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SOLAR : Une chaîne de froid de qualité pour renforcer la santé des mères et des enfants au Mali

« La vaccination prévient toutes les maladies, notamment la méningite et la poliomyélite, » dit Makata Aguissa, ici avec son époux Souleymane Ag Alf et leurs filles dans leur maison d’Abaradjou à Tombouctou | Crédit photo: UNICEF Mali/S. Keita /2017

Ce qui constitue une avancée majeure dans un pays comme le Mali, dans des zones climatiques où le soleil est présent toute l’année.

Contexte du projet

Le Mali fait face à d'importants défis en matière de développement humain, notamment en ce qui a trait à la survie de la mère et de l'enfant. La mortalité maternelle et infantile est parmi les plus élevées au monde, avec de grandes disparités urbaines/rurales. Les principales causes de décès chez les femmes sont les complications obstétricales (hémorragies, éclampsies, infections, etc.). Chez les enfants, les principales causes de décès sont le paludisme, la diarrhée, la pneumonie, la malnutrition et les maladies évitables par la vaccination.

Cette situation a été aggravée par la crise politico-militaire de 2012, qui a eu pour conséquence majeure la destruction des structures de services sociaux de base, voire une absence totale ou partielle des services de l'État pour une période relativement longue. Dans les régions du nord, plus de 80 % des structures sanitaires ont été saccagées ou vandalisées, avec le repli de la quasi-totalité du personnel soignant.

Face à ces conditions, le gouvernement a engagé avec l'UNICEF et ses autres partenaires des actions visant à accélérer la réduction de la mortalité maternelle et infantile, notamment à travers l'immunisation et l'introduction de nouveaux vaccins. Cette stratégie a pris la forme du Programme élargi de vaccination, accompagné de plans pluriannuels budgétisés. Le plan en cours couvre la période 2017 à 2021. L'un des défis les plus importants en termes de vaccination au Mali est d'assurer la chaîne de froid, c'est-à-dire l'ensemble des opérations (transport, manutention, stockage) qui visent à maintenir les vaccins à une température donnée afin d'en préserver la qualité. Cette exigence prend une plus grande ampleur quand on considère l'étendue du territoire malien et les contraintes liées à la préservation de produits sanitaires fragiles dans des zones de grande chaleur. Une évaluation de la gestion des vaccins réalisée en juillet 2011 avait déjà fait ressortir des insuffisances graves, à tous les niveaux de la pyramide sanitaire, en termes de capacité et de qualité de stockage et de gestion des vaccins. Le plan de réhabilitation proposé n'a pu être mis en œuvre en raison de la crise de 2012. La nouvelle évaluation de la gestion des vaccins réalisée en août 2014 a montré que la situation avait empiré, avec une vétusté du matériel de chaîne de froid (plus de la moitié des réfrigérateurs avaient plus de 10 ans), une faible capacité de stockage des magasins au niveau central, régional et district, la non-disponibilité de plan d'urgence au niveau de certains districts et des centres de santé communautaire, la non-réalisation d'études pour le suivi systématique des températures et de cartographie dans les chambres froides du pays, des ruptures fréquentes de la chaîne de froid, résultant d'une carence de combustible ou de pièces, des pannes durables des équipements, un manque de plan de maintenance et de plans de réhabilitation de la chaîne de froid, etc.

Cette dernière évaluation était assortie d'un plan pour la réhabilitation de la chaîne de froid. La réhabilitation complète préconisée dans ce plan devait permettre la conservation des vaccins et garantir la qualité des vaccins Administrés aux populations ciblés.

Implication canadienne

Préoccupé par les conditions sanitaires principalement des femmes, des filles et des enfants, le Canada a été très réceptif à ces constats pour le moins inquiétants. L'accès à des services adéquats et à des vaccins permettant de prévenir des maladies dévastatrices est un besoin élémentaire pour les mères et les enfants et une priorité qui doit retenir l'attention des partenaires au développement.

Dans ce contexte, et en harmonie avec les priorités nationales du Mali, le Canada et l'UNICEF ont conclu un partenariat visant à contribuer à la survie de la mère et de l'enfant à travers le renforcement du système de santé, avec comme porte d'entrée l'amélioration de la chaîne du froid et la relance des services de santé de base, notamment dans les régions du nord du Mali et Mopti. L'initiative s'inscrit notamment dans le cadre des plans de relance du secteur de la santé, à une couverture nationale et comprend la réhabilitation des services sociaux de base dans les régions du nord, suspendus à la suite de la crise de 2012.

