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Dialogue interactif de l'Assemblée générale : La responsabilité de protéger

Déclaration de l'Ambassadeur Michael Grant, Représentant permanent adjoint du Canada auprès des Nations Unies

New York, le 6 septembre 2016

Monsieur le Président.

Je tiens à vous remercier de nous avoir réunis aujourd’hui pour discuter des obstacles à la mobilisation de l’action collective qui vise à prévenir les atrocités de masse et à intervenir à cet égard.

L’idée de la responsabilité de protéger a fait beaucoup de progrès. Or, le nombre de personnes ayant un besoin urgent d’assistance et de protection demeure obstinément élevé. Les atrocités criminelles perpétrées contre les populations civiles par des intervenants gouvernementaux et non gouvernementaux en Syrie et ailleurs nous rappellent tous les jours cette horrible réalité.

Comme le souligne à juste titre le Secrétaire général, les opérations de paix des Nations Unies devraient faire une priorité de cet enjeu. Nous devons mettre pleinement en œuvre les règles et les principes que nous nous sommes engagés à respecter. Les Principes de Kigali constituent un cadre important pour l’exécution efficace des mandats relatifs à la protection des civils dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies. Les forces de maintien de la paix sont les ambassadeurs de première ligne des Nations Unies et de la responsabilité de protéger : leurs actions se rattachent directement à la crédibilité et à l’efficacité des opérations de paix. Il faut mettre davantage l’accent sur l’instruction des forces de maintien de la paix quant à leurs responsabilités en coopération avec les organisations régionales et internationales.

Le Canada salue l’engagement du Secrétaire général à signaler au Conseil de sécurité les échecs de protection des civils. Nous devons améliorer la capacité générale des Nations Unies de prévenir les violations graves du droit international humanitaire et d’y réagir. Pourtant, les dissensions politiques font trop souvent obstacle à l’action. Par conséquent, le Canada adhère au Code de conduite mis de l’avant par le groupe Responsabilité, cohérence et transparence ainsi qu’à la Déclaration politique sur la suspension du veto en cas d’atrocités de masse, présentée par la France et le Mexique. Ce n’est qu’en nous attaquant aux faiblesses institutionnelles que les Nations Unies pourrons agir rapidement et s’acquitter de ses engagements politiques.

Monsieur le Président, le Canada milite depuis longtemps pour que la protection des civils demeure au cœur des opérations de paix. Il s’agit d’un enjeu crucial quant à notre image à l’étranger; c’est l’étalon de référence pour le monde entier. Le Canada salue les progrès réalisés au fil des ans. Il reste encore beaucoup à accomplir pour faire de la responsabilité de protéger une réalité.

À cette fin, le Canada s’est engagé récemment à déployer 600 militaires à l’appui des opérations de paix. La réussite de cette mission est essentielle. Notre gouvernement a aussi élaboré le Programme pour la stabilisation et les opérations de paix (PSOP) qui vient appuyer nos efforts de soutien des opérations de paix, notamment au moyen d’une formation axée sur la protection des civils et le respect des règles de conduite rigoureuses.

Merci, Monsieur le Président.

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