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Les sanctions canadiennes liées au Myanmar

Types de sanctions

Embargo sur les armes

Gel des avoirs

Interdiction en matière d'aide techniques

Développements récents

  • 2023-10-27 - Règlements ont été modifiés
  • 2023-08-04 - Règlements ont été modifiés
  • 2023-01-27 - Règlements ont été modifiés
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Interdictions

Les sanctions liées au Myanmar étaient adoptées dans le cadre de la Loi sur les mesures économiques spéciales afin de répondre à la situation humanitaire et des droits de la personne au Myanmar. Le 13 décembre 2007, le Règlement sur les mesures économiques spéciales visant la Birmanie est entré en vigueur.

Les mesures prévues par le Règlement comprennent :

  • le gel, au Canada, des avoirs de ressortissants myanmarais désignés, qui entretiennent des liens avec l'État du Myanmar, ainsi qu’une interdiction d’effectuer plusieurs catégories d’opérations, de transactions et de services impliquant des biens de personnes désignées, indépendamment de leur situation;
  • un embargo sur les armes, comprenant des interdictions portant sur l’exportation et l’importation d’armes et du matériel connexe ou du carburant aviation entre le Canada et le Myanmar, sur la communication de données techniques liées aux activités militaires ou aux armes ou au matériel connexe et sur les services financiers liés aux activités militaires ou aux armes ou au matériel connexe; et
  • une interdiction d’exporter, de vendre, de fournir ou d’expédier du carburant d’aviation au Myanmar, ainsi qu’une interdiction de fournir des assurances maritimes pour le transport de carburant d’aviation au Myanmar.

Exceptions

Le Règlement prévoit certaines exceptions aux mesures mentionnées ci-haut, dont :

  • certains paiements exigibles en vertu de contrats conclus avant qu’une partie ne soit désignée en vertu du Règlement;
  • les opérations liées à l’aide humanitaire ou à l’aide au développement;
  • les opérations nécessaires pour retirer de ses actifs financiers du contrôle d’une personne désignée;
  • certains vêtements et équipements militaires de protection ou non meurtrier destiné l’usage de personnel médiatique, humanitaire ou d’observation des droits humains, et certaines autre catégories de personnel.

Permis et certificats

Le Décret concernant l’autorisation, par permis, à procéder à certaines opérations (mesures économiques spéciales - Birmanie), adopté en vertu du paragraphe 4 (4) de la Loi sur les mesures économiques spéciales, autorise le ministre des Affaires étrangères à délivrer à toute personne au Canada et à tout Canadien à l'extérieur du Canada un permis pour effectuer une opération, ou toute catégorie d’opérations, qui fait l’objet d’une interdiction ou d’une restriction au titre de ce Règlement.

Contexte

Le 13 décembre 2007, le Règlement sur les mesures économiques spéciales visant la Birmanie est entré en vigueur afin de répondre à la gravité de la situation humanitaire et des droits de la personne au Myanmar, qui menaçait la paix et la sécurité dans toute la région.

À la suite de l’évolution apparemment positive de la situation au Myanmar en 2010, y compris les progrès vers la démocratie et l’amélioration de la situation des droits de la personne, le Canada a assoupli ses sanctions économiques contre le Myanmar le 24 avril 2012. La plupart des interdictions contenues dans la Loi sur les mesures économiques spéciales ont été suspendues, y compris la majorité de celles concernant les exportations, les importations, les services financiers et l’investissement.

Toutefois, le Canada a maintenu les sanctions contre certaines personnes et entités qui sont toujours en vigueur aujourd’hui. De plus, un embargo commercial est toujours en vigueur sur les armes et le matériel connexe, ainsi que sur la fourniture d’aide technique ou de services financiers s’y rattachant.

À la suite d’une flambée de violence, et d’importantes opérations de sécurité et de « nettoyage » généralisées menées par les forces armées du Myanmar (Tatmadaw), plus de 740 000 réfugiés rohingyas ont fui le Myanmar pour se rendre au Bangladesh depuis août 2017. Ce conflit a entraîné des besoins humanitaires importants et généralisés au Myanmar et au Bangladesh.

