Énoncé d’action d’Hiroshima pour une sécurité alimentaire mondiale résiliente
Le 20 mai 2023
Nous, les dirigeants du Japon, de l’Australie, du Brésil, du Canada, des Comores, des Îles Cook, de la France, de l’Allemagne, de l’Inde, de l’Indonésie, de l’Italie, de la République de Corée, du Royaume-Uni, des États-Unis d’Amérique, du Viet Nam et de l’Union européenne, avons réaffirmé que l’accès à une alimentation abordable, sûre et nutritive est un besoin humain fondamental, et avons communiqué l’importance de travailler en étroite collaboration pour répondre à la crise de la sécurité alimentaire mondiale qui s’aggrave, le monde étant confronté au risque de famine le plus élevé depuis une génération, et pour mettre en place des systèmes agricoles et alimentaires plus résilients, durables et inclusifs, notamment en renforçant la stabilité et la prévisibilité sur les marchés internationaux. Prenant acte des mesures clés définies dans le cadre du Sommet sur les systèmes alimentaires (SSI) 2021 des Nations Unies et de la Feuille de route pour la sécurité alimentaire mondiale 2022 approuvée par plus de 100 pays signataires, ainsi que des efforts du G20 en matière de sécurité alimentaire mondiale, nous avons l’intention de prendre conjointement les mesures suivantes en coopération avec la communauté internationale afin de renforcer la sécurité alimentaire et la nutrition à l’échelle mondiale et nous appelons d’autres partenaires à se joindre à nous dans le cadre de ces efforts.
1. Répondre à la crise immédiate de la sécurité alimentaire
La sécurité alimentaire mondiale est menacée par de multiples facteurs et risques tels que la pandémie de COVID-19, la volatilité des prix de l’énergie, des denrées alimentaires et des engrais, les graves conséquences du changement climatique et les conflits armés, avec des effets disproportionnés sur les plus vulnérables, notamment les femmes, les enfants et les personnes handicapées. La guerre en Ukraine a encore aggravé la crise de la sécurité alimentaire en cours dans le monde, en particulier dans les pays en développement et les pays les moins avancés. Nous notons avec une profonde inquiétude l’incidence défavorable de la guerre en Ukraine et soulignons qu’elle provoque d’immenses souffrances humaines et exacerbe les fragilités existantes dans l’économie mondiale – en limitant la croissance, en augmentant l’inflation, en perturbant les chaînes d’approvisionnement, en aggravant l’insécurité énergétique et alimentaire, et en accroissant les risques pour la stabilité financière. Compte tenu notamment de son incidence sur la sécurité alimentaire et la situation humanitaire dans le monde, nous soutenons une paix juste et durable fondée sur le respect du droit international, des principes de la Charte des Nations Unies, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté. Nous invitons tous les participants de l’initiative céréalière de la mer Noire (ICMN) à poursuivre et à mettre pleinement en œuvre son bon fonctionnement au maximum de son potentiel et aussi longtemps que nécessaire, et nous soulignons l’importance de permettre aux céréales de continuer à atteindre ceux qui en ont le plus besoin. Selon les Nations Unies et les rapports pertinents, jusqu’à 828 millions de personnes étaient confrontées à la faim dans le monde en 2021 et 258 millions de personnes dans 58 pays en crise alimentaire, en particulier dans les pays en développement et les pays les moins avancés, étaient estimées avoir besoin d’une aide alimentaire d’urgence en 2022. Nous travaillerons ensemble pour répondre à la crise immédiate de la sécurité alimentaire, notamment par les moyens suivants :
- Soutenir l’aide humanitaire multisectorielle aux pays confrontés à des crises et à des niveaux d’urgence d’insécurité alimentaire aiguë, comme dans la Corne de l’Afrique.
- Préconiser une hausse substantielle du financement de l’aide humanitaire et du développement, y compris de la part d’autres donateurs internationaux et de partenaires du secteur privé, afin de combler les déficits de financement de l’aide d’urgence et de l’aide au développement essentielle pour éviter la famine et mettre en place des systèmes alimentaires durables et résistants.
- Soutenir les exportations de céréales de l’Ukraine et de la Russie, y compris l’expansion et la prolongation de l’ICMN, la poursuite des « voies de solidarité » de l’UE et la restauration du secteur agricole en Ukraine ainsi que le soutien de tout effort des Nations Unies visant à déterminer les mouvements illégaux de céréales et à en attester.
