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Déclaration de Whistler sur la protection contre l’exploitation sexuelle et les mauvais traitements dans le domaine de l’aide internationale

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L’exploitation sexuelle et les mauvais traitements ne doivent pas être tolérés, y compris dans les domaines du développement et de l’aide humanitaire. Ces pratiques malveillantes constituent un abus flagrant de confiance et de pouvoir et portent atteinte aux efforts et à la légitimité de l’assistance et de la coopération internationales, sans compter qu’elles peuvent aussi violer les droits de la personne. Nous reconnaissons que les cas récents d’exploitation sexuelle et de mauvais traitements ne représentent pas la conduite de la grande majorité des travailleurs humanitaires, néanmoins, au cours des derniers mois, les membres du G7 ont fait part de leurs attentes à l’égard des partenaires à diverses occasions sur la scène internationale, voulant que ces derniers adhèrent aux normes d’éthique les plus élevées, et ont demandé que soient prises des mesures concrètes pour protéger la population de ces préjudices. Pour s’attaquer à ces cas d’exploitation sexuelle et de mauvais traitements, il est nécessaire d’adopter une approche à l’échelle du système qui s’attaque aux profondes inégalités entre les genres et aux déséquilibres de pouvoirs, qui privilégie la transparence et la responsabilisation et qui répond aux besoins des bénéficiaires et des survivants, tout en reconnaissant les défis particuliers auxquels font face certaines personnes, y compris celles ayant un handicap et les personnes appartenant à des minorités qui sont souvent marginalisées au sein de la société. Il est impératif de procéder à un changement radical dans la lutte contre l’exploitation sexuelle et les mauvais traitements en s’appuyant sur les efforts précédents pour renforcer les politiques et les procédures de protection afin de susciter des changements positifs; il faut également reconnaître que nous devons nous attaquer aux problèmes étroitement liés au harcèlement sexuel.

Nous accueillons favorablement l’approche de tolérance zéro du Secrétaire général des Nations Unies à l’égard de l’exploitation sexuelle et des mauvais traitements dans l’ensemble du système des Nations Unies et le Pacte volontaire pour la prévention de l’exploitation sexuelle et des mauvais traitements. Nous saluons les mesures que les partenaires et organismes internationaux prennent depuis une décennie, notamment par le truchement du Comité permanent interorganisations (CPI), afin de systématiser la protection contre l’exploitation sexuelle et les mauvais traitements dans l’architecture de l’aide humanitaire, dont les six principes fondamentaux énoncés dans les codes de conduite et les huit normes minimales de fonctionnement du CPI sur la protection contre l’exploitation sexuelle et les mauvais traitements.

Ainsi, en notre qualité de ministres du Développement du G7, nous nous engageons à ce que nos gouvernements collaborent et unissent leurs efforts à ceux de nos partenaires afin d’accroître la capacité de nos systèmes national et international à protéger la population contre l’exploitation sexuelle et les mauvais traitements dans le domaine de l’aide internationale, ainsi qu’à y réagir.

Nos gouvernements :

Les ministres du G7 poursuivront leur collaboration à l’égard de ces engagements, notamment par la participation de leur gouvernement respectif à la Conférence internationale sur la protection contre l’exploitation sexuelle, les mauvais traitements et le harcèlement, laquelle se tiendra à Londres, au Royaume-Uni, le 18 octobre 2018.

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