En raison de la crise, le premier ministre Trudeau a désigné l’honorable Bob Rae comme envoyé spécial au Myanmar en octobre 2017. En avril 2018, M. Rae a présenté son rapport final dans lequel il formulait 17 recommandations sur les mesures que devrait prendre le Canada. À la lumière du rapport de M. Rae, le gouvernement du Canada a publié en mai 2018 la Stratégie du Canada pour répondre à la crise des Rohingyas. Le rapport final de M. Rae ainsi que la Stratégie du Canada reconnaissent la nécessité pour le Canada d’améliorer l’efficacité des sanctions ciblées, et à continuer de chercher à identifier d’autres hauts responsables militaires du Myanmar dans le but de leur imposer des sanctions en raison du rôle qu’ils ont joué dans les opérations de sécurité menées contre les Rohingyas.

Le 25 juin 2018, le Règlement a été modifié afin d’ajouter sept autres personnes à l’annexe du Règlement. Ces personnes sont toutes de hauts responsables de l’armée du Myanmar qui ont occupé des postes d’autorité pendant les opérations militaires menées contre les Rohingyas dans l’État de Rakhine, lesquelles opérations ont conduit à une crise humanitaire et sécuritaire au Myanmar et au Bangladesh.

Le 18 février 2021, en réponse au coup d’état au Myanmar, le Règlement a été modifié afin d’ajouter neuf autres personnes à l'annexe du Règlement. Ces personnes sont toutes de hauts responsables de l’armée du Myanmar, font ou faisaient partie du Conseil national de défense et de sécurité du Myanmar (NDSC) et ont été directement impliqués dans le coup d’État perpétré contre le gouvernement démocratiquement élu de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) le 1er février 2021, ou sont membres du conseil d’administration de l'état, l’organe nouvellement établi qui gouverne le nouveau régime militaire. Ces actions ont été prises en coordination avec le Royaume-Uni, et s’alignent avec les actions prisent par les États-Unis le 11 février 2021.

Dans les mois qui ont suivi le coup d'État, la Tatmadaw s'est engagé dans une campagne de répression brutale contre son propre peuple, au cours de laquelle plus de 750 personnes ont été tuées et plus de 3000 ont été détenues. La Tatmadaw a échouée à s'engager dans un dialogue de bonne foi par des moyens diplomatiques, ne s'est pas engagée à mettre en œuvre le consensus en cinq points de l'ANASE et a refusée de collaborer avec l'Envoyé spécial des Nations Unies et d'autres organes des Nations Unies. Malgré les appels continus de la communauté internationale pour que la Tatmadaw mette fin à la violence et à la répression au Myanmar, elle n'a démontré aucun signe de volonté de changer de comportement, de revenir sur ses actions, et de restaurer la démocratie sous un gouvernement civil.

Le 14 mai 2021, en réponse à la violence et à la répression continues du Tatmadaw contre le peuple du Myanmar, à son refus de prendre des mesures pour restaurer la démocratie, et à son intransigeance à ce jour, seize (16) individus et dix (10) entités ont été ajoutés à l’annexe du Règlement, ciblant des hauts responsables militaires ou des nommés par l’armée, les membres de la famille de responsables désignés, ainsi que des entités commerciales affiliées. Cette annonce a été faite en coordination avec le Royaume-Uni et les États-Unis, et s’aligne avec les mesures prises par l'Union européenne le 19 avril 2021. Le Canada continue d’examiner la nécessité d’imposer d’autres sanctions, au besoin.

Le 10 décembre 2021, en réponse à la violence continue et croissante et à l'intransigeance continue de la part du régime, y compris en réponse aux efforts visant à résoudre pacifiquement la situation, quatre (4) autres entités ont été ajoutées à l'annexe du Règlement, ciblant les principales entités militaires et liées à la défense du Myanmar dont le soutien et les fonctions permettent la poursuite des violations des droits de la personne et l'insécurité persistante au Myanmar. Cette annonce a été faite en coordination avec le Royaume-Uni et les États-Unis.

