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Merci d’avoir participé à notre consultation! Vos points de vue aideront à façonner la nouvelle approche du Canada en matière d’aide internationale.

Faites défiler vers le bas pour consulter le rapport « Ce que nous avons entendu » et découvrir ce que vous—nos partenaires au Canada et partout dans le monde—aviez à dire au sujet de bâtir un monde meilleur.

Ministre Bibeau

Message de la ministre

Nous avons formulé un certain nombre de priorités et de questions dans le document de travail de l’examen de l’aide internationale. Celles-ci incluaient notamment l’autonomisation des femmes et des filles et la promotion de leurs droits en plaçant l’égalité entre les sexes au cœur de l’aide internationale du Canada. Les participants à la consultation ont partagé de nombreux commentaires avec nous. Affaires mondiales Canada a pris bonne note des différents points de vue exprimés, incluant les messages de soutien aux orientations proposées et les conseils sur comment nous pourrions aller encore plus loin.

Principaux points saillants

Principaux points saillants

Questions stratégiques

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 séances de consultations

300+
séances de consultations

pays

65+
pays

villes canadiennes

5
villes canadiennes

événements de haut niveau

9
événements de haut niveau
tenus au Canada

intervenants canadiens et étrangers ont participé

15000+
intervenants canadiens et étrangers
ont participé

communications ont été reçues

10600+
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d’impressions potentielles sur X (Twitter)

20 millions+
d’impressions potentielles
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comptes X (Twitter) ont utilisé #DevCanada

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#DevCanada

Affaires mondiales Canada s’est efforcé de mobiliser et de consulter un auditoire aussi vaste que possible pour identifier des recommandations fondées sur des données probantes pour aider à façonner l’aide internationale canadienne...

Les participants ont puisé dans leurs expériences, leurs analyses et leurs recherches pour proposer au ministère plusieurs idées concrètes et suggestions touchant la façon dont le Canada peut mettre en œuvre son aide internationale de manière plus novatrice, efficiente et efficace et mieux en mesurer les résultats.

Afin d’étendre les consultations :

  • nous avons mobilisé l’ensemble de la population canadienne et plusieurs pays partenaires;
  • nous avons mobilisé des organisations gouvernementales et de la société civile, au Canada comme à l’étranger, y compris des groupes de jeunes, d’Autochtones et d’universitaires, des organismes de défense des droits des femmes, des universités, des entités du secteur privé, des groupes de réflexion, des organisations internationales, multilatérales, régionales et mondiales, sans oublier les praticiens des divers domaines de l’aide internationale;
  • nous avons échangé avec les leaders des régions dites du Sud et nous avons écouté la voix des pauvres, y compris les agriculteurs, par l’entremise d’émissions radiophoniques locales et de cellulaires;
  • nous avons diffusé huit événements sur le Web et utilisé de nouvelles technologies comme Google Hangout pour joindre un auditoire plus vaste, au pays et dans le monde entier;
  • nous avons bénéficié de l’apport des parlementaires canadiens siégeant au Comité permanent des affaires étrangères et du développement international. Les parlementaires ont aussi exprimé leurs idées par l’intermédiaire du site Web consacré à l’examen;
  • nous avons fait la promotion des consultations au moyen d’un communiqué et des médias sociaux, notamment en utilisant le mot clic #DevCanada sur X (Twitter);
  • nous avons diffusé les documents relatifs aux consultations en français, en anglais et en langues locales afin de permettre au plus grand nombre possible de gens de participer.

Affaires mondiales Canada est déterminé à poursuivre le dialogue sur l’aide internationale et compte sur ses partenaires pour l’inciter continuellement à faire mieux.

Nous aimerions entendre ce que vous avez à dire! Veuillez prendre quelques minutes pour nous faire part de vos commentaires par  courriel.

Vous pouvez encore accéder au document de consultation sur l’Examen de l’aide internationale du Canada à des fins de référence.

 

Examen de l’aide internationale 2016
Ce que nous avons entendu

Merci d’avoir participé à notre consultation! Vos points de vue aideront à façonner la nouvelle approche du Canada en matière d’aide internationale.

Faites défiler vers le bas pour consulter le rapport « Ce que nous avons entendu » et découvrir ce que vous—nos partenaires au Canada et partout dans le monde—aviez à dire au sujet de bâtir un monde meilleur.

Priorités et questions

Nous avons formulé un certain nombre de priorités et de questions dans le document de travail de l’examen de l’aide internationale. Celles-ci incluaient notamment l’autonomisation des femmes et des filles et la promotion de leurs droits en plaçant l’égalité entre les sexes au cœur de l’aide internationale du Canada. Les participants à la consultation ont partagé de nombreux commentaires avec nous. Affaires mondiales Canada a pris bonne note des différents points de vue exprimés, incluant les messages de soutien aux orientations proposées et les conseils sur comment nous pourrions aller encore plus loin.

Voici les principaux points saillants

Les huit points suivants ont été soulevés à répétition au cours des consultations et dans les communications écrites :

  1. Cibler en principe les priorités énoncées dans le document de discussion. Dans l’ensemble, les participants appuient l’intensification des efforts dans les domaines proposés et la mise en place d’une approche fondée sur les résultats qui concorde mieux avec le Programme de développement durable à l’horizon 2030 adopté par les Nations Unies.
  2. Mettre en œuvre le Programme de développement durable à l’horizon 2030. Les participants appuient l’idée d’aligner l’aide accordée par le Canada sur les priorités du Programme de développement durable à l’horizon 2030, les objectifs de développement durable et l’approche transformative à l’égard du développement.
  3. Appliquer une perspective féministe et une approche fondée sur les droits de la personne. Les participants ont formulé des encouragements de portée générale et des conseils détaillés sur la meilleure façon d’appliquer une perspective féministe et une approche fondée sur les droits de la personne à l’ensemble de l’aide internationale accordée par le Canada.
  4. Mettre l’accent sur les plus pauvres et les plus vulnérables, mais demeurer actif dans des pays divers. Les participants appuient clairement l’idée de mettre davantage l’accent sur les populations et les pays pauvres et vulnérables.
  5. Rendre l’aide internationale du Canada plus efficace, novatrice et agile. Les participants ont prodigué des conseils sur des façons d’accroître l’efficacité globale de l’aide internationale en améliorant les mécanismes d’exécution des interventions.
  6. Rendre la politique plus cohérente pour accroître l’incidence et la durabilité des interventions. Affaires mondiales Canada a reçu maintes recommandations visant à rehausser la complémentarité des politiques et les initiatives canadiennes dans les domaines de la défense, du commerce, de la diplomatie, de la sécurité et du développement.
  7. Tenir compte des besoins, des contextes et des acteurs locaux pour dispenser l’aide internationale. Les participants ont encouragé Affaires mondiales Canada à mieux comprendre les besoins locaux, à utiliser les systèmes locaux et à mobiliser les acteurs locaux dans toute la mesure possible.
  8. Accroître le financement consacré à l’aide internationale. De nombreux participants ont invité le Canada à porter son budget de l’aide publique au développement à 0,7 % du revenu national brut (RNB).

Comment nous avons procédé et comment vous avez répondu

  • Plus de 300 séances de consultations
  • Plus de 65 pays
  • 5 villes canadiennes
  • 9 événements de haut niveau tenus au Canada
  • Plus de 15 000 intervenants canadiens et étrangers ont participé
  • Plus de 10 600 communications ont été reçues
  • Plus de 44 911 visites au site Web de l’examen de l’aide internationale
  • Plus de 20,7 millions d’impressions potentielles sur X (Twitter)
  • Plus de 1 514 comptes X (Twitter) ont utilisé #DevCanada

Affaires mondiales Canada  s’est efforcé de mobiliser et de consulter un auditoire aussi vaste que possible pour identifier des recommandations fondées sur des données probantes pour aider à façonner l’aide internationale canadienne. Les participants ont puisé dans leurs expériences, leurs analyses et leurs recherches pour proposer au ministère plusieurs idées concrètes et suggestions touchant la façon dont le Canada peut mettre en œuvre son aide internationale de manière plus novatrice, efficiente et efficace et mieux en mesurer les résultats.

Afin d’étendre les consultations :

  • nous avons mobilisé l’ensemble de la population canadienne et plusieurs pays partenaires;
  • nous avons mobilisé des organisations gouvernementales et de la société civile, au Canada comme à l’étranger, y compris des groupes de jeunes, d’Autochtones et d’universitaires, des organismes de défense des droits des femmes, des universités, des entités du secteur privé, des groupes de réflexion, des organisations internationales, multilatérales, régionales et mondiales, sans oublier les praticiens des divers domaines de l’aide internationale;
  • nous avons échangé avec les leaders des régions dites du Sud et nous avons écouté la voix des pauvres, y compris les agriculteurs, par l’entremise d’émissions radiophoniques locales et de cellulaires;
  • nous avons diffusé huit événements sur le Web et utilisé de nouvelles technologies comme Google Hangout pour joindre un auditoire plus vaste, au pays et dans le monde entier;
  • nous avons bénéficié de l’apport des parlementaires canadiens siégeant au Comité permanent des affaires étrangères et du développement international. Les parlementaires ont aussi exprimé leurs idées par l’intermédiaire du site Web consacré à l’examen;
  • nous avons fait la promotion des consultations au moyen d’un communiqué et des médias sociaux, notamment en utilisant le mot clic #DevCanada sur X (Twitter);
  • nous avons diffusé les documents relatifs aux consultations en français, en anglais et en langues locales afin de permettre au plus grand nombre possible de gens de participer.

Affaires mondiales Canada est déterminé à poursuivre le dialogue sur l’aide internationale et compte sur ses partenaires pour l’inciter continuellement à faire mieux.

Questions stratégiques

Santé et droits des femmes et des enfants

Le document de consultation d’Affaires mondiales Canada a mis en évidence les inégalités persistantes qui ont une incidence négative et disproportionnée sur les femmes et les filles, et qui sont à l’origine de la pauvreté et de l’insécurité. Les participants à la consultation ont réagi en soulignant l’importance de promouvoir et de protéger tous les droits dans les sphères politique, économique et sociale, en plus de voir la santé comme une plateforme pour l’autonomisation. Une recommandation constante a été de faire de l’égalité entre les sexes une priorité distincte de l’aide internationale du Canada, ainsi que d’inclure cet objectif dans toutes les politiques et tous les programmes, et de promouvoir l'autonomisation des femmes et des filles. Les participants ont appuyé la proposition voulant que l’on applique une perspective féministe à l’aide internationale et recommandé une analyse comparative entre les sexes qui reconnaisse les multiples dimensions croisées de la discrimination et de la marginalisation fondées sur une variété de facteurs dont le sexe, la race, l’invalidité et l’orientation sexuelle. Les participants ont également suggéré de faire de l’éducation une priorité afin de témoigner de la grande expertise du Canada en la matière et du rôle critique de l’éducation dans la concrétisation des droits de la personne et du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Affaires mondiales Canada a entendu des messages non équivoques sur la nécessité d’intensifier l’engagement du Canada à promouvoir la santé sexuelle et reproductive et les droits connexes, de miser sur des interventions clés pour améliorer la santé des femmes, des enfants et des nouveau-nés, et de favoriser à l’égard de la nutrition des approches globales qui relient les secteurs. Les participants ont également recommandé que nous tenions compte des enfants et des jeunes dans l’ensemble de nos activités d’aide internationale, et que nous nous assurions qu’il existe un espace et des mécanismes appropriés pour qu’ils participent de manière constructive au programme de développement afin que « personne ne soit laissé pour compte ».

