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Montréal : une plaque tournante pour les effets visuels

17 novembre 2022

Je pense que l’auteur David Sedaris (que j’ai eu la chance de voir jouer et rencontrer lorsque j’étais au Canada) résume au mieux lorsqu’il dit « Vivre dans un autre pays fait partie de ces choses que tout le monde devrait essayer au moins une fois. Je pense que cela complète une personne et poli sa rugosité provinciale pour faire de vous un citoyen du monde. »

Homme debout avec la mascotte d'une équipe de hockey
Jonathon Sumner avec "Youppi !", la mascotte des Canadiens de Montréal.

Jonathon Sumner a grandi à Shepparton, une petite ville de campagne dans l’État de Victoria, avant de déménager à Melbourne. Après avoir travaillé dix ans dans l’industrie cinématographique en Australie, Jonathon s’est dit qu’il était temps d’essayer quelque chose d’un peu diffèrent ; « Je travaille dans l’industrie cinématographique et il y avait beaucoup de bonnes opportunités au Canada à cette époque ». Il s’est donc rendu au Canada en 2016, pour son visa vacances-travail.

« Travailler à Montréal a été super pour ma carrière. L’industrie des effets visuels était déjà bien établie lorsque je suis arrivé à Montréal, mais elle a explosé durant l’année où j’y étais, et cela m’a apporté une expérience considérable que je n’aurais pas pu gagner en Australie. Lorsque que je suis rentré en Australie après avoir travaillé au Canada, j’étais très bien considéré par les entreprises et cela m’a ouvert d’autres opportunités. Je me suis également fait beaucoup de contacts professionnels, certains avec lesquels j’ai travaillé en Australie depuis. »

Lorsqu’il était au Canada, Jonathon a pu travailler sur des films tel que Rogue One : A star Wars Story. Depuis son retour en Australie, sa carrière a décollé et Jonathon a travaillé en tant que compositeur et compositeur digital sur plusieurs films tels que Star Wars: Épisode IX – The Rise of Skywalker et Spider-Man: Far from Home.

« Je travaille dans le milieu des effets spéciaux et j’avais adoré l’entreprise pour laquelle j’avais travaillé à Montréal. Elle a depuis été rachetée par un plus grand studio de cinéma mais elle s’appelait alors Atomic Fiction, et j’ai pu travailler sur de super projets tels que Star Wars: Rogue One et Stranger Things (Saison 2). Montréal est une plaque tournante globale pour les effets spéciaux et c’était une opportunité incroyable de travailler là. »

Vous pourrez voir une partie du travail de Jonathon dans des projets plus récents tels que WandavisionSpace Jam et Jungle Cruise.

Sa filmographie impressionnante dans les effets spéciaux sur IMDB inclue aussi Bob l’épongeTransformers et Pirates des Caraïbes.

Mais tout n’était pas que travail, et Jonathon a eu beaucoup d’occasions de découvrir le reste du Canada. « Je me suis arrêté à Vancouver pendant une semaine en été pour voir des amis, avant de m’établir à Montréal pendant un an. Vancouver est magnifique, une superbe ville avec beaucoup à faire, de super brasseries artisanales, une belle nature et des gens accueillants. Montréal était encore mieux. Je suis arrivé au début de l’été, ce qui était super car j’ai pu me rendre à beaucoup de festivals. Mais j’ai vraiment aimé toutes les saisons. Les feuilles en automne étaient superbes et l’hiver à Montréal est totalement différent ce qu’on peut avoir en Australie. C’est froid, mais il y a quelque chose de magique dans le fait de sortir de chez soit le matin et voir de la neige fraîche et intacte dans la rue. J’ai aussi pu passer des super week-ends à Toronto et dans la ville de Québec. Essayez de quitter les villes le plus possible. Certains de mes meilleurs souvenirs sont des journées ou des courts séjours dans les petites villes régionales du Canada. La nature y est si belle. »

J’ai d’autres souvenirs mémorables tel que regarder le coucher du soleil depuis le sommet du Mont Grouse lors d’une fête professionnelle, faire du vélo autour des vignobles gelés à Niagara-on-the-Lake, aller à un festival en extérieur en plein hiver (Igloofest), explorer le Musée royal de Toronto de nuit avec des cocktails durant l’un de leur évènement Friday Night Live, et Montréal en été (du Piknic Electronik, voir les nombreuses performances au Festival de jazz de Montréal et Festival Juste pour rire, et passer des après-midi au parc Lafontaine avec des amis). J’ai aussi beaucoup aimé aller voir jouer les Habs à un match de hockey sur glace au Bell Centre.

