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Ex-République yougoslave de Macédoine - Examen périodique universel

EPU 32, 24 janvier 2019
Recommandations du Canada

Recommandations

Le texte prononcé fait foi

Merci, M. le Président.

Le Canada accueille favorablement les mesures prises par l’ex-République yougoslave de Macédoine pour ratifier la Convention d’Istanbul et pour entamer le processus parlementaire d’adoption du projet de loi sur la prévention de la discrimination et la protection contre la discrimination.

Le Canada recommande que l’ex-République yougoslave de Macédoine :

  1. Prenne le plus rapidement possible des mesures pour adopter le nouveau projet de loi sur la prévention de la discrimination et la protection contre la discrimination.   
  2. Prenne des mesures supplémentaires pour améliorer l’éducation, le logement et la protection sociale des Roms, en particulier des femmes roms, y compris la promotion de l’inclusion des Roms dans le système d’éducation et la diminution du nombre d’enfants roms placés dans des classes d’éducation spécialisée.
  3. Prenne des mesures supplémentaires pour mener des enquêtes efficaces sur les actes criminels et les discours haineux et lance des poursuites contre les auteurs de tels crimes et de tels discours contre les groupes vulnérables, y compris la communauté LGBTI.
  4. Lutte contre la discrimination à l’endroit des femmes et des personnes LGBTI, notamment en supprimant les références discriminatoires sexistes et relatives à l’identité sexuelle des manuels utilisés dans les écoles secondaires et les universités.

Nous sommes préoccupés par les cas de déportation illégale de réfugiés et de migrants vers des pays limitrophes sans procédure officielle.

Contexte

Selon UPR Info, une organisation non gouvernementale (ONG) à but non lucratif qui fait le suivi du processus d’examen périodique universel (EPU), dans les deux premiers cycles de l’EPU, l’ex-République yougoslave de Macédoine a reçu 227 recommandations, dont 214 ont été acceptées (un taux d’acceptation de 94 %). Les recommandations antérieures du Canada portaient sur les mariages d’enfants, précoces et forcés, les difficultés auxquelles font face les femmes roms et la violence fondée sur l’orientation sexuelle.

L’ex-République yougoslave de Macédoine est signataire de tous les grands traités de l’ONU visant les droits de la personne. Les droits de la personne sont garantis par la constitution et les lois se conforment aux normes internationales en matière de droits de la personne. L’ex-République yougoslave de Macédoine est partie des grandes conventions internationales sur les droits de la personne, notamment la Convention européenne des droits de l’homme.

En juin 2017, un nouveau gouvernement est entré en fonctions, mettant fin à une longue période de crise politique. Sous le gouvernement précédent, l’ex-République yougoslave de Macédoine était un État captif, ce qui a eu une incidence sur la protection des droits de la personne. Les ONG et la société civile fonctionnent maintenant dans un contexte plus favorable. Les relations interethniques entre les Macédoniens de souche et la minorité albanaise (environ 25 % de la population) font l’objet de vifs débats, mais ne sont plus la source d’un conflit ouvert, comme cela a été le cas dans le passé. Le gouvernement actuel a lancé un vaste programme de réformes visant à permettre à l’ex-République yougoslave de Macédoine de devenir membre de l’OTAN et de l’Union européenne, et à résoudre le conflit de longue date avec la Grèce au sujet du nom du pays. Le pays et la culture politique ont besoin de temps pour se rétablir de la période de captation de l’État.

Bien que le gouvernement actuel respecte de manière générale les droits la personne, en pratique, un certain nombre de questions doivent être réglées, notamment l’insuffisance du cadre législatif de protection contre la discrimination et le discours haineux contre des groupes vulnérables, comme les Roms, les personnes LGBTI et les migrants, et le système pénitencier surchargé et obsolète. Des turbulences politiques, des tensions interethniques et des problèmes de la primauté du droit, de la corruption et de l’indépendance judiciaire ont mis à mal le respect des droits de la personne. Un projet de loi sur la protection et la prévention de la discrimination figure sur le programme parlementaire, mais il reste bloqué en raison de préoccupations concernant la ratification de l’accord avec la Grèce relatif au nom du pays, et en raison d’une absence du support des partenaires minoritaires au sein de la coalition au pouvoir, qui s’opposent à une plus grande protection des droits des LGBTI.

Malgré un cadre législatif adéquat, la violence contre les femmes, les sévices physiques et la violence familiale demeurent un problème. Les ONG ont exprimé leurs préoccupations quant aux stéréotypes sexistes et aux stéréotypes liés à l’identité sexuelle véhiculés dans les manuels scolaires.

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