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Armes biologiques

Les armes biologiques utilisent des agents microbiologiques (comme les bactéries, les virus ou les champignons) ou des toxines pour causer intentionnellement la mort ou des dommages aux humains, aux animaux ou aux plantes. Le Canada est déterminé à contrer la menace que représentent la prolifération et l’utilisation d’armes biologiques.

Le Protocole de Genève (1925) (en anglais) a interdit l’utilisation d’armes biologiques en temps de guerre. Par la suite, la Convention sur les armes biologiques et à toxines (CABT) (version PDF, en anglais) a interdit la mise au point, la production, le stockage, l’acquisition et la conservation d’armes biologiques. Entrée en vigueur en 1975, la CABT a été le premier traité multilatéral de désarmement à interdire une catégorie complète d’armes de destruction massive.

Le Canada fait partie des 180 États qui ont ratifié la Convention. Il collabore étroitement avec les autres États parties et avec l’Unité d’appui à l’application de la Convention (en anglais) pour veiller à ce que ni les États voyous ni les acteurs non étatiques, tels que les organisations terroristes, ne puissent se doter des moyens d’utiliser des armes biologiques.

La nature et la gravité des menaces biologiques se sont accrues au cours des dernières années. La pandémie de COVID-19 a mis en lumière les incidences potentiellement catastrophiques d’une attaque biologique délibérée. Des virus inconnus ont eu des répercussions négatives sur presque tous les pays, secteurs et populations. On craint de plus en plus que la portée sans précédent de la pandémie risque d’inciter des terroristes et des États qui suscitent des préoccupations en matière de prolifération à se tourner vers les armes biologiques. Le Secrétaire général des Nations Unies, M. Guterres, a souligné cette menace et lancé l’avertissement suivant [traduction] :

« Les groupes terroristes peuvent y voir l’occasion d’attaquer alors que la pandémie accapare l’attention de la plupart des gouvernements… (et) les faiblesses et le manque de préparation mis au jour par cette pandémie donnent une idée de la façon dont une attaque bioterroriste pourrait se dérouler – et pourraient en accroître le risque. Des groupes non étatiques pourraient accéder à des souches virulentes qui risqueraient de causer des ravages semblables dans les sociétés du monde entier. »

Sur cette page

Mise en œuvre de la Convention sur les armes biologiques et à toxines

Chaque État partie est tenu d’enchâsser les dispositions de la Convention dans sa législation nationale. Le Canada met en œuvre la CABT par le biais d’une série de lois concernant :

Parmi ces lois, notons la Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines, administrée par le Centre de la biosûreté de l’Agence de la santé publique du Canada, ainsi que le Code criminel.

Le Canada est fermement résolu à renforcer la CABT et à aider les pays partenaires à mieux l’appliquer. Le Programme de réduction des menaces liées aux armes (PRMA) – la contribution phare du Canada au Partenariat mondial contre la prolifération des armes de destruction massive et des matières connexes (en anglais), dirigé par le G7 – aide les États parties :

Le PRMA du Canada aide également l’Unité d’appui à l’application de la CABT et le Bureau des affaires de désarmement des Nations Unies à renforcer les structures et les capacités mondiales d’intervention en cas d’utilisation délibérée d’agents biologiques.

Engagement du Canada en matière de transparence

La Convention sur les armes biologiques et à toxines (CABT) ne dispose actuellement d’aucun mécanisme permettant d’en vérifier le respect par les États parties.

Lors de la deuxième conférence d’examen de la CABT (1986), les États parties ont convenu de soumettre chaque année des mesures de confiance (MDC) (en anglais). Ces mesures visent à prévenir ou à réduire l’apparition d’ambiguïtés, de doutes et de soupçons, et à améliorer la coopération internationale. Le Canada établit chaque année ses mesures de confiance afin de promouvoir la transparence et de donner l’assurance qu’il respecte ses obligations au titre de la Convention.

Dans le cadre de ses MDC, le Canada diffuse des informations sur :

Dans le cadre des mesures de confiance, le Canada doit également fournir une déclaration concernant toute recherche sur les armes biologiques offensives qu’il a menée avant la Convention.

En diffusant ces informations, nous faisons preuve de transparence et montrons aux autres États parties que nous respectons pleinement la Convention.

Depuis 2011, l’Unité d’appui à l’application de la Convention publie les mesures de confiance du Canada sur son site Web public.

Lors de la 9e Conférence d’examen de la CABT (décembre 2022), les États parties ont décidé de créer un « groupe de travail sur le renforcement de la Convention », sur la base d’une proposition soumise par le Canada et les Pays-Bas. Le Groupe de travail est chargé « de déterminer, d’examiner et d’élaborer des mesures spécifiques et efficaces, y compris d’éventuelles mesures juridiquement contraignantes, et de formuler des recommandations en vue de renforcer et d’institutionnaliser la Convention sous tous ses aspects ». Les questions à traiter sont les suivantes : la coopération et l’assistance internationales au titre de l’article X; les progrès scientifiques et technologiques en rapport avec la CABT; le renforcement de la confiance et la transparence; le respect des dispositions et la vérification; la mise en œuvre de la Convention à l’échelle nationale; l’assistance, la réaction et la préparation au titre de l’article VII; et les dispositions organisationnelles, institutionnelles et financières.

Renforcement de la sécurité biologique mondiale

Les menaces biologiques ne connaissent pas de frontières. Le PRMA du Canada aide les pays et organisations partenaires à mieux prévenir, détecter et traiter toutes sortes de menaces biologiques, qu’elles soient naturelles, accidentelles ou délibérées. Notre travail est orienté par les résultats attendus en matière de biosécurité (en anglais) du Partenariat mondial du G7 contre la prolifération des armes de destruction massive et des matières connexes, qui est assorti des objectifs suivants :

Mesures de réduction de la menace biologique

Le Canada est un chef de file mondial dans la mise en œuvre de programmes de réduction des menaces biologiques. En effet, il aide des dizaines de pays à renforcer la biosécurité et la sûreté biologique des agents pathogènes présentant un risque pour la sécurité (p. ex. le bacille du charbon et le virus Ebola), à améliorer les capacités de surveillance et de diagnostic et à renforcer les capacités de prévention, de détection et de neutralisation des menaces biologiques. Affaires mondiales Canada collabore étroitement avec d’autres ministères fédéraux, des organisations régionales et internationales, des organisations non gouvernementales et d’autres pays membres du Partenariat mondial, de la CABT et du Programme de sécurité sanitaire mondiale (en anglais).

L’impact et la valeur de nombreuses initiatives financées par le PRMA ont été démontrés pendant la pandémie et ont contribué à la réponse mondiale à la pandémie de COVID-19. Le soutien comprend :

Faisant fond sur ces partenariats de longue date, le PRMA a offert d’autres ressources de soutien aux partenaires pour lutter contre la pandémie de COVID-19, y compris ce qui suit :

Le PRMA du Canada vise à entretenir une collaboration en matière de sécurité sanitaire et à cerner de nouveaux partenariats et des innovations pour renforcer la sécurité sanitaire mondiale. En 2023, le PRMA chapeaute les efforts visant à mettre en œuvre l’initiative phare pour atténuer les menaces biologiques en Afrique (en anglais) et à lancer un grand défi relatif aux laboratoires durables (en anglais) et à aider l’Ukraine à contrer les menaces que fait peser l’invasion de la Russie.

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