S’installer à Montréal signifie que Jonathon ait pu profiter de la culture québécoise, qui est différente de la culture australienne. « En vivant au Québec, c’était très différent d’entendre tellement de français, mais mon incapacité à parler le français n’a posé problème que très peu de fois ».

« Selon moi, les Québécois sont des gens très fiers. Ils sont fiers de leur culture et de leur histoire. Même si je pense que la plupart des Australiens sont fiers de leur pays, ils le font moins savoir que les Canadiens. Et bien qu’il y ait des différences entre les États Australiens, ceux-ci sont relativement homogénéisés, donc on ne retrouve pas cette fierté régionale tel qu’au Québec. Je pense aussi que le climat influe également la culture québécoise. J’ai vécu dans plusieurs grandes villes en Australie et même si tout le monde aime l’été, aucune de ces villes ne s’anime comme Montréal en été. Tout le monde est exalté d’être dehors et avec tous les festivals, c’est électrique. »


Les principaux lieux de création pour l’animation et les effets numériques

L’industrie canadienne en animation et effets numériques est une part importante de l’économie digitale du pays, et est reconnue mondialement pour son innovation et sa créativité. Les studios canadiens ont créé de l’animation et des effets visuels pour plusieurs films à succès et long métrages nominés en festivals. Les studios canadiens sont également impliqués dans beaucoup de production commerciales en publicité et dans beaucoup de séries télévisées populaires, entre autres. Les principaux lieux de création pour l’animation et les effets numériques se trouve en Colombie-Britannique [Vancouver], Ontario [Toronto], et au Québec [Montréal].

Colombie-Britannique

La Colombie-Britannique possède l’un des noyaux les plus important pour l’industrie des effets numériques et animation, et attire en continu de nouveaux studios internationaux. Les firmes de Colombie-Britannique ont acquis une réputation internationale en matière de qualité de production, et pour leurs infrastructures exceptionnelles dévouées au design, modèles miniatures, effets de caméra et effets numériques. La province compte plus de 80 studios d’animation et effets numériques, parmi lequel on retrouve un mélange de studios internationaux et locaux. Les avantages de la Colombie-Britannique ont permis à des sociétés telles que Sony Pictures Imageworks, Industrial Light and Magic, Double Negative, Animal Logic, et d’autres de s’y établir pour beaucoup de leurs projets. Ayant obtenus de nombreuses récompenses et nominations prestigieuses pour leur travail novateur, les studios d’animation de Colombie-Britannique créent de l’animation digitale pour des séries télévisées, des vidéofilms, et des effets spéciaux pour des longs-métrages, publicités et divertissements interactifs. La majorité des productions américaines avec de l’animation, et ce inclut les effets spéciaux numériques, ont tous au moins en partie été produits en Colombie- Britannique.

Ontario

L’Ontario possède un réservoir de talent important en matière d’animation et effets spéciaux, avec plus de 7 000 artistes employés dans cette industrie, qui a augmenté de 300 % depuis 2011. Il y a en Ontario 44 universités et collèges offrant des programmes en médias numériques, beaux-arts et sciences informatiques, et ils produisent des milliers de diplômés chaque année. Il y a plus de 120 programmes en jeux vidéo et animation en Ontario, avec plus de 11 000 étudiants inscrits en 2016. Il y a aussi 119 programmes en informatique dédiés aux effets spéciaux et médias numériques. L’Ontario est l’un des centres de production cinématographique les plus important en Amérique du Nord, représentant 1,6 milliard de dollars, et ayant généré 32 800 emplois à temps plein et emplois indirects en 2017. L’Ontario accueille des studios d’animation et d’effets visuels de renommée mondiale, incluant tous les aspects de la chaine de valeurs de la production et la livraison de contenu audiovisuel. Les studios principaux sont: Jam Filled, Soho VFX, Mr. X (Technicolor), Spin VFX, Stargate Studios et Guru Studios. Les projets importants incluent: Suicide Squad, The Shallows, London Has Fallen, Logan, The Shape of Water.

Québec

L’industrie cinématographique et télévisuelle du Québec emploie 36 000 personnes. À Montréal, on retrouve plus de 4 000 travailleurs spécialisés en animation 2D-3D et dans les effets spéciaux pour l’industrie audiovisuelle. On retrouve également environ 10 000 employés dans le domaine de la production de jeux vidéo. Québec compte près de 40 studios d’animation et effets spéciaux, responsables pour 493 millions de dollars en volume de production en 2018. Les leaders du marché incluent : BUF, Cinesite, Digital Dimension, Framestore, Hybride, Mikros Image and Rodeo FX. Les projets importants incluent : Beauty & the Beast, Game of Thrones, Arrival, X-Men Apocalypse, Star Wars, The Little Prince.

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