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Libéria - Examen périodique universel

EPU 36, 2 novembre, 2020
Recommandations du Canada

Recommandations

Merci, Madame la présidente.

Nous félicitons le gouvernement du Libéria pour l’adoption, en 2016, d’un amendement à sa loi électorale visant à obtenir une meilleure représentation de femmes parmi les candidats. Nous saluons aussi l’engagement pris par le Libéria, de réunir toutes les parties prenantes afin de s’attaquer au problème des violences sexuelles et basées sur le genre.

Le Canada recommande que le Libéria :

  1. Poursuive ses efforts pour prévenir et éliminer les violences faites aux femmes et au filles et adopte une législation criminalisant les mutilations génitales féminines, tel que prescrit par le Protocole de Maputo.
  2. Renforce les mesures en place pour mettre un terme au viol conjugal et marital et à protéger les défenseurs des droits de la personne.
  3. Combatte l’impunité régnante pour les violences et discriminations basées sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre et abroge toute disposition légale à cet égard, incluant la section 14.79 du Code pénal, qui criminalise les relations sexuelles entre adultes du même sexe consentants.
  4. Interdise la discrimination basée sur le genre, les identités de genre ou d’orientation sexuelle, dans toutes les sphères de la vie social, notamment en santé, éducation, accès à la propriété et à tout autre service.

La Canada félicite le Libéria pour sa récente adoption d’un code contre la violence domestique, dans lequel la violence domestique est désormais reconnue comme un crime sérieux. Nous espérons que son application favorisera la promotion et la protection des droits humains des femmes et des filles.

Contexte

Depuis le dernier EPU du Libéria, certains efforts ont été faits dans plusieurs sphères affectant les Droits de la personne, mais les résultats demeurent limités. Les droits des femmes et des filles aux Libéria sont encore significativement disputés et la crise du COVID-19 a vu une hausse alarmante des violences sexuelles et des violences basées sur le genre (VSBG). Le président a mandaté un groupe de travail interministériel sur les VSBG pour impliquer toutes les parties prenantes pertinentes et établir une feuille de route pour résoudre cet enjeu d’ici 2022. Malgré les recommandations de la Independent National Commission on Human Rights of Liberia, la mutilation génitale féminine (MGF) n’est toujours pas criminalisée, tel que prescrit par le Protocole à la Charte africaine des droits de l'Homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique (Protocole de Maputo).

Bien que le Canada reconnaisse certaines améliorations sensibles par rapport à la protection des droits des personnes LGBTI tel que la nomination d’un coordonnateur pour venir en aide aux groupes minoritaires, le Code Pénal du Libéria criminalise encore les activités sexuelles consentantes entre adultes du même sexe. Les personnes LGBTI sont stigmatisées et demeurent la cible de violences et de discriminations graves. Plusieurs victimes ne rapportent pas les incidents violents dont ils sont sujet, par peur des représailles. En 2018 un projet de loi visant à condamner les relations entre personnes de même sexe a été présenté devant la législature, mais n’est pas entré en vigueur. Une réforme du Code Pénal pour décriminaliser les activités entre partenaires de même sexe semble être la première étape pour s’attaquer à la problématique des droits LGBTI dans le pays.

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