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L’envoyée spéciale du Canada pour la préservation de la mémoire de l’Holocauste et la lutte contre l’antisémitisme

À titre d’envoyée spéciale du Canada pour la préservation de la mémoire de l’Holocauste et la lutte contre l’antisémitisme, Mme Lyons soutiendra et renforcera les efforts du gouvernement fédéral pour lutter contre l'antisémitisme au Canada et dans le monde ainsi que pour préserver la mémoire de l'Holocauste.

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Déclarations de l’envoyée spéciale du Canada

Mandat

Le mandat de l’envoyée spéciale pour la préservation de la mémoire de l’Holocauste et la lutte contre l’antisémitisme découle des engagements énoncés dans la Déclaration de Stockholm de 2000, qui comportent des volets internationaux et nationaux. Ce mandat renouvelé tient également compte des engagements pris par notre gouvernement lors du Sommet national sur l’antisémitisme (juillet 2021) et du Forum international de Malmö sur la mémoire de l’Holocauste et la lutte contre l’antisémitisme (octobre 2021). L’envoyée spéciale rend compte à la ministre des Affaires étrangères en ce qui concerne les responsabilités internationales, et à la ministre de la Diversité, de l’Inclusion et des Personnes en situation de handicap en ce qui concerne les responsabilités nationales. L’envoyée spéciale peut également conseiller le premier ministre et tous les ministres, y compris la ministre des Femmes et de l’Égalité des genres et de la Jeunesse, la ministre de la Justice et procureur général du Canada, le ministre du Patrimoine canadien, le ministre de la Défense nationale, la présidente du Conseil du Trésor, le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, et le ministre de la Sécurité publique.

En tant qu’envoyée spéciale, la titulaire du mandat est chef de délégation auprès de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (AIMH) et joue un rôle de premier plan dans les efforts déployés par le Canada pour lutter contre l’antisémitisme et la haine à l’étranger, conformément à la reconnaissance par le Canada que les droits de la personne sont liés, interdépendants et indivisibles. Ce mandat comprend la collaboration avec des partenaires internationaux pour renforcer et promouvoir l’éducation, le devoir de mémoire et la recherche sur l’Holocauste dans le monde entier, et la sensibilisation en vue d’une adoption internationale plus large de la définition de l’antisémitisme de l’AIMH. Le mandat permet également à l’envoyée spéciale de lutter contre l’antisémitisme à l’étranger, notamment en travaillant avec des partenaires internationaux tels que d’autres ambassadrices et ambassadeurs et envoyées spéciales et envoyés spéciaux désignés par d’autres pays pour lutter contre l’antisémitisme.

La titulaire du mandat soutient les efforts de lutte contre l’antisémitisme et la haine au niveau national, en interagissant avec les membres des institutions et les parties prenantes canadiennes pour promouvoir l’éducation, le devoir de mémoire et la recherche sur l’Holocauste, et pour encourager l’adoption et la mise en œuvre de la définition de l’antisémitisme de l’AIMH à l’échelle nationale.

En adoptant une approche fondée sur les droits de la personne, l’envoyée spéciale soutiendra l’objectif du gouvernement du Canada de protéger les droits de la personne, et de défendre et de favoriser des politiques publiques inclusives et le respect de la diversité, tant au Canada qu’à l’étranger.

A. Rôle international

Afin d’assurer l’harmonisation avec les politiques gouvernementales pertinentes, l’envoyée spéciale travaille en étroite collaboration avec le Bureau des droits de la personne, des libertés et de l’inclusion d’Affaires mondiales Canada, qui lui apporte son soutien. Les responsabilités liées à ce mandat sont les suivantes :