Le projet SOLAR a pour objectif général de contribuer à réduire la mortalité maternelle et infantile à travers la mise en place d'un programme d'immunisation efficace qui repose sur une chaîne de froid performante, la dotation des formations sanitaires des régions du nord en médicaments essentiels et en matériels techniques et le renforcement des capacités des personnels de la santé, des membres des associations de santé communautaire et des utilisateurs. L'administration de vaccins de qualité à un grand nombre d'enfants permettra de prévenir les maladies évitables et, par conséquent, de réduire la morbidité et la mortalité infantile. Le projet couvre la période de juin 2015 à mars 2019, pour un montant de 20 millions de dollars canadiens.

Mariam Alboukhary, Chargée de la chaîne de froid du CSCOM de Sankoré, Tombouctou : « Ce réfrigérateur solaire a permis au CSCOM de Sankoré d’améliorer ses prestations. Parmi les services rendus plus facilement aujourd’hui, il y a la stratégie avancée de vaccination » | Crédit photo : UNICEF Mali/S. Keita /2017

Le résultat visé est une amélioration de la santé des femmes et des enfants vivant dans les régions ciblées, à travers la réhabilitation des centres de santé pillés ou vandalisés, en favorisant un accès accru à des services de santé de qualité. Pour ce montant de 20 millions de dollars canadiens, l’UNICEF a pu acquérir 800 réfrigérateurs, 5 chambres froides de 30 mètres cubes, 15 porte-vaccins de longue durée 7 ambulances pour les centres de santé de référence des régions de Gao, Mopti, Kayes, Koulikoro et Tombouctou, 7 véhicules de supervision pour des districts sanitaires, 2 camions frigorifiques pour le transport des vaccins, 6 véhicules pour les services de maintenance au niveau régional, 500 kits de médicaments et d’équipements médico-techniques divers pour les Centres de santé communautaire du Nord, 500 tables gynécologiques pour les formations sanitaires, 150 kits d’éclairage pour les formations sanitaires des régions du Nord et 70 motos pour la Stratégie avancée de vaccination.

SOLAR a également prévu le renforcement des compétences du personnel de santé, y compris les membres des associations de gestion des centres de santé, pour assurer : (1) la gestion et la maintenance des chambres de froid sur toute l'étendue du territoire national; (2) une meilleure gestion des données et du monitorage de la qualité des interventions; et (3) une gestion adéquate des déchets biomédicaux.

Implication des autres partenaires

Le Canada a choisi de s'allier à l'UNICEF en lui transférant des fonds pour œuvrer au renforcement de la chaîne de froid au Mali pour de multiples raisons. L'UNICEF est un partenaire de longue date du Canada, considéré comme prioritaire, crédible et aussi efficace. En effet, en plus d'un appui financier, l'UNICEF apporte son expertise technique aux différentes étapes de la mise en œuvre du projet SOLAR: expertise dans la chaîne du froid, en soins obstétricaux et néonataux d'urgence adaptés au contexte des formations sanitaires du Mali, en transport de matériel de Bamako jusque sur le terrain, en expertise sur les techniques d'installation et en contrôle de qualité, etc.

Le suivi et l'évaluation du projet sont de la responsabilité première du gouvernement malien, en collaboration avec l'UNICEF et l'Organisation mondiale de la Santé.

Résultats obtenus

Le projet SOLAR repose avant tout sur l'implantation d'une innovation technologique de premier ordre, la mise en place d'un réseau d'appareils de réfrigération non plus alimentés avec les sources d'énergie fossile mais utilisant plutôt l'énergie solaire, ce qui constitue une avancée majeure dans un pays comme le Mali, dans des zones climatiques où le soleil est présent toute l'année. Selon la Représentante de l'UNICEF, Lucia Elmi, il s'agit d'une réelle innovation que le Mali est en train de conduire, avec l'appui du Canada, pour améliorer la survie et le développement des enfants. « Un investissement énorme en achat et installation des systèmes d'énergie propre, qui aujourd'hui comptent près de 1 000 frigos alimentés par énergie solaire dans tout le pays, surtout dans les zones les plus difficiles et celles affectées par le conflit, une révolution qui impacte positivement le taux de vaccination ». Pour preuve : le remplacement des réfrigérateurs à gaz et à pétrole par les réfrigérateurs solaires permet de mieux conserver les vaccins, à des températures constantes. Une innovation qui permet de fournir des vaccins de haute qualité aux enfants, afin que chacun commence sa vie en étant protégé contre les maladies mortelles et évitables. Le réseau Web permet de suivre à distance la température de chaque système de réfrigération en temps réel.

