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L’Éducation bilingue en Australie – c’est oui!

Dans le cadre du mois de la Francophonie, Canada Down Under a eu la chance de passer un après-midi à Killarney Heights Public School (KHPS), une école primaire située dans la grande région de Sydney.

KHPS est une école dynamique qui offre une éducation bilingue aux élèves du primaire grâce aux différents programmes offerts par FANS (French-speaking Association of the North Shore). En février dernier, Canada Down Under a rencontré une enseignante canadienne de 4e année ainsi que trois parents canadiens d’élèves qui fréquentent cette école.

Dans la classe de Madame Gagné-Melançon

Femme assise sur le côté d'un bureau dans une salle de classe
Madame Sophie-Andrée Gagné-Melançon, dans sa classe de français. Elle enseigne en 4e année à KHPS, depuis 2019.

Madame Sophie-Andrée Gagné-Melançon a enseigné à plusieurs endroits autour du monde. De Morin-Heights à Paris, en passant par Bristol, elle est maintenant établie à Sydney en Australie et elle enseigne en 4e année à KHPS, depuis 2019. Sophie-Andrée a une classe vibrante et accueillante. Enseigner le français en Australie est stimulant, mais vient aussi avec des défis. Afin de susciter la motivation de ses élèves, elle utilise différentes stratégies.

« On essaie de trouver des activités que les élèves aiment. Puisqu’on travaille en petits groupes, on peut offrir plus d’aide et on peut développer une relation positive avec eux. On planifie différents concours; poésie, illustration d’une expression francophone, « spelling bee », etc. On organise aussi des activités spéciales pour la semaine de la francophonie. Pour les élèves en FLE (Français Langue Étrangère), on utilise souvent l’apprentissage par le jeu et on monte des pièces de théâtre. »

À KHPS, deux enseignants travaillent dans la même classe. Un enseignant titulaire anglophone dans chaque classe et un enseignant francophone qui est responsable de deux classes du même niveau. Diverses options s’offrent aux élèves qui fréquentent l’école.

Programme anglophone : Il s’agit plutôt d’un programme FLE (Français Langue Étrangère). Les élèves de ce programme ne parlent pas le français à la base. Tout au long de leur primaire, ils apprendront cette nouvelle langue sous forme de jeux, en petits groupes de lecture et de mathématiques, etc. Ils font aussi le programme CLIL (Content and Langage Integrated Learning) qui leur permet de faire des sciences, de l’histoire et de la géographie en français pendant la moitié de l’année.

Programme francophone : Les élèves ont déjà une connaissance et une compréhension de la langue française. Souvent, au moins un des parents de ces élèves parlent français à la maison. Les élèves travaillent en français régulièrement tout au long de la semaine. En plus des groupes de lecture et de mathématiques, ils font aussi des cours de sports, science, histoire et géographie en français. Ils ont aussi des classes supplémentaires de grammaire pour peaufiner leurs connaissances.

Il est important de noter que les apprentissages et l’enseignement sont basés sur le curriculum australien.

« On suit le programme australien, on utilise les mêmes critères d’évaluation. Si par exemple on travaille le texte descriptif, chacun de notre côté (professeur anglophone et professeur francophone), on construit exactement le même programme, un en français et un en anglais. »

Somme toute, la culture prend une place importante dans la classe de Sophie-Andrée.

« J’adore! Presque chaque année, des élèves de ma classe viennent du Canada. Je fais donc des liens avec eux. Par exemple, lorsqu’on apprend du nouveau vocabulaire, je vais comparer le mot utilisé en France et celui utilisé au Canada. Les élèves du programme francophone ont un module complet au sujet du Québec. Par exemple, ils apprennent les mets traditionnels, comme la poutine. Avec les élèves, on a appris les monuments, les langues et la culture en général du Canada. Leur cadeau de fin d’année était un suçon à la tire d’érable!

On apprend aussi sur différents pays, en ce moment on travaille sur le Maroc mais on visite plusieurs autres pays. On célèbre toutes les cultures francophones! »

Comme mot de la fin, nous avons discuté du bilinguisme et de ses avantages.

