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Déclaration du Groupe de Lima

Le 13 octobre 2020

Les gouvernements de la Bolivie, du Brésil, du Canada, du Chili, de la Colombie, du Costa Rica, du Guatemala, d'Haïti, du Honduras, du Panama, du Paraguay, du Pérou et du Venezuela, membres du Groupe de Lima, ainsi que de l'Équateur et El Salvador, pays observateurs, sont engagés à contribuer au rétablissement de la démocratie au sein de la République bolivarienne du Venezuela et à atténuer la crise multidimensionnelle que subit la population vénézuélienne, et :

  1. renouvellent leur soutien au président Juan Guaidó et à l’Assemblée nationale, en tant qu’autorités légitimes et démocratiquement élues, et soulignent leur volonté et leur engagement manifestes de contribuer à la transition démocratique, menée par les Vénézuéliens eux-mêmes, seul moyen de parvenir à la reconstruction institutionnelle, économique et sociale du Venezuela.
  2. expriment leur ferme rejet de la persistance du régime illégitime de Nicolás Maduro à organiser des élections législatives sans offre de garanties démocratiques minimales et sans la participation de toutes les forces politiques. Ils réaffirment que la démocratie sera pleinement rétablie au Venezuela au moyen d’élections présidentielles et législatives libres, équitables et crédibles, qui doivent inclure un Conseil électoral national indépendant, une Cour suprême impartiale, des garanties de sécurité pour les électeurs, un recensement électoral actualisé, la pleine liberté de la presse et l’accès aux médias, la participation politique de tous les Vénézuéliens, ainsi qu’une observation internationale et indépendante du déroulement des élections.
  3. expriment leur condamnation des violations systématiques des droits de la personne commises par le régime illégitime de Nicolás Maduro, notamment des crimes présumés contre l’humanité (comme le montre le rapport du 16 septembre 2020 de la Mission internationale indépendante d’établissement des faits sur la République bolivarienne du Venezuela du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, le rapport au Conseil du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme) et ils réaffirment leur soutien à la résolution 45/20 du Conseil, qui a renouvelé le mandat de la Mission internationale d’établissement des faits pour deux ans afin qu’elle continue d’approfondir ses recherches et ses analyses.
  4. recommandent que : le rapport de la Mission internationale indépendante d’établissement des faits devrait faire l’objet d’un examen préliminaire de la situation au Venezuela par le Bureau du procureur de la Cour pénale internationale ; et à la lumière des conclusions de ces enquêtes, que les responsables de ces crimes soient jugés et que les victimes et les témoins reçoivent la réparation et la protection qui leur sont dues.
  5. expriment l’urgence d’une enquête approfondie concernant les liens du régime illégitime avec le crime organisé, le terrorisme, les réseaux de corruption transnationale, le trafic de drogue, la traite des êtres humains et la contrebande. Ils appellent les autorités internationales compétentes à redoubler d’efforts pour s’attaquer à ce problème.

  6. reconnaissent la dimension et la complexité de la crise humanitaire, économique, politique, sociale et environnementale au Venezuela, aggravée par les effets de la pandémie de la COVID-19, ainsi que ses répercussions sur la sécurité et la stabilité de la région et ses implications internationales. Ils saluent le travail de l’Organisation panaméricaine de la santé et ils réitèrent que le régime doit respecter les principes humanitaires de neutralité, d’impartialité et d’indépendance afin de renforcer la capacité d’intervention des organismes humanitaires. De même, ils réitèrent qu’il importe de soutenir les pays de la région qui accueillent les migrants et les réfugiés vénézuéliens, et ils appellent les donateurs coopérants à redoubler d’efforts pour répondre aux besoins humanitaires attribuables à la crise multidimensionnelle qui sévit dans l’ensemble du Venezuela.
  7. réitèrent qu’ils continueront rechercher une plus grande convergence avec d’autres acteurs internationaux en vue d’une réponse concertée de la communauté internationale destinée à contribuer à la défense des droits de la personne au Venezuela et à la restauration urgente de la démocratie et de l’état de droit, dans le but de mettre fin à l’usurpation du pouvoir, entre autres par la recherche de conditions favorables à un règlement pacifique de la crise, par les Vénézuéliens eux-mêmes.
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