Détails de Ce que nous avons entendu

Sur la question de l’autonomisation des femmes et des filles et de la promotion de l’égalité entre les sexes, AMC a constaté qu’il devrait :

  • Adopter une perspective féministe de manière à ce que toute l’aide internationale s’attaque aux causes profondes de la pauvreté, notamment la discrimination fondée sur le sexe et l’inégalité entre les sexes, les relations inégales de pouvoir et les normes sociales préjudiciables.
  • Faire de l'autonomisation des femmes et des filles et de l’égalité entre les sexes, ainsi que du respect de leurs droits à l’égalité, une priorité distincte intégrée à tous les autres domaines pris en compte.
  • Mobiliser un éventail complet d’intervenants, notamment des hommes et des garçons, afin d’envisager les changements sociaux nécessaires pour parvenir à l’égalité entre les sexes.
  • Favoriser le renforcement institutionnel du secteur public en ce qui concerne l’égalité entre les sexes et les droits des femmes, et combler les lacunes en matière de données sur les femmes.
  • S’engager audacieusement sur le plan financier afin d’appuyer les mouvements féministes et de défense des droits des femmes et les initiatives entreprises par des femmes à titre de catalyseurs du changement.

Afin de mieux s’attaquer aux problèmes de violence, les participants ont encouragé Affaires mondiales Canada à :

  • Accroître la mobilisation et les mesures visant à éliminer la violence sexuelle et sexiste.
  • Travailler en vue de supprimer les causes profondes de la violence faite aux femmes et aux filles, en se concentrant sur : la violence conjugale; les mutilations génitales féminines; le mariage des enfants, le mariage précoce et le mariage forcé; l’infanticide des filles; la violence sexuelle et sexiste; l’exploitation sexuelle et la traite des personnes; la violence sexuelle et sexiste, l’exploitation, et les abus dans les situations de crise humanitaire, de conflit et d’après-conflit.
  • Prendre en compte le fait que les enfants, les jeunes, les femmes et les populations marginalisées sont vulnérables à plusieurs égards, selon différents facteurs, qui participent tous à les rendre plus susceptibles d’être victimes de violence.
  • Améliorer les systèmes de protection des enfants ainsi que la coordination entre les secteurs afin de réduire les risques de violence et d’exploitation que courent les garçons et les filles, en particulier dans des conflits ou des situations d’urgence.
  • Soutenir les initiatives axées sur les jeunes à risque, notamment ceux qui sont associés à des groupes extrémistes violents, pour trouver des solutions de rechange à la violence et au crime et pour que les jeunes participent de manière productive à la société.

Au sujet de la santé et de la nutrition, Affaires mondiales Canada est incité à :

  • Favoriser une approche multisectorielle, fondée sur les droits de la personne et sexotransformatrice (transformatrice quant aux inégalités entre les sexes), à l’égard de la santé, et conserver cette approche tout au long du parcours de vie des personnes.
  • Augmenter les investissements de manière à financer la gamme complète des soins de santé sexuelle et reproductive, comme l’accès aux services, à l’information ainsi qu’à l’avortement sans risque là où cette pratique est légale. Les participants ont souligné comment ces services comblent des lacunes dans le domaine de la santé des mères et des nouveau-nés, et prennent en compte les inégalités entre les sexes qui limitent le rôle des femmes dans la prise de décisions.
  • Supprimer les obstacles à la santé et au bien-être des adolescents, en particulier des adolescentes, accroître les investissements concernant les adolescents et renforcer la volonté politique à cet égard.
  • Accentuer le rôle dirigeant d’Affaires mondiales Canada concernant l’amélioration de l’accès à des interventions à un coût abordable qui permettent de sauver des vies, comme la vaccination, et la transposition à plus grande échelle d’interventions éprouvées pour réduire les décès de nouveau-nés et d’enfants.
  • Jouer un rôle de premier plan dans la protection et la promotion de la santé sexuelle et reproductive et des droits connexes, notamment par l’élaboration d’une politique canadienne sur la santé sexuelle et reproductive et les droits connexes.
  • Adopter un plan d’action robuste et complet concernant le contrôle, la prévention et le traitement des maladies infectieuses et créer de nouveaux programmes dans le domaine des maladies non transmissibles.
  • Adopter des approches plus globales, intersectorielles et efficaces en matière de nutrition en combinant des interventions directes liées à la nutrition avec des programmes dans des secteurs comme l’agriculture, la production alimentaire, les changements climatiques et l’éducation.
  • Continuer de favoriser le renforcement du système de santé, notamment par l’établissement d’infrastructures adéquates, de ressources humaines, de données appropriées et de chaînes d’approvisionnement.
  • Mettre fin à la stigmatisation, à la discrimination et à la violence qui peuvent influer sur l’accès au traitement pour le VIH et à d’autres services de santé destinés à des populations importantes.

Concernant l’éducation et l’acquisition de compétences, les participants ont donné à entendre qu’Affaires mondiales Canada devrait :

  • Chercher à rendre le système d’éducation sécuritaire, inclusif et accessible pour les plus pauvres et les plus vulnérables, notamment les filles et les garçons touchés par les situations de crise, de conflit et d’instabilité.
  • Accorder la priorité à l’éducation, compte tenu de son rôle crucial à l’égard du respect des droits de la personne et de la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
  • Promouvoir une approche fondée sur le cycle de vie, qui englobe l’éducation publique gratuite et de qualité, de la petite enfance jusqu’à la fin de l’école secondaire, en particulier pour les filles.
  • Mettre à profit le savoir-faire canadien pour contribuer à renforcer les systèmes d’éducation dans les pays en développement, notamment en appuyant les initiatives d’éducation qui favorisent le développement durable, la paix, le pluralisme et les droits de la personne de ces pays.
  • Jouer un rôle de premier plan à l’égard de l'autonomisation des filles et de la promotion de l’égalité entre les sexes dans le secteur de l’éducation et par le truchement de l’éducation, en ayant recours par exemple à des initiatives ciblées pour éliminer les obstacles à la participation.
  • Faire fond sur les initiatives existantes d’Affaires mondiales Canada afin de promouvoir les compétences pour l’emploi, notamment par la formation professionnelle technique, la formation et les compétences vertes, le renforcement des capacités institutionnelles publiques et privées et des partenariats.

Croissance économique propre et changements climatiques

Les participants à la consultation ont reconnu que les changements climatiques constituent une menace grave pour le développement et que les collectivités pauvres et marginalisées – en particulier les femmes et les jeunes – sont les plus vulnérables aux effets des changements climatiques. Affaires mondiales Canada a entendu que la lutte contre les changements climatiques devrait être une grande priorité ainsi qu’un enjeu horizontal touchant tous les secteurs. Les participants ont offert des suggestions concrètes sur la façon d’aider les pays en développement et fragiles à atténuer les changements climatiques, à s’y adapter et à renforcer leur résilience. Les participants ont souligné que le soutien de l’utilisation de technologies propres à l’échelle internationale consoliderait le leadership mondial du Canada dans des domaines tels que la gestion de l’eau et des eaux usées. Affaires mondiales Canada a également entendu qu’il fallait encourager la participation des femmes à ces efforts, tant à titre de décisionnaires que de chefs de file.

Au sujet de la croissance économique propre, les participants ont souligné l’importance de cibler les plus pauvres et les plus vulnérables. Ils ont mentionné que l’avantage comparatif du Canada sur le plan de la gouvernance économique qui peut créer un environnement favorable à la croissance économique, permet à notre pays d’exercer un leadership dans les domaines tels que les services financiers et la gestion durable des ressources naturelles. Certains ont proposé que le Canada intensifie ses activités dans les domaines des technologies propres, de l’agriculture résiliente et des infrastructures. Les participants ont parlé de l’importance d’utiliser des instruments innovants pour faciliter les échanges et le financement afin de relier les économies locales aux chaînes de valeur régionales et mondiales, ainsi que de favoriser la croissance et des possibilités économiques accrues. Ils estiment que nous devons en venir à une plus grande complémentarité entre nos efforts commerciaux et ceux visant le développement. Un autre thème commun qui est ressorti de la consultation est l’importance de se concentrer sur l’égalité entre les sexes et le renforcement socioéconomique des femmes, ainsi que sur la création de possibilités d’emploi intéressantes pour les jeunes.

Détails de Ce que nous avons entendu

À propos des thèmes de discussion mentionnés par Affaires mondiales Canada concernant la croissance économique et le renforcement socioéconomique, les participants ont indiqué qu’Affaires mondiales Canada devrait :

  • Viser la croissance économique des plus pauvres et des plus vulnérables des pays en développement, notamment par des initiatives axées sur la croissance favorable aux pauvres, le travail en toute sécurité, les droits de la personne et les droits du travail.
  • Favoriser l’expansion des petites et moyennes entreprises et soutenir leur accès aux marchés.
  • Accroître les possibilités d’études axées sur le marché du travail afin de combler l’écart entre la participation des hommes et des femmes au marché du travail et cerner des occasions pour les jeunes d’occuper un emploi intéressant.
  • Se concentrer plus particulièrement sur le renforcement socioéconomique des femmes, notamment l’entrepreneuriat et l’accès aux ressources économiques et aux biens ainsi que le contrôle de ceux-ci.
  • S’efforcer d’atténuer les effets des changements climatiques et promouvoir la création de lois et de mesures incitatives qui favorisent les énergies renouvelables, l’efficacité écologique et les technologies vertes.
  • Renforcer le soutien du Canada en matière de gouvernance efficace du secteur des ressources naturelles, et adopter une démarche semblable à l’égard de la gouvernance des ressources terrestres et en eau.
  • Veiller à ce que les entreprises canadiennes du secteur de l’extraction mènent leurs activités d’exploitation de manière responsable.

Concernant la gouvernance économique, selon les participants, Affaires mondiales Canada doit :

  • Accorder la priorité à la gouvernance économique dans le cadre de l’aide internationale, puisqu’elle permet la croissance économique.
  • Créer des mécanismes nationaux pour protéger et faire avancer les droits des femmes grâce à une gestion et des services publics qui tiennent compte des besoins spécifiques des hommes et des femmes, notamment des processus de budgétisation visant à assurer l’égalité entre les sexes, ainsi que la collecte et l’analyse de données ventilées par sexe et par âge.
  • Appuyer la mise au point de nouvelles solutions pour favoriser l’inclusion financière et numérique.
  • Aider les établissements chargés de la planification de pays partenaires à intégrer, dans leurs stratégies de développement, des mesures d’adaptation aux changements climatiques, et à créer des mécanismes financiers qui ont pour effet d’encourager les technologies propres dans le secteur privé.
  • Renforcer les capacités des pays bénéficiaires en ce qui a trait aux éléments fondamentaux de la bonne gouvernance, notamment l’élaboration de politiques, la protection sociale, la prestation de services, la responsabilisation, les valeurs et l’éthique.
  • Renforcer la gouvernance financière dans les domaines de la réglementation et de la supervision.
  • Contribuer à créer des systèmes financiers qui fonctionnent bien ainsi que des institutions et des politiques économiques et environnementales qui sont inclusives, afin de jeter les bases nécessaires à toutes les autres activités économiques.
  • Poursuivre les efforts de coopération d’Affaires mondiales Canada concernant la transparence, les droits de la personne et la lutte contre la corruption afin d’aider les gouvernements à mieux gérer les ressources naturelles aux fins du développement durable.

