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Résumé de la Présidence : Réunion des ministres de l’Énergie du G7

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Sous la présidence canadienne du G7, les ministres de l’Énergie ou leurs représentants du Canada, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Japon, du Royaume-Uni, des États-Unis d’Amérique et de l’Union européenne (chefs de délégation) se sont réunis à Halifax, le 21 septembre 2018, pour discuter des progrès accomplis depuis la réunion de Rome en 2017 et pour planifier leur collaboration future. La réunion s’est articulée autour du thème central Bâtir les systèmes énergétiques de l’avenir : des systèmes sûrs, résilients, durables et propres, et qui offrent des possibilités à un large éventail de travailleurs, alors que le monde se tourne vers des sources d’énergie et des technologies à faibles émissions de carbone.

Durant leurs discussions, les chefs de délégation ont souligné que l’énergie est au cœur de la croissance économique durable de chaque pays et que l’accès à une énergie fiable, abordable, durable et moderne est essentiel au bien-être des citoyens.

Ils ont également reconnu l’importance de mobiliser les citoyens quant à leur avenir énergétique national afin d’alimenter la confiance du public à l’égard de la transition vers des formes d’énergie plus propres. Ils ont souligné que le leadership, la collaboration et les connaissances de tous les intervenants, ce qui inclut les femmes et le rôle de leadership de plus en plus important qu’elles jouent dans le secteur de l’énergie, seront essentiels pour améliorer la façon de produire, de transporter et d’utiliser l’énergie.

Le Canada et l’Italie se sont dits ravis d’accueillir la France, l’Allemagne, le Japon, le Royaume‑Uni et les États‑Unis dans le cadre de la campagne Parité d’ici 30 afin de promouvoir davantage l’égalité des sexes au chapitre de la rémunération, du leadership et des opportunités dans le secteur de l’énergie.

Les chefs de délégation se sont entendus pour collaborer à l’égard de plusieurs priorités, notamment la cybersécurité, les systèmes d’infrastructure énergétique et la modernisation des systèmes et des réseaux d’électricité.

Tous les membres du G7 se sont entendus pour promouvoir les systèmes énergétiques de l’avenir, les innovations dans l’énergie propre et les transitions énergétiques ambitieuses choisies par les pays, qui stimuleront la construction d’infrastructures modernes et de qualité, réduiront les émissions du secteur de l’énergie, tout en favorisant une sécurité énergétique fondée sur le renforcement et le financement de la résilience. La plupart des membres du G7 ont réaffirmé leur ferme volonté de mettre en œuvre l’Accord de Paris afin de poursuivre la démarche visant à limiter efficacement à 1,5 °C, soit bien en deçà des 2 °C prévus, l’augmentation de la température mondiale par rapport aux niveaux préindustriels. La plupart d’entre eux ont également réaffirmé leur engagement à accélérer la décarbonisation du secteur de l’énergie et à atteindre l’objectif de développement durable n° 7 de l’ONU pour 2030.

La nécessité de demeurer compétitif sur le marché croissant de l’énergie propre et de stimuler la croissance économique tout en protégeant l’environnement a été au cœur des discussions des chefs de délégation. C’est dans cette optique que le Canada accueillera la réunion du Groupe ministériel sur l’énergie propre et la Mission Innovation, en mai 2019, pour discuter des priorités communes.

Conscients que les transitions énergétiques peuvent donner lieu à de nouvelles considérations sur la sécurité énergétique, les chefs de délégation ont examiné les moyens de renforcer leur sécurité énergétique collective et ont réaffirmé que l’énergie ne devrait être utilisée ni comme un moyen de coercition politique ni comme une menace pour la sécurité de quelque nation ou région que ce soit. En conséquence, ils ont exprimé leur appui aux efforts déployés par l’Ukraine pour mettre en œuvre les réformes dans le secteur de l’énergie et à l’importance de cette démarche pour le transit du gaz naturel vers l’Europe.

Discussions ouvertes

Pour la partie matinale du programme, la chef de la délégation norvégienne, ainsi que des représentants de la société civile, des secteurs privés et du travail se sont joints aux chefs de délégation pour des discussions sur le développement énergétique extracôtiers, l’égalité entre les sexes et les transitions énergétiques dans le secteur de l’énergie.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a résumé son rapport sur le secteur de l’exploitation extracôtière d’énergie renouvelable, ce qui a donné lieu à une discussion sur les moyens à prendre pour promouvoir davantage ce secteur et cerner les collaborations envisageables au sein des industries de l’océan au niveau global. Les intervenants ont surtout parlé de l’énergie éolienne extracôtière et des nouvelles technologies de production d’énergie, notamment marémotrices et marines, tout en abordant le volet de l’exploitation des ressources énergétiques non renouvelables extracôtières. Ils ont souligné le rôle que ces ressources peuvent jouer pour répondre à la demande croissante d’énergie à l’échelle mondiale.

