Déclaration du Canada à la Conférence du désarmament

Version prononcée fait foi

Genève, Suisse, le 17 septembre, 2024

Prononcée par S.E. M. Peter MacDougall, Ambassadeur et Représentant permanent auprès des Nations Unies et de la Conférence du désarmement

Merci, Monsieur le Président, et bonjour à toutes et à tous.

C’est un honneur pour moi d’être ici aujourd’hui et de prononcer ma première déclaration à la Conférence du désarmement à titre de représentant permanent du Canada à Genève.

Je m’inscris dans la lignée de mes prédécesseurs immédiats et plus lointains, qui ont contribué à cette instance pour faire avancer les causes mondiales du désarmement, du contrôle des armes et de la non-prolifération. Il s’agit notamment de faire progresser les travaux de l’ambassadeur Gerald Shannon sur un traité relatif aux matières fissiles utilisées pour les armes nucléaires, de promouvoir la contribution du Canada aux mécanismes humanitaires comme la Convention d’Ottawa et de poursuivre le plaidoyer de l’ambassadrice Norton en faveur de l’inclusion des femmes non seulement dans le règlement intérieur de la Conférence du désarmement, mais aussi à la table des négociations.

L’architecture multilatérale du désarmement est mise à rude épreuve, le dialogue entre les puissances nucléaires mondiales est dans l’impasse et les guerres conventionnelles se prolongent dans le monde entier. Par conséquent, c’est en raison de la combinaison de ces facteurs, à la suite de la pandémie de COVID-19 et compte tenu de la menace existentielle des changements climatiques qui pointe à l’horizon, que la Conférence du désarmement doit absolument remplir son mandat. J’ai hâte de collaborer avec vous pour que cette instance devienne adaptée à son objectif, efficace et porteuse d’un changement aussi prometteur qu’à l’origine.

En tant que nouveau membre, je suis heureux de constater que nous avons des raisons d’être optimistes. Malgré un contexte géopolitique tendu, le P6+2 a réussi à travailler ensemble et à s’accorder avec l’ensemble de la communauté du désarmement sur ce qui devrait constituer l’un des nombreux plans de travail pluriannuels de la Conférence. Je tiens à féliciter tous les membres de la Conférence pour leur travail acharné, en espérant que, cette année, nous pourrons tous parvenir rapidement à un consensus sur le rapport et la résolution. Plus important encore, j’espère que, l’année prochaine, les organes subsidiaires entameront des travaux de fond et négocieront de nouveaux instruments de désarmement.

Bien qu’il ne soit peut-être pas possible de négocier immédiatement des traités sur tous les points à l’ordre du jour de la Conférence, une démarche équilibrée pourrait consister à entamer des négociations sur les matières fissiles utilisées pour les armes nucléaires et sur les garanties négatives de sécurité. Parmi les autres sujets possibles figurent les armes radiologiques et peut-être la prévention d’une course aux armements dans l’espace, dans la foulée du rapport de consensus du Groupe d’experts gouvernementaux qui a été adopté récemment. Quoi qu’il en soit, j’espère que nous serons en mesure de tirer parti de l’élan insufflé cette année pour atteindre nos objectifs l’année prochaine, à savoir négocier des instruments de désarmement.

Je vous remercie de m’avoir accueilli à bras ouverts au sein de cette communauté et je me réjouis à l’idée de travailler en étroite collaboration avec vous toutes et vous tous au cours des prochaines années.

Merci, Monsieur le Président.