Au sujet de l’énergie propre et des infrastructures, les participants ont fait valoir qu’Affaires mondiales Canada doit :

  • Encourager le secteur privé à atteindre les objectifs mondiaux en matière de climat et de développement durable, en particulier sur le plan de l’énergie et des technologies propres.
  • Collaborer avec un éventail complet d’intervenants et de partenaires afin d’encourager les investissements dans des infrastructures résilientes qui favorisent l’inclusion sociale et diminuent les répercussions sur l’environnement.
  • Investir dans les énergies renouvelables et cerner des occasions dans ce secteur, en particulier pour les femmes, et augmenter l’efficacité énergétique dans les domaines où l’accès à l’énergie moderne est essentiel.
  • Promouvoir les technologies propres à l’échelle internationale, et prendre appui sur le rôle de chef de file mondial du Canada dans les domaines de la gestion de l’eau et des déchets, de l’énergie propre et des technologies de production agricole.
  • Soutenir davantage la gestion environnementale des ressources naturelles, le développement et le transfert de technologies propres, et les interventions liées au climat pour le secteur des ressources.

Quant aux changements climatiques et à la durabilité, les participants ont proposé qu’Affaires mondiales Canada prenne les mesures suivantes :

  • Intégrer la durabilité de l’environnement dans tous les secteurs du développement en tant qu’élément essentiel du développement durable.
  • Accorder la priorité aux secteurs qui mettent à profit les capacités du Canada en matière de gestion intégrée des ressources naturelles, notamment la foresterie, la biodiversité, l’agriculture et l’eau.
  • Favoriser une approche globale, multisectorielle et intégrée à l’égard de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène, en accordant une importance prioritaire au rôle des femmes et des filles à titre d’intervenantes essentielles et de décideurs.
  • Appuyer les initiatives en éducation axées sur le développement durable, notamment les changements climatiques et l’environnement, qui sont des domaines d’expertise du Canada.
  • Privilégier les aspects liés au climat à titre d’éléments essentiels des stratégies d’adaptation, en ce qui a trait à l’urbanisation et à la migration.
  • Favoriser la participation des femmes, en tant que décideurs et chefs de file, à l’élaboration de mesures de lutte contre les changements climatiques et de stratégies d’atténuation, et investir pour soutenir les femmes en tant que petites exploitantes agricoles afin de les aider à mieux s’adapter aux changements climatiques et de promouvoir le renforcement socioéconomique de celles-ci.
  • Aider les pays vulnérables à mieux résister aux catastrophes naturelles et à s’adapter davantage aux incidences des changements climatiques.

Les participants ont souligné que l’agriculture est un domaine dans lequel le Canada jouit d’un avantage comparatif et où AMC pourrait donc concentrer l’aide internationale pour :

  • Reconnaître que le rôle de l’agriculture résistante aux phénomènes climatiques est au cœur de la réduction de la pauvreté dans la plupart des pays en développement.
  • Renforcer l’égalité entre les sexes dans le secteur agricole, en s’appuyant sur le fait que cette égalité augmentera la résilience environnementale et améliorera la sécurité alimentaire et la nutrition.
  • Accorder plus d’importance aux éléments relatifs à l’eau et au climat dans les programmes à l’intention du secteur agricole, compte tenu du fait que ce secteur est le plus grand consommateur d’eau et un secteur clé pour l’adaptation aux changements climatiques et les mesures d’atténuation connexes.
  • Soutenir des systèmes agricoles qui sont productifs, durables, résilients et façonnés par des chaînes de valeur inclusives, de façon à devenir les principaux moteurs de la croissance économique rurale.
  • Soutenir davantage les environnements réellement porteurs pour tirer parti du secteur privé capable de multiplier les avantages économiques de l’agriculture.

Gouvernance, pluralisme, diversité et droits de la personne

Les participants à la consultation ont formulé des recommandations sur l’approche que le Canada devrait adopter en matière de gouvernance, de pluralisme, de diversité et de droits de la personne. Affaires mondiales Canada a entendu à plusieurs reprises que le Canada devrait adopter une approche fondée sur les droits de la personne dans le contexte de l’aide internationale et renforcer les efforts de promotion et de protection des droits de tous. On nous a également dit que nous devions rétablir la gouvernance en tant que secteur prioritaire et réaffirmer l’importance de la gouvernance inclusive et responsable de toutes les formes d’aide internationale. Les participants ont largement convenu que la gouvernance est essentielle à la capacité d’une population de vivre dans la dignité et de prendre part aux décisions qui la touchent. Ils ont souligné qu’Affaires mondiales Canada devait aider les organisations de la société civile, y compris celles qui œuvrent pour les femmes et les jeunes, à exercer une influence plus importante sur les processus d’élaboration de politiques, et aider les institutions de gouvernance à accepter et à faciliter la participation et la représentation des organisations de la société civile.

Les participants ont souligné l’importance d’accroître l’accès à la justice et à l’état de droit, de promouvoir des sociétés inclusives et démocratiques, de soutenir la gouvernance locale participative, de renforcer les institutions publiques, d’augmenter la participation civique et politique des femmes ainsi que de consolider et d’habiliter les sociétés civiles locales afin d’améliorer la gouvernance démocratique. Les participants ont de plus souligné que le Canada tire sa force de sa riche diversité, et que son expertise en gouvernance lui procure un avantage comparatif lorsqu’il s’agit de renforcer les capacités dans ce domaine.

Détails de Ce que nous avons entendu

En ce qui concerne les droits de la personne, l’état de droit et l’accès à la justice, les participants ont mis l’accent sur le fait qu’Affaires mondiales Canada doit agir de la façon suivante :

  • Adopter une approche fondée sur les droits de la personne en matière d’aide internationale. Cette approche permet aux personnes de se prévaloir concrètement de leurs droits, met en évidence les causes fondamentales de l’inégalité et de la discrimination, et permet de s’y attaquer, de telle sorte qu’elle est une partie intégrante du développement durable, de la paix et de la sécurité.
  • Se concentrer sur la promotion et la protection de la gamme complète des droits de la personne (civils, politiques, économiques, sociaux et culturels), sans discrimination fondée sur le sexe, l’âge, l’orientation sexuelle, la religion, l’ethnicité, etc.
  • Renforcer l’état de droit dans les pays partenaires, puisque ce principe contribue à la croissance et à la stabilité sociales, civiques et économiques, et constitue une protection contre l’insécurité et les violations des droits de la personne.
  • Assurer un accès à la justice chez les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables. Généralement, ces groupes sont exclus des institutions judiciaires officielles et ont un accès limité à l’aide juridique.
  • Assurer que la diversité des femmes, des hommes, des filles et des garçons éclaire l’analyse des politiques et des programmes. Cette approche tient compte du fait que les personnes peuvent subir de multiples menaces discriminatoires lorsqu’elles sont identifiées à différents groupes identitaires de façon simultanée.

Les consultations ont révélé qu’il existe un consensus relativement à l’importance de bâtir une gouvernance inclusive et responsable. Les participants préconisent une aide internationale axée sur les possibilités suivantes :

  • Renforcer les systèmes de gouvernance pour améliorer la transparence et la responsabilisation du processus décisionnel, pour promouvoir et protéger les droits de la personne, pour permettre la prestation efficace des services à tous les échelons gouvernementaux, pour renforcer l’inclusion et pour assurer la participation active des femmes à tous les niveaux des processus décisionnels.
  • Renforcer la gouvernance locale participative pour accroître l’engagement des gens à l’égard du processus décisionnel et pour promouvoir la responsabilité mutuelle et le leadership des femmes, notamment en collaborant avec des organisations locales de la société civile.
  • Renforcer la capacité des institutions publiques en vue de favoriser une gestion financière efficace et efficiente, de renforcer la gestion du processus électoral et de permettre d’établir des mécanismes indépendants d’examen de la reddition des comptes et d’examen des droits de la personne.
  • Rehausser la capacité des institutions publiques de planifier de façon transparente, de donner des conseils, d’appliquer des lois et des règlements, de gérer les finances, d’offrir des services et de donner suite aux préoccupations des citoyens.
  • Prendre davantage de mesures pour combattre la corruption, laquelle a des conséquences négatives sur les personnes pauvres en limitant l’accès aux services de base. Les pays dans lesquels le degré de corruption est élevé ont tendance à percevoir moins de recettes fiscales, à dépenser davantage les fonds publics et à accumuler des déficits plus importants.
  • S’assurer que les femmes, les filles et les jeunes peuvent utiliser de façon constructive et efficace les espaces politiques, les plateformes décisionnelles et les mécanismes de responsabilisation, à tous les niveaux.
  • Promouvoir les données ouvertes et les gouvernements ouverts en tirant parti de la technologie comme moyen d’augmenter la transparence.
  • Mettre à profit l’expérience canadienne de pluralisme pacifique pour aider les pays partenaires à favoriser la mise en place d’institutions inclusives.

Le document de travail d’Affaires mondiales Canada a permis de soulever la question de l’espace et de l’habilitation civiques, ce qui a incité les participants à réclamer qu’Affaires mondiales Canada agisse de la façon suivante :

  • Promouvoir et protéger un espace civique sécuritaire et habilitant, y compris en ligne, pour les intervenants qui tentent d’encourager les gouvernements à offrir plus de transparence, de responsabilisation et de respect vis-à-vis des droits de la personne.
  • Permettre aux agents de changement, comme les défenseurs des droits de la personne, d’exprimer leurs priorités et de s’attaquer aux causes fondamentales des inégalités persistantes.
  • Aider les organisations de la société civile axées sur le mieux-être des femmes et des jeunes à renforcer leur capacité d’influer sur les processus stratégiques et aider les institutions de gouvernance à faciliter la participation et la représentation des femmes et des jeunes.
  • Accroître le soutien qu’Affaires mondiales Canada offre aux organisations de la société civile dont les responsables comprennent la conjoncture locale.
  • Soutenir l’utilisation de nouvelles technologies et de nouvelles approches favorisant l’engagement civique.

Paix et sécurité

De nombreux participants ont évoqué les défis et les possibilités qui se présentent lorsque le Canada s’efforce de traiter des questions relatives à la paix et à la sécurité. Affaires mondiales Canada a constaté que l’on s’entendait sur le fait que les investissements et les activités de sensibilisation et de défense des intérêts devraient viser de manière cohérente l’élimination de la pauvreté et la lutte contre les menaces à la sécurité et à la stabilité. Les participants ont demandé à Affaires mondiales Canada de concentrer son attention sur les causes de la fragilité et d’intégrer une approche contextuelle dans toutes ses activités. On a encouragé Affaires mondiales Canada à mieux intégrer ses efforts de prévention de conflits, d’aide humanitaire et de stabilisation, ainsi que ses outils de développement et de commerce afin de mieux appuyer la paix et le développement durable.