Les gouvernements du G7 ont entendu les propos des panélistes quant aux mesures concrètes à adopter pour éliminer les inégalités entre les sexes et favoriser une plus grande inclusion des femmes et des jeunes dans le secteur de l’énergie. Les intervenants ont souligné l’importance du rôle du secteur privé et du système d’éducation pour favoriser l’intégration pleine et entière des femmes dans le secteur de l’énergie.

La discussion sur les transitions énergétiques a porté sur les avenues que les entreprises peuvent emprunter dans un contexte où les investissements sont de plus en plus orientés vers l’abandon des centrales de charbon en faveur de sources d’énergie plus propres. Ils ont discuté des opportunités à l’endroit des travailleurs qui sont confrontés aux transformations du secteur de l’énergie, afin d’assurer une transition juste du secteur énergétique.

Discussions à huis clos : Bâtir les systèmes énergétiques de l’avenir

Les chefs de délégation ont poursuivi leurs discussions en séances à huis clos sur le thème Bâtir les systèmes énergétiques de l’avenir en les articulant autour de quatre grands axes : développer des ressources énergétiques durables, préparer les travailleurs, promouvoir des marchés énergétiques interconnectés, ouverts, transparents et stables, et moderniser les systèmes électriques. Ils se sont mis d’accord sur des actions concrètes à prendre pour faire progresser la collaboration en matière de cybersécurité et de modernisation des systèmes électriques.

Développer les ressources énergétiques durables de l’avenir

Les membres du G7 ont reconnu la nécessité de poursuivre le développement des ressources énergétiques durables pour répondre à la demande croissante, ainsi que le rôle vital de l’efficacité énergétique en tant qu’outil rentable par excellence pour réduire la demande énergétique, réduire les émissions de gaz à effet de serre, générer des économies énergétiques et améliorer la sûreté, l’accessibilité et la durabilité des systèmes énergétiques.

Les chefs de délégation ont réaffirmé l’importance de diversifier le mélange énergétique, les sources, les fournisseurs, les routes d’approvisionnements et les combustibles, afin d’atténuer les risques de rupture d’approvisionnement. Ils ont également souligné les progrès remarquables accomplis en ce qui concerne le développement et le déploiement des énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire et éolienne, grâce entre autres à la réduction continue des coûts des technologies. Ils ont affirmé que le développement extracôtier de l’énergie continuera à jouer un rôle majeur dans le mélange énergétique et pour la sécurité énergétique. Ils ont accueilli le rapport de l’AIE sur « L’énergie renouvelable extracôtière : Une force montante dans l’énergie mondiale » et ses recommandations.

Au sujet des pays qui choisissent de recourir à l’énergie nucléaire et de poursuivre les investissements dans ce secteur, ils ont réaffirmé que cette source d’énergie contribue à la sécurité de l’approvisionnement énergétique en tant que source d’énergie sans carbone pour une charge de base. Ils ont aussi souligné le potentiel des technologies nucléaires de prochaine génération, notamment les petits réacteurs modulaires, en tant que sources complémentaires aux technologies énergétiques renouvelables. Ils ont réaffirmé qu’il importe de maintenir les niveaux les plus élevés de sûreté, de sécurité et de non-prolifération nucléaire.

Malgré l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans le mélange énergétique mondial, les combustibles fossiles continuent à jouer un rôle important pour répondre aux besoins énergétiques mondiaux. Dans ce contexte, les chefs de délégation ont discuté du rôle des technologies énergétiques novatrices, notamment en ce qui a trait à la capture, à l’utilisation et à la séquestration du carbone (CUSC) pour favoriser la réduction des émissions de GES. Les membres du G7 ont par ailleurs réaffirmé les engagements visant à éliminer progressivement les subventions inefficaces aux combustibles fossiles qui entraînent une consommation inutile, et ont encouragé tous les pays à le faire d’ici 2025.

Préparer la main-d’œuvre du secteur de l’énergie de l’avenir

Les membres du G7 ont examiné les possibilités d’innovation, de croissance durable, de compétitivité et de création d’emplois découlant d’investissements accrus dans les sources d’énergie renouvelables et les technologies et infrastructures d’énergie propre. Ils ont insisté sur le fait que la réussite des transitions énergétiques passait également par l’investissement dans une main-d’œuvre qualifiée, technologiquement avancée et diversifiée. Ils ont en outre mentionné que l’amélioration des systèmes de collecte de données pourrait conduire à une meilleure compréhension de la demande du marché du travail.

