Une entreprise de Winnipeg aide à nourrir la planète avec sa technologie de « contrôle du climat en boîte »
Chercheur de l’Université de Sheffield au travail dans une chambre climatique Conviron.
Tout près du siège social de l'entreprise Conviron à Winnipeg, un panneau rappelle aux employés combien leur travail compte, car il aide à nourrir la planète, à améliorer la santé humaine et à protéger l'environnement.
« On aime toujours voir ce panneau, et nos employés aussi ne s'en lassent jamais », affirme Steve Kroft, président et chef de la direction de Conviron. « Nous savons que nous avons un rôle essentiel à jouer. »
Conviron remplit ce rôle en développant des installations à environnement contrôlé qui sont utilisées pour la recherche agricole et la culture des plantes. L'entreprise est le plus important concepteur et fournisseur mondial de chambres, de salles et de contrôles de croissance de plantes. Conviron aide les universités, les organismes gouvernementaux et les entreprises de biotechnologie agricole à résoudre des problèmes de production alimentaire et de salubrité des aliments.
M. Kroft décrit les produits de Conviron commedes « boîtes » à l'intérieur desquelles on peut créer diverses conditions climatiques. Ces boîtes reproduisent avec précision les conditions extérieures et les changements de saisons grâce au contrôle automatisé de la température, de la lumière, de l'humidité, de l'irrigation et des nutriments. En fait, selon M. Kroft, il s'agit d'un type particulier de serres de haute technologie dont les éléments environnementaux peuvent être réglés avec précision.
L'équipement de Conviron est utilisé partout dans le monde pour un vaste éventail d'applications, notamment l'examen de l'incidence des changements climatiques sur les récoltes ainsi quela recherche alimentaire et agricole dans les meilleures universités. Par exemple, l'Université de Cambridge compte 37 grandes salles utilisées pour la recherche sur les plantes.
L'entreprise a également joué un rôle dans la mise au point du vaccin contre le virus Ebola. Des chercheurs de l'Université de Guelph ont fait pousser des plants de tabac à l'aide de systèmes de surveillance et de contrôle créés par Conviron. Les plants ont produit des anticorps qui ont servi à mettre au point des vaccins pour la souche du virus Ebola provenant du Soudan.
Aux Philippines, des chercheurs de l'Institut international de recherche sur le riz ont mis au point un riz enrichi de vitamine A, « le riz doré », à l'aide d'équipements de Conviron. Cette découverte a contribué à lutter contre l'épidémie de carence en vitamine A qui touche des enfants en Afrique.
Pour une entreprise d'une telle envergure, Conviron demeure tout de même une entreprise familiale dotée d'une structure minimale menant des activités dans un créneau bien particulier. L'entreprise compte 230 employés au Canada et 30 employés à l'étranger.
M. Kroft, dont le grand-père était dans l'industrie céréalière, se souvient très bien des exportateurs qui passaient à la maison pour faire des affaires. En 1964, son grand-père a prêté 35 000 $ à son père, qui avait aussi l'esprit d'entreprise, ce qui a permis de fonder Conviron. Dès le début, l'entreprise visait le marché mondial.
« Dans l'esprit de mon père, le monde était petit, raconte M. Kroft. Dans les années 1970, notre petite entreprise de Winnipeg avait des produits dans la plupart des provinces de la Chine. »
Sans la facilitation du commerce, rien de tout cela n'aurait été possible. Seulement 15 % environ des revenus de Conviron proviennent des ventes au Canada, tandis que le reste des ventes d'équipement est réalisé dans près d'une centaine de pays.
M. Kroft mentionne que les accords commerciaux comme le Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP) encourageront la croissance et favoriseront les échanges commerciaux avec des pays du monde entier.
« Nous sommes très respectés partout dans le monde, et le fait que nous soyons un fabricant canadien renforce ce respect », affirme M. Kroft.
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