Donner la parole aux femmes sur les services de santé en Côte d’Ivoire
L’un des objectifs du projet ACT FEMMES : Autonomisation des femmes et des adolescentes des communautés du Tchologo mené par Action contre la Faim (5,2 millions de dollars, 2021-2026) est d’améliorer la santé sexuelle et reproductive des femmes en augmentant leur participation à la prise de décision locale. Les centres de santé locaux soutenus par le projet comptaient très peu de femmes dans leurs comités de gestion : 16 % seulement, alors que l’objectif national était de 30 %.
Suite à sa participation au projet, le Dr Siagbe Soungole, médecin-chef du centre de santé urbain de Sikolo à Ferkessédougou, a présenté une proposition visant à accroître la participation des femmes, en rupture avec les normes sociales actuelles.
« Pour résoudre le problème de la représentation des femmes dans les comités de gestion, il serait plus efficace de demander aux chefs de communauté de désigner deux représentants de genre différent pour faire partie des comités de gestion. Il leur serait demandé de proposer un homme et une femme pour représenter leur communauté. »
« Les femmes ont longtemps été reléguées au second plan et sont continuellement soumises à des décisions prises par des hommes. Pourtant, les hommes ne comprennent pas toujours la nature spécifique des besoins des femmes dans les domaines de la santé sexuelle, reproductive et maternelle. Il est vrai que les problèmes propres à la santé des femmes ne font pas l’objet de discussions approfondies lors des réunions du comité de gestion. C’est pourquoi elles doivent y participer activement », explique le Dr Soungole.
La proposition du Dr Soungole est un exemple concret de la manière dont une masculinité positive peut contribuer à faire progresser les droits des femmes. Grâce à ses recommandations, les 14 autres partenaires du comité de gestion du projet ACT FEMMES ont été invités à doter leur comité de gestion de 20 membres, en donnant la priorité aux femmes qui seraient en mesure de partager leurs points de vue. Grâce à des activités de sensibilisation et de formation, 86 femmes se sont jointes à 15 comités de gestion de centres de santé, doublant ainsi la proportion de femmes qui est passée de 15 % à 30 %.
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