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Trinité-et-Tobago - Examen périodique universel

EPU 39, 9 Novembre, 2021
Recommandations du Canada

Recommendations

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Merci, Madame la Présidente.

Le Canada reconnaît les progrès réalisés par Trinité-et-Tobago afin de mettre en œuvre les recommandations présentées au cours des cycles d'examens précédents et de son engagement continu à renforcer et à améliorer les droits de la personne à l'échelle nationale.

Le Canada recommande à Trinité-et-Tobago ce qui suit :

  1. Prendre des mesures plus énergiques visant à prévenir, à atténuer et à faire face à la violence sexuelle et fondée sur le genre. Ces mesures incluent notamment un appui financier, technique et en dotation de personnel adéquat permettant de soutenir la mise en œuvre intégrale de l'Unité de lutte contre la violence fondée sur le genre (Gender-based Violence Unit).
  2. Mettre en œuvre des politiques et des programmes visant à prévenir la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre.
  3. Prendre de mesures supplémentaires pour améliorer l'infrastructure carcérale et le système de classification de sécurité des détenus.
  4. Élaborer une législation nationale qui aborde la question des réfugiés basée sur le droit international, dans l'intervalle, mettre en œuvre la politique nationale existante concernant l'asile et les réfugiés, y compris la lutte contre le trafic illicite et la traite humaine, et mettre en place un système de détermination du statut de réfugié.

Le Canada reconnaît les efforts déployés par Trinité-et-Tobago pour répondre à la migration vénézuélienne et réitère l'importance de veiller à ce que les réfugiés aient accès à toute une gamme de protections juridiques et physiques, ainsi qu'à des services de santé, à une éducation de qualité et à des possibilités d'emploi. Nous sommes prêts à travailler en partenariat avec le gouvernement de Trinité-et-Tobago sur ces questions.

Contexte

Trinité-et-Tobago a un bilan positif dans la promotion des droits de la personne, y compris le droit à la liberté de pensée et de religion, la liberté d'opinion et d'expression, le droit de réunion, à l'éducation et à la santé, entre autres. Bien que des progrès importants aient été accomplis pour promouvoir et protéger les droits de la personne à Trinité-et-Tobago, il reste encore des progrès à réaliser. Malgré les efforts déployés par le gouvernement pour lutter contre la discrimination et la violence fondées sur le genre, ces enjeux restent un problème préoccupant et continu.

Selon Amnistie internationale, les femmes et les filles qui ont besoin d'une protection courent un risque particulier d'être victimes d'une série de violences, y compris la traite humaine et la violence sexuelle et fondée sur le genre. La protection des droits des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers, bispirituelles et intersexuées (LGBTQ2I) continue d'être insuffisante. Malgré les progrès accomplis dans la dépénalisation des activités sexuelles entre personnes de même sexe à Trinité-et-Tobago, il n'existe aucune protection juridique contre la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle, l'identité de genre ou l'expression de genre. De plus, Trinité-et-Tobago ne reconnaît pas les relations, les mariages ou les unions de même sexe. Les couples de même sexe ne peuvent pas légalement adopter des enfants..

Des rapports indiquent que tous les établissements pénitentiaires de Trinité-et-Tobago sont surpeuplés et ne disposent pas de normes d'éclairage, d'assainissement et de ventilation suffisantes. Les évaluations initiales visant à déterminer les besoins correctionnels du contrevenant sont également inadéquates, tout comme le système permettant de déterminer la classification de sécurité des détenus.  

Selon les rapports des organisations non gouvernementales, en 2019, Trinité-et-Tobago a accordé à environ 16 500 Vénézuéliens des visas temporaires et le droit de travailler dans le cadre d'une « amnistie » unique. Toutefois, en août 2020, plus de 24 000 Vénézuéliens étaient accueillis à Trinité-et-Tobago et, en septembre 2020, 14 241 avaient déposé des demandes d'asile, selon le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). En mars 2021, le gouvernement a autorisé les personnes précédemment inscrites à le faire de nouveau, sans toutefois mettre en place un nouveau processus de régularisation. Cela a laissé de nombreux migrants vénézuéliens sans protection; ils risquent ainsi d'être détenus ou expulsés ou d'être victimes de traite humaine ou encore de violence sexuelle et fondée sur le genre.

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