Au moment de la réception des équipements médico-techniques, la Ministre de la santé et de l'hygiène publique du Mali, Madame Marie-Madeleine Togo, reconnaissait le caractère innovateur de l'initiative et les avancées majeures à prévoir sur le terrain grâce aux contributions du Canada et de l'UNICEF : « cela veut dire que ces équipements peuvent fonctionner sur toute l'étendue du territoire national. Certains sont déjà installés. Un autre avantage de ces équipements est relatif à leurs capacités en termes de contenance, qui avoisine les 100 litres, avec 125 litres d'eau conditionnée à côté. Ce qui fait que s'il arrive un problème au niveau du panneau solaire, on a la garantie que pendant 9 à 10 jours le vaccin ne sera pas altéré ».

Au-delà de leur aspect novateur, ces équipements jouent un rôle crucial dans le renforcement du système de santé au Mali, notamment à travers la réhabilitation des services de santé dans les régions du nord et l'amélioration de la couverture vaccinale des enfants et des femmes à travers le pays. Selon le représentant de l'UNICEF, l'installation d'un réseau de réfrigérateurs solaires permettra de conserver des vaccins à des températures constantes et les avantages du passage au solaire ne s'arrêtent pas là, car cette innovation est aussi économique. Selon lui, le soleil, gratuit et écologique, contribue à réduire des émissions de gaz à effet de serre.

Mise en place de réfrigérateurs fonctionnant à l'énergie solaire

Ainsi, le projet SOLAR, avec son envergure nationale (80 % des centres de santé communautaire du Mali) amène une nouvelle dimension à la chaîne de froid dans les centres de vaccination. Le pays ne retournera pas aux réfrigérateurs alimentés par pétrole, qui présentaient de nombreuses contraintes : (1) la disponibilité du pétrole et sa qualité; son coût, couvert par les Associations de santé communautaire; (2) le remplacement de la mèche, le remplacement du verre et du brûleur, autant de dépenses qui augmentaient de façon considérable les coûts de fonctionnement; et (3) la défaillance d'un de ces éléments qui mettait à l'arrêt le réfrigérateur, ce qui affectait la qualité des vaccins. La disponibilité du réfrigérateur solaire règle tous ces soucis et permet des économies substantielles pour les associations de santé communautaire.

Accroissement de la capacité et de la qualité de conservation des vaccins

En date de mars 2018, le projet SOLAR a permis l'installation de 800 réfrigérateurs et de 5 chambres froides. Ces investissements ont permis au pays de disposer actuellement d'une capacité de stockage importante, suffisante pour la conservation des vaccins au niveau central et à 704 centres de santé de disposer de nouveaux réfrigérateurs. 100 % de ces réfrigérateurs sont dotés de système de contrôle continu de la température tandis que les chambres froides sont équipées d'un système de monitorage de la température à distance. La température requise pour la bonne conservation des vaccins est de 2 à 8 degrés centigrade.

Amélioration de la couverture vaccinale

Grâce à la contribution du Canada et de plusieurs autres donateurs, les données administratives du Programme élargi de vaccination du Mali montrent que les objectifs initiaux de vaccination des enfants contre la tuberculose ont été dépassés. Le nombre d'enfants à être vaccinés en 2017 avait été fixé à 836 962, mais ce sont 896 770 enfants qui l'ont été, puisque certains nouveau-nés n'avaient pas été enregistrés à la naissance. La réflexion sur la mise en place cahiers communautaires et le projet d'enregistrement des naissances sont des approches privilégiées pour résoudre ce problème. Pour les autres maladies évitables par la vaccination, sur 756 614 enfants en 2017 :

La dotation de 70 motos des centres de santé communautaire des régions du nord, où parfois les ménages sont éloignés des formations sanitaires, a permis de réaliser des stratégies avancées de vaccination pour atteindre les enfants.