- Faciliter des échanges commerciaux internationaux de produits alimentaires et agricoles fondés sur des règles, ouverts, équitables, transparents et non discriminatoires, afin de stabiliser les marchés en réduisant le risque de pénurie et en atténuant la volatilité des prix.
- Renforcer la coordination entre les donateurs, les Nations Unies, y compris les organismes de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ayant leur siège à Rome, le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds international de développement agricole (FIDA), les institutions financières internationales (IFI) et les banques multilatérales de développement (BMD), notamment par l’intermédiaire de l’Alliance mondiale pour la sécurité alimentaire (GAFS), du Réseau mondial contre les crises alimentaires (GNAFC) et du Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP), afin de hiérarchiser et de couvrir les besoins les plus urgents, d’éviter une nouvelle détérioration des conditions humanitaires et d’accélérer les investissements responsables dans les systèmes alimentaires.
- Soutenir une assistance immédiate pour augmenter la production alimentaire locale, régionale et internationale durable et efficace et des chaînes de valeur conformes aux règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
2. Se préparer aux futures crises de sécurité alimentaire et les prévenir
Nous reconnaissons qu’il est important d’améliorer la transparence des marchés, de réduire au minimum les distorsions incompatibles avec les règles de l’OMC, d’améliorer la disponibilité de renseignements et d’analyses exacts en tant qu’aspects essentiels de la prévention ou de la réduction des risques de crises de sécurité alimentaire et de malnutrition, et de faciliter les mesures rapides en cas de crise. Nous reconnaissons du même coup l’importance d’acquérir une compréhension commune des mesures recommandées en réponse aux crises de sécurité alimentaire. Par conséquent, nous avons l’intention de coopérer pour atteindre les objectifs suivants.
(1) Améliorer la transparence des marchés et la préparation aux crises alimentaires et nutritionnelles
- Renforcer le système d’information sur les marchés agricoles (SIMA) en soutenant les efforts du G20 visant à élargir sa couverture pour inclure les engrais et les huiles végétales, ainsi qu’en améliorant la fourniture de données, y compris sur les stocks.
- Soutenir les travaux synergiques de collecte, d’analyse et de diffusion des données menés par les organisations internationales, notamment la collecte et l’analyse des données du Conseil international des céréales (CIC) et l’élaboration de modèles d’alerte rapide par la FAO, et reconnaître l’importance de la classification intégrée des phases de la sécurité alimentaire (IPC) en tant que norme mondiale pour le suivi et l’analyse de l’insécurité alimentaire aiguë, le rapport mondial sur les crises alimentaires (GRFC) lancé dans le cadre du GNAFC pour attirer l’attention sur la crise mondiale de la sécurité alimentaire, l’initiative multidonateurs 50x2030 et le tableau de bord mondial de la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la GAFS.
- Soutenir la mise en œuvre des stratégies de préparation et de réponse aux crises dans les pays où elles existent, et contribuer à l’établissement et à la mise en œuvre de plans de préparation aux crises de sécurité alimentaire grâce au soutien de la Banque mondiale avec d’autres pays et intervenants concernés et dans le cadre du GAFS, le cas échéant.
- Soutenir la réserve de riz d’urgence de l’ANASE Plus Trois (APTERR) dans la région de l’ANASE et l’engagement renouvelé du Sommet de l’Asie de l’Est (SAE) en 2022 de mettre en œuvre la déclaration du SAE de 2013 sur la sécurité alimentaire, le cadre intégré de sécurité alimentaire de l’ANASE et le plan d’action stratégique sur la sécurité alimentaire 2021-2025, ainsi que la réserve régionale de sécurité alimentaire de la CEDEAO, en tant qu’initiatives visant à répondre aux perturbations de l’approvisionnement en denrées alimentaires dans la région.
(2) Acquérir une compréhension commune des mesures recommandées en temps de crise
- Accueillir et soutenir le dialogue sur la crise de la sécurité alimentaire entre les pays exportateurs et les pays importateurs de denrées alimentaires, qui sera organisé conjointement par le CIC et le Japon dans le cadre de sa présidence du G7 en juin.
- Contribuer à la détermination et à l’élaboration de principes directeurs et de meilleures pratiques en matière de commerce et de transparence des marchés dans le cadre de la réponse aux crises, sur la base de ce dialogue.