Selon les participants, le Canada possède les moyens, l’influence et l’autorité nécessaires pour jouer un rôle de premier plan dans l’instauration et le maintien de la paix et de la sécurité d’une manière qui corresponde aux valeurs canadiennes. Les participants ont souligné la nécessité de placer l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes au centre de l’aide internationale du Canada et de renforcer la contribution canadienne au programme ayant trait aux femmes, à la paix et à la sécurité. Les personnes consultées nous ont exhortés à modifier notre façon d’élaborer et de mettre en œuvre nos programmes à l’appui de ces objectifs.

Détails de Ce que nous avons entendu

Les participants ont fait remarquer que le Canada est en mesure de faire preuve de leadership pour instaurer et faire durer la paix. Ils encouragent Affaires mondiales Canada à agir de la façon suivante :

  • Assumer un rôle de chef de file pour instaurer et faire durer la paix en prenant des mesures pour prévenir les conflits violents, conjointement avec les partenaires du Canada.
  • S’assurer que l’aide bilatérale est harmonisée avec les objectifs d’instauration de la paix et de construction des États, établis dans le pacte appelé « New Deal pour l’engagement dans les États fragiles » (New Deal for Engagement in Fragile States), adopté en 2011.
  • Augmenter le financement dans ce domaine à un rythme qui s’ajuste aux tendances mondiales ou dépasse ces dernières.
  • Encourager une plus grande cohérence entre les mesures de prévention des conflits, d’aide humanitaire, de stabilisation, de développement et de commerce du Canada.
  • Tenir compte de la fragilité potentielle et investir dans la résilience au sein des cadres urbains.

À propos de la réduction des menaces, telles que le terrorisme et la criminalité transnationale, les participants ont préconisé que le Canada adopte une perspective à long terme pour éliminer les menaces contre le Canada, les Canadiens, nos alliés et nos partenaires, ainsi que contre les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables. Les participants ont mis en évidence le fait que cela doit être au cœur de l’aide internationale du Canada et qu’Affaires mondiales Canada doit agir de la façon suivante :

  • Maintenir les programmes actuels de réduction des menaces, notamment ceux qui combattent la criminalité, le terrorisme et la prolifération des armes à l’étranger, ce qui comprend les armes et matériels de destruction massive.
  • Continuer, de façon proactive, de détecter les lacunes à combler et les possibilités qui se présentent et d’y donner suite, y compris celles à l’égard des enjeux cybernétiques, du changement climatique, de la santé mondiale et de la sécurité de l’espace, de l’extrémisme violent, de la non­prolifération des armes nucléaires et du désarmement, ainsi que des armes légères et des armes de petit calibre.

Les participants ont reconnu les effets disproportionnés des conflits violents sur les femmes et les filles, et le rôle critique que jouent les femmes et les filles dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales. Les participants ont encouragé Affaires mondiales Canada à agir de la façon suivante :

  • Renforcer le soutien du Canada à l’endroit du programme pour les femmes, la paix et la sécurité grâce à un plan d’action national solide et à un financement réservé à l’application des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies relatives aux femmes, à la paix et à la sécurité.
  • Faire de l’égalité entre les sexes et de l’autonomisation des femmes des éléments essentiels de l’aide internationale du Canada et définir le nouveau plan d’action national comme étant une directive de niveau supérieur.

Au sujet des programmes de paix et de sécurité précis, voici ce qu’Affaires mondiales Canada a entendu qu’il devait faire :

  • Maintenir un degré élevé de souplesse et une vision à long terme, qui permettront à Affaires mondiales Canada de réagir immédiatement aux conflits, aux crises et aux menaces, tout en veillant à éliminer les facteurs sous-jacents.
  • Connaître le contexte local ou international en place et adapter les activités en conséquence, ce qui exige des capacités permettant de surveiller et d’analyser les défis propres à un contexte et de s’y adapter. À cette fin, Affaires mondiales Canada doit veiller à ce que les analyses de la fragilité et des conflits éclairent toutes les interventions, afin de s’assurer que l’intervention canadienne n’est pas préjudiciable.

Réponse aux situations de crise humanitaire et aux besoins des populations déplacées

Le document de consultation indiquait que le Canada devrait continuer à faire preuve de leadership face aux situations de crise humanitaire, et les participants à la consultation l’ont également affirmé. Ils ont encouragé Affaires mondiales Canada à demeurer un porte-parole important de l’action humanitaire fondée sur des principes. Ils ont aussi recommandé qu’Affaires mondiales Canada modifie sa façon d’intervenir lors de situations de crise humanitaire en aidant à trouver des solutions politiques aux crises qui perdurent. Selon eux, en l’absence de telles solutions, Affaires mondiales Canada devrait abandonner les interventions à court terme et annuelles en faveur d’une approche pluriannuelle. Les participants ont indiqué que cela faciliterait la planification et favoriserait la rentabilité, tout en permettant à Affaires mondiales Canada d’aider les plus vulnérables.

Si les participants ont reconnu que les principes et l’espace humanitaires doivent être en tout temps respectés, ils ont insisté sur le besoin d’approches plus exhaustives et qui relient mieux entre elles les activités d’aide humanitaire, de développement et de consolidation de la paix, et qui augmentent le soutien aux acteurs locaux. Les participants ont souligné que les crises touchent de façon disproportionnée les femmes et les filles en raison des inégalités existantes, et ont demandé à Affaires mondiales Canada de renforcer l’égalité entre les sexes dans le cadre de son aide humanitaire ainsi que de s’attaquer à la violence sexuelle et sexiste. Ils ont également encouragé Affaires mondiales Canada à élargir la portée de sa protection ciblant les enfants et les personnes handicapées afin de mieux répondre aux besoins des plus vulnérables.

Détails de Ce que nous avons entendu

Au sujet des principes humanitaires et des pratiques exemplaires, les participants ont encouragé Affaires mondiales Canada à adopter les mesures suivantes :

  • Appuyer les actions humanitaires fondées sur des principes, axées sur les besoins, coordonnées et mises en œuvre en temps opportun.
  • Garantir des ressources adéquates pour répondre aux besoins selon les contextes, en particulier lorsqu’il s’agit de « situations d’urgence oubliées ».
  • Continuer à respecter et à défendre les Principes et bonnes pratiques pour l'aide humanitaire, tels que soutenus par 16 gouvernements donateurs ainsi que par la Commission européenne en 2003.
  • Donner l’exemple dans la promotion du droit international humanitaire et condamner activement toutes les violations.
  • Élaborer une politique d’aide humanitaire internationale qui souligne l’engagement du Canada à l’égard de l’action humanitaire fondée sur des principes.
  • Renforcer les stratégies de prévention et d’intervention en matière de violence sexiste, plus précisément les services de soutien axés sur les survivants; susciter un engagement accru et exercer un plus grand engagement et leadership pour répondre à l’Appel à l’action pour la protection contre la violence basée sur le genre dans les situations d’urgence [Call to Action on Protection from Gender-based Violence in Emergencies], lancé en 2013; prévenir l’exploitation et les abus sexuels; appuyer les Standards minimums pour la protection de l'enfance dans l'intervention humanitaire.
  • Défendre et promouvoir la collecte et l’utilisation de données ventilées par sexe et par âge auprès des intervenants humanitaires aux fins de l’élaboration et de la mise en œuvre de programmes, de projets et de politiques humanitaires.
  • Favoriser l’innovation dans le secteur humanitaire pour répondre aux besoins de façon rationnelle et efficace.

Afin d’améliorer la préparation aux situations d’urgence, la réduction du risque de catastrophe, le renforcement de la résilience et l’alerte précoce, les participants ont proposé à Affaires mondiales Canada de réaliser ce qui suit :

  • Investir dans la préparation aux situations d’urgence, en faire davantage pour déterminer et éviter l’apparition de nouvelles crises humanitaires, et réagir plus rapidement.
  • Tirer davantage du Cadre d’action de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe, et de l’accord de Paris sur le changement climatique.

Afin de mieux tenir compte du lien entre l’aide humanitaire, le développement et la consolidation de la paix, les participants ont souligné la nécessité de réaliser ce qui suit :

  • Mieux coordonner les programmes d’aide humanitaire, de développement humanitaire et de consolidation de la paix.
  • S’efforcer d’éliminer les cloisons entre les catégories de programmes tout en reconnaissant que les objectifs ne convergent pas nécessairement lorsqu’on adopte des approches multiples.
  • Adopter des approches plus globales à l’égard des situations de déplacement prolongé, notamment quant aux relations entre les collectivités d’accueil et les populations déplacées de force.
  • Accroître le soutien apporté aux partenaires locaux, y compris le renforcement des capacités.

Au sujet de la protection, de l’éducation et de la santé, les participants ont proposé à Affaires mondiales Canada d’adopter les mesures suivantes :

  • Renforcer l’égalité entre les sexes dans les interventions humanitaires, y compris la protection contre la violence sexuelle et sexiste en situation d’urgence.
  • Reconnaître le rôle particulier des femmes en tant que moteurs du changement.
  • Garantir un financement prévisible et à long terme pour des projets visant à prévenir la violence sexuelle et sexiste contre les femmes, les hommes, les filles et les garçons, et pour la protection des enfants dans des situations complexes.
  • Mettre davantage l’accent sur les besoins des plus vulnérables, y compris les personnes handicapées et les enfants.
  • Porter une attention particulière à l’éducation tout au long des phases d’intervention d’urgence, de rétablissement et de réhabilitation, en tant que mesure essentielle pour les enfants, et particulièrement pour les filles.
  • Envisager d’élargir la portée de la protection des populations touchées afin de contrer les risques de violence et d’abus dans les contextes humanitaires, et d’accroître le soutien dans les domaines tels que l’accès à la formation professionnelle et à l’emploi.

Obtenir des résultats

Améliorer l’efficacité et la transparence

Affaires mondiales Canada a constaté un appui massif à l’égard de la détermination du Canada à améliorer la transparence, l’ouverture, l’efficacité et la responsabilisation liées à son aide internationale. Les participants étaient favorables aux initiatives d’Affaires mondiales Canada menées en fonction des cadres actuels visant à assurer l’efficacité de l’aide et ils ont exhorté Affaires mondiales Canada à viser des objectifs clairs et des résultats réalistes. Des participants ont fait observer qu’Affaires mondiales Canada devrait concentrer ses efforts dans les domaines où il jouit d’un avantage comparatif et doit comprendre les structures de pouvoir locales et travailler à l’intérieur des systèmes établis dans toute la mesure du possible. En plus d’estimer qu’il faut mettre davantage l’accent sur les résultats, l’innovation et l’apprentissage plutôt que sur les processus, les participants ont indiqué qu’Affaires mondiales Canada doit participer à l’échange des pratiques exemplaires à l’échelle internationale pour favoriser l’amélioration des résultats dans le monde.

Les participants ont encouragé Affaires mondiales Canada à améliorer les outils de surveillance et d’établissement de rapport afin de vérifier, de recueillir et de communiquer des données sur les progrès accomplis à l’égard des résultats en matière de développement. Des participants ont également mentionné qu’Affaires mondiales Canada devrait publier des données en temps opportun et veiller à ce que les données des partenaires de mise en œuvre soient disponibles.