Moderniser les réseaux électriques de l’avenir

Les chefs de délégation ont souligné l’importance de moderniser les réseaux électriques. Ils étaient d’accord sur la nécessité de faire de nouveaux investissements dans des infrastructures résilientes et dans de nouvelles technologies numériques (infrastructures de stockage et réseaux intelligents d’énergie) qui peuvent soutenir les objectifs d’efficacité, de fiabilité, de flexibilité et de résilience. Ils ont salué la coopération internationale en place dans ce domaine, notamment dans le cadre du Groupe ministériel sur l’énergie propre et de Mission Innovation. Les chefs de délégation ont convenu de poursuivre la collaboration en matière de modernisation des systèmes d’électricité en étudiant les leçons tirées des projets pilotes visant à moderniser les réseaux électriques des membres du G7.

Ils ont également souligné l’importance de la cybersécurité pour les infrastructures essentielles et reconnu la nécessité de travailler avec les services publics d’électricité, le secteur privé, les universités et la société civile pour renforcer les capacités du G7 à contrer les cybermenaces dans le secteur de l’énergie. Les chefs de délégation ont convenu de relancer les efforts de collaboration en vue d’améliorer la sécurité et la résilience de nos infrastructures énergétiques essentielles.

Favoriser les marchés énergétiques de demain

Les chefs de délégation ont réaffirmé l’importance de marchés énergétiques intégrés en tant qu’éléments de marchés énergétiques mondiaux ouverts, flexibles, compétitifs et transparents. Ils ont également reconnu la nécessité d’investir de façon continue et substantielle dans l’infrastructure énergétique, et ont discuté du rôle des gouvernements du G7 pour éliminer les obstacles à l’investissement. Ils ont souligné l’importance de l’engagement des collectivités et d’un dialogue constructif pour renforcer la confiance du public à l’égard des projets énergétiques, notamment en consultant les femmes, les jeunes et les groupes autochtones.

Les chefs de délégation se sont prononcés en faveur d’une intégration des marchés énergétiques et de mesures visant à rendre ces marchés plus dynamiques, transparents et concurrentiels, et plus prévisibles dans une perspective de commerce énergétique. À cet égard, ils ont réaffirmé l’importance d’un assouplissement des clauses commerciales applicables aux contrats de gaz naturel liquéfié (GNL), y compris des restrictions relatives à la destination et de mécanismes restrictifs similaires. À cette fin, ils ont dit encourager la mise en commun d’information, sur une base volontaire, quant aux pratiques exemplaires du secteur privé en matière de réglementation.

Annexe : Résultats de la réunion du G7

Les membres du G7 ont convenu de promouvoir deux initiatives conjointes.

1. Cybersécurité pour les systèmes d’infrastructure énergétiques numériques

Face à la numérisation croissante des systèmes d’infrastructure énergétique et aux vulnérabilités qui y sont associées, les membres du G7 collaboreront à l’amélioration de la sécurité et de la résilience des infrastructures énergétiques essentielles. L’objectif est d’élaborer un cadre pour une approche normalisée visant à développer les compétences et les connaissances communes des propriétaires et des exploitants ainsi que des représentants du gouvernement, et de faciliter la création d’un réseau d’experts en la matière au sein du G7, dont la mission consistera à détecter et à combattre proactivement les risques cybernétiques et y réagir, et à partager les pratiques recommandées.

Résultats escomptés :

2. Étude sur la modernisation des systèmes et des réseaux électriques

Dans la transition vers une économie plus propre, plus sûre et à faibles émissions de carbone, la demande d’électricité augmente et, à mesure que la société continue de numériser les communications et les contrôles, de connecter les appareils et équipements à Internet et de stocker des données dans le nuage, nous dépendons de plus en plus d’un réseau électrique opérationnel. Cette demande et cette dépendance croissantes soulignent la nature critique des réseaux électriques de demain et la nécessité pour les membres du G7 d’affecter des ressources voulues pour assurer la sécurité et la résilience des réseaux électriques. À ce titre, les membres du G7 entreprendront une étude sur des projets pilotes.

Objectifs visés :

Campagne Parité d’ici 30

La campagne Parité d’ici 30 est un engagement public des organisations des secteurs public et privé à œuvrer en faveur de l’égalité des sexes au chapitre de la rémunération et du leadership et des opportunités dans le secteur des énergies propres d’ici 2030. Parité d’ici 30 demande aux organisations, aux entreprises et aux gouvernements d’approuver les principes, puis de prendre des mesures concrètes pour accélérer la participation des femmes dans le secteur des énergies propres et combler le fossé entre les sexes. Le Canada et l’Italie sont ravis que la France, l’Allemagne, le Japon, le Royaume-Uni et les États‑Unis aient accepté de se joindre à la campagne Parité d’ici 30.

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