- Réaffirmer que le commerce agricole doit être fondé sur des règles, ouvert, équitable, transparent, prévisible, inclusif, non discriminatoire et conforme aux règles de l’OMC, et rappeler la décision ministérielle de l’OMC sur l’exemption des achats de produits alimentaires du PAM des interdictions ou restrictions à l’exportation, ainsi que la déclaration ministérielle de l’OMC sur la réponse d’urgence à l’insécurité alimentaire.
- Demander des mesures plus concrètes pour traiter les mesures qui ont une incidence sur la sécurité alimentaire mondiale en recherchant des résultats significatifs sur les questions mandatées dans les négociations de la 13e Conférence ministérielle de l’OMC (CM13).
- Promouvoir la coordination des donateurs pour les réponses aux crises alimentaires, y compris l’aide humanitaire d’urgence et les mesures d’atténuation pour les populations les plus touchées, au moyen de mécanismes tels que la GAFS et le GNAFC.
- Mettre l’accent sur l’amélioration de l’efficacité des engrais et des pratiques de santé des sols.
3. Réaliser une sécurité alimentaire mondiale résiliente et une nutrition pour tous
Réaliser une sécurité alimentaire mondiale résiliente et une nutrition pour tous est notre objectif commun pour un avenir meilleur pour chaque être humain. Nous sommes déterminés à travailler ensemble pour ouvrir la voie à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) d’ici à 2030, concrétiser progressivement le droit à une alimentation adéquate et mettre en place des systèmes alimentaires résilients, durables, efficaces et inclusifs, et permettre à ceux qui en ont besoin d’accéder à des aliments abordables, sûrs et nutritifs et à des régimes alimentaires sains, aujourd’hui et à l’avenir. Nous soulignons en même temps l’importance de l’adaptation au changement climatique et de l’atténuation de ses effets dans les systèmes agricoles et alimentaires, de l’arrêt et de l’inversion de la perte de biodiversité tout en reconnaissant la forte interrelation entre l’agriculture et la biodiversité, en prévenant toutes les formes de malnutrition et de la réduction des pertes et gaspillages alimentaires, ainsi qu’en utilisant des connaissances traditionnelles et en promouvant des approches sensibles au genre qui engagent les femmes en tant qu’acteurs clés des systèmes alimentaires, alors que les femmes et les filles sont souvent touchées de manière disproportionnée par l’insécurité alimentaire et la malnutrition. Nous nous unissons pour prendre les mesures suivantes.
(1) Faire progresser la sécurité alimentaire et la nutrition pour tous
- Accroître les efforts pour atteindre l’objectif « Faim zéro » (ODD 2) et garantir l’accès à l’alimentation et à la nutrition à tous ceux qui en ont besoin, en accomplissant ce qui suit :
- Coordonner les mesures à l’échelle mondiale, régionale et nationale, notamment en s’investissant dans des initiatives et des plateformes pertinentes telles que la FAO, le PAM et le FIDA, la coopération Sud-Sud et triangulaire (SSTC) de la FAO, le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA), le GNFAC, la GAFS et le Dialogue ministériel méditerranéen sur la crise alimentaire, y compris dans le but d’intégrer l’égalité entre les hommes et les femmes dans les mesures liées à la sécurité alimentaire et à la nutrition.
- Tirer parti de méthodes intégrées telles que l’Initiative résilience – Organismes ayant leur siège à Rome et le plan d’action conjoint pour le Sahel 2021-2027 afin de répondre aux besoins des pays en développement et des pays les moins avancés en matière de sécurité alimentaire.
- Soutenir des approches ciblées et rentables dans les actions humanitaires ainsi que dans les réponses plus larges en matière de protection sociale et de filets de sécurité, y compris les programmes de repas scolaires qui, en tant que mesure intégrée dans des initiatives nutritionnelles plus vastes ciblant les populations vulnérables, peuvent servir de filets de sécurité.
- Soutenir l’intégration des objectifs nutritionnels dans les politiques connexes telles que l’agriculture, la santé, la protection sociale, l’eau et l’assainissement et l’éducation.
- Améliorer l’accès à des régimes alimentaires sains et abordables et à des aliments sûrs et nutritifs grâce à des systèmes agricoles et alimentaires durables et tenant compte de la nutrition, et accroître la disponibilité, le caractère abordable et la qualité des produits et services de traitement et de prévention de la malnutrition.
- S’engager à obtenir des résultats ambitieux lors du prochain Sommet sur la nutrition pour la croissance qui sera accueilli par la France, avec les intervenants, notamment les donateurs, le secteur privé et la société civile, en s’appuyant sur le Pacte de Tokyo sur la nutrition mondiale pour la croissance.
