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Déclaration au nom du Groupe des amis des femmes, de la paix et de la sécurité au débat ouvert du Conseil de Sécurité de l'ONU sur les femmes, de la paix et de la sécurité

25 octobre 2023

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Monsieur le Président,

Le Canada a l’honneur de s’exprimer au nom de 67 États membres du Groupe des amis des femmes, de la paix et de la sécurité, un réseau informel représentant les cinq groupes régionaux des Nations Unies et de l’Union européenneNote de bas de page 1.

Nous reconnaissons le courage et la détermination de toutes les femmes et de toutes les filles, dans diverses conditions et situations, qui sont essentiels pour consolider la paix et prévenir les conflits dans le monde. Ils méritent notre soutien indéfectible et l’adoption de mesures urgentes.

Le Groupe tient à souligner les cinq points suivants :

Premièrement, nous exhortons tous les États membres et le système des Nations Unies à redoubler d’efforts pour protéger et promouvoir les droits fondamentaux des femmes et assurer à celles-ci une participation pleine, égale, concrète et sécuritaire à tous les aspects de la paix et de la sécurité, et un leadership à ces égards. Nous devons collectivement élever notre niveau d’ambition en ce qui concerne la participation concrète et le leadership des femmes dans les processus de paix à toutes les étapes, en nous fixant un objectif de 50 %. Les Nations Unies devraient garantir que la participation des femmes est une exigence normale de tous les processus de paix soutenus par l’organisation. Nous affirmons que la participation pleine, égale et concrète des femmes en tant que médiatrices, négociatrices et signataires devrait être la norme plutôt que l’exception.

Deuxièmement, nous devons prendre toutes les mesures concrètes pour démanteler le patriarcat et les structures de pouvoir oppressives qui entravent les progrès en matière d’égalité des genres et de participation pleine, égale et concrète des femmes à la vie politique et publique, comme le demande le Secrétaire général dans son Nouvel agenda pour la paix.

Troisièmement, nous devons créer des milieux sûrs, sécuritaires et favorables, aussi bien hors ligne qu’en ligne, pour permettre à tous les bâtisseurs de la paix, les soldats de la paix, les défenseurs des droits de la personne, les dirigeants de la société civile, les défenseurs de l’environnement, les journalistes, les membres des médias et les défenseurs de l’égalité des genres d’effectuer leur travail essentiel et de participer pleinement et en toute sécurité à tous les aspects de la paix et de la sécurité. Par conséquent, nous devons non seulement faire de la prévention, mais aussi condamner fermement la violence fondée sur le genre qui est rendue possible ou amplifiée par la technologie, ainsi que toutes les attaques, intimidations, rétorsions et représailles contre les femmes bâtisseuses de la paix et défenseures des droits de la personne et de l’égalité des genres dans des contextes de conflit, ainsi que celles qui coopèrent avec les Nations Unies. Nous ne devons avoir aucune tolérance à l’égard de telles attaques et renforcer nos efforts dans la lutte contre l’impunité. Les États membres et le système des Nations Unies doivent soutenir concrètement le travail des bâtisseuses de la paix et des défenseures des droits de la personne et prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir les attaques et protéger toutes les personnes à risque. Nous devons également promouvoir auprès des organisations et des réseaux locaux de défense des droits des femmes un financement de la consolidation de la paix plus prévisible, durable et souple.

Quatrièmement, nous appelons les États à respecter intégralement le droit international et à prendre des mesures efficaces de prévention et d’intervention pour lutter contre toutes les formes de violence fondée sur le genre et de discrimination sexuelle, aussi bien hors ligne qu’en ligne. Pour ce faire, les victimes et les survivants doivent être au cœur de tous les efforts et avoir un accès complet et sans discrimination aux services essentiels, comme les services de santé sexuelle et reproductive, les soins de santé mentale et psychosociale, ainsi que la justice adaptée au genre.

Les efforts de prévention doivent être tout aussi importants que la reddition de comptes. Lorsque les institutions nationales n’ont pas les capacités ou la volonté de prendre des mesures contre les auteurs de violences sexuelles, la communauté internationale devrait se servir de tous les outils à sa disposition pour dissuader ces crimes, y compris en renvoyant ces affaires devant la Cour pénale internationale. Le Conseil de sécurité des Nations Unies a montré qu’il pouvait imposer des sanctions ciblées contre ceux qui commettent et ordonnent des violences sexuelles et fondées sur le genre dans les conflits armés. Nous l’encourageons à prendre d’autres mesures de ce type.

Pour terminer, nous encourageons la poursuite de l’élaboration, de la mise en œuvre, du suivi et de l’évaluation de plans d’action nationaux et régionaux sur les femmes, la paix et la sécurité en collaboration avec les bâtisseuses de la paix, et ce, à tous les niveaux.

Merci.

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