Détails de Ce que nous avons entendu

Au sujet de l’efficacité, les participants ont encouragé Affaires mondiales Canada à prendre les mesures suivantes :

  • Comprendre les structures de pouvoir locales et fonctionner dans le cadre des systèmes existants autant que possible, notamment lorsqu’il s’agit de renforcer les institutions publiques et la capacité du gouvernement de fournir des services.
  • Décentraliser la prise de décisions et renforcer l’expertise à l’échelon local, s’engager plus efficacement avec un éventail de partenaires et mieux prendre en compte l’évolution des contextes locaux.
  • S’assurer que les partenaires sont responsables de recueillir des données sur des indicateurs précis.
  • Travailler en fonction des cadres existants liés à l’efficacité de l’aide, afin de renforcer la prise en charge par les pays, en appuyant les plans de développement communautaire coordonnés à l’échelon local et en améliorant l’efficacité de l’aide dans des situations précaires.
  • Reconnaître que l’efficacité de l’aide nécessite idéalement une double approche qui soutient les organismes communautaires et locaux, ainsi que les structures gouvernementales.
  • Concevoir des programmes en fonction du contexte et des besoins locaux. Une telle approche comprendrait une analyse politique, une programmation souple et itérative, de même qu’une conception et une mise en œuvre effectuées à l’échelon local.

Au sujet de la transparence, Affaires mondiales Canada a compris qu’il devrait prendre les mesures suivantes :

  • Améliorer les outils de surveillance et de rapports, y compris la Banque de projets de développement international d’Affaires mondiales Canada, afin de vérifier, de recueillir et de communiquer des données sur les progrès accomplis à l’égard des résultats en matière de développement.
  • Publier des données en temps opportun et s’assurer que les données provenant de partenaires chargés de la mise en œuvre sont disponibles.
  • Envisager de modifier les exigences en matière de rapports pour permettre l’utilisation de renseignements déjà publiés par les partenaires au sujet de leur utilisation de l’aide internationale provenant d’Affaires mondiales Canada, ce qui permettrait de réduire le fardeau lié à l’établissement des rapports.
  • Prendre des mesures concrètes pour promouvoir et encourager l’adoption, par les organisations de la société civile canadienne, de l’Initiative internationale pour la transparence de l’aide.
  • Établir des mécanismes d’engagement et un dialogue ouvert avec les partenaires, sur les approches en matière de programmes, les résultats des évaluations et les leçons tirées de l’essai d’innovations.
  • Promouvoir un accès ouvert aux données et au gouvernement grâce à l’utilisation des technologies, tels que les codes ouverts et les méthodes d’externalisation ouverte [l’externalisation ouverte est aussi appelée « production participative »].
  • Accroître la transparence avec les partenaires en expliquant les décisions de financement et en aidant les candidats non retenus à améliorer leur processus de demande.

L’innovation

Les participants ont encouragé le Canada à être un chef de file en innovation et ont offert un certain nombre de suggestions sur la façon de créer un environnement et un écosystème qui favorisent les approches novatrices et efficientes. Des participants ont souligné en particulier l’importance d’accroître la tolérance au risque, de promouvoir l’apprentissage continu et en temps réel et d’assurer que les processus et les outils financiers d’Affaires mondiales Canada encouragent l’innovation plutôt que de l’entraver.

Les participants ont recommandé qu’Affaires mondiales Canada trouve de meilleures façons de mener ses activités, signalant que le Canada a besoin non seulement de nouveaux outils mais aussi de ressources pour soutenir des programmes novateurs. Ils ont proposé qu’Affaires mondiales Canada établisse des liens entre ses plans d’action à l’échelle du pays et du monde entier, et cherche des occasions de mettre à profit l’expertise, les connaissances et l’expérience canadiennes dans tous nos secteurs d’aide internationale. Les participants estiment qu’Affaires mondiales Canada doit favoriser l’innovation en appuyant les organismes, les universités et les établissements de recherche dans les pays en développement. En outre, Affaires mondiales Canada devrait explorer de nouvelles façons de surveiller et de mesurer les incidences des idées novatrices de façon à transposer sur une plus grande échelle des projets novateurs qui se sont révélés efficaces en matière de développement.

Détails de Ce que nous avons entendu

Les participants ont encouragé Affaires mondiales Canada à faire preuve d’un plus haut niveau de tolérance au risque, ainsi qu’à adopter les mesures suivantes :

  • Adopter une « approche de portefeuille » à l’égard de l’innovation dans le domaine du développement, en créant des espaces et des possibilités aux fins suivantes : mettre à l’essai et transposer à plus grande échelle des programmes, et trouver ainsi des solutions nouvelles et efficaces; promouvoir la collaboration et la coordination entre les partenaires pour permettre de relever collectivement les défis du développement mondial; tirer profit des réussites et des leçons apprises.
  • Examiner les processus internes et les mesures incitatives qui contribuent à l’aversion au risque et examiner de nouveau la façon dont la gestion axée sur les résultats peut être utilisée pour promouvoir l’innovation plutôt que l’entraver.
  • Encourager une plus grande tolérance face aux obstacles et aux échecs dans les contextes d’adaptation et d’apprentissage, y compris par la création de mesures incitatives pour encourager les partenaires à être plus novateurs.

Affaires mondiales Canada a compris qu’il est important de consacrer des ressources à l’appui de programmes novateurs. En outre, les participants ont recommandé une gamme d’outils et de mécanismes financiers, dont ce qui suit :

  • Utiliser un financement souple et à long terme, ainsi que des fonds plus modestes pour réaliser des projets de moindre envergure.
  • Prévoir une certaine souplesse pour redistribuer les ressources en fonction de l’évolution des contextes ou des possibilités.
  • Examiner les nouveaux modèles de financement et les mécanismes de soutien à l’innovation, y compris les prêts remboursables et l’équité.
  • Examiner les moyens de soutenir la mise à l’essai et la transposition à plus grande échelle des projets pilotes les plus performants en matière d’innovation, tout en reconnaissant la nécessité d’établir un équilibre entre l’expansion des projets, la réponse à la demande locale et la nécessité d’une adaptation locale.
  • Adapter les règles de financement pour soutenir l’innovation en réduisant la période d’approbation pour les programmes novateurs à petite échelle et en assouplissant les critères d’admissibilité pour les initiatives novatrices provenant des organisations locales dans les pays en développement.
  • Examiner des façons de permettre aux sociétés canadiennes à but lucratif d’offrir des programmes canadiens.
  • Adopter des mécanismes de financement novateurs, comme le financement mixte.
  • Soutenir les approches et les initiatives novatrices pour participer à l’effort humanitaire, comme les programmes de subventions en espèces, les plateformes numériques et les dispositifs mobiles pour les transactions financières.
  • Reconnaître que l’application de ces mécanismes permettra une plus grande souplesse pour mieux atteindre les plus pauvres et les plus vulnérables.

Les participants ont également proposé à Affaires mondiales Canada d’autres moyens d’innover, dont les suivants :

  • Promouvoir un programme d’apprentissage sur l’innovation par l’échange des pratiques exemplaires et en tirant des leçons de la mise à l’essai des innovations.
  • Fonder les décisions sur la mise en œuvre des innovations en s’appuyant sur des données probantes et mobiliser les intervenants locaux en tant que sources principales pour l’innovation.
  • Adopter une approche favorable à l’innovation qui réunit les intervenants au moyen de plateformes en vue de relever un défi particulier lié au développement mondial.
  • Examiner de nouvelles façons de surveiller et d’évaluer l’incidence des idées novatrices afin que la réussite des innovations en matière de développement soit de plus en plus fructueuse.
  • Examiner des façons de créer un lien entre les programmes nationaux et internationaux du Canada en matière d’innovation afin de miser sur les connaissances et le savoir-faire des Canadiens.

Les partenariats

Il a été mentionné qu’Affaires mondiales Canada devrait étudier la possibilité de partenariats fondés sur la collaboration, le dialogue et l’apprentissage. Les participants ont proposé qu’Affaires mondiales Canada envisage l’élaboration d’une stratégie plus affirmée de participation publique qui s’appuie sur le Programme 2030 et établit des liens entre les priorités nationales et internationales. Des participants ont souligné une tradition qui fait la fierté du Canada, celle de travailler avec des partenaires très divers, ainsi que l’expérience canadienne sur le plan de la mise sur pied de coalitions internationales et de la coopération avec des pays et des organisations de la société civile pour s’attaquer à des enjeux mondiaux.

Les participants ont encouragé Affaires mondiales Canada à s’associer avec des partenaires diversifiés, notamment les personnes ayant un handicap et les organismes qui les représentent, les jeunes, les collectivités autochtones, le secteur privé et les diasporas. Sur la question des partenariats avec le secteur privé, de nombreux participants ont vivement recommandé qu’Affaires mondiales Canada collabore avec les sociétés canadiennes pour veiller à ce que leurs activités à l’étranger respectent les normes internationales en matière de droits de la personne et d’environnement.

Détails de Ce que nous avons entendu

Les idées des participants sur les partenariats comprenaient les recommandations suivantes :

  • Adopter un modèle de partenariat renouvelé qui met l’accent sur la collaboration, le dialogue et l’apprentissage collectif, plutôt que sur les transactions et la prestation de services, comme il en est à l’heure actuelle.
  • Participer et collaborer à la création de nouveaux modèles de partenariat, y compris avec les plus petits organismes, le secteur privé, les établissements de recherche, les donateurs émergents, les communautés culturelles, les diasporas, ainsi qu’avec l’administration et les organisations locales.
  • Travailler en collaboration avec les communautés autochtones canadiennes afin de tirer profit de leur expérience et de leurs connaissances.
  • S’engager avec les collectivités locales et les petites organisations de la société civile, en particulier les organisations de défense des droits des femmes dans les pays en développement.
  • Faire participer les groupes de réflexion, les établissements de recherche, les universités et autres producteurs de connaissances afin d’élaborer des politiques, de comprendre les pays et les enjeux en cause et de former le personnel.
  • Collaborer avec les organisations dirigées par des jeunes pour faire en sorte que des espaces et des outils soient mis en place afin que les enfants et les jeunes puissent participer de façon significative au programme de développement.
  • Préciser les plans d’avenir pour l’établissement de partenariats stratégiques avec des organismes clés.
  • Jouer un rôle de coordonnateur pour réunir des coalitions, favoriser les solutions novatrices pour relever les défis en matière de développement, et communiquer les leçons apprises et les connaissances acquises.

Au sujet de l’engagement du public, les participants ont constaté qu’Affaires mondiales Canada devrait adopter les mesures suivantes :

  • Élaborer une stratégie qui permettra de s’engager, de dialoguer et de consulter le public sur une base régulière.
  • Améliorer la façon dont Affaires mondiales Canada communique les résultats aux Canadiens relativement à l’aide internationale.
  • Communiquer clairement aux Canadiens et à d’autres parties concernées les objectifs et les résultats de l’aide internationale pour renforcer le soutien public et changer l’opinion publique à propos des pays dits du Sud.
  • Proposer des mesures incitatives favorables à la négociation et au dialogue avec le secteur privé canadien dans le cadre de partenariats public-privé.
  • Reconnaître l’importance de la jeunesse dans la promotion de la paix et du développement en renforçant les cadres stratégiques pour la jeunesse et en faisant participer les jeunes, y compris les jeunes Autochtones, à l’aide internationale.