Le 31 janvier 2022, pour marquer le premier anniversaire du coup d’État au Myanmar, face à l’escalade des atrocités commises contre la population, à l'aggravation du conflit et à la répression de la dissidence et à la persécution des opposants politiques par le pouvoir judiciaire et le système de justice contrôlés par le régime, trois (3) autres personnes ont été ajoutées à l'annexe du Règlement. Cette annonce a été faite en coordination avec le Royaume-Uni et les États-Unis.

Le 24 mars 2022, en réponse à la poursuite des atrocités contre les civils, quatre (4) personnes et deux (2) entités supplémentaires ont été ajoutées à l'annexe du règlement. Ces sanctions visent les flux d'armes, les personnes et les entités qui, agissant pour le compte du régime, se procurent et fournissent des armes et du matériel militaire au Myanmar, ainsi que le commandant de l'armée de l'air qui a supervisé les attaques aériennes et les bombardements contre les civils. Ces sanctions ont été élaborées et annoncées en coordination avec le Royaume-Uni et les États-Unis.

Le 7 décembre 2022, pour marquer la Journée internationale des droits de la personne, en réponse à l'escalade du conflit armé, au ciblage des civils et à l'intensification des violations des droits de la personne commis par le régime militaire contre le peuple du Myanmar, douze (12) individus et trois (3) entités supplémentaires ont été ajoutés à l'annexe du Règlement. Ces personnes et entités ont rempli des fonctions clés pour le compte du régime militaire, ont dirigé les efforts de désinformation et la militarisation du système judiciaire, et ont facilité les flux d'armes vers le régime. Ces sanctions ont été annoncées en coordination avec le Royaume-Uni.

Le 27 janvier 2023, marquant le deuxième anniversaire du coup d’État au Myanmar, six (6) individus et une interdiction d’exporter, de vendre, de fournir ou d’expédier du carburant d’aviation au Myanmar ont été ajoutés à l'annexe du Règlement. Ces ajouts se font en réponse à l'aggravation du conflit, à l'utilisation accrue d'attaques aériennes contre des civils et des biens civils, en violation du droit international humanitaire. Ils répondent également à des rapports très préoccupants de violations graves du droit international des droits de la personne par le régime militaire. Les individus ciblés sont des hauts responsables actuels du régime militaire responsable de ces violations du droit international humanitaire et du droit international des droits de la personne. Cette annonce a été faite en coordination avec le Royaume-Uni et les États-Unis. Le Canada continue de suivre de près la situation et d'examiner la nécessité d'imposer d'autres sanctions, le cas échéant.

Le 27 octobre, trente-neuf (39) personnes et vingt-deux (22) entités qui exerce des fonctions clés au nom du régime militaire, ainsi qu’une interdiction de fournir des assurances maritimes pour le transport de carburant d’aviation au Myanmar ont été ajoute à l’annexe du Règlement. Ces modifications font suite au sixième anniversaire de la crise des Rohingyas, à la prolongation de l'état d'urgence au Myanmar par le régime militaire, ainsi que la croissance d’attaques menées par le régime contre la population civile du Myanmar. Les personnes incluent de hauts responsables actuels du régime militaire, incluant le Conseil d’administration de l’État (State Administration Council) et la Commission électorale de l'Union (Union Election Commission), et des hauts fonctionnaires des entités qui produisent des revenus pour le régime, ou qui fournissent des armes ou des ressources essentielles utilisées par le régime pour alimenter sa violence. Les entités remplissent des fonctions essentielles pour le régime militaire, par exemple servir d'intermédiaire pour les revenus, les armes ou les ressources essentielles utilisées par l'armée pour produire des armes et des munitions sur le territoire national.

Documents sélectionnés

Règlements

Les règlements et décrets en vertu de la Loi sur les mesures économiques spéciales :

Déclarations

Les déclarations se rapportant aux règlements et décrets adoptés en vertu de la Loi sur les mesures économiques spéciales :

Liens connexes

Avis juridiques

Veuillez noter qu’Affaires mondiales Canada ne peut donner des avis juridiques au public. En conséquence, le ministère ne peut émettre aucun avis à propos des activités, ainsi que les transactions spécifiques, qui contreviennent ou contreviendront aux lois sur les sanctions. Il est également conseillé de solliciter des avis juridiques en ce qui a trait à une activité qui pourrait contrevenir à une loi canadienne portant sur les sanctions.

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