  1. Représenter le Canada aux séances plénières semestrielles et aux réunions ad hoc pertinentes de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (AIMH), et dialoguer avec le bureau permanent, la présidence et les homologues internationaux de l’organisation.
  2. Travailler avec les autres États membres de l’AIMH sur la mémoire de l’Holocauste et l’antisémitisme afin de faire progresser les efforts existants pour renforcer et promouvoir l’éducation, le devoir de mémoire et la recherche sur l’Holocauste dans le monde entier, et pour respecter les engagements de la Déclaration de Stockholm de 2000 et du Forum international de Malmö de 2021 sur la mémoire de l’Holocauste et la lutte contre l’antisémitisme.
  3. Travailler en collaboration avec les membres de l’AIMH, d’autres envoyées spéciales et envoyés spéciaux auprès de l’organisation, des ambassadrices et ambassadeurs et d’autres partenaires internationaux pour plaider en faveur d’une meilleure compréhension, de l’adoption et de la mise en œuvre de la définition de l’antisémitisme de l’AIMH, et coordonner l’action au niveau international.
  4. S’engager de façon bilatérale et au sein du système multilatéral, y compris avec les délégations permanentes du Canada auprès des Nations Unies, les partenaires des Nations Unies, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, l’Organisation des États américains et d’autres, afin de renforcer les efforts mondiaux visant à contrer l’antisémitisme et à préserver la mémoire de l’Holocauste, en représentant le Canada, à la demande de la ministre des Affaires étrangères, lors d’événements internationaux de haut niveau choisis.
  5. Collaborer avec des organisations internationales et des organisations de la société civile dans d’autres pays, en coordination avec les missions du Canada dans ces pays, pour défendre les droits de la personne et lutter contre l’antisémitisme et d’autres formes d’exclusion et de haine, et coordonner des stratégies d’action collective pour les contrer.
  6. Faire la promotion des activités internationales du Canada à l’appui de la commémoration de l’Holocauste et de la lutte contre l’antisémitisme, notamment dans les produits de communication de l’AIMH et sur les canaux de communication officiels du gouvernement (par exemple, le profil officiel des médias sociaux et les pages Web du gouvernement du Canada) par l’entremise d’un cadre de communication conjoint dirigé par Affaires mondiales Canada et le ministère du Patrimoine canadien.
  7. Travailler en collaboration avec d’autres envoyées spéciales et envoyés spéciaux et représentantes et représentants canadiens pour promouvoir l’inclusion et le respect de la diversité dans le cadre de la protection des droits de la personne par le Canada.

B. Rôle national

Afin d’assurer l’harmonisation avec les politiques gouvernementales pertinentes, l’envoyée spéciale travaille en étroite collaboration avec la Direction générale du multiculturalisme et de la lutte contre le racisme du ministère du Patrimoine canadien, qui lui apporte son soutien. Les responsabilités liées à ce mandat sont les suivantes :

  1. Fournir des conseils pour soutenir les efforts de lutte contre l’antisémitisme et la haine au Canada du gouvernement du Canada, dans le cadre de la stratégie canadienne de lutte contre le racisme.
  2. Travailler en collaboration avec le gouvernement du Canada, les institutions canadiennes et les intervenantes et intervenants pour faire progresser les efforts visant à promouvoir l’éducation, le devoir de mémoire et la recherche sur l’Holocauste.
  3. Travailler en collaboration avec le gouvernement du Canada, les institutions et les intervenantes et intervenants canadiens pour respecter les engagements de la Déclaration de Stockholm de 2000 et du Forum international de Malmö de 2021 sur la mémoire de l’Holocauste et la lutte contre l’antisémitisme.
  4. Travailler avec le gouvernement du Canada, les déléguées et délégués canadiens de l’AIMH et d’autres partenaires nationaux pour plaider en faveur d’une meilleure compréhension, de l’adoption et de la mise en œuvre de la définition de l’antisémitisme de l’AIMH au Canada.
  5. Fournir des conseils aux ministres responsables afin d’éclairer l’élaboration de politiques, de propositions législatives, de programmes et de règlements qui traitent de l’antisémitisme et d’autres questions qui pourraient avoir des répercussions négatives sur les Canadiennes et Canadiens juifs.
  6. Promouvoir la sensibilisation et la compréhension du public à l’égard des communautés juives du Canada en participant à des commémorations et à des événements publics; et contribuer au recadrage des récits publics sur les communautés juives canadiennes et à la lutte contre les stéréotypes, ce qui comprend la mise en évidence des identités juives canadiennes diverses et intersectionnelles, et des contributions continues des Canadiennes et Canadiens juifs à l’édification et au progrès du Canada.
  7. Collaborer de manière proactive et régulière avec tous les types de parties prenantes au Canada, y compris, mais sans s’y limiter, toutes les diverses communautés juives du pays, les organisations représentant différents groupes de la société canadienne, y compris, mais sans s’y limiter, les organisations représentant les communautés racisées et religieuses et les peuples autochtones, les autres ordres de gouvernement (gouvernements provinciaux, territoriaux et municipaux) et le monde universitaire, sur les questions et les défis actuels et émergents afin de faire progresser les solutions, les politiques et les actions éclairées par la communauté.
  8. S’efforcer de promouvoir activement une approche intersectionnelle dans le travail de l’envoyée spéciale, en tenant compte des expériences complexes vécues par le peuple juif au Canada. Cela inclut, sans s’y limiter, les intersections suivantes : les communautés juives minoritaires, les communautés juives racisées, les petites communautés juives, les femmes et les filles, les membres de la communauté 2ELGBTQI+, les personnes handicapées, les jeunes et les personnes âgées, les personnes vivant dans les zones rurales et urbaines et celles ayant d’autres identités sociales.
  9. Promouvoir les activités nationales du Canada à l’appui de la commémoration de l’Holocauste et de la lutte contre l’antisémitisme sur les canaux de communication officiels du gouvernement au moyen d’un cadre de communication conjoint dirigé par Patrimoine canadien et Affaires mondiales Canada.

