Déclaration des dirigeants du G7 sur le processus d'Hiroshima en matière d'IA

Le 30 octobre 2023

Nous, les dirigeants du Groupe des Sept (G7), soulignons les possibilités d'innovation et le potentiel de transformation des systèmes avancés d'intelligence artificielle (IA), en particulier les modèles de base et l'IA générative. Nous reconnaissons également la nécessité de gérer les risques et de protéger les individus, la société et nos principes communs, notamment l'État de droit et les valeurs démocratiques, en plaçant l'être humain au centre. Nous affirmons que, pour relever ces défis, il faut mettre en place une gouvernance inclusive de l'intelligence artificielle. En nous appuyant sur les progrès réalisés par les ministres concernés dans le cadre du processus d'Hiroshima sur l'IA, y compris la déclaration des ministres du numérique et de la technologie du G7 publiée le 7 septembre 2023, nous accueillons favorablement les principes directeurs internationaux du processus d'Hiroshima pour les organisations qui développent des systèmes d'IA avancés et le code de conduite international du processus d'Hiroshima pour les organisations qui développent des systèmes d'IA avancés. Afin de s'assurer que ces deux documents restent adaptés à leur objectif et à cette technologie en évolution rapide, ils seront révisés et mis à jour si nécessaire, notamment par le biais de consultations multipartites continues et inclusives. Nous invitons les organisations qui mettent au point des systèmes d'IA avancés à s'engager à appliquer le Code de conduite international.

Nous demandons aux ministres concernés d'accélérer le processus d'élaboration du cadre politique global du processus d'Hiroshima sur l'IA, qui comprend la coopération fondée sur des projets, d'ici la fin de l'année, en coopération avec le Partenariat mondial sur l'intelligence artificielle (PMIA) et l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), et de mener des actions de sensibilisation et des consultations multipartites, notamment auprès des gouvernements, des universités, de la société civile et du secteur privé, non seulement au sein du G7 mais aussi dans les économies situées au-delà, y compris les économies en développement et les économies émergentes. Nous demandons également aux ministres concernés d'élaborer, d'ici la fin de l'année, un plan de travail visant à faire progresser le processus d'Hiroshima en matière d'IA.

Nous croyons que nos efforts conjoints dans le cadre du processus d'Hiroshima favoriseront la création d'un environnement ouvert et propice à la conception, au développement, au déploiement et à l'utilisation de systèmes d'IA sûrs, sécurisés et dignes de confiance, afin de maximiser les avantages de la technologie tout en atténuant ses risques, pour le bien commun dans le monde entier, y compris dans les économies en développement et émergentes, en vue de réduire les fractures numériques et de parvenir à l'inclusion numérique. Nous attendons également avec impatience le sommet britannique sur la sécurité de l'IA, qui se tiendra les 1er et 2 novembre.