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Déclaration nationale du Canada à la séance plénière de l’Assemblée générale des Nations Unies à l’occasion du soixante-quinzième anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, prononcée par S.E. Mme Louise Blais, Ambassadrice et représentante permanente adjoint du Canada

Monsieur le Président,

C’est un honneur pour moi de prendre la parole à l’occasion de cette séance plénière portant sur le soixante-quinzième anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Plus d’un million de Canadiens et de Terre-Neuviens ont combattu durant la Seconde Guerre mondiale.

De ce nombre, 45 000 ont fait le sacrifice ultime. Plus de 55 000 autres ont été blessés.

La Seconde Guerre mondiale a profondément marqué ma vie, celle de beaucoup de mes collègues et celle de nombreux Canadiens.

Des membres de nos familles ont été déployés outremer et d’autres, ayant survécu aux atrocités de la guerre, sont venus se bâtir une nouvelle vie au Canada.

La situation est la même d’un bout à l’autre du pays. Mais si nous sommes rassemblés ici aujourd’hui, c’est en partie grâce aux sacrifices qu’ont faits nos ancêtres durant la Seconde Guerre mondiale.

Nous honorons aujourd’hui ces sacrifices, comme nous honorerons tous les anciens combattants à l’occasion du jour du Souvenir.
  
Monsieur le Président,

La Seconde Guerre mondiale a été déclenchée en 1939 pour mettre un terme à l’agression et à l’expansionnisme qui menaçaient l’Europe et le monde.

Mais alors que le conflit prenait de l’ampleur et tirait en longueur, Franklin Roosevelt et Winston Churchill ont signé la Charte de l’Atlantique au large de Terre-Neuve, s’engageant ainsi à respecter certains principes clés comme la primauté du droit et le droit à l’autodétermination des peuples.

La Charte de l’Atlantique a ensuite été signée par de nombreux autres pays, y compris le Canada.

Des nations et des peuples entiers se sont joints à la lutte contre l’agression et la tyrannie.

Mais ils se sont également battus pour garantir les libertés essentielles. Pour jeter les basessur lesquelles nous allions construire un monde nouveau et meilleur.
À la fin de la guerre, en 1945, les représentants de beaucoup de ces pays se sont rassemblés à San Francisco, déterminés à bâtir ce monde meilleur.

Nous avons inscrit notre engagement dans la Charte des Nations Unies. Et nous avons clairement établi que notre voie serait guidée par des valeurs communes : droits de la personne, dignité, égalité, justice, respect de nos obligations et progrès social.

Ces valeurs sont aussi intemporelles qu’elles sont universelles.

Elles nous ont guidés au cours du processus remarquable de décolonisation et de transformation économique et sociale qui a marqué les 75 dernières années.

Ainsi, la Charte n’a pas été une victoire seulement pour les pays qui ont été impliqués dans le conflit.

La Charte a été une victoire pour tous.

Pour tous les pays, petits et grands.

Pour « Nous, peuples des Nations Unies. »

C’est pourquoi, Monsieur le Président, nous devons respecter et défendre la Charte et tout ce qu’elle représente, et continuer de progresser en gardant sa signification à l’esprit. 

C’est vrai maintenant plus que jamais.

La COVID-19 est l’une des crises internationales les plus difficiles qui sont survenues depuis la Seconde Guerre mondiale.

Et la pandémie a frappé alors que l’ordre mondial et les gens du monde entier étaient déjà aux prises avec les problèmes créés par la pauvreté et les inégalités croissantes, de même que des menaces aux droits civils et politiques chèrement gagnés.

Ces tendances inquiétantes ont été amplifiées et mises en évidence par la pandémie.

Notre défi, Monsieur le Président, est donc le suivant :

Nous attaquer aux problèmes qui se posent en étant aussi déterminés à permettre l’avènement d’un monde meilleur que ne l’étaient les représentants qui se sont rencontrés à San Francisco en 1945.  

Choisir la solidarité plutôt que l’isolationnisme.

Les droits de la personne plutôt que l’oppression.

L’égalité et la justice sociale plutôt que la discrimination et une définition étroite du nationalisme.
  
Puissions-nous tous nous souvenir des sacrifices qui ont été consentis afin que nous soyons aujourd’hui en mesure de faire ces choix.

Et puissions-nous être à la hauteur de ce défi.

Merci.

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