Mécanismes d’exécution

Tout au long des consultations, Affaires mondiales Canada a entendu des recommandations sur la façon dont il peut améliorer les méthodes de mise en œuvre de l’aide internationale, et a reçu des propositions spécifiques liées à l’efficacité, à la transparence, à l’innovation et aux partenariats.

Les participants ont souligné la nécessité pour Affaires mondiales Canada de trouver de nouvelles méthodes de mise en œuvre de l’aide internationale, en adoptant et en utilisant adéquatement un ensemble d’outils de programmation afin d’atteindre les résultats souhaités. Les participants ont offert des suggestions sur le volume et le type de financement que devrait accorder Affaires mondiales Canada et sur des méthodes d’affectation des fonds prévisibles et transparentes. Les participants ont exhorté Affaires mondiales Canada à veiller à adapter ses méthodes à l’objectif visé, à assurer l’accès aux compétences pertinentes et à jouer le rôle de courtier du savoir. En outre, Affaires mondiales Canada a été fortement encouragé à positionner le Canada comme pionnier en ce qui concerne la mise à l’essai et la transposition à plus grande échelle de nouvelles approches dans le domaine de l’aide internationale. Les participants ont proposé qu’Affaires mondiales Canada établisse des objectifs réalistes et travaille avec souplesse à l’atteinte de ces objectifs de manière à pouvoir réagir rapidement aux réalités du terrain. Les participants ont noté en particulier que les pays fragiles sont par nature des milieux risqués et que la prestation de services dans ces pays exige une tolérance élevée aux risques.

Détails de Ce que nous avons entendu

Au sujet de la mise en œuvre générale de notre aide internationale, les participants ont encouragé AMC à adopter les mesures suivantes :

  • Se concentrer davantage sur la mise en œuvre de projets et sur les résultats, et prolonger au besoin les délais de réalisation des projets.
  • Envisager de plus longues périodes d’exécution de projet, le cas échéant, et assurer un financement plus prévisible afin de favoriser le développement durable.
  • Établir des critères de sélection de projets et des mécanismes de financement plus simples, plus rationalisés et accessibles aux petites organisations de la société civile canadienne, avec des niveaux de financement multiples, y compris des projets à budgets modestes.
  • Simplifier et rationaliser les processus de planification et de sélection de projets.
  • Créer de nouveaux outils pertinents en matière de programmes, adaptés aux contextes particuliers des pays partenaires, tels que des prêts concessionnels (prêts accordés à des conditions avantageuses) et des mécanismes de recouvrement des coûts pour les pays à revenu intermédiaire.
  • Élaborer un mécanisme pancanadien pour le déploiement de l’assistance technique et exploiter les connaissances d’autres ministères du gouvernement dans la mise en œuvre de l’aide internationale.
  • Continuer d’appuyer les organisations non gouvernementales et le secteur privé au Canada et de faire appel à leurs compétences professionnelles, y compris par la voie de programmes de coopération volontaire.
  • Adopter des cadres de programmation intégrée par pays qui tiennent compte de toutes les activités d’AMC dans les pays bénéficiaires.

En ce qui concerne les méthodes de mise en œuvre et la façon d’en améliorer l’efficacité, les participants ont proposé à AMC de reconnaître les interconnexions et de s’employer à les améliorer, notamment de la manière suivante :

  • Établir un programme dans l’ensemble des secteurs thématiques en adoptant une approche par programme plutôt qu’une approche par projet afin d’accroître l’efficacité et l’efficience.
  • Accroître la coordination des programmes et de la politique au sein d’Affaires mondiales Canada et dans l’ensemble du gouvernement du Canada.
  • Assurer une plus grande complémentarité entre tous les programmes de développement : les programmes bilatéraux et régionaux, les partenariats canadiens et les programmes multilatéraux.
  • Promouvoir la collaboration intersectorielle, par exemple entre la santé, l’agriculture et la nutrition.
  • Collaborer collectivement avec d’autres donateurs à la réalisation d’objectifs communs, de manière à réduire les coûts administratifs pour les donateurs et les bénéficiaires, de même qu’à éviter le chevauchement des activités.
  • Sensibiliser davantage sur l’interdépendance entre les activités humanitaires et celles du développement à long terme.
  • Prendre en compte le contexte en matière de commerce et de sécurité, à la fois pour les activités humanitaires et le développement à long terme.

Les participants ont également demandé à AMC de faire appel aux sources de connaissance et de compétence pertinentes, notamment de la manière suivante :

  • Se tourner vers les populations autochtones du Canada pour connaître leur avis sur les questions de développement.
  • S’assurer que l’orientation stratégique des programmes est fondée sur un point de vue local, en utilisant des solutions axées sur les besoins locaux, ainsi que sur l’appropriation et l’adhésion locales.
  • Utiliser la délégation de pouvoirs publics appropriée, y compris sur le terrain.
  • Mettre l’accent sur la mise en œuvre de programmes dans les domaines de compétences et de plus-values canadiens, étant donné que de nombreux pays donateurs partagent les mêmes priorités en ce qui a trait au développement, au commerce, à la paix et à la sécurité.

Les participants ont encouragé AMC à adopter une approche fondée sur des principes pour la mise en œuvre des activités d’aide et à prendre les mesures suivantes :

  • Renforcer la responsabilisation et mettre l’accent sur les résultats plutôt que sur le processus, tout en établissant des indicateurs de rendement tant qualitatifs que quantitatifs.
  • S’assurer que les activités prévues comprennent les efforts visant à s’attaquer aux causes profondes.
  • Adapter les projets pour trouver des solutions aux problèmes et décider ensuite de la meilleure façon d’obtenir des résultats.
  • Élaborer un ensemble de principes tout à fait canadiens qui définissent l’excellence dans la pratique du développement.
  • Élaborer une politique sur la façon d’aider les pays dans leur transition vers une autonomie sans l’appui des donateurs.
  • Examiner le coût d’entreprendre une activité ainsi que le coût de l’inaction, lors de la planification et de l’analyse de risques.
  • Promouvoir les possibilités de partage des connaissances et la création de réseaux de connaissances.
  • Atteindre l’objectif de 0,7 % APD/RNB pour l’aide internationale au développement.

Les participants ont également encouragé AMC à être clair et à fixer des objectifs précis, notamment de la façon suivante :

  • Définir clairement des objectifs mesurables et établir les priorités en fonction de l’évaluation des besoins.
  • Assurer une surveillance transparente, efficace et cohérente, et adapter ou modifier les projets ou initiatives au besoin, même en cours de projet.
  • S’éloigner de l’accent mis à l’heure actuelle sur les approbations et les décaissements et se concentrer plutôt sur la planification et la mise en œuvre.
  • Prolonger la durée de temps des projets à plus de cinq ans, car il peut s’écouler dix ans ou plus avant de pouvoir en évaluer les effets durables.

Les participants ont également fait des observations sur la manière dont AMC pourrait mieux distribuer l’aide internationale géographiquement, notamment de la façon suivante :

  • Accorder une priorité aux plus pauvres et aux plus vulnérables partout où AMC mène ses activités.
  • Accroître le soutien aux États fragiles et touchés par un conflit ou qui se trouvent dans des situations précaires (y compris les pays chroniquement fragiles), et l’aide aux pays orphelins.
  • Faire preuve de transparences en ce qui a trait aux critères utilisés pour sélectionner les pays et à la façon dont ils sont appliqués, car adopter une approche de tout-ou-rien pour le pays ciblé n’est pas suffisamment nuancé et n’est pas à l’avantage du Canada à l’échelle internationale.
  • Se concentrer sur les endroits où le Canada entretient des relations solides et sur les domaines où il possède les compétences nécessaires pour apporter une aide.
  • Utiliser des approches régionales et créer des partenariats avec des organisations régionales pour réagir avec souplesse aux défis concernant le développement et la sécurité au-delà des frontières.
  • S’engager à long terme et assurer un financement plus prévisible afin de favoriser le développement durable, en évitant de changer souvent de pays ciblés par les programmes.

AMC a compris qu’il devra clarifier et rationaliser les processus d’approbation des projets, notamment de la façon suivante :

  • Examiner les options pour un financement souple et à long terme pour mieux répondre aux besoins locaux et aux changements au cours de la mise en œuvre du projet.
  • Établir des critères de sélection de projets et des mécanismes de financement plus simples, plus rationalisés et accessibles aux petites et moyennes organisations de la société civile canadienne, avec des niveaux de financement multiples, y compris des projets à budget modeste.
  • Accélérer le processus de demande de financement et utiliser des processus de demande de financement progressifs permettant de restreindre le nombre de demandes avant que d’importantes ressources ne soient investies.

Chronologie – Que se passe-t-il ensuite?

  • Consultation préalable
    Novembre à mai 2016
  • Consultation et analyse fondée sur des données probantes
    Mai à novembre 2016
  • Publication du rapport « Ce que nous avons entendu »
    Décembre 2016
  • Publication de la nouvelle politique du Canada en matière d'aide internationale
    Hiver 2017
  • Mise en oeuvre
    Printemps 2017

Comment nous joindre

Nous aimerions entendre ce que vous avez à dire! Veuillez prendre quelques minutes pour nous faire part de vos commentaires par courriel.

Vous pouvez encore accéder au document de consultation sur l’Examen de l’aide internationale du Canada à des fins de référence.

Examen de l’aide internationale 2016
Ce que nous avons entendu

Merci d’avoir participé à notre consultation! Vos points de vue aideront à façonner la nouvelle approche du Canada en matière d’aide internationale.

Faites défiler vers le bas pour consulter le rapport « Ce que nous avons entendu » et découvrir ce que vous—nos partenaires au Canada et partout dans le monde—aviez à dire au sujet de bâtir un monde meilleur.

Priorités et questions

Nous avons formulé un certain nombre de priorités et de questions dans le document de travail de l’examen de l’aide internationale. Celles-ci incluaient notamment l’autonomisation des femmes et des filles et la promotion de leurs droits en plaçant l’égalité entre les sexes au cœur de l’aide internationale du Canada. Les participants à la consultation ont partagé de nombreux commentaires avec nous. Affaires mondiales Canada a pris bonne note des différents points de vue exprimés, incluant les messages de soutien aux orientations proposées et les conseils sur comment nous pourrions aller encore plus loin.

