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Colombia - Examen périodique universel

UPR 30, le 8 mai 2018
Recommandations du Canada

Recommandations

Le texte prononcé fait foi

Merci, Monsieur le Président.

Le Canada se réjouit des progrès pour la mise en œuvre de l’Accord de paix et les droits de la personne en général. 

Le Canada recommande à la Colombie de:

  1. Prendre des mesures pour prévenir et répondre aux menaces, attaques et meurtres de défenseurs des droits de la personne et de leaders sociaux, via le renforcement de la sécurité, d’enquêtes plus rapides et de la lutte à l’impunité.
  2. Fournir des fonds appropriés et des institutions adéquates pour veiller à ce que l’égalité des sexes soit à l’avant-plan des efforts de développement et paix.
  3. Poursuivre la mise en œuvre de l’accord de paix, mettant l’accent sur: les victimes, la justice transitionnelle, la vérité et réconciliation, les minorités ethnique, et la réintégration des ex-combattants.

Le Canada demeure préoccupé par le haut niveau de corruption au pays et son impact sur la façon dont les citoyens peuvent jouir pleinement de leurs droits sociaux, politiques et économiques. 

Contexte

Selon UPR Info, une organisation non gouvernementale (ONG) sans but lucratif qui suit le processus d’examen périodique universel (EPU), au cours des deux premiers cycles de l’EPU, la Colombie a reçu 279 recommandations et 224 ont été acceptées (un taux d’acceptation de 80 %). Les recommandations précédentes du Canada portaient sur la prévention de la violence sexuelle, la liberté de la presse et la justice.

Depuis le dernier examen, un accord de paix a été signé en 2016 entre le gouvernement et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Cet accord s’inscrit dans une approche fondée sur les droits et a précédé un grand nombre de lois et initiatives importantes : lois pour les victimes et la restitution des terres, juridiction spéciale pour la paix, commission sur la vérité et unité chargée de la recherche des personnes disparues et un plan national des droits de la personne.

La situation des droits de la personne s’est améliorée, y compris le taux d’homicide le plus bas en 42 ans en 2017, mais des tendances préoccupantes continuent de mettre en péril une paix durable et inclusive.

En raison de retards et de financement inadéquat, la vie des personnes les plus touchées par le conflit a connu peu d’améliorations dans les 18 mois suivant la signature de l’accord. Dans de nombreuses régions rurales, la situation s’est déteriorée. L’État n’a pas su combler le vide politique laissé par le départ des FARC et l’insécurité et les économies illicites se sont intensifiées, contribuant à des déplacements forcés (67 422 en 2017). L’État n’a pas été à la hauteur de ses promeses quant aux programmes de réintégration, de l’état de droit, et de services sociaux élémentaires. Les taux de violence envers les femmes et les filles demeurent extrêmement élevés, particulièremement dans les régions fragiles.

La Colombie est dotée de lois et politiques pour la protection des droits de la personne, mais le défi demeure la mise en œuvre et leur application. Les meurtres de défenseurs des droits de la personne et de leaders sociaux ont continué d’augmenter en 2017, où 121 meurtres ont été signalés, par rapport à 59 en 2016. En 2018, la tendance à la hausse se maintient.

De nombreux autres enjeux structurels, au cœur du conflit armé et nécessitant une approche fondée sur les droits n’ont pas encore été abordés : les inégalités extrêmes, la pauvreté (plus marquée chez les afro-colombiens et autochtones), la corruption et l’impunité.

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