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Déclaration du Canada à réduire les matières fissiles, réduire les armes nucléaires : Un événement de haut niveau pour redonner vie aux efforts déployés depuis trente ans en vue d’un FMCT

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Le 19 septembre 2023

Sous-ministre adjointe, Sécurité internationale et Affaires politiques (Mme Heidi Hulan), Affaires mondiales Canada

Trente ans se sont écoulés depuis la première résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) sur cette question. Plus d’une génération de délibérations à la Conférence du désarmement (CD) et à l’AGNU.

Au cours de cette période, nous avons approfondi notre compréhension collective de ce qu’il faudra faire pour adopter et mettre en œuvre un traité. Le Canada est honoré d’avoir présidé les travaux du Groupe d’experts gouvernementaux et du Groupe préparatoire d’experts de haut niveau, qui s’est achevé il y a cinq ans. Ces deux groupes ont fourni des informations précieuses et un menu d’options pour un futur traité.

En effet, le Groupe préparatoire, que j’ai moi-même eu l’honneur de présider, nous a amenés au point où nous avons évalué avec certitude que nous n’étions plus qu’à quelques pas d’une ébauche de texte de négociation. En toute franchise, nous étions prêts à lancer les négociations à l’époque, et nous sommes prêts à le faire aujourd’hui.

Ce qui nous amène à la raison pour laquelle nous sommes ici, cinq ans plus tard, et pas plus près du lancement des négociations.

Toutes les personnes présentes dans cette salle aujourd’hui sont conscientes que les défis que nous devons relever ne diminuent pas et que la fragmentation s’accroît. Le monde est à la croisée des chemins et l’architecture du désarmement et de la non-prolifération est clairement mise à l’épreuve. En effet, dans les coulisses, nous nous demandons si nous serions capables d’obtenir les accords multilatéraux qui existent actuellement si nous devions les négocier aujourd’hui. Mais nous devons essayer.

Si nous restons complaisants, nous courons le risque très réel de revenir sur notre engagement en faveur d’un monde exempt d’armes nucléaires, car nous ne tenons pas compte des risques plus importants causés par l’inaction :

Cette année, nous avons entrepris des consultations approfondies afin d’évaluer sérieusement les possibilités de progresser vers des négociations. Toutefois, nous sommes parvenus à la regrettable conclusion que le soutien politique des États clés est actuellement insuffisant pour négocier un traité au sein de la CD, et qu’il n’existe pas non plus de soutien suffisant de la part de ces États pour des négociations en dehors de celle-ci. La réalité est que, malgré des positions différentes, les États clés doivent s’asseoir ensemble et entreprendre des négociations sans condition préalable

Alors, quelle est la suite des choses?

Politiquement, nous ne sommes pas plus près du début des négociations qu’en 1993. D’une certaine manière, nous sommes encore plus éloignés aujourd’hui. Il est clair pour le Canada que le statu quo ne peut plus durer. Il faut que les États clés fassent preuve de volonté politique.

Ce traité est depuis longtemps l’une des principales priorités du Canada en matière de désarmement.

Le Canada demandera aux États clés, soit ceux qui possèdent des armes nucléaires, de prendre des mesures de transparence et de confiance entre eux. L’objectif serait de permettre à la négociation d’un traité d'enfin commencer. Nous invitons les autres États à faire de même. Nous croyons également que le secrétaire général des Nations Unies et la haute-représentante pour les affaires de désarmement pourraient jouer un rôle important afin de faciliter ces efforts.

En vertu du Traité sur la non-prolifération (TNP), les États non dotés d’armes nucléaires sont légalement tenus de ne pas développer d’armes nucléaires, ce qui signifie que, dans la foulée, nous ne fabriquerons pas de matières fissiles pour les armes nucléaires. Cet engagement se reflète dans nos accords de garanties de l’AIEA; nous sommes donc déjà régis par un traité sur les matières fissiles. En revanche, il n’en existe pas pour les États détenteurs d’armes nucléaires.

En définitive, il n’y a pas de monde sans armes nucléaires sans un traité interdisant la production de matières fissiles.

Et le Canada est toujours prêt à soutenir le processus visant à conclure ce traité.

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