Voici les principaux points saillants

Les huit points suivants ont été soulevés à répétition au cours des consultations et dans les communications écrites :

  1. Cibler en principe les priorités énoncées dans le document de discussion. Dans l’ensemble, les participants appuient l’intensification des efforts dans les domaines proposés et la mise en place d’une approche fondée sur les résultats qui concorde mieux avec le Programme de développement durable à l’horizon 2030 adopté par les Nations Unies.
  2. Mettre en œuvre le Programme de développement durable à l’horizon 2030. Les participants appuient l’idée d’aligner l’aide accordée par le Canada sur les priorités du Programme de développement durable à l’horizon 2030, les objectifs de développement durable et l’approche transformative à l’égard du développement.
  3. Appliquer une perspective féministe et une approche fondée sur les droits de la personne. Les participants ont formulé des encouragements de portée générale et des conseils détaillés sur la meilleure façon d’appliquer une perspective féministe et une approche fondée sur les droits de la personne à l’ensemble de l’aide internationale accordée par le Canada.
  4. Mettre l’accent sur les plus pauvres et les plus vulnérables, mais demeurer actif dans des pays divers. Les participants appuient clairement l’idée de mettre davantage l’accent sur les populations et les pays pauvres et vulnérables.
  5. Rendre l’aide internationale du Canada plus efficace, novatrice et agile. Les participants ont prodigué des conseils sur des façons d’accroître l’efficacité globale de l’aide internationale en améliorant les mécanismes d’exécution des interventions.
  6. Rendre la politique plus cohérente pour accroître l’incidence et la durabilité des interventions. Affaires mondiales Canada a reçu maintes recommandations visant à rehausser la complémentarité des politiques et les initiatives canadiennes dans les domaines de la défense, du commerce, de la diplomatie, de la sécurité et du développement.
  7. Tenir compte des besoins, des contextes et des acteurs locaux pour dispenser l’aide internationale. Les participants ont encouragé Affaires mondiales Canada à mieux comprendre les besoins locaux, à utiliser les systèmes locaux et à mobiliser les acteurs locaux dans toute la mesure possible.
  8. Accroître le financement consacré à l’aide internationale. De nombreux participants ont invité le Canada à porter son budget de l’aide publique au développement à 0,7 % du revenu national brut (RNB).

Comment nous avons procédé et comment vous avez répondu

Affaires mondiales Canada  s’est efforcé de mobiliser et de consulter un auditoire aussi vaste que possible pour identifier des recommandations fondées sur des données probantes pour aider à façonner l’aide internationale canadienne. Les participants ont puisé dans leurs expériences, leurs analyses et leurs recherches pour proposer au ministère plusieurs idées concrètes et suggestions touchant la façon dont le Canada peut mettre en œuvre son aide internationale de manière plus novatrice, efficiente et efficace et mieux en mesurer les résultats.

Afin d’étendre les consultations :

Affaires mondiales Canada est déterminé à poursuivre le dialogue sur l’aide internationale et compte sur ses partenaires pour l’inciter continuellement à faire mieux.

Questions stratégiques

Santé et droits des femmes et des enfants

Le document de consultation d’Affaires mondiales Canada a mis en évidence les inégalités persistantes qui ont une incidence négative et disproportionnée sur les femmes et les filles, et qui sont à l’origine de la pauvreté et de l’insécurité. Les participants à la consultation ont réagi en soulignant l’importance de promouvoir et de protéger tous les droits dans les sphères politique, économique et sociale, en plus de voir la santé comme une plateforme pour l’autonomisation. Une recommandation constante a été de faire de l’égalité entre les sexes une priorité distincte de l’aide internationale du Canada, ainsi que d’inclure cet objectif dans toutes les politiques et tous les programmes, et de promouvoir l'autonomisation des femmes et des filles. Les participants ont appuyé la proposition voulant que l’on applique une perspective féministe à l’aide internationale et recommandé une analyse comparative entre les sexes qui reconnaisse les multiples dimensions croisées de la discrimination et de la marginalisation fondées sur une variété de facteurs dont le sexe, la race, l’invalidité et l’orientation sexuelle. Les participants ont également suggéré de faire de l’éducation une priorité afin de témoigner de la grande expertise du Canada en la matière et du rôle critique de l’éducation dans la concrétisation des droits de la personne et du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Affaires mondiales Canada a entendu des messages non équivoques sur la nécessité d’intensifier l’engagement du Canada à promouvoir la santé sexuelle et reproductive et les droits connexes, de miser sur des interventions clés pour améliorer la santé des femmes, des enfants et des nouveau-nés, et de favoriser à l’égard de la nutrition des approches globales qui relient les secteurs. Les participants ont également recommandé que nous tenions compte des enfants et des jeunes dans l’ensemble de nos activités d’aide internationale, et que nous nous assurions qu’il existe un espace et des mécanismes appropriés pour qu’ils participent de manière constructive au programme de développement afin que « personne ne soit laissé pour compte ».

Détails de Ce que nous avons entendu

Sur la question de l’autonomisation des femmes et des filles et de la promotion de l’égalité entre les sexes, AMC a constaté qu’il devrait :

Afin de mieux s’attaquer aux problèmes de violence, les participants ont encouragé Affaires mondiales Canada à :

Au sujet de la santé et de la nutrition, Affaires mondiales Canada est incité à :

Concernant l’éducation et l’acquisition de compétences, les participants ont donné à entendre qu’Affaires mondiales Canada devrait :

Croissance économique propre et changements climatiques

Les participants à la consultation ont reconnu que les changements climatiques constituent une menace grave pour le développement et que les collectivités pauvres et marginalisées – en particulier les femmes et les jeunes – sont les plus vulnérables aux effets des changements climatiques. Affaires mondiales Canada a entendu que la lutte contre les changements climatiques devrait être une grande priorité ainsi qu’un enjeu horizontal touchant tous les secteurs. Les participants ont offert des suggestions concrètes sur la façon d’aider les pays en développement et fragiles à atténuer les changements climatiques, à s’y adapter et à renforcer leur résilience. Les participants ont souligné que le soutien de l’utilisation de technologies propres à l’échelle internationale consoliderait le leadership mondial du Canada dans des domaines tels que la gestion de l’eau et des eaux usées. Affaires mondiales Canada a également entendu qu’il fallait encourager la participation des femmes à ces efforts, tant à titre de décisionnaires que de chefs de file.

Au sujet de la croissance économique propre, les participants ont souligné l’importance de cibler les plus pauvres et les plus vulnérables. Ils ont mentionné que l’avantage comparatif du Canada sur le plan de la gouvernance économique qui peut créer un environnement favorable à la croissance économique, permet à notre pays d’exercer un leadership dans les domaines tels que les services financiers et la gestion durable des ressources naturelles. Certains ont proposé que le Canada intensifie ses activités dans les domaines des technologies propres, de l’agriculture résiliente et des infrastructures. Les participants ont parlé de l’importance d’utiliser des instruments innovants pour faciliter les échanges et le financement afin de relier les économies locales aux chaînes de valeur régionales et mondiales, ainsi que de favoriser la croissance et des possibilités économiques accrues. Ils estiment que nous devons en venir à une plus grande complémentarité entre nos efforts commerciaux et ceux visant le développement. Un autre thème commun qui est ressorti de la consultation est l’importance de se concentrer sur l’égalité entre les sexes et le renforcement socioéconomique des femmes, ainsi que sur la création de possibilités d’emploi intéressantes pour les jeunes.

Détails de Ce que nous avons entendu

À propos des thèmes de discussion mentionnés par Affaires mondiales Canada concernant la croissance économique et le renforcement socioéconomique, les participants ont indiqué qu’Affaires mondiales Canada devrait :

Concernant la gouvernance économique, selon les participants, Affaires mondiales Canada doit :

Au sujet de l’énergie propre et des infrastructures, les participants ont fait valoir qu’Affaires mondiales Canada doit :

Quant aux changements climatiques et à la durabilité, les participants ont proposé qu’Affaires mondiales Canada prenne les mesures suivantes :

Les participants ont souligné que l’agriculture est un domaine dans lequel le Canada jouit d’un avantage comparatif et où AMC pourrait donc concentrer l’aide internationale pour :

Gouvernance, pluralisme, diversité et droits de la personne

Les participants à la consultation ont formulé des recommandations sur l’approche que le Canada devrait adopter en matière de gouvernance, de pluralisme, de diversité et de droits de la personne. Affaires mondiales Canada a entendu à plusieurs reprises que le Canada devrait adopter une approche fondée sur les droits de la personne dans le contexte de l’aide internationale et renforcer les efforts de promotion et de protection des droits de tous. On nous a également dit que nous devions rétablir la gouvernance en tant que secteur prioritaire et réaffirmer l’importance de la gouvernance inclusive et responsable de toutes les formes d’aide internationale. Les participants ont largement convenu que la gouvernance est essentielle à la capacité d’une population de vivre dans la dignité et de prendre part aux décisions qui la touchent. Ils ont souligné qu’Affaires mondiales Canada devait aider les organisations de la société civile, y compris celles qui œuvrent pour les femmes et les jeunes, à exercer une influence plus importante sur les processus d’élaboration de politiques, et aider les institutions de gouvernance à accepter et à faciliter la participation et la représentation des organisations de la société civile.

Les participants ont souligné l’importance d’accroître l’accès à la justice et à l’état de droit, de promouvoir des sociétés inclusives et démocratiques, de soutenir la gouvernance locale participative, de renforcer les institutions publiques, d’augmenter la participation civique et politique des femmes ainsi que de consolider et d’habiliter les sociétés civiles locales afin d’améliorer la gouvernance démocratique. Les participants ont de plus souligné que le Canada tire sa force de sa riche diversité, et que son expertise en gouvernance lui procure un avantage comparatif lorsqu’il s’agit de renforcer les capacités dans ce domaine.

Détails de Ce que nous avons entendu

En ce qui concerne les droits de la personne, l’état de droit et l’accès à la justice, les participants ont mis l’accent sur le fait qu’Affaires mondiales Canada doit agir de la façon suivante :

Les consultations ont révélé qu’il existe un consensus relativement à l’importance de bâtir une gouvernance inclusive et responsable. Les participants préconisent une aide internationale axée sur les possibilités suivantes :

Le document de travail d’Affaires mondiales Canada a permis de soulever la question de l’espace et de l’habilitation civiques, ce qui a incité les participants à réclamer qu’Affaires mondiales Canada agisse de la façon suivante :

Paix et sécurité

De nombreux participants ont évoqué les défis et les possibilités qui se présentent lorsque le Canada s’efforce de traiter des questions relatives à la paix et à la sécurité. Affaires mondiales Canada a constaté que l’on s’entendait sur le fait que les investissements et les activités de sensibilisation et de défense des intérêts devraient viser de manière cohérente l’élimination de la pauvreté et la lutte contre les menaces à la sécurité et à la stabilité. Les participants ont demandé à Affaires mondiales Canada de concentrer son attention sur les causes de la fragilité et d’intégrer une approche contextuelle dans toutes ses activités. On a encouragé Affaires mondiales Canada à mieux intégrer ses efforts de prévention de conflits, d’aide humanitaire et de stabilisation, ainsi que ses outils de développement et de commerce afin de mieux appuyer la paix et le développement durable.

Selon les participants, le Canada possède les moyens, l’influence et l’autorité nécessaires pour jouer un rôle de premier plan dans l’instauration et le maintien de la paix et de la sécurité d’une manière qui corresponde aux valeurs canadiennes. Les participants ont souligné la nécessité de placer l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes au centre de l’aide internationale du Canada et de renforcer la contribution canadienne au programme ayant trait aux femmes, à la paix et à la sécurité. Les personnes consultées nous ont exhortés à modifier notre façon d’élaborer et de mettre en œuvre nos programmes à l’appui de ces objectifs.