C. Rapports et objectifs

L’envoyée spéciale rend compte à la ministre des Affaires étrangères en ce qui concerne les responsabilités internationales et à la ministre de la Diversité, de l’Inclusion et des Personnes en situation de handicap en ce qui concerne les responsabilités nationales.

Pour permettre la planification stratégique et la cohérence des politiques, l’envoyée spéciale soumettra aux 2 ministres un plan de travail annuel coordonné.

L’envoyée spéciale préparera un rapport public annuel à l’intention des 2 ministres sur les principales activités et réalisations, accompagné de recommandations sur la manière dont le gouvernement du Canada peut lutter efficacement contre l’antisémitisme, au niveau national et international, et améliorer l’éducation, la sensibilisation et la commémoration en lien avec l’Holocauste.

L’envoyée spéciale peut formuler des recommandations aux 2 ministres sur d’éventuels futurs éléments de son mandat.

À propos de Deborah Lyons

Deborah Lyons

Deborah Lyons est une diplomate qui possède 25 ans d’expérience dans les domaines des relations internationales, des affaires politiques, de la gestion de la sécurité et du développement.

Mme Lyons a auparavant été ambassadrice du Canada en Israël (de 2016 à 2020), ambassadrice du Canada en Afghanistan (de 2013 à 2016) et ambassadrice adjointe du Canada aux États‑Unis (de 2010 à 2013). Elle a également occupé plusieurs postes d’échelon supérieur à Affaires mondiales Canada, à Ressources naturelles Canada, au Bureau du Conseil privé et à l’Agence de promotion économique du Canada atlantique. Avant de se joindre au gouvernement du Canada, elle était propriétaire et directrice d’une société de conseil en environnement.

De 2020 à 2022, Mme Lyons a occupé le poste de représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afghanistan et chef de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan. Au cours de cette période, elle a été le fer de lance du soutien des Nations Unies aux efforts de paix en Afghanistan, a promu le renforcement de la coopération régionale, a dirigé les préparatifs de la conférence des donateurs sur l’Afghanistan de 2020, qui a été couronnée de succès, et a supervisé la poursuite des opérations des Nations Unies après la prise de pouvoir des talibans en août 2021. De plus, elle a préconisé des mesures visant à stabiliser l’environnement macroéconomique de la région, qui avait été ébranlé par les sanctions, a facilité une mobilisation internationale soutenue et a défendu avec vigueur et de façon visible les droits du peuple afghan.

Son travail en Afghanistan lui a valu le prix Mark-Palmer, que lui a remis la Communauté des démocraties lors de l’Assemblée générale des Nations Unies de 2019. Cette reconnaissance est décernée par le Comité directeur international non gouvernemental de la Communauté des démocraties à une ou un diplomate qui a employé des moyens audacieux et efficaces pour encourager les États et aider les sociétés civiles à promouvoir la démocratie et les droits de la personne.

Mme Lyons est titulaire d’un baccalauréat ès arts en biologie de l’Université du Nouveau‑Brunswick et est diplômée du Collège de la Défense nationale (maintenant appelé le Centre des études sur la sécurité nationale).

Transcription

Je m’appelle Deborah Lyons et je suis l’envoyée spéciale du Canada pour la préservation de la mémoire de l’Holocauste et la lutte contre l’antisémitisme.

