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Canada – Déclaration au débat thématique sur les autres armes de destruction massive – Première commission de la 72e session de l'Assemblée Générale des Nations Unies

Monsieur le Président,

L’année 2017 marque le 20e anniversaire de la Convention sur les armes chimiques (CAC) et la communauté internationale peut s’enorgueillir du fait que 192 pays sont désormais des États parties à la Convention. Toutefois, bien que nous célébrions cet anniversaire important, il nous faut également admettre que l’année 2017 a été assombrie par l’utilisation d’armes chimiques en Syrie, en Iraq et en Malaisie. Le monde a été particulièrement choqué par l’attaque perpétrée le 4 avril sur la ville de Khan Shaykhun en Syrie, attaque qui a causé la mort d’au moins 83 personnes, dont de nombreux enfants. Notre premier ministre a fait la déclaration suivante « Le recours aux armes chimiques par le président Assad et les crimes que le régime syrien a commis contre sa propre population ne peuvent pas passer sous silence. Nous ne pouvons pas permettre que ces horribles attaques puissent continuer de se produire en toute impunité ». Le Canada condamne avec la plus grande fermeté toute utilisation d’armes chimiques par quiconque, quels que soient l’endroit et les circonstances et exige que les personnes mises en cause soient tenues responsables. Le dur combat contre l’utilisation d’armes chimiques doit être préservé et renforcé.

Plus tôt cette année, la ministre des Affaires étrangères du Canada a annoncé l’ajout d’une contribution financière de 2,5 millions de dollars canadiens versée à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et destinée à ce que celle-ci fasse enquête sur l’utilisation d’armes chimiques en Syrie. Ce nouveau financement a été dévoilé le jour même de la publication du rapport de la mission d’enquête de l’OIAC qui a confirmé l’utilisation de sarin à Khan Shaykhun. La contribution supplémentaire du Canada réitère notre profond engagement à l’égard de l’OIAC et son professionnalisme, son impartialité et sa détermination à œuvrer en vue de débarrasser le monde des armes chimiques.

Maintenant que la mission d’enquête a terminé son travail sur Khan Shaykhun, le Mécanisme d’enquête conjoint (MEC) OIAC – ONU s’emploiera à identifier les responsables de cette attaque. Le Canada a pris note des préoccupations soulevées par le responsable du MEC concernant les pressions exercées par certains gouvernements sur le MEC. Nous nous attendons à ce que tous les États respectent l’investigation impartiale et fondée sur des faits effectuée par le MEC.

Nous demandons à tous les États de respecter leurs obligations en vertu de la Convention sur les armes chimiques et du droit international humanitaire et de cesser toute activité susceptible de contrevenir à ces obligations.

En outre, nous demandons au régime syrien de divulguer intégralement l’étendue de son programme d’armes chimiques, de respecter la Convention sur les armes chimiques et la résolution 2118 du Conseil de sécurité des Nations Unies, d’éliminer toutes les ambiguïtés contenues dans sa déclaration et de procéder à la destruction des installations de production d’armes chimiques encore existantes.

L’engagement qu’a pris le Canada d’éliminer les armes chimiques va au-delà des discours. Depuis 2012, notre pays a versé plus de 30 millions de dollars canadiens pour contribuer à détruire les armes chimiques en Libye et en Syrie, soutenir les missions spéciales et les opérations de contingence en Syrie et renforcer la mission d’assistance et d’intervention rapide de l’OIAC.

Le Canada se réjouit d’améliorer davantage le fonctionnement de la Convention sur les armes chimiques au cours de la conférence d’examen de l’année prochaine. Nous sommes heureux d’avoir l’occasion de faire l’examen du rôle de l’OIAC et de contribuer aux efforts internationaux visant à détruire intégralement les stocks restants d’armes chimiques dans le monde et de prévenir toute nouvelle prolifération.

Pour terminer Monsieur le Président, j’aimerais faire part de l’exaspération du Canada relativement à l’issue de la huitième conférence d’examen de la Convention d’interdiction des armes biologiques et à toxines. Il est essentiel que la prochaine Réunion des États parties prenne une décision qui mène à la mise sur pied d’une convention plus vigoureuse, d’ici 2021.

Entre-temps, nous continuerons à faire tout notre possible pour atténuer les graves menaces que représentent les armes et le terrorisme biologiques. Merci.

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