« La vaccination prévient toutes les maladies, notamment la méningite et la poliomyélite, » dit MakataAguissa, ici avec son époux Souleymane Ag Alf et leurs filles dans leur maison d’Abaradjou à Tombouctou. La famille a fait vacciner ses enfants au CSCOM de Sankoré, qui bénéficie d'un nouveau réfrigérateur solaire dans le cadre du projet SOLAR. | Crédit photo: UNICEF Mali/S. Keita /2017

Réhabilitation des centres de santé du Nord

Dans les régions du nord du Mali, plus de 80 % des structures sanitaires ont été saccagées ou vandalisées durant l’occupation de 2012, avec le repli de la quasi-totalité du personnel soignant. Le projet SOLAR a contribué aux efforts de réhabilitation : 500 tables d’accouchement, des médicaments essentiels, sept ambulances et sept véhicules de supervision ont été fournis ce qui a permis la reprise des activités de soins curatifs et surtout des évacuations sanitaires des femmes en situation d’urgence obstétricale. Cette dotation en équipements a été couplée à la formation des agents de santé des structures ciblées en soins obstétricaux et néonataux d’urgence. En outre, pour améliorer la prise en charge des accouchements et des urgences obstétricales, 150 centres de santé des régions du Nord ne disposant pas d’électricité ont bénéficié de l’installationd’éclairage photovoltaïque.

Renforcement des capacités des acteurs du Programme élargi de vaccination

Dans le domaine de la vaccination, le renforcement des capacités des acteurs s'est poursuivi à travers l'amélioration des compétences des acteurs par la formation de 1 286 vaccinateurs (1 085 hommes, 201 femmes) sur la gestion efficace des vaccins, 28 techniciens (hommes) sur la maintenance des équipements solaires, 892 managers (835 hommes, 57 femmes) du Programme élargi de vaccination, et 5 600 membres des comités de santé communautaire (5 271 hommes et 329 femmes) sur la maintenance préventive des réfrigérateurs. Ce renforcement de capacités est déterminant pour la qualité du programme d'immunisation, et assure la pérennisation des acquis.

Dimension égalité des genres

La prise en compte de l'égalité entre les femmes et les hommes constitue l'un des piliers de la mise en œuvre des programmes de SOLAR. En effet, la santé des femmes, associée à l'accouchement, constitue un enjeu majeur au Mali. Trop de femmes connaissent des complications à l'accouchement, faute d'accès à des soins spécialisés, et trop de mères en meurent. SOLAR a prévu la dotation des centres de santé communautaire en capacités et en matériels de soins obstétricaux de base et de soins obstétricaux et néonataux d'urgence, afin de réduire les accidents liés à la maternité dus au manque d'équipement.

La santé des enfants est directement associée à la santé des mères. Le projet SOLAR a comme principal objectif d'améliorer l'accès pour les enfants aux vaccins qui leur permettent de réduire considérablement les risques d'être exposés à des virus destructeurs. Par l'installation d'un réseau du froid, destiné à la préservation des vaccins, SOLAR permettra aux enfants, filles et garçons, de recevoir les soins préventifs élémentaires pour vivre à l'abri des accidents sanitaires et être en mesure d'exploiter leur plein potentiel de développement et de réalisation.

Dans le cadre de la mise en œuvre du programme d'immunisation, les filles et garçons bénéficient de manière égale des services de vaccination, même si, dans certaines communautés, il existe des réticences à faire vacciner les filles sous prétexte que les vaccins contiendraient des produits pour les stériliser. Ces préjugés sont gérés avec succès par les services de communication, grâce au recours aux canaux traditionnels (émissions sur les radios communautaires, médiation par les leaders locaux et les membres du réseau des communicateurs traditionnels).

Pour atteindre les communautés difficiles d'accès, des stratégies avancées et mobiles sont régulièrement organisées, grâce aux motos, en vue d'offrir les services de vaccination dans un souci d'équité. La réhabilitation des services de santé du nord participe à l'effort d'inclusion sociale et de cohésion sociale. La reconnaissance des incidences de l'appui canadien sur les valeurs dites transversales invite à noter également la contribution du projet SOLAR à la viabilité de l'environnement. En effet, l'installation de réfrigérateurs solaires renforce les orientations du gouvernement malien en faveur des énergies renouvelables. L'utilisation de panneaux solaires comme sources d'énergie renouvelable pour l'alimentation en énergie des réfrigérateurs permet de mieux protéger l'environnement, en comparaison aux équipements alimentés par énergie fossile.

