l’interdépendance entre la croissance économique suscitée par l’innovation en IA, l’augmentation de la confiance envers l’IA et de l’adoption de l’AI, et la promotion de l’inclusivité dans le développement et le déploiement de l’IA. Appuyer la croissance économique suscitée par l’innovation en IA signifie d’utiliser des applications d’IA en vue d’améliorer la performance économique. Selon les prévisions, l’IA engendrera des billions de dollars par année d’activité dans l’économie mondiale dès 2030.Note de bas de page 2 Les pays du G7 comprennent que des innovations en IA induit par le marché produiront des effets positifs dans tous nos pays, dans des domaines vitaux comme la santé, l’environnement, le transport, le secteur manufacturier, l’agriculture, la sécurité et la gouvernance. Ces gains seront réalisés grâce à des politiques qui encouragent l’entrepreneuriat en matière de technologies de l’IA, qui préparent la population à des changements dans la société et dans la demande sur le marché du travail, y compris les segments de la population qui risquent d’être laissés pour compte, ainsi que des politiques qui créent des environnements de marché ouvert et équitable, y compris en favorisant et en protégeant la libre circulation de l’information. Cette démarche comprend une opposition à des exigences de localisation des données qui sont injustifiables, en tenant compte d’objectifs légitimes de politiques publiques, ainsi qu’à des politiques d’application générale qui exigent l’accès au code source de logiciels de grande diffusion ou le transfert de code source comme condition d’accès au marché, tout en reconnaissant l’intérêt légitime des gouvernements à évaluer la sécurité de ces produits. Une telle démarche crée un environnement commercial qui invite à l’innovation tout en assurant la prévisibilité dans les relations commerciales, y compris en droit. Augmenter la confiance envers l’IA et l’adoption de l’IA est nécessaire pour assurer la croissance économique et alimenter les innovations futures qui peuvent profiter à la société dans son ensemble. Les membres du G7 comprennent qu’il est possible de favoriser la confiance et l’adoption au moyen d’une démarche multipartite robuste comprenant, entre autres : des initiatives d’éducation et de sensibilisation du public aux avantages des technologies de l’IA; l’augmentation de la participation des femmes sur le marché du travail; la promotion sur le marché d’applications d’IA qui sont sûres et fiables; la prise en compte précoce des répercussions pour les citoyens, y compris en respectant la protection de la vie privée comme valeur fondamentale et en respectant les cadres pertinents relatifs à la vie privée et à la protection des données; des mécanismes assurant la responsabilisation à l’égard des systèmes d’IA; des moyens pour favoriser des processus induit par l’industrie augmentant la sécurité et la vigilance dans la conception et la mise en œuvre de systèmes d’IA; des efforts pour prévenir la mauvaise utilisation d’applications d’IA qui pourrait être nuisible; des initiatives, notamment de la part de l’industrie, qui encouragent l’encadrement de l’intervention humaine dans les processus décisionnels dans l’IA. Promouvoir l’inclusivité dans le développement et le déploiement de l’IA est vital pour assurer un vaste appui du public en faveur de l’adoption de l’IA et pour que tous les membres de la société puissent bénéficier de cette technologie. Les membres du G7 appuient les efforts déployés, notamment par l’industrie, dans le sens d’un dialogue multipartite sur les technologies de l’IA en réunissant l’industrie, les gouvernements, le milieu universitaire et la société civile – y compris des groupes sociaux représentant des populations diverses traditionnellement sous-représentées comme les femmes, les LGBTQ, des groupes ethniques, des groupes religieux, les personnes handicapées, les aînés et les jeunes, et les Autochtones. De tels dialogues peuvent aider à créer des systèmes d’IA qui soient plus représentatifs et utiles, qui soient pertinents et qui répondent aux besoins de l’ensemble de la société, et qui stimulent l’innovation dans tous les segments de la population.

