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Canada – Déclaration sur les armes nucléaires – Première commission de la 72e session de l'Assemblée Générale des Nations Unies

Monsieur le Président,

Le régime mondial de non-prolifération et de désarmement nucléaires est aux prises avec de graves difficultés. Il suffit d’observer la menace croissante posée par les programmes d’armes nucléaires et de missiles balistiques de la Corée du Nord qui agissent en violation flagrante des normes mondiales et des résolutions successives du Conseil de sécurité des Nations Unies, et ce, de manière répétée. Les tensions accrues entre les États qui possèdent des armes nucléaires et la polarisation qui s’intensifie au sein de la communauté internationale causent une profonde inquiétude.

Nous devons en outre tenir compte des répercussions du Traité sur l'interdiction des armes nucléaires, également nommé Traité d’interdiction. Pour être franc, le Traité d’interdiction a contribué à accentuer une division au sein de la communauté internationale. Si ces divergences ne sont pas réglées, elles pourraient mettre en péril le cycle d’examen actuel du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP). Pour réaliser des progrès vers l’atteinte d’un monde exempt d’armes nucléaires, nous devons unir nos efforts.

Bien que le Canada ait de sérieuses réserves au sujet du Traité d’interdiction, nous partageons le sentiment qui sous-tend cette initiative. Les progrès réalisés dans le domaine du désarmement nucléaire ont été trop lents et les États détenteurs d'armes nucléaires doivent faire preuve d’un leadership renouvelé. De même, les États qui n'ont pas signé le TNP doivent s’employer à réduire, puis à éliminer leur dépendance aux armes nucléaires.

Un leadership accru est également nécessaire pour vaincre la réticence continue de certains à ratifier le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires.

La gravité de ces enjeux justifie une action plus pragmatique et inclusive. C’est la raison pour laquelle le Canada est heureux de présider le Groupe préparatoire d’experts de haut niveau chargé de l’élaboration d’un traité sur l’interdiction de la production de matières fissiles (TIPMF), groupe responsable de l’élaboration des éléments du traité en vue d’une éventuelle négociation. La valeur du travail accompli et les consultations informelles avec l’ensemble de l’Assemblée générale des Nations Unies ne peuvent être surestimées. Nous sommes convaincus  que ce travail permettra de réaffirmer la valeur essentielle d’un TIPMF pour renforcer le cadre mondial de non-prolifération et de désarmement. Permettez-moi de rappeler aux membres des délégations que l’ambassadrice Heidi Hulan informera cette Commission quant aux progrès réalisés par le Groupe d’experts, à 15 h, le vendredi 13 octobre.

Par une contribution volontaire de 175 000 dollars à l'appui du Partenariat international pour la vérification du désarmement nucléaire, le Canada appuie également le développement des capacités mondiales et des nouvelles techniques nécessaires à la vérification du désarmement nucléaire, qui font actuellement défaut à l'échelle mondiale.

Alors que nous poursuivons ces efforts, nous ne pouvons ignorer la menace immédiate que représente la Corée du Nord. Il ne faut pas perdre de vue le besoin pressant de durcir les sanctions mondiales contre la Corée du Nord, de combattre ses réseaux de prolifération et de persuader cette nation de rechercher un dialogue politique constructif.

Le Plan d'action global commun (JCPOA) soumet l'Iran à un vaste régime international de vérification et, tant qu'il sera pleinement mis en œuvre, il veillera à ce que le programme nucléaire iranien soit de nature exclusivement pacifique. En faisant état de la valeur de la diplomatie pour atteindre les objectifs de non-prolifération nucléaire, le JCPOA offre aussi un exemple qui procure un certain espoir et des leçons éventuelles pour répondre à la Corée du Nord.

Enfin, le Canada demeure préoccupé par l’évolution de la menace de terrorisme nucléaire et appuie fermement l’amélioration de la sécurité des matières et installations nucléaires et radioactives, à l’échelle mondiale.  Le Canada s’est engagé à la hauteur de plus 30 millions de dollars pour soutenir des projets visant à sécuriser les matières nucléaires et radiologiques, à prévenir leur trafic illicite et à renforcer les cadres réglementaires et juridiques pertinents Nous saluons par conséquent le 10e anniversaire de l’entrée en vigueur de la Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire.

Pour terminer, Monsieur le Président, j’aimerais souligner que le Canada croit qu’il est possible de faire des avancées dans le domaine du désarmement nucléaire. Malgré les diverses menaces et tous les défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui, nous ne sommes pas découragés. Le Canada consacre d’importantes ressources pour mettre en œuvre des initiatives fiables et inclusives qui contribuent à établir le climat de confiance dont nous avons besoin. Plutôt que de mettre l’accent sur les divisions, nous proposons de travailler en collaboration en vue d’atteindre notre objectif commun d’accroître la sécurité pour tous dans un monde libéré des armes nucléaires.

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