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Afghanistan - Examen périodique universel

EPU 32, 21 janvier 2019
Recommandations du Canada

Recommandations

Le texte prononcé fait foi

Merci M. le président.

Le Canada tient à saluer les progrès réalisés par le gouvernement de l’Afghanistan visant à protéger les droits de la personne, plus particulièrement par la mise en œuvre de lois pour protéger les droits des femmes et des filles.

Le Canada émet les recommandations suivantes au gouvernement afghan :

  1. Respecter la Convention relative aux droits de l’enfant et la Politique de protection de l’enfance, particulièrement en mettant fin au recrutement et à l’utilisation illégaux d’enfants dans les conflits armés et en traduisant les responsables en justice.
  2. S’assurer que les enquêtes sur la violence contre les femmes sont menées rapidement et minutieusement et que les responsables sont traduits en justice conformément à la Loi sur l’élimination de la violence contre les femmes.
  3. Entreprendre un examen des difficultés éprouvées au cours des dernières élections parlementaires et mettre en application les leçons apprises pour assurer la sécurité des Afghans pendant l’élection présidentielle à venir.
  4. Poursuivre en justice ceux qui attaquent ou entravent le travail des journalistes.

Malgré les défis continus, le gouvernement doit en faire davantage dans l’application des lois sur les droits de la personne en éduquant le public, en offrant une formation aux responsables et en assurant un accès à la justice. Le mandat actuel de l’Afghanistan au sein du CDHNU est une occasion idéale pour l’Afghanistan de renforcer son engagement visant l’application des lois sur les droits de la personne et l’amélioration de la protection des droits des Afghans.

Contexte

Selon UPR Info, une organisation non gouvernementale (ONG) à but non lucratif qui fait le suivi du processus d’examen universel (EPU), l’Afghanistan a fait l’objet de 371 recommandations au cours des deux premiers cycles de l’EPU, dont 307 (83 %) ont été acceptées. Les recommandations du Canada au cours du dernier cycle portaient sur les droits des femmes et des enfants, la liberté de religion ou de conviction et la détention.

La Constitution afghane souligne l’importance de la Charte des Nations Unies et la Déclaration universelle des droits de l’homme. L’Afghanistan a ratifié les 10 conventions sur les droits de la personne, y compris leurs protocoles facultatifs dont elle est partie. Des progrès louables ont été réalisés grâce à la ratification de la Convention contre la torture et ses protocoles facultatifs, l’élaboration d’un nouveau code pénal et l’adoption de plusieurs lois, comme la Loi sur l’élimination de la violence contre les femmes, la Loi contre le harcèlement, la Loi contre la torture, la Politique pour la protection de l’enfance, et, plus récemment, la Loi anticorruption.

Le niveau élevé de la violence liée aux conflits armés a gravement touché les civils et les forces de sécurité. Au cours des 9 premiers mois de 2018, la MANUA a déclaré que 2 798 civils ont perdu la vie et que 5 252 civils ont été blessés dans des attaques. Plus de la moitié des pertes civiles lors des frappes aériennes et 89 % des victimes des restes explosifs de guerre étaient des enfants. Pendant le premier trimestre de 2018, le secrétaire général des Nations Unies a rapporté que le recrutement et l’utilisation d’enfants par les milices et les forces de police dans les conflits ont triplé. Les journalistes et les défenseurs des droits de la personne sont de plus en plus confrontés à des attaques par des groupes radicaux qui agissent en toute impunité.

Après les élections parlementaires d’octobre 2018, la MANUA a rapporté des pertes civiles plus élevées qu’au cours des 4 élections précédentes où 56 personnes ont perdu la vie et 379 personnes ont été blessées. Une élection présidentielle est prévue en 2019.

Les femmes et les filles sont toujours victimes de violence, y compris le meurtre, les sévices corporels, la mutilation, le mariage d’enfants et l’exploitation sexuelle. Bien que la Loi sur l’élimination de la violence contre les femmes criminalise ces pratiques, l’application de la loi nationale pour protéger les femmes demeure un défi. En mai 2018, la MANUA a mis en évidence un manque de diligence dans les enquêtes sur les responsables d’actes de violence envers les femmes, dans les poursuites contre ceux-ci et l’imposition des peines, ainsi que dans la réparation du préjudice causé aux victimes.

La liberté de religion ou de conviction est entravée par la violence et la discrimination vis-à-vis des minorités religieuses et des réformistes.

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