- Soutenir des politiques alimentaires et agricoles inclusives qui créent des emplois décents, y compris pour les jeunes et les autres personnes en situation de vulnérabilité, contribuent à la réduction de la pauvreté et améliorent l’accès à des régimes alimentaires sains.
- Soutenir le développement, la production, l’augmentation de la productivité et l’utilisation d’aliments enrichis adaptés aux contextes et aux besoins locaux pour lutter contre les carences en micronutriments.
(2) Mettre en place des systèmes agricoles et alimentaires résilients et durables
- Favoriser la création de systèmes agricoles et alimentaires résilients, durables et productifs, et y coopérer, notamment en améliorant la résilience climatique, en préservant la biodiversité, en conservant et en gérant durablement les intrants, et en soutenant la production alimentaire locale, régionale et internationale en accomplissant ce qui suit.
- Établir des partenariats lors du Moment de l’ONU pour faire l’inventaire des systèmes alimentaires en juillet afin de promouvoir les efforts dans tous les domaines d’action établis dans le cadre de l’UNFSS 2021.
- Soutenir les activités à moyen et long terme, y compris a) la hausse des investissements dans les systèmes alimentaires (c’est-à-dire la production, les chaînes d’approvisionnement alimentaire, y compris la transformation, la distribution, la chaîne du froid, les environnements alimentaires durables et le comportement des consommateurs, entre autres, tout en promouvant l’investissement responsable; b) l’aménagement de l’infrastructure liée à l’agriculture (stockage, irrigation, transport, connectivité), y compris les infrastructures rurales, en particulier pour les pays les moins avancés et conformément aux engagements pris par l’OMC dans le cadre de la Décision ministérielle de Nairobi sur la concurrence à l’exportation; c) la disponibilité et la sécurité de l’eau pour l’agriculture; d) la promotion de l’agriculture biologique, des solutions intelligentes face au climat, agroécologiques et fondées sur la nature et des approches basées sur les écosystèmes, ainsi que d’autres approches innovantes, le cas échéant; et e) le renforcement du soutien aux petits exploitants et aux agriculteurs marginaux, y compris les femmes et les jeunes, afin de les relier à des marchés agricoles plus vastes.
- Promouvoir les efforts visant à améliorer l’accès à un éventail diversifié d’instruments de financement, y compris les financements innovants et les financements mixtes, ainsi que les partenariats public-privé pour améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition à long terme, en particulier dans les pays en développement, tout en veillant à ce que les incitations financières et autres soient durables.
- Utiliser de manière équitable et appropriée les ressources agricoles nationales existantes et exploiter le potentiel de la productivité et de la production locales durables dans tous les pays afin d’accroître la sécurité alimentaire et d’améliorer la situation nutritionnelle tout en facilitant un commerce équitable et ouvert, conformément aux engagements pris dans le cadre de l’OMC.
- Promouvoir des échanges commerciaux fondés sur des règles, ouverts, équitables, transparents, prévisibles et non discriminatoires en tant que base essentielle pour construire des systèmes alimentaires plus résistants, promouvoir la sécurité alimentaire et rendre les aliments nutritifs plus abordables et plus disponibles.
- Soutenir les efforts de contrôle et de gestion des impacts des ravageurs transfrontaliers sur la production alimentaire, notamment par la recherche en matière de gestion.
- Faire face aux chocs climatiques en promouvant une agriculture intelligente face au climat, des solutions agroécologiques, fondées sur la nature et des approches basées sur les écosystèmes, ainsi que d’autres approches innovantes le cas échéant, en s’appuyant sur la base de connaissances et de données probantes élaborée par la FAO, le FIDA et le CGIAR, et en prenant note des résultats du programme de percée agricole et des réalisations de ses actions prioritaires, ainsi que des efforts de la Mission d’innovation agricole pour le climat (AIM4C) pour faire progresser les investissements dans la recherche, le développement et l’innovation intelligents face au climat.
- Soutenir les efforts visant à adapter les cultures et l’élevage au changement climatique et à améliorer leur productivité de manière durable, y compris en particulier les cultures traditionnelles et indigènes dont le potentiel de contribution à la résilience, à la sécurité alimentaire et à la nutrition n’a pas été réalisé en raison d’un sous-investissement passé, tout en renforçant les avantages pour les peuples autochtones et les communautés locales.