Toujours dans la logique de l'introduction d'énergie renouvelable dans le système de santé, environ 150 centres de santé des régions du nord non pourvus d'électricité ont été dotés en lampes solaires pour faciliter les accouchements nocturnes. Le projet met aussi un accent particulier sur la gestion des déchets biomédicaux, qui demeure une priorité pour le gouvernement et l'UNICEF. Au moins 1 200 agents de santé et membres des associations de santé communautaire ont été ciblés par le projet pour une formation sur la gestion des déchets biomédicaux.

Défis rencontrés et leçons apprises

Il est certain que le transport et la livraison des équipements et matériels médico-sanitaires sur le vaste territoire malien, et qui plus est, dans le nord du pays, constituentun défi de taille, notamment en raison du mauvais état des routes et de l'insécurité persistante et grandissante dans certaines zones.

Kada Touré, 67 ans, supervise une séance de vaccination au CSCOM de Bellafarandi à Tombouctou. « L’avènement du frigo solaire consacre la résolution de tous nos problèmes de vaccination. Nous ne dépensons plus pour l’achat de pétrole, mèche et autres intrants. Nous ne connaissons plus de rupture de stock et nous dispensons une meilleure qualité de prestation » | Crédit photo : UNICEF Mali/S. Keita /2017

Néanmoins, à la lumière des leçons apprises lors de l'installation des premiers réfrigérateurs solaires, le projet SOLAR se charge du transport terrestre depuis Bamako jusqu'au centre de santé communautaire, avec l'appui d'un transporteur privé. Cependant, l'installation des équipements sur certains sites a dû être retardée par la saison des pluies et la dégradation de la condition des routes menant vers les sites d'installation les plus reculés. Dans d'autres zones, le transport terrestre a été entravé par l'insécurité sur les axes routiers. Pour faire face à ces défis, des pirogues ont été mobilisées dans certaines zones inondées de Mopti, Ségou et Tombouctou pour le transport des matériels, tandis qu'à Gao, des avions ont été employés pour des raisons de rapidité et de sécurité. Pour d'autres zones à haute insécurité, notamment Kidal, depuis les premières tentatives d'installation de réfrigérateurs solaires, l'installation des équipements demeure un grand défi.

Par ailleurs, un autre défi est la maintenance d’une nouvelle technologie dans un contexte sans expertise technique préalable au niveau central. Pour faire face à ce défi, un expert international a été recruté par l’UNICEF pour former des techniciens du ministère de la santé et de l’hygiène publique sur les techniques de l’installation et sur le contrôle de qualité. Néanmoins, la maintenance reste un défi à la fois pour l’entretien courant des équipements fragiles au niveau du centre de santé communautaire et le dépannage (assuré par les Directions régionales de la santé). Pour garantir la durabilité de cet important investissement, un plan de maintenance a été développé, avec un module de formation administré aux agents de santé et aux membres des associations de santé communautaire qui gèrent la maintenance et l’utilisation des réfrigérateurs solaires. Par ailleurs, il est prévu la mise en place d’équipes régionales de maintenance, dotées d’outils et de logistique adéquats.

L'innovation au service de l'efficacité

Sur plusieurs aspects, le projet SOLAR contribue à résoudre un enjeu de taille au Mali, les insuffisances de la chaîne de froid, de façon tout à fait innovante, en faisant en sorte que les vaccins arrivent au bon endroit au bon moment, dans de bonnes conditions et contribuent à la réduction de la mortalité maternelle et infantile.

Cette nouvelle technologie se base sur une ressource solaire renouvelable, contribuant ainsi à la réduction des effets de serre et des changements climatiques. Puisque les réfrigérateurs ne sont plus alimentés au pétrole, on note une baisse des coûts de fonctionnement pour les associations de santé communautaire, qui sont chargées de la bonne gestion des centres de santé. Cette épargne peut ainsi être utilisée à d'autres fins, notamment l'achat de médicaments, des rénovations ou des constructions d'infrastructures, etc.

Sources d'information

Nous tenons sincèrement à remercier les personnes suivantes pour leur contribution à la production de la présente histoire :

Au niveau régional/niveau district sanitaire:

Au niveau local :

La série « Histoires d'impact » de la coopération canadienne au Mali a été produite sous la coordination du Projet de services d'appui sur le terrain (PSAT) et grâce à la collaboration de tous les intervenants susmentionnés.

Rue Sotuba/ACI, rond-point de l'ancienne chaussée
Bamako, Mali
Tél. : +223 44 90 44 45
Courriel : info@psat-mali.org
Nota : Le PSAT est soutenu financièrement par le gouvernement du Canada.


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