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Kenya - Examen périodique universel

EPU 35, le 23 janvier 2020
Recommandations du Canada

Contexte

Selon UPR Info, une organisation non-gouvernementale (ONG) qui suit le processus de l’Examen Périodique Universel (EPU), au cours des deux premiers cycles de l’EPU, le Kenya a reçu 419 recommandations, dont 336 ont été acceptées (un taux d’acceptation de 80%). Les recommandations précédentes du Canada pour le Kenya portaient sur la justice transitionnelle, l’impunité dans le secteur de la sécurité et les droits des femmes et des filles.

Le Kenya est une démocratie multipartite pratiquant la tenue d’élections régulières. Les secteurs des médias et de la société civile sont solides, et la constitution de 2010 fondée sur les droits valorise la dignité humaine, l’égalité et la liberté. Le gouvernement a pris des engagements politiques importants depuis son dernier EPU. Il a promis d’atteindre, en 2020, ses objectifs en matière de couverture universelle des soins de santé, de sécurité alimentaire et de logement abordable, ainsi que, de mettre fin aux mutilations génitales féminines (MGF) d’ici 2022.

Néanmoins, il reste des défis importants à relever. D’après Oxfam, l’inégalité de la richesse a atteint des « niveaux extrêmes », et l’inégalité d’accès aux services tels que la santé et l’éducation est très répandue. Les droits politiques et les libertés civiles sont menacés par la corruption et la brutalité des forces de sécurité. Cette dernière consiste en des violations graves et avérées des droits de la personne, dont des exécutions extra-judiciaires et des disparitions forcées. Les journalistes et les défenseurs des droits de la personne sont touchés par des lois restrictives et des intimidations, et tandis que la surveillance par l’État augmente, le cadre législatif pour la protection de la vie privée est faible. Les institutions telles que la Commission nationale des droits de la personne manquent de moyens et de soutien politique.

En mai 2019, la Cour Suprême du Kenya a maintenu des lois de l’époque coloniale qui pénalisent les actes homosexuels entre adultes consentants. Bien que rarement appliquées, ces lois alimentent un climat de discrimination et de violence. La stigmatisation limite l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive pour les minorités sexuelles ainsi que les autres groupes minoritaires (les personnes handicapées, les personnes séropositives, les adolescents et les réfugiés).  Selon UNICEF, vingt-trois pour cent des femmes kényanes sont mariées à l’âge de 18 ans et un peu plus d’un cinquième des femmes et des filles ont une subi mutilation génitale. La violence et la discrimination contre les femmes sont courantes. Selon l’enquête du gouvernement kényan de 2017, 47% des femmes âgées de 15 à 49 ans déclarent avoir été victimes de violence.

Recommandations

Merci, M. le Président.

Le Canada remercie le Kenya pour sa présentation et le félicite pour son leadership dans la promotion de l’éducation des filles en zones de conflits et son engagement dans l’élimination des mutilations génitales féminines d’ici à 2022.

Le Canada recommande au Kenya :

  1. De finaliser et mettre en œuvre, en 2020, le Plan d’action national pour l’abolition des mariages d’enfants pour la période 2016-2025.
  2. D’adopter une loi inclusive contre les discriminations afin de protéger tous les individus quelle que soient leur orientation sexuelle, leur identité ou expression de genre.
  3. De lutter contre la torture et l’impunité par la mise en œuvre complète des lois de 2017 sur le Service national des coroners et sur la prévention de la torture, avec un instrument d’évaluation pour mesurer les avancées.
  4. De garantir l’égalité d’accès à l’éducation par l’intégration complète des réfugiés et demandeurs d’asile dans les politiques éducatives nationales en 2020, conformément à la Déclaration de Djibouti de 2017.

Bien que nous reconnaissions les efforts de renforcement de capacités en matière de droits de la personne visant la police, le Canada s’inquiète de l’insuffisance des efforts pour renforcer les mécanismes internes de responsabilisation pour les agences de sécurité malgré la persistance de témoignages de graves violations des droits de la personne.

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