- Encourager les activités de sensibilisation et les recherches sur les cultures résistantes au climat, y compris mais sans s’y restreindre, celles sur les millets, dans le cadre de l’Année internationale du mil 2023, et souligner l’importance de la pleine mise en œuvre du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture (TIRPAA) pour promouvoir l’accès aux ressources génétiques couvertes par le Traité et leur utilisation aux fins de la sélection de cultures résistantes au climat, telles que le millet, et priser le lancement de l’initiative internationale de recherche sur le millet et les autres céréales anciennes (MAHARISHI), qui a été soutenue par les scientifiques agricoles lors des réunions des scientifiques agricoles en chef des États du G20 (MACS-G20) 2023.
- Soutenir la production locale d’engrais conformément aux règles pertinentes de l’OMC et aux objectifs de l’Accord de Paris.
- Promouvoir l’utilisation efficace des engrais afin de réduire les pertes de nutriments dans l’environnement et l’agroforesterie, ainsi que d’autres approches innovantes, qui peuvent soutenir la conservation de la biodiversité.
- Collaborer avec l’Union africaine sur la manière de soutenir le programme africain pour la sécurité alimentaire et la nutrition, y compris le sommet africain sur les engrais et la santé des sols et le Programme détaillé de développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA).
- Encourager la pêche durable et, à cet égard, soutenir l’entrée en vigueur rapide de l’Accord de l’OMC sur les subventions à la pêche, adopté lors de la 12e Conférence ministérielle de l’OMC (CM12), afin de garantir la durabilité et la prospérité des océans.
- Collaborer avec les petits États insulaires en développement (PEID) sur la manière de soutenir leurs défis particuliers en matière de sécurité alimentaire et de nutrition, y compris la pêche.
- Promouvoir les efforts visant à produire et à utiliser des données sur les sols afin de soutenir un large éventail de politiques et de pratiques appropriées pour améliorer la santé et la fertilité des sols dans les régions où l’épuisement des sols limite la productivité et la durabilité.
- Soutenir l’engagement avec le FIDA sur le renforcement des systèmes de production locaux, la satisfaction de la demande locale et régionale, la création de marchés et la réduction des pertes alimentaires afin d’appuyer la mise en place de systèmes alimentaires durables et résilients pour les petits producteurs.
- Soutenir les efforts visant à réduire les pertes et les déchets alimentaires au moyen de systèmes agricoles, alimentaires et de gestion des déchets, y compris en utilisant des solutions innovantes et des technologies durables et en détournant les déchets organiques des décharges, tout en soulignant les efforts continus des approches éducatives et comportementales telles que le programme LiFE (Lifestyle for Environment) de l’Inde.
- Soutenir l’adoption de l’approche « Une seule santé » pour aborder la sécurité alimentaire, la production alimentaire durable et la gestion de l’environnement.
- Promouvoir l’innovation et la technologie et les introduire à chaque étape des systèmes alimentaires en accomplissant ce qui suit.
- Promouvoir les engagements avec les secteurs privés dans la recherche et le développement (R et D) et l’investissement responsable pour la poursuite de la numérisation dans les systèmes agricoles et alimentaires.
- Soutenir tous les détenteurs de connaissances dans les systèmes agricoles et alimentaires, y compris les jeunes entreprises, les établissements universitaires, les peuples autochtones et les communautés locales, les femmes et les organisations de la société civile, en particulier en encourageant la sensibilisation et l’utilisation de leurs technologies, pratiques et approches novatrices.
- Soutenir les efforts visant à accroître durablement la productivité et l’efficacité en utilisant les technologies disponibles telles que les engrais à libération lente et les pratiques en faveur de l’adaptation de l’agriculture dans les régions mal desservies et à améliorer durablement la production dans le monde entier, afin d’augmenter la production alimentaire face à la croissance de la population.
- Soutenir la conception d’intrants biologiques et la gestion de la production afin de réduire la dépendance excessive à l’égard des intrants à base de combustibles fossiles.
- Améliorer l’accès à la technologie pour les pays en développement et les pays les moins avancés, notamment au moyen de la coopération technique et de programmes de transfert appropriés à des conditions convenues d’un commun accord, et soutenir le perfectionnement technologique et le renforcement des capacités des agriculteurs, en particulier des petits exploitants et des agriculteurs marginaux dans les pays en développement, afin d’élargir les possibilités d’adoption de pratiques agricoles durables au niveau de l’exploitation agricole, y compris, le cas échéant, de pratiques modernes, de haute technologie, résilientes et respectueuses de l’environnement.
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