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Senegal - Examen périodique universel

EPU 31, 5 novembre, 2018
Recommandations du Canada

Recommandations

Le texte prononcé fait foi.

Merci Monsieur le Président.

Le Canada félicite le Sénégal pour les mesures prises en vue de la parité hommes-femmes et pour la création d’unités pour la promotion de l’égalité des genres.

Le Canada recommande que le Sénégal:

  1. Aligne ses lois sur le Protocole de Maputo ratifié par le Sénégal en décembre 2004.
  2. Veille à ce que le Comité sénégalais des droits de l'Homme se conforme à tous les Principes de Paris, y compris en le dotant de moyens adéquats et en assurant des garanties d'indépendance et de pluralisme.
  3. Protège les droits des personnes issues des communautés LGBTI, forme les policiers en ce sens et mette fin aux arrestations et à la détention arbitraires de ces personnes.
  4. Prenne des mesures immédiates pour mettre fin au travail forcé et à l'exploitation des enfants et traduise en justice les responsables.

Le Canada félicite le Sénégal pour sa loi contre la mutilation génitale féminine et ses efforts pour mettre fin aux mariages d'enfants et précoces forcés.

Contexte

Selon Info EPU, une organisation non gouvernementale qui vise à faire mieux connaître le processus de l’EPU, le Sénégal a reçu 285 recommandations au cours des deux premiers cycles de revue, dont 221 ont été acceptées ce qui équivaut à un taux d’acceptation de 76 %. Les recommandations antérieures du Canada au Sénégal concernaient la justice et les droits des femmes et avaient été acceptées.

Réputé pour sa tolérance religieuse et la transition pacifique et démocratique du pouvoir, le Sénégal joue un rôle positif et constructif sur la scène internationale. Le gouvernement du Sénégal a pris plusieurs mesures au cours des dernières années pour renforcer les droits démocratiques, les droits des femmes et les droits sociaux. Il a révisé sa constitution en 2016 pour inclure un mandat présidentiel de cinq ans renouvelable une fois et créé 15 sièges à l’Assemblée nationale pour la diaspora. Le Sénégal a également mis sur pied des unités de promotion de l'égalité des sexes dans tous ses ministères. Le soutien indéfectible du Sénégal envers la Cour pénale internationale mérite d’être aussi salué.

Malgré de nombreuses avancées, des défis demeurent. La nomination d’un politicien à la tête du Comité sénégalais des droits de l’Homme a été critiquée par de nombreuses ONG et va à l’encontre des Principes de Paris relatifs à la conformité de tels organes avec les normes internationales. Alors que le Sénégal a ratifié le Protocole de Maputo, l’avortement médicalisé reste limité aux cas où la vie de la mère est en danger et, selon la coalition Right Here Right Now, demeure un processus long et difficile mettant la vie des femmes à risque. Selon la même coalition, l'infanticide est la deuxième cause d'incarcération des femmes en prison au Sénégal. La violence et la discrimination à l'égard des femmes restent bien trop courantes, sous-déclarées, et la réponse des autorités de l'État, y compris la police, est souvent inadéquate. Tel que souligné par de nombreuses ONG, les personnes LGBTI continuent d'être victimes de discrimination et de violence en raison de leur orientation sexuelle.

Selon Human Rights Watch et d'autres ONG, environ 50 000 enfants fréquentent des écoles coraniques résidentielles. Un bon nombre de ces enfants sont contraints à la mendicité forcée, aux abus et à l’exploitation. Ils se voient refuser des soins de santé de base et sont privés de leur droit à l'éducation au Sénégal. La mise en œuvre par le gouvernement d'un programme visant à protéger ces enfants des abus s'est jusqu'à présent révélée infructueuse.

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