« Enseigner dans quatre pays différents était un rêve. Plusieurs de mes amis qui sont aussi enseignants n’ont pas eu la chance d’accomplir ce rêve, car ils ne sont pas bilingues. C’est toute une opportunité! »

Une école, deux langues et une communauté tissée serrée

Trois femmes souriant à l'appareil photo
Lise, Jody et Jessica: Mamans canadiennes d’enfants inscrits à KHPS. Merci pour votre participation!

Non seulement KHPS apporte une éducation bilingue aux enfants, mais aussi un sentiment de communauté. Canada Down Under a eu l’opportunité de discuter avec trois mamans de trois familles canadiennes différentes qui fréquentent cette école : Jody qui a grandi en Ontario a deux enfants à KHPS, Lise qui a quatre enfants et qui vient d’une petite ville de l’Alberta et finalement, Jessica qui vient aussi d’Ontario et qui a deux enfants à KHPS. Pour différentes raisons, ces familles se sont toutes retrouvées à Sydney en Australie.

Ensemble, nous avons discuté des raisons du choix d’inscrire leurs enfants dans une école bilingue.

« Ça fait partie de notre culture, c’est important pour moi. J’ai grandi avec le français autour de moi. L’apprentissage d’une langue seconde est important pour les enfants. », a mentionné Jody.

« La chance incroyable d’avoir un environnement avec l’apprentissage du français! », a ajouté Lise.

Jessica a complété : « J’ai fait des recherches pour trouver une école bilingue à Sydney, on voulait que nos enfants parlent le français et l’anglais. On voulait aussi intégrer le calendrier scolaire australien. Grâce à l’apprentissage bilingue, nos enfants sont très forts en lecture dans les deux langues, il n’y a pas forcément une langue qui est dominante. »

Chaque année, plusieurs familles canadiennes prennent la décision de s’établir dans un pays étranger, dont l’Australie. Mais comment fait-on pour conserver la culture canadienne et francophone à l’autre bout du monde?

Lise commence par dire : « On a une communauté canadienne importante. On se rencontre souvent pour célébrer des fêtes comme le Jour du Canada, la St-Jean-Baptiste, etc. »

« Les célébrations comme l’Halloween dans mon cas, ça fait partie de notre enfance! Aussi, mon fils joue au hockey. Il faut équilibrer les deux cultures. Mes enfants utilisent le mot « thongs » à la place de « flip flops », mais ils mettent du sirop d’érable sur leurs crêpes! », ajoute Jody.

« On voit tout le monde qui essaie d’intégrer leur culture et leur langue, on se sent moins seuls. C’est un défi tous les jours de parler français avec les enfants! », complète Jessica.

Afin de surmonter ce grand défi, ces mamans ont plusieurs trucs. Elles utilisent des petits livres qui proviennent du Canada, des films en français, des dictionnaires avec des images et même des emballages bilingues de produits qui proviennent directement du Canada!

Grâce à leur bilinguisme, Jody, Lise et Jessica ont eu de nombreuses opportunités du Canada à l’Australie : des emplois variés un peu partout dans le monde, des liens plus forts et des connexions avec des collègues francophones/anglophones.

« Parler plusieurs langues m’a offert une opportunité de comprendre et d’apprécier d’autres cultures. », a mentionné Jody.

Pour terminer, est-ce que ces familles recommanderaient KHPS? La réponse était unanime : « Oui, oui, oui ! »

« Vient à Killarney! Ici, c’est comme la famille, car on aime tous les mêmes choses. Il y a aussi beaucoup d’activités pour la semaine de la francophonie. », a dit Lise.

« Ça atteint nos attentes en ce qui concerne l’éducation bilingue, mais aussi en terme de communauté. Ici, les gens travaillent tous fort pour leurs enfants, mais aussi pour les enfants des autres. On s’entraide à garder notre culture et notre langue, ensemble. », complète Jessica. Elle ajoute ensuite comme mot de la fin : « À KHPS, ils veulent le bien des enfants globalement. Ce n’est pas une école qui est seulement académiquement bilingue, mais qui prend soin de ses familles et qui veut inclure tout le monde. C’est un milieu accueillant et on se sent bien ici! »

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