Pour réaliser des progrès dans chacun de ces domaines interreliés, les membres du G7 s’attacheront à :

Prochaines étapes

Les ministres de l’Innovation du G7 ont décidé de :

Annexe C : Déclaration des ministres de l’Innovation du G7 au sujet de la stimulation de l’innovation

Les ministres de l’Innovation du G7 se sont réunis à Montréal (Québec) les 27 et 28 mars 2018 pour poursuivre leur dialogue et leur coopération sur des façons de stimuler l’innovation et d’élever la trajectoire de croissance de nos nations. Nous avons la possibilité d’approfondir la collaboration, d’apprendre de l’expérience les uns des autres et d’échanger des exemples d’initiatives, des études de cas et des pratiques exemplaires en matière d’innovation. Dans cette optique, nous avons cerné quatre thèmes interreliés, se renforçant mutuellement, sur la stimulation de l’innovation.

Compétences et talent : Le trait commun de l’innovation

Favoriser l’innovation et l’entrepreneuriat exige de mettre l’accent sur le développement des compétences et la formation pour la main-d’œuvre de demain. Il faut un nouvel état d’esprit privilégiant l’apprentissage continu, d’abord à l’école, mais comprenant aussi le perfectionnement et le recyclage professionnel, pour que notre population active soit en mesure de combler les lacunes d’aujourd’hui en matière de compétences et d’acquérir les compétences nécessaires pour les emplois de demain.

Les membres du G7 ont présenté les initiatives, études de cas et pratiques exemplaires suivantes en matière d’innovation :

Les éléments ci-dessus démontrent que les pays du G7 comprennent que l’éducation et le développement des compétences de la population active doivent suivre les besoins changeants de l’industrie.

Technologies et percées : Le point d’inflexion des capacités transformatrices

La découverte scientifique et les percées technologiques sont les sources premières pour repousser les frontières des connaissances humaines et pour répondre de façon innovatrice et pratique aux défis et aux possibilités du 21e siècle. Nous devons insister sur l’importance de technologies transformatrices qui peuvent rehausser la compétitivité d’entreprises, d’industries et de grappes établies et émergentes.

Les membres du G7 ont présenté les initiatives, études de cas et pratiques exemplaires suivantes en matière d’innovation :

Les pays du G7 comprennent que la prise de risques peut mener à des retombées pour tous, et qu’une aide doit être offerte à ceux qui sont prêts à faire le nécessaire pour transformer des idées en innovations transformatrices de prochaine génération.

Favoriser l’essor d’entreprises innovatrices : La voie vers de meilleurs emplois

Les entreprises d’aujourd’hui font concurrence sur le marché mondial, même si elles ne le savent pas. Elles ont besoin d’outils, de soutien et d’environnements commerciaux prévisibles qui leur permettent d’investir et d’adopter rapidement de nouvelles technologies qui assureront leur compétitivité et leur croissance.

Les membres du G7 ont présenté les initiatives, études de cas et pratiques exemplaires suivantes en matière d’innovation :

Les pays du G7 comprennent que la croissance des PME engendre la prospérité, et que l’intégration de technologies transformatrices est nécessaire dans toutes les entreprises pour assurer la compétitivité.

Facilité de faire des affaires : Pour encourager l’entrepreneuriat

Les politiques en matière d’innovation ont besoin d’un environnement commercial qui encourage l’investissement dans la technologie et dans la recherche-développement et qui enhardit les entreprises innovatrices de sorte qu’elles essaient de nouvelles idées, de nouvelles technologies et de nouveaux modèles d’affaires sans craindre la stigmatisation en cas d’échec d’une expérience. Il faut aussi aplanir les nombreux obstacles que doivent surmonter les entrepreneurs, pour qu’ils puissent se consacrer à leurs objectifs.

Les membres du G7 ont présenté les initiatives, études de cas et pratiques exemplaires suivantes en matière d’innovation :

Simplifier les interactions entre les entreprises et les gouvernements de façon à alléger les formalités est un but que nous partageons. Nous prenons des mesures positives pour simplifier le lancement et le développement des entreprises.

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