J’aurais préféré que ce rôle ne soit pas nécessaire, mais la triste réalité, c’est que l’antisémitisme connaît une recrudescence dans le monde entier et notamment ici, au Canada.

Mon mandat, celui de préserver la mémoire de l’Holocauste et de lutter contre l’antisémitisme, se concentre à l’échelle internationale et nationale.

Ici, au Canada, je vais défendre la lutte contre l’antisémitisme en travaillant avec des institutions et des intervenants canadiens mobilisés pour la promotion de l’enseignement de l’Holocauste et sa commémoration, et pour encourager à l’échelle nationale l’adoption et l’application de la définition de l’antisémitisme de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA). Bien entendu, je formulerai des recommandations à l’intention des ministres et des décideurs pour faire du Canada un pays plus sûr pour la communauté juive.

À l’échelle internationale, mon rôle consiste à collaborer avec des partenaires du monde entier dans la lutte contre l’antisémitisme et la défense de tous les droits de la personne, ce qui implique de travailler avec d’autres nations pour renforcer et promouvoir la mémoire de l’Holocauste.

J’ai toujours su que ce travail serait difficile. Mais après avoir été ambassadrice du Canada en Israël et en Afghanistan, sachez que je ne recule devant rien. Lorsque j’ai accepté le poste à la fin septembre, personne n’aurait pu prévoir le drame du 7 octobre.

Les attaques terroristes brutales du Hamas contre Israël le 7 octobre m’ont profondément bouleversée et, comme beaucoup d’entre vous, mon cœur a été déchiré par le massacre d’enfants, de femmes et d’hommes de tous âges.

En tant qu’ambassadrice du Canada en Israël, j’ai passé des années à y tisser des liens personnels et à établir des relations étroites et durables. Malheureusement, comme beaucoup d’entre vous, j’ai perdu des amis le 7 octobre.

Plus troublant encore, alors que la communauté juive devrait prendre le temps de faire son deuil, elle se retrouve confrontée à un regain préoccupant d’antisémitisme, ici, au Canada.

Nous le voyons dans les rues. Nous le voyons en ligne. Et nous l’entendons, dans certains chants et slogans lancés comme des poignards à une communauté déjà blessée et exténuée.

C’est pourquoi, aujourd’hui plus que jamais, je suis animée d’un devoir immense : celui de lutter contre tous les actes de haine envers la communauté juive. Nous savons tous, en tant que Canadiens et Canadiennes, que l’antisémitisme est en contradiction directe avec nos valeurs canadiennes communes.

À travers l’histoire, nous avons vu les atrocités innommables qui se produisent lorsque les sociétés permettent à l’antisémitisme de croître et d’exister. C’est pourquoi nous devons collaborer afin de renforcer et promouvoir l’enseignement de l’Holocauste, ainsi que sa mémoire. Pour ce faire, nous devons collaborer avec les écoles et les universités canadiennes, mettre en évidence la montée de l’antisémitisme sur les campus et y remédier.

Les lieux d’apprentissage, et plus particulièrement nos universités, devraient encourager les discussions civiles ainsi que les débats sur les perspectives divergentes, mais sans discours haineux, ni intimidation.

En tant qu’envoyée spéciale, je travaille avec les forces de l’ordre, les éducateurs, les intervenants et les gouvernements de tous les paliers afin de promouvoir un environnement qui rejette l’intolérance et adhère aux principes d’égalité et de respect de la communauté juive, mais aussi de toute la population canadienne.

Depuis le début de mon mandat, j’ai voyagé aux quatre coins du Canada afin de prendre le pouls des communautés juives au lendemain du 7 octobre. Par ailleurs, j’ai le plaisir de vous annoncer que je me suis récemment rendue en Israël et que j’ai l’intention d’y retourner très bientôt.

Le regard des Canadiens juifs est empreint d’une grande douleur. Mais la communauté juive est incroyablement résiliente. Je m’efforcerai de mettre en valeur les contributions importantes que notre communauté juive a apportées - et continue d’apporter - à la société canadienne, en dépit de sa petite taille. Bien entendu, je suis là pour toutes les personnes au Canada, et je compte sur chacun d’entre vous pour bâtir ensemble un pays meilleur.

Nous sommes forts ensemble. Nous sommes toujours forts ensemble. Rappelez-vous : « Plus jamais ça! », c’est maintenant!

Merci et à bientôt!

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