Détails de Ce que nous avons entendu

Les participants ont fait remarquer que le Canada est en mesure de faire preuve de leadership pour instaurer et faire durer la paix. Ils encouragent Affaires mondiales Canada à agir de la façon suivante :

À propos de la réduction des menaces, telles que le terrorisme et la criminalité transnationale, les participants ont préconisé que le Canada adopte une perspective à long terme pour éliminer les menaces contre le Canada, les Canadiens, nos alliés et nos partenaires, ainsi que contre les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables. Les participants ont mis en évidence le fait que cela doit être au cœur de l’aide internationale du Canada et qu’Affaires mondiales Canada doit agir de la façon suivante :

Les participants ont reconnu les effets disproportionnés des conflits violents sur les femmes et les filles, et le rôle critique que jouent les femmes et les filles dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales. Les participants ont encouragé Affaires mondiales Canada à agir de la façon suivante :

Au sujet des programmes de paix et de sécurité précis, voici ce qu’Affaires mondiales Canada a entendu qu’il devait faire :

Réponse aux situations de crise humanitaire et aux besoins des populations déplacées

Le document de consultation indiquait que le Canada devrait continuer à faire preuve de leadership face aux situations de crise humanitaire, et les participants à la consultation l’ont également affirmé. Ils ont encouragé Affaires mondiales Canada à demeurer un porte-parole important de l’action humanitaire fondée sur des principes. Ils ont aussi recommandé qu’Affaires mondiales Canada modifie sa façon d’intervenir lors de situations de crise humanitaire en aidant à trouver des solutions politiques aux crises qui perdurent. Selon eux, en l’absence de telles solutions, Affaires mondiales Canada devrait abandonner les interventions à court terme et annuelles en faveur d’une approche pluriannuelle. Les participants ont indiqué que cela faciliterait la planification et favoriserait la rentabilité, tout en permettant à Affaires mondiales Canada d’aider les plus vulnérables.

Si les participants ont reconnu que les principes et l’espace humanitaires doivent être en tout temps respectés, ils ont insisté sur le besoin d’approches plus exhaustives et qui relient mieux entre elles les activités d’aide humanitaire, de développement et de consolidation de la paix, et qui augmentent le soutien aux acteurs locaux. Les participants ont souligné que les crises touchent de façon disproportionnée les femmes et les filles en raison des inégalités existantes, et ont demandé à Affaires mondiales Canada de renforcer l’égalité entre les sexes dans le cadre de son aide humanitaire ainsi que de s’attaquer à la violence sexuelle et sexiste. Ils ont également encouragé Affaires mondiales Canada à élargir la portée de sa protection ciblant les enfants et les personnes handicapées afin de mieux répondre aux besoins des plus vulnérables.

Détails de Ce que nous avons entendu

Au sujet des principes humanitaires et des pratiques exemplaires, les participants ont encouragé Affaires mondiales Canada à adopter les mesures suivantes :

Afin d’améliorer la préparation aux situations d’urgence, la réduction du risque de catastrophe, le renforcement de la résilience et l’alerte précoce, les participants ont proposé à Affaires mondiales Canada de réaliser ce qui suit :

Afin de mieux tenir compte du lien entre l’aide humanitaire, le développement et la consolidation de la paix, les participants ont souligné la nécessité de réaliser ce qui suit :

Au sujet de la protection, de l’éducation et de la santé, les participants ont proposé à Affaires mondiales Canada d’adopter les mesures suivantes :

Obtenir des résultats

Améliorer l’efficacité et la transparence

Affaires mondiales Canada a constaté un appui massif à l’égard de la détermination du Canada à améliorer la transparence, l’ouverture, l’efficacité et la responsabilisation liées à son aide internationale. Les participants étaient favorables aux initiatives d’Affaires mondiales Canada menées en fonction des cadres actuels visant à assurer l’efficacité de l’aide et ils ont exhorté Affaires mondiales Canada à viser des objectifs clairs et des résultats réalistes. Des participants ont fait observer qu’Affaires mondiales Canada devrait concentrer ses efforts dans les domaines où il jouit d’un avantage comparatif et doit comprendre les structures de pouvoir locales et travailler à l’intérieur des systèmes établis dans toute la mesure du possible. En plus d’estimer qu’il faut mettre davantage l’accent sur les résultats, l’innovation et l’apprentissage plutôt que sur les processus, les participants ont indiqué qu’Affaires mondiales Canada doit participer à l’échange des pratiques exemplaires à l’échelle internationale pour favoriser l’amélioration des résultats dans le monde.

Les participants ont encouragé Affaires mondiales Canada à améliorer les outils de surveillance et d’établissement de rapport afin de vérifier, de recueillir et de communiquer des données sur les progrès accomplis à l’égard des résultats en matière de développement. Des participants ont également mentionné qu’Affaires mondiales Canada devrait publier des données en temps opportun et veiller à ce que les données des partenaires de mise en œuvre soient disponibles.

Détails de Ce que nous avons entendu

Au sujet de l’efficacité, les participants ont encouragé Affaires mondiales Canada à prendre les mesures suivantes :

Au sujet de la transparence, Affaires mondiales Canada a compris qu’il devrait prendre les mesures suivantes :

L’innovation

Les participants ont encouragé le Canada à être un chef de file en innovation et ont offert un certain nombre de suggestions sur la façon de créer un environnement et un écosystème qui favorisent les approches novatrices et efficientes. Des participants ont souligné en particulier l’importance d’accroître la tolérance au risque, de promouvoir l’apprentissage continu et en temps réel et d’assurer que les processus et les outils financiers d’Affaires mondiales Canada encouragent l’innovation plutôt que de l’entraver.

Les participants ont recommandé qu’Affaires mondiales Canada trouve de meilleures façons de mener ses activités, signalant que le Canada a besoin non seulement de nouveaux outils mais aussi de ressources pour soutenir des programmes novateurs. Ils ont proposé qu’Affaires mondiales Canada établisse des liens entre ses plans d’action à l’échelle du pays et du monde entier, et cherche des occasions de mettre à profit l’expertise, les connaissances et l’expérience canadiennes dans tous nos secteurs d’aide internationale. Les participants estiment qu’Affaires mondiales Canada doit favoriser l’innovation en appuyant les organismes, les universités et les établissements de recherche dans les pays en développement. En outre, Affaires mondiales Canada devrait explorer de nouvelles façons de surveiller et de mesurer les incidences des idées novatrices de façon à transposer sur une plus grande échelle des projets novateurs qui se sont révélés efficaces en matière de développement.

Détails de Ce que nous avons entendu

Les participants ont encouragé Affaires mondiales Canada à faire preuve d’un plus haut niveau de tolérance au risque, ainsi qu’à adopter les mesures suivantes :

Affaires mondiales Canada a compris qu’il est important de consacrer des ressources à l’appui de programmes novateurs. En outre, les participants ont recommandé une gamme d’outils et de mécanismes financiers, dont ce qui suit :

Les participants ont également proposé à Affaires mondiales Canada d’autres moyens d’innover, dont les suivants :

Les partenariats

Il a été mentionné qu’Affaires mondiales Canada devrait étudier la possibilité de partenariats fondés sur la collaboration, le dialogue et l’apprentissage. Les participants ont proposé qu’Affaires mondiales Canada envisage l’élaboration d’une stratégie plus affirmée de participation publique qui s’appuie sur le Programme 2030 et établit des liens entre les priorités nationales et internationales. Des participants ont souligné une tradition qui fait la fierté du Canada, celle de travailler avec des partenaires très divers, ainsi que l’expérience canadienne sur le plan de la mise sur pied de coalitions internationales et de la coopération avec des pays et des organisations de la société civile pour s’attaquer à des enjeux mondiaux.

Les participants ont encouragé Affaires mondiales Canada à s’associer avec des partenaires diversifiés, notamment les personnes ayant un handicap et les organismes qui les représentent, les jeunes, les collectivités autochtones, le secteur privé et les diasporas. Sur la question des partenariats avec le secteur privé, de nombreux participants ont vivement recommandé qu’Affaires mondiales Canada collabore avec les sociétés canadiennes pour veiller à ce que leurs activités à l’étranger respectent les normes internationales en matière de droits de la personne et d’environnement.

Détails de Ce que nous avons entendu

Les idées des participants sur les partenariats comprenaient les recommandations suivantes :

Au sujet de l’engagement du public, les participants ont constaté qu’Affaires mondiales Canada devrait adopter les mesures suivantes :

Mécanismes d’exécution

Tout au long des consultations, Affaires mondiales Canada a entendu des recommandations sur la façon dont il peut améliorer les méthodes de mise en œuvre de l’aide internationale, et a reçu des propositions spécifiques liées à l’efficacité, à la transparence, à l’innovation et aux partenariats.

Les participants ont souligné la nécessité pour Affaires mondiales Canada de trouver de nouvelles méthodes de mise en œuvre de l’aide internationale, en adoptant et en utilisant adéquatement un ensemble d’outils de programmation afin d’atteindre les résultats souhaités. Les participants ont offert des suggestions sur le volume et le type de financement que devrait accorder Affaires mondiales Canada et sur des méthodes d’affectation des fonds prévisibles et transparentes. Les participants ont exhorté Affaires mondiales Canada à veiller à adapter ses méthodes à l’objectif visé, à assurer l’accès aux compétences pertinentes et à jouer le rôle de courtier du savoir. En outre, Affaires mondiales Canada a été fortement encouragé à positionner le Canada comme pionnier en ce qui concerne la mise à l’essai et la transposition à plus grande échelle de nouvelles approches dans le domaine de l’aide internationale. Les participants ont proposé qu’Affaires mondiales Canada établisse des objectifs réalistes et travaille avec souplesse à l’atteinte de ces objectifs de manière à pouvoir réagir rapidement aux réalités du terrain. Les participants ont noté en particulier que les pays fragiles sont par nature des milieux risqués et que la prestation de services dans ces pays exige une tolérance élevée aux risques.

Détails de Ce que nous avons entendu

Au sujet de la mise en œuvre générale de notre aide internationale, les participants ont encouragé AMC à adopter les mesures suivantes :

En ce qui concerne les méthodes de mise en œuvre et la façon d’en améliorer l’efficacité, les participants ont proposé à AMC de reconnaître les interconnexions et de s’employer à les améliorer, notamment de la manière suivante :

Les participants ont également demandé à AMC de faire appel aux sources de connaissance et de compétence pertinentes, notamment de la manière suivante :

Les participants ont encouragé AMC à adopter une approche fondée sur des principes pour la mise en œuvre des activités d’aide et à prendre les mesures suivantes :

Les participants ont également encouragé AMC à être clair et à fixer des objectifs précis, notamment de la façon suivante :

Les participants ont également fait des observations sur la manière dont AMC pourrait mieux distribuer l’aide internationale géographiquement, notamment de la façon suivante :

AMC a compris qu’il devra clarifier et rationaliser les processus d’approbation des projets, notamment de la façon suivante :

Chronologie – Que se passe-t-il ensuite?

Comment nous joindre

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Vous pouvez encore accéder au document de consultation sur l’Examen de l’aide internationale du Canada à des fins de référence.

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